PHOTOS - Un Varois découvre un "trésor" familial et lance un appel
C'est une histoire incroyable ! Dix-sept ans après avoir acheté un coffre chez un brocanteur de Caen, un Varois a découvert, par le plus heureux des hasards, des documents très personnels appartenant à une famille normande. Il lance un appel pour retrouver la famille Hervault, originaire d'Argentan.

"Pour moi c'est un véritable trésor !" Philippe Esvelin a encore du mal à y croire ! Dix-sept ans (et quelques mois...) après avoir acheté un coffre chez un brocanteur de Caen, cet habitant de Fréjus (Var) a enfin réussi à ouvrir le compartiment intérieur du meuble... fermé depuis toujours ou presque ! Et ce qu'il y découvre est incroyable : des décorations militaires mais surtout des documents très personnels. Le Varois veut désormais retrouver la famille Hervault qui, selon les courriers retrouvés dans le coffre, serait originaire d'Argentan (Orne)... à plus de mille kilomètres de Fréjus.
Un problème de clé...
Fin 2003, quelques mois avant son déménagement dans le Var, Philippe Esvelin achète chez un brocanteur de Caen un magnifique coffre. Seul hic : le professionnel n'a pas la clé qui ouvre le compartiment intérieur. Philippe Esvelin, 48 ans, se contente donc des deux étagères du meuble pour ranger ses papiers administratifs et vit depuis un peu plus de 17 ans avec ce grand mystère : que contient la partie fermée du coffre ? "Quand il était petit, mon fils se demandait déjà s’il contenait un trésor… Je crois qu’il avait raison ! " explique encore très ému ce passionné d'histoire.
Philippe Esvelin a acheté ce coffre fin 2003 à Caen
... résolu 17 ans plus tard, par hasard !
Il y a un mois, alors qu'il vient d'acheter un autre vieux meuble - qui lui ne ferme pas ! - un brocanteur de Saint-Aygulf (Fréjus) lui confie une boîte contenant "entre 100 et 150 vieilles clés". "Je les ai essayées les unes après les autres pour la vitrine que je venais d'acheter... Aucune ne correspondait mais avant de rendre les clés au brocanteur, j'ai repensé à mon coffre. J'ai pris la première clé, une seule clé, je l'ai essayée et la porte s'est ouverte !" poursuit cet ancien responsable export.
17 ans plus tard... grâce à un autre vieux meuble... le Varois ouvre enfin son coffre
Deux enveloppes-testamentaires encore fermées
Ce qui est encore plus incroyable, c'est ce que contient le coffre : des décorations militaires datant de la Première guerre mondiale, des télégrammes datant des années 20, des courriers envoyés en 1940 à "Madame Hervault - 2, rue du Point-du-Jour - Argentan", une lettre manuscrite d'un fils annonçant à sa "chère maman" qu'il rentre vivant de sa captivité en Allemagne et deux enveloppes encore scellées au nom de Jeanne Hervault et Jean Hervault portant cette indication : "ceci est mon testament à n'ouvrir qu'après ma mort".
Parmi les documents découverts, une lettre bouleversante d'un fils à sa mère
Appel pour retrouver la famille
Philippe Esvelin veut désormais retrouver la famille de Jeanne et Jean Hervault pour leur remettre ces documents : "Si légalement elles m'appartiennent, moralement ces lettres doivent être remises à la famille." Le quadragénaire a fait déjà quelques recherches mais il perd vite la trace de la famille : "Je sais que Jean Hervault a écrit un livre sur sa captivité en Allemagne. J'ai contacté son éditeur qui m'a raconté que Jean avait deux filles... mais je n'ai pas réussi à les retrouver."
Il compte maintenant sur les auditeurs de France Bleu* pour entrer en contact avec la famille Hervault : "Je vis depuis un mois avec Jeanne et Jean.Je ne pense qu'à ça. De façon impromptue, j'ai tissé des liens avec eux. Je suis même curieux de savoir à quoi ils ressemblent. Si je retrouve leurs enfants ou petits-enfants, ils me montreront peut-être une photo d'eux !" espère le Fréjussien, bouleversé par sa découverte.
Depuis un mois, Philippe Esvelin pense sans cesse à Jeanne et Jean Hervault
* Si vous pensez pouvoir aider Philippe Esvelin, envoyez un mail à sophie.glotin@radiofrance.com qui transmettra.




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