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17 mai 2016

Assemblée Nationale : L'affaire "Rappeur Blak M" a été l'objet d'un échange très vif pendant la séance de questions au gouvernement

Éditorial de lucienne magalie pons

Ci-dessous nous allons illustrer  par un extrait vidéo et un texte,  une scène qui s'est déroulée  en séance à l'Assemblée nationale et  qui montre une image scandaleuse et peu flatteuse  des membres du Gouvernement et de certains  députés socialistes, de gauche, et écologistes,  dans un de leur plus mauvais rôle.

Vous verrez plus bas  dans l' extrait vidéo la remarquable intervention du Député Hervé Mariton qui dans son intervention  à l'Assemblée Nationale,  pendant la séance de questions aux gouvernement, protestait contre la justification du concert de Blak M  par le Gouvernement, concert qui rappelons-le  avait été programmé à Verdun, avant d'être annulé.  

Et vous verrez en même temps l'attitude insolente  de  la Ministre Azoulay sur le  banc du gouvernement,  qui au lieu d'écouter sérieusement  cette question  qui lui était destinée, riait  et bavardait avec son entourage, notamment avec la Ministre Marisol Touraine,  sans  respect  pour l'orateur ni pour  la gravité du  sujet qu'il exposait.


Vous remarquerez aussi que certains  députés,  socialistes,   de gauche , et aussi  des députés écologistes  ont poussé des interpellations pour soutenir ou encourager  la Ministre Azoulay à intervenir alors qu'elle   riait sur son banc , ce qui  n'est pas à leur honneur parce qu'eux aussi auraient dû d'abord  écouter attentivement le sujet. 

Le Président de l'Assemblée Claude Bartolone, apparemment stressé sur son perchoir , a coupé la parole à Hervé Mariton, et  a choisi d'appeler le Premier Ministre Manuel Valls pour répondre  à la place de la Ministre,  et là encore la réponse insolente   du premier Ministre  a été hors sujet, et détournée de son objet.

Avec le visage contracté,  il a commencé  par dire  :  " Monsieur le député, vous vous adressiez il y a un instant à Mme la ministre de la culture. Votre question est une bonne illustration de ce que j’ai rappelé il y a un instant sur la violence des mots et leur utilisation pour créer de la tension dans le pays. 

Ce n’est pas parce que l’on est candidat à la primaire de la droite que l’on peut s’autoriser ces mots, ces mises en cause et ces accusations "  ....., .puis il a enchaîné en haussant le ton et en   détournant totalement la question de son contexte .  

Bien entendu certains députés socialistes,  de la  gauche, et des écologistes,  soutenaient le premier ministre par des applaudissements lancés de leurs bancs.


Voici l'échange en extrait  vidéo dont le titre comporte un mot de trop :  "invective", en effet le Député Hervé Mariton n'a pas invectivé la Ministre mais l'a seulement  questionnée  :




Ci-dessous  l'échange en texte,  extrait du compte rendu provisoire de la séance :

 copié/collé

Concert du rappeur Black M à Verdun

M. le président. La parole est à M. Hervé Mariton, pour le groupe Les Républicains.

M. Hervé Mariton. Madame Azoulay, comment osez-vous justifier le concert de Black M à Verdun ? Il est le pilier d’un groupe aux textes homophobes, antisémites et antifrançais. Sait-il chanter ? Peut-être. Sans doute… Le talent n’excuse pas tout.

Madame Azoulay,…


M. Hervé Mariton. …le Gouvernement sait-il honorer la mémoire, l’histoire et la nation ? La réponse, hélas, est non.

Vous osez, madame Azoulay,… (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen et sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

Plusieurs députés du groupe socialiste, républicain et citoyen et du groupe de la gauche démocrate et républicaine. Madame la ministre !

M. Hervé Mariton. …dénoncer les Républicains qui condamnent ici ce concert. Quelle inversion des valeurs !

Madame Azoulay, vous manquez de respect à nos soldats d’aujourd’hui (Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains – Exclamations et huées sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen et sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine; vous manquez de respect aux anciens combattants de toutes générations. Vous manquez de respect à ceux de Verdun, à ceux de 14-18.

Vous manquez de respect, madame Azoulay,…

Mme Huguette Bello. C’est vous qui lui manquez de respect !

M. Hervé Mariton. …à mon grand-père, Chalom Benkemoune, croix de guerre, médaillé militaire, tirailleur algérien, qui n’aurait pas imaginé que vous acceptiez qu’on le traite de youpin. (« Oh ! » sur plusieurs bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.) Vous manquez de respect à la mémoire de Verdun, qui a forgé cette unité de la France que vous ne devez pas abîmer par une telle provocation et dont nous devons, tous ici, faire la preuve.

M. Jean Glavany. C’est honteux ! La campagne de la primaire à droite ne permet pas tout !

M. Hervé Mariton. Vous manquez également de respect, madame la ministre, à l’égard de l’État, quand François Hollande veut mobiliser des moyens pour financer ce concert et en assurer la sécurité, alors que le Gouvernement est incapable d’assurer la sécurité des Français, à Rennes et au-delà. (Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains. – Vives protestations et huées sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.) Madame le ministre, pour l’unité, pour l’honneur de la France et…

M. le président. Merci, monsieur Mariton.

La parole est à M. le Premier ministre.

M. Manuel VallsPremier ministre. Monsieur le député, vous vous adressiez il y a un instant à Mme la ministre de la culture. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen, du groupe écologiste, du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Votre question est une bonne illustration de ce que j’ai rappelé il y a un instant sur la violence des mots (Exclamations sur les bancs du groupe Les Républicains) et leur utilisation pour créer de la tension dans le pays.

Ce n’est pas parce que l’on est candidat à la primaire de la droite que l’on peut s’autoriser ces mots, ces mises en cause et ces accusations (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen et du groupe écologiste.)

M. Philippe Gosselin. Là n’est pas le problème !

M. Manuel VallsPremier ministre. Monsieur le député, vous aurez du mal à faire croire, dans cet hémicycle, que le Premier ministre de la France et la ministre de la culture puissent, un seul instant, être pris en défaut dans leur lutte contre l’antisémitisme, d’où qu’il vienne. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen et du groupe écologiste.)

M. Hervé Mariton. Alors, pourquoi défendre ce concert ?

M. Manuel VallsPremier ministre. Si quelqu’un, ne connaissant pas notre pays, assistait pour la première fois à cette séance de questions au Gouvernement, quelle image aurait-il de notre démocratie, du Parlement et de l’opposition, en entendant de telles mises en cause ? (Exclamations sur les bancs du groupe Les Républicains.)

Des décisions ont été prises concernant cette malheureuse affaire, qui est derrière nous. Mais, monsieur Mariton, le poids de l’histoire, la présence de députés alsaciens au premier rang, ce que nous savons tous de la France, tout cela ne vous autorise pas à faire ces mises en cause et à expliquer, dans cet hémicycle, que le Président de la République, le Gouvernement, la ministre de la culture et le secrétaire d’État chargé des anciens combattants nient l’histoire et mettent en cause ce que nous sommes.

M. Hervé Mariton. Reconnaissez la faute !

M. Manuel VallsPremier ministre. Au contraire, dans ces moments-là, vous devriez être capable de faire preuve de bon sens et de favoriser, pour une fois, la cohésion. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen, du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste et du groupe écologiste. – Exclamations et huées sur les bancs du groupe Les Républicains.)

Plusieurs députés du groupe Les Républicains. Répondez ! C’est scandaleux !

M. Manuel VallsPremier ministre. Monsieur le député, il y en a assez de cette violence verbale, de ces mises en cause ! Je vous le dis clairement, les yeux dans les yeux : nous, nous tiendrons ! Une grande partie de la droite ne cesse de tenir ce discours consistant à remettre en cause la légitimité de l’action du Gouvernement. Nous avons tenu et nous tiendrons jusqu’au bout ! Et nous irons, projet contre projet, pour vous dire que nous n’acceptons pas cette violence, ni cette manière de se comporter et de mettre en cause l’action de l’État. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen et du groupe écologiste. –
 « Zéro ! Lamentable ! » sur plusieurs bancs du groupe Les Républicains.)

( fin de l'extrait.) 

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