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25 juin 2008

La mort d’un officier Israélien clôture le voyage de Monsieur Sarkozy



Nous avons appris, hier mardi 24 juin dans l’après midi, que la visite de trois jours du président français en Israël a été endeuillée au cours de la cérémonie de départ par le décès accidentel d’un officier israélien à l'aéroport Ben-Gourion de Tel Aviv.


Nous avons pu voir à la télévision des gardes du corps poussant avec précipitation Monsieur Sarkozy et son épouse sur la passerelle de l’avion qu’ils étaient déjà en train de gravir en courant très vite, et sitôt qu’ils furent dans l’avion, en l’espace de quelques secondes, la porte en fut rapidement fermée avant que les autres passagers de l’escorte présidentielle qui se trouvaient encore au bas de la passerelle n’ai pu y accéder

.

Presque simultanément nous avons pu apercevoir des gardes du corps évacuant très rapidement le premier ministre Ehud Olmert et le président israélien Shimon Peres vers leurs voitures blindées.


Une fois le calme rétablit sur l’aéroport, le président Shimon Peres et Ehud Olmert sont retournés dans l'avion pour s’assurer que les époux Sarkozy étaient indemnes , pour leur expliquer qu'il n' s'agissait pas d'un attentat terroriste et pour les saluer une dernière fois avant le départ. D’après les commentateurs ,Monsieur et Madame Sarkozy s’étaient remis de leur ascension rapide de la passerelle et ne paraissaient pas affectés par cet incident.


Pratiquement séance tenante, les médias et les autorités israéliennes compétentes, avant même qu’une enquête ait pu être engagée et ses résultats officiels connus, ont déclaré en couverture de ce drame que cet officier s’était suicidé.


La radio israélienne a fait savoir qu’à aucun moment le président français n'a couru de danger et a aussi indiqué que le soldat israélien se trouvait à une distance de 100 à 200 mètres de l'avion.


Deux femmes soldats proche du dramatique accident se sont évanouies et ont du recevoir des soins.


De son côté le porte parole de la police israélienne a assuré qu’en aucun cas il ne s’agissait d’une tentative d’assassinat. Le porte-parole de la police a précisé que le soldat était un officier paramilitaire qui était affecté à une patrouille de surveillance de l'aéroport

.

Depuis hier les dépêches qui fusent et la presse israélienne ont annoncé ce douloureux et regrettable incident sous différentes interprétations au fur et mesure que les informations se précisaient :


- « que ce soldat, qui faisait partie de la garde d'honneur, aurait été blessé par un tir parti accidentellement de son arme et qu’il aurait succombé à ses blessures. »


- qu’ « Un officier des garde-frontières d'Israël est mort accidentellement, tué par balle mardi dans un incident lors de la cérémonie de départ du président français Nicolas Sarkozy à l'aéroport international Ben-Gurion ou encore « que ce soldat, qui faisait partie de la garde d'honneur, aurait été blessé par un tir parti accidentellement de son arme et qu’il aurait succombé à ses blessures. »


- que « Le coup serait parti après qu'il fut tombé du poste d'observation, en haut d'un immeuble, où il se trouvait pour assurer la sécurité de la cérémonie (site Internet du quotidien local Jérusalem Post)


- que le soldat était à 100 ou 200 m de l'avion (Israel Radio)


- qu’une enquête a été lancée.

Ainsi cette visite d’Etat de notre Président en Israël, escorté de quelques trois cent personnalités émanant du monde culturel et artistique, du monde des affaires, du monde des médias, qui avait donné lieu à l’arrivée à une réception somptueuse et grandiose organisée par son ami le Président Shimon Peres , suivie pendant le séjour par des déplacements prestigieux dans des lieux symboliques de l’histoire et illustrée des discours politiques de Monsieur Sarkozy par lesquels il s’était manifesté comme le chantre de la paix internationale et le réconciliateur d’Israel et de la Palestine, s’est clôturé par la mort accidentelle ou suicidaire (l’enquête le dira) d’un officier israélien et c’est à lui et à tous les combattants israéliens et palestiniens qui sont mort au combat, en s’affrontant depuis tant d’années pour soutenir l’ambition des grands de ce monde, que vont mes prières humanistes de chrétienne non pratiquante et qui revendique sa foi libérée des entraves de toutes les religions la mienne et celle des autres, qu’elles soient dogmatiques, progressistes, traditionnelles ou modernes, qui se sont toutes selon le temps et l’époque éloignées, dans leur orgueil temporel , de l’enseignement spirituel de leurs prophètes et de leur Dieu..

Toutes ces grandes messes profanes politiques et culturelles, organisées dans le monde à la gloire des grands de ce monde, ou présentés comme tels en façade, alors que trop souvent leur vie privée est faite de luxure et de compromission, ne me touchent pas, une seule chose me touche et m’attriste douloureusement c’est le sacrifice imposé par ces personnages aux enfants du monde entier dans des guerres et des conflits générées au service de leurs intérêts particuliers idéologiques et économiques.


MISE A JOUR DE DERNIERE MINUTE (25 Juin 2008)


Complément d’information : SUICIDE ? …….. POUR LA FAMILLE DES DOUTES SUBSISTENT

La famille de la victime ne croit pas à la thèse du suicide. D'après leurs déclarations Ghanan était heureux, bien entouré, marié et père de deux enfants. "Il avait une famille, une maison, des amis, et des projets pour l'avenir, et il n'avait aucune raison de se suicider", a déclaré le père dans la presse israélienne. Ses proches envisagent la thèse d'un accident: et selon eux, il aurait été tué accidentellement par un membre des services de sécurité israéliens qui chercheraient désormais à enterrer l'affaire.

Une enquête a été ouverte.

L'enquête se poursuit en Israël, après la mort d'un policier mardi, lors de la cérémonie de départ de Nicolas Sarkozy à l'aéroport Ben Gurion, près de Tel Aviv.

La détonation, qui a causé l'affolement des services de sécurité du président français, provenait d'un immeuble qui se trouvait à 200 m. Arrivées sur place, les autorités ont trouvé un officier israélien blessé par balle qui est mort quelques secondes plus tard, malgré les premiers secours qui lui ont été apportés.

Raid Asaad Ghanan, 32 ans, posté sur le toit d'un immeuble, assurait la sécurité du périmètre du Premier ministre israélien et de Nicolas Sarkozy. La balle qui l'a atteint l'aurait fait tomber du toit. Selon les premières constatations des autorités, il s'agirait d'un accident ou d'un suicide. La police scientifique, qui a pratiqué une autopsie a annoncé que la balle retrouvée dans le corps de Ghanan correspondait à l'arme (M 16) de celui-ci.

Une enquête a été ouverte.

Curieusement en France les médias alignés se contentent pour relater ce dramatique incident de quelques lignes noyées dans le corps d’articles se répandant sur les déplacements, les discours de Nicolas Sarkozy et les déclarations des personnalités qui l’ont reçus, et des réceptions, dont celle qualifiée d’ « idylliques » en soirée chez le Président Shimon Peres dans un décor somptueux, en soulignant que Nicolas Sarkozy et son épouse ont dégusté leur coupe de champagne les yeux dans les yeux pour célébrer leur amour, j’en passe et des meilleures, vraiment navrant .

J’ai pu voir dans une vidéo Carla Bruni Sarkozy reçue dans un centre israélien, accueillie en signe de bienvenue, par un clown qui fredonnait et contrefaisait d’un ait goguenard la Marseillaise, notre hymne national, en le ridiculisant par son attitude et ses gestes vulgaires en face de l’épouse du Président.

Navrant, ridicule, insupportable …. Mais personne ne proteste « le silence règne sur l’une et l’autre colonne » ……..

24 juin 2008

Nojoud la victorieuse où la force du désespoir !







Nojoud, 1O ans. A gauche, Nojoud et son avocate



A droite, l'audience







les deux monstres:
l'époux de 30 ans sado-pédophile et le père proxénète indigne, selon nos critères occidentaux ne sont pas hélas des cas isolés dans certains pays plongés dans l'obscurantisme des traditions ou des coutumes tribales, sous prétexte de Religion, (elles ont bon dos les religions), sans pour autant représenter l'ensemble des familles qui jusqu'à présent n'osaient intervenir pour défendre les victimes par peur des représailles.


Nojoud, 10 ans, demande et gagne son divorce !

Auteur : lucienne magalie pons- Juin 2008 -

Ca se passe à l’époque actuelle dans une ville du Yémen.

Une ruelle modeste, un logis de deux pièces, un agencement vétuste, un homme, ses deux épouses et leurs seize enfants y végètent dans une misère relative et selon une pratique hélas courante chez certains de ses compatriotes, le Chef de famille trouve une solution provisoire « pour nourrir ses deux épouses et ses enfants » en acceptant de donner sa petite fille Nojoud âgée de 10 ans en mariage à un homme de 30 ans, contre un petit pécule !

Et cet homme à qui je dénie le nom de père misérable, esclave de ses traditions obscures, sans aucune personnalité morale et sans aucune qualités paternelles, pour se justifier maintenant, se dit au chômage et en autres arguments douteux, il ose prétendre qu’il a accepté tout de suite la demande en mariage et donné la petite Nojoud âgée de 10 ans « pour la protéger » au prétexte qu’une de ses filles aurait été kidnappée et qu’il ne voulait pas que cela arrive aussi à Nojoud.

Cette petite fille mariée de force à un homme de trente ans à qui je dénie le nom de mari, quelles que soient sa religion et ses traditions, a vécu un véritable calvaire dès le soir des noces.

Avant de retracer ce drame tel qu’il s’est déroulé, rappelons les lois en vigueur au Yémen : l’âge du mariage est fixé à 15 ans pour les jeunes filles , mais il est admis que des parents dérogent à cette règle en établissant un contrat de mariage stipulant que les relations sexuelles sont interdites jusqu’à ce que la jeune « femme » soit « prête », mais cette interdiction n’est pas souvent respectée et les jeunes mariées se taisent par peur des représailles.

Dans le cas présent, les parents se sont satisfaits avant le mariage d’une promesse dont je ne peux affirmer si elle était verbale ou écrite et la mère de Nojoud a beau jeu de dire aujourd’hui par soumission et pour justifier son mari, en parlant de l’homme à qui la petite fille était promise : « il nous avait promis d’être respectueux ». Elle ferait mieux de ramener son voile sur sa figure pour cacher sa duplicité à défaut de la honte qui devrait l’envahir. Mais ne jetons pas la première pierre, dans tous les pays du monde il existe des parents indignes, des monstres, dénués de tout sentiments humains.

Ainsi une petite fille qui ignore tout du mariage, qui ne sait pas vraiment ce que mot implique, est arrachée à ses rêves d’enfant et devient une petite victime innocente, livrée par sa famille à un adulte immonde qui ne l’a pas respectée et la mère de Nojoud a beau jeu de dire aujourd’hui, « il nous avait promis d’être respectueux » …. Il n’en demeure pas moins qu’ils ont troqué la petite fille, comme une marchandise, contre un petit pécule. Et il est tout à fait inconvenant de prétendre que c’est affaire de religion, il s’agit d’une pratique familiale, coutumière ancestrale, qui dénonce le défaut d’amour paternel et maternel et de tout sentiment humain de ces parents envers leurs petites filles.
La misère, le chômage, les pratiques coutumières, les traditions etc. …. n’excusent en aucun cas leur crime. La religion et les traditions trop souvent ont bon dos pour justifier un mode de vie archaïque (deux épouses et seize enfants) et pour excuser un chef de famille qui livre sa petite fille à un homme adulte contre un petit pécule. Quelle honte !

Et pourtant pour la petite Nojoud qui ne sait pas ce qui l’attend et qui à 10 ans ne sait pas ce que le mariage veut dire, c’est comme une fête qui commence au domicile de ses parents le soir de ses noces. Elle se souvient qu’elle avait reçu avec contentement trois robes et quelques cadeaux et ce n’est qu’une fois arrivée dans sa nouvelle demeure conjugale dans un village assez éloignée qu’elle comprend, si l’on peut dire, ce qu’il lui arrive et que son calvaire commence ! L’homme lui désigne immédiatement la chambre à coucher et entend qu’ils couchent ensemble. Elle refuse et tente de s’échapper en courant, l’homme la poursuit, la rattrape et l’oblige. Et le même drame, malgré les pleurs et les supplications de l’enfant, se reproduit tous les soirs lorsque le monstre rentre au logis et si elle tente de résister il la frappe avec un bâton. Elle se débat, essaye de se défendre, elle crie en pleurant, mais personne ne peut l’entendre et ne veut l’entendre.

Des semaines passent, le calvaire continue, après quelques semaines Nojoud conduite en visite chez ses parents fait preuve d’un courage au-dessus de son âge et bravant le tabou du silence et la peur des représailles conjugales et familiales, leur raconte son calvaire : ils font la sourde oreille ! Et son indigne père ose dire maintenant « mes cousins m’auraient tués si je déshonorais ma famille en demandant le divorce pour ma fille » !

Quelle couardise ! Il choisit de protéger sa propre vie et laisser sa petite vivre un calvaire conjugal !

Eh bien ce divorce qu’il se refuse à demander, Nojoud va finalement l’obtenir toute seule du haut de ses dix ans, grâce à sa détermination courageuse qui va forcer son destin et la libérer en dépit des mœurs coupables de sa famille et d’un environnement hostile dans une société où l’homme tout puissant réduit depuis des siècles la femme au silence par des traitements brutaux en prétextant d’Allah.

Elle ne désarme pas ! Quelques temps plus tard elle se confie à sa tante qui sans intervenir directement, par peur des représailles sans doute, se dédouane en lui conseillant d’aller au tribunal « C’est la seule solution » lui dit-elle et lui donne quelques pièces pour payer le bus.

Nojoud arrive au Tribunal, elle se sent petite et seule, mais revêtue de son voile noir elle attend patiemment assise sur un banc jusqu’à la fin des audiences, sans doute a-t-elle décidée en elle-même de ne plus retourner dans le domicile conjugal ; elle est là depuis des heures en priant et en souhaitant qu’une personne vienne et l’écoute, mais dans le va et vient des justiciables et du personnel, personne ne la voit et ne s’inquiète d’elle.

Vers midi peu à peu le tribunal se vide, elle est toujours là, un juge la remarque et l’interroge. Qu’est-ce que tu attends petite fille ? …….s’enquiert le magistrat …… « Mon divorce » …. …… Ému par la gravité de ce qu’elle lui apprend, le Juge, un parfait honnête homme qui a du cœur, la conduit chez lui dans sa famille et place le père indigne et le mari tortionnaire en détention provisoire.

Rien n’est gagné pourtant dans ce pays ou les mœurs tribales subsistent et « priment » encore trop souvent sur la loi, et où ce genre d’affaire est trop souvent étouffé.
Mais Nojoud est aidée par le juge et une avocate spécialiste des droits de l’homme se porte volontaire pour la défendre. Le premier jour du procès arrive, l’avocate convoque les associations féministes et les médias, des journalistes écrivent des articles et l’un des quotidiens le plus important du Yémen fait sa « une » de ce drame. Sous la pression des associations féministes et des associations de défense des droits de l’homme, et d’une opinion publique pourtant trop souvent silencieuse, le divorce est prononcé , Nojoud la victorieuse vient de faire tomber le tabou du silence et de la compromission des adultes, et par son courage déverrouille une porte fermée pour ouvrir une voie à d’autres petites victimes de drames semblables, qui désormais pourront demander le divorce. Une lueur d’espoir se lève au Yémen au moins pour les petites victimes ….

A l'issue de l'audience prononçant le divorce, l'ex mari tortionnaire l'a réclamée et avait la prétention de la reprendre chez lui !Ce qui montre l'abrutissement de ces hommes persuadés de leur droit sur la "chose" même en présence de la justice !

Nojoud a été rendue à sa famille, sous le contrôle des associations et son avocate, qui ne l’abandonne pas, devient comme une mère pour elle, l’accompagne, l’assiste dans toutes ses démarches et prépare son retour à l’école. La petite fille intelligente, ferme, courageuse voudrait devenir avocate comme sa protectrice : « Quand je serais grande je défendrais les gens opprimés » ….

Cette petite fille projetée trop tôt dans le monde des adultes fait preuve à son âge d’une maturité inhabituelle pour envisager son avenir, mais pour le moment bien sûr après avoir vécue ce drame elle n’en mesure pas toute la dimension criminelle, inhumaine discriminatoire, et la duplicité des familles dont elle et d’autres petites sont trop souvent victimes. Arrivée à l’âge adulte elle pourra alors mesurer les souffrances physiques et morales qu’elle a subies et en saisir toute l’horreur.

Dernière minute : au moment où je termine mon article j'apprends que Nojoud n'est plus sous l'autorité de son père, elle ne vit plus dans cette famille et a été confiée à l'un de ses oncles, sous le contrôle des associations. Son avocate continue à l'aider en toute choses et Nojoud la considère comme sa mère.

22 juin 2008

Un cerveau suffit !

Présentation de Jean Masbou dit Duboubou 1er un homme de savoir qui ne se vante pas d’avoir six cerveaux !

Un vieux retraité de plus de 80 printemps disposant encore d’une poignée de neurones en état de fonctionnement

Co-fondateur du CRETE -Association des Correspondants des Radios et Télévision étrangères à Paris ancien Secrétaire Général et Président de la Fédération des Clubs Mondovision.

Né à Cahors en Quercy et retiré en Hte Normandie à Fécamp.

ooOoo

Je viens de recevoir 2 articles d’opinions de Duboubou1er. La lucidité de ses analyses ne se dément pas et son savoir bien souvent prime sur ceux des pantins qui nous gouvernent ! Jean Masbou ne se vante pas d’avoir six cerveaux bien irrigués, il n’en à qu’un comme chacun d’entre nous ET QUI FONCTIONNE BIEN, ce qui le classe dans la catégorie des hommes normaux alors qu’un homme aux six cerveaux ne peut-être qu’un monstre chimérique.

Voici reproduit l’un à la suite de l’autre les deux articles de Jean Masbou /

L’Europe imposée...

...Spectacle permanent mais assez affligeant !
Comment pouvoir se sentir à l’aise dans une Europe taillée pour les seuls financiers et marchands ? Il n’est déjà pas facile de vivre décemment dans notre France perpétuellement bricolée par des sécuritaires qui n’ont pas d’autre but que de restreindre toujours plus nos libertés fondamentales.

Si j’en crois les propos que me tiennent en ce moment les anciens correspondants des radios et télévisions étrangères qui ont été en poste à Paris et qui aujourd’hui ont essaimé aux quatre coins de la planète avec lesquels j’entretiens -puisque encore vivant- des contact amicaux, notre "talentueux" Président -l’affirmation n’est pas de moi- est considéré par certains comme un libéral viscéral, les autres ont sincèrement cru -au moins au tout début- que nous avions hérité d’un authentique défenseur des droits de l’homme, d’un leader capable de réveiller la belle si bien endormie, par Tonton et "le grand Jacques" d’incontestables hommes d’Etat, certes différents, mais au fond tous deux assez semblables, qui tenaient les manettes alors que Nicolas grandissait !

Le leurre du chef proche du peuple a bien fonctionné et mes amis admettent facilement l’excellence du discours sur "la rupture" mais hélas depuis tant de contradictions sont venues brouiller la belle image ! Aussi tous sans exception se déclarent lassés par ce spectacle permanent !

Et ce ne sont pas les déclarations faites après l’épopée irlandaise qui peuvent beaucoup conforter ces amis de la France. Alors c’est surtout l’agacement qui prévaut au moment ou notre pays va devoir assumer la présidence de l’Union européenne !
Ce ne sont pas non plus ces déclarations très claires qui peuvent déclencher dans le peuple de France un optimisme délirant :

« Nous prenons acte de la décision démocratique des citoyens irlandais avec tout le respect qui lui est due, même si nous la regrettons. (…) Le traité de Lisbonne a été signé par les chefs d’Etat ou de Gouvernement des 27 Etats membres et la procédure de ratification est déjà achevée dans 18 pays. Nous espérons donc que les autres Etats membres poursuivront le processus de ratification. Nous sommes convaincus que les réformes contenues dans le traité de Lisbonne sont nécessaires pour rendre l’Europe plus démocratique et plus efficace et qu’elles lui permettront de répondre aux défis auxquels sont confrontés ses citoyens. »

Quant au secrétaire d’Etat aux Affaires européennes français, Jean-Pierre Jouyet, tout d’abord « effondré » par le « non » irlandais, il s’est ensuite repris, déclarant que « l’Europe n’est ni en panne ni en crise ».

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso ne s’est pas démonté et a déclaré que malgré le « non », le traité « n’est pas mort ». « La raison d’être du traité de Lisbonne est de résoudre des problèmes spécifiques. Lorsque 27 gouvernements décident d’adopter le Traité de Lisbonne, ils ne le font pas juste pour s’amuser. Ils l’ont fait parce qu’il y a un problème et nous devrions trouver un nouveau moyen pour travailler ensemble dans une Europe élargie. Le problème est toujours là. »

Curieux propos ?

Quant à François Hollande il a demandé à Nicolas Sarkozy, qui s’apprête à prendre la présidence de l’Union européenne, une réorientation des politiques communautaires. Selon le premier secrétaire du PS, “l’Europe est une nouvelle fois contestée (…) parce qu’elle ne donne pas une perspective qui corresponde aux préoccupations des peuples”.

Les dirigeants européens doivent se réunir à Bruxelles en fin de semaine prochaine pour trouver un moyen de sortir de l’impasse créée par le "non" irlandais.

Mais peut-on faire confiance à un José Manuel Durão Barroso président désigné de la Commission européenne qui selon Martin Schulz, le président du groupe socialiste au Parlement européen déclare : "Quand il parle aux socialistes, il est socialiste. Quand il parle aux libéraux, il est libéral. Il dit aux gens ce qu’ils veulent entendre".

Comme un mauvais présage ? Il semble en effet bien difficile d’avoir droit prochainement à l’Europe dont rêvent les peuples puisque l’on sait que la Commission européenne va recommander jeudi aux chefs d’Etat et de gouvernement la poursuite du processus de ratification du traité de Lisbonne en dépit du "non" irlandais ! C’est José Manuel Barroso qui l’a déclaré mercredi sans aucun gène apparent en bon démocrate ?

Moutons de France, de toutes couleurs et de toutes provenances, surtout ne vous réveillez pas car cela pourrait nuire gravement à la préparation des instruments nécessaires à notre prochaine et nouvelle tonte qui devrait se révéler une fois de plus particulièrement efficace !

ooOoo

Avons-nous hérité de la droite la plus agitée du monde ?

La gauche parfaite n’a jamais existé, elle a même été en son temps une grande pourvoyeuse de commissions aussi inutiles qu’inefficaces, mais la nouvelle droite, depuis son triomphe, aidée par les transfuges semble s’évertuer à relever le défi et ne tardera certainement pas à améliorer un record pourtant difficile à battre...

Au rythme d’une bonne ou d’une mauvaise idée par jour, notre nouveau berger va sûrement réussir à nous faire réaliser un retour en arrière pourtant inacceptable. Il nous aime tant qu’il n’hésitera pas à mettre à bas tous les acquis sociaux que nos anciens ont arrachés au prix de luttes souvent très dures pour offrir aux plus frileux d’entre nous une hypothétique protection ? Avouez que c’est un constat quelque peu désagréable !

Donc, en ce moment l’une des priorités du nouveau pouvoir c’est de nous offrir une télévision publique sans publicité, mais, lorsque Mme Christine Albanel le ministre de la Communication vint nous parler dans la petite lucarne, le petit gars bien de chez nous a eu un peu de mal à comprendre comment elle allait réussir à ficeler une opération si délicate. A la fin de son exposé, notre gentil petit gars n’était ni rassuré ni convaincu, mais simplement inquiet !

Cette affaire est à peine engagée que déjà nous avons la quasi-certitude que nous allons être rackettés une nouvelle fois sans que la brigade des flagrants délits puisse intervenir en notre faveur. Il semble vraisemblable, qu’en fin de compte nous puissions disposer dans le nouveau système d’un produit bateau classique, mais facturé beaucoup plus cher. Et comme toujours point de traces concrètes des belles promesses faites la main sur le cœur !

Ces bons apôtres ont même déjà essayé de priver de l’exonération de la taxe TV les couches les moins favorisées de la classe laborieuse composée d’une majorité de vieux aux retraites en peaux de chagrin qui jusqu’à maintenant en étaient les principaux bénéficiaires. Finalement la mise en application d’une mesure si impopulaire et si maladroite a été différée, mais pour combien de temps encore puisque à chaque nouvelle occasion les gens du pouvoir entonnent le même refrain : les caisses sont vides !?

Alors, lorsque transmis par notre vieux mais fidèle Sonotone nos oreilles déficientes ont capté ce propos du ministre de la Culture qui se proposait d’explorer une ancienne piste, celle des résidences secondaires l’alerte rouge s’est déclenchée automatiquement ! Il est vrai qu’envisager de taxer à nouveau les résidences secondaires alors qu’une mesure intelligente avait été mise en application récemment afin d’éviter aux familles laborieuses de payer deux fois cette taxe est tout simplement de l’incohérence à l’état pur ! Actuellement, la situation est jugée saine et logique puisque la redevance est prélevée comme un impôt ordinaire sur chaque foyer fiscal. Cela facilite sans aucun doute l’installation d’un vieux téléviseur dans un cabanon de loisir sans qu’une famille modeste ait un quelconque supplément à acquitter.

Franchement, à première vue Madame le ministre, vous ne manquez pas d’assurance, mais cela ne semble pas vous empêcher de patiner quelque peu dans la semoule.

Précisons tout de même que si vous envisagiez de taxer, à nouveau, les seuls propriétaires de résidences secondaires exposées plein sud dans des lieux paradisiaques nous vous applaudirons alors vigoureusement ! Mais pourquoi rêver, en raison de ces caisses désespérément vides, cette solution a beaucoup de chance de vous paraître un peu trop limitée et c’est pour cela sans doute que votre regard un peu trouble, s’est accidentellement fixé sur le porte-monnaie des besogneux de la France d’en bas. Alors, c’est bien vrai l’inquiétude a rapidement fait place à la joie d’être privés de PUB !

Faire du neuf avec du vieux, ce n’est pas la première fois que l’on tente cette aventure durant laquelle on touille toujours la même mayonnaise pour en arriver à la conclusion inévitable que le mouton Jojo devra, une fois de plus, être tondu comme ses copains sans que tous les assistants et dégustateurs de l’assiette au beurre ne soient dérangés dans le déroulement de leurs programmes particulièrement pointus et délicats !

Nous voici donc au tout début d’une nouvelle aventure médiatique qui devrait connaître de nombreux rebondissements imprévus. Alors il me semble sage de suspendre provisoirement mon propos. J’attendrais, sans trop d’impatience, l’éclosion des prochaines propositions révolutionnaires pour rebondir tout naturellement ?

A bientôt donc !

19 juin 2008

L'Europe de Nicolas


auteur : lucienne magalie pons


En Europe comme ailleurs il ne faut pas vendre la peau de l’Ours avant de l’avoir tué !

Le traité de Lisbonne (dit le Traité simplifié) et l’Union pour la Méditerranée que certains considéraient comme les coups de Maître de la première année du quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui devaient être les morceaux de choix de la prochaine présidence française de l’UE, viennent de subir de sérieux coups de dents de la part de l’Irlande et de la Lybie.

En effet, la mise en œuvre du traité de Lisbonne et la consolidation de l’Union pour la Méditerranée, qui devaient se dérouler « comme sur des roulettes » dans l’esprit optimiste du Président Français lors de sa prochaine présidence de l’UE, viennent d’être soumises à des événements démocratiques et politiques « imprévisibles et indépendant de la volonté de Monsieur Sarkozy ».

Le NON de l’Irlande au Traité de Lisbonne et le NON de la Libye à l’Union pour la Méditerranée, compromettent lourdement les espoirs de « triomphe politique » de la prochaine Présidence Française de l’UE qui devait s’ouvrir le 1er Juillet prochain sur une voie royale à la gloire de Nicolas Sarkozy.

Il devra se contenter de saisir les réalités, et de les gérer avec une maîtrise sérieuse et modeste, ce qui à mon avis sera d’autant plus efficace pour traiter ces dossiers au fond, en abandonnant toute opération de communication intempestive et en dehors de toute agitation frénétique.

Pour les autres dossiers placés en évidence au menu de la prochaine Présidence Française de l’UE, figurent en priorité le changement climatique, la politique énergétique, la politique agricole commune, la défense européenne, et la politique d’immigration :

- en matière de lutte contre le changement climatique et la politique énergétique : un compromis politique est attendu dès la fin de la présidence française sur le niveau de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le partage de l'effort de cette réduction entre pays européens, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique ( un challenge à tenir : 20 % à l'horizon 2020), le stockage géologique et la capture du carbone, avec deux écueils préalables que Paris souhaite voir levés avant juillet : la séparation patrimoniale dans le domaine énergétique, qui divise les pays de l’UE et la réduction des émissions de CO2 dans l'automobile, un dernier sujet qui « chatouillent » désagréablement les Allemands et les Italiens.

- en matière de politique agricole commune, après en avoir fait « un bilan de santé, la prochaine Présidence Française de l’UE, entend défendre une PAC «forte» et «modernisée», au motif que l’«on ne peut livrer le fonctionnement de l'Europe agricole aux seules lois du marché», mais il faudra convaincre le scepticisme des Anglais sur ce dossier.

- en matière de défense européenne, pour les opérations extérieures sur lesquelles sont d’accord les Vingt-Sept pays de l’UE, Paris entend soutenir la coopération entre les industries de défense, ce qui ne devrait, espérons- le, ne pas poser de problèmes majeurs si l’on s’abstient de tout favoritisme.

- en matière de politique d’immigration : il est prévu la mise en place d'un «pacte sur l'immigration et l'asile» destiné à maîtriser les flux migratoires par le contrôle aux frontières et une politique d'intégration devraient être renforcés. Un accord sera difficile à trouver pour le droit d'asile sur lequel les Européens ont des traditions différentes.

Enfin la prochaine présidence française devra préparer la nomination des nouveaux dirigeants de l'Union, le président stable du Conseil européen et le haut représentant chargé de la politique extérieure, avant la fin du mandat de José Manuel Barroso à la tête de la Commission, fin 2009.

Tous ces dossiers prioritaires sur la planche de l’UE, dont déjà deux et non des moindres, sont d’ores et déjà compromis par le NON Irlandais au Traité de Lisbonne et le NON Lybéen à l’Union pour la Méditerranée, de même que autres dossiers en cours à l’UE, seront soumis, n’en doutons pas, à des évènements politiques futurs et imprévisibles à ce jour, et nous pouvons dire, avec certitude, que les six mois de la Présidence Française de l’UE ne seront pas une cure de tout repos .

Il faudra faire preuve de « sérieux », pour espérer aboutir efficacement en six mois dans le traitement de ces priorités, en évitant toute agitation politique, ce qui serait d’autant plus efficace pour les traiter au fond et non sur l’apparence.

Pour le Traité de Lisbonne, en attendant les ratifications de quelques sept pays qui ne se sont pas encore prononcé, la mission s’avèrera très délicate et problématique pour le Chef de l'Etat Français qui s’en était fait le promoteur et champion optimiste.

Pour l’avancement de l’Union pour la Méditerranée, tout le monde sait que ce projet actuellement compromis par le NON de Kadhafi et par les hésitations des pays arabes de la Méditerranée à s’y engager au côté d’Israël, se trouve suspendu à des accords hypothétiques entre Israël et la Palestine et que nous devrons attendre encore longtemps pour que ce projet murisse et se concrétise dans un avenir lointain.

ooOoo

Ainsi par les évènements de ces derniers jours, la France et l’UE et leurs hauts représentants au pouvoir, viennent d’apprendre qu’il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir, qu’il ne suffit d’initier, de vouloir imposer en cavalier seul ,ou même en duo, en trio etc. … des politiques et des projets, à grand renfort de discours pléthoriques et d’opérations de communication d’ envergure à la gloire de leur dirigeants, qu’il ne suffit pas non plus d’engager des opérations de séductions, d’organiser des réceptions à grands spectacles dans les capitales européennes et méditerranéennes, d’être reçus à l’étranger en visites d’état ou en tournées politiques, assorties d’un volant de réjouissances touristiques, qu’il ne suffit pas tout autant de développer des thèmes politiques et des projets comme chef de file unilatéralement , dans des discours et des conférence médiatiques, à la cantonade, pour obtenir des résultats immédiats.

Les peuples et leurs Chefs d’Etat ont chacun leur mot à dire pour ce qui les concerne, et ils l’on dit, démocratiquement pour l’Irlande, et de façon plus expéditive par le Colonel Kadhafi, dont la courtoisie n’est pas l’exercice de style favori, comme nous avions d’ailleurs pu nous en apercevoir lors de sa visite très controversée à Paris.


15 juin 2008

TOUTE HONTE BUE

Présentation : Mon ami Alain Algudo, Français d’Algérie , vient de me faire parvenir l’article que je reproduis ci-dessous avec son accord. Je partage son indignation et sa révolte et j’estime qu’aucun commentaire de ma part n’est nécessaire pour vous faire partager notre réprobation face à de tels actes de vandalisme.

TOUTE HONTE BUE

Les gouvernements successifs de notre pays qui, par le mensonge, la calomnie et le silence ont fait d’une trahison une victoire, sont entrés dans le processus qui les mènera inexorablement devant le tribunal de l’histoire

Comment qualifier les agissements de ceux qui, à travers la France, s’attaquent aux sépultures ? Evidemment les qualificatifs ne manquent pas et les indignations de ceux qui assistent impuissants à de tels actes de lâcheté, ne peuvent que réunir tous ceux qui, normalement constitués, expriment leur réprobation.

Alors les actes récents de vandalisme dégradant les tombes des cimetières musulmans puis chrétiens ces derniers jours font partie de cette comptabilité macabre que le monde civilisé est obligé de tenir face à cette forme de démence.

Les protestations unanimes de toute la Nation sont émouvantes et tellement justifiées que nous sentons en nous revenir l’espoir que ces criminelles dégradations, destructions et odieuses profanations dont nos morts sont toujours l’objet en Algérie, soient dénoncées et surtout obtiennent le même soutien médiatique.

Nous tenons tout d’abord à dire à ceux qui sont révoltés, outrés, scandalisés, offusqués, révulsés par de tels agissements, qu’ils ont notre soutien total. Mais nous voudrions en retour qu’ils nous fassent part de leur sentiment alors que la majorité des nécropoles abritant des sépultures civiles françaises connaissent des outrages quasi-quotidiens d’une extrême gravité sans le moindre lien avec les dégradations progressives imputables au temps et ce, dans l’indifférence générale.

S’ils persistaient dans leur silence, nous aurions alors la confirmation que le mépris dont nous sommes victimes depuis plusieurs décennies atteint aussi nos morts dans leurs lieux de repos profanés.

Tous ceux qui retournent au pays et se rendent naturellement sur les lieux de sépulture de leurs parents en reviennent bouleversés.

Nous possédons des témoignages, des photos qui n’apparaîtront jamais dans les médias de métropole alors que systématiquement se poursuivent aujourd’hui les entreprises de dévastation. Face à ce problème, la passivité de certaines autorités locales est atterrante, alors que d’autres, déplorant cet état de faits, sont impuissantes par manque de moyens. Je peux affirmer qu’une volonté existe : des hommes intègres sont sur place. Mais ils sont complètement démunis et désarmés face au peu d’intérêt et de moyens dont font preuve les décideurs, des deux côté de la Méditerranée.

L’arrêté du 7 décembre 2004 relatif au regroupement des sépultures civiles françaises en Algérie concernant les cimetières les plus dégradés et éloignés a amplifié le processus de destruction en cours, les dégradations devenant excuse de récupération des terrains pour certaines municipalités sans scrupules, en mal d’emplacements pour leur communauté.

La France, « grande et généreuse », dans sa grande mansuétude précisait dans son arrêté :

« Les familles, qui le souhaitent, ont jusqu’au 14 mai 2005 pour faire part de leur souhait de transférer en France, à leurs frais, les dépouilles de leurs défunts. »

Alors non seulement incapable de protéger en son temps les vivants, voilà que l’Etat s’attaque à nos morts : vous les dégagez ou nous le faisons nous même….. Rompez !

Alors nous en appelons aux « révoltés » !

Nous leur demandons quel degré d’ignominie ce pays va-t-il encore atteindre ?

Alors n’attendons surtout pas de manifestations de réprobation pour la disparition, programmée officiellement maintenant, de nombreux lieux de repos de nos défunts.

Les autorités de tutelle en place vont prendre progressivement le relais des pillards : nous leur demandons : que faîtes-vous des centaines de sépultures de « morts pour la France », morts pour sauver ceux sans qui, vous ne seriez pas là aujourd’hui, Messieurs les décideurs profanateurs officiels actuels.

ILS SONT A LA CHARGE DE LA NATION POUR LAQUELLE ILS ONT DONNE LEUR VIE. IL EN VA DE L’HONNEUR DE LA FRANCE !

Oui, vous profanez des concessions à perpétuité en violation des droits de l’homme, DU DROIT tout court, sans l’ombre d’un remords !

Alors, puisque ces inacceptables actes de vandalisme perpétrés en France nous permettent d’ouvrir ce dossier Algérien et d’informer, l’évocation qui va suivre si elle n’est pas frappée du sceau de la perfection elle l’est de celui de la vérité, à partir d’un témoignage direct sur le terrain d’un désastre qui perdure.

Nous détenons un document concernant les propositions faîtes par une association de sauvegarde (sic) qui préconise :

« Dans les cimetières évacués, procéder à la destruction de toutes les infrastructures, rendre le terrain plat à l’aide d’un bulldozer, en conservant si possible les arbres s’y trouvant.

VEILLER A CE QU’IL NE RESTE AUCUN OSSEMENT VISIBLE.

Rendre les terrains aux autorités locales. »

Ce n’est pas fini, pour les cimetières juifs :

« Pour les cimetières juifs irrécupérables, un apport de terre suffisamment important, avec édification d’une stèle appropriée (l’incinération étant interdite, ainsi que le déplacement des dépouilles, sauf vers Israël). »

Nous posons la question : A qui a-t-on demandé l’avis avant de recommander cet « effacement » ?

Un petit mot de compassion Messieurs les « outrés » ?

Dans une lettre adressée par un Ministre des Affaires étrangères en réponse aux interrogations et aux inquiétudes exprimées par une de nos compatriotes, celui-ci a indiqué :

« Pendant prés de 10 ans il a été impossible d’intervenir dans la quasi-totalité des cimetières en Algérie… »

Comme on peut immédiatement s’en apercevoir, d’emblée la survenue d’évènements graves est évoquée pour tenter d’atténuer ou de dégager la responsabilité de l’Etat. L’inaction en cette période de recrudescence des exactions des islamistes se surajoute à l’incurie quasi-permanente des services consulaires en ce domaine.

Dés 1983, dans l’indifférence générale, le sort de la plupart des cimetières était déjà scellé : ils avaient subi d’irréparables atteintes qui se sont par la suite aggravées jusqu’à aujourd’hui.

Dans l’Ouest Algérien à cette époque les efforts consentis pour l’entretien des sépultures et la surveillance émanaient principalement de bonnes volontés de compatriotes en place avec l’aide de citoyens Algériens qui ont toujours réprouvé ces exactions, qui nous aident toujours et que nous ne remercierons jamais assez ; il font honneur à leur pays. Merci à Monsieur l’ancien Maire d’ORAN, homme admirable qui bien que manquant cruellement de place, a refusé, dans le courant du second trimestre 1992, l’amputation d’une partie du cimetière Chrétien proposée par …une association de sauvegarde accompagnée du Consul. Il nous avait informés de la teneur de sa réponse et du trouble profond que cette démarche avait provoqué en lui.

Il faut donc constater qu’ineptie, inertie et passivité ont parfaitement caractérisé l’attitude de l’administration consulaire.

A titre d’illustration en 1985 et 1986, le consulat s’est déchargé sur l’ANIFOM d’outre-mer du soin de recenser les nécropoles et les sépultures civiles françaises, opération préparatoire aux regroupements en cours aujourd’hui.

La seule réalisation à inscrire à l’actif des services consulaires se situe entre 1968 et 1971, après un programme de regroupement de 43.000 tombes, 8.000 tombes seulement furent regroupées dans 11 Columbariums, l’absence de « souffle » et de crédits interdisant de poursuivre.

Par ailleurs, toujours pour l’ouest Algérien, comment des cimetières comme ceux de

CACHEROU, BOU-HANIFIA, DIDEROT, EL BORDJ etc.. ont-ils pu disparaître complètement sans que le Consulat et l’Ambassade aient élevé la moindre protestation ?

A toutes les questions que posaient ceux qui vivaient douloureusement ces exactions, les réponses manifestaient implicitement plus de mépris que de compassion et de volonté réelle de mettre fin à ces situations intolérables.

Il ne s’agissait pas que de passivité récurrente, hautement condamnable, mais d’ignominie.

Déjà en 1985 dans le seul ouest algérien, 65 cimetières avaient été classés dans la catégorie « EN TRES MAUVAIS ETAT ».

Pour savoir ce que recouvrent ces termes il faut se référer à un exemple concret, celui du cimetière d’ORAN considéré comme se trouvant dans un ETAT MOYEN qui peut être traduit ainsi qu’il suit : des milliers de sépultures profanées, partiellement ou totalement béantes dans les carrés pillés ou dévastés du sud, sud-ouest, centre ouest, et après l’édification d’immeubles à l’est du cimetière et l’écroulement d’une partie du mur d’enceinte, dans les carrés du sud-est et du centre est.

Où êtes-vous, Messieurs les « scandalisés » ?

Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre et tous ceux qui s’indignent quand des détraqués donnent un coup de pinceau sur une tombe musulmane ou casse une croix dans un cimetière de métropole, ayez le courage de venir constater ce spectacle cataclysmique, cauchemardesque, offert par les cimetières classés en TRES MAUVAIS ETAT ! Chercher et trouver une seule croix debout relève des coulisses de l’exploit. Des compatriotes entrant dans les nécropoles dévastées, ont assisté à des scènes dépassant l’entendement que l’horreur et la décence nous interdisent de décrire !

Etes-vous toujours là, Messieurs les offusqués ?

Et vous, Monsieur le Recteur de la mosquée de Paris qui savez si bien vous poser en donneur de leçon, qui savez si bien, contre l’évidence même, raconter n’importe quoi et déverser votre fiel sur les liens qui unissaient les populations de l’Algérie Française ? Vous a-t-on entendu dénoncer la violation quotidienne des sépultures Chrétiennes dans votre pays ? Ce pays que aimez tellement….de loin, bien à l’abri chez l’affreux colonisateur ?

La réponse est non évidemment, vous êtes bien intégré dans ce coupable désintéressement national qui a plongé la plupart de nos cimetières dans le chaos et la déréliction la plus totale.

Alors parce que la bassesse est devenue une institution nationale, que le mépris dont nous sommes victimes se lit à travers des mesures tape à l’œil et que les dimensions du problème requièrent d’autres solutions par la mise en œuvre de moyens exceptionnels, voici le témoignage le plus récent, (quelques semaines), d’un de nos compatriotes qui nous écrit :

« Au cimetière Tamasouhet d’ORAN je me recueille régulièrement sur la tombe de ma mère et chacune de mes visites me bouleverse. Dans ce cimetière, chaque jour, et en dépit de la présence de deux à quatre gardiens, des groupes d’adolescents déambulent.

Selon leur humeur, ils vous ignorent ou vous lapident ou bien encore profèrent des bordées d’injures à l’endroit de la France. Mais, par-dessus tout, à des heures qui ne sont pas celles d’ouverture des lieux au public, ils poursuivent systématiquement leur entreprise de profanation, de dégradation, de destruction des sépultures. »

Intervenez Messieurs les « révulsés » !

Face à ce problème la passivité des autorités locales est pareillement atterrante.

Les gardiens affirment très lucidement que la situation est devenue incontrôlable.

Depuis ce témoignage le consulat de France à « rouvert » ses portes à ORAN ; si le Consul semble accorder un intérêt plus soutenu au devenir de sépultures civiles françaises, le projet scélérat de regroupement de la moitié sud du cimetière Tamasouhet est réactivé et connaîtra même un début de réalisation dès juillet 2008.

Qualifier ce projet de scélérat n’est nullement exagéré ; loin d’assumer le repos de nos ancêtres, il tend essentiellement à effacer les effets de 47 ans d’incurie criminelle et aboutit plus sûrement à l’anonymat définitif et à l’oubli éternel de plusieurs dizaines de milliers de nos ascendants.

Par le jugement de l’histoire nous avons été privés de nos racines, par votre silence, messieurs les outrés à sens unique, vous espérez sans doute nous priver aussi de mémoire.

Ne vous faîtes aucune illusion, nous refusons d’être condamnés à l’oubli !

Nous n’attendons rien de vous car nous vous savons incapables de gestes forts et désintéressés. Nous souhaitions simplement informer les profanes pour qu’ils ne puissent pas dire un jour « NUL NE SAVAIT ».

Alors vous allez certainement nous rétorquer : « la critique est aisée mais l’art est difficile ».

Nous vous répondrons qu’il existe une vingtaine de pays au monde où sont situés des cimetières Français. Aucun ne présente les particularités de l’Algérie composée jadis de départements Français peuplés d’un million d’Européens susceptibles d’être inhumés dans plus de 500 cimetières systématiquement profanés.

Ces particularités imposaient d’y consacrer plus de moyens et, en ce domaine, comme en d’autres, les conséquences des choix politiques ayant conduit l’Algérie à l’indépendance n’ont pas été assumées.

Compte tenu de ce qui précède, les crédits employés à la sauvegarde des 523 nécropoles et leur 210.000 tombes, peuvent être considérés comme dérisoire ; à titre d’exemple :

- 1988 : 540.000 frs

- 1989 : 390.000 frs

- 1990 : 285.000 frs

- 1991 : 402.000 frs

Ces sommes ont varié à la baisse pour les années suivantes.

Donc si nos calculs sont bons en quatre années, 0.015 frs par tombe !!!!!

De qui se moque-t-on ?

Quant aux « regroupement » mis en place, nous souhaiterions être éclairés officiellement sur les points suivants dont nous n’avons jamais été informés depuis l’arrêté du 7 décembre 2004 (qui aurait pu nous faire la grâce de bénéficier des anciens noms des villages où les cimetières sont « regroupés ») donc, :

- Montant de l’enveloppe budgétaire prévue à cet effet côté français et côté algérien ? ;

- Composition des équipes qui exécutent cette mission ?;

- Quels sont les groupements associés à ces opérations ?;

- Comment a été arrêtée la liste des entreprises prestataires des services attendus ?;

- Un calendrier des opérations a-t-il été mis en place ? Si oui, dans quel organe ?

- Si la présence sur le terrain d’un représentant de l’administration française n’est pas prévue, de quel recours disposent les familles concernées par ces opérations pour tenter d’en modifier le cours ?

- Un contrôle sur place des prestations fournies est-il envisagé ? Par qui est-il assumé ?

- Enfin les noms et le nombre, par cimetière, des dépouilles mortelles ainsi transférées seront-ils communiqués ?

Il faut savoir que nombre de lieux de repos cités ont été rayés de la carte longtemps avant même cet arrêté ! Aurons-nous donc droit pour eux à une poignée de terre en guise de « regroupement » !

Pour nous, le souvenir de nos disparus est gravé dans les cœurs et quoique vous fassiez vous ne pourrez jamais empêcher que nous y « trouverons toujours leur poussière et les traces de leur vertu »

Alors Messieurs, les outrés, révoltés, scandalisés, offusqués, révulsés, si votre indignation s’avérait être à sens unique, votre silence méprisant serait à la hauteur de notre dégoût !

Il serait votre aveu de culpabilité, TOUTE HONTE BUE !

14 juin 2008

De Jean Masbou : Le "NON" affirmé de l'Irlande

Ci-dessous je vous invite à lire un excellent article de mon correspondant Jean Masbou, pseudonyme Duboubou1, dont la réflexion avisée rejoint celle d’une majorité de Français dont la mienne !

Le " NON " affirmé de l'Irlande !

Par « duboubou1 »

En fait pas une très grande surprise car les sondages indiquaient une nette poussée du "NON " ces derniers jours et déjà l'effervescence était sensible dans toutes les institutions européennes où l'on parlait déjà du fameux plan B.

..." ce misérable petit bout d'Europe " vient de jouer tout à fait démocratiquement au grain de sable qui vient gripper la belle mécanique !

Que se serait-il passé en douce France si notre Président aux cinq cerveaux ne nous avait pas confisqué notre droit de regard avec la complicité de l'assemblée des grands chantres du libéralisme solidaire ? Nos voisins irlandais viennent d'infliger au microcosme politique européen bien fourni en notables et en aspirants notables un coup de semonce percutant ! Il faut bien reconnaître que cela tombe plutôt mal alors que la France accède à la Présidence …

Tout de même ne comptez pas trop sur nos larmes de crocodiles car nous aurions voté vraisemblablement comme les Irlandais si nous n'avions pas été privés de vote. Toutefois les accrocs français à cette Europe des nantis et ceux des états déjà membres ne vont sûrement pas baisser les bras et nous nous posons la question : à quelle sauce vont-ils pouvoir accommoder nos amis irlandais afin que leur Europe puisse finir sa mise en place et élire son roi président, sans qu'ils se préoccupent des aspirations véritables des peuples ébahis et troublés par tant de détermination et d'arrogance !

Faire croire au peuple que des jours meilleurs viendront dés que sa construction sera achevée n'est pas si évident ! Et c'est sans doute l'attitude du Commissaire en chef de la Commission, le tonitruant Barroso, qui s'est fritté avec les pêcheurs, les routiers et les paysans qui a grandement favorisé cette révolte irlandaise et déclenchera d'autres crises dans d'autres pays sans tarder !

L'alerte qui vient de se déclencher va-t-elle rendre un peu de lucidité à tous ces affairistes européens ou alors connaîtrons-nous une crise dure et dangereuse ? Il est encore un peu tôt pour l'affirmer mais l'éventualité n'est pas à exclure.

Merci encore à l'Irlande d'avoir pris le relais de la France. Peut-être que ces personnages finiront par comprendre que de l'Europe de la finance seule, le peuple n'en veut pas !

LE NON IRLANDAIS

Enfin une leçon démocratique pour les « têtes de file » européens Monsieur Sarkozy, Madame Merkel et Monsieur Barroso !

Je vous présente l’article qui a été publié le 13 Juin sur le site « Le POINT .Fr » dans lequel sont relatées les déclarations de différents Chefs d’Etat, Ministres et personnalités des Etats membres. Le NON irlandais qui était prévisible, pour qui suit cette affaire depuis le début, ne peut surprendre le peuple Français qui avait rejeté part voie référendaire la constitution s’est vu voler par la suite son droit référendaire pour souffrir de se voir imposer le Traité de Lisbonne par le vote du Parlement.

Pouvons-nous espérer que les responsables des pays de l’UE, en recevant cette leçon de démocratie, comprennent que les peuples de l’UE aspirent à s’exprimer par voie référendaire sur le sort économique et social de l’Europe.

Voici l’article publié sur le site Le Point.fr le 13/06/2008 à 18:48 - Modifié le 13/06/2008 à 19:30 sous le titre :

« NON IRLANDAIS : Les regrets de Merkel et Sarkozy,

Barroso appelle à la poursuite des ratifications"

(De Marc Vignaud et Cyriel Martin)

« L'Irlande a rejeté le traité européen de Lisbonne. De l'aveu même du Premier ministre irlandais Brian Cowen, c'est une "immense déception" et un "revers potentiel" pour l'Union européenne. Si les dirigeants européens sont sonnés, ils considèrent que le texte "n'est pas mort". Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le Premier ministre Slovène Janez Jansa, dont le pays préside l'UE affirment que "les dirigeants européens devront décider lors du sommet européen des 19-20 juin comment continuer". Toutefois, certaines voix appellent déjà à arrêter le processus de ratification dans les autres pays.

José Manuel Barroso, président de la Commission européenne : "Les ratifications qui restent à faire doivent continuer à suivre leur cours. Nous devons continuer afin d'avoir une image d'ensemble de l'opinion de tous les États membres."

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy : "Nous prenons acte de la décision démocratique des citoyens irlandais avec tout le respect qui lui est due, même si nous la regrettons. [...] Le traité de Lisbonne a été signé par les chefs d'État ou de gouvernement des 27 États membres et la procédure de ratification est déjà achevée dans 18 pays. Nous espérons donc que les autres États membres poursuivront le processus de ratification."

Jean-Claude Juncker, président de l'Euro groupe et Premier ministre luxembourgeois : "Le traité de Lisbonne ne pourra pas entrer en vigueur au 1er janvier 2009, comme initialement prévu. [...] Cette décision n'est pas bonne pour l'Irlande, elle n'est pas bonne pour l'Europe et elle n'est pas bonne pour le Luxembourg". [...] Le processus de ratification doit se poursuivre dans les États membres qui ne l'ont pas encore ratifié. Chaque État membre est en droit de se prononcer. [...] La semaine prochaine, le Premier ministre irlandais devra expliquer devant le Conseil européen à Bruxelles les raisons du non et comment procéder pour sortir de cette crise. Il n'y a pas de plan B, le traité de Lisbonne était le plan B", a conclu le Premier ministre luxembourgeois.

Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères : "Le non de l'Irlande au traité de Lisbonne n'est pas une bonne nouvelle, mais l'Europe ne va pas s'arrêter et une solution sera trouvée."

Franco Frattini, ministre italien des Affaires étrangères et ancien vice-président de la Commission européenne : "Il s'agit d'un coup grave à la construction européenne, qui ne permet plus désormais l'adoption de décisions essentielles sur la sécurité, l'immigration, la politique énergétique ou la protection de l'environnement. Le chemin de l'intégration européenne ne doit cependant pas s'arrêter."

Le président de la République italienne, Giorgio Napolitano : "Il est impensable de repartir de zéro. On ne peut pas penser non plus que la décision d'un peu plus de la moitié des électeurs d'un pays qui représente moins de 1 % de la population de l'Union puisse arrêter l'indispensable processus de réformes" communautaires et l'adoption du Traité. [...] L'heure est venue d'accomplir un choix courageux pour ceux qui veulent donner un développement cohérent à la construction européenne, laissant en-dehors ceux [...] qui menacent de la bloquer."

Le président tchèque Vaclav Klaus : "Le projet de traité de Lisbonne a pris fin aujourd'hui avec la décision des électeurs irlandais et il n'est plus possible de poursuivre sa ratification. Le 'non' des Irlandais est "une victoire de la liberté et de la raison, sur les projets élitistes artificiels et la bureaucratie européenne. Dans un seul pays (sur les 27 de l'UE), les politiciens ont permis aux citoyens d'exprimer leur opinion. Le résultat est une information claire pour tous". »

13 juin 2008

Rappel pour mes lecteurs

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magalinews@hotmail.com

3) je viens d'ajouter un conte dans mon second blog:

http://cahiersdemagalie.blogspot.com

Mariage ou pas, Nul n'est censé ignorer La Loi !

Article de Lucienne PONS - dimanche 8 juin 2008

« DURA LEX SED LEX » .... LA LOI EST DURE MAIS C'EST LA LOI, disaient les romains ....

Mariage ou pas, nul n'est censé ignorer la Loi

Rappelons les faits : un homme de religion musulmane avait découvert le soir des noces, en juillet 2006, que son épouse n'était pas vierge. Celle-ci fut ramenée séance tenante à ses parents par le père de l'époux, qui a déclaré que sa famille était «déshonorée». Le mari avait décidé dès le lendemain de se séparer de son épouse et l'avait assignée en justice le 26 juillet 2006.

Me Xavier Labbée, avocat du mari, avait conclu l’assignation par le rappel de l’appartenance des deux mariés à « une communauté où une tradition veut que son épouse demeure vierge jusqu'à son mariage »

Le tribunal de grande instance de Lille a annulé en Avril 2008 ce mariage "pour erreur sur les qualités essentielles" de la conjointe car elle avait menti avant son mariage sur sa virginité en affirmant qu’elle était « chaste ».On remarquera que dans l’énoncé du jugement le mot « chaste » a été écrit au lieu du mot « vierge » qui figurait dans l’assignation.

Or l’erreur sur la personne et les qualités essentielles de la personne, s’apprécient selon les principes du droit français et non selon l’appréciation subjective de l’un ou l’autre des époux, en l’occurrence dans le cas présent appréciation subjectif de l’époux, qui considérait que la virginité de la personne épousée était pour lui « une qualité essentielle ». Cette motivation personnelle aurait dû être écartée par le Juge (sauf à se plier illégalement à la" dictature "de l'époux) mais tout au contraire semble avoir été retenue implicitement pour prononcer le jugement d'annulation.

L’article 180 du Code civil stipule que s'il y a eu erreur sur la personne ou sur des qualités essentielles de la personne, l'autre époux peut demander la nullité du mariage.

Nul n’est censé ignorer la loi. S’imaginer que l’on puisse au titre de l’article 180 du code civil considérer comme un mensonge l' aveu de chasteté et le silence d’une nouvelle mariée sur sa virginité perdue avant le mariage, et considérer que la virginité est une qualité essentielle de la personne en s'appuyant sur l'article 180 du Code civil, ne peut être admis en l’état actuel de notre législation.

Le mariage civil est une institution et au regard du droit français ne peut être annulé en invoquant des motifs religieux ou coutumiers à la convenance de l’un ou l’autre des époux, même au prétexte de mensonge. Si tel était le cas la porte serait ouverte à tous les abus et le moindre prétexte pourrait être invoqué.

Que faut-il entendre par « erreur sur la personne ou les qualités essentielles de la personne» ?

Rappelons qu’au sens juridique des dispositions de l’article 180, « l’erreur sur la personne ou les qualités essentielles de la personne » peuvent entraîner l’annulation du mariage et qu’elles restent à l’appréciation du Juge. Le mariage civil est une institution et, au regard du droit français, ne peut être annulé en invoquant des motifs religieux ou coutumiers à la convenance de l’un ou l’autre des époux, pas plus que le mensonge s’il ne porte pas sur des cas d’annulation admis en Droit Français. Si tel était le cas la porte serait ouverte à tous les abus et le moindre prétexte pourrait être invoqué.

Or l’annulation a été prononcée en validant implicitement une coutume qui est encore assez courante chez les musulmans, bien que non formellement prescrite par le Coran, annulation que le Droit Français ne saurait admettre en respect des principes constitutionnels de la liberté et de l’égalité des sexes. Des réactions contre cette annulation émanant de personnalités des milieux associatifs, juridiques, politiques (y compris dans les rangs de l’UMP), se sont fait entendre et se sont accentuées lorsque la garde des sceaux dans un premier temps a défendu la décision rendue par le tribunal de grande instance de Lille, en estimant que l'annulation de ce mariage était "aussi un moyen de protéger cette jeune fille" en émettant l'hypothèse que la femme avait souhaité se séparer assez rapidement. "La justice est là pour protéger les plus vulnérables", a ajouté la ministre de la justice, en précisant que la "décision civile, avec le consentement des deux parties, a été prise par un critère juridique, à savoir une erreur sur la qualité essentielle de la personne pour une des parties".

Or pour une annulation juridique du mariage le consentement des deux parties ne peut être invoqué et la virginité rappelons- le ne peut être considéré en droit français comme une erreur sur la qualité essentielle de la personne.

Il me semble qu’un divorce par consentement mutuel aurait ménagé la susceptibilité de la jeune épousée. Sans doute les avocats et les époux ont-ils voulu éviter une procédure de divorce. Pourtant le divorce par consentement mutuel institué en 2004 n’impose pas aux époux de divulguer les motifs de leurs discordes, et il aurait eu l’avantage de ménager la réputation de la jeune épousée, dont la susceptibilité est mise à mal aujourd’hui par les protestations et les polémiques qui se sont justement élevées au vu du motif de cette annulation qui apparait pour les juristes comme un détournement ou un contournement de l’article 180 du Code civil.

C’est à juste titre que cette qualification d' "erreur sur des qualités essentielles de la personne", notion qui permet à l'autre époux, en vertu de l'article 180 du code civil, de demander la nullité du mariage, a été contestée par Monsieur Jean Paul Delevoye, médiateur de la République, qui a précisé le contexte légal et juridique en déclarant : "La sexualité, à la différence du divorce, de l'identité, de la tutelle curatelle ou encore de la nationalité de la personne, reste du domaine de la sphère privée et chacun est libre de disposer de son corps comme il l'entend », et d’après l'analyse de ses services, "la virginité n'est pas du tout une qualité essentielle d'une personne."

M. Delevoye, Médiateur de la République, a attiré l’attention sur les conséquences qui serait engendrées par cette jurisprudence :"Demain il va y avoir une multiplication des nullités du mariage et on pourra avoir des jeunes filles qui pourraient subir des opérations chirurgicales pour se refaire l'hymen», et il a précisé que cette décision de justice est "contraire à l'esprit de la laïcité et très réducteur par rapport au statut de la femme".

Monsieur Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, pour ne citer que lui, a souhaité, vendredi 30 mai, que la chancellerie "déclenche un recours dans l'intérêt de la loi pour dire le droit …… C'est une mise en cause de l'égalité hommes-femmes, les hommes ne pouvant être mis en cause pour les mêmes motifs".

Face au tollé provoqué par sa première interprétation et sous la pression de l’Elysée qui craignait le scandale politique, la garde des sceaux qui soutenait ce jugement en lui prêtant un caractère privé, a été amenée, le Lundi 12 Juin à annoncer, à contre cœur et avec rage, qu'il y aurait appel, en reconnaissant que « cette affaire privée ** dépassait la relation entre deux personnes et concernait l'ensemble des citoyens de notre pays, et notamment les femmes». La chancellerie a estimé que cette annonce de la ministre avait apaisé ce débat devenu une véritable « question de société.

** Erreur de la ministre, le mariage civil et ses suites ne sont pas des affaires privées ! Le mariage est une institution, un acte public, juridique et solennel par lequel un homme et une femme s’engagent l’un envers l’autre dans la durée, devant et envers la société, pour fonder ensemble un foyer. En se mariant, les époux font ensemble une double démarche : ils acceptent et reconnaissent l’institution du mariage et la loi commune qui la régit, mais en retour, ils demandent à la société de reconnaître l’existence et la valeur de leur engagement mutuel et de leur assurer la protection de la loi. Le mariage civil, qui n’est pas une simple formalité administrative, ne commence et ne s’achève pas le jour de la cérémonie.

Certains aurait préféré que cette affaire soit portée à la Cour de cassation ce qui aurait eu pour effet de « dire le droit » mais dès Lundi, la ministre de la Justice, Madame Rachida Dati, avait demandé au procureur général de Douai que le parquet de Lille interjette appel du jugement du TGI de Lille.

D’après le ministère de la justice « L'appel est le recours logique qui va permettre à trois magistrats de réexaminer l’affaire, chacun fera valoir ses arguments » y compris le parquet, absent lors du jugement d'annulation. "Pour l'instant l'appel vient juste d'être enregistré à la cour d'appel. Il faut maintenant que l'audiencement fixe une date (pour une nouvelle audience).

Certains commentateurs et juristes ont estimé que les conclusions du parquet général devraient porter sur le fait que "la référence à la virginité n'est pas compatible avec l'ordre public car elle porte atteinte à la dignité des femmes et à l'égalité des sexes".

Bien que la chancellerie ait estimé que l’annonce de l’appel « avait apaisé le débat devenu une véritable question de société », dès le lendemain Mardi 3 juin à l’Assemblée nationale, cet apaisement à été interrompu par un débat tumultueux qui s’est élevé lors de la séance des questions d’actualité à l’Assemblée, lorsque la Garde des Sceaux a du s’expliquer sur sa tardive décision de faire appel du jugement qui a annulé ce mariage pour cause « de mensonge sur sa virginité ».

«Il y avait un consentement entre les deux époux pour faire annuler le mariage, leur demande se fondait sur une exigence de confiance au sein du couple», a répondu Madame Dati en réponse à la question de Nicole Ameline, avant de justifier la décision d’appel : «D’autres cas se présenteront peut-être demain, où il n’y aura pas de consentement des deux époux. On ne peut admettre que l’action en nullité du mariage puisse être exercée au motif de la non-virginité.»

Madame Dati aurait du en rester là pour consolider « l’apaisement », mais à cette occasion, elle a choisi de déplacer la question en la dirigeant sur le terrain de l’affrontement politique en attaquant avec une grande violence verbale les membres du groupe socialiste: «Dans cette affaire, mesdames et messieurs les membres du groupe socialiste, je n’ai pas entendu un mot de votre groupe pour la jeune fille qui attendait cette décision de justice.»

Ces propos ont immédiatement déclenché sur les bancs de la gauche un chœur de protestations indignées , ponctué d’appels à la «démission» , mais Madame Dati avec force et en se détachant des notes qu’elle avait préparées s’est lancée , en élevant la voix avec une fureur inattendue dans une diatribe passionnée pour défendre ses convictions personnelles, en pointant du doigt les rangs socialistes : «Vous brandissez des mots, vous brandissez des concepts déconnectés de la réalité. Oui, je le redis, cette décision de justice a protégé cette jeune femme», a-t-elle martelé, et a poursuivi en accusant la politique d’intégration des socialistes: «Mais qui, sinon vous, membres du groupe socialiste, a appliqué la politique des "grands frères", abandonnant ainsi d’innombrables jeunes filles entre leurs mains ? C’est à l’échec de votre politique d’intégration que nous devons faire face ! Alors, Monsieur Ayrault [président du groupe PS), vous pouvez m’attaquer car j’ai échappé à votre politique qui a suscité le repli identitaire. C’est ce qui vous dérange !».

(Certains commentateurs et les médias par la suite ont fait remarquer que la Ministre de temps en temps consultait un document qu’elle tenait en main gauche et que cette « sortie » était préméditée)

Ces accusations ciblées contre le groupe socialiste et l’évocation de la politique « des grands frères »et de son expérience personnelle tout à fait déplacées et hors sujet dans le débat ont achevé de mettre « le feu » à l’assemblée et les voix de beaucoup de députés y compris de la majorité se sont élevés pour protester avec indignation et sur les rangs de la gauche le mot « démission » a plusieurs fois fusé.

Puis revenant à ses fonctions, après cet intermède violent, la garde des Sceaux a ensuite admis qu'il n'était «pas question d'admettre la procédure en nullité» d'un mariage «pour le seul motif de la non virginité. » « Il ne doit pas y avoir d'ambiguïté sur l'interprétation de la loi» a-t-elle reconnu.

Rappel : Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée, avait expliqué mardi matin qu'il faudrait envisager «une évolution du droit» si la procédure d'appel confirmait l'annulation de l'union. Le PS a également demandé une loi sur la question.

Pour le député UMP Lionnel Luca une solution pour éviter toute interprétation de l’article 180 du Code civil serait de le réformer en écartant les mœurs comme motif d'annulation d'un mariage »

Dès qu’un problème se pose on se propose de légiférer ! Soit …. , mais, en l’occurrence, à mon humble avis, comme il est impossible de lister et de délimiter dans le corps d’un article, tous les cas possibles d’ erreurs sur la personne et de définir à l’avance les « qualités essentielles de la personne », en fonction des « mœurs » qui peuvent évoluer ou régresser avec le temps, il serait sans doute plus simple de modifier l’article 180 du code civil en stipulant que « l’ erreur sur la personne ou sur des qualités essentielles de la personne », ne peuvent s’apprécier que par rapport aux critères juridiques du Droit Français en vigueur, régissant le droit et les obligations des personnes en dehors de toute référence aux mœurs religieuses, culturelles ou rituelles .

Quoiqu’il en soit, le procureur de Lille a fait appel mardi du jugement, à la demande du ministre de la Justice Rachida Dati et de plus, a saisi le juge des référés pour demander l'arrêt de l'exécution du jugement d'annulation du mariage rendu le 1er avril par le tribunal de Lille, action justifiée par le fait que l'avocat de l'époux, Me Xavier Labbée, avait demandé dès lundi aux services de l'état civil de la mairie de Mons-en-Barœul (Nord) - où l'union avait eu lieu - de transcrire le jugement d'annulation du mariage.

("L'arrêt de l'exécution provisoire" du jugement d'annulation rend impossible un nouveau mariage de l'un ou l'autre des ex-époux. En cas de nouvelle union, la cour d'appel de Douai ne pourrait plus que confirmer l'annulation du premier mariage, car sinon il y aurait bigamie et le procureur de Lille a agi pour éviter cette hypothèse.)

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Les réactions des avocats des deux parties et des intéressés eux même avant et depuis la décision d’appel :

Les avocats tentent de replacer l’affaire dans la « sphère privée »en évoquant l’émotion et le malaise de la jeune épouse depuis la décision d’appel :

Me Charles-Edouard Mauger, l'avocat parisien de l'ex-épouse, a déclaré que sa cliente se sentait "très, très mal" depuis qu'elle avait appris la décision d'appel, alors que l'annulation de son mariage lui avait apporté "du soulagement".

La jeune femme étudiante infirmière âgée d'une vingtaine d'années, l'a appelé lundi soir pour lui dire: "Je refuse! Je ne suis pas d'accord avec l'appel parce que j'ai ma vie à reconstruire. Je n'ai pas à être victime du système politique".

"J'ai acquiescé (à l'annulation du mariage), ce n'est pas moi qui ai demandé à ce que ce soit médiatisé, à ce qu'on en parle et que ça dure dans le temps, ce que je veux c'est qu'on respecte ma volonté".

D’après Me Mauger, «Il aurait été plus serein de ne pas faire appel, de poser le débat … et de s'acheminer vers une modification de l'article 180, en indiquant que la notion de non-virginité ne pourrait pas être invoquée en tant que qualité essentielle permettant d'annuler un mariage. Et là tout serait réglé»,( d’après lui ! )

De son côté, la jeune femme qui a accepté la décision de justice comme un soulagement, et qui n’a apparemment toujours pas compris qu’il s’agit d’une question de société intéressant tous les citoyens, s’est expliquée dans le « Nouvel observateur » en replaçant la question sur le plan personnel et subjectif : « Depuis le début, je subis tout dans cette histoire. Que l'on puisse faire appel du jugement alors que je n'ai rien demandé me révolte », en précisant qu'elle « ne revendique rien », qu’elle n'est « pas le leader d'un mouvement » et aspire à vivre tranquillement.

« Entendre parler de moi, c'est très difficile »

On peut comprendre l’émotion et le malaise de cette jeune femme, mais le droit français n’a pas à s’aligner sur son acquiescement et sa volonté, elle vient donc de l’apprendre à ses dépens.

L’avocat du mari Me Xavier Labbée s’est lui aussi exprimé en expliquant qu’il avait opté pour la procédure de 'nullité relative' « car c'est celle qui correspond le mieux" à la situation, "Le divorce sanctionne un manquement aux obligations issues du mariage comme l'infidélité. Ici, il y a un vice dès le départ" et il a ajouté "Il ne faut pas faire de cette affaire une résurrection d'un retour à la religion et à l'obscurantisme. C'est tout simplement une application des règles de la nullité du mariage"(*)

(* d’après lui bien entendu)

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Le Président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, n'a pas exclu mardi que le Parlement se saisisse de ce dossier en cas de rejet de l'appel en déclarant devant la presse : "Ce n'est pas exclu qu'on soit conduit à faire évoluer notre droit. On va voir la décision d'appel et si la décision d'appel, en évidence, soulève une question de respect des droits fondamentaux de la personne, en l'occurrence de la femme, les parlementaires seront naturellement appelés à y réfléchir et a en tirer les conclusions".

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A ce jour, la tempête des polémiques continue, aiguisée par la politisation de l’affaire, indépendamment du fait que Monsieur Sarkozy a tenu Mercredi en Conseil des Ministres à soutenir sa ministre Dati attaquée de toutes parts.

lundi 9 juin 2008

Mariage annulé à Lille : l'affaire se complique

L’affaire du mariage annulé à Lille en Avril se complique :

(1)La Juge reçoit des menaces anonymes d'intimidation

(2) Quelques 150 eurodéputés considèrent que, contrairement à la décision du tribunal de grande instance de Lille, la virginité d'une femme n'est pas une qualité essentielle de la personne. Pas plus d'ailleurs que pour un homme" …… et adressent une pétition à Rachida Dati.

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(1) La Juge a reçu des lettres anonymes d'intimidation :

EXTRAIT de « C.J (lefigaro.fr) avec AFP »

08/06/2008 | Mise à jour : 19:49 |

« La juge du tribunal de grande instance de Lille, qui a pris la décision d'annuler un mariage parce que l'épouse avait menti sur sa virginité, a reçu des lettres anonymes d'intimidation.

Les protagonistes du mariage annulé de Lille, pour cause de mensonge de l'épouse sur sa virginité, sont pris dans un tourbillon, qui les dépasse. La magistrate du tribunal de grande instance de Lille, en charge du dossier et qui a pris la décision polémique d'annuler l'union, « a reçu des menaces, des lettres anonymes de menaces», a révélé sans autre précision, sur Canal+, Rachida Dati Dati. Des tentatives d'intimidations, qui ont poussé la juge a déposé plainte pour outrage à magistrat et une enquête est en cours.

Sur le fond du dossier, la garde des Sceaux, invitée de Canal +, a regretté des «emballements ». Elle a aussi défendu sa décision de finalement faire appel du jugement alors qu'elle avait estimé dans un premier temps qu'il pouvait être un moyen de «protéger» les personnes. «Je n'ai pas changé d'avis», a insisté la ministre. «J'ai fait appel pour que les avocats puissent étayer leurs conclusions, leurs demandes», a-t-elle expliqué en soulignant également que la procédure d'appel prévoit qu'»il y aura trois magistrats (et non plus un seul) qui rendront une décision plus circonstanciée». L'élue parisienne a répété que cette décision avait pour but de «protéger» l'épouse. «Toute décision de justice est une décision protectrice». Rachida Dati a redit que «ce n'est pas la non-virginité qui a impliqué l'annulation du mariage. C'est qu'il y a eu mensonge», en vertu de l'article 180 du Code civil qui permet l'annulation du mariage en cas d'erreur «sur les qualités essentielles de la personne».

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(2) les eurodéputés protestent et adressent une pétition à Rachida Dati

EXTRAIT du site " LEMONDE.FR " - AFP | 06.06.08 | 17h21 • Mis à jour le 06.06.08 »

"Nous signataires, considérons que, contrairement à la décision du tribunal de grande instance de Lille, la virginité d'une femme n'est pas une qualité essentielle de la personne. Pas plus d'ailleurs que pour un homme." C'est en ces termes que cent cinquante eurodéputés ont fait parvenir, vendredi 6 juin, à Rachida Dati, ministre de la justice, une pétition pour protester contre la décision de l'annulation d'un mariage parce que la mariée avait menti sur sa virginité.

Et les signataires d'ajouter : "Il s'agit là d'un précédent dangereux qui ne peut que conforter certains fondamentalistes dans leur combat archaïque alors que justement l'un des remparts contre ce fanatisme devrait être le droit. Nous voyons là une régression grave contre laquelle nous nous élevons."

Ce texte est signé par des parlementaires de tous horizons politiques (socialistes, conservateurs, libéraux, communistes, Verts). "Ce combat va au-delà des clivages politiques et ne sert qu'une seule cause, la dignité humaine", explique Martine Roure, eurodéputée socialiste française, dans une lettre qui accompagne la pétition envoyée à Rachida Dati. »

Pour nous, il nous reste en nous plaçant dans le cadre strictement juridique de cette affaire, d'attendre avec sagesse le résultat de l'appel.