GB : Vincent Jeanbrun vous êtes Maire de l’Haÿ-Les Roses, en région parisienne …
VJ : Bonsoir,
GB : … votre commune, comme beaucoup d’autres, gère un centre de vaccination, comment les choses se passent-elles concrètement , est-ce que vous avez assez de doses à votre disposition ?
VJ : Je crois qu’il n’y a pas un seul Maire en France qui a assez de doses à sa disposition, on l’a dit et même le ministre a finit par le dire, nous n’avons pas assez pour vacciner, donc on gère la pénurie, c’est terrible, on gère la pénurie avec un gestion catastrophique , avec ordres et contre- ordres en permanence, on l’a encore vu ce matin , c’est effectivement très difficile , pour nous les maires de suivre, et évidemment aussi, pour nos agents et les personnels soignants qui accompagnent cette stratégie de vaccination du mieux qu’ils peuvent.
Nous tenons à être des partenaire pour l’Etat et non des adversaires, mais pour ça il faut qu’il y ait une feuille de route claire, nette et lisible, or ce n’est vraiment pas le cas pour le moment.
GB : Monsieur Jeanbrun vous parliez d’ordres et de contre-ordres, ce matin Olivier Véran le ministre de la Santé a annoncé qu’il faudra respecter l’intervalle de 21 à 28 jours entre les 2 injections des vaccins, … les autres autorités de Santé de leurs côtés affirmaient que cet intervalle pouvait être de 6 semaines, qu’est-ce que ça change une nouvelle fois pour vous ?
VJ : Ca change
beaucoup de choses , on a dimensionné le Centre de vaccination pour 200 doses,
finalement on n’en a que 48 par jour, on nous a dit qu’il y avait 5 injections
par flacon, puis après on nous a dit 6…, hier l’ARS me disait « il faut
rappeler tous les concitoyens sur une première injection pour décaler de 2
semaines le rappel vaccinal, donc dès ce matin nos équipes étaient à pied- d’œuvre
pour rappeler des personnes âgées, pour lesquelles
ce n’est pas forcément évident de se décaler dans le temps de la sorte, et on a
appris ce matin, au conseil de défense d’Olivier Véran , qu’il fallait revenir
en arrière , rappeler tout le monde, revenir à 4 semaines : on voit bien
qu’on marche sut la tête.
Il faut rétablir une vraie communication entre les
Maires qui sont au bout de la chaîne et le ministre de la Santé, pour ça on est
à sa disposition, qu’il nous rencontre, nous réunisse, pour échanger ensemble, et redevenir ce qu’on devrait depuis le départ, le lien entre la population et
l’Etat qui n’arrive plus à parler aux concitoyens.
Fin de l'extrait
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