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30 novembre 2008

Ou en sont les nouveaux partis politiques Français ?

article de lucienne magalie pons

A l’approche des élections européennes de Juin 2009, les Partis politiques de toutes obédiences, les anciens surtout et quelques uns des nouveaux, s’activent pour consolider leur ligne politique, trouver des compromis et des alliances et démontrer à l’opinion publique que l’on peut très bien laver son linge sale en famille ou entre apparentés et voisins et en final, le temps d’une période électorale, étaler en public du linge plus blanc que blanc.

Il faut noter que dans l’empyrée politique Français, depuis les présidentielles, quelques nouveaux partis , à la faveur de d’ententes, de déchirures, parfois même de compromissions, ont fait leur apparition, et que ces jeunots ne manqueront pas d’êtres sollicités pour des alliances électorales opportunistes par l’UMP, le PS, le PC ou bien même, pour certains d’entre eux , qu’ils solliciteront d’eux-mêmes

Alors, les nouveaux partis : Ou en sont-ils ?

Le « Nouveau Centre » d’Edgard Morin :

Pour le Nouveau Centre d’Egard Morin, excentré vers la droite, qui a regroupé quelques poignées des déçus du Modem pour se placer sous la conduite de l’UMP, son programme est clair et net, il épouse et soutient la ligne politique de l’UMP pour ne pas mettre en péril la fonction Ministérielle de son chef Edgard Morin, et à part quelques petites mini ruades sur des questions d’ordre mineur, le Nouveau Centre obéit au doigt et à l’œil aux influences sinon aux injonctions de l’UMP

La « Gauche Moderne » de Jean-Marie Bockel :

Pour la « Gauche Moderne » fondé il y un an, par Jean-Marie Bockel, secrétaire d’ Etat aux ancien combattants, un transfuge du PS, ancien socialiste rallié à Monsieur Sarkozy , son objectif affirmé et confirmé par l’UMP est d’organiser une aile gauche de l’UMP, et la couleur de ce parti de gauche « moderne » se présente comme un rose plus que délavé par la machine à laver de l’UMP .

François Fillon, Brice Hortefeux, Yves Jégo, Michel Barnier et Rama Yade étaient présents en rang d’oignon à Suresnes lors du récent Congrès fondateur de ce parti aligné, qui se soumet, lui aussi, au doigt et à l’œil aux influences de l’Ump.

Moment fort du Congrès, Jean-Marie Bockel, chef de la Gauche Moderne a précisé qu’il avait vérifié auprès de Nicolas Sarkozy qu'il y avait toujours une attente de l'émergence d'une formation politique à l'aile gauche de la majorité et que le Président de la République l’avait rassuré.

Monsieur Jean –Marie Bockel a la prétention d’étoffer son parti en ralliant « ceux qui doutent du PS » et a lancé un appel pour renforcer son parti à ceux « qui se sentent proches de la politiques de réformes justes et qui comprennent qu’il n’y a plus lieu de diaboliser Nicolas Sarkozy »

Pour ce courtisan du pouvoir en place, fort de l’appui du Premier Ministre François Fillon, soucieux de « dédiaboliser » le chef de l’Etat, et de crédibiliser son propre parti comme un vrai parti politique, il déclare : «Nous sommes un vrai parti politique, avec plus de 1 000 adhérents et un réseau d'élus dans une vingtaine de régions, y compris à Paris ».

Monsieur Jean Marie Bockel par ailleurs travaille avec ses amis, selon ce qu’il déclare : «Mes amis de Gauche moderne et moi travaillons depuis un an à des propositions qui s'inscrivent dans la démarche sociale-libérale pour laquelle je me suis battu durant dix ans », a-t-il rappelé.

Puis se livrant à un tour d’horizon politique, il ne s’étonne pas des rivalités internes du PS «Cela fait des années que j'avais appelé les amis à rénover notre doctrine, à l'instar des autres partis de gauche européens. Les leaders socialistes de cette génération portent une lourde responsabilité », a-t-il regretté, tout en refusant de se réjouir et en estimant qu’un PS durablement affaibli, en pleine désagrégation, ne pourra pas jouer son rôle de parti d'opposition crédible. Ce n'est pas bon pour la démocratie» a-t- il prévenu.

Ndlr : l’expression démocratique de Monsieur Jean Marie Bockel n’est pas meilleure, elle se résume à un alignement à gauche de l’UMP, avec très peu de marge de manœuvre.

Sa rupture « douloureuse » avec son ancienne famille politique, après trente-quatre ans de militantisme, Jean-Marie Bockel affirme ne l’avoir jamais regrettée : «J'ai rejoint un président qui veut faire bouger les lignes. Il tient la barre de la France et de l'Europe avec une stature d'homme d'État et une vraie volonté de surmonter la crise, tout en réformant le pays au service de tous, y compris des plus humbles», assure-t-il en estimant que cela devrait amener «ceux qui doutent du PS, à renforcer son parti.

Il se dit prêt à les accueillir : «Nous sommes prêts à les accueillir, y compris ceux qui se posent encore des questions. D’après lui « Gauche moderne » est une formation au sein de laquelle les gens de gauche d'opposition et les gens de gauche qui soutiennent la majorité pourront se parler», soutient-il, en promettant «un dialogue constructif».

Par ailleurs, Monsieur Bockel a estimé que le président du MoDem, François Bayrou, ne peut plus offrir "un dialogue constructif", puisque il «s'est inscrit dans l'opposition à la politique de réformes justes

Pour ce courtisan du pouvoir en place, fort de l’appui du Premier Ministre François Fillon, il entend crédibiliser son propre parti comme un « vrai parti politique », c’est ainsi qu’il a déclaré : «Nous sommes un vrai parti politique, avec plus de 1 000 adhérents et un réseau d'élus dans une vingtaine de régions, y compris à Paris ».

Avec tous les efforts qu’il déploie pour plaire à l’Elysée et à l’Ump, Monsieur Jean Marie Bockel a peut- être, – je dis bien peut-être –, gagné une chance de garder sa fonction de secrétaire d’Etat dans le prochain remaniement ministériel. En conclusion, Monsieur Bockel sait ce qu’il veut et fait tout ce qu’il faut pour l’obtenir.

En fait, la ligne politique de Monsieur Jean-Marie Bockel se limite à peu de chose, elle est toute tracée d’avance et se résume en une politique de courtisan, alignée à l’UMP et à l’Elysée. Rien de plus qu’une gauche moderne instrumentalisée par l’UMP

Le « Parti de Gauche » de Monsieur Mélenchon avec pour cofondateur Monsieur Dolez :

Pour la création de son Parti de gauche, le PG, toute autre est la démarche politique du Sénateur socialiste Monsieur Mélenchon qui vient de claquer avec son ami le Député Marc Dolez la porte du PS.

Cinq jours après leur départ du Parti socialiste, ils avaient annoncé, mercredi 12 novembre, la création d’un nouveau parti, le Parti de la gauche.

Chose annoncée, chose faite !

Le Parti de la Gauche vient de tenir son premier meeting de présentation samedi 29 novembre en présence d’Oskar Lafontaine, qui, avec Lothar Bisky, préside Die Linke, en Allemagne (un parti dont les deux parlementaires s’inspirent en partie) et tiendra son congrès fondateur les 7 et 8 février 2008

Etaient également présents entre autres personnalités, l'ancien ministre socialiste Pierre Joxe, Clémentine Autain, l'économiste Jacques Généreux et aussi en point d’orgue l’'ambassadrice bolivienne en France, Luzmila Carpio, qui a lu une lettre signé du président bolivien Evo Morales, qui faisait par de son "enthousiasme" et de son "amitié révolutionnaire et fraternelle

Monsieur Mélenchon, dont la solidité républicaine de gauche n’est plus à démontrer, veut faire de son parti un "parti de gouvernement", "résolument républicain", "défendant sans concession la souveraineté du peuple, la laïcité des institutions et de la société et l’intérêt général contre le productivisme face à la crise écologique".

Monsieur Mélenchon a la carrure assez forte et large pour attirer des socialistes déçus qui ne pourraient se résoudre à voir leur parti "glisser vers un parti de centre gauche sous l’influence de Ségolène. En effet bien que Martine Aubry ait été élue d’une très courte tête Premier Secrétaire du PS, il ne faut pas mésestimer le poids de Ségolène dans le parti Socialiste.

Monsieur Mélenchon peut compter aussi sur plus de trois milles personnes qui ont déjà apporté leur soutien à son initiative, sur le site internet « casuffitcommeca.fr », selon une estimation de François Delpierre, délégué général de PRS (Pour la République Sociale)

Lors de la conférence de presse de mercredi, Messieurs Mélenchon et Dolez étaient entourés de Claude Debons, ancien syndicaliste CFDT, cheville ouvrière des collectifs contre le Traité constitutionnel européen ainsi que d’Eric Coquerel, président du parti Mars-Gauche républicaine (anciens chevènementistes).

Monsieur Mélenchon et Dolez ont la volonté de brasser large et s’emploient à établir des ponts pour édifier un front de gauche en vue des élections européennes.

Nous savons que des contacts ont déjà été pris contact avec le PC et avec le parti de la LCR/NPA de Besancenot.

Le PC leur a donné rendez-vous mardi prochain.

(Indépendamment de la question des élections Européennes, il est évident que le PS retirera son agrément au Sénateur Mélenchon et au Député Dolez et qu’ils devront dans un souci de rapprochement et d’efficacité se rapprocher du PC, l’un au Sénat et l’autre à l’Assemblée pour voter utile.

En revanche il faudra attendre l’autre lundi, date à laquelle la LCR/NPA réunira sa direction, pour savoir si celle-ci accepte une rencontre.


Il est trop tôt pour tirer des conclusions au vue des quelques déclarations préliminaires tempérées que Messieurs Krivine et Besancenot ont fait entendre, sur une « entente » ou un « rapprochement, avec le PG de Messieurs Mélenchon et Dolez.

Lors de la conférence de presse de mercredi, Monsieur Mélenchon a également fait savoir que le MRC, le parti de Jean-Pierre Chevènement, devrait être approché dans les jours à venir.

En conclusion, pour Monsieur Mélenchon "La France des rébellions et des révolutions a de nouveau une volonté, un drapeau et un parti", et il estime qu'il existe "une immense disponibilité à gauche pour affronter le capitalisme, pour sortir des sentiers battus et rebattus de l'impuissance incarnée par le social-libéralisme".

"Nous ne savons pas si c'est possible d'y parvenir avec le Parti de gauche, mais ce dont nous sommes certains, c'est que c'est nécessaire de l'entreprendre, de le commencer tout de suite parce qu'il y a urgence", a-t-il ajouté.

Le seuil écueil qui pourrait affaiblir Monsieur Mélenchon dans ses intentions, c’est de trop élargir intellectuellement sa réflexion de gauche pour se rapprocher d’autres gauches trop extrémistes, mais il faut bien reconnaître que dans la réalité matérielle 4 à 5000 militants c’est « un peu court » pour un parti pour se présenter comme un véritable adversaire du PS, reste que Monsieur Mélenchon et son PG peuvent représenter l’authentique conscience morale républicaine de gauche et leur légitime censeur.

En point d’orgue aussi, son invité Monsieur Oskar Lafontaine, a été longuement ovationné après son intervention par la foule présente, estimée à plus de 1000 personnes, après avoir plaidé pour la reconstruction d'une gauche "qui refuse les compromis pourris" en Allemagne, en France et dans toute l'Europe.

Le « Modem » de Monsieur Bayrou :

Pour le Modem (issu de l’UDF) il ne se soumet à aucune influence mais est soumis à des fluctuations politiques centre-gauche-droite irritantes, provoquées par le tournis obsessionnel de son Chef François Bayrou qui ne cesse tourner à 360° dans l’espoir d’accrocher un cavalier de droite ou une cavalière de gauche pour un ou deux tours de valse, en lâchant tour à tour l’un pour prendre l’autre , et vice versa, sans vraiment consolider ses liens, le résultat c’est que la ligne politique du Modem n’est jamais stable ni clairement définie. Ça file à droite, ça balance à gauche, que ne reste-il fermement ancré au Centre pour défendre, en les réactualisant bien entendu, les fondements politiques de l’Udf, ancêtre du Modem, notamment le capitalisme social.

« Debout la République » de Monsieur Dupont Aignan :

Pour le tout nouveau parti de droite « Debout la République », celui de Monsieur Dupont Aignan, je me propose de faire un article spécial qui sera publié tout prochainement dans les jours qui viennent sur mon blog.

Pour le moment ce nouveau parti me parait le plus sain, pas forcément le plus fort, mais il peut, et c’est à souhaiter, se consolider par l’adhésion de personnes qui sont restées lucidement en dehors des effets des show biz « bla bla » com des grands partis

En effet beaucoup de personnes, - électrices et électeurs potentiels, déçus par les grands discours de la droite UMP, déçus par les fluctuations du Modem- , espèrent retrouver, dans un nouveau parti à fondement Gaulliste, un écho à leur attente d’une droite modérée, juste, équitable et sociale, et après avoir entendu et lu à plusieurs reprises la ligne politique de Monsieur Dupont Aignan , je me propose de faire un article spécial qui sera publié tout prochainement dans les jours qui viennent sur mon blog pour soutenir son initiative. Alors que d’autres partis recherchent leur notoriété, leur appui, leur audience, dans des tentatives d’alliances multiples et parfois contradictoires, Monsieur Dupont Aignan lui, au contraire, exprime une ligne politique de droite gaullienne modérée, ferme, claire, précise et pour le moment ne s’avance pas à rechercher des alliances pour les prochaines élections.

Il avisera certainement le moment venu et, nous n’en doutons pas, il le fera sans se renier, comme il l’a déjà prouvé en démissionnant de l’UMP au moment des dernières présidentielles.