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24 janvier 2012

Hervé Morin était au Débarquement des Alliés en Normandie 17 ans avant sa naissance ! Ca c'est trop hot !!!

Éditorial de lucienne magalie pons


Hervé Morin, 50 ans, Président du Nouveau Centre, candidat à la Présidentielle 2012, a surpris la « galerie nationale »  lors d'un déplacement à Nice en affirmant  dans un discours Dimanche  avoir vu les alliés débarquer en Normandie... il y a 67 ans.

A noter que le député de l’Eure est né en 1961, dix-sept ans après le Débarquement.

"Vous qui, pour certains d'entre vous, avez les cheveux blancs, vous qui avez vu tout près d'ici le débarquement de Provence", a  lancé  Hervé Morin en s'adressant  à l'assistance, qui participait aux vœux du député des Alpes-Maritimes Rudy Salles.

"Moi qui ai vu en Normandie le débarquement des alliés, nous avons vécu des épreuves drôlement plus difficiles que celles que nous avons à vivre aujourd'hui", a  déclaré  le président du Nouveau Centre, crédité de 0 à 1 % dans les sondages, mais depuis crédité  sur le web de 100% d’interrogations sur son affirmation.

Beaucoup de personnes se posent des questions  sur Internet,  via twitter, facebook, blogs et sites, mais en tout cas,  pour les internautes sensibles aux dérapages politiques  décapant ,  c’est une grande rigolade sur le web,  dont Hervé Morin fait les frais à ses dépens,  après nous avoir déjà fait mourir de rire il y a quelques temps,  quand il posa en tablier  devant ses feux et ses casseroles dans sa cuisine,  pour répondre à une présentatrice TV en cuisinant et commentant tour à tour ses recettes culinaires et ses recettes politiques, à tel point que l’on se demanda à l’époque  s’il  touillait du  lard ou du cochon.  
 
Cette fois-ci pour sa nouvelle affirmation on peut se poser ces quelques questions, non exhaustives :

1/ A-t-il menti sur sa date de naissance exacte  en voulant se rajeunir de plus de 17  ans ? Plusieurs personnes dont la notoriété les oblige à se maintenir dans le « jeunisme »  impérativement à la mode  dans le monde   usent de ce procédé discutable accompagné de quelques liftings et cures périodiques de rajeunissement.  

2/ Est-il atteint de mythomanie ? Beaucoup de personnes en quête de reconnaissance sociale ou publique se racontent des « histoires »,  finissent par y croire et par suite à  les « vendre » dans leurs interventions

3/  A-t-il été saisi subitement d’une hallucination  ?

4/ Plus simplement a-t-il fait son discours après un repas ou un tournée bien arrosée ? ..

5 / Aurait-il perdu la tête ? ca peut arriver à tout le monde, et pour lui  surtout après sa dernière  visite à l’Elysée par effet de contagion. …

Toutes les suppositions sont permises … à vous de choisir.


Morin, le candidat qui a vu le débarquement de Normandie

Libération - ‎Il y a 5 heures ‎
[Vendredi 20] Hervé Morin, le candidat qui ne fait pas son âge? Ou qui est fâché avec l'Histoire. Invité à la cérémonie de vœux du député Rudy Salles, à Nice dimanche, le président du Nouveau Centre, qui ne décolle pas dans les sondages, s'est targué ...

Hervé Morin, l'homme qui vieillit plus vite que son ombre

MediaPart - ‎Il y a 2 heures ‎
Mais je voulais parler d'Hervé Morin. Qui est-ce? Mais oui, vous savez, ce candidat sang-triste à la prési-danse de l'arrêt public. Non, mon clavier ne s'emmêle pas. J'essaie d'être à sa hauteur. Parce que, bien que très inconnu, Hervé Morin est ...

VIDEO La gaffe historique d'Hervé Morin

Voici - ‎Il y a 7 heures ‎
Hier, Hervé Morin était à Nice dans le cadre de sa campagne pour l'élection présidentielle. Visiblement, il y est allé en Delorean (ou il est nul en histoire) (ou les deux). Pauvre Hervé Morin. Hier, toute l'actualité politique tournait autour du ...

Buzz : La boulette historique d'Hervé Morin (VIDEO)

Télé Loisirs.fr - ‎Il y a 2 heures ‎
Technique de campagne intéressante testée par Hervé Morin, candidat centriste à la Présidentielle de 2012 : actuellement crédité de 0% d'intentions de vote (oui, c'est peu), l'homme politique a créé le buzz sur internet grâce à une sympathique bourde.

Né en 1961, Morin dit avoir vu les alliés débarquer en Normandie ...

AFP - ‎Il y a 3 heures ‎
PARIS — Le candidat centriste Hervé Morin, 50 ans, s'est emballé dimanche lors d'un déplacement à Nice en affirmant dans un discours avoir vu les alliés débarquer en Normandie... il ya 67 ans. "Vous qui, pour certains d'entre vous, avez les cheveux ...

Une gaffe ''historique'' du candidat centriste

France Soir - ‎Il y a 2 heures ‎
Sauf que Hervé Morin est né en 1961... Prenant la parole dimanche à Nice à l'occasion de la cérémonie de vœux du député Rudy Salles (Nouveau Centre), Hervé Morin, président du Nouveau Centre, s'est malencontreusement vieilli de quelques années en ...

VIDEO. Hervé Morin: une belle « boulette » historique pour le ...

DailyActu - ‎Il y a 6 heures ‎
POLITIQUE – Décidément, les candidats à l'élection présidentielle 2012 sont prêts à tout pour faire parler d'eux: le dernier en date est (peut être involontairement) Hervé Morin. Le leader du Nouveau Centre reste entre 0.5 et 1% dans les différents ...

Hervé Morin en route pour le débarquement

Blog du démocrate (Blog) - ‎Il y a 1 heure ‎
On ne sait pas encore quand ni par où cela interviendra mais une chose est sûre : Hervé Morin sera bientôt débarqué de la campagne présidentielle 2012. Ce sera la fin d'une occupation inappropriée du terrain centriste qu'il n'a au fond jamais pu ...

Né en 1961, Morin a assisté au débarquement de juin 1944

L'Express - ‎Il y a 7 heures ‎
Hervé Morin at-il toute sa tête? Dimanche, lors d'un meeting à Nice, le président du Nouveau centre a lancé une phrase pour le moins inattendue. "Moi qui ai vu en Normandie le débarquement des alliés". Petit rappel historique pour Hervé Morin: le ...

Hervé Morin : "Il est temps de partir d'Afghanistan"

Nice-Matin - ‎22 janv. 2012‎
Reçu ce dimanche par la rédaction de Nice-Matin, Hervé Morin, candidat centriste à l'élection présidentielle, a réagi pour la première fois à la mort de quatre soldats français en Afghanistan. Il se prononce en faveur d'un retrait progressif du pays, ...

Hervé Morin a "vu les Alliés débarquer en Normandie"...

Les Inrocks - ‎Il y a 4 heures ‎
En meeting à Nice ce dimanche, le candidat du Nouveau Centre, Hervé Morin, s'est un peu enflammé et s'est pris les pieds dans le tapis historique. S'adressant aux plus âgés de ses auditeurs à propos de la présence française en Afghanistan, ...

Né en 1961, Morin dit avoir vu le débarquement allié

RTL.fr - ‎Il y a 3 heures ‎
Lors d'un déplacement dimanche à Nice, Hervé Morin a affirmé dans un discours avoir vu les alliés débarquer en Normandie. Problème : le débarquement allié a eu lieu en 1944 alors qu'Hervé Morin est né en 1961, soit 17 ans plus tard.

"Papy Morin" fait de la résistance

Metro France - ‎Il y a 5 heures ‎
Le sobriquet tourne sur Twitter depuis ce matin : "Morin McFly". Une référence au film "Retour vers le futur" pour qualifier la prestation d'Hervé Morin, ce dimanche à Nice. Le candidat centriste a en effet a lancé une phrase plutôt étrange au cours de ...

Après sa gaffe sur le Débarquement, Hervé Morin tente de reprendre ...

Citizenside - ‎Il y a 2 heures ‎
Auteur d'une gaffe lors d'un discours dimanche où il a laissé entendre qu'il avait assisté au Débarquement des Alliés en Normandie en 1944 - alors qu'il est né en 1961 -, Hervé Morin poursuivait sa difficile campagne présidentielle ce 23 janvier 2012 ...

Morin a vu les alliés débarquer en Normandie... Joly s'estime plus ...

20minutes.fr - ‎Il y a 6 heures ‎
Lors d'un déplacement à Nice, Hervé Morin a interpellé les seniors présents dans l'assemblée : «Vous qui pour certains d'entre vous avez les cheveux blancs vous qui avez vu tout près d'ici le débarquement de Provence…» Puis, plus étrangement: «Moi qui ...

La bourde historique de Morin amuse le web

Le Parisien - ‎Il y a 3 heures ‎
Mais qu'est-il arrivé à Hervé Morin ? Le candidat à la présidentielle, toujours crédité de 0 % d'intention de vote, a amusé malgré lui le web et des réseaux sociaux. En déplacement à Nice dimanche, le président du Nouveau Centre a eu une sortie pour le ..

23 janvier 2012

Considérations sur le Discours de François Hollande du 22 Janvier au Bourget

Éditorial de lucienne magalie pons



Pour son premier grand meeting de campagne, François Hollande, candidat PS à la Présidentielle,  avait choisi Le Bourget ; Devant près de  25.000  sympathisants  François Hollande est venu parler  de  la France et de la République. de la France qui souffre, mais aussi de la France qui espère. De la France «   que nous allons construire le 6 mai »  a-t-il dit ,  tout en dévoilant  par la suite  dans un discours de presque 1 h 30   l’enjeu d’une campagne qui va « bien au-delà de la gauche  et les  grandes lignes  de son  programme qu'il présentera plus en détail  jeudi prochain.

Nous reprenons ci-dessous très résumés les passages de son discours qui ont retenu notre attention :

François Hollande  a défini  l'enjeu d'une campagne qui va "bien au-delà de la gauche. « L'enjeu, c'est la France, c'est la France toujours" a- t-il déclaré, une véritable profession de foi qu’il a illustrée en déclarant  "J'ai conscience de la tâche qui est la mienne", ….. "Incarner le changement",…. "Faire gagner la gauche", … et "changer le destin de notre pays".

 Pour  la fonction de président de la République  s’il est élu  François Hollande  veut restaurer  laïcité,  préserver   l’Etat,   porter  les valeurs de la France dans le monde",  "savoir aussi prendre des décisions difficiles, pas simplement à la suite d'un drame"…

 Le candidat socialiste  pour illustrer les questions qu’il a évoquées  a fait des propositions  importantes que vous retrouverez développées  dans la vidéo ci- dessous.

Sans jamais citer Nicolas Sarkozy,  il a  aussi dénoncé la politique économique de l’actuel  gouvernement  qui "se termine sur un chômage record". "Un seul mot résume la présidence  …. "la dégradation". "Et je ne parle pas de celle d'une note", a-t-il précisé, puis à  il désigné  comme son véritable adversaire,   un adversaire sans visage  "qui n'a jamais été élu  et ne sera pas candidat" : "le monde de la finance". "La finance s'est affranchie de toutes règles, de tous contrôles", a-t-il rappelé.

Pour réguler l’économie, s’il est élu, François Hollande a annoncé une première proposition : une loi obligeant les banques à séparer leurs activités de crédit et les activités spéculatives, la mise en place d'une agence publique de notation au niveau européen.

Sur la question Européenne  François Hollande a expliqué, "Nous avons besoin de l'Europe pour sortir de la crise",  en annonçant   qu'il renégociera le traité issu des négociations du 9 décembre s'il est élu et qu’il  proposera également aux Allemands "une nouvelle relation d'égalité" et "l'élaboration d'un nouveau traité franco-allemand en janvier 2013".

Pour  la dette publique française, le candidat socialiste a affirmé que l'équilibre budgétaire serait atteint à la fin de son mandat s'il est élu en  "revenant sur les niches fiscales et les multiples cadeaux fiscaux accordés depuis une décennie aux familles aisées", et "en mettant fin à la règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite".

En matière d’égalité  sur laquelle il a beaucoup insisté, son  objectif est de remettre tous les Français à "égalité",  dans tous les domaines de la société. "L'égalité, ce n'est pas l'égalitarisme, c'est la justice. Ce n'est pas l'assistanat, c'est la solidarité", il   a  renouvelé  sa promesse de "faire partir à la retraite ceux qui ont commencé à travailler tôt", et donc un retour de l'âge légal de la retraite à 60 ans. En matière de santé, il a avancé que "les dépassements d'honoraires seront encadrés" et qu'il combattra les déserts médicaux.

Sur la question du logement, François Hollande s’est   engagé à faire construire plus de logements sociaux dans un délai de 5 ans. A cette fin,  l'Etat "mettra à la disposition" des collectivités "ses terrains" pour construire des logements.

 Il a aussi annoncé qu'il doublera le plafond du Livret A pour financer les logements sociaux.

"Je multiplierai par cinq les sanctions qui pèsent sur les communes qui bafouent la loi de solidarité urbaine" (SRU), qui impose un taux de 20% de logements sociaux à chaque commune de plus de 3.500 habitants, a-t-il  aussi  promis. "J'encadrerai les prix des loyers".

 Un point essentiel de son programme  l'éducation qui sera "une grande cause nationale" avec pour objectif «  Que les jeunes "vivent mieux en 2017 qu'en 2012".

Avant de conclure  François Hollande a défini le rêve Français :

 "Le rêve français, c'est le projet que je vous propose" …...,   "une France du travail, une France du mérite, une France de l'initiative, une France de l'entreprise, où l'argent sera remis à sa place qui est celle d'un serviteur et non d'un maître."  ….  "une France du civisme où le citoyen ne se demandera pas ce que la République peut faire pour lui mais ce que lui peut faire pour la République"…………….. Une France de la diversité où chacun apportera sa différence, mais dans l’unité de la République, où les Outre-mers nous ouvrent à tous les horizons du monde et où les enfants d’immigrés doivent être fiers, fiers d’entre Français, Français, parce que c’est le plus beau nom qu’on puisse donner à un citoyen du monde, à une France de l’exemple, où le pays se retrouve dans ce qui l’élève, dans ce qui le réunit, le dépasse, une France de la confiance où toutes les forces qui la constituent se mobilisent pour l’avenir !

La France, la France n’est pas un problème. La France est la solution !


Il a souhaité  que les enfants d'immigrés soient fiers d'être Français, car "c'est le plus beau nom qu'on puisse donner à un citoyen". "La France n'est pas un problème, la France est une solution"

  "Le changement, c'est maintenant". "Le changement, j'y suis prêt",  a déclaré François  Hollande pour conclure :


Voilà le choix, chers amis, voilà le choix qui vous attend. Toujours le même, toujours celui, depuis que la démocratie existe, entre la peur et l’espoir, entre la résignation et le sursaut, entre l’agitation et le changement. Eh bien le changement, le changement, c’est maintenant ! Le redressement, c’est maintenant ! La justice, c’est maintenant ! L’espérance, c’est maintenant ! La République c’est maintenant !

Mobilisons-nous, rassemblons-nous et dans trois mois, dans trois mois, nous ferons gagner la Gauche, avancer la France et nous réussirons le changement ! Le changement, j’y suis prêt !

Vive la République ! Et vive la France !

Les réactions :

Certains médias très peu nombreux ont relayé l’événement en s’efforçant de rester neutres et en se livrant à des commentaires objectifs, mais ce n’est pas le cas des médias branchés à droite, précisément  à l’UMP,  qui depuis hier soir relaient sans interruption les ministres et les membres de la majorité présidentielle   qui se livrent à des   critiques lamentables, pour eux le discours de François Hollande et les mesures qu’il a évoquées n’ont rien apporté de nouveau, ils ironisent sur « une incantation de belles idées » de caricatures irréalistes et  parle du candidat socialiste comme d’un illusionniste qui n’apporte pas de solution à la crise », j’en passe et des meilleures, et ils vont même jusqu’à critiquer la présence de Noah au meeting de Hollande  en ressortant ses démêlés avec la justice au sujet d’impôts qu’il se refuse de payer, tout et n’importe quoi, voilà ce que nous retenons de ces critiques médiocres qui sur le fond politique ne sauraient  être prises en considération par des politologues sérieux , c'est pourquoi nous ne les faisons pas paraître dans notre revue de presse.

 Revue de Presse :



Discours de François Hollande au Bourget 1e partie par francoishollande
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Discours de François Hollande au Bourget 2e partie par francoishollande
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20 janvier 2012

Nicolas Sarkozy : Voeux au Monde Economique - Lyon -

Éditorial de lucienne magalie pons


Au lendemain du sommet social tenu à l’Elysée, le Président Nicolas Sarkozy s'est  rendu  à Lyon hier,  jeudi 19 janvier, pour présenter ses vœux aux « forces économiques et aux acteurs de l’emploi »

Le président de la République, avant de se rendre  au Palais des  Congrès de Lyon, a  visité tout d'abord l'usine de Seb-Calor à Pont-Évêque en Isère, où sont produits notamment  des fers à repasser ainsi que des centrales à vapeur.


 Rappelons que lors de son récent déplacement en  Ariège au cours de sa visite de présentation des vœux au Monde Rural , le Président avait été  accueilli  à son arrivée  par les notables et les représentants du monde agricole , ils avaient tous circulés devant  des étals  présentant les   produits régionaux, sans oublier  une exposition   de vaches  et de juments, cette fois chez Seb-Calor à Pont-Evêque dans l’Isère , les responsables et les ouvriers  de l’Usine lui ont présenté leurs fabrication,  allant des fers à repasser aux centrales à vapeurs ( je ne sais pas si cet usine fabrique des produits à vapeur nettoyants comparables  au  fameux Karcher, ceci aurait certainement pu  l’intéresser.) 


Au passage remarquons qu’un bon coup de fer à repasser sur la tête d’une « canaille » de banlieue serait certainement plus efficace qu’un jet de vapeur, mais arrêtons là notre mauvais esprit reconnaissons plutôt qu’il faut posséder un certain sens de l’Etat  pour  se concentrer sur les questions politiques   au grand air en Ariège  en face de  légumes, fruits, cochonnailles, vins etc.. vaches et juments, et deux jours après dans les vapeurs d’une Usine en Isèr, e en face de fers à repasser et de centrales à vapeur.

Après cette parenthèse destinée à aérer la lecture  de mon éditorial en m’amusant un peu,  Reprenons le déroulement de cette visite, 12 000 invitations avaient été  lancées,  c’était du sérieux :


Comme on le pense, ce  déplacement à Lyon,  placé sous  haute surveillance,   se devait de mobiliser  d’importantes forces de sécurité renforcées, pour veiller à la sécurité et régler la circulation.
Une  escorte,   une délégation ministérielle,  dont Nadine Morano, Nathalie Kosciusko Morizet, Eric Besson, François Baroin,  et  des personnalités  marquantes, notamment du monde de l’économie, accompagnaient  le Président,  côté lyonnais Nora Berra, Michel  Mercier et tout  l’ensemble des   élus locaux étaient invités, en plus naturellement n’oublions pas  tous les médias presse et audiovisuels qui  se pressaient en grand nombre pour couvrir l’évènement,   pour tout dire l’ambiance  survoltée des grandes kermesses politiques étaient au rendez-vous.



Pour prévenir sans doute les réactions à venir  qui aurait voir  dans cette visite,  grandiose par le nombre de ses invités et son   importance politique,  comme un parfum de campagne présidentielle , Christophe Wojcik, directeur du cabinet du député UMP du Rhône Philippe Cochet avait   déclaré qu’ il s’agissait   d’« Un déplacement institutionnel et sans aucune connotation militante » et de son côté Michel Forissier, secrétaire départemental de l’UMP à Lyon  assurait que le déplacement de Nicolas Sarkozy n’avait rien de politique.



Mais  au vu des premières réactions relatées par les médias, les interventions et discours du Président Sarkozy à Pont-Evêque et à Lyon, on été ressenties par beaucoup  comme « des annonces » de vœux de campagne,  «  révélatrices du  visage du candidat à la présidentielle qu’il sera d’ici mars » 


Pour  ne pas vous indisposer par la lecture d’un article trop long, je vais essayer de faire court, en ne citant que  les principaux thèmes exposés  par le Président.



Tout  d’abord sur le fond  Nicolas Sarkozy a longuement justifié l'urgence des décisions qu'il s'apprête à prendre pour doper la compétitivité des entreprises, il a critiqué les agences de notation, il a parlé de la hausse de la TVA , des impôts,   du chômage, de l’emploi,  de l’allègement du coût du travail ,de son intention d'autoriser des accords de flexibilité du temps de travail dans les entreprises identiques à ceux qui existent en Allemagne, de la Taxe Financières ,  de sa détermination à prendre des décisions (avant la fin de son mandat),   en taclant au passage l’opposition  dans le déroulé de son discours,  en remontant même dans le passé , en critiquant  sans le nommer  l’un de ses prédécesseur François Mitteland , par allusion à  certaines propos de François Mitterrand en 1993,  et à une promesse non tenue de Lionel Jospin, pendant la campagne des législatives de 1997, de sauver l'usine Renault de Vilvorde (Belgique).



Enfin le Président dans son intervention en rappelant qu’il avait été élu Président de la République pour cinq ans (ndlr : en Mai 2007)  a promis :

"J'ai été élu président de la République pour cinq ans, je travaillerai jusqu'à la dernière minute de mon mandat" ……. "Vous croyez qu'il est raisonnable de dire aux 120 000 chômeurs de plus que l'année dernière : 'franchement, on n'a pas le temps de décider, souffrez en silence, laissez nous faire notre petite cuisine' ?"

Face au "cancer" du chômage, Nicolas Sarkozy a refuse de capituler,  certains médias citent que les promesses du candidat de 2007 de revenir au plein-emploi ont explosé avec la crise mais que «   le président et le futur candidat de 2012 « « ont catégoriquement refusé de capituler en rapportant  que Nicolas Sarkozy a proclamé (certains écrivent « plastronné ») :

 "La fatalité ne fait pas partie de mon vocabulaire", ……."on n'élit pas un président de la République pour qu'il renonce, pour qu'il cède, pour qu'il considère qu'il ne peut rien faire".

J’ai relevé quelques réactions  les unes après la visite, les autres précédant la visite et  visant les projets concernant le département  notamment autoroutiers : 

-  Les verts : « Nous contestons le mélange des genres du président se déplaçant aux frais de l’État pour délivrer les messages du candidat », écrit Europe écologie dans un communiqué. Les Verts souhaitent également « montrer notre profond désaccord avec l’annonce du lancement de l’appel d’offres de l’A45. »

- Gérard Colomb, Maire de Lyon : L’annonce du lancement du projet autoroutier avait provoqué   la colère du maire de Lyon, qui promet de sortir « la grosse artillerie », craignant la multiplication de bouchons à l’entrée de la ville.( Il comptait  interpeller Nicolas Sarkozy sur le sujet.)  « On va afficher des grandes cartes à Eurexpo pour expliquer les scénarios. »

Enfin, suite aux vœux du président aux « forces économiques », le Mouvement des jeunes socialistes (MJS), a présenté  les siens « aux faiblesses économiques de Nicolas Sarkozy » lors d’un happening à 18h place Béraudier (Lyon 3ème). Les jeunes socialistes comptent dénoncer  notamment les « plus de 3 milliards d’euros ont été offerts aux plus riches » ainsi que l’augmentation de la dette et du chômage.

J’arrêterai là , si je voulais citer  toutes les réactions, je n’y suffirais pas sans mourir à la tâche,  en conséquence pour en savoir plus ,  il suffit de lire la presse, d’écouter la radio, de regarder la Télévision, depuis hier tous  les médias et la classe politique  se déchaînent sur  le déplacement à Lyon  du Président,  les uns pour  le célébrer  et défendre les décisions qu’il est déterminé a prendre avant la fin de son mandat, les autres pour démonter le schmilblick  présidentiel  en critiquant  sa politique et certains en soulignant qu’il s’y prend trop tard.



REVUE MEDIATIQUE
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19 janvier 2012

Jean-Louis Borloo : on nous l'a changé !

Éditorial de lucienne magalie pons

Monsieur Jean-Louis  Borloo a changé,  d'abord par le nouveau visage  qu'il présente à l'écran, qui parait  raboté au niveau des pommettes et lifté en entier, gommé de toutes ses rides , sous une coiffure qui me fait penser à une mie en plis genre "Baroin" qui le prive du charme de  son  ancien  air  " crâneur", la voix aussi s'est envolée de quelques tons, on nous l'a changé !

On peut se demander si cette métamorphose s’est opérée par l’effet d’un miracle de la nature ou autrement,  ou peut-être encore par l'effet de  l’esprit-saint radical valoisien, en recherche perpétuelle de rajeunissement, en tout cas c’est raté , il est maintenant formaté dans un profil banalisé qui ne laisse rien émerger de sa personnalité,  il était beaucoup plus captivant avec son ancien look de quinquagénaire aux cheveux argentés , un élément de séduction qu’il aurait dû préserver pour crever l’écran.

Mais ce n'est pas tout,  le voila saisi d’idées originales dont notamment celle  saugrenue de  poursuivre les Agences de notation, l'auraient-elles rétrogradé ?
 
Faites-nous rire , les Agences de notation tremblent de peur ... ? 


Les Triples A de l'UE, l'Allemagne en tête , écartent une augmentation de leur contribution au FESF

Éditorial de lucienne magalie pons



Angela Merkel, Chancelière Allemande,  interrogée  lors d’une  conférence presse   au sujet du  renforcement de la contribution allemande aux efforts de sauvetage de la zone euro,  après la baisse de la note du Fonds européen de stabilité financière (FESF) par Standard & Poor’s,  si l'Allemagne devait se montrer plus solidaire après la décision de S&P  a répondu notamment ; 

 "Je cherche encore ce que l'Allemagne pourrait faire de plus pour les autres pays de la zone euro". 

La première économie de la zone euro a rejeté l'hypothèse d'une hausse de sa contribution au FESF ou au Mécanisme européen de stabilité (MES), qui doit lui succéder.

Les Pays-Bas, la Finlande, le Luxembourg, qui ont conservé comme Berlin leur notation triple A, ont également écarté une augmentation de leur contribution.

 

Dégradation de la dette de l'Allemagne par une "petite" Agence de notation Américaine

Éditorial de lucienne magalie pons

Une “petite” agence de notation américaine Egan-Jones a abaissé hier d’un cran la note attribuée à la dette de l‘Allemagne, avec perspective négative,  en lui attribuant  selon ses critères de notation   AA-, au lieu de AA.   en raison du fardeau financier que devra assumer le pays en participant aux plans de sauvetage de la zone euro.

Nous supposons que l’Allemagne ne s’arrêtera  pas  à  considérer cette note,   pour le moment sa référence réside dans sa notation Triple A

Moritz Krämer,  responsable de la notation des pays européens au sein de l’agence Standard and Poor’s, a   assuré mercredi que l’Allemagne garderait sa note « AAA », la meilleure possible, même en cas de récession cette année.
Egan- Jones est qualifié de "petite" agence, mais les motivations qu'elle expose sont frappées du coin du bon sens : 

Motivations :

Egan-Jones a  motivé  sa décision   en raison du fardeau financier que devra assumer le pays en participant aux plans de sauvetage de la zone euro.

 L’Allemagne reste l’économie la plus forte de l’Union européenne », a cependant noté  l’agence Egan-Jones.


« Toutefois l’Allemagne a supporté le fardeau d’autres pays européens à travers son exposition au Fonds de stabilité financière (FESF), et indirectement via la lourde exposition de la BCE (Banque centrale européenne) aux banques et aux dettes souveraines les plus faibles », ajoute-t-elle. Au chapitre des données négatives pour l’Allemagne, Egan-Jones note « le taux d’endettement par rapport au PIB de 83% en 2010, avec près de 86% attendu pour 2011, et le déficit à 4,6% du PIB ».

« L’Allemagne sera touchée »

Du côté positif, « le chômage n’était qu’à 6,8% (en 2010) mais va probablement augmenter avec la mise en œuvre de mesures d’austérité dans de nombreux pays européens ». En outre, le pays bénéficie à la fois d’un excédent commercial et d’un excédent de la balance des paiements, ainsi que d’une inflation limitée à 2% en 2010, ajoute l’agence. « Mais nous nous attendons à une accentuation en conséquence de la baisse de l’euro face au dollar ».

 Egan-Jones, note également que  la croissance de 4% enregistrée au dernier trimestre 2011 est « éclatante comparé à l’Europe moribonde ». Malgré l’abaissement de la note, l’agence note que « les rendements pour les titres de dette allemands vont probablement rester bas, vu que l’Allemagne est parmi les pays les plus solides de l’UE et en raison des efforts de liquidité de la BCE ». « L’Allemagne a bénéficié de la recherche de qualité (des investisseurs en dette souveraine) face à l’inquiétude croissante suscitée par la qualité du crédit de la Grèce, de l’Italie, du Portugal et d’autres », poursuit-elle. En revanche, « si les pays forts de l’UE continuent à soutenir largement les pays faibles, l’Allemagne sera touchée ».

Note : L’Allemagne reste l’économie la plus forte de l’Union européenne », a cependant noté  l’agence Egan-Jones.


La zone Euro au bord de la recession technique , encore un cheveu sur la soupe !

Éditorial de lucienne magalie pons

Le Premier Ministre du Luxembourg, Jean-Claude Junker, chef de file des ministres des finances de l’Union monétaire a estimé mercredi soir, dans une conférence de presse à Luxembourg,  que la Zone euro était  "au bord" de la récession économique,  en appelant à trouver les moyens de soutenir la croissance.

«  Dans la zone euro nous sommes au bord de la récession technique"  (voire note*), a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Luxembourg.

"Je crois que la consolidation budgétaire est une approche qui ne connaît pas d'alternative", a estimé  Jean-Claude Junker,  après une rencontre avec le chef du gouvernement belge, Elio Di Rupo. "Nous devons consolider nos finances publiques mais il faut aussi attirer l'attention sur la nécessité qu'il y a de doter l'Europe d'une véritable politique de croissance", a-t-il  déclaré,  en rappelant que la question serait au centre du prochain sommet des dirigeants européens le 30 janvier.

 "Je crois que la consolidation budgétaire est nationale et que la croissance doit pouvoir disposer d'éléments d'inspiration européenne".


 Note* : En économie,  «  la récession "technique" est définie  par deux trimestres consécutifs au moins de recul du Produit intérieur brut, il s'agirait donc d'une phase récessive d'ampleur limitée. D’après  cette définition  il  s'agirait donc d'une phase récessive d'ampleur limitée.

Mais  que  la Zone euro se trouve selon la formule de Jean-Claude Junker « au bord de la récession technique », d’ampleur limité »  selon la définition des économistes, il n’en ressort pas moins  que selon Jean-Claude Junker, la « question sera au centre du prochain sommet des dirigeants européens le 30 janvier.
  
Au moment où Les Chef d’Etats  et les Chefs de gouvernements des pays « dégradés »  par l’Agence de notation S&P font tourner leur   matière grise pratiquement  au « beurre noir » en s’efforçant  minimiser  de ce  premier « coup dur »  afin de  de trouver des astuces pour  réduire leurs déficits publics, les voici appelés à trouver les moyens  de soutenir la croissance au  Sommet Européen du 30 Janvier,  un appel   qui tombe comme un  casse-tête  pernicieux sur la soupe !

Surtout si l’on retient que  certains  économistes  s’attendent, d’après leurs analyses,  à ce que l'activité économique dans l'Union monétaire se soit repliée au dernier trimestre de l'année 2011 - les chiffres ne sont pas encore connus - et fasse de même au premier trimestre de l'année en cours. Ils pensent qu'ensuite le PIB de la zone euro stagnera puis recommencera à croître faiblement.

Bon appétit quand même Messieurs  du Sommet !

18 janvier 2012

Sommet social - Reportage Vidéo -

Éditorial de lucienne magalie pons

1°) Intervention  présidentielle
2°) l'avis des députés à la veille du sommet social
3°) des milliers de manifestants à Paris


 
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 des milliers de manifestants à Paris

Sommet Social - Réactions syndicales et politiques

Éditorial de lucienne magalie pons

Premières réactions qui n’en doutons pas ne vont pas tarder  à allumer  le feu des polémiques dans les heures qui viennent : 

revue de presse :

source : extraits du site Internet "20 minutes F.r"

1°) Réactions  des représentants des syndicats :


Bernard Thibault, Secrétaire général de la CFDT « Il faut rester mobilisé »

Bernard Thibault, Secrétaire général de la CFDT a estimé mercredi que les mesures annoncées lors du sommet social n'auront "pas d'impact sur l'emploi" et a appelé à "la poursuite de la mobilisation". "Il va falloir rester mobilisé parce qu'il n'y a pas d'annonces plus précise à ce stade", a-t-il déclaré à la sortie de l'Elysée

«Là où nous aboutissons en quelque sorte à un constat de désaccord, c'est sur cette idée, confirmée aujourd'hui pendant plusieurs heures, que la véritable cause du chômage, c'est le coût du travail trop élevé dans notre pays.»


 François Chérèque, secrétaire général de la CFDT : «On ne va pas assez loin sur l’emploi»

Le leader du syndicat CFDT a déploré mercredi le fait que le sommet social se soit tenu "cinq ans trop tard". Selon lui, les mesures ne vont pas aussi loin que l'aurait souhaité la CFDT : «Sur les mesures emploi, il y a des choses, malheureusement on ne va pas aussi loin que ce qu'il faut faire, donc la CFDT continuera à essayer de les améliorer dans les rencontres futures. Sur les autres sujets, un flou, mais une mise en garde sur la TVA sociale, et je tiens à le répéter, la CFDT n'acceptera pas une hausse de la TVA qui n'aura rien de social, qui ne sera qu'une baisse du pouvoir d'achat».

Laurence Parisot, présidente du Medef (syndicat patronal) : «Une excellente réunion»

La présidente du Medef a souligné mercredi la qualité des discussions avec le chef de l’Etat et les partenaires sociaux et a avancé ses propositions sur la réforme du financement de la sécurité sociale : «La charge qui pèse sur la production, sur le travail est aujourd'hui pénalisante pour tout le monde. Nous avons dit au président de la République qu'il y a plusieurs scénarios possibles. Il y a un scénario qui consiste à faire glisser une partie des charges, des cotisations familles, que paye l'employeur, vers la TVA. On peut aussi imaginer un scénario qui ferait baisser à la fois les cotisations employeurs et salariés. Le président a dit que ce n'était pas la solution qu'il privilégiait mais il a dit que les discussions étaient ouvertes.»

2 °) Réactions politiques :

* Pour Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste: «Une opération médiatique»

Martine Aubry, première secrétaire du PS, lors d'une conférence de presse rue de Solférino:
"Le président sortant ne fera croire à personne qu'il peut rattraper cinq ans d'échecs, cinq ans de politique à tourner le dos à la croissance, à l'emploi, à la création de richesses, à une distribution juste des richesses, par cinq heures de réunion".

Elle dénonce une opération "médiatique" destinée à "masquer un bilan assez dramatique".

"Le vrai sommet social ... c'est le sommet, social en effet, que François Hollande réunira au lendemain de son élection comme président de la République pour mettre en place la véritable sortie de crise et la véritable compétitivité pour la France".

La réunion de mercredi à l'Elysée, "c'est un sommet de rattrapage sur la méthode ...) Les partenaires sociaux ont été méprisés pendant tout ce quinquennat", notamment pour la loi sur les retraites ou les plans d'austérité. "Nicolas Sarkozy ne réunit les partenaires sociaux que lorsqu'il peut les utiliser ... pour sa propre communication personnelle".

"C'est une opération électorale d'un candidat à l'élection présidentielle ... et ce n'est à l'évidence,  pas un sommet social pour la France et pour les Français".

"Ce qui a été annoncé ne rattrapera rien, en tout cas rien qui permette aux Français de retrouver un petit peu d'espoir. Le mal a été fait par la politique menée par Nicolas Sarkozy", en termes de dette, de déficits, de manque de croissance et de compétitivité. "Il n'y a rien, rien dans ce plan qui permette véritablement un changement de perspective".

Le déblocage de 100 millions d'euros supplémentaires sur le chômage partiel, c'est "extrêmement tardif et extrêmement peu". "C'est vraiment sans effet, en tout cas, quand on continue à subventionner d'un autre côté sur fonds publics les heures supplémentaires …. Voilà une aberration de plus".
Nicolas Sarkozy annonce l'embauche de 1.000 agents au Pôle Emploi en CDD alors qu'"il vient d'en supprimer 1.800", rappelle Martine Aubry qui dénonce "la pagaille" et "le manque de moyens" actuels dans ces services.

Le chef de l'Etat promet des contrats pour les chômeurs de très longue durée "alors qu'il vient de baisser dans le budget 2012 (...) de 12% les crédits d'intervention pour l'emploi".
Quant à l'engagement sur la formation des chômeurs de longue durée, Martine Aubry a rappelé que, déjà le 10 février 2011, Nicolas Sarkozy avait annoncé qu'ils seraient reçus "dans les trois mois" par Pôle emploi pour se voir proposer soit une formation qualifiante, soit un emploi. "C'était il y a un an. Il ne s'est rien passé. Nous sommes à trois mois d'une élection présidentielle. Inutile de vous dire qu'il ne se passera rien, surtout quand on voit l'état du Pôle Emploi et le désespoir ... des agents qui y travaillent".


"Finalement les vraies mesures sont celles qui ont déjà été décidées et qui n'ont pas été annoncées".


"Le vrai projet de Nicolas Sarkozy, c'est une nouvelle et forte hausse de la TVA (...). C'est le troisième plan d'austérité".

"Ce sommet dit social aboutit finalement à une seule grande mesure, qui sera annoncée dans quelques jours, c'est-à-dire la hausse de la TVA".

"Porter la TVA à 22, 23 ou 24%, c'est une faute sociale et c'est une erreur économique. C'est une faute sociale (...) parce que cela va cogner sur la consommation alors que les Français aujourd'hui souffrent d'abord des problèmes de pouvoir d'achat. C'est une faute économique parce que les entreprises bien évidemment en subiront elles aussi les conséquences".

Marisol Touraine, en charge du pôle social dans l'équipe de François Hollande: «un sommet pour la galerie, pas pour les salariés»

La collaboratrice du candidat socialiste à la présidentielle à lancé la contre-attaque sur i>Télé : «C'est un sommet qui laisse un sentiment d'inachevé, d'ailleurs on a le sentiment que les mesures importantes, peut-être les mesures douloureuses, nous sont annoncées pour la fin du mois lorsque le président de la République s'exprimera. … Aujourd'hui, quelques mesures ont été mises sur la table pour lutter contre le chômage, certaines vont dans le bon sens, il nous semble que l'effort qui est engagé qui n'est pas suffisant. (…) Ce sommet social n'est pas un sommet pour les salariés, c'est un sommet pour la galerie, pour la campagne, qui a permis d'accoucher de quelques mesurettes ».


Marine Le Pen, candidate du Front national à la présidentielle : «aux côtés des travailleurs dans la vallée des larmes».


a) un tract :« 5 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres. Sarkozy a-t-il été élu pour ça? »  dénonçait le tract distribué mercredi par les militants frontistes et la candidate du parti d'extrême droite à la présidentielle aux portes du site historique de PSA-Sochaux dans le Doubs. «Pendant que les responsables de l'effondrement de l'industrie se congratulent dans les sommets, je suis aux côtés des travailleurs dans la vallée des larmes».


b) une intervention : Marine Le Pen, candidate du Front national (FN), sur BFM-TV


"Je trouve tout de même qu'il y a un problème de démocratie, là, parce que voilà un président de la République qui propose toute une série de mesures extrêmement fortes à trois mois de l'élection présidentielle! Mais alors à ce moment-là, que le candidat Sarkozy nous dise: c'est mon programme électoral. Et laissons les Français comparer les programmes électoraux et décider, en votant dans trois mois, quel programme on veut voir mettre en oeuvre.

Cette espèce de coup d'Etat dans l'Etat, en quelque sorte, qui consiste à tenter d'enfumer trois mois avant la présidentielle en multipliant des mesures dont on sait pertinemment qu'elles ne vont pas donner de résultats est tout de même une drôle de manière de faire (...). C'est éminemment désagréable".

Dans les annonces gouvernementales, "il n'y pas de mesure pour créer de la richesse, pour créer de l'emploi, pour la simple et bonne raison que tant qu'on n'admettra pas qu'il faut nous protéger et protéger nos secteurs économiques face à la concurrence déloyale, on ne règlera pas le problème de fond d'un modèle économique dont on voit qu'il est à bout et qu'il est en train de nous appauvrir dans des conditions qui sont spectaculaires".


"La formation professionnelle, ça fait 25 ans qu'il faut qu'on la réforme parce que c'est un trou sans fond (...). La formation, ça ne crée pas l'emploi! (...) Il n'y a pas d'emplois, c'est ça, le problème!"


Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche: «De la politique de gribouille»


Interrogé sur LCI, le candidat à la présidentielle a taclé le sommet de crise : «Tout ça c'est de la politique de gribouille. Je lui signale que, pendant qu'il y est, embaucher du monde pour réparer ses erreurs après qu'il les ait débauchés, il faudra aussi qu'il embauche des fossoyeurs parce que depuis que la retraite se prend plus tard, les gens meurent plus tôt. (…) Tous ces chiffres, ils ne m'intéressent pas. Ce sont des numéros de batteur d'estrade. On jette à la figure des gens des chiffres, on ne les compare à rien. (…)Cette histoire de prix du travail qui serait excessif en France par rapport à l'étranger est absolument fausse. Je vais vous dire ce qui est excessif, c'est le prix de l'euro



Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche, dans un communiqué intitulé "Sarkozy met le Medef au sommet":


"Nicolas Sarkozy en appelle à la nécessité urgente de répondre à la crise mais ne propose rien de concret contre les plans sociaux, les délocalisations et la précarité. Au contraire, pour masquer le chômage, il nous annonce la généralisation de 'l'activité partielle' sans contrepartie des entreprises et de nouvelles obligations pour les chômeurs sous couvert de formation pendant 'le temps libre forcé'". AP


Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l'élection présidentielle, président de Debout la France: un sommet «pathétique»


Dans un communiqué publié mercredi, le président de Debout la France explique : «Le sommet social a rendu son verdict. Présenté et attendu comme un moment décisif dans la lutte contre le chômage, il a pourtant accouché d'une souris. Après avoir versé 30 milliards pour les banques en Grèce, il propose aujourd'hui 400 millions pour l'emploi : c'est pathétique. Ce sommet restera donc comme la rencontre de syndicats ectoplasmiques et d'un président manipulateur. Les Français ne peuvent être que désespérés».


Eva Joly, candidate écologiste à l'élection présidentielle: «pas de véritable solution proposée»


Interrogée sur i>Télé, Eva Joly s’est montrée très sévère avec le bilan de ce sommet: «Je constate qu'il n'y a pas de véritable solution proposée, ni dans l'immédiat ni pour l'avenir. Il aurait été simple par exemple d'annoncer un blocage des loyers qui aurait soulagé immédiatement les citoyens. Ce n'est pas non plus l'annonce du recrutement de 1.000 CDD au Pôle Emploi qui va changer la situation catastrophique au Pôle Emploi».

"Moi, je propose un plan pour l'emploi qui crée un million d'emplois d'ici 2020".

"Le surcoût de ce million d'emplois s'élève à environ 10 milliards par an" mais "l'exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires, c'est déjà quatre milliards".

Eva Joly table sur "à peu près 450.000" emplois dans l'économie verte avec l'isolation thermique des bâtiments et la montée en puissance des énergies renouvelables. "Tout cela, c'est une vraie révolution industrielle qui crée des emplois non-délocalisables".

La candidate écologiste propose aussi d'investir dans la qualité de vie des Français en garantissant "une place en crèche pour tous" et "la prise en charge du quatrième âge".
Eva Joly a jugé qu'il y avait une "contradiction" à "subventionner les heures supplémentaires en même temps qu'on met en place un système de chômage partiel: cela n'a pas de sens et cela démontre bien l'absence de politique pour l'emploi".

Hervé Morin, candidat du Nouveau Centre à l'élection présidentielle: «Si on met en œuvre des mesures de façon précipitée, on les gâche»


Hervé Morin s’en est pris au calendrier du chef de l’Etat qui a choisi de mener des réformes majeurs à quelques mois de l’élection présidentielle : «Il y a des mesures qui sont pour les cent jours d'avant l'élection présidentielle, mais il y a des mesures qui sont pour les cent jours après l'élection présidentielle, après un débat. Si on met en œuvre des mesures de façon précipitée, on les gâche. (…) Ça donne un sentiment de fébrilité : les sondages ne sont pas bons, la situation économique est difficile, des mesures que j'ai repoussées pendant quatre ans et demi, tout à coup je leur trouve grâce. Je trouve que ce n'est pas une bonne façon de procéder».


Christine Boutin, candidate du Parti Chrétien-Démocrate (PCD), dans un communiqué intitulé "Annonces de Nicolas Sarkozy: ça va dans le bon sens que ne l'eut-il fait avant? " :


"Réindustrialiser notre pays est crucial pour l'emploi et pour l'avenir de la France (...). Pour cela, je propose dans mon programme la mise en place d'une PISE. Cette Pénalité pour Irresponsabilité Sociale et Environnementale touchera principalement les produits venus de l'étranger qui ne respectent pas nos standards et imposent une concurrence déloyale avec les entreprises françaises qui respectent ces normes".


Sur la formation professionnelle, "les efforts annoncés sont intéressants, mais il faut aller plus loin".

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Dégradations en chaîne, hier Mardi l'agence de notation S&P a dégradé la note d'EDF, de sa filiale KTE, et de la SNCF

Éditorial de lucienne magalie pons



Les dégradations se poursuivent. Standard and Poor's a annoncé  hier mardi l'abaissement d'un cran de la note d'EDF, de sa filiale RTE, ainsi que de la SNCF.

La note A+ d'Aéroports de Paris est  placée sous perspective négative.

13 entreprises publiques sont concernées par ces dégradations.

Les raisons devraient être divulguées ultérieurement.

Cette décision intervient quelques jours seulement après l'abaissement de la note de la France par Standard and Poor's du 13 janvier et de l’abaissement de la note de la dette du FSEF le 16 janvier .

Règle d'or, Règle budgétaire quel que soit son nom c'est une illusoire manipulation palliative qui n'aura pas d'effet , tant que les caisses seront vides et déficitaires

Éditorial de lucienne magalie pons



La Régle d’Or

La Règle d’or, que l’on pourrait désigner avec  moins  de paroles  politiques chichiteuses,   tout simplement   « la règle budgétaire », est  remontée  incidemment à la surface, pour quelques minutes cet après-midi  dans la  séance des questions à l’Assemblée Nationale, qui est en train de se déchirer sur le Sommet social du matin et d’autres questions brûlantes. 

Cette Règle d’Or si elle s’inscrivait dans la Constitution,  comme le Chef de l’Etat, le Gouvernement ,  leur Majorité présidentielle , et le Nouveau Centre  le souhaitent,  en plaidant pour elle  avec des accents autoritaireset , des yeux écarquillés d’émerveillement ( voir les vidéos qui existent sur Internet),  serait-elle douée de la puissance d’une Baguette Magique  pour rétablir instantanément   sitôt qu’elle serait brandie   par un Ministre des Finances soudain intéressé par l’équilibre budgétaire  ?

Ce serait naïf de la croire , les Ministres ne sont  pas des Fées, loin de là, ce sont des hommes parfois compétents, plus souvent incompétents,  qui sont surtout  nommés par affinités politiques, ce qui ne garantit pas de leur capacité,   quant aux  Fées elles  sont du domaine de l’imaginaire, les comptes eux sont bien du domaine de la réalité contraignante, et  les comptables savent bien qu’au final  tout se résument en deux colonnes, le débit et le crédit … et  quand les caisses sont vides il n’y a pas de  règle d’or ou solutions magiques qui tiennent, on cherche ceux qui seront condamné à casquer. 

Avant d’en arriver là,  des solutions  pourraient se trouver  si le  Gouvernement  en place décidait de rétablir  l’équité fiscale et sociale entre les catégories moyennes et les catégories nantis, en premier lieu  de rétablir une situation de l’emploi,  en luttant contre les délocalisations d’entreprises par exemple,  entre autres solutions,  que nous ne développerons pas ici pour faire court, mais qui sont bien connues des experts et analystes,  financiers, économistes, fiscalistes, et sociaux, dont les suggestions sont en partie reprises par les candidats de l’opposition à l’élection présidentielle  qui s’annonce  toute proche.

Mais le Chef de l’Etat, le Gouvernement, leur majorité présidentielle et partis associés ne veulent pas se détourner  de leur politique capitaliste ultra- libérale  qu’ils ont pour mission  d’accomplir, selon leurs   inspirations et sources idéologiques  irriguées par les  puissances mondialistes auxquelles ils appartiennent, dont il font leur chapelle, au détriment des humains  et de leurs droits qu’ils méprisent et dont ils n’ont de soucis que de les exploiter, les priver de leur protection sociale,  les presser comme des citrons, et de les rejeter ensuite quand ils n’ont plus de jus.

Pendant que je rédige mes réflexions, à l’Assemblée Nationale ils y des députés  qui prennent la parole, et des enragés qui leur répondent, tour à tour, triste spectacle, si c’est ça le fameux sans froid recommandé par le Chef de l’Etat ?

Pour tout vous dire,  désormais les séances à l’Assemblée Nationale  déshonorent la solennité de l’Hémicycle qui malheureusement  devient comme un lieu de joutes,  où s’affrontent sur fond de campagne présidentielle les partisans  de la droite, face aux députés partisans  des candidats opposés,   ce n’est qu’échange continu, d’attaques, d’accusations, d’ironie, d’attitude de mépris,  émanant surtout de la droite en direction de la gauche, avec les applaudissements des députés sur les bancs, comme au temps des jeux des  arènes de Rome.

Il ne manque plus qu’un figurant qui incarnerait un empereur pour baisser le pouce au moment crucial pour livrer l’adversaire aux fauves dans un hémicycle utilisée abusivement  depuis des semaines par les Ministres et les députés UMP et associés  en Tribune électorale.

Il se pourrait que dès  qu’ils seront disponibles  j’ajoute ci-dessous  quelques extraits de cette séance. Pour que vous puissiez juger de l’ambiance.

Sommet social du 18 Janvier 2012 - préambule de présentation du menu

Éditorial de lucienne magalie pons

Le sommet social vient de se terminer, nous attendons les réactions des acteurs , nous les laisserons se décanter quelques heures au cours desquelles elles se répandront en polémiques pour enfin les commenter  après les avoir filtrées et en rapporter l'essentiel.

Notre premier sentiment  est que le sommet social en lui-même n'arrêtera pas des décisions d'importance exécutive, , quelques accords en sortirons, mais pour les questions contestées , il nous faudra attendre la prochaine intervention de fin Janvier, que le Président doit  servir aux Français, pour connaître  les décisions et les mesures  qu'il décidera d'arrêter avec son gouvernement...

Pour le moment prenons  connaissance de quelques bribes de présentation de ce sommet social,  résumées par BFTV (1/ vidéo) et à la suite le discours d'ouverture du Sommet Social( 2/),  ( ou Sommet de crise) du Président Sarkozy, dans lequel il explique la crise,  pose ses diagnostics, indique ses objectifs  et formule  les questions dont il attend réponses  de  ses interlocuteurs , ceci  nous donnera l'idée des principaux thèmes qu'il entend voir débattus :
 1/_VIDEO



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2/ Texte  du discours écrit "sous réserve que seule la parole prononçée fait foi"
PRÉSIDENCE
DE LA
RÉPUBLIQUE
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INTERVENTION DE M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Sommet sur la crise
Palais de l’Élysée – Mercredi 18 janvier 2012
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,

Je veux tout d’abord vous remercier chacun pour votre présence.

Pourquoi j’ai voulu ce sommet pour l’emploi ?

Parce que nous vivons depuis plusieurs semaines une nouvelle aggravation de la crise qui nous oblige
à agir. La situation économique actuelle en France comme en Europe est très périlleuse. Il y a urgence.
Depuis l’été 2011, nous subissons une nouvelle onde de choc de la crise initiée en 2008. La crise a
ainsi multiplié par 4 les déficits dans les pays du G7 entre 2007 et 2011, passant de 2 % de PIB à 8 %
de PIB. Dans le même temps, la dette a augmenté de 30 points de PIB en moyenne dans les pays
industrialisés. A cela s’ajoute le fait que la France n’a pas voté un seul budget en équilibre depuis
1974.

La crise pèse sur la croissance. Même si la croissance devrait atteindre 1,7% en 2011, nous avons
enregistré un ralentissement important à partir du 4ème trimestre 2011.

La principale conséquence de ce ralentissement économique, nous la mesurons évidemment sur le
front de l’emploi. Après un début d’année 2011 marquée par 5 mois de baisse consécutifs, le nombre
de demandeurs d’emploi a en effet recommencé à augmenter à partir de mai. Sur les 11 premiers mois
de 2011, le nombre de demandeurs d’emploi s’est accru de plus de 122 000.

Ces données chiffrées méritent d’être éclairées par des éléments qu’on oublie souvent de rappeler :
- le dynamisme de notre population active (+83 000 contre – 85 000 pour l’Allemagne en 2010), qui
est un atout pour notre pays à terme mais qui joue sur le niveau du chômage :

- l’inflexion majeure que nous avons donnée à la politique de l’emploi des séniors : depuis 2007, nous
avons mis un terme aux pratiques généralisées d’exclusion du marché du travail des séniors. Cette
politique donne des résultats : 520 000 séniors supplémentaires (55-64 ans) ont un emploi depuis cinq
ans.

Seul le prononcé fait foi 2/4
Face à la dégradation de la situation de l’emploi, nous avons augmenté dès mars 2011 les moyens de
la politique de l’emploi à hauteur d’un demi-milliard d’euros supplémentaires. Votre accord
interprofessionnel a permis le contrat de sécurisation professionnelle qui a été étendu sur l’ensemble
du territoire.

Mais l’évolution rapide de la situation nous oblige à la fois à aller plus loin et plus vite. On ne peut pas
attendre les échéances politiques pour décider.

Se réfugier dans l’attentisme, ce serait donner raison à tous ceux qui jouent sur l’impuissance du
politique et du syndicalisme pour prospérer. Par ailleurs, est-ce que la vie économique, est-ce que les
licenciements s’arrêtent parce qu’il y a des élections ? Est-ce qu’on devrait s’interdire de réfléchir, de
penser et d’agir au motif qu’il y a des élections ?

Les objectifs de notre réunion :

D’abord partager un diagnostic.
En vous réunissant, je veux vous dire que j’ai bien conscience qu’à l’issue de cette réunion, nous ne
serons probablement pas d’accord sur tout. Vous avez vos convictions, j’ai les miennes.

Mais même lorsqu’on est désaccord, la démocratie c’est se respecter. Et se respecter, c’est se dire la
vérité.

Nous sommes en 2012 dans un nouveau monde auquel nous devons faire face avec des idées
nouvelles.

C’est pourquoi je me suis mobilisé pour que les questions sociales soient à l’agenda du G20 et pour la
constitution d’un socle de protection sociale à l’ensemble des pays du G20. On n’avait jamais vu
prononcer ces mots dans une enceinte internationale. Je veux d’ailleurs vous remercier pour votre
implication dans le cadre de la présidence française du G20.

Notre compétitivité extérieure n’est pas une donnée abstraite. Elle se mesure par notre balance
commerciale, déficitaire de 83 Mds d’euros, et par l’évolution de nos parts de marché. Et je parle de la
zone euro, pas de la Chine ou de l’Inde. C’est une réalité. Depuis 2000, la part de nos exportations
dans celles de la zone euro est passée de 15,8% à 12,6%, même si le rythme de baisse s’est ralenti ces
dernières années. Et dans le même temps, la part des produits importés dans la demande intérieure de
produits manufacturés s’est accrue de près de 50% depuis 1995. Nos parts de marché baissent, et le
consommateur français achète 50% de plus de produits importés.

Cette dégradation de la compétitivité a bien évidemment de multiples dimensions : je n’ai jamais
pensé un seul instant que la compétitivité d’une entreprise et d’une économie se gagnaient uniquement
par la compression des coûts et en particulier du coût du travail. L’innovation, la formation et la
mobilité de la main d’oeuvre, la qualité des produits et la productivité participent tout autant à la
compétitivité.

Nous avons donc ce sujet de la compétitivité globale. Il est réel et les mesures que nous avons prises
commencent à porter leurs fruits puisque nous observons que le rythme de perte de parts de marché
diminue. Nous devons examiner ensemble la façon de les amplifier.

Il y a le sujet du coût du travail. Bien entendu, il ne s’agit pas de se comparer avec les Chinois ou les
Indiens. La question c’est bien celle de notre évolution comparée à celle de nos partenaires européens,
et notre principal concurrent sur le marché européen et mondial, l’Allemagne.

Le coût du travail par unité produite a augmenté de 20% en France alors qu’il augmentait de 7% en
Allemagne entre 2000 et 2009. Dans l’industrie manufacturière, les coûts salariaux horaires en France
qui étaient plus faibles d’environ 15% en 1998, ont ainsi progressivement rattrapé ceux de
l’Allemagne. Une large part du différentiel actuel provient du poids des charges sociales qui pèsent sur
les salaires: ainsi, à un niveau de rémunération de 2500 euros bruts, le poids des charges patronales est
deux fois plus élevé en France qu’en Allemagne (20% contre un peu plus de 40% en France).

Permettez-moi par ailleurs d’évoquer un autre élément essentiel de la compétitivité-prix pour les
entreprises, c’est le coût des matières premières. En France grâce à l’électricité nucléaire, nous avons
pu maintenir un prix de l’électricité compétitif pour nos industries. On ne gardera pas d’industries en
France si le prix de l’énergie augmente de 30% suite à une réduction de 50% de la part de l’énergie
nucléaire. Il est crucial de conserver notre atout nucléaire pour maintenir des emplois en France, pour
notre compétitivité, pour réduire nos importations de gaz et de pétrole. De même qu’il est
indispensable de conserver notre politique familiale.

Deuxième point de diagnostic que je voulais évoquer avec vous : le fonctionnement de notre marché
de l’emploi.

Tout d’abord, notre pays a un problème structurel d’insertion dans l’emploi des jeunes qui arrivent sur
le marché du travail. Même en période de croissance, le taux de chômage des jeunes se maintient en
France à un niveau très élevé par rapport à celui de ses partenaires.

Par ailleurs, nous ne parvenons pas à redonner un emploi rapidement à un chômeur, ni à engager
rapidement une reconversion efficace. C’est pour cela que le chômage est à ce point vécu comme un
drame, parce que celui qui perd son emploi sait qu’il lui sera très difficile d’en retrouver un.
Malgré la création de Pôle emploi, malgré la réforme de la formation professionnelle, malgré la mise
en œuvre du contrat de sécurisation professionnelle, moins de 10% d’entre eux étaient en formation fin

2010 et seulement un quart des demandes de formation sont effectivement satisfaites.
Trop de nos compatriotes restent bloqués dans le chômage, alors même que les chances de retrouver
un emploi sont divisées par deux après un an sans emploi. Résultat, un tiers des chômeurs de longue
durée le sont depuis au moins 3 ans.

Enfin, il y a un sujet sur lequel je souhaite que nous échangions, c’est la possibilité de recourir à
l’activité partielle pour permettre d’amortir les chocs conjoncturels.

Le recours à l’activité partielle, s’il s’est fortement développé en 2009-2010 reste encore très en deçà
de ce qui se pratique dans de nombreux pays européens, malgré nos efforts communs. L’Allemagne,
lors du pic de la crise de 2009, a eu 6 fois plus recours à l’activité partielle que la France en termes du
nombre de salariés concernés.

J’observe par ailleurs qu’en Allemagne le recours à l’activité partielle n’a pas été la seule façon de
réagir au ralentissement économique : de nombreux accords collectifs ont été négociés au sein des
entreprises par les partenaires sociaux, où les efforts demandés aux salariés ont eu pour contrepartie
des engagements en termes de maintien dans l’emploi. Quel est votre avis sur cette politique ?

Face à cette situation, je vous propose que notre réunion s’organise autour de deux problématiques qui
correspondent au diagnostic que je viens d’évoquer brièvement.

Premièrement, nous ne créerons d’emplois qu’en retrouvant le chemin de la croissance et en renforçant
notre compétitivité
.
Je souhaite recueillir vos avis et suggestions sur trois thématiques :

Comment développer nos entreprises industrielles, dans le cadre de filières performantes ? Les pôles
de compétitivité, les investissements d’avenir sont autant d’acquis à consolider, alors que nous devons
améliorer les relations entre donneurs d’ordre et sous-traitants ;

Comment mettre la finance au service de l’industrie ?

Nous avons fait le FSI, OSEO, qui sont des acteurs majeurs au service des entreprises industrielles.
Mais j’ai conscience qu’il faut aller plus loin dans cette direction. Nous sommes prêts à prendre des
initiatives très fortes dans ce domaine.

Je veux également vous dire ma détermination totale à agir sur la taxe sur les transactions financières.
Je considère qu’elle est moralement juste et économiquement indispensable. Et le nombre de pays qui
y sont favorables augmente : nous avons déjà convaincu, l’Allemagne et l’Espagne.

Comment faire obstacle aux délocalisations ?

Nous avons aujourd’hui un système social qui représente près de 400 Mds d’euros de dépenses.

L’essentiel du financement repose sur les cotisations sociales et donc sur le travail.

Dans une économie désormais complètement mondialisée, on ne peut plus à ce point mettre à contribution le facteur travail et exclure par ailleurs de faire contribuer les importations. Cette question
est sur la table depuis des années. Il convient donc d’aller vers une diversification accrue des sources
de financement, comme l’ont fait de nombreux autres pays. Cela soulève bien évidemment beaucoup
de questions. Par exemple, est-il normal que les entreprises financent notre politique familiale ?

Les réflexions structurelles ne doivent pas nous dispenser d’évoquer des mesures d’urgence contre le
chômage. Deux thématiques, parmi d’autres, me paraissent émerger :

Quelles mesures immédiates peut-on prendre pour protéger l’emploi ?

Sur ce volet, plusieurs pistes me paraissent à explorer :

L’activité partielle tout d’abord : je sais que vous avez d’ores et déjà conduit des négociations sur ce
sujet. Avec le Premier ministre, nous sommes prêts à mettre des moyens supplémentaires. Mais il me
semble que nous pouvons aller plus loin aussi en termes de simplification des procédures, mais
également pour renforcer leur contenu en formation pour les salariés et leur attractivité pour les
entreprises.

Par ailleurs, comment aider ceux qui ont perdu leur emploi et faire en sorte qu’ils ne basculent pas
dans le chômage de longue durée et finalement dans l’exclusion? Quel programme d’action pouvons nous mettre en place pour les chômeurs de longue durée, notamment en termes de resocialisation ?
Au-delà, nous devons poser le sujet de l’organisation de notre système de formation, que ce soit pour
les salariés et pour les demandeurs d’emploi. Est-il complètement logique que Pôle emploi, qui est le
principal interlocuteur des demandeurs d’emploi, n’ait à sa main que 15% des formations qui leur sont
destinées ?

Enfin, je souhaitais évoquer avec vous un sujet qui pèse énormément sur les mobilités professionnelles
et le bon fonctionnement du marché du travail : le logement.
Il manque des logements en France, et la hausse de leur prix au cours des dernières années a été
considérable. Le gouvernement n’est pas resté inactif : entre 2007 et 2011, le nombre de logements
sociaux construits ou acquis est passé de 70 000 en 2007 à 133 000 en 2010 ; c’est presque un
doublement. Nous devons être très audacieux pour favoriser la production de logements en France,
avec des leviers nouveaux.

Mesdames et Messieurs,

La gravité de la situation nous impose de prendre des décisions. Nous serons très à l’écoute de vos
propositions et de l’expression de vos convictions.