Gregory JORON sur le plateau de Pascal Praud ce ... - YouTube
Pascal Praud : Grégory Joron merci d'être avec nous, vous êtes secrétaire général délégué unité SGP Police-FO, ….
Grégory Joron : Bonjour
Pascal Praud ... on est effrayé de plein de choses, on est effrayé d’abord du travail que vous faites, parce que je trouve qu'aujourd'hui il faut être d’un courage exceptionnel…. on est effrayé du peu de soutien que vous recevez parfois et notamment de la classe médiatique au sens très large ,pas que les journalistes , mais également comment dire les artistes, je veux dire ..
Grégory Joron : les pipoles ...
Pascal Praud, : ...les pipoles , tous ceux qui ont un peu une personnalité ... effectivement je n'ai pas vu un, une
nouvelle fois, qui vienne …..prendre
la photo du feu qui allait embraser le policier , en disant j’ai
mal à la France, voilà moi j'en ai marre, j'en ai marre de cet
état d'esprit , donc je vous le dis Monsieur Joron, et un
jour il y aura plus de gens pour être policier en France
Grégory Joron : oui, mais c'est notre crainte et évidemment quand on voit tout ce qui tourne, on a vu cette image en effet qui a fait la une, merci monsieur Barbélivien, en effet il faut nommer les choses, c'est une tentative de meurtre, quand on envoie un aérosol sous pression avec un pétard collé pour essayer d'en faire une bombe ça s'appelle une tentative …… qu'on jette ça sur des gens qu'ils soient policiers ou autres c'est une tentative de meurtre, il y a une image qui n’a pas tournée, bizarrement, c'est celle de mon collègue à Nantes qui lui a été touché par un cocktail, qui lui a le visage et une main brulés qui a été secouru par les pompiers et évacué du maintien de l'ordre avec des collègues très choqués le soir, qui fait partie de la compagnie d'intervention sur NANTES, et ça malheureusement on n'en a pas beaucoup parlé non plus, donc on est resté sur cette image-là ... mais qui en effet est symptomatique encore une fois d'une journée hallucinante samedi pour mes collègues où on a plus de 60 blessés sur le territoire national
Pascal Praud :
alors je vous posais une question qui est délicate mais que j'entends en
permanence, si vous voulez, en dehors des plateaux de télévision
d'ailleurs comme toujours, vous avez des consignes évidemment de ne pas
charger puisque la doctrine et la stratégie depuis mai 68 c'est : « pas
blessés et pas de morts » …. a fortiori pas de morts ,ce qui évidemment est une doctrine excellente, bien évidemment
Grégory Joron : Bien sûr ..
Pascal Praud : ... de pas vouloir de blessés devant, mais ça
vous met dans une position, cette doctrine là, extrêmement difficile
pour vous, puisque vous savez que vous allez en prendre, et
pardonnez moi cette expression , « juste plein la gueule »,
que les gens qui sont en face de vous savent que vous ne pouvez pas
répondre, c’est ce qu’ils vous lancent, moi j'ai vu des images de
manifestants qui vous attaquaient à coups de marteau , un marteau sur des
policiers, et vous ne répondez pas …..et vous ne répondez pas parce que
c'est le choix politique qui a été fait depuis …..c'est à dire ..
Grégory Joron : 50 ans
Pascal Praud : et c'est la doctrine inverse en face pour eux, ….et ils ont pour doctrine de faire. le maximum de blessés et si possible de morts, et des flics ...
Grégory Joron : oui, ça je ne sais pas ...
Pascal Praud : ... mais bon, alors moi je vous pose une question qui est évidemment extrêmement délicate, est ce qu'il faut changer de doctrine, qu'il faut imaginer aller au contact ?
Grégory Joron : enfin le maintien de l'ordre il faut juste se rappeler que c'est une question d'équilibre et évidemment que chaque collègue qui fait du maintien de l'ordre , j’en ai fait plus d'une dizaine d'années , c'est qu'à un moment donné on peut servir d'exutoire pour la colère dans les manifestations, ça fait partie du jeu, c'est pour ça qu'on est équipé comme ça lourdement , pour pouvoir avoir une résilience à une certaine violence, et quand je vous parle de limites c'est que dès lors qu'en effet on a ce genre de violence là, je pense qu'on l'a largement atteinte, et que d'exposer les fonctionnaires en effet trop longuement à ces incidents est assez violent puisqu’ on nous jette de tout, vous avez parlé de marteau, c'est des boules de pétanque avec des clous, des bouts de bois avec des lames de rasoir dedans, c'est des bouteilles d'acide, les collègues reçoivent tout ça malheureusement, donc , et en fait la doctrine elle a pas vraiment changée, on parle simplement de choix politiques, de consignes sur le moment , et je vous rappelle que celui qui gère le maintien de l'ordre c'est le préfet directement , qui lui oriente en fait sa stratégie de maintien de l'ordre par rapport aux actions en cours. Le maintien d'ordre c'est vivant, le maintien de l'ordre ça évolue, tout au long de la journée et en fait les collègues se retrouvent dans cette situation là parce qu'on les y laisse, voilà tout simplement
Pascal Praud : je suis
d'accord , alors moi je vais vous lire un petit sms que Eliot Deval m’a
envoyé hier soir , … c’est un jeune journaliste qui était sur le
terrain et qui vous suit et qui est vraiment remarquable …
Grégory Joron : et il fait un excellent boulot depuis 2 samedis- là …..
Pascal Praud : … et Eliot
me dit : « je vous
envoie des images qui témoignent de la violence que les policiers
subissent sur le terrain, il s'avère que je me trouve au milieu de
cette brigade, j'ai suivi cette brave toute la journée, tu ne
peux pas imaginer Pascal les risques que ces policiers prennent et de fait les
risques nous prenons également », voilà ce que me dit Eliot Deval , et on a l'impression que vous êtes tout seuls monsieur
Joron, que au fond peu de gens vous défende et qu'au contraire
lorsque le Président de la République prend la parole comme vendredi c'est
pour dire qu'il y a des violences policières …
Gregory Joron :
mais ça c'est ce qui explique la colère des fonctionnaires aujourd'hui
encore, qui est qui est très palpable,
qui est très profonde , mais qui datent pas d''hier, et justement le fait de rajouter cette petite
phrase sur les violences policières , parce qu’il les nomment comme ça,
parce qu'un journaliste lui demande , il dit et bien je vais le dire si
ça vous fait plaisir, on attend tout autre choses de
notre président, c'est une évidence, le fait de dire que
« oui les contrôles au faciès existe bien » ,
nous aussi ça nous fait halluciner d'entendre ça,
puisqu'il faut savoir justement dans quelle position
nous sommes et ce qu'on nous demande sur le terrain , et pourquoi
peut-être on en arrive à avoir ce sentiment-là est qu’en fait,
encore une foi, on est les boucs émissaires et la variable
d'ajustement de nos politiques !
Donc quand c'est grossier faut
pas prendre les policiers pour des idiots, ils ont aussi une capacité d’analyse,
ils voient aussi ce qui se passe, et au bout d'un moment, vous l'avez dit
au début de vos propos monsieur Pascal Praud , en effet ce qui
va se passer c'est que ceux qui sont policiers actuellement vont
de moins en moins faire leur boulot, et ils vont se démobiliser, et
surtout on n'arrivera jamais plus à recruter , parce que forcément ça fait
pas rêver de rentrer dans la police, de gagner 1800 balles par mois quand on arrive à
Paris, et de se faire ou cracher dessus ou cramer dans les manifestations,
ou traiter de raciste, parce qu'on
nous demande d'aller contrôler les stup dans les quartiers……
Pascal Praud : bien merci Monsieur Joron , et je salue
également Monsieur Yves Lefebvre de SGP Police-FO qui
reçoit également des menaces parfaitement inadmissibles….
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REVUE de PRESSE commentée 🔻
Après avoir déclenché la colère des policiers en évoquant, au cours d'une Interview accordée à BRUT le vendredi 4 décembre les questions des contrôles au faciès et des des violences policières .....Emmanuel Macron a annoncé "Lundi dans une lettre adressé à Yves Lefevbre, secrétaire général du syndicat UNITE SGP Police-FO qu'il réunira en janvier autour d'une même table " forces de l'ordre , élus et citoyens" avec pour objectif d' "améliorer les conditions d'exercice "des policiers et des gendarmes , en soulignant « J’y interviendrai personnellement », souligne-t-il dans cette lettre consultée notamment par 20 Minutes
On peut lire dans l'article de 20 minutes que vous trouverez en Revue de Presse ci dessous que : " du côté des Syndicats Alliance on dénonce un « subterfuge », une « mascarade politique » dont le but est de « faire oublier » aux policiers les propos évoqués par le président lors de son interview à Brut . « Nous, on ne les oublie pas », dénonce Fabien Vanhemelryck, secrétaire général de l’organisation, prévenant qu’il ne répondrait pas à l’invitation présidentielle. « C’est indécent, vis-à-vis des collègues qui sont en colère aujourd’hui, d’essayer de leur faire croire qu’une réunion va arranger les choses. Ils n’y croient plus, ils veulent du concret. » Le syndicaliste rappelle qu’Emmanuel Macron n’a pas donné suite aus revendication d'Alliance sur la protection du policier" aux revendications d'Alliance « Tant qu’il ne nous aura pas répondu, je ne vois pas pourquoi on participerait », ajoute Fabien Vanhemelryck.
Nous relevons aussi dans l'article de 20 minutes qu' " ....En attendant ce grand raout de la sécurité, qui suscitera certainement un grand nombre de déceptions et de frustrations, tant du côté des policiers que des citoyens, les mouvements de policiers relatifs aux contrôles d'identité commencés samedi se poursuivent " ..... Le syndicat Unité SGP Police-FO a notamment préparé des coupons de « non-contrôle » que les policiers remettent à certaines personnes. D’autres agents, lundi soir, quai de Bercy à Paris, ont au contraire arrêté tous les véhicules pour ne pas être accusés d’effectuer des contrôles au faciès.
Après avoir déclenché la colère des policiers en évoquant, au cours d'une Interview accordée à BRUT le vendredi 4 décembre les questions des contrôles au faciès et des des violences policières .....Emmanuel Macron a annoncé "Lundi dans une lettre adressé à Yves Lefevbre, secrétaire général du syndicat UNITE SGP Police-FO qu'il réunira en janvier autour d'une même table " forces de l'ordre , élus et citoyens" avec pour objectif d' "améliorer les conditions d'exercice "des policiers et des gendarmes , en soulignant « J’y interviendrai personnellement », souligne-t-il dans cette lettre consultée notamment par 20 Minutes
On peut lire dans l'article de 20 minutes en lien ci-dessous que que : " du côté des Syndicats Alliance on dénonce un « subterfuge », une « mascarade politique » dont le but est de « faire oublier » aux policiers les propos évoqués par le président lors de son interview à Brut . « Nous, on ne les oublie pas », dénonce Fabien Vanhemelryck, secrétaire général de l’organisation, prévenant qu’il ne répondrait pas à l’invitation présidentielle. « C’est indécent, vis-à-vis des collègues qui sont en colère aujourd’hui, d’essayer de leur faire croire qu’une réunion va arranger les choses. Ils n’y croient plus, ils veulent du concret. » Le syndicaliste rappelle qu’Emmanuel Macron n’a pas donné suite aus revendication d'Alliance sur la protection du policier" aux revendications d'Alliance « Tant qu’il ne nous aura pas répondu, je ne vois pas pourquoi on participerait », ajoute Fabien Vanhemelryck.
Nous relevons aussi dans l'article de 20 minutes qu' " ....En attendant ce grand raout de la sécurité, qui suscitera certainement un grand nombre de déceptions et de frustrations, tant du côté des policiers que des citoyens, les mouvements de policiers relatifs aux contrôles d'identité commencés samedi se poursuivent " ..... Le syndicat Unité SGP Police-FO a notamment préparé des coupons de « non-contrôle » que les policiers remettent à certaines personnes. D’autres agents, lundi soir, quai de Bercy à Paris, ont au contraire arrêté tous les véhicules pour ne pas être accusés d’effectuer des contrôles au faciès.
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