François Fillon a dit, François Hollande et Michel Sapin avaient dit…
Insistant sur un scénario équivalent « à la crise de 1929 couplé à un choc pétrolier proche de celui de 1973", François Fillon juge que les banques françaises sont vulnérables et assure que l'Etat mettra tout en œuvre pour les préserver de la faillite et précise que le gouvernement ne s'interdit aucune solution pour sauvegarder le secteur bancaire, comme une prise de participation similaire à l'opération Dexia.
"Les risques de propagation de la crise à l'ensemble du système financier sont réels. Les banques françaises ne sont pas à l'abri de difficultés si une grande banque européenne défaillait"…. insiste-t-il "S'il devait y avoir un incident sur un établissement français, on le traite là maintenant, tout de suite."
Le Gouvernement ne s’interdit aucune solution :
« Si une banque française a des difficultés, l'Etat peut faciliter son adossement, prendre une participation comme nous l'avons fait avec Alsthom et hier avec Dexia. Nous nous donnerons les moyens d'empêcher un sinistre financier majeur. Il n'y aura pas de faillite", a promis le chef du gouvernement.
En premier lieu, l'Etat entend concentrer son action sur le secteur bancaire …. « car "rien ne laisse à penser que les assurances soient vulnérables" - et "rassurer" durablement les Français.
François Fillon note aussi dans l'augmentation importante des encours du Livret A un signe d'inquiétude et pour assurer le financement de l'économie, François Fillon évoque une réaffectation des excédents de la collecte du Livret A par rapport aux besoins du logement social.
Ndlr : On déshabille Paul pour loger Pierre « socialement » et relancer le secteur immobilier
Le gouvernement étudie le relèvement du plafond du fonds de garantie à l'accession sociale à la propriété. Actuellement le plafond limite à 20% la proportion potentielle d'accédants.
"En relevant ce plafond, on doit pouvoir rendre ce fonds opérationnel pour la majorité des accédants. Cela permettrait de diminuer le risque des établissements bancaires et de faciliter l'accès au crédit immobilier pour les particuliers", explique François Fillon.
Un vœu pieux : Pour les taux d'intérêt, le Premier ministre espère que les décisions de
Aucun changement de cap économique, n’est concevable actuellement pour le Premier Ministre qui affirme « que tout sera fait pour que le déficit public ne dépasse pas le seuil des 3% du PIB fixé par le pacte de stabilité européen. (Ndlr : encore un vœu pieux).
Rappelons que le Premier ministre avait annoncé le 11 septembre un projet de loi sur la réforme de la taxe professionnelle avant la fin de l'année. "Il faudra plus de temps", estime-t-il désormais, mais pour consoler les entrepreneurs il annonce que « dans une croissance atone, le gouvernement envisage des réformes fiscales complémentaires pour améliorer la compétitivité des entreprises, notamment "la suppression de la taxe professionnelle comme impôt sur l'investissement", sans préciser de calendrier, et pour lutter contre remontée du chômage, il n'exclut pas la création de nouveaux emplois « aidés » dans les mois à venir, qui s'ajouteraient aux 60.000 décidés en juillet.
Enfin, "Compte tenu de la démographie et de prévisions raisonnables de reprise de croissance en 2009, il n'y a pas de raison de différer la baisse progressive des cotisations d'assurance chômage", a prétendu lez Premier Ministre.
Ndlr : Sauvetage des banques, emploi aidés, baisse des cotisations d’assurances chômage, autant de dispositions qui appelleront les contribuables à cracher les contribuables e le citoyens dans le bassinet par un cortège de mesures fiscales et de taxes diverses concoctées au jour le jour !
Enfin le Premier Ministre regrette que l'opposition ait rejeté son appel à "l'unité nationale". "Quand on est dans une tempête, un peu de cohésion nationale ne nuit pas."
Ndlr : Par les vois de Messieurs Hollande et Sapin, l’opposition a fait savoir sèchement qu’elle ne soutiendra pas la politique du Gouvernement .
Monsieur Hollande a dit :
Monsieur François Hollande, s’en est expliqué récemment lors d’une conférence de presse, en refusant de soutenir une "politique qui échoue", et en rejetant a lundi l'appel à "l'unité nationale" du Premier ministre il a avancé les propositions socialistes face à la crise financière, tandis que le secrétaire national PS à l'économie, Michel Sapin, a estimé mardi que c'était à Nicolas Sarkozy de "prendre ses responsabilités".
M. Hollande a, en termes virulents, reproché à Nicolas Sarkozy et à son gouvernement d'avoir "mal estimé la crise, quand ils ne l'ont pas niée". Maintenant, en la "dramatisant sans avancer de solution, Nicolas Sarkozy essaie de s'exonérer de sa responsabilité".
"Si l'unité nationale consiste à demander à la gauche de soutenir une politique qui échoue, sûrement pas", a annoncé le premier secrétaire du PS, en réponse à François Fillon qui avait appelé à l'unité nationale en ces "temps difficiles".
Par ailleurs, François Hollande a, vivement reproché à Nicolas Sarkozy et à son gouvernement d'avoir "mal estimé la crise, quand ils ne l'ont pas niée". Maintenant, en la "dramatisant sans avancer de solution, Nicolas Sarkozy essaie de s'exonérer de sa responsabilité". …… "Jamais on ne dira assez combien la faute du paquet fiscal est inexcusable dans la conjoncture d'aujourd'hui", a insisté le patron du PS.
"Le budget 2009 va aggraver la situation", prévoit François Hollande, avec son cortège de "suppressions de postes et de hausses des taxes", la dernière en date portant sur les barres chocolatées: "Je ne sais pas si cela sera de nature à redresser nos finances publiques, mais cela fait partie de l'imagination fiscale de ceux qui nous gouvernent!".
Il avertit que "
Face au risque de "récession", "une autre politique est possible", avance M. Hollande.
Face au risque de "récession", "une autre politique est possible", avance M. Hollande.
Monsieur Hollande soutient « Comme ce sont les PME "qui vont souffrir le plus du rationnement du crédit", il propose « la mise en place d'"un fonds national de garantie" pour cautionner les crédits bancaires aux PME ainsi qu'aux particuliers pour l'acquisition d'un logement. Ce fonds serait financé par l'Etat et l'ensemble du système financier.
Pour stimuler l'investissement, M. Hollande propose "une baisse exceptionnelle et temporaire de l'impôt sur les sociétés (IS) pour les PME-PMI", une diminution de l'IS "pour les entreprises qui réinvestissent leurs profits", une relance de l'investissement public par les dotations aux collectivités locales.
Pour le soutien au pouvoir d'achat, il plaide pour la généralisation du chèque-transport et la hausse des allocations familiales. Le financement serait assuré par une annulation du paquet fiscal de l'été 2007.
Par ailleurs, M. Hollande estime nécessaire la convocation d'un Conseil européen pour redéfinir "les règles du système financier". Il propose "le contrôle des agences de notation financière", la "remise en cause des paradis fiscaux", le lancement d'un "emprunt européen" et la "discussion avec
Il propose aussi - comme Nicolas Sarkozy - un nouveau Bretton Woods: une grande discussion internationale visant à « une gestion coordonnée des politiques monétaires »
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Monsieur Sapin a dit :
De son côté, Michel Sapin, secrétaire national PS à l'économie, a rejeté mardi sur RMC l'idée d'une "unité nationale" en France face à la crise, estimant que c'est à Nicolas Sarkozy de "prendre ses responsabilités".
En France, "la responsabilité politique est clairement entre les mains d'une majorité qui peut décider. Nous ne sommes pas dans la même situation qu'aux Etats-Unis", a poursuivi Monsieur Sapin, « C'est au président "de prendre ses responsabilités aujourd'hui" ».
Selon lui, une "unité nationale du point de vue politique" n'est donc pas de mise mais il faut toutefois "du sang froid à droite comme à gauche", faire preuve "de responsabilité les uns et les autres" pour "rassurer les épargnants, rassurer les Français sur la solidité du système français" et il a reproché à Nicolas Sarkozy sa "manière de changer de pied" sur la question de la régulation du capitalisme.
"On ne peut pas, lorsque tout va mal, dire « il faut des règles » et, lorsque tout va bien, supprimer ces règles, ce qu'il n'a cessé de faire pendant un an", …. « Il faut "une action de manière continue : c'est quand ça va bien qu'il faut réguler pour éviter que ça aille mal", a argumenté le député de l’Indre, ancien ministre de l'Economie.
Ndlr : tout en rejetant l’Unité nationale on peut remarquer que l’opposition a planché pour assortir ses critiques de propositions, une fois n’est pas coutume ! Peut-on espérer qu’i montreront autant de détermination à l’Assemblée Nationale et au Sénat ?
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Pour la petite histoire la taxe envisagée sur les barres chocolatées ne fait pas l’unanimité même au sein du Gouvernement surtout à l’approche de Noël ! Peut-être envisageront-ils une taxe sur les sapins et les guirlandes et les boules décoratives, ou sur les jouets en plastiques ! Auquel cas les enfants entreront dans l’opposition !