* Lucienne Magalie Pons et ses collaborateurs vous souhaitent la bienvenue *
Relais d'informations générales et politiques - notes d'opinion, et autres nouvelles -
Le tableau proposé permet de convertir, sur la période 1911-2011, une somme d’argent d’une année donnée en une somme équivalente lors d’une autre année, en corrigeant de l’inflation observée entre les deux années.
Le pouvoir d'achat de l'euro et du franc mesure l'érosion monétaire due à l'inflation.
Le pouvoir d’achat de l’euro et du franc présenté dans ce tableau mesure l'érosion monétaire due à l'inflation.
Guide de lecture
Le tableau permet de traduire en euros actuels des valeurs exprimées en francs ou en euros du passé. Il permet aussi de traduire en francs ou en euros du passé des valeurs exprimées en euros de 2011.
Quatre exemples éclairent l’usage qui peut être fait de ces coefficients.
1. On souhaite savoir combien une somme fixée à 1 000 francs en 1951 vaut en francs de 2001, pour conserver le même pouvoir d’achat.
On se réfère à la ligne de l’année 1951.
Dans la colonne relative à 2001, on lit 0,128.
En multipliant par 0,128 la somme de départ, 1 000 F, on obtient 128 F.
En plus de l’inflation, le coefficient a tenu compte du passage des « anciens » francs, qui avaient cours en 1951 aux « nouveaux » francs qui avaient cours à partir de 1960.
Le pouvoir d’achat de 1 000 F en 1951 est donc le même que celui de 128 F en 2001.
2. On souhaite connaître le pouvoir d’achat d’une somme de 1 000 francs reçue en 2001, exprimé en euros de 2011.
On recherche la ligne relative à l’année 2001.
On se place dans la colonne de 2011, où on trouve 0,18150.
En multipliant par 0,18150 la somme de départ, 1 000 F, on obtient 181,50 €.
En plus de l’inflation, le coefficient a tenu compte du passage du franc à l’euro (1 € = 6,55957 F).
Le pouvoir d’achat de 1 000 F en 2001 est donc le même que celui de 181,50 € en 2011.
3. On cherche à déterminer le pouvoir d’achat de 1 000 euros de 2011, exprimé en francs de 2001.
On recherche la ligne portant sur 2011.
On se place dans la colonne de l’année 2001, et on relève le coefficient 5,510.
En multipliant par 5,510 la somme de départ, 1 000 €, on obtient 5 510 F.
En plus de l’inflation, le coefficient a tenu compte du passage de l’euro au franc (1 € = 6,55957 F).
Le pouvoir d’achat de 1 000 € en 2011 est donc le même que celui de 5 510 F en 2001.
4. On cherche à déterminer le pouvoir d’achat de 1 000 euros de 2011, exprimé en euros de 2010.
On recherche la ligne portant sur 2011.
On se place dans la colonne de l’année 2010, et on relève le coefficient 0,979.
En multipliant par 0,979 la somme de départ, 1 000 €, on obtient 979 €.
Le pouvoir d’achat de 1 000 € en 2011 est donc le même que celui de 979 € en 2010.
Coefficient de transformation de l'euro d'une année en euro 2011
1 euro de l'année
vaut en euro 2011
2011
1,000
2010
1,021
2009
1,037
2008
1,038
2007
1,067
2006
1,083
2005
1,101
2004
1,120
2003
1,144
2002
1,168
Coefficient de transformation du franc d'une année en euro 2011
1 FF de l'année
vaut en euro 2011
* passage des anciens francs aux nouveaux francs
2001
0,18150
2000
0,18452
1999
0,18764
1998
0,18858
1997
0,18989
1996
0,19222
1995
0,19601
1994
0,19940
1993
0,20273
1992
0,20694
1991
0,21185
1990
0,21864
1989
0,22600
1988
0,23416
1987
0,24046
1986
0,24802
1985
0,25462
1984
0,26946
1983
0,28942
1982
0,31727
1981
0,35475
1980
0,40232
1979
0,45684
1978
0,50598
1977
0,55185
1976
0,60355
1975
0,66159
1974
0,73944
1973
0,84094
1972
0,91843
1971
0,97495
1970
1,03029
1969
1,08402
1968
1,15398
1967
1,20605
1966
1,23892
1965
1,27230
1964
1,30402
1963
1,34886
1962
1,41354
1961
1,48157
1960*
1,53052
1959
0,01586
1958
0,01684
1957
0,01937
1956
0,01996
1955
0,02080
1954
0,02099
1953
0,02108
1952
0,02072
1951
0,02320
1950
0,02696
1949
0,02966
1948
0,03357
1947
0,05327
1946
0,07948
1945
0,12130
1944
0,18015
1943
0,22009
1942
0,27326
1941
0,32865
1940
0,36603
1939
0,45458
1938
0,48640
1937
0,55273
1936
0,69486
1935
0,74831
1934
0,68507
1933
0,65730
1932
0,63169
1931
0,57905
1930
0,55273
1929
0,55908
1928
0,59317
1927
0,59317
1926
0,61570
1925
0,81067
1924
0,86857
1923
0,99265
1922
1,08089
1921
1,05739
1920
0,91774
1919
1,28000
1918
1,56903
1917
2,02667
1916
2,43200
1915
2,70223
1914
3,24267
1913
3,24267
1912
3,24267
1911
3,24267
Compléments méthodologiques et précautions d’usage
Chaque année, le déflateur retenu est la moyenne annuelle publiée de l'indice général des prix qui s'appuie sur la population la plus large.
On a repris l'indice d'ensemble des ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé jusqu'en 1992 et celui de l'ensemble des ménages - France métropolitaine à partir de 1993, début de sa publication.
À partir de janvier 1999, c'est l'indice d'ensemble des ménages de la France (métropole et DOM) qui est utilisé.
L'Insee tient à préciser aux utilisateurs de ces données qu'elles sont d'autant plus fragiles que les périodes utilisées sont éloignées et qu'elles ne peuvent être l'objet d'une référence juridique.
L'indicateur du pouvoir d'achat de l'euro et du franc garde sa pertinence lorsqu'il s'agit de tenir compte de l'érosion monétaire liée à la consommation des ménages mais il n'est pas adéquat pour mesurer l'érosion monétaire des patrimoines constitués de biens immobiliers et d'actifs financiers n'entrant pas dans la composition de l'indice général des prix.
Je reçois journellement des informations statistiques détaillées qui ne figurent pas en page d'acceuil de mon bloc.
Je les consulte régulièrement, et je remercie tout particulièrement les lecteurs de mes articles qui se répartissent dans plusieurs pays du Monde au nombre desquels aujourd'hui, la France, les États Unis, la Lettonie, la Russie, l'Allemagne, le Japon, la Belgique, le Canada, l'Ukraine, la Suisse.
Selon les thèmes que j'aborde dans mes articles d'autres lecteurs que ceux des pays cités ci-dessus consultent régulièrement mon blog.
Encore une fois je les remercie tous , c'est un grand encouragement pour moi que de voir qu'ils visitent mon blog, et au-delà un grand plaisir de savoir que dans tous ces pays du monde ce qui se passent en France et en Europe les intéressent.
Monsieur Mario Monti, Chef du Gouvernement Italien, Madame Angela Merkel, Chancelière Allemande, Monsieur François Hollande, Président de la République Française , et Monsieur Mariono Rajoy, Chef du Gouvernement Espagnol, se sont expriméSs tour à tour en Conférence de presse à Rome , avant de répondre aux questions des journalistes.
Monsieur Mario Monti en ouvrant la Conférence de presse, a déclaré :" Nous avons parlé qu'ils avaient parlé de manière approfondie des thèmes qui seront abordés lors du prochain Conseil Européen des 28 et 29 Juin, l'objectif étant de contribuer par le biais d'une réunion préparatoire des quatre plus grand pays de la Zone Euro à l'efficacité de l'union communautaire , il ne s'agit donc pas d'une réunion externe donc extérieure au processus communautaire, nous souhaitons contribuer le plus possible à la préparation d'un Conseil efficace."
Je vous laisse découvrir la suite de son intervention, et celles des autres dirigeants, mais l'entrée en matière de Mario Monti est intéressante en ce sens qu'elle exprime bien que cette réunion ne se situait pas en marge du Conseil européen.
Ceci est intéressant à noter , elle montre bien que la démarche de ces quatre dirigeants n'est pas animée seulement par les questions qui touche chacun de leurs pays en commun ou en particulier, mais encore qu'elle s'inscrit dans le respect du fonctionnement des institutions européennes.
_______
______ En texte :
Conférence de presse conjointe de M. le Président de la République, de M. Mario MONTI, Président du Conseil des ministres de la République italienne, Mme Angela MERKEL, Chancelière de la République fédérale d’Allemagne et M. Mariano RAJOY, Président du gouvernement espagnol
Rome -- Vendredi 22 juin 2012
M. MONTI -- Bonjour. Aujourd'hui avec le Président HOLLANDE, avec la Chancelière MERKEL et avec le Président RAJOY nous avons parlé de manière approfondie des thèmes principaux qui seront abordés lors du prochain Conseil européen les 28 et 29 juin. L'objectif étant de contribuer, par le biais d'une réunion préparatoire des quatre plus grandes économies de la zone euro, à l'efficacité du processus communautaire. Il ne s'agit donc pas d'une réunion extérieure au processus communautaire. Nous souhaitons contribuer le plus possible à la préparation d'un Conseil européen efficace. Nous sommes tous d'accord pour reconnaître que, depuis le début de la crise économique, l'Union européenne a fait de grands pas en avant pour préserver l'intégrité et la stabilité de l'Euro.
Aujourd'hui nous disposons de nouveaux instruments y compris pour les pays qui rencontrent des difficultés et qui disposent maintenant de possibilités qui n'existaient pas auparavant. Cependant, nous sommes d'accord pour constater que ce qui a été fait jusqu'à présent n'est pas suffisant. Surtout en ce qui concerne la croissance économique, en ce qui concerne une plus grande stabilité de la zone euro et en ce qui concerne le fait de proposer aux citoyens européens et aux marchés une image claire, des perspectives de moyen et long terme pour l'Union européenne.
Un premier point sur lequel nous sommes tous d'accord, c'est la relance de la croissance des investissements et de la création d'emplois. Cela, nous devons y parvenir par des réformes structurelles au niveau national pour renforcer la compétitivité, et nous devons également le faire grâce à un nouvel agenda au niveau européen. Je pense que c'est un pas en avant, c'est un progrès que nous avons réalisé dans la culture et la politique européenne au cours des dernières années. Nous prenons acte du fait que la croissance ne peut pas être solide s'il n'y a pas une discipline budgétaire. Et d'autre part, la discipline budgétaire risque de ne pas être durable d'un point de vue économique et politique si elle ne s'accompagne pas de possibilités suffisantes pour la croissance et la création d'emplois. Nous travaillons pour élaborer un programme au niveau européen. Nous y travaillons intensément en tant que membre du Conseil européen, nous travaillons avec le Président VAN ROMPUY et avec le Président de la Commission BAROSO également, et avec tous nos partenaires pour parvenir à des engagements concrets.
Lors du prochain Conseil européen, nous appuierons une série d'actions pour relancer l'économie, les investissements, les emplois, pour augmenter la concurrence en Europe et mieux réaliser le marché unique européen qui est un grand atout que nous n'avons pas encore exploité pleinement. Nous souhaitons qu'il y ait un ensemble de paquets pour la croissance au niveau européen, et qu'ils soient de l'ordre de 1% du PIB de l'Union européenne. Cela signifie environ 130 milliards d'euros.
Nous travaillons également, dans le cadre cette vision de paquets pour la croissance, pour une prise en compte de la qualité de la composition des dépenses publiques qui tienne compte de la valeur de certains investissements. Nous avons renouvelé notre engagement commun de respecter une saine discipline macro-économique qui est indispensable à la stabilité et la solidité d'un système financier qui soit en mesure de soutenir les investissements dans l'économie réelle et pour relancer l'emploi. Augmentation du capital de la BEI, utilisation plus efficace des ressources communautaires pour renforcer la croissance et la compétitivité, je ne vais pas vous faire une liste exhaustive.
Nous accordons également beaucoup d'importance au rapport que le groupe composé du président VAN ROMPUY, du président BAROSO, du président DRAGHI et du président JUNKER, est en train de préparer sur la perspective d'intégration économique européenne à plus long terme. C'est très important, comme je le disais, à la fois pour impliquer les citoyens européens dans une entreprise aussi importante, mais également pour envoyer aux marchés un message clair sur l'irréversibilité de ce grand projet qui jusqu'à présent a connu un énorme succès et qui s'appelle « Euro ». Nous accordons également beaucoup d'importance au mécanisme pour stabiliser les marchés financiers, bien entendu. J'en resterai là. Je remercie mes collègues pour les contributions qu'ils ont apportées lors de cette réunion très constructive, et je vais maintenant donner la parole au Président de la République française François HOLLANDE.
LE PRESIDENT -- Je remercie d'abord le Président Mario MONTI pour son invitation ici à Rome et pour son initiative. Cette réunion prépare le Conseil européen qui va se tenir le 28 et le 29 juin. Ce Conseil européen doit marquer des progrès pour donner de la confiance dans la zone euro et dans l'Europe. Et je considère que notre réunion d'aujourd'hui a été utile pour atteindre cet objectif. D'abord, nous nous sommes retrouvés sur le paquet de croissance indispensable. Un chiffre a été donné : 1% du PIB européen devrait être mobilisé, avec un calendrier qui devrait être le plus proche possible des mécanismes que nous appelons de nos vœux, c'est-à-dire que nous devrons pouvoir mobiliser ces financements dans les délais les plus courts. 1% du PIB c'est à peu près 120 à 130 milliards d'euros, et je pense que c'est un bon objectif.
Ensuite nous nous sommes retrouvés sur une vision commune de l'Union économique et monétaire, sur une feuille de route qui supposera à chaque étape de l'Union- union monétaire, union bancaire- des instruments qui correspondent à cette volonté de travailler ensemble.
Le troisième objectif, c'est de faire en sorte d'utiliser pleinement tous les mécanismes qui existent aujourd'hui pour stabiliser les marchés, pour donner de la confiance et pour lutter contre la spéculation. Donc le Conseil européen, si nous atteignons ces objectifs, peut être une étape importante pour l'Europe. Nous pouvons y ajouter, je continuerai de travailler dans ce sens, et je crois qu'ici il y a une bonne écoute par rapport à cette proposition, la taxe sur les transactions financières.
Si je veux résumer ce que nous avons fait aujourd'hui, nous avons, les quatre économies principales de la zone euro, et sans rien préjuger de ce que les autres pays pourront eux-mêmes décider, affirmé des objectifs communs et nous avons donné à cette perspective de croissance un contenu concret. Nous sommes aussi conscients que nous devons donner un signe de cohésion, un signe de cohérence, un signe de stabilité et un signe de solidarité, et je pense que c'est ce que nous avons fait aujourd'hui.
MME MERKEL -- Merci, Monsieur le Président du Conseil, je voudrais également vous remercier pour cette rencontre que vous avez organisée ici aujourd'hui. Je pense que cette rencontre est vraiment venue au bon moment pour les représentants des quatre plus grandes économies de la zone euro. Nous voulons indiquer clairement que nous faisons tout pour que l'euro, notre monnaie dont nous profitons ensemble, nous puissions le défendre pour qu'il puisse résister à l'avenir, et rester, comme il l'a été pendant 10 ans, un « euro stable ».
Pour cela nous devons surmonter un certain nombre de problèmes. Certaines choses ont déjà été faites. Des pays ont déjà engagé des réformes, et surtout nous avons mis au point des instruments communs de solidité et des instruments de solidarité.
Maintenant, au regard du débat actuel, il s'agit d'aborder la question de la croissance, de l'emploi. Nous devons aborder ces thèmes, puisque nous nous sommes d'abord occupés du pacte budgétaire et donc de la stabilité fiscale, nous devons donc véritablement construire pour l'avenir plus de solidité et je suis d'accord avec ce 1% du PIB européen qui doit être investi dans la croissance, un investissement supplémentaire donc. Je pense que c'est véritablement le bon signal, celui dont nous avons besoin.
Je suis heureuse que les quatre personnes présentes ici aient dit que nous appelions ici de nos vœux l'introduction d'une taxe sur les transactions financières, parce que les citoyens de nos pays ont le sentiment que c'est la crise financière qui a provoqué la crise, et que nous ne sommes pas encore suffisamment armés pour lutter, et nous devons résoudre le problème à long terme. C'est un message que nous voulons envoyer aujourd'hui. Nous devons nous rapprocher au niveau politique, surtout dans la zone euro puisque nous avons une monnaie unique. Quand on a une monnaie unique, il faut mener une politique cohérente.
C'est une leçon que nous avons tirée des deux dernières années et il y a ce que j'appelle l'union politique. Nous voulons travailler sur une union politique plus étroite. Herman VAN ROMPUY, Jose BAROSO et d'autres feront des propositions à ce sujet, mais les quatre pays présents ici, et l'Allemagne certainement, veulent apporter leur contribution pour que ces thèmes puissent être abordés dans nos pays et pour que nous puissions le dire : l'Europe se rapproche. La leçon à tirer de la crise, ce n'est pas qu'il faut moins d'Europe mais plus d'Europe. Merci de nous avoir permis de lancer ce signal ici aujourd'hui, et merci pour votre hospitalité.
M. RAJOY -- Merci beaucoup et bonjour à tous. Je voudrais tout d'abord remercier le Président Mario MONTI pour son initiative, pour son accueil, pour son hospitalité. Merci M. MONTI. Comme ceux qui m'ont précédé l'ont souligné, cette réunion a été très agréable, nous avons traité sincèrement des thèmes qui occupent nos pays et l'ensemble de l'Union européenne. Etant donné que tout a été dit ou presque, je me contenterai de signaler cinq thèmes sur lesquels j'ai constaté qu'il y a un accord important et je vais conclure avec trois commentaires qui me tiennent particulièrement à cœur.
Tout d'abord, je constate qu'il y a un accord sur la nécessité de maîtriser les déficits publics, de ne pas trop faire croitre la dette publique dans nos pays respectifs. Deuxièmement, il y a un accord pour faire des réformes structurelles au niveau national, pour améliorer la flexibilité, la compétitivité de notre économie, et pour reprendre ainsi une plus forte croissance économique. Troisièmement, les uns et les autres ont évoqué des propositions à faire au Conseil européen. C'est-à-dire l'urgence de réaliser des réformes structurelles au niveau de l'Union européenne. Quatrièmement, tous les participants à cette réunion ont marqué leur volonté de déclencher tous les mécanismes nécessaires pour atteindre la stabilité financière en Europe. Et finalement, nous avons fait un pari important pour le futur de l'Europe. Nous voulons davantage d'Europe, davantage d'union économique, d'union bancaire et fiscale.
Je voudrais faire les trois commentaires qui sont à mes yeux le résumé de cette réunion d'aujourd'hui. Tout d'abord, nous avons tous constaté que l'euro est désormais irréversible. C'est le projet le plus important que les Européens aient lancé au cours de ces dernières années. Deuxièmement, il y a eu un accord entre tous pour dire que nous allons mettre en œuvre tous les mécanismes nécessaires pour arriver à la stabilisation financière de la zone euro. Et finalement, nous nous sommes tous engagés à mieux assurer une plus grande intégration européenne au niveau bancaire, économique, fiscal et politique. Merci beaucoup.
M. MONTI -- J'ai demandé au porte-parole du gouvernement italien de diriger la séance de questions-réponses
QUESTION -- Monsieur le Président, vu le message qui est ressorti aujourd'hui, exprimé par les quatre puissances qui représentent la majeure partie du PIB européen, que pouvons-nous attendre des conclusions du prochain sommet de Bruxelles ?
M. MONTI -- Quand vous dites « Président », ça s'applique à plusieurs personnes !
QUESTION - Non, je m'adresse à vous.
M. MONTI -- Le Conseil européen, nous n'y sommes pas seuls. Il y a nous, il y en a d'autres. C'est une entité différente. Nous, nous sommes ici pour contribuer activement à la construction d'un consensus fort, progressif, qui soit porteur de croissance et de stabilité. Et le Conseil européen est sous la direction de son président, Herman VAN ROMPUY.
Nous avons considéré que si quatre pays aussi importants que les nôtres et aussi différents également en ce qui concerne leur situation, trouvaient une ligne de convergence entre eux, cela pourrait contribuer largement à créer un consensus au Conseil européen. C'est donc quelque chose que nous offrons à Herman VAN ROMPUY et à nos collègues, à la veille de cette réunion d'une importance majeure.
Nous espérons que le travail fait pendant tous ces mois portera ses fruits, parce que n'oublions pas que chacun des chefs d'Etat et de gouvernement présents ici a, avec son gouvernement, fait avancer l'Europe.
L'Europe est quelque chose d'important, de solide. Certes, l'Europe n'est pas toujours très dynamique à court terme. Nous devons l'aider à évoluer et donc après la contribution que nous avons apportée aujourd'hui, nous attendons des conclusions du Conseil européen qui puissent être encore plus solides et plus crédibles que celles des Conseils précédents, en ce qui concerne une perspective de croissance pour l'Union européenne. Nous voulons que ces conclusions puissent fixer une ligne claire à moyen et long terme pour l'intégration économique, financière, bancaire ; avec également certains éléments d'intégration politique.
Et nous espérons que les conclusions du Conseil européen, et la solidarité qui en créera les conditions, pourront conforter les attentes des marchés financiers, et pourront leur faire comprendre que l'euro est là pour durer et que nous le voulons vraiment.
QUESTION -- Question qui s'adresse à M. le Président de la République française: M. le Président, vous avez mis la croissance à l'agenda européen mais vous avez dû repousser les eurobonds dans une perspective à 10 ans. Et vous préparez un plan drastique pour réduire le déficit. Au bout du compte, la rigueur à l'allemande ne finit-elle pas par s'imposer avant la croissance ? Et par ailleurs, s'agissant de l'intégration européenne, est-ce que vous êtes prêt à accepter des abandons de souveraineté ?
LE PRESIDENT -- Vous êtes toujours mieux informé que moi-même ! Les eurobonds, je considère que cela doit être une perspective, et non pas à 10 ans. A mesure qu'il y aura une union, une intégration, les eurobonds seront un instrument utile pour l'Europe. Et je continuerai de travailler dans ce sens et d'inscrire ce mécanisme dans une perspective.
Deuxièmement, la croissance : qui aurait pu dire, il y a encore quelques semaines, qu'elle serait à ce point à l'ordre du jour d'un Conseil européen ? Nous nous sommes réunis au G8 (nous étions, Mario MONTI, Angela MERKEL et moi-même présents), puis nous avons eu le G20 ; avant il y avait eu un Conseil européen informel... Et la croissance compte-tenu de la situation, est devenue la priorité.
Est-ce que cela veut dire que les Etats doivent renoncer à leurs objectifs de sérieux budgétaire ? Certains ont engagé cette politique depuis longtemps et ne s'en portent pas mal. D'autres font un effort considérable et parfois dur pour les opinions publiques.
Quant à moi, je considère qu'il y a à faire du sérieux budgétaire. En France aussi. Cela veut dire qu'il n'a pas été fait autant qu'il aurait dû l'être jusque-là. Et je ne vais pas faire de commentaire sur la politique française, passée en tout cas.
Mais vouloir la croissance, c'est précisément permettre que le sérieux budgétaire ne soit pas une austérité. Je suis contre l'austérité. Et en même temps, j'ai conscience que nous devons envoyer un message de cohérence et de stabilité, donc de confiance. C'est ce que nous sommes en train de faire aujourd'hui, et c'est ce que le Conseil européen doit mesurer. Son rôle, c'est à la fois d'envoyer un message très concret de soutien à la croissance. 130 milliards d'euros pourront être dégagés. C'est également d'adresser un message fort de pleine utilisation des mécanismes de stabilité. C'est enfin de définir une vision à moyen terme de l'Europe, permettant justement une solidarité dont les eurobonds sont une illustration.
Les abandons de souveraineté se concevront en fonction des éléments de solidarité que nous pourrons trouver. Il ne peut pas y avoir de transfert de souveraineté s'il n'y a pas amélioration de la solidarité et de la cohérence.
QUESTION -- Est-ce que des décisions concrètes ont été prises en ce qui concerne Bruxelles et avez-vous pour votre part fixé certaines indications ?
MME MERKEL -- Comme nous l'avons dit, nous avons préparé le Conseil européen. Nous sommes quatre ici, et bien sûr nous introduirons nos idées dans le débat au Conseil, nous en parlerons avec nos partenaires et il y a de bonnes chances que d'autres considèrent que notre avis est raisonnable. Mais il est important que le Président du Conseil, Herman VAN ROMPUY, sache ce que pensent les Etats membres, ce que nous sommes prêts à faire, ce que nous pouvons apporter. Par exemple, en ce qui concerne l'augmentation du capital de la BEI, les Parlements nationaux doivent se prononcer. Et c'est pour cela que nous apportons notre contribution pour la croissance.
Je pense que le message le plus important aujourd'hui est le suivant : nous disons que la croissance et des finances solides, ce sont les deux faces d'une même médaille. Des finances solides, c'est une condition, mais cette condition ne suffit pas s'il n'y a pas une croissance qui permet de créer des emplois. Et c'est un de nos problèmes les plus complexes en Europe, et nous espérons pouvoir avancer sur ce point et je souligne que les quatre représentants ici ont dit qu'ils pouvaient envisager l'introduction d'une taxe sur les transactions financières.
Et puis, le troisième message est que nous avons besoin de plus d'Europe pour cela. Il faut de la solidarité et d'autre part de la compétitivité, la coopération, la cohésion et lorsque la solidarité est nécessaire, il faut qu'il y ait également un contrôle.
Souvent l'Europe a eu dans le passé un pacte de stabilité et de croissance qu'elle n'a pas respecté. Le problème n'est pas que nous n'avons pas de règles en Europe, le problème est que nous avons perdu la confiance parce que nous-même trop souvent n'avons pas respecté nos règles. Et si nous y parvenons, et pour cela il faut plus d'Europe, la bonne nouvelle d'aujourd'hui est que tous aujourd'hui s'engagent à aller de concert dans cette direction.
LE PRESIDENT -- Je vais répondre selon une vieille tradition française à une question qui ne m'a pas été posée : Angela MERKEL parle de la taxe sur les transactions financières, c'est vrai que nous sommes ici d'accord sur cette taxe et qu'elle ne peut être envisagée que sous la forme d'une coopération renforcée. Et je ferai en sorte avec mes partenaires que le Conseil européen nous autorise à faire cette coopération renforcée, pour que nous puissions mettre en place la taxe sur les transactions financières le plus rapidement possible.
Nous en discutons en ce moment.
MME MERKEL -- Les ministres des finances en ont déjà parlé hier et nous poursuivrons cela lors du Conseil.
QUESTION -- Question pour la Chancelière MERKEL et pour le Président RAJOY. Etes-vous d'accord sur le fait que les fonds de sauvetage doivent être utilisés pour racheter des titres dans les pays en difficulté et dans l'affirmative, est-ce qu'il va y avoir des conditions et quelles seraient les conditions ? Et quelles seraient les grandes lignes ? Et en cas de réponse négative, pourquoi la Banque centrale européenne ne pourrait-elle pas injecter de l'argent directement dans les banques, alors que la France et l'Italie, Madrid, OBAMA, le FMI ont déjà demandé à ce qu'elle (la BCE) le fasse ?
M. RAJOY -- La dernière patrie de la question ne m'était pas adressée directement mais plutôt la première. Je crois qu'à l'heure actuelle le Fonds peut acheter de la dette sur les marchés selon les conditions qui ont été décidées en son temps, donc je n'ai rien à ajouter. Dire que c'est une réalité objective, c'est le FSEF qui peut le faire, et la BCE peut le faire dans des circonstances exceptionnelles.
Quoi qu'il en soit, je crois que cela ne vaut pas la peine d'entrer dans les détails. Mais la chose la plus importante que nous avons décidée aujourd'hui, et j'en ai déjà parlé tout à l'heure, c'est que nous nous sommes tous engagés à faire appel à tous les mécanismes nécessaires pour réaliser la stabilité financière de l'Union européenne. Ce résultat est très satisfaisant pour moi, c'est un engagement fort pour l'irréversibilité de l'euro et je crois que tous comprennent maintenant où nous allons. Et en plus nous avons décidé d'aller tous vers ce que l'on pourrait appeler une plus grande intégration générale.
C'est pourquoi je pars très satisfait de cette réunion : pour les personnes qui étaient avec moi, pour vous tous et pour avoir été ici à Rome, la ville la plus belle du monde.
LE PRESIDENT -- Ca, ça se discute !
MME MERKEL - En tout cas c'est une très belle ville !
Je voudrais répondre à la 2ème partie de la question. Il ne s'agit pas de permettre ou de ne pas permettre quelque chose. Le FSEF, le MES, sont des mécanismes de solidarité. Chaque Etat y contribue par ses garanties et cela nous permet d'aider les pays en difficulté. Mais j'ai dit que responsabilité et contrôle doivent aller de pair. C'est-à-dire que, pour le contribuable en Allemagne, en France ou en Italie, je dois être sûre qu'il y a un garant. Et c'est l'Etat espagnol, parce que c'est l'Etat espagnol qui peut dire à ses banques : « vous devez échanger ceci ou cela, vous devez faire ceci ou cela différemment ». Si je prête de l'argent à une banque espagnole (ou à une autre banque, je ne veux pas mettre l'accent sur l'Espagne) mais je ne peux pas lui dire ce qu'elle doit changer dans son comportement. Moi je suis Chancelière allemande, je ne suis pas responsable d'une banque. Et donc cela n'est pas possible en vertu des traités. Ce n'est pas le fait que je n'ai pas envie de le faire, mais les traités sont rédigés ainsi. Les Etats sont les partenaires dans ces traités et c'est dans ces conditions que nous avons créé les fonds FSEF et MES, et c'est ainsi que nous poursuivrons.
Alors, vous parlez du Président OBAMA : mais nous sommes -- l'Union européenne -- une structure qui n'existe nulle part au monde. Et puis nous sommes 17 ayant une monnaie commune, mais nous avons 17 Parlements, chacun a sa souveraineté étatique. Nous avons abandonné certains éléments de souveraineté à Bruxelles et maintenant nous devons parvenir à créer les structures politiques qi vont avec notre monnaie unique. Et comme l'a dit le Président français, nous devons pouvoir faire plus de choses en commun et donc, je le répète, contrôle et responsabilité vont de pair.
M. MONTI -- Je pense que le temps qui était prévu pour cette conférence de presse est terminé. Je voudrais faire deux observations pour conclure.
Premièrement, si l'insistance sur les règles dans la construction européenne peut vous sembler exagérée, je vous invite à ne pas oublier que, il y a dix ans bientôt en 2003, l'Allemagne et la France, avec l'autorisation et la complicité de la Présidence italienne, avaient dérogé aux règles de l'euro, et il a fallu pratiquement dix ans pour retrouver une crédibilité qui n'avait pas été mise à mal par la Grèce ou le Portugal mais par deux pays parmi les plus puissants de la zone euro.
Deuxième point : aujourd'hui tous ont souhaité plus d'Europe. Et cela se manifeste aujourd'hui à Rome où a été signée la Constitution européenne et je suis très reconnaissant à mes collègues qui, par leur présence aujourd'hui à Rome pour débattre ensemble des nouvelles mesures pour la construction de l'Europe, ont montré, à nouveau, que tous les chemins mènent à Rome.
Le projet de Taxe sur les transactions financières (TTF) : Comment avance-t-ilen UE ?
Ce qui ressort des travaux de l’Eurogroup sur le projet TTF, lors de leur récente réunionà Bruxelles, des Ministres des finances des pays membres de l’UE , et par ailleurs de l’accordde vendredià Rome sur l'adoption d'une taxe sur les transactions financières entre François Hollande, Angela Merkel, Mariano Rajoy et Mario Monti ,nous permet de penser que le projet de mise en œuvre à l’échelle de l’UEde la TTF est relancé, ce n’est pas pour autant dire qu’il sera simple et rapide d’aboutir , beaucoup de points restent à négocier, ils le seront, les dirigeants s’y emploient.
Où en sont-ils dans l’avancement de leurs travaux ?
Lamise en œuvre à l’échelle de l’Europe dela TTF (Taxe sur les transactions financières), n’a pas obtenu l’accord unanime des27 pays membres de l’UE, mais laisse ouverte une initiative au plus petit nombre d'entre eux en vue d’une coopération renforcée.
Six pays se sont déclarés nettement en faveur de laTTF à l’échelle de l’UE : l’Allemagne, la France, l'Autriche, la Belgique, le Portugal et la Slovénie.
D'autres pays, comme l'Espagne, la Grèce, la Slovaquie et l'Estonie, se sont dits "ouverts" à cette possibilité.
Certains pays ne souhaitent pas y participer, comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l'Irlande.
Une coopération renforcée requiert la participation d'au moins neuf pays de l'UE, or six pays seulement se sont exprimés nettement pour la mise en œuvre de la TTF et quatre pays se sont dits pour le moment « ouverts » à cette possibilité, et de fait l a ministre des Finances Danoise Margrethe Vestager qui présidait la réunion a constaté : "La taxe sur les transactions financières proposée par la Commission n'obtient pas le soutien unanime des Etats" …. ", en ajoutant toutefois : "J'ai constaté qu'un nombre important de pays avaient exprimé leur soutien à une coopération renforcée sur ce sujet".
D’autant que de leur côté, réunis à Rome hier pour se concerter et trouver des points d’accords entre eux avant le prochain, Sommet Européen des 28 et 29 juin, les dirigeants François Hollande(France) , Angéla Merkel (Allemagne), Mariano Rajoy(Espagne) et Mario Monti (Italie )se sont mis d'accord vendredi sur l'adoption d'une taxe sur les transactions financières.
"Je ferai en sorte, avec mes partenaires, que le Conseil européen nous autorise à faire cette coopération renforcée" afin de la "mettre en place le plus rapidement possible", a déclaré le président français, à l'issue de la réunion de Rome
En dépit des pays s’opposant à ce projet, notamment l’Angleterre, les Pays Bas , et l’Irlande , le projet TTF avance en UE … , ne leur en déplaise., selon les experts une première étape juridique est franchie :
- Les experts expliquent que le constat de l'impossibilité, pour l'ensemble des 27, de parvenir à un consensus est une première étape juridique, permettant de passer ensuite à un processus de coopération renforcée.
- L'étape suivante doit prendre la forme d'une lettre adressée à la Commission européenne par les neuf Etats ou plus désirant y participer. La Commission doit ensuite vérifier si les conditions sont respectées. Puis les 27 doivent voter à la majorité qualifiée pour l'autoriser.
De nombreux aspects sur le fond et la forme restent à débattre, par exemple la question de l'affectation et de l’utilisation des recettes , elles devrait logiquement en principe profiter aux budgets nationaux, la question de l’utilisation resterait aussi sans doute à l’appréciation des états nationaux, on voit difficilement comment l’UE pourrait trancher pour chacun des pays notamment , même si elle adoptait une directive définissant les domaines prioritaires d’intervention .
La TTF laisse planer quelques interrogations quand à sa forme , des commentateurs rapportent qu’un diplomate européen ( dont le nom ni la nationalité n’est pas citée) a fait part de son opinion sur ce sujet : « Pour se décider, les pays encore hésitants doivent savoir de quelle sorte de taxe sur les transactions financières il va s'agir", ….. , …, Notamment si c'est la proposition de la Commission européenne qui est retenue ou une autre forme de taxe, éventuellement plus limitée dans son application ….
. D’après le projet de la Commission Européenne il est prévu l'instauration d'une taxe sur les transactions financières au taux de 0,1% pour les actions et les obligations et de 0,01% sur les autres produits financiers, qui d’après les estimations atteindrait jusqu'à 57 milliards d'euros à l'échelle de l'UE.
Réactions, appréciations diverses :
Bien entendu diverses opinions sont rapportées par les médiats pour corser l’affaire, ils citent notamment des diplomates, sans en dévoiler le nom, ainsi vous pourrez lire en revue de presse d’un article à l’autre, diverses appréciations, dont certaines bien sur émanent des personnalités dont le pays s’oppose au projet, quelques exemples :
« La réticence de certains pays européens à participer au projet vient aussi du fait qu'on "a l'impression que cette taxe est plus une fin en soi qu'un moyen", aurait souligné vendredi un diplomate à Luxembourg.
"La taxe sur les transactions financières a reçu de nombreux coups de canif aujourd'hui et elle saigne abondamment", a ironisé un diplomate européen.
ooOoo
Le projet TTF intéresse aussi les organismes privés :
Bref le gâteau TTF est pétri, mais il faudra encore quelques mois à l’échelle de l’UE pour le sortir du four, mais d’ »ores et déjà certains organismes privés semblent surveiller de près son élaboration, et nous pouvons penser, sans vouloir médire que certains organismes privés espèrent recevoir une part du gâteau , nous ne terminerons donc pas notre éditorial sans souligner l’intérêt que suscite le projet TTF auprès de certains organismes privés , qui se sont déclarés favorables à l’institution d’une TTF.
Ces organismes se livrent eux aussi à des estimations et s’autorisent à faire passer des messages ou organisent parfois même des campagnes de pressions sur les décideurs politiques et à l’adresse de certains dirigeants, c’est le cas de l'ONG Oxfam « qui exhorte les pays partisans à aller de l’avant », pour ne reprendre que l’un des exemples cité par les médias.
Selon l’estimation de l’ONG Oxfam, une TTF uniquement appliquée à des pays représentant 90% du PIB de la zone euro pourrait dégager 40 milliards d'euros par an.
Cette organisation non gouvernementale Oxfam estime que le Président français François Hollande doit "rappeler que la taxe sur les transactions financière doit contribuer avant tout à la lutte contre la pauvreté et le changement climatique" à l'occasion du prochain sommet européen des 28 et 29 juin.
Quelles que soient les décisions que prendra le Président de la République Française, nous pensons pour notre part qu’il n’a de leçons à recevoir de personne et que c’est avec son gouvernement qu’il décidera de l’affectation et de l’utilisation des recettes de la TTF, à notre avis malgré tout le bien que nous pouvons penser des ONG qui parfois font un travail caritatif remarquable, l’affectation des recettes et l’utilisation des recettes publiques sont et doivent rester du domaine de la souveraineté et du contrôle de l’Etat, elles ne doivent et ne peuvent ressortir en aucun cas des conseils des organismes privés aussi désintéressés soient-ils.
ooOoo
D’après ce qui figure sur son site « Oxfam France », cette ONG se présente comme suit :
Oxfam France en quelques lignes
« Oxfam France est une association de solidarité internationale qui agit sur les causes de la pauvreté et des injustices en menant notamment des campagnes de mobilisation citoyenne et de pression sur les décideurs politiques. Elle est l’affilié français d’Oxfam, un réseau international de 17 ONG qui, ensemble, luttent contre les injustices et la pauvreté en partenariat avec des organisations dans plus de 90 pays.
Hier se tenait le premier Conseil des Ministres du Gouvernement "Ayrault 2", vous trouverez ci-dessous le point de presse hebdomadaire de Madame Najat Vallaud-Belkacem sur ce conseil (Vidéo n° 1) et ses réponses aux journalistes (Vidéo 2).
Pour en savoir plus vous trouverez sous les vidéos un lien actif direct qui vous conduira sur le compte-rendu de ce conseil, tel qu'il figure sur le site officiel de la Présidence de la République :
Vidéo n° 1
_____________ Vidéo n° 2 :
_____________ Cliquez sur le lien actif ci-dessous, pour plus de précisions :
Le temps du duo préalable de concertationfranco-allemand est révolu, on ne peut que s’en féliciter, en effet sous Nicolas Sarkozy ses rencontres préalables avec Angela Merkel au nez et à la barbe des autres dirigeants de l’UE, avant toutes les réunions importantes, sommets et conseils, créaient des tensions et desprotestations de la part de certains autres dirigeants qui n’acceptaient pas ce préalableet cette prédominance de l’axe franco allemand.
En effet à la suite du G20 et avant le tout proche sommet Européen ce sont aujourd’hui Vendredi, les quatre dirigeants des économies les plus importantes de la Zone Euro, à savoir la Chancelière Allemande Angla Merkel, le Président Français François Hollande,le Chef du Gouvernement espagnol Mariano Rajoy, qui seront reçus à Rome par le Chef du Gouvernement ItalienMario Monti pour se concerter, rechercher des convergences, et rapprocher leurs positions sur les questions qui devront être débattues au sommet européen, notammentla crise des dettes italienne et espagnole, sans pour autant fixer uncompromis définitif entre eux, en effet comme il se doit, il ne peut être question d’exercer des pressions de leur part sur leurs partenaires, et c’est dans le respect des institutions avec l’ensemble d’entre euxque seront débattues, négociées et décidées en Sommet Européen les 28 et 29 Juin à Bruxelles les mesures et orientations en ce qui concerne l’UE et la zone euro, notamment celles destinées à enrayer les crises de la dette, à renforcer la monnaie unique, à rassurer les marchés, à favoriser la croissance, à travers le renforcement de la Banque européenne d'investissement, les project-bonds (emprunts en commun) pour financer des infrastructures) et des fonds européens encore inutilisés.
Mais si ces quatre dirigeants européens sont animés de bonne volonté pour travailler ensemble, il ne faut pas penser qu’un terrain d’entente commun sera facile à trouver, Berlin campe toujours sur sa position de rigueur et d’intégration budgétaire et politique, et on a beau dire à Paris de source autorisée d’après les médias que les « avancées sont considérables dans les discussions avec Madame Merkel », il reste que la France et l’Allemagne ont des approches différentes notamment sur la croissance en effet Angela Merkel appellede préférence à l'adoption de réformes structurelles visant à renforcer la compétitivité et s’oppose par ailleurs à toute mutualisation de la dette sans abandon de souveraineté budgétaire ; alors que Paris, soutenu par Mario Monti,souhaite mettreen place des "euro-bills", titres de dette à court terme, ou un fonds d'amortissement de la dette, avant la création à plus long terme d'euro-obligations.
Sur l'union bancaire, un consensus sur la nécessité d'une supervision intégrée reste à trouver,l'Allemagne rejette toute garantie commune des dépôts, idée défendue par Paris, Rome et Madrid.
Berlin estaussi opposé à l'octroi d'une licence bancaire au Mécanisme européen de stabilité (MES) afin de lui permettre de recapitaliser directement les banques en difficulté ainsi qu'à l'idéedu Chef du Gouvernement Italien Mario Monti de sortir les investissements stratégiques du calcul du déficit que la France est en revanche prête à étudier.
D’après les médias et commentateurs, la Chancelière Allemande devrait aussi aborder la question « plus consensuelle » de la taxe sur les transactions financières.
Mais il est bien certain que ce quatre dirigeants européens ferons preuve de bonne volonté, le président françaisest décidé à trouver une première entente avec Berlin, sur l’ensemble de ces questions importantes , il a déclaré récemment : "Nous pouvons avoir des points de vues qui diffèrent" mais la "France et Allemagne doivent travailler ensemble etd’après une source gouvernementale allemandeil "relève pour nous de la raison d'Etat de coopérer avec la France".
Enfin, d’après le porte-parole d’Angela Merkel, elle espère trouver en François Hollande "un allié" pour dépasser le blocage notamment de Londres, en lançant le processus dans le cadre d'une coopération renforcée, qui nécessite l'adhésion d'au moins neuf États membres sur les 27.
Il ne nous reste plus qu’à attendre le résultat de cette réunion romaine de ces quatre dirigeants, que nous osons, pour le moment, espérer positif
Sur la proposition du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, le Président de la République, François Hollande, a nommé, jeudi 21 juin 2012, les membres du nouveau Gouvernement.
Le nouveaugouvernement Ayraultse compose des Ministres de la première équipe, dont quatre d’entre euxchangent d’attributions,et quatre nouveaux ministres ont été nommés
On comptedésormais 20 ministres et 18 ministres délégués, contre respectivement 18 et 16 dans l'équipe Ayrault 1, qui avait été nommée le 16 mai au lendemain de la prise de fonctions de François Hollande à l'Elysée.
La composition du Gouvernement a été annoncée par Pierre-René Lemas, Secrétaire général de la présidence de la République.
Sont nommés :
• M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères
• M. Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale
• Mme Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de la justice
• M. Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances
• Mme Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé
• Mme Cécile Duflot, ministre de l’égalité des territoires et du logement
• M. Manuel Valls, ministre de l’intérieur
• Mme Nicole Bricq, ministre du commerce extérieur
• M. Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif
• Mme Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie
• M. Michel Sapin, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social
• M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense
• Mme Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication
• Mme Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche
• Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, porte-parole du Gouvernement
• M. Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt
• Mme Marylise Lebranchu, ministre de la réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique
• M. Victorin Lurel, ministre des outre-mer
• Mme Sylvia Pinel, ministre de l’artisanat, du commerce et du tourisme
• Mme Valérie Fourneyron, ministre des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative
• M. Jérôme Cahuzac, ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget
• Mme George Pau-Langevin, ministre déléguée auprès du ministre de l’éducation nationale, chargée de la réussite éducative
• M. Alain Vidalies, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement
• M. François Lamy, ministre délégué auprès de la ministre de l’égalité des territoires et du logement, chargé de la ville
• M. Bernard Cazeneuve, ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères, chargé des affaires européennes
• Mme Michèle Delaunay, ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de l’autonomie
• M. Benoît Hamon, ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé de l’économie sociale et solidaire et de la consommation
• Mme Dominique Bertinotti, ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée de la famille
• Mme Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion
• M. Pascal Canfin, ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères, chargé du développement
• M. Thierry Repentin, ministre délégué auprès du ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, chargé de la formation professionnelle et de l’apprentissage
• Mme Yamina Benguigui, ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères, chargée de la francophonie
• M. Frédéric Cuvillier, ministre délégué auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche
• Mme Fleur Pellerin, ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l’innovation et de l’économie numérique
• M. Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants
• Mme Anne-Marie Escoffier, ministre déléguée auprès de la ministre de la réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique, chargée de la décentralisation
• M. Guillaume Garot, ministre délégué auprès du ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, chargé de l’agroalimentaire
• Mme Hélène Conway, ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères, chargée des français de l’étranger
Les nouveaux Ministres entrants
Thierry Repentin est nommé ministre délégué à la formation professionnelle
Anne-Marie Escoffierest nomméeministre déléguée à la décentralisation.
Guillaume Garotest nomméministre délégué en charge de l’agroalimentaire.
Hélène Conwayest nomméeministre déléguée aux Français de l'étranger.
Les Ministres changeantd’attributions :
Nicole Bricq , auparavant en charge de l’Ecologie, est nommée Ministre du Commerce extérieur.
Delphine Batho,auparavant ministre déléguée à la justice est nommée Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie …
Yamina Benguiguiauparavant en charge des Français de l'étranger, est nommée ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères, chargée de la francophonie