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10 janvier 2009

Nouveau Monde, Nouveau capitalisme, nouvel homme du jour : Éric Besson


Un nouvel homme, étoile montante du Sarkosisme


« Nouveau monde, nouveau capitalisme », tel était l’intitulé de la conférence internationale organisée à l’Ecole Militaire de Paris le 8 Janvier par Éric Besson, étoile montante du Sarkozisme, secrétaire d’Etat chargé de la prospective.


Ce colloque, organisé à la demande du président Nicolas Sarkozy et de l’ancien premier ministre Tony Blair, a réuni des politiques, des économistes, des syndicalistes et des chefs d’entreprises.

qui entendent nous propulser "par un tir intellectuel" dans un « nouveau monde et un nouveau capitalisme » pour mieux nous presser comme des citrons et jeter ensuite notre écorce desséchée dans la colonne « pertes » du bilan « pertes et profits » de la mondialisation.


Pour entrer plus sérieusement dans ce colloque et connaitre tous les invités et les participants, les thèmes à l’étude des tables rondes, suivre les discours et interventions, et vous fatiguer les neurones, vous pouvez vous reporter au site www.colloquenouveaumonde.fr.

Pour ma part, d’humeur satirique ce jour, je ne retiendrai que le côté exhibitionniste européen-mondialiste, sur fond politico-économico-mondain de ce colloque, qui réunissait des personnalités de droite et de gauche acquises au capital libéral tout en s’en défendant, personnalités dont nous connaissons déjà les discours prometteurs d’un avenir meilleur dans un « monde nouveau » , conditionné par le « travailler plus » des salariés et le rétrécissement de leurs salaires et de leurs avantages sociaux au profit des actionnaires des entreprises et des financiers internationaux, personnalités qui se plaisent à se rencontrer entre eux dans des conférences suivies de réceptions à Paris, ou ailleurs en Europe et aux États-Unis qui coutent les yeux de la tête à leurs contribuables respectifs , sans pour autant faire avancer le smilbick dans le bon sens.

J’en resterai donc là sans citer Monsieur Blair, Monsieur Roccard, et les autres sommités et vedettes politiques et économiques ou simple Vip invités et participants, (que vous pouvez retrouver plus sérieusement je le répète sur www.colloquenouveaumonde.fr.) pour me pencher, à cette occasion, sur les émouvantes retrouvailles d’entente commune, de Monsieur Nicolas Sarkozy et de Madame Angela Merkel, un couple dont les rebondissements d’estime politique, après quelques froids dans leur relations, sont périodiquement impératifs pour impressionner la galerie.

Ainsi, le président français et la chancelière allemande ont affiché des vues concordantes dans la perspective du sommet du G20 à Londres, de même sur Gaza et sur la crise gazière.

Développant une utopie constante, Monsieur Sarkozy très à l’aise dans son exercice de « ya ka », « ya pas ka » « il faut » « il faut pas », a plaidé pour un « nouveau monde » et Madame Merkel a fait quelques recommandations qui ont été reprises aimablement par le Président Français :

La Chancelière Allemande avait déclaré avant la réunion : « ...... les pays industrialisés doivent absolument comprendre que nous avons vécu au-dessus de nos moyens .........Il est impossible de répéter les erreurs du passé. Il faut éviter que le monde connaisse une fois de plus ce type de crise .... ».

Cette affirmation venant d’une si charmante mais aussi toute impérative Dame, n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd et en ouvrant la séance, le Président Nicolas Sarkozy, passé maître dans l’art de caresser Angela dans le sens du poil, a déclaré tout aussi fermement que la belle chancelière allemande :

« Nous n’accepterons pas le statu quo, nous n’accepterons pas l’immobilisme, nous n’accepterons pas le retour de la pensée unique ».

Quelques idées et propositions nouvelles ont tout de même émergées. Notamment, Madame Angela Merkel a proposé la mise en place d’un « conseil économique » sous l’égide de l’ONU qui jouerait dans la planète financière le même rôle que le Conseil de sécurité de l’ONU en politique : « Il est possible qu’en dehors d’un Conseil de sécurité aux Nations unies, on ait également un Conseil économique. »

Ndlr : vu les résultats négatifs de la dernière résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui demandait aux Israéliens et au Hamas un cessez le feu immédiat, résolution qui est passé a la vitesse grand V au-dessus de la tête des ennemis décidés à intensifier leurs combats meurtriers, comment la Chancelière peut-elle penser qu’un Conseil économique sous l’égide de l’ONU serait apte «à faire du nouveau « ?

L’Onu ? « Ce vieux machin » comme le désignait le Général de Gaulle a démontré à plusieurs reprises son impuissance. Rappelons au passage, que le Général de Gaulle, sûr de sa volonté, s’exprimait et prenait des décisions de sa propre autorité et que pour faire connaître ses intentions nationales et internationales, il n’avait nul besoin qu’un Secrétaire d’Etat à la Prospective lui organise une conférence « internationale ». Il est vrai que le Général de Gaulle ne s’attardait pas dans des tergiversations prospectives, il faisaient étudier les questions par ses ministres et conseillers, prenait des décisions et agissait efficacement, que l’on soit d’accord ou pas sur ses choix, dans la réalité du monde.

Monsieur Nicolas Sarkozy a beau dire qu’il a « toujours, dans sa vie politique, plaidé pour l’alliance avec les États-Unis », il affirme aussi qu’« au XXIe siècle, il n’y a pas une seule nation qui dit aux autres ce qu’il faut faire ou ce qu’il faut penser ».

Ndlr : Sans doute est-ce pour suppléer à cette carence que Monsieur Sarkozy s’est institué de lui-même Médiateur Universel pour tenter de résoudre toutes les « catas » internationales et en Maitre à penser du libéralisme économique et financier qu’il prétend moraliser pour nous faire entrer dans un nouveau monde . Or ses prétentions bien souvent ne s’accordent pas avec les réalités.

« Cause toujours tu m’intéresses pensent les grand financiers et les banques et surtout allonges le fric ! Nous en avons un exemple frappant en France.

Mais revenons à nos moutons, Monsieur Fillon qui était de la partie, très élogieux, a félicité Monsieur Éric Besson, son secrétaire d'État à la Prospective pour son "travail remarquable", en assurant que ce remerciement n'était pas "le signe de la fin de notre collaboration".

"Je voudrais remercier et féliciter très chaleureusement Éric pour avoir eu l'idée d'organiser ce colloque", a déclaré François Fillon, s’exprimant en clôture de la conférence "Nouveau monde, nouveau capitalisme" : ...... "C'est l'occasion pour moi de lui dire le bonheur que j'ai de travailler avec lui depuis 18 mois ...... »

Merci Éric du travail remarquable que tu as fait", a lancé le Premier ministre à l’adresse de son secrétaire d'État.

"Ne considérez pas ces félicitations comme le signe de la fin de notre collaboration", a ajouté François Fillon, sans plus de précision, en reprenant son discours pour l’ensemble de l’assistance.

Depuis ces dernières semaines les milieux « bien informés » dont les médias « bien introduits » se font l’écho font courir le bruit d'une promotion d'Éric Besson au ministère de l'Immigration. Qui pourrait intervenir tout prochainement, peut-être même Mercredi prochain.

En début de semaine en présence de quelques journalistes, Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il trouvait Éric Besson "bon".

Depuis, des rumeurs laissent entendre que Monsieur Éric Besson, ancien membre du PS, actuellement étoile montante du Sarkozisme, pourrait aussi, parallèlement à ses nouvelles fonctions, entrer à la direction de l'UMP comme secrétaire général adjoint.

Devant quelques journalistes, Nicolas Sarkozy avait expliqué en début de semaine qu'il trouvait Éric Besson "bon".

Un socialiste de ma connaissance n’a pas manqué d’ironiser « Tout est bon dans Besson comme dans le c....n ! », on dit aussi parfois trop bon trop c......n, mais Monsieur Sarkozy n'a pas dit "trop bon, il a simplement dit "bon"

article de lucienne magalie pons

Gaza : les combats se poursuivent, Israël et le Hamas durcissent leur position


Gaza : Israël poursuit son offensive et le Hamas continu à lancer des roquettes


Comme nous ne le savons que trop Israël a décidé vendredi de ne pas suivre l’appel du Conseil sécurité de l'ONU à un cessez-le-feu immédiat, et a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza et en même temps le Hamas qui « ne se sent pas concerné » par la résolution de l’ONU continu à lancer des roquettes.

C’est un véritable enfer pour les populations civiles qui en raison du blocage de toutes les frontières et de l’encerclement des villes ne peuvent se réfugier nulle part et doivent subir toutes les offensives meurtrières.

Une centaine de cibles palestiniennes ont été touchées en 24 heures dans la bande de Gaza par l »armée Israélienne.

De leur côté, les combattants palestiniens ont encore tiré une trentaine de roquettes sur le Sud d'Israël.

Le cabinet de sécurité israélien , composé de 12 ministres, au cours d'une réunion présidée par le Premier ministre sortant Ehud Olmert a décidé de poursuivre la guerre : l’ "L'Etat d'Israël a le droit de défendre ses citoyens et, à cette fin, l'armée continuera d'agir pour atteindre les objectifs de son opération, c'est-à-dire changer la situation en matière de sécurité dans le sud d'Israël", a indiqué le cabinet dans un communiqué.

Avant cette réunion, M. Olmert avait donné le ton en déclarant qu'Israël "n'avait jamais accepté qu'une influence extérieure décide de son droit à défendre ses citoyens".

Le chef de l'ONU, Ban Ki-Moon s'est dit déçu que l'Etat hébreu ignore l'appel du Conseil de sécurité et a appelé à ce sujet le Premier ministre israélien. Au cours de cet entretien téléphonique, M. Ban "lui a exprimé sa déception du fait que la violence se poursuive sur le terrain, au mépris de la résolution du Conseil de sécurité d'hier", a déclaré à la presse son porte parole Michèle Montas.

De son côté le Hamas a déclaré qu'il n'était pas "concerné" par la résolution du Conseil de sécurité.

Une délégation du Hamas doit se rendre au Caire ce samedi afin de discuter du plan égyptien pour un cessez-le-feu,

Monsieur Abou Moussa Marzouk, le numéro deux du bureau politique du Hamas, a affirmé qu’ "Il n'y aura acceptation d'aucune (proposition) n'appelant pas à la fin du blocus et à l'ouverture des points de passage".

Ainsi passant outre la résolution adopté le 8 janvier par le Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez le feu immédiat, Israël poursuit son offensive et le Hamas continu à lancer des roquettes, au mépris des la vie des civils.

Rappelons que l’offensive d’Israël qui est destinée à contraindre le Hamas à cesser ses tirs de roquettes, a coûté la vie à au moins 800 Palestiniens, dont 230 enfants et 92 femmes et des dizaines d'autres civils, et fait plus de 3.300 blessés depuis son lancement le 27 décembre ;

Selon des témoins, l'armée a arrêté au moins 300 Palestiniens dans le nord de la bande de Gaz Dans le même temps, les combattants palestiniens ont encore tiré une trentaine de roquettes sur le Sud d'Israël, selon l'armée.

Du côté Israéliens le 7 juin les pertes s’élevaient à 13 morts pour 154 blessés et se serait aggravé depuis cette date de 4 morts militaires israéliens.

Protestations et interrogations sur le projet de supression du Juge d'instruction

Les mondes politique judiciaire et associatif protestent contre la suppression du juge d’instruction et dénoncent le "flou" du projet

La suppression du juge d'instruction annoncée par Nicolas Sarkozy, alors que les conclusions de la commission installée en octobre 2007 pour étudier la réforme du système pénal sont encore attendues, suscite, outre de vives critiques y compris à droite, et de nombreuses interrogations chez les magistrats.

Selon les vœux du Chef de l’Etat le juge d'instruction, magistrat indépendant, devrait disparaître au profit d'un "juge de l'instruction", qui se bornerait à contrôler le bon déroulement de l'enquête.

Sans que le chef de l'Etat l'ait explicitement dit, la direction des investigations devrait rester exclusivement entre les mains de magistrats du parquet, soumis hiérarchiquement au ministère de la Justice.

En différents communiqués et déclarations, le monde judiciaire proteste sur la "concentration des pouvoirs" dans les mains de l'exécutif, et s’élève, tout comme l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), sur le "flou" des annonces présidentielles, notamment sur les moyens humains et matériels.

C’est "Une régression démocratique" affirme le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) qui a rappelé une décision récente de la Cour européenne des droits de l'homme affirmant que "le procureur n'est pas une autorité judiciaire" car "il lui manque l'indépendance à l'égard du pouvoir exécutif".

De nouvelles audiences collégiales et publiques pour statuer sur les mises en examen et les placements en détention provisoire seraient prévues, alors que "les tribunaux n'ont pas assez de place pour accueillir des audiences supplémentaires", a souligné le Président de l’USM, Monsieur Christophe Régnard ...... "La défense doit pouvoir exiger du parquet ou de la police un certain nombre d'actes, comme par exemple des contre-expertises", a-t-il insisté.

Monsieur Pascal Eydoux, président de la Conférence des bâtonniers (avocats de province). s’interroge et interroge : ......"Quels seront les moyens mis en oeuvre pour une véritable égalité des armes entre accusation et défense, ................ ? "Que feront les victimes quand elles voudront se plaindre et que le parquet ne déclenche pas l'action?", questionne Me Eydoux.

De même, l’Association française des magistrats instructeurs (AFMI) rappelle la la possibilité qu'ont actuellement les victimes de faire ouvrir "une enquête après une décision de classement sans suite du parquet" et interroge : "Que feront les victimes quand elles voudront se plaindre et que le parquet ne déclenche pas l'action ?

Ndlr : le « jeu » des questions sans réponse se poursuit

L’Association des jeunes magistrats (AJM), a tenu à rappeler que cette réforme a été annoncée alors même que les conclusions de la commission sur la refonte du système sont encore attendues.

Le Nouveau Centre (NC), pourtant allié de l'UMP, demande que la suppression du juge d'instruction s'accompagne d'une "indépendance totale" des magistrats du parquet, une question cruciale que Nicolas Sarkozy a « oublié » d’aborder.

Le député PS Dominique Raimbourg, avocat de profession, souhaite (ndlr : un vœu pieux ?), que l'Etat prenne en charge "les frais d'enquête" engagés à la demande des victimes et des personnes mises en cause.

La Ligue des droits de l'Homme (LDH) craint "une des plus graves régressions de ces dernières années" en matière d'équilibre entre l'accusation et la défense.

Madame Rachida Dati a reconnu devant le Sénat que la réforme annoncée mercredi par le Chef de l’état "a suscité beaucoup d'interrogations", elle a promis "la plus grande concertation".

La Garde des sceaux a annoncé qu'elle recevrait lundi le président de la commission, le magistrat Philippe Léger, afin de "revoir son calendrier" de travail, certainement dans le but de neutraliser les appels à la mobilisation émanant du SM, de l’AEMI et de l’AJM, et de calmer le Monde judiciaire.

article de lucienne magalie pons

09 janvier 2009

Réformes de la procédure pénale et de la justice, les pour et les contre

vidéos actualités

Le Conseil de Sécurité de L´ONU demande un cessez-le-feu immédiat à Gaza


photo : Condoleezza Rice lève la main, non pas pour voter, mais pour s'abstenir.


Le Conseil de Sécurité de L´ONU demande un cessez-le-feu immédiat à Gaza

Les Etats-Unis, encore sous l’empire de la Présidence Buch, se sont abstenus, comment ne pas les en blâmer ?

Le Conseil de sécurité de l´ONU a adopté jeudi une résolution demandant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et un retrait complet de l´armée israélienne de l´enclave palestinienne. Les Etats-Unis se sont abstenus lors de ce vote.

Ce vote fait suite à plusieurs jours d´intenses tractations entre les ministres des nations arabes et les puissances occidentales à l´ONU, dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.

La résolution appelle "à un cessez-le-feu immédiat, durable et totalement respecté, qui doit conduire à un retrait des forces israéliennes de Gaza". Elle demande aussi à des mesures pour faire cesser la contrebande d´armes entre l´Egypte et la bande de Gaza ainsi qu´à une réouverture des points de passage menant au territoire palestinien.

Le texte appelle enfin à "un approvisionnement sans entraves" et une distribution de l´aide humanitaire à Gaza alors que les combats qui durent depuis 14 jours ont fait 765 morts palestiniens, dont de nombreux civils.

Les Britanniques ont contribué à l´élaboration de ce texte, pour eux la résolution montre "un véritable consensus sur une série claire d´objectifs", En l´adoptant, le conseil de sécurité de l’ONU a su "s´exprimer haut et fort, avec autorité et sans équivoque", a ajouté le ministre des affaires étrangères britannique.

Condoleezza Rice a levé la main, non pas pour voter, mais pour s'abstenir.

Les Etats-Unis en position « d’attente » se sont abstenus lors de ce vote. D’après Condoleezza Rice qui s’est exprimé devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, les Etats-Unis souhaitent voir ce qui peut émerger de l´initiative de médiation du président égyptien Hosni Moubarak.

En dépit de cette abstention et avec une parfaite hypocrisie préalablement concertée, Mme Rice qui s’était entretenu avec le Président américain Georges Busch avant le vote et par plusieurs entretiens téléphoniques avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé que les Etats-Unis soutiennent le texte ...... !

Ndlr : comment peut-on prétendre « soutenir un texte » et ne pas le voter ?

Le ministre palestinien des Affaires étrangères. Monsieur Riad al Malki

Ministre palestinien des Affaires étrangères a espéré qu´Israël, "puissance occupante, mette immédiatement en application cette résolution" mais il ensuite confié à des journalistes qu´il craignait que cela ne se produise pas.

Gaza toujours sous les bombes :

Mais en dépit de la résolution adopté par l’ONU, dans la nuit de jeudi à vendredi, les combats se sont poursuivis dans la bande de Gaza. Douze Palestiniens ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi dans des raids aériens et des bombardements israéliens, six d´entre eux faisaient partie de la même famille.

Ils sont morts dans un raid aérien dans le secteur de Jabaliya. L´attaque a blessé Fayez Salha, chef local du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP, gauche), et tué sa femme, quatre de ses enfants ainsi que sa belle-soeur.

Trois Palestiniens ont été tués par des tirs d´obus israéliens dans le centre du territoire. Trois autres sont morts à Qarara, à l´est de Khan Younès (sud), lors d´une incursion de chars israéliens. La maison d´un chef du Hamas a été détruite à Abassan, non loin de là.

Ces décès portent à près de 780 le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début de l´opération israélienne le 27 décembre, selon un décompte de l´AFP établi à partir de bilans de sources médicales palestiniennes. Plus de 3200 autres ont été blessés.

Les Britanniques ont contribué à l´élaboration de ce texte, pour eux la résolution montre "un véritable consensus sur une série claire d´objectifs", En l´adoptant, le conseil de sécurité de l’ONU a su "s´exprimer haut et fort, avec autorité et sans équivoque", a ajouté le ministre des affaires étrangères britannique.

Condoleezza Rice a levé la main, non pas pour voter, mais pour s'abstenir.

Les Etats-Unis en position « d’attente » se sont abstenus lors de ce vote. D’après Condoleezza Rice qui s’est exprimé devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, les Etats-Unis souhaitent voir ce qui peut émerger de l´initiative de médiation du président égyptien Hosni Moubarak.

En dépit de cette abstention et avec une parfaite hypocrisie préalablement concertée, Mme Rice qui s’était entretenu avec le Président américain Georges Busch avant le vote et par plusieurs entretiens téléphoniques avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé que les Etats-Unis soutiennent le texte ...... !

Ndlr : comment peut-on prétendre « soutenir un texte » et ne pas le voter ?


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L´agence de l´ONU d´aide aux réfugiés palestiniens, a suspendu ses opérations d'aide humanitaire à la suite d´un tir d´obus israélien

Par ailleurs, L'agence de l'Onu chargée de l'assistance aux réfugiés palestiniens (UNRWA), qui fournit une assistance à 750.000 Gazaouis, a suspendu toutes ses opérations dans la bande de Gaza, "en raison de l'augmentation des actes hostiles contre ses installations et son personnel"

L'UNRWA gérait l'école de Djabalia où plus de 45 personnes ont péri mardi dans des tirs israéliens. Deux manutentionnaires ont par ailleurs été tués jeudi par des tirs de char contre un convoi de l'agence onusienne. Les convois humanitaires ont été suspendus vers les points de passage d'Erez et Kerem Shalom.

Le Hamas, a critiqué la décision de l´UNRWA, l´agence de l´ONU d´aide aux réfugiés palestiniens, de suspendre ses opérations à la suite d´un tir d´obus israéliens contre un de ses convois qui a fait au moins un mort.

"La décision de l´UNRWA de suspendre ses activités n´est pas logique et inexcusable. Leur devoir est de protéger les victimes de la guerre et non de les abandonner", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum.


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Les appels à manifester et les protestations se multiplient dans le monde.

Pour la Croix-Rouge, « l'armée israélienne n'a pas respecté ses obligations requises par le droit international humanitaire, demandant d'assister ou d'évacuer les blessés ».

Aujourd'hui, à Genève, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU tiendra une session extraordinaire pour se joindre aux pressions internationales demandant à Israël l'arrêt immédiat de son offensive dans la bande de Gaza.

En France, le Premier Ministre François Fillon a jugé « intolérable » la situation humanitaire à Gaza. « Rien ne justifie les souffrances qui sont aujourd'hui imposées aux populations civiles qui vivent enfermées dans la bande de Gaza.

Le cardinal Martino (Justice et Paix) s'est attiré les foudres des autorités israéliennes en affirmant que la bande Gaza était devenue un immense camp de concentration » « Entendre le vocabulaire de la propagande du Hamas repris par un membre du Sacré Collège des cardinaux est un phénomène choquant et décevant » ont déclaré les autorités israéliennes . Le cardinal Martino a explicité sa position dans La Repubblica : « La population de Gaza vit encerclée dans un mur qu'il est difficile de percer, dans des conditions qui vont à l'encontre de la dignité humaine ». Hier, dans son discours annuel au corps diplomatique accrédité auprès du Vatican, Benoît XVI a affirmé que « l'option militaire n'était pas une solution » pour résoudre le conflit qui oppose Israël et le Hamas. « La violence, d'où qu'elle provienne et quelque forme qu'elle prenne, doit être condamnée fermement », a poursuivi le pape.

Le Conseil d'Églises chrétiennes en France (catholique, protestante, orthodoxe), estime que « cette guerre ne fait qu'exacerber la haine entre les communautés et rendre plus difficile le chemin vers une solution politique durable ».

A lire également

Jimmy Carter, prix Nobel de la paix, a parlé de la « guerre inutile » d'Israël.

Jean Daniel dans Le Nouvel Observateur a écrit : « La part juive qui est en moi ..........est bouleversée d'indignation et de révolte devant une telle régression. »

Ndlr : Qui humainement parlant ne serait pas indigné et révolté ? En dépit de toutes ces protestations et appel à la paix tant de l’ONU que des instances internationales et personnalités du monde entier politiques, civiles et religieuses, nous pouvons regretter qu’Israël dans son objectif déclaré d’éliminer les responsables du Hamas, fasse l’impasse avec une intransigeance coupable sur les centaines de Gazaouis adultes et enfants morts et milliers de blessés civils.

article de lucienne magalie pons

Un bébé ne représente que lui-même, Zohra a droit au respect


article de lucienne magalie pons

Relevé sur le site « libération.fr » un article en date du 6 janvier 2008

Sous le titre « Le bébé, exception française »

Extrait de l’article :

...................

« Le bébé le plus célèbre de ce début d’année s’appelle Zohra. Sa mère, Rachida Dati, est ministre. L’identité du père demeure inconnue. Surtout, cet enfant, né hors mariage, est représentatif à bien des égards, si l’on excepte le CV de sa mère, des tendances démographiques lourdes mises en exergue depuis plusieurs années par l’INSEE.

« Ainsi, depuis 2006, plus de la moitié des naissances (50,5 %) sont le fait de couples non mariés. Dix ans auparavant, cette proportion était d’à peine 40 %. Autre observation : l’âge moyen des mères mettant un enfant au monde a tendance à augmenter, passant de 28,8 ans en 1994 à 29,8 en 2007. Soit un an de plus en une décennie.

« Néanmoins, il convient de ne pas trop exagérer le phénomène : 95 % des bébés sont mis au monde par des mères âgées entre 20 et 40 ans, avec une hyper concentration sur la tranche 25-35 ans.

« Au delà de 40 ans, les naissances demeurent rares quand même : seulement 4,6 % des quadragénaires ont eu un enfant en 2007 (contre 3 % dix ans plus tôt). La maman de Zohra, âgée de 43 ans, appartenant à cette minorité.

Fin de l’extrait.

Mon commentaire : le bébé de Madame Rachida Dati est présenté dans cet article comme représentatif des tendances démographiques lourdes mises en exergue depuis plusieurs années pat l’INSEE, et l’article précise que depuis 2006 plus de la moitié des naissances (50, 5 %) sont le fait de couples non mariés.

Ce que l’article ne dit pas c’est que les pères des enfants de mères célibataires ne restent pas systématiquement dans l’anonymat, même s’il porte le nom de la mère dans certains cas, ce qui n’est pas le cas du père de l’enfant de Madame Dati qui pour le moment ne s’est pas fait connaître et dont Madame Dati ne souhaite pas actuellement dévoiler l’identité. En conclusion son enfant ne peut être considéré à mon sens comme « représentatif ».

Ce suspens donne lieux à différentes suggestions, plusieurs pères « potentiels » sont évoqués dans les médias sans égard pour la petite Zohra et sa maman qui ont droit au respect. Le silence qui entoure cette naissance de la part de sa mère se comprend, elle a même dit que sa vie était compliquée, il est inutile que les journalistes en rajoute. Espérons que la vie compliquée de Madame Dati se régularisera dans une maternité heureuse, avec ou sans le père de l’enfant.


08 janvier 2009

Gaza: La guerre va-t-elle s'étendre au Liban ?

Un article de Michel Mahler et de sa fidèle assistante « noutnoute » du site le Réveil des Marmottes

Gaza: La guerre va-t-elle s'étendre au Liban ?

Jeudi 8 janvier 2009

La situation devient insoutenable au Proche-Orient. On redoute maintenant une extension du conflit. Israël a intensifié ses opérations militaires dans la bande de Gaza et des roquettes ont été tirées depuis le Liban. La guerre menée par Israël sur la bande de Gaza a déjà fait 763 morts dont des civils, des femmes et des enfants. Noutnoute et le Réveil des Marmottes se demandent combien il faudra de victimes pour que l'Occident prenne enfin des mesures efficaces pour mettre fin aux guerres, aux bombardements, aux blocus et à la violence qui ravage la région depuis 60 ans. En 2008, la deuxième guerre contre le Liban avait fait plus de 1200 morts, quasiment tous des civils. Le pays a été ravagé, des centaines de milliers de Libanais ont été "déplacés", les habitations ayant été détruites par un déluge de bombes. L'offensive démesurée sur la bande de Gaza en riposte à des tirs de roquettes du Hamas ne pouvait qu'envenimer la situation et réveiller le Hezbollah bien que ce dernier nie toute implication dans les tirs de roquettes depuis le Sud-Liban. La violence engendre la violence dans un engrenage incontrôlable et peut dégénérer en désastre humanitaire. Visiblement, les Hommes ne l'ont pas compris, depuis le début de l'humanité, le principal loisir de celle-ci a été de se massacrer dans des guerres suivant les progrès technologiques.

Tsahal a immédiatement répliqué aux roquettes tirées ce matin du Sud-Liban sur Israël, en Galilée, à proximité de Nahariya. Tsahal a tiré des salves sur le sud du Liban. Le Hamas et le Hezbollah nient avoir tiré les roquettes. Depuis le début de l'opération "Plomb durci" le 27 décembre 2008, les troupes israéliennes basées en Galilée sont en alerte et des réservistes ont été rappelés en prévision d'un second front. Israël a donc prévu l'extension du conflit. L'Occident regarde et à part les belles déclarations destinées à la presse, personne ne peut s'opposer à ces bombardements. L'aviation, la marine et les chars israéliens continuent à pilonner le territoire de Gaza et tuent aveuglément des civils. Carla Bruni n'a pas accompagné Nicolas Sarkozy au Proche-Orient. Pourrait-on imaginer Carla Bruni en robe Dior portant dans ses bras un enfant déchiqueté par une bombe ? Non, ça ne ferait pas glamour.

En 2006, la guerre menée par Israël sur le Liban a duré 34 jours et n'a pas affaibli le Hezbollah. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur en campagne sur les plages, avait justifié les bombardements sur le Liban et sur la bande de Gaza en affirmant qu'Israël avait le "droit de se défendre". Contre des soldats israéliens arrêtés ? Dominique de Villepin et Jacques Chirac ont réussi à obtenir un cessez-le-feu, Nicolas Sarkozy voulait la poursuite du conflit. Le Liban a enterré ses morts (des civils) avec des bulldozers. Noutnoute et le Réveil des Marmottes rappellent la déclaration de juin 1967 de Charles de Gaulle juste avant la «Guerre des 6 Jours», la troisième guerre israélo-arabe:

«Messieurs, je vais vous demander de mettre fin à notre séance. Je dois en effet vous quitter, afin de recevoir le ministre des Affaires Étrangères d'Israël, M. Eban, qui est de passage à Paris. Mais je veux que vous sachiez ce que je vais lui dire. De toute évidence, vais-je déclarer au ministre d'Israël, vous vous orientez vers la reprise des hostilités. Si vous le faites, vous gagnerez à coup sûr, et sans délai. Mais cela aura trois graves conséquences. D'abord, l'implantation soviétique au Moyen-Orient, et par contrecoup, en Afrique - ce qui n'est pas sans importance pour la France - se développera. L'équilibre mondial s'en trouvera menacé. Deuxième conséquence: dans le monde arabe, les régimes modérés seront découragés et tomberont pour céder la place aux extrémistes. Il s'ensuivra une menace sur le ravitaillement en pétrole de l'Occident, et surtout de l'Europe. Enfin, le problème palestinien, qui n'est encore qu'un problème de réfugiés, deviendra une grande cause nationale. En conclusion, je dirai ceci à M. Eban: Nous ne voulons à Israël que du bien. Les avertissements que nous vous prodiguons doivent être considérés comme des marques d'intérêt et d'amitié. Ne prenez pas le mors aux dents.»

Discours du Général de Gaulle - Philippe Alexandre - «Le duel de Gaulle - Pompidou» page 199 - Grasset, 1970.

07 janvier 2009

Première journée sans sa maman pour Zohra

C’est officiel, nous venons d’apprendre que Madame Rachida Dati maman depuis cinq jours, a repris depuis ce matin le lourd collier de ses fonctions et qu’elle a retrouvé sa place ce matin même dans les rangs du Gouvernement pour assister au premier conseil des ministres de l’année.

La Garde des Sceaux a fait son entrée dans la cour de l'Elysée en compagnie des ministres de l'Economie et de la Santé, Christine Lagarde et Roselyne Bachelot, et du secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités locales, Alain Marleix.

Toujours attachée à son élégance, la ministre de la justice était à la mode, vêtue de noir et en talon aiguilles.

Consciente de l’impact de l’image de sa personnalité elle a longuement salué les photographes avant d'entrer dans le palais présidentiel.

Sa journée s’annonce très chargée et certains parlent de son dynamisme et de son courage.

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ces appréciations.

Comme beaucoup de femme de notre époque, Madame Rachida Dati a tout investi sur sa situation et n’entend pas laisser empiéter sur son acquis extérieur , sous prétexte de sa maternité.Pas question pour elle de se faire remplacer. pourtant c'est sans états d'âme que de hauts personnages de l'état s'absentent soit pour des vacances, soit pour d'autres raisons légitimes, nul n'est irremplaçables semblent-ils penser. Mais pour madame Dati il en est tout autrement, elle s'est attachée , emprisonnée devrais-je dire, dans ses fonctions de sa propre volonté et s'en éloigner lui parait un manquement à ses propres exigence, un manque intolérable. On pourrait penser qu'elle se trouve en position fragile dans un Gouvernement en instance de remaniement et qu'elle tient à ne pas se laisser couler.Qu'aurait-elle à y gagner ? On dit ouvertement dans les milieux "bien informés" que Total lui ferait les yeux doux. Ne serait-elle pas plus libre, elle y trouveraient d'autres avantages et se trouveraient confortablement à l'abri des médias peopolisant et autres cancans politiciens.


Il est certain que tout est organisé avec soin autour d’elle pour que son enfant grandisse dans les meilleures conditions, mais elle se rendra bien vite compte, quand sa fille deviendra plus éveillée, que rien ne remplace la présence (je ne dis pas l’omni présence) d’une maman.


Peut-être alors Madame Rachida Dati mesurera-t-elle l’importance relative de ses fonctions, représentations et obligations professionnelles et mondaines extérieures, en leur préférant son rôle de maman.

Cela ne pourrait que lui permettre de laisser s’épanouir un trop plein de qualités affectives, qu’elle doit certainement freiner et contenir pour consolider son ascension sociale. Mais puisque c’est pratiquement chose faite, il serait temps qu’elle se rende compte que le plus important pour elle et son enfant c’est de faire de leur vie commune une priorité, le fonctionnel et le professionnalisme à outrance ne sont, bien souvent, que des palliatifs destinés à combler des manques affectifs.

Il est temps que les mamans, et les pères aussi et également du reste, qui sacrifient trop de leur temps à leur carrière se rendent compte des demandes et des priorités affectives de leurs enfants, une situation aussi prestigieuse soit-elle ne doit pas le faire oublier. D’où un équilibre de vie à trouver non seulement dans les familles mais encore et surtout dans une société dévoreuse de temps.

article de lucienne magalie pons

La « mort » d’une Justice indépendante en France se dessine à l’horizon




article de lucienne magalie pons

Le Président de la République interviendra cet après-midi devant la Cour de cassation.

Madame Rachida Dati, Garde des Sceaux, relevée de ses couches, devrait assister (selon ce qui a été annoncé) au Conseil des ministres et à l'audience de rentrée de la Cour de cassation.


Selon des affirmations médiatiques persistantes le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, annoncerait ou évoquerait, dans son intervention, la suppression du juge d'instruction. L'Elysée ces derniers jours s'est refusé à confirmer cette information.


Depuis les années 80, on évoque périodiquement la suppression de ce magistrat, mais même l'affaire d'Outreau n'a pas eu sa peau. Toutefois, il en est sorti une réforme d’après laquelle les juges travailleraient dorénavant collégialement dans des pôles de l'instruction composés de juges qui sont appelés à mener l’enquête policière et doivent faire respecter les droits des parties, œuvrant à charge et à décharge, ce que d’aucun considèrent comme un double rôle incompatible et contradictoire.


Contre ces pôles d’instruction, une cinquantaine de recours ont été déposés devant le Conseil d'État et le 7 décembre, un vice de forme a été « déniché » et beaucoup s’accordent à dire qu’à peine nés ces pôles d’instructions sont déjà obsolètes.


Une commission travaille donc déjà à réformer la procédure pénale


L'idée serait de confier l'ensemble des enquêtes judiciaires aux magistrats du Parquet (les procureurs), sous le contrôle d'un juge du siège, réputé indépendant, et baptisé « juge de l'instruction ». Quant aux droits de la défense, ils seraient renforcés. Les avocats auraient accès au dossier dès l'ouverture d'une enquête préliminaire.

Or les procureurs généraux sont nommés en Conseil des ministres et les procureurs de la République sont soumis aux ordres de la Chancellerie. On ne peut pas supprimer les juges d'instruction sans couper le « cordon ombilical » entre l'exécutif et les judiciaires affirment les opposants à cette réforme.


Des réactions défavorables se sont élevées dans le monde judiciaire, attaché à la séparation des pouvoirs, l’un des principes fondamentaux du fonctionnement de la République, contre cette innovation qui substituerait au juge d’instruction, « un juge de l’instruction »qui superviserait les enquêtes conduites par le Parquet dont la hiérarchisation, souligne-t-il est soumise au pouvoir politique.


Ce nouveau « système » se rapprocherait du système à l'anglo-saxonne où les erreurs judiciaires sont nombreuses.


Monsieur Christophe Regnard, Président de l’Union syndicale des magistrats n’a pas manqué de dénoncer qu’ « En face de difficultés économiques majeures, il est toujours opportun de détourner l'attention de l'opinion publique sur des problèmes de sécurité", et il soutient que cette volonté de suppression du juge d'instruction est assez logique après "la reprise en main du parquet’’ à qui on va confier les affaires les plus graves. Il n'y aura plus d'affaires économiques ou de santé publique qui pourraient mettre en cause des hommes politiques ou des patrons proches de ces hommes politiques. »**


Ndlr : de nos jours l’indépendance du parquet est de plus en plus sujette à sa soumission au pouvoir politique et la déclaration de Monsieur Christophe Regnard est tout à fait judicieuse.

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Ces derniers mois, Madame Rachida Dati, la ministre de la Justice, avait rappelé à plusieurs reprises qu'elle était « la chef des procureurs »en des termes très directifs : «Les procureurs sont aux ordres du pouvoir exécutif. Ça revient à confier les enquêtes au pouvoir exécutif", avait-t-elle expliqué, très autoritaire, ce qui avait fortement déplu au monde judiciaire et lui avait attiré de la part de Monsieur Christophe Regnard une réponse pour le moins cinglante : "Le juge d'instruction a eu le tort de s'attaquer à tout le monde dans les années 80", a affirmé Christophe Régnard. "Si la volonté politique est de supprimer l'autorité judiciaire, qu'elle le dise clairement sans utiliser de faux-semblant".


Un juge d’instruction antiterroriste , Monsieur Gilbert Thiel, a déclaré qu’ "On n'a jamais autant lancé de réformes à la fois sans réfléchir à celles qui iraient jusqu'au bout", en rappelant que cette suppression du juge d'instruction au profit d'un juge de l'instruction avait été avancée en 1990 par la commission présidée par Mireille Delmas-Marty, avec comme préalable indispensable l'indépendance du parquet du pouvoir politique. Monsieur Gérard Thiel a de plus souligné : "La justice n'a pas été avare de dysfonctionnements mais tous ne sont pas du seul fait du juge d'instruction", et il s'interroge sur le système des comparutions immédiates où chaque cas est traité en une dizaine de minutes.


Mardi le porte-parole du gouvernement, Monsieur Luc Chatel, lors des questions à l'Assemblée nationale s’est plut a rappeler à ce sujet que le Président de la République avait été élu pour mettre en œuvre des réformes ( on le savait déjà, bis repetita ) mais Monsieur Frank Louvrier chargé de communication de l'Elysée, n'a pas confirmé mardi l'information. "Pas de cela avant le discours", en affirmant que "le discours n'est pas encore fait".

La présidente du Syndicat de la magistrature, Madame Emmanuelle Perreux ne désarme pas et a affirmé que « Si cette mesure se confirme « c’est la mort d’une justice indépendante »


Les réactions des leaders des partis politiques de l’opposition sont assez modérées, ils attendent d’en savoir plus pour se prononcer. Certains d’entre eux pensent peut-être, qu’à la faveur d’une accession au pouvoir de leurs leaders, cette innovation leur sera favorable, si l’on tient compte de la déclaration de Monsieur Christophe Regnard **


André Vallini, député PS a estimé que la suppression du juge d'instruction serait "vraiment une atteinte très grave à l'indépendance de la justice» et il a précisé sur RTL "On confierait l'instruction au pouvoir exécutif" ......."Pour faire court c'est le gouvernement qui déciderait de poursuivre ou de ne pas poursuivre", a-t-il déclaré, ajoutant que le gouvernement aurait "toute latitude" face à des ennemis, ou des affaires embarrassantes.


Monsieur Jean-Marc Ayrault, Président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale, considère que ce projet " ..... met en cause l'indépendance de la justice" et assure que "d'une conception sécuritaire, l'État Sarkozy est en train de glisser à une tentation autoritaire qui touche à tous les domaines".


Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, a louvoyé, comme à son habitude, en estimant qu'on "ne peut pas résumer la réforme de la procédure d'instruction à cette seule question", avant de rappeler que c'était un "des grands sujets" de la campagne présidentielle de 2007.

ooOoo


Nous serons fixés en soirée de ce qui se sera passé lors de l’audience de rentrée de la Cour de Cassation.


06 janvier 2009

France 2 : un couac inadmissible !

France 2 a diffusé dans son journal de la mi-journée de Lundi une séquence de 12 secondes, présentée comme des images amateures "filmées par téléphone", montrant des scènes de panique après l'explosion d'un camion dans un camp de réfugiés à Jabalya.

Cette séquence, présentée comme étant d’actualités, par « confusion regrettable » semble-t-il, montrait d’images tournées dans la bande de Gaza en 2005 !

La présentatrice de l’émission, Madame Elise Lucet, vingt quatre heures après leur diffusion s’est excusée en ces termes :

"Nous vous avons montré une séquence présentée comme étant d'actualité. Il s'agit en fait d'images tournées, toujours dans la bande de Gaza, mais en 2005. La rédaction de France 2 vous présente donc ses excuses pour cette confusion regrettable".

De son côté Etienne Leenhardt, directeur adjoint de la rédaction, a regretté « que les personnes qui ont préparé le sujet "soient allées trop vite". "C'est une bonne piqûre de rappel pour notre rédaction. Cela nous rappelle que nous devons être très attentifs sur la vérification des sources", explique-t-il sur le Post.fr. qui avait relevé cette grave erreur.

Commentaire de lucienne magalie pons : Un couac inadmissible en telles circonstances dramatiques

article de lucienne magalie pons