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16 octobre 2007

Assemblée Nationale( audition CDC - aff.EADS)

Point sur l’affaire EADS :

(Suite de mon précédent article « Le gendarme Boursier et l’EADS)

Les responsables de la Caisse des dépôts (CDC) se sont expliqués, mardi 9 octobre, sur l'affaire EADS devant la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale.

C'est sur le rôle de l'Etat, qu'ils devaient plus précisément répondre.

Pour ne pas faire trop long et synthétiser au mieux je n’ai retenu que les exposés et réponses des hauts dirigeants de la CDC ( sans respecter l’ordre de leur « entrée en scène) en vue de retracer la chronologie des évènements

Monsieur Augustin de Romanet, secrétaire général adjoint de l'Elysée à l'époque des faits, et actuel Directeur général de la CDC a déclaré ne pas avoir été informé au préalable du projet de la CDC de racheter 2,25% du capital d'EADS détenus par Arnaud Lagardère: "nous n'avons appris cette opération que lorsqu'elle a été rendue publique"(il était à l’époque soulignons- le à l’Elysée) et s’est surtout attaché à développer dans une longue intervention, le mode de gouvernance de la CDC, son rôle et son fonctionnement en insistant sur l’étendu de autonomie de la CDC et de ses hauts dirigeants par rapport à l’ETAT .

Monsieur Philippe Auberger, l'ancien président de la commission de surveillance de la CDC, après avoir témoigné de sa bonne foi devant ses anciens collègues de L’assemblée Nationale qui savent qu’il n’a pas pour habitude de pratiquer la langue de bois et qu’il n’avait pas l’intention de la pratiquer ce jour, a affirmé que l'Etat "n'a jamais donné" et "n'avait pas à donner" d'autorisation à la CDC pour qu'elle rachète cette participation. Selon lui, il avait simplement à "en être informé compte-tenu du caractère stratégique et délicat du secteur".*

Ndlr : * sans s’aventurer à dire quand et par qui …

Pour le reste, Monsieur Auberger « croit se souvenir » d’ avoir "entendu parler pour la première fois" de l'intention de la CDC le "4 avril au matin", lors d'une réunion avec des dirigeants de la CDC au cours d’un des petits déjeuners bimensuels qui se tiendraient avant les réunions officielles de la commission de surveillance à l’effet de les préparer. De même « Il croit se souvenir qu’il aurait alors demandé "si le cabinet du ministre était informé" de l'opération, compte-tenu du caractère stratégique de l'entreprise: "je crois me souvenir qu'on m'a dit que c'était en cours", a-t-il expliqué.

Le lendemain, le 5 avril 2006, se tenait une réunion de la commission de surveillance, lors de laquelle le sujet EADS n'a pas été évoqué, à la surprise de Philippe Auberger, qui s'en est étonné: "on m'a répondu non: c'est prématuré", s'est-il rappelé et il s’est abstenu d’insister sur cette question.

ndlr : d 'après ce que j'ai pu comprendre dans la suite des interventions, le lendemain 6 avril l'opération se concrétisait, mais ce n'est qu'a postériori le 26 avril q'elle fût portée à la connaissance de la Commission de Surveillance, et que cette opération de marché, réalisée aux conditions du marché financier de l'époque ressortait de la compétence de décision de la CDC, sur toutes réserve de ma bonne compréhension.

Un autre ancien président de la Commission de surveillance, Pierre Hériaud, s’est longuement étendu en lisant un rapport relatant la régularité technique financière stricto sensus de cette « opération de marché » faites selon les conditions de marchés de l’époque qui avait été en aval négocié par Ixis Banque ( une ancienne filiale de la CDC) et a répondu suite à une question que le représentant de la direction du Trésor était resté "totalement muet" à l'évocation, a posteriori, de l'opération lors de réunions de la Commission de surveillance.

Or le Trésor "participe toujours très activement aux commissions de surveillance", a souligné le député Jean-Pierre Balligand (PS). "Quand il ne parle pas, cela doit avoir une signification", a-t-il dit.

M. Musca, directeur général du Trésor et de la politique économique, s'est attaché à justifier le "silence" des représentants de ses services. La réunion de la commission de surveillance n'est intervenue que le 26 avril, soit "plusieurs semaines après que l'opération soit devenue concrète", et la CDC n'a jamais cherché à entrer en contact avec l'Etat dans cette opération, a-t-il assuré.

A l'époque, "aucun élément en sa possession" ne pouvait amener le Trésor à s'interroger sur la pertinence du rachat de titres par la CDC, a-t-il affirmé.

Pour le reste ses hauts dirigeants se sont attachés à présenter la CDC comme une « institution financière publique en charge de missions d'intérêt général qui lui sont confiées par l'Etat et les collectivités locales" , en expliquant que pour garantir son indépendance, elle est placée "sous la surveillance" du pouvoir législatif, exercée par une Commission de surveillance, présidée par un député, que Cette commission comprend 12 membres, dont trois autres parlementaires, et un représentant de la direction du Trésor .

Monsieur Dominique Marcel, directeur financier de la CDC, a évoqué "l'exigence de confidentialité" de l'opération à l'époque et a confirmé les déclarations de Monsieur Romanet, Directeur Général actuel de la CDC ou il avait été appelé en remplacement de Monsieur Francis MAYER, à l’époque de l’opération EADS, très malade, hospitalisé à plusieurs reprises puis décédé par la suite

Monsieur Dominique Marcel, a aussi affirmé que l'établissement public n'avait "jamais informé l'Etat" au sujet de l'acquisition de 2,25% du capital du groupe d'aéronautique et de défense.

Une affirmation pour partie timidement contredite par l'ancien président de la Commission de surveillance de la CDC, Philippe Auberger « je crois me souvenir » …

M. Marcel a reconnu qu'en prenant sa décision d'acheter des actions EADS, la CDC s'était assurée que de grands investisseurs institutionnels français figuraient également parmi les autres acquéreurs de la participation vendue par Lagardère, et qu'une cession avait lieu parallèlement en Allemagne pour les titres de DaimlerChrysler.

Une préoccupation qui peut apparaître contradictoire avec le fait que la Caisse a toujours affirmé avoir procédé à une simple "opération de marché".

Ndlr : Rappelons ici que l'ancien ministre des Finances Thierry Breton avait précédemment affirmé devant le Sénat avoir appris "par la presse" l'acquisition par la CDC d'une partie des 7,5% du capital d'EADS cédés par Lagardère

Cette affirmation et celles « incertaines » de la CDC devant la Commission des Finances de l’Assemblée suscitent une interrogation , en effet si la Caisse est officiellement indépendante, j’ai pu comprendre qu’elle entretient des relations étroites avec l'Etat, lui-même en relation étroites avec l’EADS, comment alors ne pas supposer qu’une opération de cette envergure n’ait pas été évoquée au moins sous le sceau du secret, mais évoquée tout de même, étant donné la hauteur vertigineuse de son impact financier ?

Je ne peux pour ma part m’imaginer que ces Messieurs du Gouvernement viennent tous les matins, après leur petit-déj, étendre leurs jambes sous leur bureau avec pour seules missions de prendre connaissance par la presse des opérations financières de l’Etat et des Caisses soumises à leur tutelle et s’en tenir là sans réagir, même à postériori, ne serait-ce que pour s’informer du bien fondé de l’opération en cause et de ses prolongements heureux ou malheureux.

Dans l'après-midi, Philippe Pontet, président de la Sogeade --la holding qui porte les actions de l'Etat et du groupe Lagardère dans le groupe EADS-- a indiqué que l'Etat savait dès le 3 avril 2006 que des investisseurs institutionnels s'apprêtaient à reprendre tout ou partie des 7,5% d'EADS que Lagardère avait décidé de vendre.

Par ailleurs, M. Pontet a affirmé que la holding n'avait "jamais été informée" des retards de livraison de l'A380 avant leur annonce publique.

Ndlr :Sur le fond en note dominante de leurs interventions, les hauts dirigeants CDC la présente comme une « institution financière publique en charge de missions d'intérêt général qui lui sont confiées par l'Etat et les collectivités locales" , en expliquant que pour garantir son indépendance, elle est placée "sous la surveillance" du pouvoir législatif, exercée par une Commission de surveillance, présidée par un député, que Cette commission comprend 12 membres, dont trois autres parlementaires, et un représentant de la direction du Trésor .

Dans l’ensemble ces hauts dirigeant se sont parfaitement et très longuement étendus avec une grande précision et une mémoire cette fois très précise, sur les modes de fonctionnement et les performances de la CDC en matière d’opérations financières , en reconnaissant qu’il existait à l’époque de l’affaire EADS peu de communication entre les uns et les autres , chacun retenant l’information à son niveau de compétence, semble-t-il, et à cet effet pour parfaire la « gouvernance » de cette institution *, Monsieur Augustin de Romanet se propose de faire des "réflexions" au gouvernement: devant la commission des Finances et de créer un "comité des investissements" chargé d'examiner les opérations les plus "importantes" et "confidentielles", afin de dissiper "l'ambiguïté sur la systématisation de la réflexion collégiale".

NDLR : Encore un comité ! Le mot « gouvernance » très à la mode m’a bien plu ! Ceci classe pour qui l’entend ,les responsables des organismes financiers à capitaux publics, dans une sorte de sphère particulière très « snob », inaccessible, flottant très au-dessus des organes de décision et direction des sociétés financières privées, une manière comme une autre de faire sentir que l’on fait partie de l’olympe où siègent les Dieux du Pouvoirs de l’Etat. Il faut croire que dans cette Olympe ils sont tous sourds et muets sur les questions d’argent surtout quand elles portent sur des millions et des millions d’Euros.

Pour le reste, en suivant sur LCI en direct l’intervention des responsables de la CDC, j’ai cru comprendre d’après ce qu’ils ont déclaré « croire se souvenir » que la commission s'est réunie 22 fois en 2006, que la première mention d'EADS dans les procès-verbaux ne date que du 26 avril, soit plus de deux semaines après l'annonce officielle de la CDC , que le directeur général de la CDC en fonction à l’époque, Francis Mayer, décédé depuis, très compétent et au-dessus de tout soupçon , aurait agi sans en référer préalablement à la Commission de surveillance( ce qu’il n’aurait pas été tenu de faire ou pas ? , je ne n’ai pu réussir à le comprendre entre les « il aurait certainement » « je crois me souvenir » et autres affirmations conditionnelles ), et enfin j’ai noté que ces titres avaient ensuite perdu environ un tiers de leur valeur et que cette moins-value a contraint la CDC à passer une provision de 126 millions d'euros au titre de 2006.

Pour la question générale : Quel fût le rôle de l'Etat ? Était-il au courant, a-t-il donné des ordres et son aval pour cette opération ? ….. les réponses restent imprécises, vagues autant qu’incertaines, dans le domaine du « je crois me souvenir » « je pense » que l’Etat aurait du être informé ….. ou indirectement informé, par tel ou tels autres organismes extérieurs, mais jamais par la CDC dont ce n’était pas le rôle et que d’une façon habituelle la CDC opère seule et n’a pas à informer ni à recueillir l’aval de l’Etat.

Une telle étanchéité entre l'Etat et la Caisse des dépôts à propos d'une entreprise présentée comme stratégique, a semblé ne pas convaincre de nombreux députés.

Ma conclusion sur cette première audience devant la Commission des Finances de L’Assemblée Nationale :

Les hauts dirigeants de la CDC de première part

- ont choisi une tactique de diversion en détournant la question principale pour se placer sur le terrain des performances de la CDC dont ils plébiscitent en chœur le bon fonctionnement à quelques défauts de communication près entre les Cadres dirigeants ; de plus, ils considèrent CDC comme victime dans cette affaire a double titre (désinformation de la part d’EADS des retards de fabrication, et rachat dans cette ignorance de titres risquant la décote ce qu’ils ne pouvaient prévoir d’eux-mêmes) - ils auraient l’intention de se porter partie civile si le délit d’initiés était prouvé et si une action s’ensuivait –

- et de seconde part sont restés dans le vague et l’imprécision, sur ce que l’ETAT aurait du savoir ou ne pas savoir, a pu savoir et ne pas savoir, de qui et quand, sur cette affaire de la part de la CDC et d’autres intervenants.

Dans leur ensemble les médias à la suite de cette première audience ont considéré que l’audition des responsables n’a pas précisé le rôle de l’Etat et que subsistent des ambiguïté sur le rôle de l’Etat dans cette opération controversée , qui prête à soupçons de délits d’initiés de hauts dirigeants d’EADS dont Monsieur Arnaud LAGARDERE et l’ETAT lui-même en tête de file.

(mon prochain article portera sur l'audience de la CDC devant la Commission des Finances du Sénat)

Je me souviens d'une REINE



écrit par Lucienne magalie PONS en souvenir de Marie Antoinette, Archiduchesse d'Autriche, Reine de France épouse du Roi de France Louis XVI.

le 16 Octobre 1793 : Marie Antoinette Reine de France est guillotinée place Louis XV ( actuellement place de la concorde)

En Octobre 1793, concentré dans les mains du Comité du Salut Public qui fonctionne sous l'influence de Robespierre, " le Dictateur sanguinaire", le Tribunal Révolutionnaire n’est qu’un instrument servile soumis aux exigences d’une politique passionnée.

Ses coups vont porter sur les têtes illustres, Marie Antoinette est frappée la premières après quatorze mois d’humiliations et de tortures, qui n’avaient pas apporté sur elle la pitié publique ni atténué la haine d’une population révolutionnaire et sanguinaire.

Transférée depuis deux mois du Temple à la Conciergerie, traitée plus bas que l’aurait été une prisonnière ordinaire, gardée dans sa chambre à vue nuit et jour par deux gendarmes, elle est appelée le 14 Octobre 1793 au Tribunal Révolutionnaire

.Qui aurait pu reconnaître ce jour là dans cette femme aux cheveux blanchis, au teint pale, aux traits creusés avant l’âge par les deuils, les souffrances et les larmes, vêtue d’humbles vêtements noirs, la jeune et merveilleuse Reine de France qui animait de sa présence quelques années auparavant les fêtes brillantes de Versailles ?

Le Président du Tribunal lui demande son nom, elle répond : Marie Antoinette de Lorraine d’Autriche, son état : Veuve de Louis Capet, ci-devant Roi des Français, son âge : 38 ans.

Lecture lui est donnée de l’acte d’accusation dressé contre elle par l’accusateur public Fouquier- Tinville.

Les crimes dont la charge le réquisitoire avec une exagération insultante, sont « d’avoir conspiré contre la France, d’avoir été depuis son arrivée dans le royaume, le fléau et la sangsue de la nation, d’avoir dès avant 1789 eu avec son frère le Roi de Hongrie et de Bohème, des rapports politiques contraires aux intérêts de la France, , d’avoir dilapidé le trésor par des profusions effroyables, pour satisfaire à des plaisirs désordonnés et payer les agents de ses intrigues ; d’avoir, à différentes époques , fait passer à l’empereur des millions qui lui avaient servi à soutenir la guerre contre nous. »

On l’accuse aussi de n’avoir pas cessé depuis la Révolution d’entretenir des correspondances criminelles avec les puissances étrangères et d’avoir exercé toutes sortes de manœuvres pour opérer la contre-révolution dans l’intérieur de la République.

On lui reproche d’avoir abusé de son ascendant sur l’esprit du ci-devant roi son époux pour le pousser dans les voies réactionnaires, dans une conspiration permanente contre la Révolution et on fait retomber sur la Reine la responsabilité directe des journées des 5 et 6 octobre, de la fuite de Varennes, des fusillades du Champ de Mars et de la catastrophe du 10 aout .

Mais Fouquier Tinville ne s’attaque pas seulement à la Reine, il s’attaque aussi à la Mère. Spéculant sur les calomnies ignobles longtemps répandues dans le peuple sur les mœurs prêtées à Marie Antoinette , calomnies imaginéees et soutenues par l’infâme Hébert, Fouquier- Tinville dans son réquisitoire ose articuler contre Marie Antoine une accusation infâmante : « Immorale sous tous les rapports et nouvelles Agrippine, la veuve Capet est si perverse et si familière avec tous les crimes , qu’oubliant sa qualité de mère et les limites prescrites par la nature, elle n’a pas craint de se livrer avec Louis Charles Capet, et de l’aveu de ce dernier, à des indécences dont l’idée et le nom seul font frémir d’horreur »

Ce fut la seule accusation dont Marie Antoinette outragée se montra émue. A toutes les précédentes dépositions formulées contre elle, elle était restée froide.

Et quand l’odieux Hébert vient répéter en personne devant le Tribunal en des termes grossiers et orduriers, les déclarations qu’il prétend lui avoir été faites par l’enfant lui-même, elle ne put réprimer un frémissement d’indignation. Elle se reprit cependant et s’enferma dans un silence absolu.

Un juré alors insista et exigea qu’elle s’exprime. Marie Antoinette se leva alors et sans trembler, d’un accent poignant qui ne pouvait partir que du cœur d’une mère, elle prononça puissamment ces mots célèbres : « Si je me suis tue, c’est que la nature se refuse à répondre à une pareille inculpation. J’en appelle à toutes les mères qui peuvent se trouver ici »

La souffrance contenue dans cette réponse si simple et si touchante remua profondément l’auditoire – et pourtant quel auditoire -, à tel point que le président, dans son résumé n’osa pas reprendre cet incident , dont la réprobation générale avait fait justice.

De nombreuses autres dépositions remplirent trois séances du Tribunal, dont aucune preuve directe ne put ressortir. Mais à quoi bon tous ces débats dérisoires, tout était réglé d’avance, le Comité de Salut Public voulait la tête de Marie Antoinette et le Tribunal révolutionnaire était dans ses mains sinistres son « exécuteur » servile.

Les avocats de la Reine, désignés d’office pour la défendre, Chauveau Lagarde et Tronçon-Ducoudray, prononcèrent l’un et l’autre quelques paroles qu’ils savaient d’avance inutiles.

Le Président posa alors aux jurés les questions suivantes :

- Est-il constant qu’il ait existé des manœuvres et des intelligences avec les puissances étrangères, et autres ennemis extérieurs de la République, les dites manœuvres et intelligences tendant à leur fournir des secours ou argent, à leur donner l’entrée du territoire Français, et à y faciliter le progrès de leurs armes ?

- Marie Antoinette d’Autriche, veuve de Louis Capet, est-elle convaincue d’avoir
coopéré à ces manœuvres et d’avoir entretenu ces intelligences ?

- Est-il constant qu’il a existé un complot et conspiration tendant à allumer la guerre civile dans l’intérieur de la République ?

- Marie Antoinette d’Autriche, veuve de Louis Capet, est-elle convaincue d’avoir
participé à ce complot et à cette conspiration ?

Après avoir délibéré, les jurés rapportèrent une réponse affirmative sur toutes les questions

L’arrêt fut prononcé le 16 Octobre :

« Marie-Antoinette est condamnée à mort pour haute trahison » le 16 octobre.

Marie Antoinette entendit la sentence terrible avec un calme impassible, il était 4 heures du matin, elle sortit du Tribunal sans prononcer un seul mot, on la ramena à son cachot escortée par des gardes.

Elle pria alors un long temps, puis elle écrivit à Madame Élisabeth, la sœur de Louis XVI, une lettre ou figure cette phrase : « Je viens d'être condamnée, non pas à une mort honteuse, elle ne l'est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère », et ne dormit que quelques heures.

A onze heures le 16 Octobre, elle fut conduite, mains liées, dans une charrette , au lieu de son supplice, au milieu d’une nombreuse force armée, escortée d’une populace immense qui ne l’épargna pas de ses ignobles cris, vociférations et imprécations.

L’admirable courage, puisé dans sa foi chrétienne et dans son ascendance royale , qui avait accompagné depuis le début de cette longue épreuve la Reine de France, fille des Rois d’Autriche, ne chancela qu’un cours instant quand elle aperçut le Palais des Tuileries, des pieds de l’échafaud où elle venait d’arriver, dressé au centre de la Place Louis XV, à l’endroit même ou neuf mois auparavant le 21 Janvier, le Roi de France Louis XVI son époux avait été guillotiné et son sang répandu.

Avant d'être guillotinée, la reine marcha par inadvertance sur le pied de son bourreau. Elle se retourna vers lui et lui dit « excusez-moi, monsieur ».

Puis Marie Antoinette s’abandonnant alors chrétiennement à Dieu, plutôt qu’a ses bourreaux, subit avec une grande dignité cet horrible mort.

À midi un quart, elle avait cessé de vivre ;

NOTE : Au vu des pièces du procès, la condamnation n'est pas basée sur des faits avérés.

En réalité, il fallait condamner la « veuve Capet » comme Robespierre et ses amis l’avait décidé.

Retour du sort : Malgré les victoires révolutionnaires de 1794, la situation politique de Robespierre bat de l’aile et se dégrade. Après avoir soutenu avec ses amis du Comité de Salut Public, la Grande Terreur, ses crimes et ses exécutions, Robespierre dit« l’Incorruptible » ou encore « Le Dictateur Sanguinaire », Saint Just son ami, dit « l’Archange de la terreur » ou encore l’Archange de la Révolution » et plusieurs de leurs partisans sont contestés par Billaud -Varenne et Collot d’Herbois du Comité de sûreté Général Au cours d’ une journée houleuse, les adversaires de Robespierre nouent un complot avec le centre de l’Assemblée. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) Robespierre, invectivé de toutes parts est empêché de s’exprimer à la Convention, il a la gorge serrée, Garnier de l’Aube lui jette " Le sang de Danton t’étouffe ! ". Puis soudain un nommé Louchet, tout juste connu, propose : « Je demande le décret d’accusation contre Robespierre ! " Le silence venu d’un seul coup envahit l’Assemblée, mais des députés commencent à applaudir, puis c’est tout l’ensemble, la proposition est votée à main levée.... Il est quatre heures de l’après-midi.

Le 28 Juillet, Robespierre et ses partisans les plus proches sont arrêtés et incarcérés à la Conciergerie dont ils seront extraits à trois heures de l’après midi pour être traduits devant le Tribunal Révolutionnaire.

L’accusateur public, ce même Fouquier-Tinville qui s’était acharné contre la Reine dans son réquisitoire insultant, va requérir contre ses anciens chefs décrétés « hors la loi » ; pour eux pas d’interrogatoire, pas de défense, on constate simplement l’identité des accusés, quelques heure plus tard tout est fini pour eux

Ainsi en fin de l’après midi du 28 Juillet 1794 , Robespierre, son jeune frère Augustin, Saint-Just, Couthon et dix-sept autres de leurs partisans sont guillotinés place de la Révolution, (autrefois place Louis XV, aujourd’hui place de la Concorde) en présence d’une foule houleuse, menaçante et sanguinaire qui hurle « A bas le tyran » ! Quatre-vingt de ses autres partisans seront exécutés les jours suivants.

15 octobre 2007

RUGBY : hélas ! "on'a pas gagné"

Après la victoire du Samedi 6 qui nous avait donné une "Belle nuit Blanche doublée de bleu", le Samedi 13 ne nous a pas porté chance et comme tout le monde le regrette "ON'A PAS GAGNE"

Pauvres de nous! Une victoire sportive nous aurait mis un peu de baume au coeur entre toutes ces sinistres mauvaises nouvelles qui nous assaillent de toutes parts !

Monsieur Bernard Laporte, les joueurs, les supporters s'en sont expliquéq dans la presse et sur les écrans et pour moi j'en resterai là !

puisqu'il est question de Sein !




une toute autre façon de voir le sein (suite à mon précédent article "le Sein des Saints des petits Seigneurs)

De Paul Verlaine

Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches

Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.


J'arrive tout couvert encore de rosée

Que le vent du matin vient glacer à mon front.

Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.


Sur votre jeune sein
laissez rouler ma tête

Toute sonore encor de vos derniers baisers
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.

14 octobre 2007

Le sein des saints des petits Seigneurs



"Pas touche" aux lolos de ma maman !




le lait de ma maman n'est que pour moi ! qu'on se le dise, pas pour les copains de papa !



auteur du texte : lucienne magalie pons

Un certain Cheik Egyptien est l'auteur d' une Fatwa prétendant obliger la femme musulmane à «donner son sein à téter aux amis de son mari durant le ramadan»... Cette fatwa prise en Egypte il y a quelques mois a fait bondir les musulmans !

(Une fatwa est une forme d’avis juridique donné par un spécialiste de loi religieuse sur une question particulière)

Sauf que cette fatwa semble, selon les médias algériens, avoir été respectée à la lettre par certains musulmans salafistes algériens qui auraient menacé leurs épouses de répudiation si elles refusaient de s’y soumettre.

D’après la déclaration du Cheïkh algérien Shamseddine Bouroubi publiée il y a deux semaines par le quotidien Ech-Chorouk, ( voir sur internet) « des femmes l’ont appelé en pleurant, le suppliant d’intervenir pour les sauver de cette situation. » Les époux exigent qu’elles allaitent des amis conviés à passer le ramadan au domicile familial, pour nouer une affiliation familiale par le lait, empêchant ainsi toute relation illicite et il dénonce cette « dérive dangereuse et inquiétante de l’islam dans le pays » et demande aux oulémas et aux prêcheurs d’intervenir. Un autre quotidien indépendant algérien El Watan (voir sur internet) s’est aussi emparé de l’affaire avec une certaine tonalité teinté d’humour.

L’Ouléma égyptien Izzat Al-Attiyah, auteur de cette fatwa, n’en n’est pas à son coup d’essai, celle-ci complète une précédente ordonnance, datant de mai 2006 toujours en rapport avec la poitrine: pour travailler dans un même bureau, seule à seul avec un collègue, et pouvoir ôter son voile, une femme devait allaiter son collaborateur à cinq reprise. Explication de l’auteur : «le fait qu’elle lui donne le sein est considéré comme un acte maternel qui empêcherait tout acte sexuel entre les deux…»

Cette première ordonnance de mai 2006, avait crée une polémique dans le monde islamique et après une réunion d’urgence, le haut conseil de l’institut islamique d’Al-Azhar avait suspendu cet Ouléma de ses fonctions d’enseignant à l’université islamique le 22 mai dernier, en dépit d’une rétractation et excuses de l’intéressé, ce qui ne l’a pas empêché de formuler cette seconde fatwa

Mon commentaire : les femmes et les hommes pratiquant la religion musulmane selon le CORAN n’ont rien à faire de ces fatwas, c’est évident .

En ce qui me concerne catholique à l’esprit laïque, majeure et vaccinée, je sais exactement que le lait d’une femme n’est destiné qu’aux bébés.

J’en déduis que les époux salafistes algériens qui mettent à la dispositions de leurs amis invités les seins et le lait de leurs épouses, en obligeant les épouses à s’exécuter sous peine de répudiation, sont gravement retombés en enfance tout autant que leurs amis, et qu’il est temps que leurs femmes s’unissent et se révoltent pour les faire emmailloter par le force publique dans une camisole de force, emprisonner et comdamner à miauler "fortune " sous le soleil et sous la lune, privés de toute nourriture, jusqu'à ce que mort s'en suive.

Ci-dessous reproduction de l'article humoristique de El WATAN :

" Au pays des lois molles, une fatwa est en train de faire son chemin. Importée, au même titre que la semoule, elle est signée de l'ouléma égyptien Izzat Al-Attiyah et aurait commencé à être appliquée en Algérie. Sérieusement, elle explique que pendant le ramadan, l'épouse doit donner le sein à téter aux amis de son mari. Téter, oui, c'est-à-dire poser sa bouche sur le sein d'une femme pour en aspirer du lait. La vache, c'est-à-dire la femme dans ce cas, se doit d'accepter de servir de poupée gonflable lactée sous peine d'être répudiée.

Au-delà de l'absolue stupidité de cette fatwa qui en dit long sur les débats qui agitent le monde musulman, deux questions demeurent : pourquoi des adultes auraient-ils envie de téter du lait au sein d'une femme, au lieu d'en acheter chez l'épicier comme tout le monde ? Ensuite, comment un homme peut-il laisser ses amis de passage jouer avec les seins de sa femme ?

Ces questions n'ont pas de réponse, ce qui explique cet immense décalage entre les êtres humains et tous ces religieux crypto-sataniques qui utilisent l'islam pour leurs fantasmes. Al-Attiyah est-il un être normal ? A-t-il eu une mère ? A-t-il une fille ? Là aussi, peu de réponses. Mais cette fatwa est censée en compléter une autre tout aussi stupide, qui expliquait déjà que pour qu'une femme et un homme puissent travailler dans le même bureau, il faut que l'homme tète la femme cinq fois. Où va-t-on ?

Nulle part.

Devant ces pratiques alimento-sexuelles, des femmes éplorées ont contacté les autorités religieuses pour se sortir de ce nouveau traquenard. Mais de leur côté, les autorités songeraient à appliquer cette loi pour réduire les importations de lait. Placer des femmes devant les épiceries pour que les gens viennent récupérer du lait, à la bouche ou avec des jerricans. Ce n'est bien sûr pas vrai, mais il faut le savoir, aujourd'hui ils sont capables de tout.
Chawki Amari El Watan

commentaire de lucienne : l'humour heureusement n'a pas de frontières ni de lois !

13 octobre 2007

Amely-James Koh Bela , un coeur, une vie, un noble combat !


Amely-James Koh Bela est une Grande Dame de coeur et de raison et en plus je la trouve belle et distinguée, vraiment une grande dame dont le monde actuel doit écouter la sagesse.





Présentation par lucienne magalie pons :

En ce moment ou la France entend s’assurer de la filiation légale des enfants d’immigrés dans le cadre du regroupement familial, je crois nécessaire de reproduire ci-dessous un interview accordé en 2007 , à Vitaulle Mboungou du site Afrik.com, par Madame Amely-James Koh Bela , une femme remarquable défenseuse acharnée des droits de l’homme.

Que toutes les sirènes Parisiennes et nationales, pleureuses de services et autres peoples vip en tout genre et compagnie, qui font dans les salons, les salles de conFérence et sur les scènes de l'actualité, leur numéro de lamentations habituels et d’angélisme en se dressant contre la volonté de la France de vérifier à défaut de papiers d’état civil ou légaux la filiation d’un enfant, par d’autres moyens tels que le test Adn des parents ( environ 10 pays d’europe le pratique déjà)
que toutes ces sirènes donc ,cessent de discuter à l'infini "du sexe des anges en volant dans l’azur confortable de leur pseudo humanisme larmoyant, pour consentir à prendre conscience du drame de la prostitution enfantine et des trafics en tous genres qui l'encadre , dénoncés par le trop peu connu travail de Madame Amely-James Koh Bela, une femme remarquable, qui vit et combat pour les droits de l'homme avec toutes ses forces, son intelligence et son coeur sincère , pour son plus grand honneur .

REPRODUCTION INTEGRALE de L’INTERWIEW DU 25 MAI 2007(publié sur le site AFRIK.COM)

« Amely-James Koh Bela : « Mon combat contre la prostitution »

La combattante acharnée des droits de l’homme présente son nouveau livre

Amely-James Koh Bela milite depuis plus de 10 ans contre la prostitution africaine en France et en Europe. Dans son nouvel ouvrage, Mon combat contre la prostitution, publié aux éditions Jean-Claude Gawsewitch, elle dresse un constat terrifiant. Prostitution enfantine, prostitutions féminine et masculine... A travers de nombreux exemples observés sur le terrain, bien souvent au péril de sa vie, elle révèle des pratiques révoltantes et des vérités dérangeantes. Elle répond aux questions d’Afrik.com.

vendredi 25 mai 2007, par Vitraulle Mboungou

Certaines familles africaines vivant en Europe et en France en particulier prostituent des enfants, avec l’accord implicite des parents restés au pays que cet argent fait vivre. Tel est le constat qu’a fait Amely-James Koh Bela, originaire du Cameroun au hasard d’une enquête menée dans le milieu africain de France à la fin des années 1980. Dès lors, cette femme dont le courage n’est plus à démontrer, n’a cessé de se battre à travers son association Label’Vie devenue aujourd’hui Mayina, pour dénoncer cette odieuse exploitation sexuelle de ces enfants scolarisés dans ce pays, patrie des Droits de l’Homme et qui font des « passes » après le goûter et les devoirs. Des enfants mais également des jeunes femmes qui se retrouvent sacrifiés au prétexte d’aider leur famille à sortir de la misère. Grâce à dix ans d’investigations qui l’ont menée de ville en ville, de restaurants en bordels clandestins, très souvent au péril de sa vie, Amely-James Koh Bela a recueilli de nombreux témoignages de proxénètes, clients ou jeunes prostitués, des témoignages à la fois émouvants, bouleversants et troublants qu’elle a consigné dans ce livre qui lui sert de pont pour d’autres projets. Malgré ce sentiment de travail accompli, le combat continue pour cette infatigable battante.

Afrik : Pouvez-vous revenir sur la genèse de ce roman ?

Amely-James Koh Bela : Juste après mon arrivé en Europe à la fin des années 1980, j’ai décidé d’écrire un livre, L’enfer au paradis, un message aux jeunes Africains où je leur demandais d’envisager d’autres alternatives que le départ. J’essayais de leur faire comprendre que dans les années 2000 l’Europe se fermerait au Sud et s’ouvrirait à l’Est et qu’il y aurait dès lors toutes sortes de politiques pour qu’ils n’entrent pas. Je voulais qu’ils prennent conscience de cela mais surtout qu’ils comprennent qu’ils ont tout ce qu’il faut sur place pour se développer. Afin de mener ce projet à bien, j’ai décidé de faire une enquête dans le milieu africain de France. C’est ainsi que j’ai rencontré trente associations de trente pays différents. Et c’est en enquêtant dans ce milieu que j’ai découvert le trafic de petits garçons prostitués à domicile. Mon livre n’a pas été publié mais cela m’a permis de découvrir ce problème de la prostitution et d’en faire ma bataille.

Afrik : La prostitution des mineurs « dans l’intimité des appartements » est justement un des grands thèmes de ce livre…

Amely-James Koh Bela : C’est l’une des premières choses qui m’a choquée : cette prostitution à domicile des petits garçons de 5 à 10 ans, qui font des passes entre le goûter et leurs devoirs. J’ai assisté à ce type de scène, c’est véritablement cela qui m’a fait réagir. C’est ahurissant que cela puisse arriver aujourd’hui en France, surtout quand on connaît le système social français.

Afrik : Justement, de ce fait, on a du mal à imaginer que les adultes autour de l’enfant, ne serait-ce que les maîtresses à l’école, ne parviennent pas à déceler quelque chose…

Amely-James Koh Bela : Les maîtresses ne peuvent pas déceler quoi que ce soit parce que l’enfant est conditionné dès le départ. On lui a fait comprendre que c’était normal, tous les enfants font ça mais qu’il ne faut pas en parler. Quand je rentre dans une maison et qu’un enfant de 8 ans me dit pendant que je parle à sa mère : « ne fait pas du mal à ma maman, si je fais ça c’est pour que mes sœurs viennent, ce n’est pas grave ». A cet âge là, on ne sait pas ce que l’on raconte. Pour tomber sur ces enfants, il faut qu’il y ait un flagrant délit ou que l’enfant parle. A ce propos, je pense que chacun a sa responsabilité, notamment les pouvoirs publics et la Préfecture en particulier. Quand on régularise une femme qui soit disant vit dans un petit HLM et survit en faisant des ménages et que la même femme fait entrer quinze enfants dans le pays qu’elle reconnaît comme étant les siens et qu’on la régularise dans les deux ans, moi je demande des comptes à la Préfecture. Personne ne se pose la question de savoir où sont ces enfants, qu’est ce qu’ils font. Ce qui est vraiment dommage, c’est qu’aujourd’hui des personnes innocentes qui désirent faire venir leurs enfants payent pour ces comportements car elles ont bizarrement droit aux enquêtes sans fin. Puis, il faut dire qu’il y a des personnes qui n’hésitent pas marabouter ces enfants. J’ai eu des témoignages de certaines associations de Paris qui ont eu des enfants maraboutés, complètement traumatisés et effrayés car ils pensaient que s’ils disaient quelque chose, ils allaient devenir fou ou mourir.

Afrik : S’agit-il là des choses qui ont été vérifiées car en France et en Occident en générale, beaucoup doutent des pouvoirs des marabouts ?

Amely-James Koh Bela : Je peux citer par exemple le cas de ce garçon qui avait été accueilli par une association de la région parisienne qui a d’ailleurs refusé que je la cite dans mon livre, chose que je regrette vraiment car elle a un vivier d’informations. Elle m’a cité des cas concrets d’enfants qui font des crises énormes de transe la nuit au point qu’il faut au moins quatre adultes pour les maintenir. Elle n’a pas voulu que j’en parle parce que ces enfants ne seraient pas officiellement répertoriés comme des enfants prostitués, et comme ils sont mineurs, il faut les protéger.

Afrik : Pourquoi ce livre arrive maintenant ?

Amely-James Koh Bela : Ce second livre est différent du premier qui était le cri de douleur d’une femme, une révolte, un choc, et où je voulais interpeller les consciences et pour se faire j’ai choisi la manière violente, en rapportant les événement comme je les avais vécus durant mes enquêtes. Pour ce dernier livre, il y a donc beaucoup de témoignages sur les différents aspects de ce trafic. J’ai décidé de me mettre à côté et de donner la parole aux « victimes » parce que même les femmes qu’on traite de proxénètes, ont elles-mêmes subi des violences dans leur enfance. Elles sont aussi victimes en quelque sorte de ce système, même les clients sont victimes car ils sont convaincus que l’argent qu’ils donnent nourrit les parents des filles prostituées et non les milieux mafieux du monde. J’ai donc donné ici la parole à tous les acteurs de ce milieu, les proxénètes, les prostituées, les clients, les trafiquants, etc…

Afrik : Quelle a été votre démarche pour recueillir les différents témoignages ? Ce n’était pas trop dangereux ?

Amely-James Koh Bela : C’était effectivement très dangereux, j’en parle d’ailleurs dans le livre. Il s’agit en réalité de témoignages que j’ai recueillis lors des enquêtes que j’ai faites à la fin des années 1980 et 1990, j’en ai près de 1000. J’en ai mis une partie dans le premier livre, une autre ici et les autres serviront pour d’autres causes. Beaucoup de ces témoins ne sont plus de ce monde aujourd’hui car j’avais pris des cas vraiment extrêmes, des gens qui portaient en eux les séquelles de ce trafic, par exemple des filles malades du sida en fin de vie, d’autres complètement droguées et d’autres avec des infections très graves, toujours dans cette optique de choquer afin de réveiller les consciences. Aujourd’hui j’ai encore des contacts avec d’autres filles qui restent dans ce milieu. C’est mon plus grand drame à l’heure actuelle, ne pas avoir réussi à les sortir de là parce que finalement, elles n’en sortent jamais. Soit elles deviennent proxénètes elles-mêmes en faisant venir des sœurs qu’elles font travailler à leur compte, soit elles deviennent serveuses dans un bar où elles se font tripoter les fesses, ou alors elles épousent des clients.

Afrik : Vous consacrez une grande partie du livre à ce que vous appelez les « mammas ». Qui sont-elles ?

Amely-James Koh Bela : Les « mammas » sont les piliers de ces réseaux. Il faut savoir que les personnes qui organisent ces réseaux de prostitution sont des femmes africaines, il n’y a pas d’hommes. C’est la particularité des réseaux de prostitution africaine. En Afrique, ce sont les femmes qui dirigent tout. Elles gèrent la maison, éduquent les enfants et se débrouillent parallèlement pour tenter de gagner leur vie en faisant notamment des petits commerces. C’est donc naturellement qu’on les retrouve en train de trafiquer. Aujourd’hui lorsqu’on regarde ces femmes proxénètes on peut être choqué par leur comportement mais je voudrais qu’on les regarde autrement. Il faut tenter de les comprendre, comprendre comment on en arrive à vendre son enfant. Souvent elles ont elles-mêmes subies des choses terribles durant leur enfance et elles ne font que les reproduire. La société africaine tolère aujourd’hui ces pratiques parce que les gens sont dans une misère psychologique et économique mais aussi parce que cela vient de l’Homme blanc. Tout ce qui vient du Blanc est toujours beau même la pire des choses. Pour moi, si ces femmes peuvent construire ces réseaux, elles sont également les seules à pouvoir les détruire. C’est pourquoi la sensibilisation au problème de la prostitution passe par ces femmes, elles sont donc pour moi aujourd’hui des véritables partenaires et non des ennemies.

Afrik : C’est paradoxale ce que vous dites, surtout lorsqu’on lit cet extrait de votre roman : « les plus grandes violences faites aux femmes en Afrique sont faites par les femmes »…

Amely-James Koh Bela : Tout est dans l’attitude parce que lors que vous rencontrez l’une de ces femmes et que vous lui dites qu’elle vend une enfant, elle ne comprend même pas ce que vous dites parce que dans sa tête elle est persuadée du contraire. C’est ça le pire. Il s’agit pour elle d’un processus normal de la tradition que la société africaine a toléré. Elle se dit : « j’ai une copine qui est en Europe, je lui envoie ma fille pour qu’elle ait des amants blancs dans l’espoir qu’elle puisse ainsi trouver un mari. Et la copine aide ma fille à s’en sortir, on n’est pas dans la prostitution ». Je suis déjà tombé sur des « mammas » qui me disaient : « proxénétisme, ça veut dire quoi ? Traduit-le moi en langue locale ». Et comme on n’a aucune explication à lui fournir, elle en conclut donc que si ce mot inventé par les Blancs n’existe pas dans nos langues locales, c’est que le proxénétisme n’existe pas. Ces femmes lorsqu’elles donnent leur enfant à un proxénète, considèrent que faire ce geste c’est exécuter la volonté de Dieu parce que l’enfant est venu sur terre pour sauver la famille, autrement il ne serait pas là. Elles sont vraiment dans cette logique. Elles ne ressentent aucune culpabilité parce qu’elles ne pensent pas faire quelque chose de mal, au contraire il s’agit pour elles d’un geste maternel, d’amour : elles aident leurs enfants à rencontrer un Blanc qui pourrait les épouser et aider ainsi leurs frères et sœurs à venir en France ou en Europe.

Afrik : Vous parlez également du manque de soutien des certaines associations et ONG à votre égard. Comment l’expliquez-vous ?

Amely-James Koh Bela : J’ai effectivement souffert du manque de soutien de certaines associations de femmes qui ont mis en doute mes affirmations, juste par ignorance de ce problème ou parce qu’ils ne l’ont jamais vu. Heureusement beaucoup d’autres m’ont soutenu pendant toutes ces années. Au cours de certaines conférences, des femmes africaines sont venues à mon secours en disant à ces associations : « on vous interdit de dire qu’elle ment parce que c’est elle qui est dans la vérité que vous ne connaissez pas. Nos filles, lorsqu’elles viennent vous voir, il y a des choses qu’elles ne vous diront pas et qu’elles lui diront à elle, car vous n’avez pas la bonne couleur et aussi parce qu’elles la connaissent. Ce qu’elle dit, c’est vrai. Ce que nous ne voulons pas c’est qu’elle le dise en public. »

Afrik : Vous évoquez aussi le phénomène plus marginal semble-t-il des jeunes prostitués africains…

Amely-James Koh Bela : Il n’est pas si marginal que cela parce qu’il est actuellement en plein boom. C’est juste que les gens n’y font pas attention. Ce phénomène constitue le moyen le plus facile pour les hommes mariés et parfois pères de famille, des étudiants, hétérosexuels ou non de se faire beaucoup d’argent aussi bien de manière occasionnelle que régulière. C’est un phénomène devenu très banal. Certains sont conscient et assument parfaitement ce qu’ils font, alors que d’autres refusent de le faire et considèrent qu’il s’agit juste d’un accident de parcours et se cachent.

Afrik : Dans ce roman, vous mettez surtout en garde les jeunes femmes africaines contre le danger des sites de rencontre sur Internet que vous qualifiez « d’armes de destruction massive »…

Amely-James Koh Bela : Pour moi Internet tel qu’il est utilisé aujourd’hui est une arme de destruction massive. Beaucoup de jeunes femmes africaines se connectent sur ces sites où en à peine deux minutes, elles vont dévoiler leurs organes génitaux à des inconnus, juste parce qu’il s’agit d’hommes blancs qui leur promettent monts et merveilles. J’ai rencontré trop de filles qui ont été piégées ainsi, elles ont envoyé des photos d’elles nues à des inconnus qui sont partis les vendre. Aujourd’hui les proxénètes se mettent aussi au multimédia, ils utilisent la High-Tech pour leur bizness. Je demande aussi aux filles de respecter certaines valeurs, si elles commencent à se brader ainsi en livrant leur intimité après une minute de connexion sur Internet, aucun homme ne pourra les respecter. Si aujourd’hui ces hommes leur crachent, leur pissent dessus, bref n’ont aucune considération pour elles, c’est parce qu’elles ne leur ont donné aucune raison de les respecter. Mon but est avant tout de leur expliquer qu’Internet est un véritable nid de personnes très dangereuses. Nous avons à ce propos un grand projet qui s’appelle « Internet autrement » ; nous allons discuter avec tous les jeunes dans tous les pays subsahariens pour leur montrer qu’on peut utiliser Internet autrement.

Afrik : Maintenant que ce livre est sorti, quels sont vos projets à venir ? On suppose que le combat continue, que vous n’allez pas vous arrêtez là...

Amely-James Koh Bela : Effectivement, le combat continue jusqu’au bout, je ne lâcherai pas. Ce livre était pour moi un pont. Ce livre dépasse aujourd’hui le domaine de la prostitution dans la mesure où on est vraiment dans un combat identitaire. Je passe de la prostitution aux conditions d’immigration des Africains parce qu’aujourd’hui la prostitution est seulement une conséquence de la situation africaine. Beaucoup de personnes partent du continent en espérant gagner dignement leur vie en Europe, mais une fois ici elles se retrouvent dans ce milieu sans vraiment le vouloir. Avec mon association Mayina, on va donc faire un bon pour tout simplement montrer qu’il ne suffit pas de traiter les conséquences mais il faut aussi voir les causes en utilisant par exemple nos traditions, nos cultures. Voir dans nos cultures ce qui nous prédispose dès le plus jeune âge à ces comportements. Dès lors qu’on aura réglé ces problèmes, l’africain pourra alors peut-être changer l’image qu’il a de lui-même, avoir confiance en lui. Le but de ce livre est d’amener les africains à avoir une autre image d’eux-mêmes qui ne soit pas dévalorisante et surtout d’amener les Européens à voir l’Afrique autrement qu’un continent de malheureux, d’incapables, de personnes qu’il faut aider tout le temps. Il sert aussi à dire aux jeunes Africains que l’Afrique a de l’argent, qu’elle est riche, s’ils veulent partir qu’ils préparent bien leur voyage afin de ne pas tomber dans ces réseaux de prostitution ou alors qu’ils restent et tenter de faire avancer les choses sur place. Voilà donc mes combats à venir, repositionner l’image de l’Africain et de l’Afrique dans le monde, changer l’image que les Européens ont de l’Afrique, amener ainsi des prises de conscience chez des Africains qui vont leur permettre de penser d’une nouvelle façon. Il faut miser sur les femmes en premier parce que je l’ai dis au début, ce sont elles qui tiennent ce continent. Le but ultime est de créer de véritables réussites africaines qui seront fêtées, médiatisées, pour montrer à tous sur le continent que nous pouvons réussir. Il y a également un autre grand projet avec les enfants à travers le continent et pleins d’autres choses après.

Afrik : Vous allez mener ces combats à travers votre association Mayina ? Pouvez-vous nous dire quelques mots à propos de cette association dont vous venez de changer de nom ?

Amely-James Koh Bela : L’association qui s’appelait auparavant Label’Vie porte désormais le nom de Mayina qui veut dire en langue Boulou, une langue Bantou du Sud et Centre du Cameroun mais qu’on trouve aussi dans la forêt équatoriale en Afrique centrale, « Je veux que ». C’est au sein de cette association où il y a une grande équipe que nous avons décidé de dérouler ces projets dont je viens de vous parlez.

à lire : Mon combat contre la prostitution, Amely-James Koh Bela, Jean-Claude Gawsewitch éditeur, 224p, 2007

12 octobre 2007

Enrico MACIAS



deux amis et une amitié à "Redéfinir" ?

en privé de préférence ...







L’amitié n’a pas de prix, c’est un sentiment précieux qui ne s’étale pas au « Café Médiatique » en public comme de la confiture sur du pain, et donton ne peut témoigner qu’en privé avec confiance et confidentialité entre quatre yeux.

Quelle mouche pique subitement Enrico Macias ?

Enrico Macias qui avait soutenu Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle et qui partage avec lui ses gouts sportifs, culturels, artistiques, et à l’occasion partage le pain et le sel, c’est bien leur droit, s’est exprimé PUBLIQUEMENT sur l’amendement au projet de loi Hortefeux sur l’immigration en le qualifiant « d’idée honteuse. »

Il déclare ne pas avoir eu l'occasion de faire part de sa position au chef de l'Etat. "Mais si je peux je le ferai. J'espère que Nicolas Sarkozy reviendra sur cette idée honteuse".

Il espère que son témoignage largement médiatisé contribuera à faire annuler cette politique « qui me rappelle des temps de notre histoire très douloureux où on stigmatisait des gens parce qu'ils étaient juifs".

Il garde son soutien à Nicolas Sarkozy. "Je l'adore, comme j'adore François Fillon, simplement je ne peux pas cautionner ça". ……."tel que je connais Nicolas Sarkozy, ça m'étonnerait qu'il accepte cette idée de tests ADN. Je serai très déçu s'il l'avalisait".

Mon commentaire : quand on est un ami sincère on parle à son ami entre quatre yeux et on ne dénonce pas par l’intermédiaire des médias son désaccord. Une conversation personnelle à l’abri du tapage médiatique aurait eu à mon sens plus de portée .Et puis être un ami n’autorise pas un particulier, aussi célèbre soit-il, de présumer sur l’influence supposée qu’il pourrait avoir sur un Chef d’état dont l’appréciation politique en définitive n’appartiendra qu’à lui même qu’à lui-même. Monsieur Enrico Macias est un honnête homme, mais il a dérapé dans son approche de la question, en jetant en public de l’huile sur le feu. Il pouvait faire part publiquement de son opinion, il en a parfaitement le droit comme tout citoyen, mais arguer de son amitié pour renforcer son discours n’est pas une bonne tactique.

Un test ADN pour éviter que quelques fraudeurs n’entrent en France avec des enfants qui ne sont pas les leurs, par filiation maternelle ou paternelle ou reconnus légalement comme tels, c’est protéger des enfants qui pourraient être illégalement introduits en France et en Europe par quelques candidats fraudeurs à des fins sociales ou à d’autres fins moins avouables. Ce n’est pas une idée honteuse, c’est une mesure préventive de protection de l’enfance et aussi de notre aide sociale, ce n’est pas une stigmatisation politique systématique à des fins raciales, c’est s’assurer du bon droit des postulants et je le répète une mesure préventive auquel du reste les dits postulants ne doivent se soumettre que s’ils l’acceptent.

Monsieur Enrico Macias, s’il vous plait, faites confiance à la France et à votre ami notre Président, laissez la sagesse des parlementaires prendre en compte les opinions critiques et politiques qui ne manquent pas de se faire connaître, c’est leur travail.

Et pour nous si vous le voulez bien, chantez encore ! C’est le domaine où vous excellez le mieux. Dans ce domaine je serais toujours prête à vous applaudir des deux mains et à vous bisser plusieurs fois surtout quand vous chantez nos qualités « Ah ! Qu’elles sont jolies les filles de mon pays »,ou votre amitié « Les gens du Nord » et votre reconnaissance, qui est la nôtre à tous symboliquement « Toi Paris tu m’as pris dans tes bras » Sans rancune Monsieur Enrico Macias c’est une Française antiraciste comme vous qui vous fais part de son opinion, en réponse à la votre, sincèrement sans vouloir vous donner de leçon, je vous souries en vous citant "Un chanson ça vient toujours un peu du ciel et d'un sourire elle vient quand on l'appelle (extrait d'une chanson de Enrico MACIAS)

Information : La possibilité de tests ADN pour les candidats au regroupement familial a été introduite dans un amendement au projet de loi sur l'immigration de Brice Hortefeux. Députés et sénateurs doivent se retrouver le 16 octobre en commission mixte paritaire pour trouver un compromis sur cet amendement.

11 octobre 2007

J'ai droit au doux sommeil

J’ai droit au doux sommeil

Pour ce pays d’amour

je voulais partir

Et te conduire un jour

Vivre les doux plaisirs

Il est trop tard vois-tu

Nous avons passé l’âge

Et bien trop attendu

Pour faire le voyage

La vie nous a privés

De vivre notre amour

Nous nous sommes retrouvés

Après de longs détours

Mais tout va bien trop vite

Pour s’aimer maintenant

Il faut que l’on se quitte

Amis et non amants

Bientôt vont arriver

Et mon jour et mon heure

Si je n’ai pas trouvé

Ici-bas le bonheur

Je ne regrette rien

J’ai vécu d’illusions

Qui le remplaçaient bien

En si douces passions

Sur le fleuve un canot

A toute allure avance

Arrive-t-il trop tôt

Ou à bonne échéance ?

Dans mes yeux la lumière

Dissipe les nuages

A présent je vois clair

Ma vie tourne sa page

Voici le Nautonier

Qui veille au grand passage

Je suis son passager

C’est mon dernier voyage

Un éclair d’amour

Anime encore mes yeux

En ce dernier beau jour

Où je te dis Adieu


Adieu belles illusions

Adieu Terre et Soleil

Adieu douces passions

J’ai droit au doux sommeil

Adieu enfants, amis,

Adieu famille entière

Finie la comédie

J’ai droit au grand mystère

Dans un jardin secret

ou murmure un ruisseau

Sous un tertre discret

J’ai droit au grand repos

Dans cet endroit propice

Parfois on voit fleurir

Un petit myosotis

Symbole du souvenir


Auteur : Lucienne Magalie PONS (2004)


10 octobre 2007

Parick Devedjian se modère et invite Mme. AMARA








Petit Déjeuner oblige ! La courtoisie reprend ses droits ! n'est-ce pas mieux comme ça ?
Patrick : Café ?Thé ? Chocolat? un sucre, deux ? croissant, brioche, biscottes, tartines? que désirez vous Chère Amie ?
Fadela : Du café, un sucre et une tartine beurrée, Cher Ami ... je vous prie !
Patrick : hélas ! Madame, nous avons des tartines, mais nous manquons de "beurs" à l'UMP, voulez vous un croissant?


par lucienne magalie pons

(suite du précédent article "Ecarts de langage dans les perchoirs)

Après les protestations soulevées au sein de la majorité par les propos de Fadela Amara jugeant "dégueulasse" d' "instrumentaliser" l'immigration au travers des tests ADN, Messieurs Sarkozy et Fillion ont voulu calmer les esprits et reconcilier les belligérants de droite avec Madame AMARA .

Le président de la République avait dès mardi soir, de Moscou, appelé à "l'apaisement" après ce premier accroc entre un ministre d'"ouverture" emblématique, et les parlementaires UMP.

"Je vais demander à chacun qu'il veuille bien s'apaiser", avait-il déclaré à la presse.

Principalement concernés Madame Fadela Amara et le secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian qui l'avait accusée d'avoir "injurié les députés de la majorité".

En second lieu, après avoir reçu mardi matin Madame Amara ,lui avoir renouvelé sa confiance et l'avoir incité à engager un dialogue plus direct avec la majorité sur la préparation du plan banlieue , François Fillon a reçu l'après midi Monsieur Devedjian.

A l'issue de cette visite Monsieur Devedjian a laissé entendre :

"Nous n'avons pas assez fait de chemin vers elle, elle n'en a pas fait non plus beaucoup vers nous, peut-être parce qu'elle sortait d'un autre univers. 400 parlementaires UMP d'un coup, ça fait un peu peur, donc nous avons peut-être le devoir de faire un effort en allant au devant d'elle" et il a fait part de son intention d'inviter Madame Amara à un petit déjeuner avec la direction de son parti, pour apprendre à "mieux se connaître". Bref Monsieur Devedjian a un peu baisser ses bretelles, ce n'est pas son habitude, mais tout juste un peu pour ne pas laisser tomber son pantalon, ce serait inconvenant devant une dame, même si comme je le suppose il porte de beaux slips.

Ainsi en dépit de l'émotion ressentie dans les rangs de la majorité M. Devedjian a retenu le message d'apaisement de Messieurs Sarkozy et Fillon.

Madame Boutin sous l'autorité de laquelle se touve Madame AMARA, a laissé passé l'orage pour se garantir et elle a déclaré : " Elle est formidable"

ndlr : tout est bien qui finit bien ! je trouve superflu de retenir quelques commentaires en queue de quenouille émanant de certains parlementaires tant de droite que de gauche, les uns et les autres moins belliqueux en apparence, mais toujours soucieux d'être présents, même piteusement sur la scène médiatique, pas plus que les commentaires de quelques personnages cacochymes qui siègent dans la pénombre de quelques commissions d'arrière garde et qui ont cru bon d'intervenir dans cette affaire pour ne pas se faire oublier.
Pour les écarts de langage de Messieurs Guaino et Bernard Henry Lévy c'est une toute autre affaire, BHL tout à fait indépendant de sa personne est dans l'opposition et il est difficile d'intimider ou de raisonner quelqu'un qui ne fait pas partie du sérail.

Ecarts de langages dans les perchoirs



Qui se souvient du duel de Gaston ?







Si les mots employés par nos politiques pour corser leurs discours et opinions, joutes verbales et autres plaisirs du genre étaient utilisés par les Professeurs dans nos Ecoles, Lycées, Universités, il ne manqueraient pas de se faire censurer, mettre à pied, au pire poursuivis et condamnés, révoqués. Or il se trouve que les politiques qui se trouvent à la tête du pays s'affranchissent allègrement avec outrecuidance et provocation, en public et dans les hémicycles, du respect qu'ils doivent à la République Française et à tous les Français d'abord et de plus à la dignité de leur fonction, sinon de leur personne.

Quel démérite y aura-t-il à rester attachés aux bonnes manières, à la courtoisie et à la décence des échanges verbaux.?

Nous qui nous efforçons d'éviter dans nos familles, dans nos écoles , que nos enfants utilisent des "gros mots" nous ne souhaitons pas être contredits par nos représentants qui de plus en plus vulgarisent notre belle langue française et méprisent la politesse en clamant à tort et à travers des mots grossiers et des insultes

Que l'exemple viennent d'en haut et d'autant plus condamnable.

Mon oreille sensible n'a pas apprécié les mots provocateurs " Racailles ... Karcher"utilisés par Monsieur Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, qui nous ont valu quelques semaines d'émeutes et des milliers de voitures brûlées, quand on parle il faut savoir à qui l'on s'adresse et ce n'est pas parce que certains jeunes voire moins jeunes de banlieues veulent "niquer notre mère" que l'on doit s'aligner sur leur expressions insultantes.

Je ne peux apprécier davantage le mot "dégueulasse" employé par Madame Fadela Amara pour laquelle j'avais une certaine sympathie pour son action associative autrefois, bien que je ne partage pas ses idées politiques.

Je n'apprécie pas du tout, mais alors là pas du tout, les accusations et les qualificatifs exagérés que Monsieur Bernard Henri Levy, écrivain, philosophe, politique à ses heures, et Monsieur Henri Guaino, plume de notre Président, viennent de se" jeter à la tête " à propos du discours écrit pour Nicolas Sarkozy et prononcé à l’Université Cheickh Anta Diop de Dakar en juillet 2007.

Henri Guaino a été accusé de « racisme » et son texte d"ignoble"par le philosophe.

En retour Henri Guaino a qualifié BHL de"petit con prétentieux"... en ajoutant entre autres compliments du genre, "Il ne m'aime pas, moi non plus, il n'aime pas la France, moi si ... il a la bave aux lèvres avec la bave qui suinte de partout ...des crétins il y en a toujours eu, que voulez vous que je réponde à autant de conneries !"(site internet Rue 89). Quelle pétarade d'injures !

Trop c'est trop, tant pour l'un que pour l'autre, comment ces messieurs de qualité, fleuron de notre littérature peuvent-ils s'abaisser ainsi ? ! Je vous laisse juger du mépris, de la vulgarité , de la violence et de la haine contenue à divers degrés dans ces mots et phrases prononcés par ces personnes en qui ont nous demandent de placer notre confiance ou notre admiration. Un duel à la façon de l'ancien régime eut été à mon sens plus noble , encore faut-il savoir manier l'épée à défaut de savoir châtier sa langue.

La langue Française est assez riche pour qu'ils puissent s'exprimer et faire passer leurs messages de critiques et de désaccord avec dignité. Ceci aurait eu pour mérite de situer leurs divergences de vues et opinions à la hauteur d'un débat loyal, alors que leur inconvenance les rabaissent au niveau du caniveau.

Je désapprouve Madame Amara, Secrétaire d'Etat a la politique de la Ville, d'avoir employé ce mot, somme toute le moins injurieux parmi ceux cité plus haut, il sonne mal dans la bouche d'une jolie femme qui sait parler avec son coeur et ne devrait pas en public ou dans l'exercice de ses fonctions parler avec ses tripes.

Je ne suis pas d'accord avec les politiques de droite et de gauche qui se sont saisi de ce dérapage verbal pour s'aligner et demander ensemble qu'elle démissionne, que ne réservent-il leur possible entente sur des questions plus importantes ! Somme toute Madame Amara n'a fait que suivre avec imprudence la ligne verbale initiée par notre ancien ministre de l'intérieur !

Monsieur Fillon a tenté de calmer le jeu en recevant Madame Amara pour lui renouveler sa confiance, soit, mais comme je suis impartiale il aurait sans doute dû lui dire d'adoucir ses expressions en public. Peut-être l'at-il fait. Et à cette occasion il a souhaité qu'elle engage un dialogue plus direct avec la majorité autour de la préparation du plan banlieues. Une recommandation qui à mon sens trace les limites de l'ouverture.

Il doit recevoir Monsieur Patrick Devedjian pour l'inviter à se modérer, je le suppose.

La salve de protestations de certains élus UMP contre Fadela Amara, a été accentuée par Monsieur Patrick Devedjian( lui même à mémoire courte,dont on se souvient qu'il avait en "catimini", mais tout de même assez fort pour être entendu, osé traiter de salope une dame politique) qui a considéré que le mot "dégueulasse" était une INJURE faite à la majorité;

Des voix de droite associées à l'opposition de gauche ont réclamé le démission de la Secrétaire d'Etat. Les uns pour dénoncer l'ouverture et ses limites, les autres pour se venger du ralliement de Madame Amara à Monsieur Sarkozy. Trop facile et cousu de fil blanc !

De Russie, Nicolas Sarkozy est lui-même intervenu dans la querelle en lançant mardi soir un appel à l'apaisement.

Sera-t-il entendu lui qui a donné le mauvais exemple ?

"Je demanderai à chacun qu'il veuille bien s'apaiser", a dit de Moscou le Président s'adressant tout autant à sa ministre qu'à une majorité qui ronchonne tout bas contre sa stratégie d'ouverture.

mon commentaire : Plus d'insultes,plus de mots grossiers en public, s'il vous plait ,Mesdames et Messieurs, pour le reste en privé ou dans votre intimité arrachez vous les ongles, les cheveux, crachez vous les uns sur les autres, boxez vous, bottez-vous les fesses, déchirez vous, hurlez, défoulez vous comme vous l'entendez : nous ne voulons pas le savoir, mais en pubic de grâce drapez vous dans la dignité républicaine de vos fonctions !



09 octobre 2007

Pour Fopadek : La Recette !








Brioche de pâques baptisée « la Mouna », nom dérivé d’une petite colline Oranaise Fort Lamoune (par contraction "Mona) dans les hauteurs d’Oran, où les Français d’origine Espagnole se réunissaient après la Messe en "pique-nique" pour célébrer en familles et entre amis les Fêtes de Pâques. Peu à peu ce gâteau s’est "répandu " dans tous les Départements d’Algérie. les Français d’Algérie rapatriés
ont gardé la coutume de le présenter traditionnellement pour Pâques

Ingrédients : 500g de farine, 10cl d'huile, 1/2 cube de levure de boulanger, 100g de sucre en poudre, 3 œufs, 1 sachet de sucre vanillé, 1 zeste de citron râpé, 1 c.à.s. de rhum brun,1 c.à.s d’eau de fleurs d’oranger, un peu de lait tiède.

Décoration : 2 jaunes d'œufs, 1 pincée de sel, 4 sucres en pierre

Délayez la levure de boulanger dans un demi-verre de lait tiède.

Laissez reposer à température jusqu'à ce que le mélange commence à mousser.

Mélangez dans un saladier la farine, le sucre en poudre et le sucre vanillé, le sel, le zeste de citron. Ajoutez les œufs un à un, l'huile, le rhum, le lait mélangé à la levure. Pétrissez la pâte (idéalement environ 1/4 d'heure).

Laissez reposer 6 heures température ambiante, dans un saladier recouvert d'une serviette.

Séparez la pâte en deux et pétrissez à nouveau.

Formez avec chaque portion de pâte un dôme en forme de brioche

Déposez sur du papier sulfurisé beurré et laissez monter encore 4h.

Préchauffez le four à 130° pendant 15 mn.

Pendant ce temps, concassez les sucres en pierre au pilon pour obtenir de petites pépites de sucre

Battez les deux jaunes d'œuf avec un peu d'eau et badigeonnez-en les mounas. Déposez sur le sommet des brioches le sucre concassé. Enfournez env. 45 mn. Surveillez la cuisson et augmentez éventuellement vers la fin de façon à ce que les mouna prennent une jolie couleur dorée

Note : pour une seule brioche diviser les proportions des ingrédients en deux