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18 mars 2023

Pour changer de l'air du temps politique actuel qui nous accable plongeons nous dans un souvenir historique en retrouvant sur Russia Beyond le " RAID des cosaques de Platov sur les arrières de l'armée française(SOURCE: article de Salomon Zalikhman sur Russia Beyond )

Éditorial de lucienne magalie pons
 
Image d'Illustration : 
Cosaques de Platov près de Mir, le 9 juillet 1812
  Note  de présentation préalable  : 
La campagne de Russie  désigne l'invasion française de la Russie impériale lancée en 1812 par l'empeureur Napoléon 1er , elle pour cause la levée par Alexandere 1er de Russie du blocus impérial continental imposé par l'empeureur Napoléon 1er à toute l'Europe en 1806 contre le Royaume-Uni.

Jusqu'à la prise de Moscou, face à une armée impériale russe inférieure en nombre au début de l'invasion , l'avantage est aux forces napoléoniennes , mais le prince russe Mikaïl Koutouzov général en chef  encourage son armée à lancer une contre-offensive  en organisant le harcèlement  de la Grande Armée lors de la retraite française , les soldats  et la population russes,   l'hiver, les maladies  sont responsables de la défaite de Napoléon en Russie.

Les  guerres napoléoniennes ont  durablement  marqué la culture russe , tout le monde a lu   notamment  . la campagne de Russie  relatée par Léon Tolstoï   dans son roman historique La Guerre et la Paix , entendu , et entendu   l'  Ouverture 1812 du compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski et plus généralement, plus près de nous,  durant la seconde guerre mondiale l'invasion allemande a été citée par plusieurs auteurs  en parallèle avec la Campagne de Russie.   

 

Aujourd’hui nous vous proposons de lire en copié/collé ci-dessous un article de Salomon Zalikhman sur le "Raid des cosaque de Platov sur les arrières de l'armée Française "



Copié/collé 🔻


Raid des cosaques de Platov sur les arrières de l'armée française

Salomon Zalikhman 
La victoire des cosaques au tout début de l’invasion française en 1812 a eu un énorme impact sur le moral de l’armée russe, le déroulement de la campagne militaire et le sort du frère de l’empereur français.Le 24 juin 1812, les troupes de Napoléon Bonaparte ont envahi l’ Empire Russe . Cherchant à éviter un choc frontal, les deux armées russes, dispersées, ont commencé à se retirer profondément dans le territoire, dans l’intention de se réunir par la suite. Leur retraite a été couverte par des détachements cosaques légèrement armés, mais extrêmement mobiles.

Le 8 juillet, le commandant de la 2e armée occidentale, le prince Piotr Bagration, qui talonnait les troupes du frère cadet de l’empereur, le roi de Westphalie Jérôme Bonaparte, a ordonné à l’ataman cosaque Matveï Platov de prendre position près de la ville de Mir (aujourd’hui dans le centre de la Biélorussie) et de retenir l’ennemi le plus longtemps possible, jusqu’à ce que les forces principales sèment les Français.

Le 9 juillet, dans la région de Mir, la cavalerie de Platov entame une bataille avec les uhlans (lanciers) polonais de la 4e division de cavalerie légère du général Aleksander Rozniecki, qui marchaient à l’avant-garde des troupes françaises. C’est ainsi qu’a commencé une bataille qui se terminerait par la première victoire de l’armée russe durant cette guerre.

L’embuscade

Les Polonais intégrés à la « Grande Armée » de Napoléon étaient parmi les soldats les plus dévoués à l’empereur : c’est sur ce dernier qu’ils comptaient pour restaurer leur État à l’intérieur des frontières historiques existantes jusqu’en 1772, date du premier partage de l’État Pologne-Lituanie (« République des deux nations »).

Les cosaques avaient une expérience de combat avec les uhlans. Le 23 juin, à la veille de l’invasion de l’Empire russe par les troupes françaises, trois cents Polonais avaient traversé le fleuve frontalier Niémen afin d’effectuer une reconnaissance de la région. Ils ont été immédiatement attaqués par une patrouille cosaque, qui s’est retirée après une courte escarmouche.

Soldats du 5e régiment d'infanterie du duché de Varsovie

Cette fois, Platov a décidé d’utiliser sa tactique de prédilection. Ayant envoyé un petit détachement vers l’ennemi, il a dissimulé plusieurs centaines d’hommes dans un bosquet sur les bords de la route, tandis qu’il se cachait lui-même près de Mir avec les forces principales.

Apercevant l’ennemi, les cosaques, qui jouaient le rôle d’appâts, ne se sont pas engagés pas dans la bataille, mais ont commencé à battre en retraite vers la ville, entraînant avec eux les lanciers à leurs trousses. Là, les Polonais étaient attendus par les troupes de Platov, plusieurs fois supérieures en nombre. Le piège s’est refermé quand des centaines de cosaques tapis en embuscade sont passés à l’action. En conséquence, un millier de cavaliers polonais ont dû repousser l’assaut de trois mille cosaques.

La panique et la bousculade ont commencé parmi les uhlans assaillis de toutes parts. Leurs frères d’armes, qui se précipitaient vers le champ de bataille pour venir en aide aux troupes encerclées, étaient eux aussi malmenés par les cosaques. Ayant perdu plus de trois cents uhlans (tués et blessés), l’ennemi s’est retiré de Mir. Les pertes de Platov s’élevaient à plusieurs dizaines d’hommes.

Cosaques de Platov près de Mir, le 9 juillet 1812

« J’annonce la victoire, bien que de justesse, mais pas tant que ça, car elle n’est pas encore terminée, je poursuis et je frappe..., a rapporté l’ataman à Bagration. Il y a beaucoup de prisonniers, je n’ai pas eu le temps de les compter et de faire un rapport en raison de la vitesse. Grâce à Dieu, nous avons peu de pertes à cette heure, car il n’y a pas eu d’échange de tirs avec l’ennemi, tout le monde s’est précipité avec des javelots […] ne permettant pas un soutien par le feu ».

La déroute

Pendant la nuit, les deux camps ont reçu des renforts. Au matin, Platov avait l’intention de répéter sa méthode en attirant l’ennemi dans une embuscade, mais ce dernier, aguerri par son amère expérience, a été plus prudent. Rozniecki a occupé Mir, qui avait été abandonnée par les cosaques, et commencé à se déplacer prudemment en direction du sud-est vers la ville de Nesvij, vers laquelle la 2e armée occidentale de Bagration était partie.

Platov a continué à couvrir la retraite des forces principales. Il a attaqué le 7e régiment d’uhlans envoyé en reconnaissance, et bientôt la petite escarmouche s’est transformée en une bataille à grande échelle, dans laquelle les deux camps ont jeté les réserves qui approchaient. Outre les cosaques, les dragons de Kiev et les hussards Akhtyrski combattaient les uhlans polonais sur le champ de bataille.

Matveï Platov

« Les régiments étaient si mélangés sur ce champ labouré que cette motte de poussière ressemblait à un nuage solide qui serait tombé du ciels’est souvenu le wachtmeister (sergent) du 7e régiment d’uhlans Dmohovsky. Les adversaires ne pouvaient différencier leurs hommes de leurs ennemis. Tout le monde criait : "Hourra ! Hourra !". Enfin, certains ont crié "Napchoud" (Naprzód, "en avant" en polonais), d’autres "Vperiod" ("en avant" en russe) et ce n’est que de cette manière qu’ils comprenaient qui était qui. En rangs serrés, ils ne pouvaient ni tirer, ni donner de coups de sabre, mais, sans perdre de temps, ils se frappaient les flancs des poings à la manière paysanne, et le cou avec les paumes ».

L’issue du combat a été décidée par un coup porté au flanc ennemi par la brigade cosaque (3 500 sabres) du général Dmitri Kouteïnikov. Incapables de résister à l’assaut, les uhlans ont pris la fuite. Le crépuscule qui s’est ensuivi et l’approche des renforts les ont sauvés d’une défaite complète. Environ six cents cavaliers polonais sont restés sur le champ de bataille, les pertes de Platov étant estimées à cinquante morts et une centaine de blessés.

Les actions des cosaques ont retardé l’avancée des troupes françaises, ce qui a permis à la 2e armée de semer ses poursuivants et d’avancer pour rejoindre la 1ère armée occidentale de Barclay de Tolly. « Cet acte des plus brillants, qui a quelque peu refroidi l’ardeur de la cavalerie polonaise, a donné une liberté de mouvement accrue au prince Bagration »a noté le général Alexandre Benkendorf. 

Un duel entre un cosaque du Don et un uhlan polonais

Convaincu qu’il allait vaincre les armées russes l’une après l’autre, Napoléon était furieux de la défaite de Mir. C’est notamment à cause de ce fiasco que le frère de l’empereur a rapidement perdu ses fonctions de commandement et est retourné en Westphalie. Au sein des troupes russes, le succès des cosaques a suscité un enthousiasme sans précédent et renforcé la confiance des soldats dans la victoire.

Dans cette autre publication, découvrez les cosaques russes en dix mots clés.

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