Ndlr : J’ai préféré attendre quelque jour avant de noter les critiques formulées contre le Président Sarkozy tout au long de ses discours et prises de position sur
D’abord dans un premier temps et à la suite du Discours de Toulon, l’opposition était restée dans une position beaucoup plus observatrice que critique, et assez hésitante dans ses déclarations pour vraiment marquer l’opinion.
Mais à partir du 23 Octobre, les langues peu à peu se sont déliées en cascades , et c’est le président du groupe PS au Sénat, Jean-Pierre Bel, qui a ouvert les vannes en estimant que le discours de Sarkozy en Haute-Savoie sur le soutien à l'économie en crise donnait « un sentiment d'agitation convulsive».
Ndlr : voilà qui devenait plus excitant !
D’après lui, Les «déclarations d'intention» du président de
«S'il faut effectivement redéfinir le rôle de l'Etat dans l'économie» ce n'est «certainement pas en supprimant aveuglément des emplois publics sans égard pour les missions essentielles de l'Etat en matière de santé, d'éducation et de services sociaux», a-t-il souligné et pour lui, «Sarkozy va affaiblir les revenus des collectivités locales en exonérant à 100% de taxe professionnelle les investissements des entreprises».
Par ailleurs, ensuite, dans un article du Monde du 27 Octobre, intitulé « le Tout à l’Ego » Monsieur Pierre Moscovici, dément Monsieur Nicolas Sarkozy pour cette déclaration : "Suis-je devenu socialiste ? Peut-être." qu’il avait faite devant le Parlement européen à Strasbourg.
Monsieur Pierre Moscovici ironise sur cette déclaration du « président, hautement temporaire, de l'Union européenne » selon lui, qui pourrait faire éclater de rire si la situation n'était pas si grave. Certes, Nicolas Sarkozy ne revendique pas d'être socialiste français, ce qui en dit long sur sa conception très particulière de l'"unité nationale" : même en temps de présidence européenne, le chef de l'UMP ne peut s'empêcher de continuer à faire un peu de politique politicienne », remarque Monsieur Pierre Moscovici.
Puis reprenant les critiques de bases quotidiennes de l’opposition, il argumente ses critiques en se demandant ce qu’aurait pu penser les socialistes européens s’ils avaient su que Nicolas Sarkozy estimait « Que l'utilité de Jean-Claude Juncker, le premier ministre luxembourgeois, qui préside l'Eurogroupe, se volatilisait en l'espace d'un discours ? Qu'il fallait, par la force si nécessaire, imposer à tous nos partenaires européens que
Je ne peux mieux faire que de reproduire intégralement une partie de l’article « acide » de Pierre Moscovici :
« Le président français est-il vraiment devenu un socialiste européen ? S'est-il par exemple rendu à la grande réunion du Parti socialiste européen qui rassemblait en juillet à Vienne les militants des partis socio-démocrates et socialistes de toute l'Europe ? Nous ne l'y avons pas vu. A moins que nous ne l'ayons pas reconnu dans la foule des camarades britanniques, autrichiens, italiens, hollandais, hongrois... tout autant que luxembourgeois, tchèques et suédois ?
« Qu'auraient d'ailleurs dit ces socialistes venus de toute l'Europe pour travailler ensemble à un programme commun pour les prochaines élections européennes de 2009 s'ils avaient su que ce même Nicolas Sarkozy estimait - d'après son entourage - que
« Que l'utilité de Jean-Claude Juncker, le premier ministre luxembourgeois, qui préside l'Eurogroupe, se volatilisait en l'espace d'un discours ? Qu'il fallait, par la force si nécessaire, imposer à tous nos partenaires européens que
« Que la seule rivalité que notre président voulait bien accepter en la matière était la compétence britannique, sans doute parce que contraint d'admettre que son plan de sauvetage n'était qu'une copie de celui imaginé par Gordon Brown. Et que, malgré quarante années d'efforts diplomatiques, le secrétaire d'Etat français aux affaires européennes pouvait d'un revers de main balayer la légitimité de deux nations sans que cela s'apparente à un putsch ?
« Pour poursuivre son rêve de se comporter en maître du monde - de l'Europe en tout cas -, Nicolas Sarkozy n'hésite pas à montrer son mépris des "petites" nations européennes, son peu d'estime pour les institutions européennes, il néglige une fois de plus l'Allemagne, il ose inventer une instance qui n'existe pas pour prolonger l'expérience enivrante qu'il vit à travers la présidence de l'Union européenne.
« Nos camarades tchèques et suédois auraient été scandalisés s'ils avaient découvert un tel socialiste européen dans leurs rangs. A vrai dire, c'est l'ensemble des Européens qui peut l'être. Car la suffisance française a toujours agacé, mais n'avait pas encore atteint ce point, qui déstabiliserait le travail commun. Les incohérences de notre président n'avaient, jusque-là, fait qu'activer quelques plumes acerbes, notamment outre-Rhin ou outre-Manche.
« Mais face à un tel déni de reconnaissance mutuelle, face à un tel narcissisme, la réponse sera celle de la colère... ou de la commisération. La présidence française de l'Europe ne manque pas d'énergie - même si elle n'a pas brillé par sa rigueur.
« Plutôt que de laisser libre cours à sa mégalomanie, M. Sarkozy ferait mieux de penser à faire avancer les dossiers de fond - à commencer par le développement durable, l'énergie, le redémarrage de l'Europe politique - et de préparer la nécessaire relance européenne face à la récession qui nous touche. Une présidence de l'Union européenne est toujours un maillon dans une chaîne, elle hérite du travail de ceux qui l'ont précédée et passe le relais à ceux qui lui succèdent : le président français devrait être moins préoccupé de son ego, et davantage de la cause de l'Europe.
« Non, M. Sarkozy, vous n'êtes pas devenu un socialiste européen, vous n'êtes pas même réellement un Européen conséquent. Un Européen sait dire en face à ses partenaires s'il est en désaccord avec telle ou telle politique. Mais aucun Européen ne se permettrait d'évincer un pays de l'Union, ou de penser que seul le président français serait au niveau pour présider aux destinées de l'Europe.
« Un socialiste européen se bat contre le repli sur soi, comme François Mitterrand nous y avait exhortés en 1995 devant le Parlement européen, afin de construire une Europe qui nous éloigne des "politiques aventureuses du chacun pour soi et de l'isolationnisme". Quand, en 1984, ce même François Mitterrand saisit la main d'Helmut Kohl à Douaumont, il ne le fit pas pour lui, il le fit pour l'histoire de deux peuples et le devenir de l'Europe. Quelle main européenne jugez-vous encore digne d'être saisie par vous, M. Sarkozy ?
« Pierre Moscovici, député (PS) du Doubs »
Ndlr : Je ne pense pas devoir retracer toutes les critiques ICI dans le présent article, celles que j’ai notées ci-dessus me paraissent les plus significatives de l’état d’esprit de l’opposition, Elles ne font que donner le ton, je regrette qu’elles accrochent la personnalité et le comportement « mégalomane » et « agité » certes déplorables du Président Sarkozy, bien plus qu’elles n’analysent et ne dénoncent au fond ses décisions, qui au demeurant ne sont pas « socialistes » mais conjoncturellement « interventionnistes », dans le but bien précis de sauver les finances et les banques, seul objectif qui le guide, dans la droite ligne de sa politique capitaliste libérale.
Non Monsieur Sarkozy n’a pas viré sa cuti à gauche, bien au contraire il a pris rang très ouvertement dans la politique financière de la droite libérale , en adoptant et adaptant leur méthodes, pour les renflouer en risquant de creuser les dettes de l’Etat, dans une indifférence coupable des dures conditions sociales dans lesquelles le peuple s’enlise à cause des abus de certains spéculateurs et prédateurs financiers de haute volée, qui se sont servis de l’argent produit à leur profit par les salariés, et se sont servis de