Le Président américain Barack Obama a annoncé cette semaine dernière qu'il voulait imposer de nouvelles règles aux banques, en vue de les empêcher de prendre des risques inconsidérés. Il veut interdire aux banques collectant des dépôts de spéculer sur les marchés pour son propre compte.
Ces annonces ont été faites alors que l'autorité américaine de régulation des marchés des matières premières, la CFTC, venait d’indiquer des limites de positions aux plus gros opérateurs - les grandes banques - pour contrôler la spéculation.
Les investisseurs s'inquiètent du projet de réforme de l'activité des banques aux Etats-Unis. Les établissements financiers pourraient en effet réviser leur politique d'investissement dans les matières premières, dans un tel contexte réglementaire
Par ailleurs les marchés s’inquiétaient que la Chine décide à de prendre des mesures en vue de limiter la surchauffe de son économie ... une politique chinoise qui pourrait freiner sa croissance économique, laquelle a atteint 10,7% au quatrième trimestre 2009.
Or, le gouvernement chinois a effectivement pris des mesures en vue d'enrayer la surchauffe ce qui eu pour effet, conjugué avec les annonces de Patrick Obama en matière financières, de « plomber » le marché pétrolier durant la semaine qui vient des s'écouler.
Sur le New York Mercantile Exchange, le brut pour livraison en mars a reculé de 1,54 dollar ou de 2,02% à $74,54 le baril, et à Londres le Brent a reculé pour sa part de 1,75 dollar ou 2,35% à $72,83.
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Il n’en demeure pas moins, qu’en dépit des mesures qu’elle vient de prendre pour enrayer la « surchauffe de son économie" que la Chine en matière de prospective économiques ne reste pas les bras croisés et s’emploie à devenir d’ici 5 à 7 ans le premier marché mondial des produits de luxe, selon une étude publiée par le Boston Consulting Group
Les consommateurs chinois sont parait-il de plus en plus nombreux à pouvoir se les offrir, d’après les résultats de l’enquête conduite par le Boston Consulting Group, auprès de 2.550 consommateurs en 2009, et ce consultant conclut que les Chinois "aspirent" à acheter des marques de luxe. Mieux encore, ils sont de plus en plus nombreux à pouvoir désormais se les offrir.
Une manne à venir qui ne laisse pas indifférents les grands groupes du secteur, qui tiennent compte de la hausse des revenus des chinois et des aspirations des consommateurs chinois à acheter des produits de luxe.
Cette ouverture d’un plus grand nombre de consommateurs chinois vers les produits de marques se prépare alors que déjà les consommateurs qui achètent des produits Chanel, Gucci ou Louis Vuitton, se situent en moyenne dans la tranche d'âge des 25-35 ans dont les revenus progressent rapidement. Le nombre des foyers chinois disposant d'un patrimoine relativement « confortable » devrait passer en un an de 417.000 à 609.000, estime le Boston Consulting Group.
Ce consultant fait remarquer que les clients chinois du secteur du luxe en Chine "sont relativement plus jeunes que la plupart des clients des entreprises de luxe ailleurs dans le monde".
Les analystes du marché, font remarquer de leur côté que les consommateurs chinois sont reconnus comme « aventureux et impulsifs, voire même bling-bling »
Les premiers résultats des groupes du secteur du luxe laissent entrevoir une reprise du secteur, dopé par l'essor de la demande chinoise.
Les suisses Richemont et Swatch et le britannique Burberry ont publié des résultats supérieurs aux attentes pour la période octobre-décembre.
La Compagnie Financière Richemont, propriétaire de Montblanc, fait état d'un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes grâce à la vitalité de ses ventes en Asie-Océanie, qui ont bondi de 25% à taux courants, contre -2% pour les Amériques, -12% au Japon et -4% en Europe.
"La Chine continentale croît à toute allure, nous sommes de loin le numéro un là-bas pour les montres et la joaillerie", a déclaré Bernard Fornas, P-DG de Cartier, société du groupe Richemont, lors d'une interview accordée à Reuters.
LVMH a annoncé fin décembre s'attendre à une forte croissance de ses ventes de montres et de bijoux en Chine l'an prochain.
C'est dans ce contexte, que le groupe français de luxe Hermès vient d'annoncer qu'il allait lancer au printemps prochain une filiale en Chine, qui sera dénommée Shang Xia. Cette filiale qui sera détenue majoritairement par Hermès, proposera du mobilier, des objets d'art de vivre, des vêtements et des accessoires de luxe, une première boutique sera ouverte au printemps à Shanghai puis une deuxième à Paris à l'automne
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Elle sera gérée par une équipe chinoise qui sera dirigée par la directrice générale et artistique Qiong Er Jiang.