Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

11 novembre 2007

Revenons sur le Discours devant le Congrès


Un baise main à Laura et une déclaration d'amour à l'Amérique tout entière

Je livre à l’analyse de mes lecteurs le discours très résumé (je me suis bornée à ne relever que les expressions significatives en supprimant les passages agrémentant le discours, pour ne faire paraître que l’essentiel du message présidentiel). Je sais ce que je pense de ce discours, un peu trop flatteur et aligné, et vers la fin annonciateur dans les grandes lignes de la politique qu’entend préconiser en France et en Europe Monsieur Sarkozy en matière économique et de défense. L'assistance s'est levée à plusieurs reprise pour applaudir, mais était-ce bien Monsieur Sarkozy qu'elle ovationnait ? selon moi l'Amérique satisfaite d'elle-même, telle que la présentait notre Président, s'applaudissait beaucoup plus elle-même, qu'elle n'applaudissait l'orateur. Mais je ne veux pas influencer votre propre analyse, et serais heureuse de recevoir des commentaires sur ce blog.

DISCOURS TRES RESUME :

Première partie : déclaration d’amitié, rappel historique, célébration des valeurs de l’Amérique, développement et réalisation du rêve américain, la pratique de la Liberté etc… affirmation que la grandeur de l’Amérique c’est d’avoir transformé son rêve américain en une espérance pour tous les hommes

Extraits du discours :

Washington Mercredi 7 novembre 2007

Madame le Speaker,

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les membres du Congrès des Etats-Unis,

Je veux vous dire une première chose, l'amitié pour la France, c'est d'abord d'être fidèle à ses

amis, à ses valeurs, à son histoire. La France est l’amie de l’Amérique

…..

Les épreuves de l'histoire de nos deux pays ont renforcé cette amitié

……

Avec des amis, on peut avoir des divergences, rappel historique,

Mais dans la difficulté, dans l’épreuve, on est avec ses amis, on est à leur coté, on les soutient on les aide

Dans la difficulté et dans l’épreuve, l'Amérique et la France, se sont battues pour la liberté de l’autre.

Notre devoir c'est d'être fidèles au sang que nos enfants ont versé des deux côtés de l'Atlantique dans des combats communs. Mais les Etats-Unis et la France ne sont pas seulement deux nations

Les Etats-Unis et la France, ce sont deux nations qui sont fidèles à un même idéal, qui défendent les mêmes principes, qui croient dans les mêmes valeurs.

…….. Lafayette et Washington ……. Qu’est-ce qui a rapproché deux hommes si différents
par l’âge et par les origines, Lafayette et Washington ? Ce sont des valeurs communes, c'est
un même amour de la liberté et de la justice ….Quand Lafayette a rejoint Washington, il lui
avait dit : « je viens ici, sur cette terre d'Amérique, pour apprendre et pas pour enseigner». Il

venait du Vieux Monde vers le Nouveau Monde ……. C'était l'esprit nouveau et la jeunesse du Vieux Monde qui venait à la rencontre de la sagesse du Nouveau Monde pour ouvrir ici, en Amérique, une ère nouvelle à l’humanité tout entière.

Le rêve américain ce fut dès le départ, dès les origines, de mettre en pratique ce que le Vieux Monde avait rêvé sans pouvoir le construire.

Le rêve américain ce fût de prouver à tous les hommes à travers le monde, que la liberté, la justice, les droits de l’Homme, la démocratie, ce n’était pas une utopie mais au contraire la politique la plus réaliste qui soit et la meilleure politique pour améliorer le sort de chacun.

Aux millions d’hommes et de femmes venus de tous les pays, qui ont construit avec leurs
mains, avec leur intelligence et avec leur cœur la plus grande nation du monde, l’Amérique
n’a pas dit : « Venez, et tout vous sera donné ». L'Amérique a dit : « Venez, et il n’y aura pas
d’autre limite à ce que vous pourrez accomplir que celles de votre courage et de votre talent ».

L’Amérique que nous aimons à travers le monde, c’est ce pays qui a cette capacité extraordinaire de donner à chacun une nouvelle chance, car en Amérique, l'échec n'est jamais définitif.

Ici chez vous, sur cette terre, le plus illustre des citoyens comme le plus humble sait que rien n’est dû et que tout se gagne. C’est ce qui fait la valeur morale de l’Amérique. L’Amérique n’a pas enseigné aux hommes l’idée de la liberté. L'Amérique a enseigné aux hommes la pratique de la liberté. L'Amérique s’est battue pour cette liberté à chaque fois qu’elle l’a sentie menacée. C’est en regardant grandir l’Amérique que les hommes ont compris que la liberté était possible. Et c'est cela qui vous donne une responsabilité particulière.

La grandeur de l’Amérique, c’est d’avoir réussi à transformer son rêve, le rêve américain, en
une espérance pour tous les hommes.

Ma note sur la première partie : ouverture très classique : protestation d’amitié, rappel historique, célébration des valeurs, le rêve américain, la pratique de la Liberté etc… affirmation confirmant entre autres, que la grandeur de l’Amérique c’est d’avoir transformé son rêve américain en une espérance pour tous les hommes avec quelques connotations de propagande économique libérale comme « …….. ici rien n’est dû tout se gagne », j’ajouterai pour ma part comme ailleurs.

ooOoo

2me partie : Rappel du courage des soldats Américains venus à deux reprises secourir la France et l’Europe en 1917 et 1944 ( première et deuxième guerre mondiale) morts loin de chez eux pour libérer l’humanité toute entière, promesse de ne jamais l’oublier, rappel de l’aide économique de l’Amérique, référence au plan Marshall qui a permis de reconstruire l’Europe dévastée, rappel de la guerre froide où l’Amérique fût le rempart du monde libre contre la menace d’une nouvelle tyrannie, expression de la reconnaissance profonde de la France . Rappel de la crise de Berlin, du courage de Kennedy, ensuite plébiscite des valeurs culturelles de l’Amérique, de sa force matérielle, culturelle, morale, de son idéal etc… de son inventivité et de ses succès scientifique, de la réalisation du vieux rêve de l’humanité de marcher sur la Lune, des hommes qui ont changé l’Amérique, Martin Luther King. Expression de notre fidélité.

Extrait :

Mesdames et Messieurs,

Les hommes et les femmes de ma génération ont entendu leurs grands-parents raconter comment l’Amérique, en 1917, avait secouru la France, au moment où mon pays parvenait à l’extrême limite de ses forces, au moment où la France était épuisée dans la plus absurde et la plus sanglante des guerres. La France a pu compter sur le courage des soldats américains. Je suis venu vous dire, au nom du peuple français, que jamais nous ne l'oublierons.

Les hommes et les femmes de ma génération ont entendu leurs parents raconter comment l’Amérique était revenue, en 1944, nous libérer l’Europe de l’effroyable tyrannie qui menaçait de nous asservir.

Les pères, dans mon pays, ont emmené leurs fils voir les grands cimetières où sous des milliers de croix blanches dorment, si loin de chez eux, des milliers de jeunes soldats américains qui sont tombés non pas pour défendre leur propre liberté, mais la liberté de tous les autres, qui sont morts loin de chez eux, non pas pour défendre leur famille, leur patrie, mais pour défendre l’humanité tout entière. Voilà pourquoi nous aimons l'Amérique. Les pères ont emmené leurs fils sur les plages où les jeunes de l’Amérique avaient débarqué en héros. Les pères lisaient à leurs fils ces lettres d’adieu admirables que ces soldats de vingt ans avaient écrites à leurs familles avant la bataille pour leur dire : « Nous ne sommes pas des héros. Nous voulons que cette guerre cesse. Mais quelles que soient nos angoisses, on pourra compter sur nous ». Avant de débarquer, Eisenhower leur avait dit, et nous n'avons pas oublié en Europe : « Les yeux du monde sont fixés sur vous, jeunes d'Amérique. Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent ».

Et les enfants de ma génération, en écoutant leurs pères, en regardant les films, en lisant les livres d’histoire et les lettres de vos soldats morts sur nos plages de Normandie ou de Provence, en visitant les cimetières où flotte la bannière étoilée, ont compris que ces jeunes Américains de vingt ans étaient des héros auxquels nous devions d’être des hommes libres et non des esclaves. L'Amérique nous a libérés. C'est une dette éternelle. Et en tant que Président de la République française, mon devoir c'est de dire au peuple d'Amérique que vous représentez dans votre diversité, que la France n’oubliera jamais le sacrifice de vos enfants, et de dire aux familles de ceux qui ne sont pas revenus, aux enfants qui ont pleuré des pères qu’ils ont à peine eu le temps de connaître que la gratitude de la France est définitive. Au nom de ma génération qui n’a pas connu la guerre, au nom de nos enfants qui se souviendront toujours, à tous les vétérans qui sont ici et notamment aux sept que j’ai eu l’honneur de décorer hier soir et dont l’un d'eux, le sénateur INOUYE, appartient à votre Congrès, je veux dire la reconnaissance profonde, la reconnaissance sincère du peuple français. Je veux vous dire une chose importante : chaque fois que dans le monde tombe un soldat américain, je pense à ce que l’armée d’Amérique a fait pour la France. Je pense à eux et je suis triste, comme on est triste de perdre un membre de sa famille. Cela, Mesdames et Messieurs, c'est plus important que tous les désaccords que nous avons pu avoir et que tous les désaccords que nous pourrons avoir. Cela, c’est le socle de la relation entre La France et les Etas Uns d’Amérique.

Les hommes et les femmes de ma génération ont gardé en mémoire le plan Marshall qui a permis à leurs pères de reconstruire l’Europe dévastée ……..ont gardé en mémoire la Guerre Froide pendant laquelle l’Amérique fut le rempart du monde libre contre la menace d’une nouvelle tyrannie.

Je me souviens de la crise de Berlin, de Kennedy prenant sans hésiter le risque d’engager les Etats-Unis dans la plus destructrice des guerres pour que l’Europe puisse garder cette liberté pour laquelle le peuple américain avait déjà consenti tant de sacrifices. Oublier cela ce serait, pour un homme de ma génération, se renier.

….. ma génération n’a pas seulement aimé l’Amérique parce qu’elle avait défendu la liberté. Nous avons aimé l’Amérique parce quelle a incarné pour nous ce qu’il y avait de plus audacieux dans l’aventure humaine, parce que l’Amérique incarnait pour nous l’esprit de conquête. Nous avons aimé l’Amérique parce que l’Amérique c’était une nouvelle frontière sans cesse repoussée, un défi sans cesse renouvelé à l’inventivité de l’esprit humain. Ma génération, sans venir sur votre territoire, a partagé tous les rêves de l’Amérique .Dans l’imaginaire de ma génération, il y a la conquête de l’ouest et Hollywood.

Ma Note : citation des stars mythiques de la chanson et du cinéma, etc. – citation d’Armstrong, Aldrin, Collins réalisant le plus vieux rêve de l’Homme le jour où des Américains ont marché sur la lune ….

Reprise de l’extrait :

« « ……..l’Amérique était universelle et chacun voulait être de cette aventure.
Et ce qu’il y avait de plus extraordinaire pour nous, c’est qu’à travers votre littérature, votre cinéma, votre musique, il nous semblait que l’Amérique sortait toujours plus grande, toujours plus forte des épreuves qu’elle traversait. Et ces épreuves, il nous semblait qu’au lieu de l’amener à douter d’elle-même, elles conduisaient à croire davantage en vos valeurs. La force de l’Amérique, c’est la force de cet idéal qui est partagé par tous les Américains et par tous les hommes qui l’aiment parce qu’ils aiment la liberté. Je l’affirme à la tribune de ce Congrès, la force de l’Amérique n’est pas seulement une force matérielle, c’est d’abord une force morale, une force spirituelle. Nul ne l’a mieux exprimé qu’un pasteur noir qui ne demandait à l’Amérique qu’une seule chose, qu’elle fût fidèle à cet idéal au nom duquel il se sentait, lui le petit fils d’esclave, si profondément américain. Il s’appelait Martin Luther King. Il a fait de l’Amérique une référence universelle dans le monde. Et le monde se souvient de ces paroles que pas un jeune Français de ma génération n’a oubliées, les paroles de Martin LUTHER KING, des paroles d’amour, des paroles de dignité, des paroles de justice. Et ces paroles, l’Amérique les a entendues. Et l’Amérique a changé. Et les hommes qui avaient douté de l’Amérique parce qu’ils ne la reconnaissaient plus se sont mis à aimer de nouveau l’Amérique .Au fond, que demande à l’Amérique ceux qui l’aiment, sinon d’être toujours fidèle à ses valeurs fondatrices ?

Ma note sur cette deuxième partie : Monsieur Sarkozy a insisté sur tous les aspects positifs de l’Amérique, oubliant de citer le sort réservé à certaines communautés indiennes depuis le début de la conquête de l’Amérique jusqu’à nos jours , il n’a pas cité non plus les excès de l’impérialisme et de l’interventionnisme économique des Etas Unis dans le monde, mais je le comprends il n’était pas en Amérique pour débattre et critiquer, il était là pour consolider son image d’homme politique international qu’il veut se créer, et pour cela il avait emporté toute sa pommade oratoire dont il a un peu trop largement usé, à mon gré

ooOoo

3me partie : les combats à mener ensemble, contre le terrorisme, contre la prolifération nucléaire, pour l’établissement de la paix et de la sécurité au moyen orient, pour la reconnaissance d’Israël et l’établissement d’un état Palestinien, pour aider le peuple libanais à affirmer son indépendance, sa souveraineté, sa liberté, sa démocratie, l’Amérique peut compter sur la France,

Extrait:

Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui comme hier, en ce début du XXIe siècle, c’est ensemble que nous devons mener les combats pour défendre, promouvoir les valeurs et les idéaux de liberté et de démocratie que des hommes comme Washington et Lafayette ont inventés ensemble.

C’est ensemble, unis, que nous devons mener le combat contre le terrorisme. Le 11 septembre 2001, c’est la France toute entière, pétrifiée d’horreur, qui s’est portée aux côtés du peuple américain. L’un de nos principaux quotidiens barrait sa première page avec ce titre : « Nous sommes tous, en ce 11 septembre 2001, des Américains ». Et ce jour là où vous pleuriez tant de morts, jamais l’Amérique ne m’est apparue si grande, si digne, si forte. Les terroristes avaient pensé vous affaiblir et ils vous ont grandi. Et le peuple d’Amérique a fait l’admiration du monde par son courage. Voilà la vérité. Et dès le premier jour, la France décida de participer à vos côtés à la guerre en Afghanistan. Je vous le dis solennellement aujourd’hui :la France restera engagée en Afghanistan aussi longtemps qu’il le faudra, car ce qui est en cause dans ce pays, c’est l’avenir de nos valeurs et celui de l’Alliance Atlantique. Je le dis solennellement devant vous : l’échec n’est pas une option.

Le terrorisme ne gagnera pas parce que les démocraties n’ont pas le droit d’être faibles, et parce que le monde libre n’a pas peur de cette nouvelle barbarie. L’Amérique peut compter sur la France dans le combat contre le terrorisme.

Et c’est ensemble encore que nous devons mener le combat contre la prolifération. Le succès enregistré en Libye, les progrès en cours en Corée du Nord montrent que la prolifération nucléaire n’est pas une fatalité. Je l’affirme devant vous : la perspective d’un Iran doté de l’arme nucléaire est inacceptable pour la France. Le peuple iranien est un grand peuple. Le peuple iranien, issu d’une grande civilisation, mérite mieux que les sanctions et l’isolement croissants auxquels le condamnent ses dirigeants. Nous devons convaincre l’Iran de faire le choix de la coopération, du dialogue et de l’ouverture. Nul ne doit douter de notre détermination. Nous serons fermes et nous dialoguerons parce que nous aurons su être fermes.

C’est ensemble que nous devons aider les peuples du Moyen-Orient à trouver le chemin de la paix et de la sécurité. Aux dirigeants israéliens et palestiniens je veux dire : n’hésitez pas !

Prenez tous les risques au service de la paix ! Et prenez les maintenant ! Parce que le statu quo recèle des dangers bien plus grands encore : celui de livrer la société palestinienne tout entière aux extrémistes qui contestent de façon inadmissible l’existence d’Israël ; celui de faire le jeu des régimes radicaux qui exploitent l’impasse du conflit pour déstabiliser la région ; celui d’alimenter la propagande des terroristes qui veulent dresser l’Islam contre l’Occident

. La France ne transigera pas sur la sécurité d’Israël et la France demande un Etat pour les Palestiniens. Voilà la seule voie possible pour la paix.

C’est ensemble que nous devons aider le peuple libanais à affirmer son indépendance, sa souveraineté, sa liberté, sa démocratie. Nul n’a le droit d’empêcher le Liban de vivre comme un pays libre. Ce dont le Liban a besoin aujourd’hui, c’est d’un président de large rassemblement, élu par les Libanais dans le strict respect de la Constitution. La France n’acceptera pas que l’on cherche à asservir le peuple libanais.

Mon commentaire sur cette 3me partie : un engagement unilatéral de la France sans contrepartie.

ooOoo

4me partie : l’exemplarité, les dérives et les excès d’un capitalisme financier, le yuan, le dollar, le réchauffement de la planète, l’environnement, appel à l’Amérique pour prendre la tête de ces combats …..

Extrait :

Mesdames et Messieurs,

L’Amérique se sent une vocation à inspirer le monde. L’Amérique est aujourd’hui la plus puissante. Et parce que, depuis plus de deux siècles, l’Amérique veut porter les idéaux de démocratie et de liberté, qu’il soit permis à un ami de l’Amérique de lui dire que cette responsabilité revendiquée comporte des devoirs, pour l’Amérique comme pour la France, aux premiers rangs desquels celui de l’exemplarité.

Ceux qui aiment la nation qui a le plus démontré au monde les vertus de la libre entreprise attendent de l’Amérique qu’elle soit la première à dénoncer les dérives et les excès d’un capitalisme financier qui fait aujourd’hui la part trop belle à la spéculation. Ils attendent de l’Amérique qu’elle s’engage résolument dans la mise en place des nécessaires règles et garde fous. L’Amérique que j’aime, c’est celle qui encourage les entrepreneurs, pas les spéculateurs.

Ceux qui admirent la nation qui a bâti la plus grande économie du monde et qui n’a eu de cesse de convaincre des avantages du libre échange attendent de l’Amérique qu’elle soit la première à promouvoir une juste parité des changes. Le yuan est déjà le problème de tous. Le dollar ne doit pas rester seulement le problème des autres. Si nous n’y prenons garde, le désordre monétaire risque de se muer en guerre économique, dont nous serions tous les victimes.

Ma note sur ce qui précède : Mr. Sarkozy s’avance prudemment sur ce qui le dérange et se déclare au nom de ceux qui aiment « la nation qui a le plus démontré les vertus de la libre entreprise ……. qu’elle soit la première à dénoncer les dérives et les excès d’un capitalisme financier qui fait aujourd’hui la part trop belle à la spéculation » sur ce point à mon avis il peut toujours parler et attendre.

sur ce point il peut toujours attendre.

Reprise de l’extrait :

« Ceux qui aiment l’Amérique des grands espaces, des parcs nationaux, de la nature protégée, attendent de l’Amérique qu’elle prenne, aux cotés de l’Europe, la tête du combat contre le réchauffement climatique qui menace la destruction de notre planète. Je sais que le peuple américain, à travers ses villes et ses Etats, est chaque jour plus conscient de ces enjeux. Qu’il me soit permis de dire avec toute l’amitié que j’ai pour l’Amérique, que ce combat est essentiel pour l’avenir de l’humanité. Nous ne pourrons pas obtenir les résultats que nous devons obtenir sans que l’Amérique prenne la tête de ce combat pour la préservation de notre planète, de notre humanité et de l’espèce humaine. Nous avons besoin de l’Amérique pour protéger la planète dans son environnement.

Ma note sur ce qui précède au sujet du réchauffement de la planète : Mr. Sarkozy souhaite
que l’Amérique prenne la « tête » de ce combat : Pourquoi pas ? Il est évident que le "Grenelle" chemine à son rythme et a besoin d'une puissante locomotive.

ooOoo

5me partie : Référence à l’Europe : ayez confiance en l’Europe, notre monde est instable dangereux, les Etats unis ont besoin d’une Europe forte déterminée …. , le traité simplifié, …l’Europe doit désormais relancer le chantier de ses capacités militaires, ….l’Otan ne peut être partout … L’UE doit être capable d’agir dans les Balkans ou au Congo …. demain au Soudan et au Tchad…. Tous nos Alliés, à commencer par les Etats-Unis … ont un intérêt stratégique à ce que l’Europe s'affirme comme un partenaire de sécurité crédible et fort …... plus l’Europe de la Défense sera aboutie, plus la France sera résolue à reprendre toute sa place

dans l’OTAN. . …. L’Union Européenne et l’Alliance doivent marcher la main dans la main. Notre devoir est de protéger nos concitoyens, nous les protégerons ensemble. Une Europe de la défense crédible et forte au sein d’une Alliance rénovée.

Extrait :

Mesdames et Messieurs,

Permettez- moi de vous livrer une dernière conviction : ayez confiance dans l’Europe. Notre monde est instable, il est dangereux. Je l’affirme, les Etats-Unis d’Amérique ont besoin d’une Europe forte, déterminée. L’Union européenne est en passe, avec le traité simplifié, de sortir de dix années de débats sur ses institutions, et donc de paralysie. L’Europe sera bientôt dotée d’un Président stable et d’un Ministre des Affaires Etrangères plus puissant pour sa politique étrangère et de sécurité. Je veux vous expliquer que l’Europe doit désormais relancer le grand chantier de ses capacités militaires

L’ambition que je propose à nos partenaires part d’un constat simple : il y a plus de crises que de capacités pour y faire face. L’OTAN ne peut être partout. L’Union Européenne doit être capable d’agir, dans les Balkans ou au Congo, demain au Soudan ou au Tchad. Pour cela, les Européens doivent faire un effort accru

Ma démarche, je vous demande de me croire, n’est pas idéologique. Ma démarche est purement pragmatique. Instruit par l’histoire que je rappelais au début de mon propos, je souhaite que dans les années qui viennent, les Européens se donnent les moyens d’assurer une part croissante de leur défense. Je veux dire ces deux phrases du fond du cœur pour que chacun les comprenne : qui pourrait reprocher aux Etats-Unis d’assurer leur sécurité Personne. Qui pourrait me reprocher de vouloir que l’Europe assure davantage sa sécurité ?

Personne. Tous nos Alliés, à commencer par les Etats-Unis, avec lesquels nous partageons le plus souvent les mêmes intérêts et les mêmes adversaires, ont un intérêt stratégique à ce que

L’Europe s'affirme comme un partenaire de sécurité crédible et fort.

Dans le même temps, et avec la même force, connaissant bien l’histoire politique de mon pays, je veux affirmer mon attachement à l’OTAN. Je le dis à la tribune de ce Congrès, plus l’Europe de la Défense sera aboutie, plus la France sera résolue à reprendre toute sa place dans l’OTAN.

Je souhaite que la France, membre fondateur de notre Alliance et qui est déjà l’un de ses premiers contributeurs, prenne toute sa place dans l’effort de rénovation de ses instruments et de ses moyens d’action, et fasse évoluer dans ce contexte sa relation avec l’Alliance en parallèle avec l’évolution et le renforcement de l‘Europe de la défense.

Le temps n’est plus aux querelles théologiques, nous n’avons plus le temps ! Le temps est à
des réponses pragmatiques pour rendre les outils de notre sécurité plus efficaces et plus opérationnels face aux crises. L’Union Européenne et l’Alliance doivent marcher la main dans

la main. Notre devoir est de protéger nos concitoyens, nous les protégerons ensemble. Une

Europe de la défense crédible et forte au sein d’une Alliance rénovée.

Ma note sur ce qui précède : les pays membres de l’UE ne l’entendent pas tous de la même oreille ….. vigilance : attendons les réactions européennes.

ooOoo

6me partie (la Finale) : amitié, partage des même valeurs, il faut une France forte : les réformes que mon pays a trop longtemps différées, je suis déterminé à les mener à leurs termes ……. je veux mettre la France en situation ……de gagner toutes les batailles de la mondialisation ….. Fidélité à la mémoire de Washington et Lafayette, ensemble, Mesdames et Messieurs, soyons dignes de leur exemple. Ensemble, soyons à la hauteur de leur ambition. Ensemble, soyons fidèles à leur mémoire ……

Extrait :

Mesdames et Messieurs,

Au final, je veux être votre ami, votre allié, votre partenaire. Mais je veux être un ami debout, un allié indépendant, un partenaire libre. Parce que ce sont les valeurs que nous partageons ensemble.

Il faut une France plus forte. Les réformes que mon pays a trop longtemps différées, je suis déterminé à les mener toutes à leur terme. Je ne reculerai pas car la France a trop longtemps reculé. La France a d’immenses atouts. Je veux mettre la France en situation, dans le respect

de son identité si singulière, de gagner toutes les batailles de la mondialisation

.J’aime passionnément la France. Je suis lucide sur le chemin qu’il nous reste à accomplir. C’est cette France ambitieuse et lucide que je suis venu vous présenter aujourd’hui. Une France qui vient à la rencontre de l’Amérique pour renouveler ce pacte d’amitié et d’alliance scellé à Yorktown entre Washington et Lafayette. Ensemble, Mesdames et Messieurs, soyons dignes de leur exemple. Ensemble, soyons à la hauteur de leur ambition. Ensemble, soyons fidèles à leur mémoire.

Oui, Mesdames et Messieurs, je vous le dis, au nom du peuple français :

Vive les Etats-Unis d’Amérique !

Vive la France !

Et vive l’amitié entre la France et les Etats-Unis d’Amérique !

Ma note finale : pas une seule fois dans l’ensemble de son discours, sauf erreur de ma part, Monsieur Nicolas Sarkozy n’a fait référence à Charles de Gaulle, en Amérique il y a des ancêtres Français qu’il vaut mieux oublier , même si en France « il » ou « on » s’y réfèrent à l’occasion d’une campagne présidentielle et que l’ont fleurit régulièrement sa tombe .

10 novembre 2007

36 ONG internationales condamnent l'Arche de Zoé

Information reçue sur mon blog :

Arche de Zoé : 36 ONG internationales du Darfour condamnent l’ONG française « l’Arche de Zoé »

08/11/07

« Les ONG Internationales qui travaillent au Darfour condamnent la tentative récente d’une organisation d’évacuer des enfants du Tchad. Cette activité n’est pas représentative du travail réalisé par les ONG Internationales au Darfour et par nos collègues au Tchad.

« Les ONG Internationales au Darfour se sont toujours pleinement engagées à travailler en accord avec les principes humanitaires et dans le respect des droits de l’homme et du droit international pour que leur travail reste neutre, impartial et responsable vis à vis des communautés locales. De plus, notre travail vise à respecter les droits de l’enfant, de l’individu et des familles.

« En tant que communauté, nous sommes sérieusement concernés par toute altération aux principes humanitaires et nous travaillons ensemble, en collaboration avec les populations et les autorités locales du Darfour pour mettre en place nos programmes.

Actuellement, 85% de l’aide humanitaire apportée au Darfour provient de la communauté des ONG Internationales.

« Cette déclaration a été signée par 36 ONG Internationales dont:

Save the Children US, Save the Children UK, Oxfam, World Vision, Concern, Care, Tearfund, International Rescue Committee, Action contre la Faim, Norwegian Church Aid, ZOA refugee Council, International Medical Corps, War Child Holland, FAR, Save the Children Sweden, Medair, Terre Des Hommes, Action on Disability and Development, Solidarité, Acted, IAS, Merlin.

bruxelles : Ce n'est pas dans le filet pour les marins pêcheurs !


Les aides aux pêcheurs français dans l'oeil de Bruxelles

08.11.07

BRUXELLES - Les aides annoncées par le gouvernement français en faveur des marins-pêcheurs pour atténuer l'envolée du prix du gazole sont incompatibles avec les règles de l'UE, a déclaré jeudi la Commission européenne.

Selon les engagements écrits obtenus à Paris par les représentants des marins-pêcheurs, un système d'amortissement de l'impact de la hausse des prix du carburant sera mis en place avant la fin de l'année afin de compenser le surcoût au-delà de 30 centimes d'euros le litre en moyenne annuelle, contre 52 aujourd'hui.

Toute aide d'Etat doit être notifiée à la Commission, qui peut les autoriser ou les interdire. Si les aides sont versées malgré le veto européen ou sans l'en informer, elles doivent ensuite être remboursées par les bénéficiaires.

ndlr : Ca commence à sentir le poisson pourri !

09 novembre 2007

Nicolas Sarkozy complimente "ses" Dames



Les 3 dames de Nicolas : la finance "exemplaire", la justice "remarquable", la diplomatie"talentueuse"

manque dans son jeu la plus importante "la Dame de coeur" qui attend son compliment .

Mondanités et compliments : à Washington, Monsieur Sarkozy trouve « ses » dames Ministres très belles.

Pour des raisons de protocole et de sécurité, Nicolas Sarkozy a dû renoncer à arriver au dîner à la Maison Blanche, mardi 6 novembre, à pied et entouré des trois femmes ministres qui faisaient partie de sa visite aux Etats unis , Christine Lagarde, Rama Yade et Rachida Dati. Le président de la République française, en smoking, s'est donc fait déposer seul, aux pieds des marches où l'attendaient George et Laura Bush. Arrivée une minute après le président, en robe crème de chez Dior relevée d'une étole de fourrure noire, Madame Rachida Dati, Garde des sceaux sera la seule dame des ministres françaises, à entrer par l’entrée d’honneur de la Maison Blanche, le North Portico.

Après le dîner, prenant un verre avec quelques journalistes au bar de l'hôtel Willard, M. Sarkozy a félicité ces dames ministres. Il les a trouvées "très belles".

Devant les patrons du French American Bussiness Council, le chef de l'Etat avait eu un mot pour chacun de ses ministres : Christine Lagarde, a été qualifiée d'"exemplaire" pour sa réussite d'avocate aux Etats-Unis, Rachida Dati de "remarquable" et Rama Yade a été présentée en ces termes élogieux, "Trente ans et beaucoup de talent. Le visage que je voulais donner de notre pays." A ses éloges, le président a ajouté celui de Bernard Kouchner : "Un homme courageux."

Le même climat avait régné à l'ambassade de France. Chacun des ministres a été applaudi à tout rompre. Toutefois, il en manquait une, en effet M. Sarkozy s’est inquiété de l’absence de Mme. Rachida Dati "Je ne sais plus ce qu'on a fait de Rachida." A-t-il remarqué …. "Elle avait un rendez-vous", lance une voix. "Ah bon", a répondu le président qui paraissait un peu dépité, d’après les médias.

ndlr : Etaient donc présentes à Washington, si je compte bien, l'exemplaire Dame de Trèfle, la remarquable Dame de Pique , la talentueuse Dame de carreau, hélas manquait la Dame de Coeur qui depuis déjà quelques semaines s'était retirée d'un jeu qui ne valait peut-être plus pour elle la chandelle.

L'UMP propose un Tableau de bord


Les élèves suivent et notent le Maître.

L'UMP lance un "tableau de bord" de la réalisation des promesses de Nicolas Sarkozy

Le parti du président propose de suivre "l'état d'avancement de la mise en oeuvre" de quinze engagements du candidat Nicolas Sarkozy. Chaque thème est noté de 0 à 3, selon l'état d'avancement, et décliné en "actions", qui détaillent chacune les réformes "réalisées" et "à venir". "Les ministres pourront répondre et s'expliquer" sur un blog associé au site, explique le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian. Le tableau sera mis à jour tous les deux mois, jusqu'à la fin du quinquennat.

Ndlr : on ne sait pas si les notes seront inscrites à l’encre rouge – sans autre commentaire -

Flash info "ZOE"Les parents Tchadiens indignés

Pour information :

«indignation et colère des parents des prétendus "orphelins" de L'Arche de Zoé » :

Selon un article publié dans le Monde du 5 novembre, signé de Robert Belleret, dont vous trouverez ci-dessous des extraits résumés, à Abéché, les parents des enfants « orphelins » sont indignés et en colère et attendent devant l’orphelinat en espérant retrouver leurs enfants.

Dans son article, Robert Belleret cite le cas d’ Abderhamane Idriss qui a reconnu sans hésiter sur une photo à la Une du Monde, deux visages : celui d'Emilie Lelouch, compagne d'Eric Breteau, responsable de L'Arche de Zoé, (Ong connue au Tchad comme Children Rescue) et celui d'un blond barbu surnommé "Pépé". Abderhamane en est sûr : ces deux-là sont venus chez lui, à Gilané, lorsqu'il a été question d'envoyer ses trois enfants, Noura, 3 ans, Ibal, 5 ans et Yaya, 6 ans, à l'école d'Adré, à 10 km de sa maison . »

D’après l’article cité, « C'est l'imam du village qui a mené la discussion et a réussi à convaincre Abderhamane, 28 ans, pauvre cultivateur de mil et d'arachide, de donner leur chance à ses trois petits. Ils allaient apprendre le français, l'arabe et, surtout, recevoir une éducation coranique. »

"Abderhamane paraît sidéré, dépassé par la situation. « Noura, Ibal et Yaya font sûrement partie des 103 prétendus "orphelins" …….. que les membres de L'Arche de Zoé s'apprêtaient à emmener en France. "

On peut lire qu’Abderrahmane a entendu parler à la radio d'un "trafic d'enfants" et n'a pas hésité à se rendre à Abéché.

« Depuis six jours qu'il est arrivé dans la capitale régionale il n'a pas pu pénétrer dans l'orphelinat, où les 103 enfants se remettent de leurs émotions et livrent des fragments de leur histoire. Abderahmane, assis sur une natte, attend devant le centre social, il n'est pas seul à prendre son mal en patience. Une vingtaine d'hommes vêtus de djellabas et chèches blancs,……. l'entourent. Ils dorment là, se nourrissent de très peu et espèrent. »

Roger Belleret cite d’autres cas :

« Suleiman Haroun, 27 ans, recherche ses deux sœurs, Awatif, 7 ans, et Ikram, 5 ans, dont il est le tuteur, "captées" dans des circonstances identiques. "Deux Blancs et quatre Tchadiens m'ont abordé sur le marché; ils sont revenus deux fois".

« Arbab Haroun, 35 ans, vient de Chikata retrouver ses deux garçons, sa fille et ses deux neveux, âgés de 3 à 7ans. L'imam ne serait pas le seul à s'être entremis; Arbab cite le chef de son canton. »

« Un patriarche de 70 ans au visage biblique sous sa chéchia rouge attend qu'on lui rende un garçon de 4 ans : son fils. »

Roger Belleret écrit « C'est peu dire que ces pères supposés sont choqués. La colère les suffoque. Pour les approcher, il faut affronter la pulsion anti-Européens qui a saisi une partie de la population et s'exprime, parfois, à l'encontre des ONG et de leurs 4×4 blancs qui pullulent à Abéché et font vivre la ville. Ils frémissent surtout d'indignation à l'idée que leurs enfants "exportés" donc "déracinés" auraient pu être christianisés et devenir des "nassaras" (nazaréens). »

« D'autres parents des 103 enfants ont eu plus de chance. Ils seraient une dizaine à avoir déjà pu pénétrer dans l'orphelinat. Senoussi Ahmat, journaliste à l'hebdomadaire local La Vérité, a été le témoin de scènes de retrouvailles bouleversantes qu'il a photographiées : embrassades, pleurs. Le doute de la parenté subsiste-t-il vraiment ? »

« Au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), au Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), on reste circonspect. "Il faudra s'entourer de toutes les garanties avant d'envisager de restituer des enfants reconnus par untel ou untel, insiste Annette Rehrl, du HCR, être désormais plus vigilants. Children Rescue s'est présentée comme une ONG offrant des services médicaux. Nous leur avons donné des tentes et un générateur… »

« Dans son palais défraîchi, le gouverneur de la province, Touka Ramadan Koré, dit avoir nourri les premiers soupçons à l'égard de L'Arche de Zoé en constatant que ses dirigeants rechignaient à collaborer avec les services publics. "Ils ne venaient pas aux réunions de coordination des ONG, vivaient un peu en reclus", dit-il. Puis, à la veille du départ du charter pour l'exode, l'un de leurs auxiliaires tchadiens a parlé. D'où l'arrestation en flagrant délit.

Greve de Novembre : Mr. Hollande s'exprime

François Hollande a déclaré : « le gouvernement veut "l'épreuve de force, le conflit"

A une semaine de la grève contre la réforme des régimes spéciaux, dont il admet la nécessité, Mr. François Hollande premier Secrétaire du PS, a déclaré :

"Le président de la République et le Premier ministre veulent l'épreuve de force, veulent le conflit", a accusé le numéro un du PS jugeant "périlleux de se mettre dans cette disposition d'esprit". "Je ne pense pas que le pays ait besoin d'un conflit généralisé et durable. Je pense qu'on doit négocier, discuter et éviter le conflit", a-t-il dit.

"Le président de la République et le Premier ministre veulent l'épreuve de force, veulent le conflit", a accusé le numéro un du PS jugeant "périlleux de se mettre dans cette disposition d'esprit". "Je ne pense pas que le pays ait besoin d'un conflit généralisé et durable. Je pense qu'on doit négocier, discuter et éviter le conflit", a-t-il dit.

.Sur Europe 1 il a reconnait qu'il y avait "eu déjà un certain nombre d'avancées par rapport au premier texte" du ministre du Travail Xavier Bertrand. " "L'objectif, c'est bien sûr de faire passer les réformes nécessaires" a-t-il déclaré.

"Il y a encore quelques modalités à changer -sans renoncer au principe de la réforme- sur la décote, sur les primes, sur la prise en compte de la pénibilité. Et bien, qu'on utilise les sept jours qui nous séparent de l'ouverture du conflit" pour négocier, a-t-il plaidé.

"Quand on a une semaine pour éviter un conflit, on utilise toutes les modalités de la discussion, de la négociation pour trouver les apaisements nécessaires", a insisté François Hollande.

"Le président de la République et le Premier ministre veulent l'épreuve de force, veulent le conflit", a accusé le numéro un du PS jugeant "périlleux de se mettre dans cette disposition d'esprit". "Je ne pense pas que le pays ait besoin d'un conflit généralisé et durable. Je pense qu'on doit négocier, discuter et éviter le conflit", a-t-il dit.

Flash Info ZOE

Arche de Zoé: le juge tchadien ordonne la libération des Espagnols et du Belge

Le juge d'instruction tchadien chargé du dossier de l'Arche de Zoé a ordonné vendredi la mise en liberté des trois Espagnols et du Belge inculpés de "complicité" avec l'association française qui a tenté de transporter 103 enfants du Tchad en France, a annoncé leur avocat.

"Je me rends tout de suite à la maison d'arrêt pour assister à la libération de mes trois clients (espagnols) et ensuite à la libération de Jacques" Wilmart, le pilote belge hospitalisé à la base française de N'Djamena, a déclaré à la presse Me Jean-Bernard Padaré.

"Le juge vient de me notifier officiellement la levée de leur mandat de dépôt", a-t-il ajouté.

Le pilote belge Jacques Wilmart avait été admis jeudi soir à l'hôpital de la base militaire française de la capitale tchadienne, a eu un malaise dû au stress et à la fatigue, selon son fils Patrick.

Par ailleurs, la quasi-totalité des 103 enfants rassemblés au Tchad par l'Arche de Zoé ont été identifiés, mais leur réunion avec les familles prendra encore plusieurs semaines, a indiqué vendredi à Genève le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Seuls quatre des 103 enfants âgés d'un à dix ans n'ont pas encore été identifiés, a déclaré devant la presse la porte-parole de l'Unicef, Véronique Taveau. "Ces quatre enfants sont trop petits pour pouvoir s'exprimer", a-t-elle expliqué.

Les autres ont été en mesure de donner leur nom et le nom du village d'où ils viennent, a précisé Mme Taveau, ajoutant que le processus d'identification avait été accompli par les autorités tchadiennes en présence de représentants de l'Unicef. La grande majorité de ces enfants, actuellement rassemblés dans un hôpital à Abéché (est du Tchad), sont tchadiens. Il s'agit de 21 filles et de 82 garçons, selon la porte-parole.

Il est encore trop tôt pour les ramener à leur famille, a déclaré Mme Taveau, expliquant que des équipes vont se rendre dans les différents villages de la région pour s'assurer que ces enfants ont bien des proches pour les prendre en charge.

"Il faut compter quinze jours pour achever le travail de recoupement et de vérification. La réunification suivra, mais il faudra au total plusieurs semaines, les villages étant répartis sur une zone très vaste et d'accès difficile", a-t-elle observé.

Les autorités tchadiennes ont déjoué, le 25 octobre, une tentative de transport en France de 103 enfants par l'Arche de Zoé, une association qui les présentait comme des orphelins de la province soudanaise du Darfour, en proie à une guerre civile.

POINT SUR LES GREVES DE NOVEMBRE

Le blocage s’annonce important dès mardi soir à la SNCF et mercredi à la RATP.

SNCF - A partir du mardi 13 novembre, 20h, sept des huit syndicats de cheminots (CGT, Sud Rail, Unsa, FO, CFTC, CFE-CGC, CFDT) ont appelé à une grève reconductible contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. La Fgaac (conducteurs autonomes) ne s’est pas jointe au mouvement.

Retrouvez toutes les informations sur le trafic à la SNCF en cliquant ici

RATP - A partir du mercredi 14 novembre, sept syndicats (CGT, Sud, Unsa, indépendants, FO, CFTC, CFDT) sur huit ont appelé à une grève reconductible, à l’exception de la CFTC et de la CFDT, qui souhaitent une grève de 24 heures.

Le site Internet de la RATP

EDF-GDF - Les cinq fédérations représentatives de l’Energie appellent à une grève le mercredi 14 novembre contre la réforme des régimes spéciaux, seules la CGT et FO se prononçant pour un mouvement reconductible avec possibilité de coupures d’électricité ciblées.

Opéra de Paris - Deux préavis de grève reconductibles ont été déposés par la CGT d’une part, et par Sud, FO et la FSU d’autre part, pour le 14 novembre contre la réforme des régimes spéciaux. La CFDT envisage également de déposer des préavis les 14 et 22 novembre.

Fonctionnaires - Les huit syndicats de fonctionnaires appellent à la grève et à une journée d’action le 20 novembre contre les réductions d’effectifs et pour les salaires.

- Education: les cinq fédérations de l’Education --FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education-- se joignent à la grève le 20 pour «dénoncer la politique gouvernementale des 11.200 suppressions de postes» dans l’Education

- Le syndicat étudiant Unef, l’Union nationale lycéenne (UNL) et la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) appellent également étudiants et lycéens à participer à cette mobilisation.

Poste et télécommunications - Cinq fédérations (CGT, CFDT, Sud, FO et CFTC) appellent les salariés de La Poste et de France Télécom à la grève le 20 novembre, pour l’emploi, le pouvoir d’achat, le service public, les conditions de travail, et contre les restructurations. LCL - CFTC, CGT et FO de LCL (ex-Crédit lyonnais, filiale du Crédit Agricole) appellent les salariés à faire grève le 22 novembre pour une amélioration des conditions de travail et des augmentations de salaires.

Justice - Le Syndicat de la Magistrature (SM) et trois syndicats de fonctionnaires de justice (USAJ, CGT, CFDT) ont appelé à une grève, avec manifestation à Paris, le 29 novembre contre la réforme de la carte judiciaire.

.

Point actuel sur l'OTAN

euro|topics: newsletter 08/11/2007 - article reçu sur mon blog par e-mail -

L'UE et l'OTAN

de Johannes Gernert


Lorsque l'UE discute d'une défense européenne commune, la question de son rapport avec l'OTAN surgit rapidement. De nombreux membres de l'UE font partie de l'OTAN, mais pas tous. Jusqu'où peut aller la coopération de ces deux institutions ?

Jaap de Hoop Scheffer, le secrétaire général de l'OTAN, est presque obligé de mendier auprès des membres européens lorsqu'il s'agit d'augmenter les troupes d'intervention en Afghanistan. Même lors de la dernière conférence des ministres de la Défense des pays de l'OTAN, qui s'est tenue fin octobre 2007 à Noordwijk, aux Pays-Bas, le secrétaire général de l'Alliance a renouvelé sa demande de renforcement. Plusieurs Etats, dont la République tchèque et la Slovaquie, ont donné leur accord pour quelques centaines de soldats.


Fin Octobre les ministres de la défense de l'OTAN se sont rencontrés à Noordwijk aux Pays-Bas

Les difficultés et les tensions auxquelles se trouve confronté le Traité de l'Atlantique Nord en Afghanistan ne sont pas résolues pour autant. La France et l'Allemagne, par exemple, ne veulent augmenter que le nombre des instructeurs militaires. La France, qui a un statut particulier au sein de l'OTAN, est toutefois prête à faire intervenir les instructeurs dans le Sud du pays en proie aux combats.

D'autre part, les ministres de la Défense ont décidé de réduire à une réserve minimum la troupe d'intervention rapide, la Nato Response Force, qui vient tout juste d'être formée, car de nombreux membres de l'OTAN voient leurs armées trop fortement grevées par la mission en Afghanistan. Pourtant, les pays de l'Alliance pourraient "lever sans problème" et les troupes pour l'Afghanistan et la Response Force, estimait Martin Winter dans le Süddeutsche Zeitung du 26 octobre 2007. "S'ils ne le font pas, c'est parce qu'il y a un problème d'identité. Cette hésitation à intervenir reflète leur incertitude face au devenir de l'Alliance."

Cette incertitude pourrait tenir au fait que plusieurs questions d'orientation fondamentales se posent aux membres européens de l'OTAN. Pour des pays comme l'Allemagne ou la France, il ne s'agit pas seulement de la direction dans laquelle évolue l'OTAN, mais aussi de l'avenir d'une défense européenne commune.

Une OTAN à la carte ?

En septembre dernier, le président français Nicolas Sarkozy a donné une nouvelle impulsion au débat sur les relations entre l'OTAN et l'UE en matière de politique sécuritaire, lors d'un entretien avec le New York Times : il laisse entrevoir le retour de la France dans les structures de commandement de l'OTAN, alors que le général de Gaulle, en 1966, avait retiré les forces françaises de la structure militaire intégrée.

Dans le Daily Telegraph du 21 septembre 2007, le député travailliste britannique Denis MacShane réclamait également le retour de la France dans l'Alliance Transatlantique : "Il est difficile de mettre en œuvre une politique de défense européenne commune tant que la France reste en dehors de l'OTAN." La France et la Grande-Bretagne pourraient accélérer ensemble le renouvellement depuis longtemps nécessaire de la stratégie de défense européenne. Car l'Europe aussi, expliquait MacShane, doit lutter contre les "ennemis de la démocratie" dans l'Hindoukouch ; non pas seulement avec une soft power, comme le font les Allemands en Afghanistan en formant la police et l'armée, mais aussi avec une hard power militaire.

En France, c'est surtout la gauche anti-atlantiste qui s'oppose à ce rapprochement. Elle préfère une OTAN "à la carte" plutôt que de commander d'emblée un menu complet, écrivait Arnaud La Grange dans le Figaro, le 26 septembre dernier.

Rapprochement envisagé en Suède et en Finlande

Le poids de l'Europe au sein de l'OTAN pourrait augmenter à long terme, et non pas seulement grâce au retour de la France. Actuellement, 22 des 26 pays de l'OTAN sont membres de l'Union européenne. Et la Finlande et la Suède, qui jusqu'à présent étaient neutres, commencent à envisager d'entrer dans l'OTAN.

Aujourd'hui déjà, les soldats suédois sont plus nombreux à servir l'OTAN que les Nations Unies, constatait le 16 juillet 2007 le journal suédois Expressen avant de conclure : "Il pourrait s'avérer très utile pour nous d'être mieux informés de ces opérations et de pouvoir les influencer davantage." Le gouvernement suédois refuse néanmoins, pour l'instant, d'adhérer à l'OTAN, essentiellement à cause de l'opinion publique, qui est sceptique.

La situation est semblable en Finlande. Le ministre de la Défense, Jyri Häkömies, a récemment déclaré que "la Russie représentait le plus grand défi pour son pays en matière de sécurité". Björn Mansson écrivait le 12 septembre 2007 dans le Hufvudstadtsbladet que le ministre tentait ainsi de raviver le débat sur l'adhésion de la Finlande.

L'UE compromet-elle la neutralité?

Tandis que les pays scandinaves et la France discutent de leur éventuel rapprochement de l'OTAN, l'Autriche se demande si la seule appartenance à l'UE ne compromet pas déjà la neutralité du pays inscrite dans le droit constitutionnel. Le parti conservateur ÖVP a brisé un tabou, durant l'été 2007, en proposant d'abolir le principe de neutralité.

Dans le quotidien autrichien Standard du 29 août 2007, Nina Weißensteiner jugeait "hypocrite" la protestation des autres partis contre cette proposition. "La politique de sécurité commune de l'UE, soutenue par une majorité d'entre eux, signifie naturellement un abandon total de la neutralité, à laquelle il aurait fallu de toute façon renoncer dès l'adhésion à l'UE."

Le spécialiste du droit international Manfred Rotter a indiqué dans le même journal, le 25 octobre 2007, que le nouveau traité de l'UE contenait une sorte de "casus foederis" pour l'UE. Manfred Rotter reconnaît cependant qu'une défense européenne commune n'est toujours pas d'actualité. Selon lui, "il manque également la possibilité d'influencer les Etats membres qui ont tendance à mener une politique de défense à haut risque dans leur coin, comme par exemple la Pologne et la République tchèque avec le bouclier antimissile américain."

L'OTAN, un rempart contre la Russie ?

Le cas de la Pologne et de la Russie met bien en évidence les divergences qui opposent les différents membres de l'UE dans leur perception de l'OTAN. Nikolas Busse faisait remarquer le 1er octobre 2007 dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung que l'Europe était en train de se diviser en deux camps avant le sommet de l'OTAN qui se tiendra en 2008 à Bucarest. Comme au début de la guerre en Irak, explique-t-il, les anciens membres s'opposent aux nouveaux.

Dans le camp de la "New Europe", le chroniqueur tchèque Luboš Palata, entre autres, exprimait la crainte, dans le Lidové noviny du 9 mars 2007, que les membres de l'OTAN restent en recul derrière la Russie "en train de s'armer lourdement" et qu'ils se fassent même distancer par la Chine et l'Inde. Le Times avait déjà constaté en novembre 2006 qu'un grand nombre de nouveaux membres est-européens considéraient toujours l'OTAN comme "un rempart contre une agression soviétique", comme à l'époque de la Guerre froide.

Les nouveaux Etats membres critiquent également le fait que l'OTAN ne soit pas équipée pour certains enjeux. Lorsque le gouvernement estonien a été attaqué via Internet, en mai dernier, la vice-présidente du Parlement, Kristiina Ojuland, a évoqué la première guerre du XXIe siècle menée avec les armes de la technologie moderne. L'UE et l'OTAN devraient toutes deux s'interroger "sur la réaction à adopter."

Des troupes surchargées

Les représentants de la "Old Europe", de leur côté, n'ont pas très envie de provoquer la Russie. Les membres occidentaux de l'UE ont plutôt un regard global, exhortant l'UE, comme l'a fait récemment le ministre de la Défense portugais, à prendre sa responsabilité dans le monde. Elle le fait en collaboration avec l'OTAN – comme en Macédoine, en Bosnie et en Herzégovine – mais également toute seule. L'UE est en train de planifier une mission au Tchad dans le but de soutenir les réfugiés ayant fui la guerre civile au Soudan.

Mais dans ce cas aussi le recrutement des troupes est difficile. Le journal autrichien Die Presse en donnait la raison suivante le 28 octobre 2007 : la plupart des Etats membres de l'UE sont aussi membres de l'OTAN et se trouvent donc surchargés par le grand nombre des interventions. C'est pourquoi le quartier général de l'OTAN a récemment exprimé le souci que la réserve existante de soldats bien formés ne suffise plus à couvrir les besoins des triples missions de l'UE, de l'ONU et de l'OTAN.

Mettre fin à la rivalité

L'UE et l'OTAN doivent donc se compléter, suggérait Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major des armées françaises, dans le Figaro du 28 septembre 2007. L'OTAN manquerait, selon lui, de moyens non militaires alors que l'UE en a à profusion, tandis que ses capacités militaires sont limitées. "Il faut donc s'efforcer de réduire la rivalité politiquement désastreuse qui oppose UE et Otan et s'attacher avec détermination à organiser leur coopération", estime Jacques Lanxade.

Mais cela risque d'être difficile, et la rencontre des ministres de la Défense des pays de l'OTAN à Noordwijk n'a pas été la seule occasion de s'en rendre compte. Valenti Puig écrivait le 25 septembre 2007 dans le quotidien espagnol ABC : "Dans l'UE, on parle de politique extérieure commune et d'armée européenne, mais les difficultés de coordination de l'OTAN en Afghanistan suffisent pour comprendre que tout va lentement."

Johannes Gernert
Johannes Gernert, âgé de 27 ans, écrit pour des journaux et des magazines. Il a étudié les sciences de la presse et l'anglais à Berlin ...

Traduction
Barbara Fontaine

Langue originale Allemand



08 novembre 2007

Discours de Mr. Sarkozy devant le Congrès américain

DISCOURS DE MONSIEUR NICOLAS SARKOZY, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE

DEVANT LE CONGRES DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE

Washington - Mercredi 7 novembre 2007

Madame le Speaker,

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les membres du Congrès des Etats-Unis,

Je veux vous dire une première chose, l'amitié pour la France, c'est d'abord d'être fidèle à ses

amis, à ses valeurs, à son histoire. La France est l'amie des Etats-Unis d'Amérique. Ce n'est

pas simplement le Président de la France qui parle, je ne suis que l'expression du peuple de

France.

Depuis que les Etats-Unis sont apparus sur la scène du monde, nos deux peuples : le peuple

Américain et le peuple français ont toujours été amis. Les épreuves de l'histoire de nos deux

pays ont renforcé cette amitié.

Avec des amis, on peut avoir des divergences, on peut avoir des désaccords, on peut même

avoir des disputes comme dans une famille.

Mais dans la difficulté, dans l’épreuve, on est avec ses amis, on est à leurs cotés, on les

soutient et on les aide.

Dans la difficulté et dans l’épreuve, l’Amérique et la France ont toujours été côte à côte, elles

se sont soutenues, elles se sont aidées, et chacune, l'Amérique et la France, se sont battues

pour la liberté de l’autre.

Les Etats-Unis et la France sont fidèles au souvenir de leur histoire commune. Notre devoir,

c'est d'être fidèles au sang que nos enfants ont versé des deux côtés de l'Atlantique dans des

combats communs. Mais les Etats-Unis et la France ne sont pas seulement deux nations

fidèles à la mémoire de ce qu’elles ont accompli ensemble dans le passé. Les Etats-Unis et la

France, ce sont deux nations qui sont fidèles à un même idéal, qui défendent les mêmes

principes, qui croient dans les mêmes valeurs.

Je parle devant le portrait de Washington et celui de Lafayette. Lafayette fut le premier à

s'exprimer devant vos deux Chambres. Qu’est-ce qui a rapproché deux hommes si différents

par l’âge et par les origines, Lafayette et Washington ? Ce sont des valeurs communes, c'est

un même amour de la liberté et de la justice ? Quand Lafayette a rejoint Washington, il lui

avait dit : « je viens ici, sur cette terre d'Amérique, pour apprendre et pas pour enseigner». Il

venait du Vieux Monde vers le Nouveau Monde et il a dit : "je viens pour apprendre et pas

pour enseigner". C'était l'esprit nouveau et la jeunesse du Vieux Monde qui venait à la

rencontre de la sagesse du Nouveau Monde pour ouvrir ici, en Amérique, une ère nouvelle à

l’humanité tout entière.

Le rêve américain. Ce rêve américain, ce fut dès le départ, dès les origines, de mettre en

pratique ce que le Vieux Monde avait rêvé sans pouvoir le construire.

Le rêve américain, ce fut dès l'origine de prouver à tous les hommes à travers le monde, que la

liberté, la justice, les droits de l’Homme, la démocratie, ce n’était pas une utopie mais au

contraire la politique la plus réaliste qui soit et la meilleure politique pour améliorer le sort de

chacun.

Aux millions d’hommes et de femmes venus de tous les pays, qui ont construit avec leurs

mains, avec leur intelligence et avec leur coeur la plus grande nation du monde, l’Amérique

n’a pas dit : « Venez, et tout vous sera donné ». L'Amérique a dit : « Venez, et il n’y aura pas

d’autre limite à ce que vous pourrez accomplir que celles de votre courage et de votre talent ».

L’Amérique que nous aimons à travers le monde, c’est ce pays qui a cette capacité

extraordinaire de donner à chacun une nouvelle chance, car en Amérique, l'échec n'est jamais

définitif.

Ici chez vous, sur cette terre, le plus illustre des citoyens comme le plus humble sait que rien

n’est dû et que tout se gagne. C’est ce qui fait la valeur morale de l’Amérique. L’Amérique

n’a pas enseigné aux hommes l’idée de la liberté. L'Amérique a enseigné aux hommes la

pratique de la liberté. L'Amérique s’est battue pour cette liberté à chaque fois qu’elle l’a sentie

menacée. C’est en regardant grandir l’Amérique que les hommes ont compris que la liberté

était possible. Et c'est cela qui vous donne une responsabilité particulière.

La grandeur de l’Amérique, c’est d’avoir réussi à transformer son rêve, le rêve américain, en

une espérance pour tous les hommes.

Mesdames et Messieurs,

Les hommes et les femmes de ma génération ont entendu leurs grands-parents raconter

comment l’Amérique, en 1917, avait secouru la France, au moment où mon pays parvenait à

l’extrême limite de ses forces, au moment où la France était épuisée dans la plus absurde et la

plus sanglante des guerres. La France a pu compter sur le courage des soldats américains. Je

suis venu vous dire, au nom du peuple français, que jamais nous ne l'oublierons.

Les hommes et les femmes de ma génération ont entendu leurs parents raconter comment

l’Amérique était revenue, en 1944, nous libérer l’Europe de l’effroyable tyrannie qui menaçait

de nous asservir.

Les pères, dans mon pays, ont emmené leurs fils voir les grands cimetières où sous des

milliers de croix blanches dorment, si loin de chez eux, des milliers de jeunes soldats

américains qui sont tombés non pas pour défendre leur propre liberté, mais la liberté de tous

les autres, qui sont morts loin de chez eux, non pas pour défendre leur famille, leur patrie,

mais pour défendre l’humanité tout entière. Voilà pourquoi nous aimons l'Amérique.

Les pères ont emmené leurs fils sur les plages où les jeunes de l’Amérique avaient débarqué

en héros. Les pères lisaient à leurs fils ces lettres d’adieu admirables que ces soldats de vingt

ans avaient écrites à leurs familles avant la bataille pour leur dire : « Nous ne sommes pas des

héros. Nous voulons que cette guerre cesse. Mais quelles que soient nos angoisses, on pourra

compter sur nous ». Avant de débarquer, Eisenhower leur avait dit, et nous n'avons pas oublié

en Europe : « Les yeux du monde sont fixés sur vous, jeunes d'Amérique. Les espoirs, les

prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent ».

Et les enfants de ma génération, en écoutant leurs pères, en regardant les films, en lisant les

livres d’histoire et les lettres de vos soldats morts sur nos plages de Normandie ou de

Provence, en visitant les cimetières où flotte la bannière étoilée, ont compris que ces jeunes

Américains de vingt ans étaient des héros auxquels nous devions d’être des hommes libres et

non des esclaves. L'Amérique nous a libérés. C'est une dette éternelle. Et en tant que Président

de la République française, mon devoir c'est de dire au peuple d'Amérique que vous

représentez dans votre diversité, que la France n’oubliera jamais le sacrifice de vos enfants, et

de dire aux familles de ceux qui ne sont pas revenus, aux enfants qui ont pleuré des pères

qu’ils ont à peine eu le temps de connaître que la gratitude de la France est définitive.

Au nom de ma génération qui n’a pas connu la guerre, au nom de nos enfants qui se

souviendront toujours, à tous les vétérans qui sont ici et notamment aux sept que j’ai eu

l’honneur de décorer hier soir et dont l’un d'eux, le sénateur INOUYE, appartient à votre

Congrès, je veux dire la reconnaissance profonde, la reconnaissance sincère du peuple

français. Je veux vous dire une chose importante : chaque fois que dans le monde tombe un

soldat américain, je pense à ce que l’armée d’Amérique a fait pour la France. Je pense à eux et

je suis triste, comme on est triste de perdre un membre de sa famille.

Cela, Mesdames et Messieurs, c'est plus important que tous les désaccords que nous avons pu

avoir et que tous les désaccords que nous pourrons avoir. Cela, c'est le socle de la relation

entre la France et les Etats-Unis d'Amérique.

Les hommes et les femmes de ma génération ont gardé en mémoire le plan Marshall qui a

permis à leurs pères de reconstruire l’Europe dévastée. Les hommes et les femmes de ma

génération ont gardé en mémoire la Guerre Froide pendant laquelle l’Amérique fut le rempart

du monde libre contre la menace d’une nouvelle tyrannie.

Je me souviens de la crise de Berlin, de Kennedy prenant sans hésiter le risque d’engager les

Etats-Unis dans la plus destructrice des guerres pour que l’Europe puisse garder cette liberté

pour laquelle le peuple américain avait déjà consenti tant de sacrifices. Oublier cela ce serait,

pour un homme de ma génération, se renier.

Mais ma génération n’a pas seulement aimé l’Amérique parce qu’elle avait défendu la liberté.

Nous avons aimé l’Amérique parce quelle a incarné pour nous ce qu’il y avait de plus

audacieux dans l’aventure humaine, parce que l’Amérique incarnait pour nous l’esprit de

conquête. Nous avons aimé l’Amérique parce que l’Amérique c’était une nouvelle frontière

sans cesse repoussée, un défi sans cesse renouvelé à l’inventivité de l’esprit humain.

Ma génération, sans venir sur votre territoire, a partagé tous les rêves de l’Amérique. Dans

l’imaginaire de ma génération, il y a la conquête de l’ouest et Hollywood. Il y a Elvis Presley,

qu’on n’a peut-être pas l’habitude de citer dans ces murs, mais pour ma génération il est

universel ! Il y a Duke Ellington, il y a Hemingway. Il y a John Wayne, il y a Charlton

Heston. Il y a Marilyn Monroe, Rita Hayworth. Il y a aussi Armstrong, Aldrin, Collins

réalisant le plus vieux rêve de l’Homme le jour où des Américains ont marché sur la lune,

l’Amérique était universelle et chacun voulait être de cette aventure.

Et ce qu’il y avait de plus extraordinaire pour nous, c’est qu’à travers votre littérature, votre

cinéma, votre musique, il nous semblait que l’Amérique sortait toujours plus grande, toujours

plus forte des épreuves qu’elle traversait. Et ces épreuves, il nous semblait qu’au lieu de

l’amener à douter d’elle-même, elles conduisaient à croire davantage en vos valeurs.

La force de l’Amérique, c’est la force de cet idéal qui est partagé par tous les Américains et

par tous les hommes qui l’aiment parce qu’ils aiment la liberté.

Je l’affirme à la tribune de ce Congrès, la force de l’Amérique n’est pas seulement une force

matérielle, c’est d’abord une force morale, une force spirituelle. Nul ne l’a mieux exprimé

qu’un pasteur noir qui ne demandait à l’Amérique qu’une seule chose, qu’elle fût fidèle à cet

idéal au nom duquel il se sentait, lui le petit fils d’esclave, si profondément américain. Il

s’appelait Martin Luther King. Il a fait de l’Amérique une référence universelle dans le

monde.

Et le monde se souvient de ces paroles que pas un jeune Français de ma génération n’a

oubliées, les paroles de Martin LUTHER KING, des paroles d’amour, des paroles de dignité,

des paroles de justice. Et ces paroles, l’Amérique les a entendues. Et l’Amérique a changé. Et

les hommes qui avaient douté de l’Amérique parce qu’ils ne la reconnaissaient plus se sont

mis à aimer de nouveau l’Amérique.

Au fond, que demande à l’Amérique ceux qui l’aiment, sinon d’être toujours fidèle à ses

valeurs fondatrices ?

Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui comme hier, en ce début du XXIe siècle, c’est ensemble que nous devons mener

les combats pour défendre, promouvoir les valeurs et les idéaux de liberté et de démocratie

que des hommes comme Washington et Lafayette ont inventés ensemble.

C’est ensemble, unis, que nous devons mener le combat contre le terrorisme. Le 11 septembre

2001, c’est la France toute entière, pétrifiée d’horreur, qui s’est portée aux côtés du peuple

américain. L’un de nos principaux quotidiens barrait sa première page avec ce titre : « Nous

sommes tous, en ce 11 septembre 2001, des Américains ». Et ce jour là où vous pleuriez tant

de morts, jamais l’Amérique ne m’est apparue si grande, si digne, si forte. Les terroristes

avaient pensé vous affaiblir et ils vous ont grandi. Et le peuple d’Amérique a fait l’admiration

du monde par son courage. Voilà la vérité. Et dès le premier jour, la France décida de

participer à vos côtés à la guerre en Afghanistan. Je vous le dis solennellement aujourd’hui :

la France restera engagée en Afghanistan aussi longtemps qu’il le faudra, car ce qui est en

cause dans ce pays, c’est l’avenir de nos valeurs et celui de l’Alliance Atlantique. Je le dis

solennellement devant vous : l’échec n’est pas une option.

Le terrorisme ne gagnera pas parce que les démocraties n’ont pas le droit d’être faibles, et

parce que le monde libre n’a pas peur de cette nouvelle barbarie. L’Amérique peut compter

sur la France dans le combat contre le terrorisme.

Et c’est ensemble encore que nous devons mener le combat contre la prolifération. Le succès

enregistré en Libye, les progrès en cours en Corée du Nord montrent que la prolifération

nucléaire n’est pas une fatalité. Je l’affirme devant vous : la perspective d’un Iran doté de

l’arme nucléaire est inacceptable pour la France. Le peuple iranien est un grand peuple. Le

peuple iranien, issu d’une grande civilisation, mérite mieux que les sanctions et l’isolement

croissants auxquels le condamnent ses dirigeants. Nous devons convaincre l’Iran de faire le

choix de la coopération, du dialogue et de l’ouverture. Nul ne doit douter de notre

détermination. Nous serons fermes et nous dialoguerons parce que nous aurons su être fermes.

C’est ensemble que nous devons aider les peuples du Moyen-Orient à trouver le chemin de la

paix et de la sécurité. Aux dirigeants israéliens et palestiniens je veux dire : n’hésitez pas !

Prenez tous les risques au service de la paix ! Et prenez les maintenant ! Parce que le statu quo

recèle des dangers bien plus grands encore : celui de livrer la société palestinienne tout entière

aux extrémistes qui contestent de façon inadmissible l’existence d’Israël ; celui de faire le jeu

des régimes radicaux qui exploitent l’impasse du conflit pour déstabiliser la région ; celui

d’alimenter la propagande des terroristes qui veulent dresser l’Islam contre l’Occident. La

France ne transigera pas sur la sécurité d’Israël et la France demande un Etat pour les

Palestiniens. Voilà la seule voie possible pour la paix.

C’est ensemble que nous devons aider le peuple libanais à affirmer son indépendance, sa

souveraineté, sa liberté, sa démocratie. Nul n’a le droit d’empêcher le Liban de vivre comme

un pays libre. Ce dont le Liban a besoin aujourd’hui, c’est d’un président de large

rassemblement, élu par les Libanais dans le strict respect de la Constitution. La France

n’acceptera pas que l’on cherche à asservir le peuple libanais.

Mesdames et Messieurs,

L’Amérique se sent une vocation à inspirer le monde. L’Amérique est aujourd’hui la plus

puissante. Et parce que, depuis plus de deux siècles, l’Amérique veut porter les idéaux de

démocratie et de liberté, qu’il soit permis à un ami de l’Amérique de lui dire que cette

responsabilité revendiquée comporte des devoirs, pour l’Amérique comme pour la France,

aux premiers rangs desquels celui de l’exemplarité.

Ceux qui aiment la nation qui a le plus démontré au monde les vertus de la libre entreprise

attendent de l’Amérique qu’elle soit la première à dénoncer les dérives et les excès d’un

capitalisme financier qui fait aujourd’hui la part trop belle à la spéculation. Ils attendent de

l’Amérique qu’elle s’engage résolument dans la mise en place des nécessaires règles et garde

fous. L’Amérique que j’aime, c’est celle qui encourage les entrepreneurs, pas les spéculateurs.

Ceux qui admirent la nation qui a bâti la plus grande économie du monde et qui n’a eu de

cesse de convaincre des avantages du libre échange attendent de l’Amérique qu’elle soit la

première à promouvoir une juste parité des changes. Le yuan est déjà le problème de tous. Le

dollar ne doit pas rester seulement le problème des autres. Si nous n’y prenons garde, le

désordre monétaire risque de se muer en guerre économique, dont nous serions tous les

victimes.

Ceux qui aiment l’Amérique des grands espaces, des parcs nationaux, de la nature protégée,

attendent de l’Amérique qu’elle prenne, aux cotés de l’Europe, la tête du combat contre le

réchauffement climatique qui menace la destruction de notre planète. Je sais que le peuple

américain, à travers ses villes et ses Etats, est chaque jour plus conscient de ces enjeux. Qu’il

me soit permis de dire avec toute l’amitié que j’ai pour l’Amérique, que ce combat est

essentiel pour l’avenir de l’humanité. Nous ne pourrons pas obtenir les résultats que nous

devons obtenir sans que l’Amérique prenne la tête de ce combat pour la préservation de notre

planète, de notre humanité et de l’espèce humaine. Nous avons besoin de l’Amérique pour

protéger la planète dans son environnement :

Mesdames et Messieurs,

Permettez moi de vous livrer une dernière conviction : ayez confiance dans l’Europe.

Notre monde est instable, il est dangereux. Je l’affirme, les Etats-Unis d’Amérique ont besoin

d’une Europe forte, déterminée. L’Union européenne est en passe, avec le traité simplifié, de

sortir de dix années de débats sur ses institutions, et donc de paralysie. L’Europe sera bientôt

dotée d’un Président stable et d’un Ministre des Affaires Etrangères plus puissant pour sa

politique étrangère et de sécurité. Je veux vous expliquer que l’Europe doit désormais relancer

le grand chantier de ses capacités militaires

L’ambition que je propose à nos partenaires part d’un constat simple : il y a plus de crises que

de capacités pour y faire face. L’OTAN ne peut être partout. L’Union Européenne doit être

capable d’agir, dans les Balkans ou au Congo, demain au Soudan ou au Tchad. Pour cela, lesEuropéens doivent faire un effort accru.

Ma démarche, je vous demande de me croire, n’est pas idéologique. Ma démarche est

purement pragmatique. Instruit par l’histoire que je rappelais au début de mon propos, je

souhaite que dans les années qui viennent, les Européens se donnent les moyens d’assurer une

part croissante de leur défense. Je veux dire ces deux phrases du fond du coeur pour que

chacun les comprenne : qui pourrait reprocher aux Etats-Unis d’assurer leur sécurité ?

Personne. Qui pourrait me reprocher de vouloir que l’Europe assure davantage sa sécurité ?

Personne. Tous nos Alliés, à commencer par les Etats-Unis, avec lesquels nous partageons le

plus souvent les mêmes intérêts et les mêmes adversaires, ont un intérêt stratégique à ce que

l'Europe s'affirme comme un partenaire de sécurité crédible et fort.

Dans le même temps, et avec la même force, connaissant bien l’histoire politique de mon

pays, je veux affirmer mon attachement à l’OTAN. Je le dis à la tribune de ce Congrès, plus

l’Europe de la Défense sera aboutie, plus la France sera résolue à reprendre toute sa place

dans l’OTAN.

Je souhaite que la France, membre fondateur de notre Alliance et qui est déjà l’un de ses

premiers contributeurs, prenne toute sa place dans l’effort de rénovation de ses instruments et

de ses moyens d’action, et fasse évoluer dans ce contexte sa relation avec l’Alliance en

parallèle avec l’évolution et le renforcement de l‘Europe de la défense.

Le temps n’est plus aux querelles théologiques, nous n’avons plus le temps ! Le temps est à

des réponses pragmatiques pour rendre les outils de notre sécurité plus efficaces et plus

opérationnels face aux crises. L’Union Européenne et l’Alliance doivent marcher la main dans

la main. Notre devoir est de protéger nos concitoyens, nous les protégerons ensemble. Une

Europe de la défense crédible et forte au sein d’une Alliance rénovée.

Mesdames et Messieurs,

Au final, je veux être votre ami, votre allié, votre partenaire. Mais je veux être un ami debout,

un allié indépendant, un partenaire libre. Parce que ce sont les valeurs que nous partageons

ensemble.

Il faut une France plus forte. Les réformes que mon pays a trop longtemps différées, je suis

déterminé à les mener toutes à leur terme. Je ne reculerai pas car la France a trop longtemps

reculé. La France a d’immenses atouts. Je veux mettre la France en situation, dans le respect

de son identité si singulière, de gagner toutes les batailles de la mondialisation. J’aime

passionnément la France. Je suis lucide sur le chemin qu’il nous reste à accomplir.

C’est cette France ambitieuse et lucide que je suis venu vous présenter aujourd’hui. Une

France qui vient à la rencontre de l’Amérique pour renouveler ce pacte d’amitié et d’alliance

scellé à Yorktown entre Washington et Lafayette.

Ensemble, Mesdames et Messieurs, soyons dignes de leur exemple. Ensemble, soyons à la

hauteur de leur ambition. Ensemble, soyons fidèles à leur mémoire.

Oui, Mesdames et Messieurs, je vous le dis, au nom du peuple français :

Vive les Etats-Unis d’Amérique !

Vive la France !

Et vive l’amitié entre la France et les Etats-Unis d’Amérique !

Valérie Pécresse en difficuté

Le point sur les Universités

Evacuation dans la soirée de Mercredi 7 novembre des universités à Tolbiac et à Nantes, avant une journée de mobilisation

A Paris :

La police a évacué dans la soirée de mercredi 7 novembre, après 22 heures, environ 75 étudiants opposés à la loi Pécresse sur l'autonomie des universités qui occupaient les locaux de Paris I, situés rue de Tolbiac, dans le 13e arrondissement, a-t-on appris de sources concordantes.

La préfecture de police, qui agissait sur réquisition du président de Paris I, a confirmé "l'évacuation de 75 personnes, sans incident et sans interpellation".

Les étudiants, occupaient les lieux après un vote en ce sens d'une assemblée générale réunissant plus de 1 000 étudiants dans l'après-midi.

« Ils sont sortis "dans le calme, sans discuter, alors que c'était une vraie provocation de la part de l'administration d'envoyer les CRS", a déclaré à l'AFP Juliette Griffond de l'UNEF.

"On condamne l'université parce qu'avec la fermeture la semaine dernière, l'administration a pu constater que la tension avait monté", a poursuivi la responsable étudiante.

"Une occupation nocturne est inadmissible pour une raison essentielle : la sécurité dans ce bâtiment de grande hauteur", avait expliqué, vers 20 heures, Mireille Chiroleu-Assouline, déléguée du président de Paris I à la communication. "L'Université a la responsabilité morale des personnes qui sont dans ses locaux", a-t-elle ajouté.

"Les AG sont plus calmes que pendant le mouvement contre le CPE, et à ce moment-là, malgré les occupations, le président ne fermait pas Tolbiac", a rétorqué Juliette Griffond, convaincue, cette fois, que le président "souhaite que le mouvement se radicalise" pour l'éteindre. Le centre Tolbiac restera fermé pour une durée encore inconnue.

A Nantes :

Les étudiants qui bloquaient depuis mercredi midi les bâtiments des facultés de lettres et sciences humaines ont été évacués par les forces de l'ordre vers 21 heures/

Mercredi matin, plus de 600 étudiants avaient voté au cours d'une assemblée générale le blocus de l'UFR de lettres et sciences humaines de l'université. Environ 200 étudiants avaient l'intention de continuer le blocus durant la nuit et de dormir sur place mais, à la demande du président de l'université, quelque 80 agents des forces de l'ordre ont procédé à leur évacuation, a indiqué Michel Vilbois, directeur de cabinet de la préfecture de Loire-Atlantique.

Dans la soirée, le syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesu-FSU), principal syndicat du supérieur, a appelé à "l'amplification de la mobilisation" contre la loi Pécresse.

Après l'UNEF, Mme Pécresse devait recevoir, jeudi et vendredi, la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), l'UNI, la Confédération étudiante et PDE (Promotion et défense des étudiants), organisations qui ne se sont pas impliquées dans la mobilisation.

Cinq nouvelles universités ont voté mercredi, en assemblée générale, un blocage total ou partiel

- le département des lettres de l'université de Caen, Lille I (sciences et technologies),

- les UFR de lettres et sciences humaines de l'université Aix-Marseille I et de Nantes –

- le site de Tolbiac de Paris I.

Certaines universités restaient bloquées mercredi soir :

Outre, les universités de Rouen, une partie à Tours, Toulouse-II le Mirail, Lille III (lettres et sciences humaines) et Rennes II, bloquées au moins depuis mardi, l'étaient toujours mercredi.

Jeudi, la quasi-totalité des facs mobilisées ont prévu de nouvelles AG, de même que d'autres universités – Lyon II, Strasbourg II, Paris VI, Dijon notamment –, pour préparer une première journée de manifestations, à l'appel du seul Collectif étudiant contre l'autonomie des universités (Cecau)..

Quatre cents étudiants ont manifesté mercredi à Tours, bloquant brièvement les carrefours, avec des banderoles proclamant "Face à la marchandisation des facs : mobilisation" ou encore "Cécilia, on est comme toi, on en a marre de Nicolas".

Dans d'autres universités, la contestation de la loi sur l'autonomie des universités, votée cet été, a pris d'autres formes : occupation d'un amphi et information des étudiants à Perpignan, vote du "principe d'une grève" à Montpellier II et Lyon II par des AG ne réunissant qu'une centaine d'étudiants, ou organisation d'"AG massives" la semaine prochaine à Bordeaux I et Toulouse III, faute d'une participation suffisante dans l'immédiat pour prendre toute décision de blocage.

Un défilé de protestation regroupant plusieurs Universités prendra le départ de la Bastille cet après-midi à 15 h.

Après l'UNEF, Mme Pécresse devait recevra, jeudi et vendredi, la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), l'UNI, la Confédération étudiante et PDE (Promotion et défense des étudiants), organisations qui ne se sont pas impliquées dans la mobilisation.