Photo : Panne d'essence ou pas Monsieur le Président sait qu'il peut s'appuyer sur l'épaule de ses Ministres en cas de défaillance imprévue
article de lucienne magalie pons
Le malaise de Nicolas Sarkozy qui n’avait donné lieu qu’à de brefs et sobres communiqués de la part de l’Elysée de Dimanche à Lundi avait été par contre, accompagné et suivi par de nombreuses déclarations en cascades de la part des proches politiques du Président, banalisant "l'incident", et comme telles largement reprises et commentées dans les médias.
Pour Monsieur Balkany , à mes yeux le plus crédible, puisqu'il s’était informé directement aux sources familiales les plus proches, il s’agissait d’un malaise vagal.
A la suite des hommes politiques de l’UMP soucieux de soutenir l’image de marque d’un Chef d’Etat « invincible " hyperactif et « très grand sportif ", n’ont cessé de nous bassiner chacun à leur tour en nous présentant leur diagnostic personnel, allant de décrescendo en décrescendo quand à la nature du malaise.
C’est ainsi qu’en partant du malaise vagal (le plus crédible certainement) puisque Monsieur Balkany avait reçu des informations de Carla Bruni Sarkozy directement), ces messieurs de l’UMP , dans leurs nouveaux rôles de Dia-Foirus du diagnostic à distance, se sont efforcés de banaliser et de minimiser l’incident en parlant de malaise d’effort, malaise de fatigue, malaise bénin, coup de fatigue, coup de chaleur, petit coup de chaud, de soleil , petit incident bénin, sans cause ni conséquence, (je n’invente rien lisez toute la presse et rebranchez vous sur les sites radios et télévisions pour écouter toutes ces » âneries »).
A aucun moment on ne nous a dit que Monsieur Sarkozy était malade ou souffrant, mais on s'est efforcé de nous "rassurer" qu’il avait simplement ressenti un étourdissement, sans perte de connaissance**et on nous assurait progressivement d’heures en heures que le sujet allait mieux, allait bien, allait très bien , pouvait parler avec ses médecins et les personnels soignants , se tenaient en relation avec ses collaborateurs, avec la volonté implicite de nous faire admettre qu’il n’y avait aucune atteinte à son efficacité et par conséquent aucune vacance du pouvoir présidentiel.
** sans perte de connaissance pour les uns, avec perte de connaissance pour certains témoins.
A la limite avec un peu d’humour malsain, sous cette profusion de diagnostic foireux bien que très rassurants et optimistes, on pouvait s’attendre à une déclaration de simple « petite fatigue » ou de « petite sieste au sol à l’ombre des grands arbres de l’Allée du Parc ,suivie d’un séjour ludique confortable à l’hôpital pour quelques examens de routine, pour rentabiliser cette mini hospitalisation de pure forme, quand malencontreusement Monsieur Frédéric Lefebvre a parlé de malaise cardiaque en conférence, en l’évoquant tout simplement dans sa phrase comme une supposition, ce qui n’a pas manqué de faire rebondir la question, à tel point qu’il a du s’en expliquer en se rétractant pour faire refroidir la chaudière médiatique qui recommençaient à carburer en démenti et supputations diverses, cette fois saupoudrées de soupçons de querelles politiques larvées !
Il n’est pas surprenant mais parfaitement ridicule que les médias aient pu reprendre toutes les déclarations et les termes de ces nouveaux Dia-Foirus, visiblement coordonnés entre eux pour banaliser le malaise, le neutraliser le gommer et le rendre pratiquement inexistant pour l’opinion publique. On peut penser que certains médias branchés étaient dans le coup, mais d’autres aussi ont suivis pour naturellement faire du papier.
Là-dessus est survenu la sortie de l’Hôpital de Nicolas Sarkozy Lundi vers 11 heures et le dernier communiqué de l’Elysée publié le Lundi 27-07-2009 à 11 h 04 annonçait que le déplacement programmé (pour le Mardi 28-07-2009) au Mont Saint-Michel était reporté à une date ultérieure et pour la première fois, dans le corps de ce communiqué, le malaise était désormais identifié comme « un malaise lipothymique d’effort ».
Voici reproduit ci-dessous ce communiqué :
« En accord avec les autorités médicales qui ont pris en charge le Président de
La surveillance cardiologique du Président de
Il est confirmé par ailleurs (bilan sanguin, électroencéphalogramme, IRM cérébrale) qu’il n’y a ni cause ni conséquence neurologique ou métabolique.
Le diagnostic est donc celui d’un malaise d’effort soutenu par grande chaleur et sans perte de connaissance, dans un contexte de fatigue liée à une charge de travail importante.
Aucun traitement médical n’a été prescrit. Un repos relatif de quelques jours lui a été conseillé. Dans ces conditions, le déplacement programmé demain au Mont Saint-Michel est reporté à une date ultérieure.
Le Chef de l’État sortira en fin de matinée de l’hôpital. Comme prévu, il présidera le Conseil des ministres mercredi matin. »
(Fin de la reproduction du communiqué)
Par la suite, l’intéressé lui-même, Monsieur Nicolas Sarkozy, a tenu à remercier ses supporters sur Facebook pour leurs messages de soutien, mais ne reprenant pas les termes du communiqué de l’Elysée (malaise lipothymique d’effort ) il nous informe qu'il va très bien et s’explique sur le « petit incident de dimanche » :
" Je vais très bien après le petit incident de dimanche, qui m'incite à prendre du repos cet été. ** Merci pour vos encouragements et témoignages, qui me touchent beaucoup. Parmi tous les messages que j'ai pu recevoir les vôtres me tiennent particulièrement à cœur. Votre sympathie et votre spontanéité sur Facebook font vivre un lien précieux entre nous "
** adroitement le Président parle du « repos cet été* comme s’il partait en vacances sans avoir eu à se reposer quelques jours à la lanterne.
Hier Mercredi 29 Juillet en sortant du Conseil des Ministres, Le Président de
Ndlr : dire que l’on est hospitalisé ou que l’on fait l’objet d’un examen, c’est tout de même un peu court, la véritable transparence voudrait que l’on nous dise la raison de l’hospitalisation, ses causes, le diagnostic exact et s’il en ressort une incompatibilité provisoire ou définitive à l’exercice du pouvoir suprême.
Voici reproduit ci-dessous un extrait des grandes lignes de la déclaration de Monsieur Sarkozy :
- "Je voulais dire aux Français que ma santé était bonne, que j'avais eu un coup de fatigue et que quand le président a un problème, il est tout à fait normal que les Français en soient informés".
- L'incident: "c'est l'Elysée qui l'a révélé". S'il y avait "quoi que ce soit" à l'issue des examens subis, "il eût été de mon devoir de le dire".
"Je dois cette transparence. Je ne l'avais pas fait quand j'avais eu un problème à la gorge, bien mal m'en a pris, j'aurais bien mieux fait de le dire. (...) Je pensais que ça n'intéressait que peu de monde. Mais quand on ne dit pas les choses ça les complique. J'ai décidé que dorénavant les choses seront parfaitement claires et si je fais l'objet d'une hospitalisation ou d'un examen, je le dirai".
- "Je voulais d'abord remercier le personnel infirmier, hospitalier, ceux qui se sont si bien occupés de moi au Val-de-Grâce".
- Le président remercie également les Français pour "les milliers de messages" qu'il a reçus et "les innombrables boîtes de chocolats" qui lui ont été envoyées: "je crois qu'il me faudrait plusieurs vies pour pouvoir les consommer".
- "C'est une panne d'essence qui arrive à chacun". "Est-ce que je crains que ça se reproduise ? Je ne suis pas au dessus des règles physiques. Je suis un être humain, j'ai eu un coup de fatigue: est-ce que c'était dû à la déshydratation, à la chaleur, je ne le sais pas. J'ai couru des milliers de fois comme ça sans qu'il ne se passe quoi que ce soit".
- "Depuis sept ans entre les campagnes électorales, le ministère de l'Intérieur, le ministère des Finances, la présidence de l'UMP, la présidence de
………
(Fin de reproduction)
Le Président très « famille » autre point de son image de marque qu’il se plait à mettre en évidence, n’a pas manqué aussi d’insister sur son style de vie familial et sur ses vacances méritées :
"Depuis 2002, quand je suis rentré au ministère de l'Intérieur, ça fait sept ans maintenant, je n'ai pas eu beaucoup de répit. Nous allons partir avec Carla, les enfants, en vacances, dans le Midi, chez nous, et on va s'y tenir tranquilles, si l'actualité veut bien nous laisser tranquilles", a-t-il poursuivi.
Nicolas Sarkozy doit partir jeudi après-midi au cap Nègre dans le Var, pour "deux semaines de vacances" qu'il a qualifiées de "méritées", d’après les médias.
Comme nous l’avions pressenti dans nos articles précédents, ce malaise à nos yeux assez important et sérieux si nous tenons compte de la déclaration de Monsieur Balkany, la seule qui parait la plus crédible, en l’absence de diagnostic officiel des médecins soignants, ce malaise qui a nécessité une hospitalisation et de nombreux examens, a été progressivement rétrogradé en final par l’intéressé lui-même au rang «de petit incident de dimanche » de coup de fatigue, de « panne d’essence »
Il ne s’agit donc pas de transparence mais d’opacité savamment orchestrée.
Enfin pour plus d’informations voici « le petit incident où la « panne d’essence » vue par un témoin qui se trouvait sur les lieux :
Reproduction :
« Selon un témoignage publié sur le Site internet 20 minute.fr sous le Titre TEMOIGNAGE, Laurent Plagne, 43 ans, commercial, a croisé le Président dimanche en plein jogging dans le parc du château de Versailles, quelques minutes seulement avant son malaise.
Il a été frappé de le voir aussi mal en point. Il raconte à 20minutes.fr :
«Comme chaque dimanche, je pratique mon jogging autour du grand canal à Versailles. En apercevant une moto devant moi, j’ai compris que le Président devait être pas très loin, puis j’ai aperçu quatre personnes de la sécurité autour de lui, et un cycliste.
Je suis arrivé à sa hauteur, il était 12h15, nous étions à 300 mètres environ de
Il aurait dû s'arrêter
J’ai remarqué qu’il était particulièrement marqué, une foulée heurtée, un maillot trempé, le visage des mauvais jours, il était complètement carbonisé, je pense avoir été le dernier à le dépasser. Il était voûté, la tête basse, il avait une toute petite cadence. Il parlait avec ses officiers de sécurité.
Cinq minutes plus tard, il faisait un malaise. J’estime que vu son état cinq minutes auparavant, les personnes de la sécurité auraient dû lui proposer de s’arrêter... Lors de mon deuxième tour, j’ai assisté à la mise en place du périmètre de sécurité. Il était dans le Samu, qui a du arriver à peine un quart d’heure après son malaise. Ce qui était plutôt rassurant, c’est que l’hélicoptère, pourtant basé non loin de là, n’est arrivé qu’une heure après.» (recueilli par Laure de Charette)
(fin de reproduction)
Malaise vagal, malaise bénin, malaise lipothymique d’effort, coup de fatigue, panne d’essence ? On nous offre le choix, mais en réalité nous restons dans les suppositions et en conclusion
La profusion de déclarations des uns et des autres a rendu cette transparence tellement brouillée qu’en fait nous ne savons rien;
conclusion : s'il faut en croire tout ce qui nous a été dit, il ne mène pas une vie de patachon, il ne sort jamais le soir. Il ne va jamais dans les dîners. Il ne boit pas. Il ne fume pas de cigarette, même s'il a une faiblesse pour un cigare de temps en temps et il n'aurai n'ai pas à faire de changements structurels considérables.
Une vie monacale en quelque sorte!
Pour le tabac (à part le cigare de temps en temps) et l'alcool c'est vrai, pour les sorties du soir et les dîners nous voyons périodiquement et assez souvent les magazines peoples nous relater les sorties du couple présidentiel à Paris et même à l'étranger, et voilà comment on se refait une petite réputation d'homme tranquille et casanier après une "panne d'essence" !
Personne n'est dupe !
En tout cas Bonnes vacances !
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par MWIZERWA Lundi, à sa sortie de l'hôpital du Val-de-Grâce, accompagné de Carla Bruni-Sarkozy, il était apparu tout sourire, entouré de médecins qu'il a salués chaleureusement. Pour autant, dans la presse, son malaise continue de susciter un vif ... Mwizerwa "all things are possible " - http://mwizerwa-gilbert. |
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