Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

24 juin 2009

L'Europe n'est pas convaincue du bien-fondé des intentions du Président Français exprimées dans son discours de Versailles

REVUE DE PRESSE EUROPÉENNE

Le discours de Versailles ne fait pas l'unanimité en UE , Le Président Français essuient des critiques tant en ce qui concerne la question du voile que l'emprunt national.

Source Eurotopics

Revue de presse européenne du 24/06/2009

À LA UNE
Linie

Sarkozy parle devant le Parlement

Pour la première fois depuis 1875, un président français a parlé devant le Parlement. Dans son discours prononcé au château de Versailles lundi, Nicolas Sarkozy a annoncé des réformes économiques et de politique intérieure. Il a entre autres déclaré que la burka n'était "pas la bienvenue sur le sol de la République française". La presse européenne commente ce discours controversé.

Frankfurter Rundschau - Allemagne
Dans le discours qu'il a prononcé à Versailles, le président Nicolas Sarkozy s'est clairement prononcé contre le port du voile intégral, de la burka, par les femmes musulmanes. Le quotidien progressiste de gauche Frankfurter Rundschau écrit : "Le président Sarkozy a en tout cas totalement exagéré avec son discours incendiaire dans lequel il a complètement stigmatisé la burka, et par conséquent les femmes qui la portent, la considérant comme 'non-bienvenue' en France. S'il veut s'opposer avec force à l'humiliation de la femme, on pourrait trouver beaucoup d'autres thématiques. Sarkozy n'a pas à se soucier de la laïcité, la séparation de l'Eglise et de l'Etat est intangible en France. L'interdiction du port du voile dans les écoles décidé voici cinq ans ne rencontre pas une grande opposition. En ce qui concerne la burka, il serait préférable d'effectuer un rapprochement prudent plutôt que de provoquer. Il reste à espérer que la commission parlementaire qui étudie ce thème en arrive à la même conclusion." (24.06.2009)

The Guardian - Royaume-Uni
Dans son blog pour le quotidien progressiste de gauche The Guardian, Stuart Jeffries critique les attaques de Nicolas Sarkozy contre la burka, le voile islamique recouvrant l'ensemble du corps, qui "priverait les femmes de toute identité" : "Il aurait mieux fait de tenir sa langue et de réfléchir à ce passage de La philosophie du droit, dans lequel [Georg Wilhelm Friedrich] Hegel fait la différence entre liberté abstraite et liberté concrète. La première signifie de pouvoir toujours faire ce que l'on veut et constitue la base de la civilisation occidentale. C'est ce qui permet de choisir entre 23 variétés de café différentes dans son café habituel, ou entre 32 sortes de chaussures à talon, qui seront sexy cet été d'après les magazines, même si elles sont toutes inconfortables. C'est la liberté du capitalisme tardif, qui s'efforce de nous priver systématiquement d'une identité que nous pourrions construire pour nous-mêmes. Pour Hegel, ceci n'est une vraie liberté parce que nos souhaits et nos désirs sont déterminés par la société. A la lumière de ces considérations, une victime occidentale de la mode est tout autant prisonnière qu'une femme en burka." (23.06.2009)
» article intégral (lien externe, anglais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Relations Internationales, » Philosophie, » Royaume-Uni
Tous les textes disponibles de » Stuart Jeffries

Cinco Días - Espagne
"Il a loupé le coche" commente Pierre Briançon dans le journal économique espagnol Cinco Días à propos du discours du président français Nicolas Sarkozy devant les deux chambres du Parlement : "Au lieu d'expliquer comment il reviendra à la discipline budgétaire quand la crise sera terminée, il a donné l'impression que cette affaire ne l'intéressait pas. Sarkozy a évoqué des idées vraiment pittoresques. En premier lieu, il a semblé confondre déficit et dépenses, en procédant à une étrange distinction entre les 'mauvais' déficits provoqués par des dépenses publiques improductives, et les déficits qui 'aideront à l'avenir le budget et les investissements importants'. Mais d'un point de vue économique, chaque dépense doit être financée soit par des impôts, soit par des prêts. Le déficit budgétaire de la France atteindra cette année 7 pour cent du PIB, et Sarkozy a déclaré que cette valeur ne diminuerait pas à court terme." (24.06.2009)
» article intégral (lien externe, espagnol)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Budget, » Politique Economique, » Fiscalité, » France
Tous les textes disponibles de » Pierre Briançon

Le Figaro - France
Le quotidien conservateur Le Figaro salue les réformes annoncées par Nicolas Sarkozy à Versailles : "Rien ne sera plus comme avant. En une seule phrase, le président de la République a pris date à Versailles. Il a dessiné avec une indéniable hauteur de vue le monde nouveau qui sortira d'un tsunami économique, écologique et social aussi barbare qu'inédit. La vision sarkozyste de ce nouveau monde repose sur un pari audacieux : l'investissement ; et une méthode nouvelle pour le chef de l'État : le rassemblement. Priorité à l'éducation, maîtrise des dépenses de santé, révision des retraites, taxe carbone, partage des profits, réindustrialisation, refonte des collectivités locales … l'immense catalogue des réformes à mener tambour battant débouche sur une initiative hardie." (23.06.2009)
» article intégral (lien externe, français)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Intérieure, » France
Tous les textes disponibles de » Etienne Mougeotte

NRC Handelsblad - Pays-Bas
Dans son discours devant les deux chambres du Parlement, le président français Nicolas Sarkozy a défendu le lourd déficit public de plus de sept pour cent et indiqué qu'en raison de la crise économique actuelle, il était impossible d'épargner. Le quotidien progressiste interrégional NRC Handelsblad attire l'attention sur le grand contraste avec l'Allemagne, qui mise sur une discipline budgétaire stricte : "La vérité est quelque part entre les deux. La crise est si sérieuse qu'une discipline budgétaire prématurée peut étouffer dans l'œuf le redressement économique. Mais quand les finances publiques ont trop longtemps perdu leur équilibre, elles portent le germe d'une nouvelle crise. Que ce soit la charge de la dette désormais hors de contrôle, une inflation croissante ou un amalgame des deux. La France et l'Allemagne ne cherchent pas le juste milieu. La faille entre les deux, au cœur de la zone euro, représente un risque potentiel pour la devise dans son ensemble, l'euro. Pour cette raison, une politique monétaire commune menée par la Banque centrale européenne sera bientôt quasiment impossible." (24.06.2009)
» article intégral (lien externe, néerlandais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Budget, » Politique

Aucun commentaire: