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31 mars 2009

Remise sur le tapis de la question des "mères porteuses"

article de lucienne magalie pons

Nous apprenons qu’une soixantaine de personnalités et chercheurs demandent la légalisation des mères porteuses dans un appel du samedi 28 mars.

"Nous pensons que la gestation pour autrui (1) ne porte pas atteinte à la dignité de la femme si elle est pratiquée dans des conditions claires et sûres, altruistes, dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation, qui exclut toute marchandisation de la personne", assurent-ils .....................


Personne n'est obligé de tomber dans le piège de leurs arguments.

(1) ndlr : Utilisé dans cet appel le terme « gestation pour autrui » pour désigner la période de grossesse pour autrui de la mère porteuse me parait volontairement réducteur, de même que le mot « gestatrice » qui par ailleurs se généralise de plus en plus dans les études traitant de ces questions de procréations pour autrui.

L’association « Clara » qui a lancé l’appel, est une association fondée par les Mennesson couple parent de deux jumelles nées en 2000 d’une mère porteuse californienne , leur fillettes ont été en France en Cour de cassation privées d’état civil du fait de l’interdiction de la gestation pour autrui inscrite dans les loi de bioéthique de 1994 , et l’on peut voir dans leur démarche une volonté d’aboutir à une solution de leurs préoccupations personnelles.

L'appel est signé, entres autres personnalités diverses, par Élisabeth Badinter, la psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval, la féministe Antoinette Fouque, le député Noël Mamère, la sociologue Dominique Mehl, le médecin Israël Nisand ou encore l'avocat Frank Natali, personnalités qui interviennent généralement dans ces questions pour faire passer leurs sentiments personnels d’avant-garde sur la question de la légalisation des mères porteuses.


Cette pratique est autorisée au Royaume-Uni, en Grèce, au Canada et aux États-Unis et tolérée en Belgique et les signataires de l’appel sont pour une légalisation encadrée de cette pratique en France.


Je ne vois pas en quoi la France devrait s'aligner sur l'exemple de ces pays dont la dégradation des mœurs et le relâchement moral sont souvent étalés dans les journaux et sur les écrans de télévisions.


Trois des signataires expliquent leur engagement, ces trois sons de cloche destinés à assurer la propagande de leurs propres idées se veulent et sont scientifiques et philosophiques. et ne reflètent en rien la majorité de l'opinion publiques.A leur lecture nous pouvons voir qu’ils soutiennent chacun leur motivations personnelles en l’appuyant sur des considérations et des exemples pseudo altruistes et des recommandations de préventions de risques médicaux.


Leurs déclarations ci-dessous reproduites ne sont pas convaincantes pour faire admettre le principe de la gestation pour autrui.


Aucun d’entre eux n’a examiné la question de la polygamie contraceptionnelle qui caractérise cette pratique de procréation assistée, et qui légalisée serait la porte ouverte ensuite à des revendications futures pour l’instauration légalisée d’une polygamie pure et simple sous couvert d’infertilité féminine.


Leurs déclarations ci-dessous reproduites, expriment leur propre suggestion réductrice, elles sont pas assez convaincantes pour faire admettre le principe de la gestation pour autrui à des personnes neutres sociologues ou juristes habituées à réfléchir à ces questions dans tous leurs aspects et prolongements dans le domaine du droit de la famille, civil et social.


Vous remarquerez aussi que leurs affirmations nous sont livrées comme paroles d’évangiles faisant référence à « aujourd’hui » et « à la nuit des temps », à l’altruisme et d’autres considérations pour faire passer leur pilule. On nous présente aussi ce « mouvement » comme irréversible en Occident ....au nom de quoi ? de la recherche médicale, du désir égoïste de couple qui ne souhaitent pas adopter, du désir d’autres couples homosexuels de s’aligner sur les avantages civils et sociaux des couples hétérosexuels féconds ?


A vous d’en juger, voici leurs déclarations :


« François Olivennes, spécialiste de la médecine de la reproduction : "Aujourd'hui, en raison « de l'interdiction de la gestation pour autrui, les femmes privées d'utérus sont les seules « femmes infertiles auxquelles la médecine ne peut rien proposer. Contrairement à ce que l'on « dit souvent, je ne crois pas que cette pratique conduirait à une marchandisation du corps « humain : il faut, pour éviter toute dérive mercantile, que la loi interdise la rémunération de « la femme porteuse et impose le seul remboursement des frais occasionnés par la grossesse.

« Il y a, depuis la nuit des temps, des femmes qui ont envie d'aider d'autres femmes à avoir « des enfants, sans qu'elles soient pour autant folles ou désespérées. Les études montrent ainsi « que les femmes porteuses considèrent cette grossesse comme un don et qu'elles ne sentent « pas la "vraie" mère de l'enfant. Reste, bien sûr, que toute grossesse présente un risque « médical : c'est pour cela que la loi doit prévoir une parfaite information de la gestatrice."


« Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse : "Il faut changer l'ensemble des lois « sur la filiation afin d'ouvrir tranquillement la voie aux nouvelles formes de procréation. En « France, la gestation pour autrui se fait de manière sauvage, dans une certaine clandestinité : « plutôt que de crier à l'apocalypse, encadrons donc les pratiques pour éviter que n'importe qui « fasse n'importe quoi.

« Ainsi, il vaut mieux, à mon sens, que les mères porteuses aient déjà eu des enfants et « qu'elles ne puissent pas porter l'enfant de leur fille ou de leur sœur : tout ce qui est « incestueux est à bannir. La rémunération doit en outre être limitée pour éviter que des « femmes s'engagent dans cette voie pour des raisons strictement commerciales. Enfin, il faut « que la mère ait la possibilité de garder l'enfant, à la naissance."

« Maurice Godelier, anthropologue : "Avec les mères porteuses, le processus de la maternité « est scindé en deux : une première femme assume la conception, une seconde la grossesse, ce « qui est nouveau dans l'histoire de l'humanité. La gestation pour autrui est le fruit des progrès « de la médecine, mais c'est aussi le produit des évolutions de la parenté dans les sociétés « occidentales : je pense à la valeur extraordinaire que nous accordons à l'enfant et à « l'importance que nous attachons à notre liberté de choix de vie au-delà des institutions « consacrées et des rituels traditionnels.


« La gestation pour autrui, comme l'homoparentalité, a été inventée par des couples qui « trouvaient là une solution à leurs problèmes mais qui ne se rendaient pas forcément compte « que leurs pratiques allaient dans le même sens et qu'elles se sont cristallisées dans des « revendications communes. Ce mouvement est irréversible en Occident et ces pratiques « seront de mieux en mieux acceptées par nos sociétés. Il n'y a pas de raison de les refuser, « mais elles doivent être l'objet d'un débat politique et culturel sérieux et être encadrées de « réglementations très claires définissant les responsabilités, c'est-à-dire les droits et les « devoirs de chacune des personnes engagées dans ces relations."

Fin des déclarations

ooOoo

Mon commentaire : Pour ma part je sui non seulement contre toute légalisation mais pour une interdiction absolue des mères porteuses en France et la pénalisation impitoyable des couples français qui vont à l’étranger requérir le service d’une mère porteuse.


Par contre je suis pour qu’une loi favorise facilite l’adoption d’abord dans notre propre pays. Il est tout à fait choquant de constater que des couples en désir d’adoption soient obligés de dépenser des fortunes à l’étranger pour pouvoir adopter un petit enfant.

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