03 septembre 2009

La régulation des marchés financiers, une question passée sous silence ...

information de lucienne magalie pons

Alors que la presse française de droite libérale titre pompeusement que l'Europe est unie sur les "bonus des banquiers" en soulignant, comme le Figaro par exemple, que les propositions de Nicolas Sarkozy, pour limiter et encadrer les primes dans le secteur financier obtiennent le soutien des Vingt-Sept, qui sont d'accord pour faire pression sur les Américains au G20 (sic), une partie de la presse Européenne beaucoup plus objective, analyse la question tout autrement et démontre le contraire.


En effet, les Ministres des Finances de l'UE, réunis mercredi à Bruxelles, ne sont pas parvenus à une entente sur la régulation des bonus des traders et des rémunérations des dirigeants de Banques.

La presse européenne déplore que les États de l'UE procèdent comme si à eux seuls les bonus aient provoqués la crise financière , d'après eux cette attitude recèle des motifs "occultés et fâcheux".

.Les médias soulignent que la pression exercée pour influencer le système de rémunération des traders et des dirigeants de Banque, dissimule deux questions cruciales, celle de l'autorégulation des banques et de la régulation des marchés financiers, qui restent empêtrées dans le maquis des intérêts nationaux, sans qu'une discussion trop intensive n'ait eu lieu sur ce qui est urgent et ce qui ne l'est pas.

Cela a été expressément passé sous silence à Bruxelles comme l'écrit le 3.09.09 le quotidien conservateur
Frankfurter Allgemeine Zeitung - Allemagne -

Enfin il faut aussi tenir compte que les pouvoirs des dirigeants politiques ne font pas le poids, face aux pouvoirs des puissances financières privées internationales.


Les propositions de Monsieur Sarkozy sont critiquée par le Sydsvenska Dagbladet - Suède qui écrit :...... "Une régulation détaillée de la rémunération des employés des banques - comme l'envisage [le président français Nicolas] Sarkozy - n'est toutefois pas le moyen approprié. Les problèmes des systèmes trop enclins à un goût du risque prononcé, doivent être globalement résolus [dans chaque pays].


Pour plus d'information, voir ci-dessous une Revue de presse européenne du 03/09/2009

Source euro/topics

À LA UNE
Linie

L'UE veut réglementer les bonus des directeurs

Les ministres des Finances de l'UE veulent que les revenus des directeurs de banque dépendent plus de leurs performances. Lors de leur rencontre à Bruxelles mercredi, ils n'ont pas pu s'entendre sur une limitation claire des bonus des patrons. Trois semaines seulement avant le sommet du G20 à Pittsburgh aux Etats-Unis, les pays de l'UE continuent de chercher une ligne de conduite commune.

Frankfurter Allgemeine Zeitung - Allemagne
Le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung saluerait en principe une limitation des bonus des patrons : "La demande repose sur une base légitime. Mais le fait que dans le traitement de la crise financière, les Etats de l'UE fassent des caprices sur cette question et procèdent comme si les bonus avaient provoqué la crise à eux seuls, recèle des motifs occultés et fâcheux : il s'agit de l'unique - et vraiment pas la plus importante - question sur laquelle ils parviennent relativement à s'entendre. Comme la pression de l'intervention politique faiblit à l'issue de la crise aiguë, on a de plus en plus de mal à voir comment l'UE parviendra à en finir avec ses conséquences. L'établissement d'un échéancier pour le remboursement de la dette publique, qui croît à une vitesse vertigineuse, et pour la fin des aides aux banques, a été de nouveau reporté. Et la réforme de la régulation du marché financier, qui a été soutenue avec beaucoup d'activisme et peu d'égard envers les véritables nécessités, est restée empêtrée dans le maquis des intérêts nationaux, sans qu'une discussion trop intensive n'ait eu lieu sur ce qui est urgent et ce qui ne l'est pas. Cela a été expressément passé sous silence à Bruxelles." (03.09.2009)

Luxemburger Wort - Luxembourg
Le quotidien Luxemburger Wort est certes favorable à des règles internationales pour le monde de la finance mais reste sceptique quant à des interventions trop importantes dans le secteur privé : "Entre-temps, la politique a elle-aussi remarqué qu'avec le retour au 'Business as usual', l'espoir d'une autorégulation des banques s'était évanoui. La pression exercée pour influencer le système de rémunération augmente. Des initiatives individuelles nationales ne devraient cependant pas apporter grand-chose. Les gouvernements pourraient seulement se sentir vainqueurs sur le plan moral, ils perdraient sur le plan économique. Afin d'éviter les distorsions de la concurrence, le sommet du G20 se réunissant à Pittsburgh fin septembre doit s'entendre sur des réglementations valables au niveau international. Il faut attendre de voir si les 20 chefs d'État et de gouvernement pourront s'entendre sur des règles obligatoires dans le monde entier. … Malgré toute la compréhension accordée aux efforts visant à éviter de nouveaux excès dans les versements de bonus, il y a toutefois une condition : il ne faut pas supprimer le principe essentiel de l'autonomie des rémunérations." (02.09.2009)
» article intégral (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Relations Internationales, » Budget, » Entreprises, » Banques, » Europe
Tous les textes disponibles de » Andreas Holpert

Sydsvenska Dagbladet - Suède
En marge de la rencontre des ministres européens des Finances à Bruxelles, le ministre suédois des Finances, Anders Borg, a critiqué les banques qui 'se livrent à des célébrations comme si nous étions en 1999'. Evoquant les efforts au sein de l'UE visant à tenir la bride haute aux banques, le quotidien Sydsvenska Dagbladet écrit : "De par l'importante fonction sociale dont elles disposent, les banques ne sont pas des entreprises comme les autres. C'est pourquoi elles peuvent obtenir des aides publiques quand leurs chiffres sont trop dans le rouge, et que l'on peut leur formuler des demandes particulières. Une régulation détaillée de la rémunération des employés des banques - comme l'envisage [le président français Nicolas] Sarkozy - n'est toutefois pas le moyen approprié. Les problèmes des systèmes trop enclins à un goût du risque prononcé, doivent être globalement résolus [dans chaque pays]. Il sera alors peut-être plus simple d'inciter les Etats-Unis à se joindre à nous." (03.09.2009)
» article intégral (lien externe, suédois)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Budget, » Banques, » Suède, » Europe
Tous les textes disponibles de » Tobias Lindberg

La Stampa - Italie
Dans le quotidien La Stampa, Franco Bruni demande une prise de position claire des décideurs lors du prochain sommet mondial de la finance : "Les règles de compensation doivent s'adapter aux différents types d'opérateurs et d'opérations, dans un environnement où l'innovation technique et organisationnelle ne cesse d'évoluer et où l'exigence de compétitivité pour s'assurer les meilleurs opérateurs en toute rentabilité est particulièrement ressentie. Il ne peut donc pas s'agir de règles rigides, uniformes et déterminées légalement. Elles doivent être élaborées par les autorités techniques qui doivent veiller à leur application. Le Forum pour la stabilité financière, qui réunit les autorités de régulation de presque tous les pays du monde, … a publié en avril dernier un texte avec des directives élaboré avec soin. Pour mettre celles-ci en pratique, il est urgent que les politiques apportent leur contribution et prennent les décisions de base nécessaires, conjointement et avec conviction. … Espérons que le sommet du G20, lors duquel les Etats-Unis joueront un rôle important, parvienne à une réelle décision avec le soutien déterminant des Européens." (03.09.2009)

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