15 octobre 2008

360 milliards d'Euros virtuel mis sur le tapis !

article de lucienne magalie pons

rédigé le 13 Octobre

Lundi 13 Octobre, au cours d’une réunion à l’Elysée en présence des ministres de Bercy , Christine Lagarde (Économie), Éric Woerth (Budget), Laurent Wauquiez (Emploi), Luc Chatel (Industrie et Consommation), et Hervé Novelli (Commerce et PME) -, le président de la République a estimé que «le plus grand risque n'est pas dans l'audace, mais dans l'immobilisme».

Nous ne savons pas encore si le Gouvernement Français a fait preuve d’audace ou d’inconscience financière et politique en misant sur le tapis un plan de sauvetage des banques et entreprises à hauteur de 360 milliards d’euros quand il n’a pas encore un cent à disposition : le Président compte sur la bonne volonté des Français.

Le schéma pour attirer la manne populaire parait simple : une société sera créée à cet effet. Les emprunts émis par cette société seront garantis par l'État. La garantie sera payante, au prix du marché, les établissements bénéficiaires du plan devront signer une convention, qui leur fixe des obligations, notamment éthiques. «On ne peut pas demander la garantie de l'État et tolérer les dérives scandaleuses constatées ces dernières années», s'est emporté Nicolas Sarkozy.

Ndlr : notons donc au passage que les dérives scandaleuses étaient connues et tolérées : on aimerait bien savoir pourquoi ?

Pour en revenir aux garanties, l'État a promis d’apporter sa garantie aux emprunts dont les banques ont besoin pour se refinancer. Cette garantie s'appliquera aux emprunts contractés «avant le 31 décembre 2009 et pour une durée pouvant aller jusqu'à cinq ans». Madame Christine Lagarde a expliqué que les entreprises qui seront à leur demande bénéficiaires de refinancement devront respecter le code de bonne conduite Medef-Afep sur la rémunération des dirigeants et qu’il faudra que l'établissement de crédit finance l'économie, qu'il s'agisse des entreprises, des ménages ou des collectivités locales, enfin les banques seront tenues trimestriellement de produire un rapport sur l'utilisation des fonds.

D’après les déclarations du Chef de l’Etat, reprises par Bercy, l'encours total des prêts garantis est plafonné à 320 milliards d'euros, plafond qui risque fort de ne «jamais être atteint» d’après Bercy.

Pour les persuader de se précipiter au secours de l’ultra libéralisme en faillite le Che d’Etat et le Gouvernement s’efforceront de persuader les citoyens que se vider les poches au profit des voyous responsables du cataclysme boursier : «C'est la seule façon de protéger leur emploi, leurs économies et leurs impôts» : seront-ils entendus sans consentir en contrepartie des gestes sociaux attendus ?

Deuxième difficulté à résoudre et non des moindres à surmonter, le manque de fonds propres bancaires qui provoque un rationnement du crédit qui risque de paralyser à court terme l'économie réelle. Pour résoudre ce problème, une deuxième société, la SPPE, avec l'État comme unique actionnaire est d'ores et déjà créée. Elle aura pour objet de fournir des fonds propres aux établissements de crédit solvables qui en auront besoin pour développer leurs activités. Ces fonds seront levés avec la garantie de l'État, qui sera «rémunéré pour son apport». L'État prévoit d'y consacrer jusqu'à 40 milliards.

Troisième dispositif, en cas d'urgence, l'État pourra prendre des parts dans le capital d'établissements en difficulté, mais le Chef de l’Etat a fait savoir qu’ «Il ne peut pas y avoir de sauvetage sans sanction des erreurs», et l’on peut penser que le cas échéant en cas de faute professionnelle la direction de l’entreprise serait changée.

En conclusion, pour inciter les citoyens à se précipiter au secours de l’ultra libéralisme en faillite, le Chef d’Etat et le Gouvernement s’efforceront de persuader les citoyens que ce sauvetage est principalement destiné à permettre aux banques d’accorder de nouveau des crédits en faveur des ménages et des entreprises : «C'est la seule façon de protéger vos emploi, vos économies et vos impôts» répéteront-ils …….. seront-ils entendus ? ….sans consentir en contrepartie des gestes sociaux attendus ?




14 octobre 2008

Deux articles de Duboubou 1er


Duboubou 1er, l’un de mes correspondants, auteur des articles ci-dessous reproduits, nous invite périodiquement à partager ses réflexions : bonne lecture !


Les articles de Duboubou 1er :

Mardi 14 Octobre 2008

« Et un coup de plus sur la meule ! Bonne journée à vous! »

Des politiques très persuasifs qui équipent le petit peuple de bâts, et de brides?

Cette crise ne tuera certainement pas le capitalisme flamboyant mais « que l'on soit riche ou pauvre, la crise financière va plus ou moins tous nous toucher ! » Et comme toujours ce sont les plus fragiles qui souffriront le plus !

La phrase du jour trouvée sur la toile et aussi très rependue dans les médias est: « Il y a des responsables qui devront rendre des comptes. » mais elle ne fait rire personne car si nous sommes tous à la peine et il est à peu près certain que les voyous qui ont réalisé ce holdup, très réussi, sur le système bancaire international jouissent de l'impunité totale. Sans doute seront-ils finalement déclarés responsables mais certainement pas coupables. La formule n'est pas nouvelle mais elle est toujours aussi protectrice pour les puissants !

En effet qui oserait juger ces malfrats auteurs du holdup du siècle? Devrait-on créer un tribunal international de plus?

Tous ceux qui n'ont rien vu venir à droite comme à gauche n'hésitent pas à proposer que l'on mette en place des contrôles drastiques ? Alors puisque pratiquer la politique est une preuve d'intelligence supérieure et que l'on peut alors dominer allègrement tous les problèmes pourquoi ne prétendrions nous pas être les mieux placés pour participer a cette opération salvatrice. Il nous suffirait, sans doute, de proposer à nos partenaires nos spécialistes très pointus disponibles immédiatement à la Société Générale et le résultat serait assuré : nous ferions rire la planète entière et l'affaire serait dans le sac !

Alors, comme en ce moment les milliards coulent à flots pourquoi ne pas croire que nos pauvres puissent bénéficier de quelques largesses ?

Mais j'ai beau avoir l'optimisme chevillé au corps je crois que mon propos risque très fort de demeurer un vœu pieux !

Duboubou 1er

Lundi 13 Octobre 2008

La crise vue d'en bas... le petit peuple va encore trinquer !

Par Duboubou 1er l –

Humeur ? -

Même en se bouchant les oreilles un vieil homme ne peut ignorer que la crise financière vient de frapper la planète, du monde fou de l'argent ! Et qu'en tire-t-il comme conclusion s'il est logique : qu'il reviendra au petit peuple du monde d'assumer les erreurs des grands nantis en serrant sa propre ceinture de quelques crans supplémentaires, comme à chaque crise, en dépit des propos toujours rassurants tenus par nos dirigeants qui éternellement nous prendrons, semble-t-il, pour des ânes bâtés!

Ne croyez surtout pas que les responsables de cette magnifique cagade courent un risque réel ? Juste avant que la crise n'éclate ils ont engrangés de copieuses plus-values et même si l'on annonce à grand renfort d'antenne que l'on va les punir il semble vraisemblable que cela ne reste qu'un vœu pieux !

Par contre la crise fournit à notre grand berger une occasion de prendre un virage magnifique tout en continuant ses réformes libérales. Les critères de Maastricht adoptés à l'époque de Mitterrand afin d'essayer de sortir d'un l'endettement chronique vont « être mis entre parenthèses » en raison de « circonstances exceptionnelles » çà c'est M. Sarkozy qui l'affirme !

Autre détail étonnant, il n'y pas si longtemps l'argent manquait cruellement pour aider nos pauvres qui sont légion et le RSA a finalement été mis en place en puisant dans les poches populaires et voila que tout d'un coup l'argent se met à couler à flots pour sauver les banques !

Que voila un mystère pas facile à comprendre par des petites gens peu convaincus par toutes les gesticulations de notre grand berger qui mène un train de vie de monarque en expliquant que demain sera encore plus difficile qu'aujourd'hui mais sûrement pas pour lui ! Et de regonfler ses troupes de l'UmP à coup de « suppression de parachutes dorés » de « bling-bling » et en sacrifiant « la religion du 3 % de déficit » !

C'est qu'il y a urgence !

Tout cela ne peut pas nous sembler rassurant et cette communication à la fois modeste et triomphante, noyée dans un épais nuage de pollution ne peut finalement annoncer rien de bon ? Alors, la perspective de difficultés nouvelles va, peut-être, finir par faire sortir le petit peuple de sa torpeur paralysante !

La réponse est sans doute pour bientôt ?


13 octobre 2008

Zizanie en marge de l'Eurogroupe !

Pour la petite histoire :

En marge du Sommet de l’Eurogroupe, visant sans le nommer Monsieur Yves Leterme premier ministre belge Monsieur Nicolas Sarkozy, a vivement critiqué "la source" qui a fourni à la presse l'un des projets de déclaration commune des 15 pays de la zone euro.

Monsieur Leterme aurait regretté , lors d'une interruption de séance, que les 15 pays ne se soient pas mis d'accord sur "un système de surveillance européen", et interrogé sur ces déclarations , Monsieur Sarkozy a répondu "la déception du premier ministre sera de courte durée" en précisant "mercredi, au conseil européen, nous ferons des propositions précises sur le sujet".

Reprenant la parole après derrière le président de la banque centrale européenne qui avait été interrogé par le même journaliste sur un passage « entre crochets »du projet de déclaration qui a disparu du texte définitif, Monsieur Sarkozy a affirmé: "c'est la même source qui a dû vous donner le papier « numéro quatre »….. certainement, et je peux même vous donner le prénom de la source …."En quelques jours, a poursuivi le Président Français, il a fallu mettre d'accord tant de personnes. Il y a eu donc plusieurs versions qui ont circulé" tout en précisant qu'il y en avait eu six ou sept. "Si votre source a dit qu'on a discuté, qu'on a cherché, oui. Ceux qui ont donné la source ne sont pas forcément ceux qui ont le plus travaillé, tiens ! a fait remarquer Monsieur Sarkozy en ajoutant « On n'avait pas le temps de sortir" pour aller parler à la presse »

(Le service de presse de l'Elysée n'avait pas caché son agacement en apprenant que la version 4 avait été fournie à la presse)

Eurogroupe : "Alea jacta est "!

article de lucienne magalie pons


L'Eurogroupe reste dans l'attente du verdict des marchés boursiers.


Dimanche 12 Octobre, les dirigeants européens de la zone « euro » réunis à Paris en sommet d’urgence, ont donnée une réponse concertée qu’ils veulent « forte » et se sont entendus sur un "plan d'action" après plus de trois heures de négociations, sans annoncer un chiffre global.

Les présidents de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker et de la Commission européenne José Manuel Barroso ont participé à la réunion.

Chaque pays annoncera ce lundi les détails des mesures au plan national.

La France, l'Allemagne, l'Italie et d'autres le feront "au même moment" lundi après-midi, a précisé le président français et président en exercice de l'Union européenne Nicolas Sarkozy.


Le Président Nicolas Sarkozy a promis que "Le temps des décisions chiffrées, c'est demain", en assurant que toutes les décisions seraient "efficientes avant la fin de la semaine".


La crédibilité de cette réponse « forte » concertée de l'Eurogroupe à la crise financière sera soumise dès lundi matin au verdict des marchés boursiers qui sortent d'une semaine de cauchemar : « Alea jacta est »!


Plan d’action concerté et mesures :


. Le plan d'action de la zone euro s'inspire partie de celui annoncé en début de semaine par Londres

- Les dirigeants des quinze pays de la zone euro s'engagent :

- à relancer les prêts entre banques en les garantissant de différentes façons

- à renforcer les fonds propres des banques pour qu'elles continuent de prêter aux

entreprises et aux ménages

- à recapitaliser les banques dont la faillite pourrait menacer le système financier.


Les mesures de garantie des prêts interbancaires seront en vigueur jusqu'au 31 décembre 2009.


Le Premier ministre Gordon Brown s'est d'ailleurs rendu à Paris dimanche pour présenter ce plan aux pays de la zone euro (dont la Grande-Bretagne ne fait pas partie).


Le plan britannique que le Premier Ministre Gordon Brown a présenté à ses homologues, porte sur un total de 300 milliards de livres (environ 380 milliards d'euros).


Pour l'Allemagne, les mesures pourraient atteindre un total de 400 milliards d'euros, selon les déclarations faites par le président de la commission budgétaire du Bundestag Otto Fricke (FDP) à un journal allemand.


Hier Dimanche, le gouvernement portugais a annoncé qu'il consacrerait 20 milliards d'euros à la garantie des prêts interbancaires.


Pour la France, Les mesures seront examinées lors d'un conseil des ministres extraordinaire ce lundi en début d'après-midi et aucun chiffre n’a été donné pour le moment Une déclaration de M. Sarkozy devrait intervenir ce jour à 13 heures.


Le gouvernement italien se réunira de manière exceptionnelle ce jour lundi.


Les déclarations :


"Nous avons adopté une « boîte à outils » à la disposition des Etats membres", a expliqué Monsieur Jean-Claude Junker, président de l'Eurogroupe et Premier ministre luxembourgeois "Nous n'avons pas le droit d'échouer et nous n'échouerons pas", a-t-il plaidé.


Rendant compte des négociations devant la presse, le président Sarkozy n'a pas caché que celles-ci avaient suscité des tensions au sein des Quinze.


"Cette crise ne restera pas sans conséquences sur nos principes et sur notre organisation", a-t-il reconnu.


Le Président Nicolas Sarkozy a indiqué "Le temps des décisions chiffrées, c'est demain", en assurant que toutes les décisions seraient "efficientes avant la fin de la semaine".


Ce plan d'action "traite de toutes les dimensions de la crise", a souligné le chef de l'Etat français.


Les garanties d'Etat seront "payantes" pour les institutions bancaires, rémunérées selon les taux du marché, a ajouté M. Sarkozy.


ooOoo


Le blocage du marché interbancaire reste au centre de la crise.


En effet, par peur des faillites et d’échanges de crédits « fragiles » ou « douteux », les banques ne se prêtaient plus entre elles et certaines d’entre celles qui ne trouvaient pas les fonds pour équilibrer leurs comptes risquaient très rapidement de se retrouver en difficultés comme cela s'est déjà produit pour plusieurs établissements européens.


En conclusion, le verdict des marchés boursiers sera au mieux ce jour, ou dans la semaine à venir, l’indicateur d’une confiance retrouvée ou à reconquérir

"Alea Jacta est "!


12 octobre 2008

Réunion de l'Eurogroupe : Il y a urgence à restaurer la confiance !


Photo AFP : Le président en exercice de l'Union européenne Nicolas Sarkozy accueille le Premier ministre britannique Gordon Brown, le 12 octobre 2008 à Paris : coïncidence ou hasard , le Premier Ministre Britannique arbore par sa cravate l'une des couleurs fétiche de Madame Carla Bruni Sarkozy !


Passons à la Crise Financière, ce qui suit est "du sérieux" :


Sommet de crise à Paris: plan commun de la zone euro après une semaine noire

Dans l'espoir d'éviter d'éviter, demain Lundi, un nouveau plongeon des bourses, les dirigeants européens, acculés à agir et à rassurer après une semaine de krach boursier, se sont réunis ce Dimanche à Paris pour s’entendre sur un plan destiné à soutenir les banques et permettre la relance du crédit.

Selon un projet de déclaration obtenu au par une agence de presse crédible, les gouvernements seraient déterminés à éviter les faillites bancaires par des recapitalisations, et seraient prêts à garantir les opérations de refinancement des banques, de manière provisoire jusqu'au 31 décembre 2009.

"Nous confirmons notre engagement à agir ensemble d'une manière décisive et globale afin de rétablir la confiance et un fonctionnement normal du système financier, dans le but de rétablir des conditions efficaces de financement de l'économie", devraient déclarer les 15 chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro, selon ce projet.

Les mesures devraient largement s'inspirer du plan de sauvetage annoncé en début de semaine par le gouvernement britannique, reprenant ainsi les idées du pays le plus réfractaire à la monnaie unique européenne.

Face à la « débâcle » des marchés et aux difficultés à construire une démarche commune, le plan britannique, qui allie nationalisations partielles et garantie gouvernementale des prêts entre banques, paraît à tous les quinze pays de la zone « euro » le plus « acceptable »

Avant le début du sommet, M. Sarkozy a reçu le Premier ministre britannique Gordon Brown, qui a ensuite présenté pendant une demi-heure son plan à ses 15 homologues

"J'attends un plan ambitieux, coordonné, qui apporte des solutions", a déclaré Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, avant le sommet de crise, qui a débuté au Palais de l'Elysée à 15H00 GMT.

Les présidents de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker et de la Commission européenne José Manuel Barroso participaient également à ce sommet.

Devant ses homologues, le Premier Ministre Britannique, Monsieur Brown s'est déclaré certain qu’ils "étaient en accord" avec les principes du plan britannique, se disant "convaincu que, dans les prochains jours, la confiance dans le système bancaire sera restaurée".

Le plan de Londres préconise un fonds de 50 milliards de livres (62,5 milliards d'euros) d'argent public pour entrer dans le capital des banques les plus faibles et 250 milliards de livres (315 milliards d'euros) pour garantir les échanges entre banques.

Le blocage du marché interbancaire est au centre du problème. Par peur des faillites, les banques ne se prêtent plus entre elles. Faute de trouver les fonds nécessaires pour équilibrer leurs comptes, certaines banques peuvent très rapidement se retrouver en difficultés comme cela s'est produit pour plusieurs établissements européens.

Les banques « rechignent » aussi à consentir du crédit aux entreprises et aux ménages, ce qui risque de ralentir à brève échéance l'ensemble du système économique et financier.

Après le rejet la semaine dernière de l'idée d'un fonds européen de sauvetage, les Européens semblent donc s’accorder maintenant vers des mesures fortes mais mises en place au niveau national.

"Cette réunion a pour but de décider d'une action coordonnée commune pour la zone euro, pour que dans les prochains jours chaque pays puisse mettre en place des mesures qui stabilisent les marchés financiers et qui ne discriminent pas (ndlr: entre les pays)", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel, qui reste sur ses positions.

Le gouvernement allemand travaillait ainsi dimanche de son côté à un plan qui serait adopté dès lundi en conseil des ministres extraordinaire, mais dont aucun détail ne devait être donné auparavant, selon une source proche de ce gouvernement.

Selon le Handelsblatt, il se chiffrerait entre 300 et 400 milliards d'euros et inclurait des garanties et l'entrée de l'Etat Allemand au capital de banques.

De même en France un conseil des ministres extraordinaire est prévu lundi pour adopter un projet de loi visant à garantir par l'Etat Français le refinancement des banques françaises, a indiqué le député Gilles Carrez, membre de la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

Une source gouvernementale a indiqué que le projet allait inclure un dispositif de "garanties interbancaires".

"Les ministres des Finances du G7 ont pris de bonnes décisions, ce sont des principes généraux très importants, mais nous devons aller au-delà", a estimé Monsieur Barroso.

D’après les observateurs, le sommet de ce dimanche est d'autant plus crucial que le communiqué adopté pendant le week-end à Washington par les ministres des Finances du G7 s'apparentait davantage à une déclaration de principes qu'à un véritable plan d'action.

La Norvège, non membre de la zone euro, a de son côté présenté dimanche un ensemble de mesures, dont l'émission d'obligations d'Etat pour jusqu'à 350 milliards de couronnes (41 milliards d'euros)

Commentaire : Il nous reste à attendre le Conseil des Ministres Français de Lundi pour apprécier si le projet Français « ambitieux, coordonné, apportera des solutions.. » comme le souhaite Le Président Sarkozy, et si les mesures qui seront annoncées seront assez convaincantes pour restaurer la confiance et par suite rétablir les opérations monétaires interbancaire, inciter les banques à consentir de nouveau du crédit aux entreprises et aux ménages, et enfin pour relancer le marché enrayer le krach Boursier.

Ce qu’il reste éviter c’est que les épargnants dont l’inquiétude va grandissante ne se précipitent dans les guichets pour retirer leur épargne, il faudrait par des mesures sociales urgentes restaurer leur confiance bien entamée, avant qu’ils ne déterminent à montrer au Gouvernement qu’ils ont encore de « quoi parler » français. A bon entendeur salut.

De Qui se moquent-ils ? le Lunch de Fortis ...




























Revue de presse :

Bis repetita placent

11 10 2008

Fortis organise un lunch dans un prestigieux hôtel monégasque

Fortis Insurance Belgium, la branche assurances de Fortis dont le Français BNP Paribas s'est porté acquéreur, a invité vendredi 50 personnes à participer à un événement culinaire exclusif dans l'hôtel le plus cher de la Principauté de Monaco, pour un coût de quelque 150.000 euros.

Un lunch, qui réunira surtout des courtiers indépendants, est organisé au restaurant Louis XV (trois étoiles au Guide Michelin) de l'Hôtel de Paris Monte-Carlo, le plus cher de la Principauté. Ce prestigieux restaurant abrite la plus grande cave à vins du monde, avec quelque 250.000 bouteilles, “pour la plupart impayables”.

“Quelques membres de la direction seront présents, mais le groupe consistera essentiellement en des courtiers, des intermédiaires externes”, a indiqué un porte-parole. L'événement est prévu depuis des mois et s'inscrit dans le cadre d'une action commerciale, d’après Fortis.

A NOTRE SANTE !


Selon plusieurs médias, Fortis Insurance Belgium aurait dépensé quelque 150.000 euros pour organiser cet événement culinaire exclusif dans l'hôtel le plus cher de la Principauté de Monaco.

Le lunch de Fortis, est considéré par les médias non alignés comme "une insulte aux épargnants et à l'Etat" : «Le fait qu'une banque consacre une telle fortune uniquement pour soigner ses courtiers est, en soi, révélateur des dérives du capitalisme sauvage que condamne le parti socialiste.

Le monde de la finance a perdu toute décence, et en vient ainsi à jouer avec des sommes dépassant tout entendement, tandis que d'autres triment pour boucler les fins de mois", s'insurge le PS.

En Belgique et en France, on considère que ce lunch est une insulte non seulement à l'égard des milliers de personnes qui ont confié leurs économies et leurs investissements à la banque Fortis, mais aussi à l'égard de l'Etat. Si celui-ci est venu au secours de Fortis, c'est pour protéger les épargnants, et non pour permettre à quelques courtiers de se payer un repas plantureux dans un hôtel de luxe à Monaco"


ooOoo

Lunch à Monaco: réaction de Fortis

Pour se dédouaner, Fortis a fait savoir vendredi dans un communiqué qu’elle ne consacre, selon elle, que 0,1% de son chiffre d'affaires à ce type de manifestations, et que "La journée à Monaco » est un événement que Fortis Insurance Belgium a organisé pour les meilleurs représentants de son réseau de distribution indépendant, arguant que « de tels événements sont une pratique courante dans de nombreux secteurs économiques. Ils ont pour objectif de soutenir la stratégie de l'entreprise. Ils permettent de renforcer les relations avec les distributeurs, et de les informer sur les caractéristiques spécifiques des produits à promouvoir"

Et avec un parfait aplomb doublé d’une mauvaise foi colossale Fortis qui vient d’être sauvé d’un désastre financier ose affirmer « quelle souhaite poursuivre en toute transparence sa stratégie, qui lui a permis d'être une entreprise stable et solide dont les clients ont toujours apprécié la qualité des services" !

D’après elle : "Même si Fortis Insurance Belgium est aujourd'hui sous les projecteurs suite aux développements au sein du groupe Fortis, elle souhaite poursuivre en toute transparence sa stratégie, qui lui a permis d'être une entreprise stable et solide dont les clients ont toujours apprécié la qualité des services"

Ndlr : Sans blague ?




« Groos problem » pour Nicolas : Angela fait de la résistance !

article de lucienne magalie pons

La chancelière allemande et le président français ont inauguré hier Samedi le Mémorial Charles de Gaulle. Etaient également présents à Colombey-les-deux-Eglises, l'ancien président Jacques Chirac et son épouse Bernadette, ainsi que le Premier ministre François Fillon, plusieurs ministres et les Présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale.

L’heure n’était pas à la plaisanterie mais à la mémoire, et c’est à contre temps que Monsieur Nicolas Sarkozy a glissé : "J'ai beaucoup de mal avec eux! Gross problem!" ("Gros problème")* en s'adressant maladroitement aux collaborateurs d'Angela Merkel, à l'arrivée de la chancelière.

* Rappelons que Berlin a rejeté l'idée d'un plan européen sur le modèle de celui adopté par les Etats-Unis pour faire face à la crise.

ooOoo

Sous le signe d’une réconciliation plus apparenteque réelle, les deux vedettes de l’Europe se sont mis d’accord à Colombey-les-deux-Eglises sur le concept d’une boite à outils commune pour recapitaliser les sociétés et organismes financièrement défaillants, en annonçant qu’ils ne manqueraient de se concerter, mais ils ne jouent pas encore en harmonie sur la question du financement global d’un « fonds européen », Angela persiste à prévenir qu’il n’en est pas question, mais que chaque pays pourra utiliser ces « outils »pour répondre aux situations particulière de chaque pays, alors que Nicolas plaide pour un plan européen calqué sur le Plan Paulson.

Angela Merkel, abordant à l’issue de cette inauguration, en conférence de presse, les décisions qui pourraient être annoncées dimanche à Paris lors du sommet de l'Eurogroupe, a retenu le concept de l'élaboration d'une "boite à outil commune", mais a bien souligné en restant sur ses positions que "chaque pays pourra utiliser ces outils pour répondre aux situations particulières de chaque pays".

La belle Chancelière préconise une approche commune en Europe mais soutient qu’il faut pouvoir s’adapter de « façon flexible » à chaque situation nationale. Elle n’exclut pas en Allemagne des soutiens en capitaux pour les banques qui le demanderaient, mais elle explique clairement qu’on ne peut parler de nationalisation dans ces interventions de remise à niveaux en insistant : …….. "C'est un soutien de l'Etat qui doit permettre aux banques d'agir de façon autonome" et elle prévient : "pour les banques qui réclameraient ce type de soutien, nous pourrions leur imposer des conditions", .... mais "aucune décision n'a été prise en ce sens" a-t-elle ajouté. ….."Lundi (*)les choses seront claires", a-t-elle promis.


Ainsi pour l’Allemagne plus exigeante en matière de résultats économiques et financiers que d’autres pays laxistes de l’UE (suivez mon regard) , on peut supposer qu'il n’y aura pas de sauvetage financier sans conditions ! La France devrait s’inspirer de cette sagesse.

- (*) Lundi, soit le lendemain de la réunion de l’Eurogroupe qui se tiendra ce Dimanche à 17 heures environ, à la suite de la réception à 15 h 30 par Nicolas Sarkozy à l’Elysée du Premier Ministre britannique Gordon Brown, dont le pays ne fait pas partie de la zone euro, en compagnie du Président de la Commission Européenne José Manuel Baroso et du Gouverneur de la BCE Jean Claude Trichet, dont la seule présence incitera ces dirigeants à ne pas perdre « les esprits ».


Pour la caresser dans le sens du poil et tenter d’amadouer cette redoutable Chancelière qui serre les cordons de la Bourse Allemande avec une féroce fermeté tant vis-à-vis de ses partenaires de l’UE que de ses propres banques, Nicolas Sarkozy s’est s’empressé de déclarer : "Jamais ni le Premier ministre ni moi-même n'avons parlé d'un fonds européen", car selon lui "la crise impose des réponses extrêmement rapides" et "un fonds européen poserait un problème gigantesque d'opérationnalité de la décision".

Ndlr : c’est tellement plus simple et rapide de plonger la main dans la Caisse de l’état et dans l’épargne des Français !

Dans l’esprit du Président Français la réunion de l’Eurogroupe marque sa "volonté de maximiser les chances de coordination" en conformité avec ce qu’il a martelé à Colombey-les-deux –Eglises pour consolider la solidité du couple franco-allemand contre l’adversité financière en affirmant : ….. "Toutes les décisions, toutes les préparations, toutes les analyses sur la crise, nous les faisons absolument ensemble", et tout en évoquant "une parfaite identité de vues entre l'Allemagne et la France" il déclare : "Nous avons préparé un certain nombre de décisions que nous soumettrons à nos partenaires" lors du sommet de l'Eurogroupe, a-t-il dit, en refusant toutefois de donner plus de précisions pour ménager le suspens.

Comme l’a dit Madame Merkel « Lundi nous y verrons plus clair »

Lors de l’inauguration et de la visite du Mémorial édifié au pied de la Croix de Lorraine, le Président Français avait tenu à rappeler ….. "Il y a 50 ans, à quelques semaines près, le général de Gaulle accueillait ici à Colombey, le chancelier Konrad Adenauer", "Chacun d'eux reconnut en l'autre le partenaire qui pourrait lui permettre d'accomplir le grand dessein qu'il s'était fixé: réconcilier le peuple allemand et le peuple français, sceller entre eux une amitié durable", et s’adressant tout particulièrement à Angela Merkel il a souligné …… "aucune crise, aucune incompréhension, aucune divergence d'intérêt, n'a jusqu'à présent réussi à détruire cette amitié" en affirmant … « Alors que l'Europe bousculée par une crise sans précédent qui s'abat sur le monde ne gardera son unité et ne sera capable d'agir que si la France et l'Allemagne travaillent ensemble dans la confiance la plus totale et dans l'amitié la plus exemplaire; alors qu'un monde nouveau s'apprête sous nos yeux à naître des bouleversements en cours et qu'il va falloir repenser beaucoup de nos politiques, la leçon du gaullisme est plus que jamais d'actualité".

Madame Angela Merkel, sans grande envolée lyrique a constaté avec adresse : "Notre remarquable coopération politique a joué et joue un rôle déterminant dans le rapprochement de l'Europe" et "c'est ce que nous essayons de faire au cœur de l'actualité du moment" "Nous savons tous que l'Europe ne peut réussir qu'ensemble quand bien même avons-nous des divergences".

Ndlr : bis et « re- bis » repetita : Attendons Lundi pour y voir plus clair !


11 octobre 2008

Une journée de crise présidentielle !

Depuis le début de la crise financière, le Palais de l’Elysée s’est mis à l’heure des Bourses et s’est transformé en QG de crise pour tenter de neutraliser la catastrophe. Mais la Crise Financière n’obéit qu’aux indices de méfiance interbancaire et accélère sa ronde de sorcière en se refusant pour le moment à tout argument politique.

Une journée présidentielle dans la tourmente :

Dès avant potron minet le téléphone explose dans l’hôtel particulier de Madame « Monmari », à Paris XVI°, où le Président Français passe légitimement ses nuits, et cette dernière semaine le téléphone a sonné dès 4 h 30 du matin presque chaque jour ! Pour un jeune marié rien de plus désagréable. Mais ses responsabilités l’exigent ! Il saute presque aussitôt hors de son pyjama pour lancer son jogging à toute allure en Direction de l’Elysée.

La réunion que le président tient habituellement à 8 h 30 au salon Vert avec sa douzaine de conseillers démarre bien souvent en retard ces temps-ci.

En raison du décalage horaire, Le Président Français débute ses journées au téléphone pour de longs entretiens souvent ardus avec ses homologues étrangers, au téléphone le plus souvent : George W. Bush, Angela Merkel, Silvio Berlusconi ou Gordon Brown, et les médias médisants prétendent qu’il est atteint de téléphonite aigüe. La réunion que le président tient habituellement à 8 h 30 au salon Vert avec sa douzaine de conseillers démarre bien souvent en retard ces temps-ci.

A peine vient- il de raccrocher, que le président doit poursuivre à 10 heures par une réunion avec son petit groupe de sept ministres proches avec pour objectif de débattre et de mettre théoriquement des questions importantes au point, avant de les soumettre plus tard à Matignon pour exécution

.

D’autre fois l’objectif résulte de la priorité politique, ainsi tout dernièrement ce « petit groupe » a eu à démentir impitoyablement dans l’urgence, la proposition de Monsieur Accoyer, Président de l’Assemblée Nationale qui avait proposé de ramener les capitaux expatriés en consentant à leur propriétaire une amnistie fiscale.

Cette proposition a eu l’insigne honneur faire sortir Monsieur Sarkozy de ses gongs ! « Moi vivant, il n’y aura jamais d’amnistie fiscale ! Est-ce que ce serait juste ? Non ! » aurait tonné Monsieur Sarkozy, qui écarte l’idée d’un emprunt national. « L’Etat n’a pas besoin de liquidités. Si on fait ça, on va vider les Sicav. »

Devant ses ministres, il tord radicalement le cou aux rumeurs qui circulent sur un éventuel remaniement et fragilise l’image de l’unité du Gouvernement en tapant du poing sur la table: « Il n’en est pas question ! crie-t-il …… Il est inacceptable de déstabiliser cette pauvre Christine (Lagarde). »

ndlr : j'ai peur pour la table !

Dans les couloirs on ose à peine chuchoter que c’est pourtant lui qui aurait pourtant proposé son poste à… Jean-Pierre Raffarin.

Vers onze heures, il fait appeler ses conseillers pour planifier son agenda et faire annuler toutes les réunions non urgentes. « Il veut qu’on lui laisse du temps pour réfléchir », explique un membre du cabinet.

Toutes les deux ou trois heures, le président fait le point sur les marchés avec la cellule de veille économique de François Pérol composée de quatre personnes, qui lui présente l’évolution d’indices clés comme Dexia, Fortis ou les Caisses d’épargne.

En dépit de la nouvelle dégringolade du CAC 40, l’Elysée veut croire que la situation est sous contrôle. « Les Français prennent ça avec un certain recul », se rassure l’entourage du président, qui a même cru voir une certaine stabilité cette semaine : « A deux ou trois reprises, on a pensé que la crise était finie ! »

Dans l’ordinaire tourmenté des jours de crise, le soir comme les autres soirs le Président rentre chez lui. Mais au palais ses collaborateurs assurent la permanence à tour de rôle. Ce dernier week-end, ils se sont privés de tout repos.

Aujourd’hui, Sarkozy a évoqué la crise avec Angela Merkel à Colombey-les-Deux-Eglises, et demain il réunira ses partenaires de l’Eurogroupe en vue du Conseil européen du milieu de semaine.

Comment s’étonner que le Président apparaisse les trait tirés et soucieux après sa soumission à un tel rythme de travail, de réunions et de déplacements ? … d’autant que la Crise Financière tourne de sa propre énergie en ronde de sorcière, de plus en plus vite, selon un rythme qui se refuse à toute argumentation politique et n’obéit pour le moment qu’aux indices de méfiance interbancaire, ce qui bloque la circulation monétaire et provoque l’effondrement des places boursières.

article de lucienne magalie pons

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