10 h 40 : les médias sont en alerte, quant François
Fillon reprend le premier le combat ce matin en demandant la
publication des résultats complets fédération par fédération, ce qui selon lui
fera connaître qu’il l’a emporté sur Jean François Copé dimanche.
10 h 52 : Jean-François Copé annonce avoir téléphoné à
François Fillon pour lui proposer une rencontre.
Les médias nous apprennent que François Fillon a accepté à
condition qu’Alain Juppé soit présent.
11 h 6 le malheur des uns fait le bonheur des autres
dit le dicton, on peut le vérifier
quand Jean Louis Borloo se réjouit
et déclare «"La véritable force
d'alternance, la véritable opposition, sereine, tranquille, tolérante et
ouverte, c'est l'UDI.», en affirmant
avoir enregistré "plus de 1 200 adhésions cette nuit".
Et vlan !
11 h 56.Bruno le Maire,
député UMP de l'Eure et ancien
candidat à la présidence de l'UMP, presse Jean-François Copé et François Fillon
de se rencontrer "dans les 24 heures". "C'est leur
responsabilité à tous les deux".
Alors que les médias s’interrogent sur une éventuelle
rencontre entre Copé et Fillon , un changement de cap de Copé produit l’effet
d’un coup de théâtre :
12 h 12. Jean-François Copé jusqu’à réfractaire à toute transaction, annonce qu'il va saisir
"lui-même" ce jeudi la commission nationale des recours de l'UMP,
qui, à l'issue de ses travaux, "prendra la décision de modifier ou non les
résultats" proclamés" lundi en
proposant à Alain Juppé d'être
"observateur" des travaux de la commission.
12 h 42. Une motion
de l'UMP intitulée « la
Boîte à idées » (sic) a appelé militants et sympathisants de l'UMP à
manifester ce jeudi à 19 heures devant le siège du parti pour que les chefs en
guerre trouvent "une solution".
13 h 53. Alain Juppé sollicité deux côtés à jouer un rôle dans la résolution de la
crise, propose dans un communiqué de présider une instance
collégiale pour réexaminer les résultats, sa proposition tient jusqu'à jeudi 20 heures.
"Au-delà, je n'ai pas l'intention de me laisser instrumentaliser dans les
confrontations délétères", avertit le maire de Bordeaux.
14 h 4. La
Cocoe reconnaît que l'ajout de voix manquantes inverserait
"vraisemblablement" les résultats de l'élection et demande à la commission de recours de l'UMP de
statuer.
) 14 h 15. Dans un communiqué, François Fillon "salue
l'initiative d'Alain Juppé" et dit
avoir "confiance en son indépendance et son expérience". ….
"Cette initiative constitue la meilleure solution pour sortir l'UMP de
l'impasse", ajoute-t-il.
15 h 23. Une conférence de presse est organisée à Bordeaux,
Alain Juppé très sévère, dénonce l'imbroglio en cours à l'UMP. "Nous
allons tout droit vers un éclatement de l'UMP si cette mascarade
continue", …, il y a quasiment dix
ans jour pour jour. "C'est une question de jours, l'UMP est
moribonde"
Alain Juppé, propose
de jouer un rôle de médiateur dans la crise, salue la réponse positive de
François Fillon, mais explique que la contre-proposition qui lui a été faite
par Jean-François Copé – ‘qui n'a pas été rendue publique ) - ne lui satisfait
pas. "Ma proposition est simple : c'est oui, ou c'est non. Et j'attends
une réponse avant 20 heures", signifie-t-il .
"Le processus électoral s'est bien déroulé",
estime-t-il toutefois, jugeant que "tout s'est déréglé dans la nuit de
dimanche à lundi".
Le maire de Bordeaux
appelle à bien "distinguer" les deux problèmes : celui de la
comptabilisation des voix et celui des éventuelles fraudes. Alain Juppé, a aussi qualifié qualifier la Cocoe "d'incompétente".
…., "Je ne suis pas optimiste", a ajouté Alain Juppé, puis il a prévenu qu’:
"Un éventuel recours en justice serait une arme nucléaire absolument
désastreuse."
15 h 47. Pour Valérie Pécresse du camp Fillon
"L'honneur du parti est en jeu" , elle affirme que
"L'honneur du scrutin ne peut pas être établi par une commission à
la main de Jean-François Copé", en
appelant aux "figures" de l'UMP, elle souligne un "imbroglio insoutenable" ….. "Une direction collégiale serait
une voie qu'il faudrait explorer", estime l'ancienne ministre.
15 h 57. Le Directeur
de cabinet de Copé, Jérôme Lavrilleux fait
son numéro, d’après lui,
"Quand on pense qu'on a des raisons de contester une élection, on
dépose un recours. On ne prend pas la presse à témoin", …. "Pourquoi
François Fillon refuse-t-il de déposer un recours ?" s'interroge-t-il,
avant d'égrainer une liste de plusieurs bureaux de vote litigieux.
"Jean-François Copé a été juridiquement (sic) élu président de l’UMP » s’obstine-il à
répéter. Pour preuve il exhibe notamment la photographie d'un procès-verbal réalisé à
Nice "sous contrôle d'huissiers" et validé "par les
représentants des deux candidats" qui montre la présence de "128
enveloppes de trop par rapport au nombre de votants". ….. "C'est le
signe manifeste d'un bourrage d'urne massif", prétend Jérôme Lavrilleux. "Comment
accepter les leçons de M. Éric Ciotti, dont le propre bureau de vote..., est entaché d'irrégularités grossières
?" … » « De même, "l'ensemble des
opérations électorales en Nouvelle-Calédonie sont contraires aux règles de la Cocoe" et "ne
peuvent en aucun cas être prises en compte dans le résultat", affirme-t-il
en dénonçant "la mise en place d'un système de vote parallèle illicite sur
place", il ajoute : "Nous regrettons d'avoir été contraints à ce
déballage, nous nous excusons auprès des militants".
16 h 13. changement de disque : Le directeur de cabinet de Jean-François Copé,
Jérôme Lavrilleux, « déballe »
que le président proclamé de l'UMP accepte l'offre de médiation d'Alain
Juppé. "Conformément à nos statuts, il faudra laisser travailler la
commission nationale des recours", saisie jeudi par Jean-François Copé, et
"nous acceptons l'échelon supérieur constitué par Monsieur Alain Juppé. Nous avons confiance dans
l'ensemble des personnes qui seront amenées à regarder les résultats, nous
espérons que la sagesse va s'imposer, que tout le monde dira à l'avance qu'il
est prêt à reconnaître le résultat qui sortira de cette décision"
Note : d’après les médias Jérôme Lavrilleux est en
train de devenir « la star du jour « sur les réseaux sociaux, les internautes se moque de son ton tragique en
citant notamment une nouvelle expression " Partir en Lavrilleux »
16 h 51. Valérie Pécresse refuse qu'Alain Juppé rende son arbitrage sur
l'élection à l'UMP sur la base de travaux de la commission des recours du
parti, car cela le réduirait au rôle de "censeur d'une décision d'une
commission remplie de membres copéistes". "La médiation Juppé, c'est
rendre Alain Juppé juge des résultats de l'élection sur la base d'une
commission totalement impartiale. Il faut la commission Juppé tout de suite et
maintenant", insiste-t-elle dans
les couloirs de l'Assemblée, en rappelant qu’Alain Juppé a proposé de présider
une instance collégiale chargée de recompter les voix.
Selon le décryptage d'un filloniste figurant sur le site « Le Point.fr :
"La commission des recours de l'UMP est majoritairement composée de
pro-Copé. Copé a juste accepté que Juppé soit observateur des travaux de la commission
des recours, il a donc refusé la constitution d'une commission indépendante
présidée par Alain Juppé." Pour mémoire, la commission nationale des
recours est composée de neuf membres, dont la majorité soutient Jean-François
Copé. Et le responsable des affaires juridiques de l'UMP, David Biroste, neutre
dans la guerre Copé-Fillon, n'est plus là pour veiller au grain. David Biroste,
qui occupait aussi la fonction de secrétaire à la Cocoe et à la commission des
conflits, a été viré par Copé en octobre. C'est pourquoi l'équipe de Fillon
refuse que cette commission des recours soit saisie et réclame une commission
indépendante présidée par Alain Juppé.
Intermède , sous le feux croisés des déclarations incohérentes des uns et des autres Olivier Mazerolles explose sainement sur BFM-TV : maintenant ça suffit ... qu'on arrête ..." ..." j'en ai marre de commenter des inepties" ...
17 h 30. Éric Ciotti, mis en cause par Jérôme Lavrilleux, annonce sur
Twitter qu'il va le poursuivre en justice.
Et Vlan !
18 h 6. Jérôme Chartier, proche de François Fillon déclare n'avoir "pas très bien compris ce qui a
été dit lors de la conférence de presse de . Jérôme Lavrilleux, proche de
Jean-François Copé, a déclaré que ce dernier était prêt à accepter "le
verdict" d'Alain Juppé après la vérification par la commission nationale
des recours de l'UMP de l'élection du président du parti. "Le plus
important, c'est que la commission Juppé soit bien la commission compétente, la
commission qui décide, la commission qui entend, la commission qui prend toute
la légitimité de vérification, de contrôle et de décision, s'agissant de cette
élection. C'est que nous avons toujours souhaité, et voilà, c'est que ce que
nous avons bien compris s'agissant de l'acceptation de Jean-François Copé. Nous
n'aimerions pas avoir compris autre chose", a déclaré Jérôme Chartier,
député du Val-d'Oise, dans les couloirs de l'Assemblée. Interrogé sur la
première réaction de Valérie Pécresse, très hostile aux propos de M.
Lavrilleux, M. Chartier a répondu : "Le flottement, c'est qu'on n'a pas
très bien compris ce qui a été dit lors de la conférence de presse du
représentant de Jean-François Copé, qui était vraiment marquée par l'empreinte
de l'émotion."
18 h 6. Jérôme Chartier, député du val d’oise, proche de François Fillon, a déclaré dans les couloirs de l’assemblée, n'avoir
"pas très bien compris ce qui a été dit lors de la conférence de presse du
représentant de Jean-François Copé".
( Jérôme Lavrilleux, proche de Jean-François Copé, a déclaré que ce dernier
était prêt à accepter "le verdict" d'Alain Juppé après la
vérification par la commission nationale des recours de l'UMP de l'élection du
président du parti.)
Pour Jérôme Chartier "Le plus
important, c'est que la commission Juppé soit bien la commission compétente, la
commission qui décide, la commission qui entend, la commission qui prend toute
la légitimité de vérification, de contrôle et de décision, s'agissant de cette
élection. C'est que nous avons toujours souhaité, et voilà, c'est que ce que
nous avons bien compris s'agissant de l'acceptation de Jean-François Copé. Nous
n'aimerions pas avoir compris autre chose", a souligné Jérôme Chartier, député du V Interrogé sur la
première réaction de Valérie Pécresse, très hostile aux propos de Jérôme Lavrilleux, Jérôme Chartier a répondu :
"Le flottement, c'est qu'on n'a pas très bien compris ce qui a été dit
lors de la conférence de presse du représentant de Jean-François Copé, qui
était vraiment marquée par l'empreinte de l'émotion."
Il est maintenant 19 h 30, nous reprendront la suite des événements demain matin , pour le moment nous allons nous détendre à l'extérieur, loin des orages et des coups de tonnerres qui ébranlent l'UMP depuis Dimanche.