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Relais d'informations générales et politiques - notes d'opinion, et autres nouvelles -
Nous apprenons quele Premier Ministre Français Monsieur François Fillon est arrivé samedidans la matinée en Nouvelle-Calédonie, où un processus de décolonisation est en cours, et où il a présidé à une cérémonie de levée en commun des drapeaux français et kanak.
Là, aprèsun geste coutumier des chefs traditionnels autour de la bannière symbole des indépendantistes - arborant une flèche faîtière dans un soleil sur fond bleu, rouge et vert – et des danses folkloriqueslocales, le chef du gouvernement françaisa assisté à la levée des deux drapeaux, avant une Marseillaise.
Pour saluerla venue de François Fillon - la première d'un Premier ministre depuis 1998 - les querelles ont été mises de côté semblent-ils puisquedésormais les deux étendards flotteront côte à côte sur tous les édifices publics.
Ce qu’il est convenu d’appeler « la querelle du drapeau « divise en temps ordinairesles élus de l'île, certains plaidant pour une bannière unique : «Il faut assumer ensemble notre histoire, oublier la domination et l'oppression et chacun aura sa place sous le soleil du Pacifique", a opinéJulien Boanémoi, président du Sénat coutumier.
Évidemment nous aurions été surpris que ce reprochede domination et d’oppressiondevenu un slogan indépendantiste d’usage pour les peuples que la France a porté – n’ayons pas peur des mots -à un niveau de civilisation égale à celui de la métropole, ne soit pas repris encore une fois contre nous.
La Nouvelle-Calédonie est engagée depuis 1998 dans unprocessus d'émancipation par étapes, prévoyant des transferts de souveraineté et un référendum d'autodétermination entre 2014 et 2018.
Le séjour de Monsieur François Fillon dureratrois jours dans l'archipel, peut-êtreentendra-t-il encorequelques insinuations déplaisantes qu’il n’a pas l’air d’entendre, et Dimanche, il se rendra sur la tombe du leader indépendantiste assassiné en 1989 Jean-Marie Tjibaou.
Pour sa première visite en Nouvelle-Calédonie, François Fillon a officialisé samedi la double légitimité des drapeaux français et kanak, qui flotteront ...
Notre premier Ministre François Fillons’est déplacéau Japon pour rassurer et instruireles hommes d'affaires et les banquiers japonais surles plans d'austérité mis en œuvre dans la zone euro.
La crise de la monnaie européenne provoque dans les milieux d’affaires et économiques au Japon, depuis la crise Grecque notamment,certaines inquiétudes et incertitudes autour de la solidité de l'Union européenne. Le grand quotidien économique Nikkeifaisaitsa Une, il y a deux jours, sur la baisse de 30% des placements en euro dans le pays au cours du premier semestre 2010.
«Je comprends que, vu d'Asie, notre fonctionnement puisse parfois être difficile à percevoir et à comprendre. Mais l'intérêt du Japon n'est pas de se détourner de l'euro», asoutenu François Fillon.
Au cours de son allocution, François Fillon a estimé que la crise de la dette en Europe s'expliquait par une mauvaise gestion des finances publiques et ne reflétait pas une faiblesse inhérente à la monnaie unique européenne. Il a aussi estimé que l'euro restait une monnaie forte, que son cours actuel était à un niveau conforme avec la situation et qu'il était "vain de spéculer" contre la Grèce.
"Nous avons signifié aux marchés qu'il était vain de spéculer contre ce pays (la Grèce-NDLR) et qu'il faut lui laisser le temps de se redresser"
«Je comprends que, vu d'Asie, notre fonctionnement puisse parfois être difficile à percevoir et à comprendre. Mais l'intérêt du Japon n'est pas de se détourner de l'euro», asoutenuFrançois Fillon.
«De tous les budgets de l'État, le seul qui ne soit pas soumis à la rigueur, c'est celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche»,a précisé en autresMonsieur François Fillondevant un parterre de cinq cents hommes d'affaires japonais, sous le regard approbateur de Christine Lagarde.
La ministre de l'Économie qui était du voyage, a tenu elle aussicomme il se devait à rassurer lesmilieux économiques japonaisinquiets des turbulences qui agitent l'Europe depuis le naufrage de l'économie grecque ; «Il n'y a pas en France, je vous rassure, de déficits cachés. Nous avons un paquet de déficits structurels mais nos comptes sont très sévèrement audités», aassuré Christine Lagarde es qualité …..Ce qui a fait dire à François Fillon : «Malheureusement, il n'y a pas de recettes cachées non plus!»
Monsieur François Fillon dans le cours de son allocution ne s'est pas privé de donner aussi une leçon de lecture à son auditoire en l'invitant à lire la presse allemande et française de préférence à la presse anglo-saxonne, qui selon lui ne livre pas une «vision équilibrée de la réussite de l'Union européenne».
Avant de quitter Tokyo, François Fillon s'est entretenu avec son homologue Monsieur Naoto Kan. Outre les questions macro-économiques, ont été abordés plusieurs dossiers de la relation franco-japonaise: le nucléaire, l'automobile et l'aéronautique.
Le premier ministre François Fillon a déclaré que la France était «ouverte» à l'entrée du conglomérat japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) au capital du groupe nucléaire Areva, en exprimantsa volonté de «voir se renforcer l'association entre Areva et Mitsubishi pour la réalisation notamment d'un nouveau réacteur, le réacteur Atmea».
(MHI et Areva ont noué divers partenariats, créant notamment une coentreprise, Atmea, qui développe des réacteurs nucléaires de moyenne puissance. Mitsubishi Heavy Industries ne cache pas ses ambitions de développement sur le marché nucléaire européen des réacteurs à eau pressurisés.)
De la rigueur !
François Fillon a utilisé pour la première fois le mot« Rigueur » dans son intervention au Japon ! «De tous les budgets de l'État, le seul qui ne soit pas soumis à la rigueur, c'est celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche» a-t-il dit.
Jusqu’ici le Premier Ministre, les membres du Gouvernement, et les cadres de la majorité présidentielle reniaientce mot devenu « tabou » qu’ils censuraient dans leurs discours et communiqués.
Le Chef de l’État lui-mêmeavaitdémenti une nouvelle foislundi dernier dans son intervention sur France 2 demener une politique de rigueur.
Mais cette fois le mot « Rigueur » a été lâché au Japon par le Premier Ministre et tout aussitôt, les politiques et les commentateurs de l’opposition se sont tout aussitôt emparés de ce mot pour l’interpréter comme un aveu
"Le gros mot est lâché", a dit sur i>Télé le député socialiste Pierre Moscovici.
"Ça y est, c'est un aveu, il est fait, je crois que ce n'est pas un hasard, la France est entrée en rigueur et la rigueur vue par Nicolas Sarkozy et François Fillon ça veut dire que les plus défavorisés paient et que les cadeaux fiscaux continuent."
L’UMP parlementaire pourdéfendre avec des mots savantsla déclaration« novatrice » du Premier Ministres’avise de nous faire connaître maintenant que ce tournant « sémantique » est une bonne chose.
"Je trouve que Fillon a eu raison car dans le monde économique d'aujourd'hui, il y a des mots qui sont partagés par tous les grands observateurs", a déclaré sur Europe 1 le président du groupe UMP au Sénat, Gérard Longuet" ….Et si vous n'utilisez pas ces mots, vous risquez de ne pas être compris", a-t-il estimé.
D’après Monsieur Gérard Longuet, l'utilisation de ce mot va montrer que la France est prête à faire les efforts requis pour réduire son déficit public de 8% en 2010 à 3% en 2013, comme elle s'y est engagée auprès de ses partenaires européens. ….
Et pour noyer le poisson il a conclu : "Il y a des mots qu'il faut savoir utiliser, non pas pour la réalité française (sic) …. mais pour rassurer les marchés et François Fillon a raison. Les mots qu'ils emploient sont les mots qu'attendent les financiers internationaux qui prêtent de l'argent à la France".
oo0oo
Puisque le mot « rigueur » a donné lieu à tant d’interprétation diverses, je me suisattachée à en revoir la définition pour en évacuer le « flou politique » et voici ce que j’ai trouvé :
Les quatre prochesde Madame Bettencourt, Philippe de Maistre son gestionnaire de fortune, François-Marie Banier, son ex avocat fiscaliste Fabrice Goguel et Carlos Vejarano gérant de l’Ile d’Arros, interrogés depuis jeudi matin dans les locaux parisiens de la Brigade financière dans le cadre de l'enquêtegardés à vue depuis Jeudi matinont été remis en liberté vendredi soir après 36 heures d'auditions.
Leurs gardes à vueont été levées vendredi vers 20H45
Selondifférentes sources médiatiques qui souvent se réfèrent « à une source proche de l’enquête » :
- Lesauditions auraient viséesnotamment le contenu des écoutes clandestines laissant planerdes « soupçons d’évasion fiscale »
-le dossier d'évasion fiscale présumé a occupé une place de choix dans les interrogatoires.
- Plusieurs avocats ont pu voir leur client durant ces 36 heures et ont déploré de ne pas avoir accès aux éléments de l'enquête, réservés aux seuls enquêteurs (magistrats du parquet et policiers) dans le cadre d'une enquête préliminaire.
- Réalisés entre mai 2009 et mai 2010les enregistrements sujets de cette enquêtesupposent l'existence d'un blanchiment de fraude fiscale, via l'île d'Arros, non déclarée au fisc, et deux comptes en Suisse détenus par Mme Bettencourt.
- toujours d’après les médias, Philippe de Maistre a reconnu l'existence de ces deux comptes non déclarés d'une valeur de 78 millions d'euros dont il n'aurait "découvert l'existence qu'en novembre 2009".
- Dans les enregistrements, il déclarait : "je suis en train d'organiser le fait de l'envoyer dans un autre pays, qui sera soit Hong Kong, Singapour ou en Uruguay".
- Les conversations enregistrées clandestinement laissent également penser que l'héritière de L'Oréal aurait acquis l'île d'Arros par l'intermédiaire de sociétés offshore au Liechtenstein, à la fin des années 1990, sans l'avoir déclarée à l'administration fiscale.
- Estimée à 500 millions d'euros, l’île d’Arros aurait ensuite étécédée à Monsieur François-Marie Banier,toujours d’aprèsles enregistrements.
- Interrogés sur ce point par les enquêteurs, ces quatremessieurs, placés en garde à vue seraientrestés évasifs et « se sont renvoyés la balle »
- Carlos Vejarano auraitindiqué que la société propriétaire d'Arros était basée au Lichtenstein, il adéclaré être payé 100.000 euros par an pour gérer l'île mais sans pouvoir dire qui détient la société propriétaire.
- François-Marie Banier aurait démenti être le propriétaire de l'île, il aurait seulementadmisêtre "en position d'en hériter" au décès de Liliane Bettencourt.
- Resterait à la Brigade Financière d’éclaircir une question cruciale en suspens , le « possible conflits d’intérêtsvoire le trafic d’influence », lié à l’embauche de Madame Florence Woerthépousedu Ministre du Travail dans la société Clymène, chargée de gestion de la fortune de Madame Bettencourt.
A la lecture des articles des médias il semblerait que le smilbick n’avance pas, puisque toutes les commentaires médiatiques reprennent au conditionnel des suppositions maintes et maintes fois formulées avant la garde à vue.
Au finalles réponses exactes sont connues etréservées aux seuls enquêteurs (magistrats du parquet et policiers) dans le cadrede cetteenquête préliminaire dont la transparence demeure voilée pour l’opinion publique.
Il appartient au procureur Philippe Courroye de se prononcer sur la suite de l'enquête.
Les gardes à vue des quatre personnes qui ont commencé jeudi, dans le cadre du dossier Woerth-Bettencourt, ont été prolongées de 24 heures vendredi matin.
Les quatre gardés à vuesont : Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Me Fabrice Goguel, son ancien avocat, l'artiste François-Marie Banier et le gestionnaire de l'île d'Arros (Seychelles) Carlos Vejarano.
En marge de cette affaire, les médias nous apprennent que Thomas Langmann (le producteur de « Astérix aux Jeux Olympiques »et du dypitique « Mesrine » développerait actuellement avec Michel Hazanavicius, le réalisateur de la saga "OSS 117", un projet de long métrage sur l'affaire Bettencourt qui devrait s’intituler « Parce que je le vaux bien » comme le slogan de l’Oréal …. pour un tournageprévu durant l'été 2011.
Ce projet parait bien hâtif et prématuré pour une affaire qui promet de se prolonger au-delà de 2011 et dont les réels rebondissements risques au jour le jour de dépasser la fiction. Le cinéma bien trop souvent s’empare de sujets douloureux pour en faire un salmigondis indigeste.
Dans cette affaire Bettencourt et ses prolongements politiques et judiciaires des personnes se sont laissées emportées dans le tourbillon grisant de la vie des affaires et mondaine où tout parait possible et facile quand on est au sommet par le jeu des relations puissantes, mais quand tout dérape er se complique et que des doutes s’installent sur des pratiques présumées illégales dans la conduite des affaires privées etdes affaires tout court,quand des procès et des enquêtes se déroulent pour faire la part du vrai et du faux, il ne faudrait pas oublier que ces personnes sont dans la tourmente et profondément affectées. Je pense surtout à Mme Bettencourt dont toute la vie privée et les affaires compliquées sont étalées tous les jours dans les médias pour informations, comment résister à son âge à de tels retournements ? La sagesse, le respect, la compassion et le simple bon sens devrait conduire le Monde du Cinéma à ne pas venir en rajouter encore.
Revue de presse :
Les gardes à vue des quatre personnes qui ont commencé jeudi, dans le cadre du dossier Woerth-Bettencourt, ont été prolongées de 24 heures vendredi matin.
Mardi passé dansun communiqué l’Élysée a indiquéque Nicolas Sarkozy serait en vacances du 3 au 24 août.
. Le dernier conseil des ministresaura lieu le 3 août etle conseil des ministres de rentrée est prévu le 25 août, précise-t-on de même source.
D'après l'entourage du chef de l'État, le couple présidentiel devrait passer une partie de ses vacances au Cap-Nègre (Var), dans lapropriété de la famille deMadame Carla Bruni-Sarkozy.
Il est fort possibleque le couple présidentiel passe aussi unepartie de ses vacances en dehors du Cap-nègre,mais étant donné le contexte politique et les affaires en cours, les médias supposent que leur destination ne sera pas lointaine, la présence du Président à Paris peut en effet l’obliger à interrompre momentanémentses vacances si sa présence à Paris s’imposait d’urgence.
Quoiqu’il en soit Monsieur Woerth et Fillon seront eux à l’œuvre pour travailler sur le projet de réforme des retraites pour le peaufiner et le mener à bon port.
Avant leurs grandes vacances le couple présidentiel s’est accordé quelques jours de détente en familleau Cap-Nègre ce qui confirme bien quand il a un moment, il passe du temps en famille, et ne se projette pas deux ans en avant pour penser à la présidentielle de 2012, d’après ce qu’il avait dit en conclusion de son intervention du Lundi 12 Juillet de la terrasse de l’Élysée.
En effet, après le défilé du quatorze Juillet et après que « Douze hommes et femmes anonymes distingués pour leur travail et leur courage » aient été conviés par le couple présidentiel à un déjeuner particulier, que le couple présidentiel disposant d’un « moment » a quitté Paris pour un week end prolongé.
(Les médias ne se sont pas trop étendus sur les personnalités de ces invités et les français pourtant auraient souhaités faire connaissance au moins sur papier glacé avec ces « anonymes » et connaître ce qu’ils ont fait pour mériter cet honneur ou ce plaisir particulier. A cette occasion les médias ont rapportés que Madame Bruni-Sarkozya fait son deuil de la Garden partyen citant son propos"la Garden party mettait la lumière sur nous, à présent, c'est bien que la lumière soit sur d'autres personnes. Aujourd'hui est un jour d'échange.")
Une lumière tamisée.
Quoiqu’il en soit, après les festivités de la matinée etcette discrète rencontre, tout aussi discrètement, Madame et Monsieur Nicolas Sarkozy se sont envolés en toute discrétion à bord d'un vol régulier Air France en direction del'aéroport de Toulon-Hyères sur un vol banalement régulier, ce qui a valu aux autres passagers de voir leur avion décoller avec plus d’une demi-heure de retard.
Nicolas et Carla Sarkozy ont décidé de passer un week-end prolongé à l’abri des curieux dans la propriété protégé du Cap-Nègre, demeure familiale de Madame Marisa Bruni-Tedeschi, la maman de notre première dame. Une superbe d'autant plus protégée que désormais, les promeneurs n'ont plus le droit de se balader le long des chemins bordant la mer.
A l’arrivée, le couple présidentiel est sorti le premier de l'avion et Monsieur Nicolas Sarkozy est apparu chargé de dossiers sous le bras, en prévision d’un week-end prolongé studieux. En effet ce n’est que dimanche soir qu’il rentrera à Paris, et les médiasn’ont pas été informéssi Madame Carla Bruni Sarkozy rejoindra Paris dès dimanche soiravec son époux où si Carla suivra son époux où si au contraireelle restera pour ses quartiers d'été au Cap-Nègre, tout en soulignant qu’elle devrait revenir à Paris quelques jours fin juillet pour le tournage du film de Woody Allen.
Ce matin Nicolas Sarkozya été remarqué à Cavalière sur sa petite reine, en effet de bon matin il a repris son vélo,histoire de se remettre en selleen pédalant à cœur joiejusqu’au déjeuner, avant d’entamer ses dossiers.
Relais d'informations :
En provenance du site 2Villepin.free.fr
Dominique de Villepin: le rôle du président de la République "n'est pas de blanchir tel ou tel ami"
Dominique de Villepin a déclaré mercredi après les propos de Nicolas Sarkozy à France 2 sur l'affaire Bettencourt/Woerth que le rôle du chef de l'Etat "n'est pas de blanchir tel ou tel ami".
"Le premier devoir d'un président de la République c'est de protéger sa fonction qui est au service des Français, c'est le garant de l'intérêt général, c'est un arbitre" et son "rôle n'est pas de blanchir tel ou tel ami", a déclaré l'ancien Premier ministre, mercredi sur Europe1.
"Il fallait qu'il apporte des explications et qu'il définisse clairement les principes et qu'il apporte la garantie que ces principes seraient respectés", a-t-il ajouté.
"Aller plus avant c'est prendre le risque d'être démenti par les faits", a souligné le fondateur et président du mouvement République solidaire (RS).
"Fallait-il que le président s'expose à ce point là, dans cette affaire. Je n'en suis pas sûr", a-t-il insisté, ajoutant: "il n'a pas à rentrer dans des dossiers aussi délicats alors même que chaque jour apporte son lot de révélations".
Pour lui, "le rôle du président c'est de garantir que la vérité sera faite dans cette affaire, de garantir les principes, la liberté de la presse, l'indépendance de la justice, pour le reste ce n'est pas son rôle".
L’UMP a beau tout tenter, l’affaire Woerth ne passe pas et continue de faire les gros titres des journaux trois semaines après son déclenchement. Plus qu’une simple crise de régime, cette affaire passe d’autant moins qu’elle nous renvoie en pleine figure, toutes les dérives de notre système politique…
Intérêts privés et responsables publics : une collusion généralisée
Le pêché originel de cette affaire demeure le conflit d’intérêt. On savait que notre classe politique entretenait des rapports ambigus avec le patronat et les grandes familles industrielles mais nous étions loin de nous douter de son ampleur.
De la proximité d’E. Woerth avec la famille Bettencourt ou bien de l’amitié qu’il entretient avec Robert Peugeot, la collusion entre responsables publics et intérêt privés n’a jamais paru aussi prégnante.
Quant à la Justice, son indépendance à l’égard du pouvoir est sérieusement mise en doute. Le procureur P. Courroye qui s’était déjà fait remarquer dans l’affaire Clearstream et dans celle des appartements de Neuilly est un frein à l’enquête judiciaire. Mis en cause par les écoutes illégales qui ont été pratiquées, il est en quelque sorte juge et partie.
Luchaire, Urba, Casetta… On pensait toutes ces affaires derrière nous mais ce n’était qu’illusion. Pour contourner la limitation légale en termes de donations (Les dons sont limités à 7 500 euros par an et par personne), d’innombrables partis satellites ont été créés.
La Commission Nationales des Comptes de Campagne et des Financements révèle ainsi que le nombre de partis recensés est passé de 28 en 1990 à 255 en 2004. Si dans les faits, il n’y a rien d’illégal, ces pratiques border-line laissent néanmoins planer l’ombre du soupçon.
Les Média, un contre-pouvoir indispensable
A l’heure où la Justice fait défaut, les Médias deviennent un contre-pouvoir essentiel à la sauvegarde de l’équilibre démocratique de notre pays. Face à la menace de régression démocratique, Edwy Plenel plaide pour un journalisme qui soit « le chien de garde de la démocratie ».
Aujourd’hui, force est de constater que le journalisme de flux ne permet plus de faire éclore des affaires politico-financières de cette importance. Trop peu de Médias disposent de cellules d’investigation capable d’enquêter durant plusieurs semaines sans sortir un papier. Les rares exceptions sont Mediapart, Bakchich ou le Canard enchaîné.
Le problème dans ce type d’affaires c’est que le média détenteur du scoop est obligé d’adopter une thèse. Or comme l’a bien formulé Fabrice l’Homme sur le plateau d’Arrêt sur images, il dispose alors du « leadership », les autres Média seront toujours en retard par rapport à lui. Les témoins ou nouvelles informations parviendront toujours en priorité au Média détenteur du scoop.
Malheureusement l’angle choisi par ce Média impacte fatalement sur les résultats de l’enquête. Compte tenu de la course effrénée à l’information, les autres Médias ne seront pas en capacité de contredire ou de recontextualiser ces informations. Mediapart était dans le vrai depuis le début sur cette affaire, l’histoire ne prête donc pas à conséquence mais certains acteurs tels que le procureur P. Courroye auraient sans doute pu être inquiétés plus tôt. Parfois décrié, trop souvent délaissé, il est en tout cas grand temps que le journalisme d’investigation retrouve une place de rang au sein de l’espace médiatique.
Crise de régime
La défaite lors des élections régionales avait porté un coup sérieux à N. Sarkozy, cette vague d’affaires est en train de le terrasser. L’hyper-président avait fait de son franc parler une marque de fabrique. Aujourd’hui, il n’ose plus assumer les orientations de sa politique. Refusant toujours autant d’employer le mot rigueur comme de reconnaitre les erreurs commises par Eric Woerth, N. Sarkozy s’empêtre dans les contradictions et les contre-vérités. En chute libre dans les sondages (seulement 33% d’opinions favorables en juin selon le dernier baromètre BVA-Orange), il ne donne plus que le spectacle de son impuissance politique et semble dans l’incapacité de reprendre l’ascendant…
Pire que cela, la défense agressive et outrancière employée par l’UMP pour s’attaquer aux Médias laissera des traces. Lorsque Xavier Bertrand parle de « méthodes fascistes » pour désigner le travail d’investigation de Mediapart, on se demande si cet ancien agent d’assurances est bien à sa place, à la tête du premier parti de France. On savait que les sciences humaines ne faisaient pas vraiment partie des priorités gouvernementales. On sait aujourd’hui que le parti majoritaire méprise ouvertement l’Histoire. Employer le terme « fascisme » à tour de bras tels que le font les portes-flingues de l’UMP, c’est banaliser la souffrance de ses victimes et porter atteinte au travail de ceux qui perpétuent leur mémoire. Impardonnable…
Du « J’accuse » de Frédéric Lefèbvre aux tweets de Benjamin Lancar, petit tour d’horizon d’une ligne de défense qui prend l’eau :
Par Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire - Publié dans : Politique