Lundi 13 Octobre, au cours d’une réunion à l’Elysée en présence des ministres de Bercy , Christine Lagarde (Économie), Éric Woerth (Budget), Laurent Wauquiez (Emploi), Luc Chatel (Industrie et Consommation), et Hervé Novelli (Commerce et PME) -, le président de
Nous ne savons pas encore si le Gouvernement Français a fait preuve d’audace ou d’inconscience financière et politique en misant sur le tapis un plan de sauvetage des banques et entreprises à hauteur de 360 milliards d’euros quand il n’a pas encore un cent à disposition : le Président compte sur la bonne volonté des Français.
Le schéma pour attirer la manne populaire parait simple : une société sera créée à cet effet. Les emprunts émis par cette société seront garantis par l'État. La garantie sera payante, au prix du marché, les établissements bénéficiaires du plan devront signer une convention, qui leur fixe des obligations, notamment éthiques. «On ne peut pas demander la garantie de l'État et tolérer les dérives scandaleuses constatées ces dernières années», s'est emporté Nicolas Sarkozy.
Ndlr : notons donc au passage que les dérives scandaleuses étaient connues et tolérées : on aimerait bien savoir pourquoi ?
Pour en revenir aux garanties, l'État a promis d’apporter sa garantie aux emprunts dont les banques ont besoin pour se refinancer. Cette garantie s'appliquera aux emprunts contractés «avant le 31 décembre 2009 et pour une durée pouvant aller jusqu'à cinq ans». Madame Christine Lagarde a expliqué que les entreprises qui seront à leur demande bénéficiaires de refinancement devront respecter le code de bonne conduite Medef-Afep sur la rémunération des dirigeants et qu’il faudra que l'établissement de crédit finance l'économie, qu'il s'agisse des entreprises, des ménages ou des collectivités locales, enfin les banques seront tenues trimestriellement de produire un rapport sur l'utilisation des fonds.
D’après les déclarations du Chef de l’Etat, reprises par Bercy, l'encours total des prêts garantis est plafonné à 320 milliards d'euros, plafond qui risque fort de ne «jamais être atteint» d’après Bercy.
Pour les persuader de se précipiter au secours de l’ultra libéralisme en faillite le Che d’Etat et le Gouvernement s’efforceront de persuader les citoyens que se vider les poches au profit des voyous responsables du cataclysme boursier : «C'est la seule façon de protéger leur emploi, leurs économies et leurs impôts» : seront-ils entendus sans consentir en contrepartie des gestes sociaux attendus ?
Deuxième difficulté à résoudre et non des moindres à surmonter, le manque de fonds propres bancaires qui provoque un rationnement du crédit qui risque de paralyser à court terme l'économie réelle. Pour résoudre ce problème, une deuxième société,
Troisième dispositif, en cas d'urgence, l'État pourra prendre des parts dans le capital d'établissements en difficulté, mais le Chef de l’Etat a fait savoir qu’ «Il ne peut pas y avoir de sauvetage sans sanction des erreurs», et l’on peut penser que le cas échéant en cas de faute professionnelle la direction de l’entreprise serait changée.
En conclusion, pour inciter les citoyens à se précipiter au secours de l’ultra libéralisme en faillite, le Chef d’Etat et le Gouvernement s’efforceront de persuader les citoyens que ce sauvetage est principalement destiné à permettre aux banques d’accorder de nouveau des crédits en faveur des ménages et des entreprises : «C'est la seule façon de protéger vos emploi, vos économies et vos impôts» répéteront-ils …….. seront-ils entendus ? ….sans consentir en contrepartie des gestes sociaux attendus ?