Le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a pour
stratégie de dissocier, dans l'intérêt économique de son pays , la
question économique de la
question politique. c'est ainsi qu'il vient de prendre deux
décisions très importantes, l'annulation du projet gazier South Stream
qui devait alimenter l'Europe en gaz, et parallèlement de passer avec
la Turquie une Alliance destinée à poursuivre et développer les liens
économiques et commerciaux entre leur deux pays, notamment en matière
d'énergie., tout en maintenant sa position politique sur les questions
notamment Syrienne et Ukrainienne, qui diffère de celle du Président
Turc Recep Taypip Erdogan.
Rappelons que Lundi le Président Russe et les ministres Russes
concernés sont arrivée en Turquie, après un
détour au Mausolée d'Atatürk ils ont été accueillis en début
d'après-midi par le Président Erdogan , avec une escorte en grand
uniforme et
revue des troupes, et les médias soulignent que ce grand protocole que
le président Turc a réservé à l'accueil de son homologue Russe, est un
signe de l'importance qu'il attache à cette visite.
Les
deux dirigeants se sont ensuite réunis dans le palais pour un entretien
en tête-à-tête, et ont ensuite présidé une commission bilatérale
appelée à discuter d' une série d’accords économiques et
commerciaux, notamment en matière d'énergie, de fourniture de gaz, et
de nucléaire, avant de donner une conférence de presse ,qui a précédé
le départ en soirée du Président Russe.
Les dirigeants européens, dans l'intérêt économiques de leurs pays, seraient bien inspirés de suivre l'exemple de la Russie et de renouer des accords économiques et commerciaux avec la Russie, en dissociant les
questions économiques, des questions politiques.
Monsieur John Kerry, le Secrétaire d'Etat américain, a lui même reconnu que les sanctions prises contre la Russie par les États-Unis et les européens, sont restés improductives et sans effet.
Dans la "La Voix de la Russie - Ria Novesti" , nous avons lu un article intitulé "South Stream et le nouveau coup de maître en Turquie de Vladimir Poutine", nous le publions en intégralité et en tête de notre " Revue de Presse", nous y trouvons une liberté d'expression et des informations que nous ne risquons pas de trouver dans nos médias français englués dans une russophobie persistante qui ne correspond pas aux intérêts économique de notre pays, mais comment s'en étonner quand le Président Français et le Gouvernement leur en donne l'exemple pour plaire aux États-Unis qui les mène à sa guise comme on mène des ânes au bâton et à la carotte.
(ndlr : Pour faire avancer un âne on accroche une carotte au bout d'une perche
que l'on tient devant lui, il avance pour la manger et la carotte avance
avec, mais s'il s'aperçoit qu'il n'attrape jamais la carotte l'âne s'arrête, quelques bons coups de bâton le font redémarrer, c'est ce que font les États-Unis avec quelques dirigeants européens pour les faire avancer, malheureusement aucun de ces quelques dirigeants européens n'a encore eu l'idée de "ruer dans les brancards" et de s'échapper pour reprendre sa liberté, ce ne sont pourtant pas des ânes, mais ils agissent comme tels. )
REVUE DE PRESSE
1/ Source " La voix de la Russie"
copié/collé :
hoto: RIA Novosti/Michael Klimentyev
La Voix de la Russie. Thierry Meyssan, selon
la décision de Vladimir Poutine le projet South Stream se trouve
annulé. En revanche un autre projet avec la Turquie vient d’éclore.
Qu’en dites-vous ?
Thierry Meyssan.
Je pense que l’alliance que vient de conclure Vladimir Poutine va
rester dans les annales. C’est un coup de maître face à l’OTAN ! Parce
que la Russie et la Turquie restent des adversaires politiques
irréductibles ! Et c’est le cas aussi par rapport à l’Ukraine où la
Turquie était impliquée dans les événements du Maïdan et dans le soutien
à l’actuel gouvernement de Kiev contre la population de Donbass. Mais
Vladimir Poutine a choisi de dissocier la question économique de la
question politique. Pourquoi ? Mais parce que la Turquie est membre de
l’OTAN, principale alliance antirusse. Mais au sein de l’OTAN M.Erdogan
est devenu un cas particulier qui a pris une certaine autonomie et qui
pose un certain problème très grave à l’OTAN. Et je ne pense pas que
Vladimir Poutine ait choisi cette alliance parce qu’il aurait changé
d’avis sur l’Ukraine ou la Syrie ou encore parce qu’il serait enamouré
de M. Erdogan ! Non ! Il sait très bien à qui il a affaire. Il sait très
bien que M. Erdogan est à la fois un chef mafieux, le représentant des
Frères musulmans sur la scène politique internationale et qu’il emmène
progressivement son pays vers une forme de dictature de plus en plus
forte.
Mais M. Erdogan, au cours des derniers mois, a
refusé de suivre les Etats-Unis dans certaines de leurs prescriptions.
Notamment évidemment par rapport aux sanctions que les Etats-Unis ont
contraint tous leurs alliés à prendre contre la Russie. La Turquie est
le seul Etat de l’OTAN à ne pas avoir obéi. De même la Turquie ne
participe pas de facto à l’alliance contre Da esch que le Président
Obama a constitué. Donc actuellement M. Erdogan est un cauchemar pour
l’OTAN puisqu’il incarne lui-même les valeurs contre lesquelles l’OTAN
est censé se battre. Il incarne de même tous les travers que l’OTAN
reprochait pendant la Guerre Froide à certains alliés de l’Union
Soviétique. Il s’agit de construire un palais 4 fois plus grand que le
palais de Versailles et d’autres choses invraisemblables. Normalement
aujourd’hui les Etats-Unis réfléchissent à comment se débarrasser de ce
M. Erdogan et comment organiser un changement de gouvernement au profit
d’un autre parti politique. Et voilà que M. Poutine vient le soutenir à
ce moment-là sur le plan économique.
Il est très
probable que les Etats-Unis n’arriveront pas à se débarrasser d’Erdogan.
Ils vont devoir avoir ce personnage au sein de l’OTAN ce qui est
terrible pour les Etats-Unis ! Ca va créer une décomposition au sein de
l’Alliance Atlantique !
D’autre part, pour la Russie, la
Turquie est un pays agricole et pas seulement une puissance
industrielle ! Elle va emmener des denrées alimentaires que l’UE refuse
maintenant de livrer à la Russie.
C’est un client pour
le gaz alors que l’UE refuse d’acheter le gaz russe… En fait, M. Erdogan
tout en étant membre de l’OTAN fait exactement le contraire de la
politique des Etats-Unis vis-à-vis de la Russie. Poutine, lui, il a
accepté de faire un grand écart pour venir soutenir M. Erdogan sans pour
autant abandonner les principes de la politique russe qui reste
toujours claire à l’égard de l’Ukraine, de la Syrie et du reste du
monde.
VDLR.Quid du South Stream ?
Thierry Meyssan.
Depuis son discours au sommet de Sécurité de Munich où il avait appelé
l’UE à se tourner vers la Russie, Vladimir Poutine a toujours souligné à
quel point c’était l’intérêt réel et actuel des Etats Européens même si
dans le passé il envisageait les choses différemment. Donc là il
constate qu’au cours de 7 dernières années, non seulement les Etats-Unis
n’ont pas laissé l’UE prendre sa liberté mais au contraire : ils ont
encore plus vassalisé cette UE !
Il décide logiquement
d’arrêter la construction de South Stream puisque c’est un projet voué à
l’échec à cause de ce comportement suicidaire de l’UE ! Mais en
s’alliant avec la Turquie, en fait il va contourner toutes les sanctions
que l’UE a faites contre lui ! Parce que la Turquie va être la porte
d’entrée des produits européens. L’UE va perdre sur tous les tableaux
dans cette affaire ! Tandis que la Russie va, elle, gagner sur tous les
tableaux ! Je trouve qu’il est très audacieux de mener ce type
d’alliance avec un adversaire politique, mais il est clair que pour la
Turquie aussi il n’y a pas d’autre alternative que d’accepter la main
tendue par la Russie.
Commentaire.
Résolument le monde devient multipolaire comme Pierre Rousselin,
journaliste du Figaro l’a fait valoir dans son dernier ouvrage « Les
Démocraties en danger ». On ne saura retenir l’eau qui s’échappera par
tous les orifices. Les Etats-Unis ont beau essayer de garder le monde
sous leur boisseau mais leur temps est désormais révolu, car leurs féaux
désertent leur aleud rendant leur politique dérisoire et caduque. La
Turquie brise cette ceinture d’endiguement que les puissances
occidentales ont créé autour de l’État russe en direction de l’Ouest.
Qui plus est, les pays régionaux trouvent en Russie leur propre pôle
d’attraction car l’aigle bicéphale est à la fois gardien de l’orthodoxie
et défenseur de l’islam. La Turquie qui est une grande puissance
historique l’a compris et ne fait que suivre la tendance générale. Quant
aux Européens, ils se privent de gaz russe et des marchés pour leurs
produits. Comme disaient les Anciens, quand Dieu veut perdre quelqu’un,
il le prive de raison.
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Russie ne peut pas commencer la réalisation de South Stream dans le contexte actuel (Poutine)
La Russie ne peut pas commencer la réalisation du projet South Stream dans le contexte actuel, a annoncé lundi, lors d'une conférence de presse à Ankara, le président russe Vladimir Poutine, rapporte TASS.Gazprom: le projet South Stream sera fermé (PDG)
Le projet de gazoduc South Stream sera fermé, a indiqué ce lundi le PDG de Gazprom Alexeï Miller. onen.
Le
ministère russe des Affaires étrangères a attiré l'attention sur
certains commentaires paniqués de certains partenaires occidentaux dans
le cadre de la décision de la Russie sur le projet South Stream, mais
renvoie toutes les préoccupations à ceux qui devaient participer au
projet du côté européen, et non pas à Moscou.
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