De nombreux journaux et
sites internet ont repris des fragments de cet entretien en les commentant à leur façon, nous préférons retranscrire ci-dessous
l’entretien intégralement en copié/collé puisque sur le site du Journal « Le
Pays d’Auge » figure la mention « partagez »
Copié/collé :
Trouville-sur-Mer
Hollande, Cohn-Bendit, Bové : Gérard Depardieu règle ses comptes
En marge de sa réaction
à la validation du permis de construire de sa maison à Trouville, l'acteur se
lâche et règle quelques comptes. Du Depardieu dans le texte...
Dernière mise à jour :
26/12/2014 à 17:26
Gérard Depardieu, dans
quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?
Je suis un peu comme 88
% des Français, car le reste est pour Monsieur Hollande. Ils sont un peu
abasourdis par cet homme. Je ne sais pas ce que va devenir l’Europe, les paysans
et les gens qui vivent dans des situations précaires. Déjà, sous d’autres
gouvernements, ils avaient enlevé les pommiers de Normandie. Maintenant, les
Verts se mobilisent. Autant vous dire tout de suite que je n’aime pas Daniel
Cohn Bendit. Je trouve qu’il est un peu abruti. Il est exactement comme en
1968. Il n’a pas bougé.
Vous n’appréciez pas
les écologistes ?
Ce n’est pas ça. Je
n’aime pas les écologistes car ils ont fait de l’écologie un mouvement
politique alors que ça devrait être une culture. Si on enseignait ces choses-là
dans les écoles, ça serait beaucoup plus simple. Comment voulez-vous être
écologiste quand il va y avoir bientôt 9 milliards d’habitants sur la planète
dans 50 ans ? Ce n’est certainement pas avec des gens comme José Bové et son
père qui fait des OGM. Tout ça est
ridicule et fait partie de la politique. Aujourd’hui, il y a des gens qui
crèvent la faim. Des paysans à qui ont dit d’enlever les pommiers et de
travailler le tournesol et le blé. Il faut tout réintégrer. Tout ça est
lamentable et ce n’est pas récent. C’est depuis les années De Gaulle. Les
pommiers de Normandie ont été enlevés depuis très longtemps.
Pour en revenir à
Trouville, vous attendiez-vous à cette décision du tribunal ?
On ne sait pas à quoi
s’attendre dans le gouvernement. Ni dans cette justice. Je ne sais pas quoi
dire car je ne connais pas la justice. J’ai confiance en elle même si la
justice française, de Versailles, a tué mon fils. On l’a mis dans les mains
d’un juge d’application des peines pour 2g de drogue à 14 ans. La justice a
envoyé mon fils en prison pour trois ans. Je l’ai dit dans mon livre. Pour le
reste, j’espère que les Français auront encore de la force. En 1789, ils
étaient privés de nourriture. Faut-il attendre la même situation pour réagir ?
Les Bretons ont donné un élan positif (ndlr : les bonnets rouges) à ce qu’était
le caractère de la France. Ce n’est plus la France dont il s’agit maintenant.
C’est le monde. A travers le monde, il y a des états : l’Europe qui ne va pas
tenir si ça continue parce que l’Amérique est en train de bousiller l’Euro, la
Russie, le Brésil, l’Inde, la Chine et l’Afrique bientôt. Le dollar sera à
parité avec l’Euro. Les Français sont fatigués de trop de choses. Mais il n’y a
pas qu’eux. Les Italiens, les Espagnols et les Portugais sont cuits. Comment
voulez-vous que l’Europe puisse intégrer l’Ukraine, alors que Monsieur Obama
fait tout pour arrêter ce putain d’Euro qui l’emmerde.
Viendrez-vous bientôt à
Trouville ?
Je viendrai, bien sûr.
Je viendrai dès que j’aurai deux euros. La France est un pays magnifique et ce
n’est pas la monnaie qui va m’empêcher de venir où je veux. Je vis en Russie,
en Italie, en Algérie, je vis bien partout mais j’évite la France. Ce n’est pas
tellement le pays mais les Français qui n’ont plus rien à faire de la France.
Je vois beaucoup de gens désespérés devant ce qui leur appartient. Ils ne
savent pas si ça leur appartient et à qui le donner. Même quand il donnent,
l’État leur prend 70 % ou 60 % des
choses. Ça ne donne pas tellement envie. Surtout dirigé par un bonhomme qui se
fout de la gueule du monde. En tout cas, c’est quand même lamentable.
Trouville-sur-Mer, 14
Sophie Hecquel
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Fin du copié/collé
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ooOoo
ndlr : piqûre de rappel : En avril dernier,
Gérard Depardieu, soutien de longue date de Nicolas Sarkozy, s'en était déjà
pris sans le nommer à François Hollande, "le petit bolchévique de l'Elysée",
avait-il dit , en affirmant qu'en raison de la politique fiscale du gouvernement, il devait payer
"90% d'impôts".
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