Après avoir repoussé depuis 4 mois et à 4 reprises son arrivée, la « caravane « publicitaire présidentielle et gouvernementale, composée du Chef de l’Etat et d’un staff de ministres et secrétaires d’Etat s’est mise en mouvement Jeudi pour rejoindre les Antilles.
Bien entendu une suite de personnalités politiques et privées de diverses pointures sont du voyage pour assurer la cour, la distraction et la « claque », et enfin sur place pour garantir la sécurité du show tout est quadrillé et contrôlé par de nombreux bataillons de forces de l’ordre et de gendarmes.
La figure de prou de ce déplacement outre marin sera cette fois Madame Marie Luce Penchard, qui vient d’être promue Secrétaire d’Etat à l’Outremer. Marie-Luce Penchard, Guadeloupéenne, est la fille de l'ancienne ministre RPR à l’époque, et ex-présidente du conseil régional de Guadeloupe Lucette-Michaux-Chevry dont la forte personnalité est toujours présente.
Madame Penchard, succède à Monsieur Yves Jego qui vient d’être désavoué et débarqué du gouvernement à la veille du départ du Chef de l’Etat aux Antilles.
Monsieur Yves Jego mis à l’écart n’avait pas revu en tête à tête Monsieur Sarkozy depuis le 25 février 2008. C’est par téléphone du Secrétaire Général de l’Elysée, Monsieur Guéant, une demi-heure avant l'annonce du nouveau gouvernement que Monsieur Jego a appris : "Tu ne fais pas partie de la nouvelle équipe." Et ce n’est qu’ensuite à 20 h 16 qu’il a appris par la télévision le nom de sa remplaçante, Marie-Luce Penchard.
Certains médias voient dans la nomination de Madame Marie-Luce Penchard une démarche opportuniste de la part du Chef de l’Etat. Au passage rappelons que Nicolas Sarkozy fort de sa position de Chef d’Etat, a toujours su et sait toujours utiliser la gente féminine pour étoffer son action. Souvenez-vous de la mise en avant de Cécilia avec le colonel Kadhafi dans la triste épopée des infirmières bulgares, de l’intérim d’accompagnatrice assumé par Rachida Dati auprès d’un président divorcé et esseulé, enfin de la mise en vedette de sa troisième et actuelle épouse Carla somptueusement habillée et parée dans toutes les représentations officielles.
Bref cette fois cette pour servir de « passeport » et de faire valoir outre marin au Chef de l’Etat, c’est la nouvelle Secrétaire d’Etat à l’Outre Mer Madame Marie Luce Penchard, qui se trouvera propulsée comme un totem salvateur sur le devant de scène dans les Antilles, quatre mois après la grève générale.
Aujourd’hui alors que la tension en surface semble retombée, le chef de l'État requinqué d’autre part par le résultat de l’UMP aux élections Européennes, a jugé que le moment était venu de se déplacer aux Antilles, pour conforter son image dans nos départements d’Outre Mer, après s’ être lavé les mains des graves difficultés antillaises en en déportant tout le poids sur les épaules de Monsieur Yves Jego qui lui a du se débattre sur le terrain face à une grève générale et à des revendications menées par des leaders locaux redoutables qui réclamaient notamment plus de justice sociale et du pouvoir d’achat.
Toutefois, bien que le climat général semble localement aujourd'hui quelque peu apaisé cela n’indique pas que les mobilisations et autres grèves sont à jamais enterrées et un malaise social perdure.
Monsieur Elie Domota que les Etats généraux d’Outre mer vont à un échec total, et il considère comme la majorité des guadeloupéens et martiniquais que les motifs d'insatisfaction et de revendications sont encore nombreux. Il reconnaît qu’avec la signature de l'accord du 4 mars dernier, certains prix ont baissé, comme l'eau ou les loyers, mais il souligne que d'autres prix ont grimpé en flèche. « On ne sait toujours pas qui prendra en charge une partie de la prime de 200 euros dans trois ans, on a vraiment l'impression de revenir en arrière. L'Etat et le patronat s'entendent pour ne pas tenir leurs promesses" a déclaré tout récemment Monsieur Elie Domota. Soutenu par les membres du LKP, et les treize autres formations syndicales qui sont membres du LKP, Monsieur Elie Domota continue de mener le front des revendications.
Localement les syndicalistes qui ont appelé à une semaine de blocage, font remarquer que les rapports entre les patrons (ou chefs d’entreprises "békés"), et les travailleurs sont toujours inégaux et le porte parole du LKP dénonce que : "Depuis la fin de la grève générale, il y a une véritable répression sociale et judiciaire. Une quinzaine de syndicalistes sont convoqués au tribunal, même nos avocats vont comparaître". .
Les commentateurs dénoncent aussi une complicité et une collusion entre les pouvoirs politiques locaux et le Patronat en accusant le Medef de ne pas jouer le jeu.
De sont côté Frédéric Régent, secrétaire général de
D’autres revendications se font entendre, telles que renforcer le bâti scolaire et universitaire ("en cas de tremblement de terre, il y aurait des milliers de morts" selon les syndicats), mettre en place un système de tri des déchets ("aujourd'hui, il y des décharges à ciel ouvert"), respecter la baisse des prix et assurer l’approvisionnement des supermarchés en produit de première nécessités qui se feraient de plus en plus rares sur les rayons
Les organisations syndicales se mobilisent en prévision de la venue de Nicolas Sarkozy. Le LKP défilera dans les rues de Pointe-à-Pitre samedi.
Le programme de voyage de Nicolas Sarkozy qui s’effectuera « au pas de charge » d’après les médias, le conduira Jeudi en Martinique où il rendra hommage aux anciens combattants, des héros locaux qui avaient
En Guadeloupe, Nicolas Sarkozy ne passera que quelques heures pour un discours aux Etats généraux d’Outre mer et son passage risque d’être mouvementé toujours d’après les médias. le discours présidentiel aux Etats généraux de l'Outre-mer.
Le LKP a annoncé qu'il n'assisterait pas à ce discours, marquant ainsi son mécontentement de ne pas avoir été invité à rencontrer directement le président. Monsieur Elie Domota a fait savoir qu’il n’a reçu aucune invitation, l’Elysée prétend le contraire …. Bref encore une polémique qui reste à éclaircir.
Au final, moins de 48 heures sur place, pour renouer des liens avec une population antillaise qui n’a pas l’intention de s’en laisser conter et qui réclame plus d’attention et d’authenticité dans ses relations avec le Pouvoir aussi bien local que national. 48 heures .... c'est tout de même un peu court pour apprendre à danser la biguine des salons, des bals et des rues (1)....surtout pour un homme qui préfère danser le sirtaki dans les salons du Fouquet's à Paris..... Mais l'heure n'est pas aux réjouissances locales , il s'agit d'un voyage destiné à faire mousser la fanfare sarkozienne
(1) information sur la biguine , source : Wikipédia
La biguine est une danse et une musique traditionnellede la Martinique née au XIXe siècle.
Crée en Martinique précisément à saint pièrre capital de l'iles de la martinique à l'époque où les musiciens en l'associant avec le bèlè traditionnel et la polka développent la biguine en trois styles distincts ; la biguine de salon, la biguine de bal et la biguine de rue. Par manque de reconnaissance dans l'île, de nombreux artistes martiniquais ont réussi à Paris. Notamment, lors de l' exposition coloniale de 1931. La popularité de la biguine a décliné pendant les années 1970, avec l'arrivée des rythmes cubains et surtout haïtiens dont la cadence rampa et le compas.
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