Invité de l’antenne de BFM-TV il y a deux jours, le président du groupe LREM à l’assemblée, Richard Ferrand, a posé l’enjeu des élections européennes et exposé les deux visions diamétralement opposés de l’Europe qui s’affrontent. Il a repris ici l’opposition faite par Emmanuel Macron lui même entre progressistes et nationalistes, entre partisans d’un souverainisme européen appliquant l’idéologie multiculturelle, cosmopolite des idéologues bruxellois d’un côté, et de l’autre les défenseurs des souverainetés, des protections, des identités nationales dans une Europe de la libre coopération, celle là même défendue par le RN et ses alliés européens. « C’est quelque chose de fondamental, parce que le destin des nations d’Europe est lié, et on voit bien que dans un certain nombre de pays c’est un nationalisme et un conservatisme antieuropéen à tout crin qui est en train de se développer », a déclaré M. Ferrand. « Donc au fond, les Françaises et les Français ont le choix entre l’Europe que porte le président Emmanuel Macron et l’Europe d’Orban, Salvini et compagnie (…). La vérité (sic) c’est que tout seul un pays nationaliste finit toujours par couler. » Au rythme auquel cette Europe bâtie contre le peuples est en train justement de couler, d’imploser, les formules caricaturales, manichéennes de M. Ferrand révèlent en creux le désarroi, voire la panique qui gagne le camp euromondialiste.
Matteo Salvini en tout cas rend coup pour coup dans la guerre que lui livre les immigrationnistes. Pour avoir refusé mi-août le débarquement en Italie d’immigrés clandestins recueillis par un navire des gardes-côtes, le ministre de l’Intérieur et dirigeant de la Ligue a subi de nouveau les foudres des bruxellois. Il a également été visé par une enquête de la justice italienne pour séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir ! En l’espèce constate Bruno Gollnisch, le courageux Salvini est dans la ligne de mire de juges rouges aussi politisés et partiaux que ceux qui entendent en France museler ou entraver la capacité d’action du RN en le privant de sa subvention publique. En toute logique, Marine et les dirigeants nationaux Français ont apporté dans cette affaire leur soutien total à notre camarade Salvini.
Le nouvel obs le déplore sous la plume de sa correspondante et femme de gauche Marcelle Padovani, spécialiste de la politique transalpine, «il est peu probable que la procédure judiciaire aboutisse à une condamnation. » Et si « cette affaire aurait pu être vue comme un semi-échec pour le ministre de l’Intérieur » cela n’a pas été le cas. «Dans la nuit qui suit l’ouverture de l’enquête, le compte Facebook de Salvini a gagné 3 millions d’abonnés supplémentaires, qui le félicitent d’avoir joué les durs et l’assurent de leur solidarité.» Quant au « politologue Ilvo Diamanti », il révèle,« dans la Repubblica (du) 27 août, que pour la majorité des Italiens interrogés par son institut de sondage, l’homme politique le plus projeté vers le futur est Matteo Salvini…»
Ce front du refus de la submersion migratoire, qui bénéficie du soutien et d’une audience croissante des peuples européens, se construit concrètement et prend forme. Il s’est encore matérialisé hier avec la rencontre à Milan entre le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le ministre de l’Intérieur italien, son « compagnon de route » dixit M. Orban. La manifestation organisée par l’ensemble des forces de gauche et les associations immigrationnistes pour protester contre ce rendez-vous a péniblement rassemblé environ 2000 personnes.
Devant la presse, Matteo Salvini s’est félicité d’un accord « à portée de mains avec l’Allemagne sur les migrants dits secondaires, ceux déjà enregistrés dans un autre pays de l’Union européenne, comme l’Italie. Nous sommes prêts à reprendre dans notre pays des migrants secondaires, à condition que le même nombre de migrants soit éloigné de notre pays. »
M Orban, dont le parti a triomphé lors des législatives d’avril dernier-sept hongrois sur dix cont voté pour les nationaux conservateurs de son parti Fidesz et pour les nationalistes de Jobbik- a été comme à son habitude très direct dans ses propos. L’Afp l’ a rapporté, le Premier ministre hongrois a clairement désigné l’adversaire: «Il y a actuellement deux camps en Europe et l’un est dirigé par Emmanuel Macron (qui) est à la tête des forces politiques soutenant l’immigration. (…) Et nous, nous voulons arrêter l’immigration illégale ». Une constat bien évidemment partagé par le ministre de l’Intérieur italien qui a dit « (espérer) que cette rencontre sera la première d’une longue série pour changer le destin de l’Italie, de la Hongrie et de la totalité du continent européen»,
Oui, le déclin n’est pas inéluctable! Aide-toi, le ciel t’aidera: par une action politique vigoureuse, il est loisible d’espérer que les fossiles intellectuels et autres partisans du vieux monde bruxellois, hors-sol, sansfrontiériste , ouvert à tous les flux, seront enfin balayés par la révolution patriotique, la réaction nationale qui se lève un peu partout en Europe. Les élections de mai 2019 devront en effet être une étape importante de cette reconstruction, de cette renaissance de l’idée européenne, fidèle à son génie, à ses valeurs, respectueuse de l’âme des peuples et des nations de notre continent. Il s’agit bien d’un enjeu de civilisation. Le RN, les nationaux entendent bien y prendre toute leur part.
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