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07 septembre 2012

Crise de la dette : La BCE "serait" prête à intervenir sous différentes conditions assez strictes

Éditorial de lucienne magalie pons


Jeudi 6 septembre, après la réunion de son conseil des gouverneurs à Francfort, Mario Draghi, le président de la  (BCE) a  développé  le plan esquissé en août pour secourir l’Euro,  selon lui la BCE  serait   prête à acheter de manière illimitée  sur les marchés de la dette des pays en difficulté  pour faire baisser le loyer de l'argent.

Toutefois Mario Draghi  et son conseil n’ont pas indiqué  des taux plafonds au-delà desquels la banque interviendrait.


Des conditions strictes encadreraient  ces achats, en effet  La BCE n'interviendra que si les pays secourus  font appel préalablement aux mécanismes européens de solidarité, et se  seront  pliés aux exigences budgétaires et de réforme et feront preuve en plus  d’un effort de compétitivité.

Certains  commentateurs considèrent (un peu vite) que Mario Draghi s’est imposé comme l’homme fort de l’Europe, mais au plan politique il faut noter que   Jens Weidmann   le président de la Bundesbank,  a voté contre la décision de la BCE, il  y voit une atteinte à l'indépendance de la banque, d’après lui la banque   risque de se trouver contrainte d'intervenir pour aider les Etats qui auront accepté les programmes d'austérité,  au risque de laisser filer l'inflation.

D’autres commentateurs soulignent  que c’est   inacceptable pour l'équilibre démocratique du continent que La BCE  dicte la politique économique de l’UE,  et que  les responsables politiques doivent reprendre la main.

Mais de plus  il y a encore des étapes et des délais à franchir   pour que le MES soit accepté et mis en  en place.

En effet le MES doit prendre le relais du Fonds européen de stabilité financière (FESF), en principe il aurait du prendre effet le 1er Juillet,  mais la Cour constitutionnelle allemande s’était donné deux mois pour examiner les requêtes déposées contre le mécanisme et  il faut rappeler que la décision de la Cour Constitutionnelle Allemande sur la légalité du   Mécanisme Européen de stabilité ( MES) est attendue pour le 10 septembre, pour le moment  les optimistes espèrent une réponse positive mais ils se pourraient aussi que  les juges constitutionnels fixent  des limites  plus ou moins strictes  à la marge de manœuvre de Berlin , la Cour Constitutionnelle par exemple  pourrait  ralentir le processus d'adoption du MES en réclamant la nécessité de consulter les élus. Du  Bundesrat, la chambre haute du Parlement représentant les Länders,  ou bien encore  exiger que l'exposition de Berlin au MES soit limitée et que cette limite soit inscrite  dans la Constitution.

Pour la zone Euro et pour  la chancelière Allemande Angela Merkel il  est important  que  la Cour Constitutionnelle  approuve le MES  qui serait doté de 700 millions d’euros ,  en  cas de rejet, le FESF se retrouverait seul avec seulement 150 milliards d'euros à sa disposition, une somme  tout à fait insuffisante pour  prévenir la contagion de  la dette et soutenir  notamment les pays du sud de l’Europe accablés par la crise de la dette.

Les commentateurs soulignent que le  feu vert de Berlin, premier contributeur,  s’avère indispensable

La presse européenne se montre  prolifique en écrivant sur la décision de la BCE,  comme vous le remarquerez  toutes les opinions sont  exposées dans les articles, certaines très optimistes soulignent que « le sauvetage de l’euro peut commencer », d’autres restent  plus mesurées  dans leurs analyses.

Revue de presse européenne  du  07/09/2012  - Source EUROTOPICS


À LA UNE
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Tournant décisif dans la politique de la BCE
La BCE a décidé jeudi de soutenir les pays de la zone euro en difficulté par le rachat illimité d'obligations d'Etat, dans la mesure où ceux-ci acceptent de se soumettre aux conditions du Mécanisme européen de stabilité (MES). Les partisans de la décision se réjouissent qu'une institution européenne intervienne enfin concrètement contre la crise de la dette. De leur côté, les critiques déplorent que la BCE récompense les mauvais gestionnaires et outrepasse ses compétences de manière irresponsable.

Libération - France
Le sauvetage de l'euro devient réalité
Le sauvetage de l'euro peut enfin commencer, se réjouit le quotidien de centre-gauche Libération après la décision de la BCE : "Depuis quatre ans, le sauvetage de l'euro ressemble à une bande-annonce dont on ne voit jamais le film. Maintes fois promis et programmé, mais sans cesse différé. On ne sait pas encore si l'histoire retiendra ce 6 septembre 2012, mais c'est possible. A Francfort, ce ne fut pas un 'jeudi noir', mais un jour d'espoir ou plutôt d'immense soulagement. ... En économie, ce sont les banques centrales qui disposent de la force de dissuasion. Encore faut-il qu'elles veuillent bien s'en servir. Cette fois, le message est clair : quiconque jouera de manière 'infondée' contre l'un des pays de la zone subira des pertes immédiates. Ce n'est plus une digue de papier qui protège la monnaie unique mais une puissance dotée d'une arme financière quasi atomique !" (07.09.2012)
» article intégral (lien externe, français)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Banques, » Europe
Tous les textes disponibles de » Vincent Giret
Suivre les débats » Les pays en crise misent sur la BCE

Jornal de Negócios - Portugal
La BCE sort l'artillerie lourde
Mario Draghi a enfin sorti l'artillerie lourde, se réjouit le journal économique libéral Jornal de Negócios, qui loue le président de la BCE : "Les trompètes ont retenti hier, c'était la fête. … Ce que la BCE a fait, elle l'a bien fait. Aujourd'hui, malgré la gueule de bois, il faut retourner au front. Le diktat de l'austérité se poursuit. La guerre n'est pas terminée, mais les généraux ont clairement sorti l'artillerie lourde. L'expérience de plusieurs années de frustration appelle à la prudence pour analyser la situation, en raison notamment du grand nombre d'inconnues. … La bonne nouvelle, c'est que la situation ne se détériora peut-être plus. Les marchés financiers auront enfin un contrepoids : le portefeuille sans fond de la BCE. … Pour le Portugal, cela pourrait être une excellente nouvelle. … Grazie Mario pour avoir fait ce que les autres négligent : ton devoir !" (07.09.2012)

Il Sole 24 Ore - Italie
Une nouvelle base pour un euro solide
La BCE donne enfin à l'euro une base solide, se réjouit le journal économique libéral-conservateur Il Sole 24 Ore, jugeant toutefois que les strictes conditions pourraient freiner le programme d'aide et conforter ses opposants : "Draghi n'a pas seulement rattrapé les erreurs de la politique européenne des trois dernières années, … il a aussi jeté une nouvelle base pour conférer à la monnaie unique une structure solide et lui garantir un avenir stable et crédible. C'est maintenant au tour des gouvernements. … Paradoxalement, maintenant que la situation est plus détendue, le filet de protection européen ne semble trouver que des utilisateurs réticents, par crainte des conditions difficiles qui lui sont liées. Peut-être que le véritable objectif, avec la menace de placer les pays en difficulté sous contrôle européen, était de les inciter à effectuer les réformes nécessaires et les rectifications budgétaires. … Au fond, c'est exactement ce que l'Allemagne espérait lorsqu'elle croyait encore pouvoir s'épargner l'exercice de la solidarité européenne et les dépenses excessives de financement des fonds de secours." (07.09.2012)
» informations complémentaires (lien externe, italien)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Allemagne, » Europe
Tous les textes disponibles de » Adriana Cerretelli
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Süddeutsche Zeitung - Allemagne
La violation institutionnalisée des traités
Une zone euro qui enfreint régulièrement les traités repose sur une base instable, met en garde le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung en considérant la décision de la BCE : "Un sauvetage de l'euro à tout prix pourrait être un désastre économique ; c'est une ligne rouge qu'il ne faut pas dépasser. L'autre limite, c'est le droit : la fin ne doit jamais justifier tous les moyens dans une communauté de droit. …. L'histoire de ces trois dernières années de sauvetage de l'euro est celle d'une rupture répétée des traités. Faut-il continuer ainsi ? Il est tout à fait inacceptable que la BCE ose devenir la souveraine occulte de l'Europe. Il faut empêcher qu'une institution non légitime sur le plan démocratique détermine les conditions de vie en Europe. Que les décisions de la Cour constitutionnelle allemande la semaine prochaine et celles du Bundestag n'aient aucun poids. Si les verdicts et la législation ne conviennent pas à la BCE, alors celle-ci fait marcher la planche à billets. Un concept insupportable." (07.09.2012)
» informations complémentaires (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Europe
Tous les textes disponibles de » Marc Beise
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Hospodárske noviny - Slovaquie
La BCE fausse l'économie de marché
Quand la BCE vient soutenir les économies fragiles, cela n'a plus rien à voir avec l'économie de marché, critique le journal économique Hospodárske noviny : "'Faites ce que vous voulez et si ça se passe mal, nous vous aiderons'  - c'est ainsi que l'on peut comprendre la décision de la BCE. La réaction des marchés coulait de source : un soleil radieux et des gains importants. … La décision de Draghi peut contribuer à apaiser la situation dans la zone euro. Il y a eu suffisamment de récriminations auparavant sur la passivité des politiques et de la BCE. … Mais des pays tels que la Slovaquie, qui gèrent avec parcimonie et de manière responsable par rapport à d'autres, pourraient se sentir floués par la BCE. Le capitalisme est volontiers qualifié d'économie de marché. Mais si les marchés financiers sanctionnent les Etats agissant de manière irresponsable et si la BCE vient les aider à panser leurs plaies, l'économie de marché est illusoire." (07.09.2012)

Večer - Slovénie
Seules les banques en profiteront
En fin de compte, les citoyens des Etats en crise pâtiront de la décision de la BCE de jeudi, critique le quotidien conservateur Večer : "Les présidents de banques et les spéculateurs ont obtenu un nouveau carburant pour continuer à pratiquer leur jeu. Bien évidemment, le président de la BCE Mario Draghi ne s'est pas exprimé en ces termes à l'issue de la rencontre. Mais il a indiqué que les citoyens des pays dont la BCE va acheter des obligations devront subir de nouvelles mesures de rigueur. ... La planche à billets qui permettra aux PDG des banques et aux spéculateurs de s'enrichir fonctionnera à plein régime. Les entreprises, censées créer de nouveaux emplois, diminueront leur production et licencieront leurs salariés. Le chômage et la pauvreté ne feront que s'accroître parmi la population, ainsi que le danger de l'explosion d'une bombe sociale." (07.09.2012)
» article intégral (lien externe, slovène)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Politique Economique, » Europe
Tous les textes disponibles de » Darja Kocbek
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La Vanguardia - Espagne
Si les pays en crise ne tiennent pas parole...
Le président de la BCE Mario Draghi a clairement déclaré jeudi que la Banque centrale n'achètera que des obligations d'Etat de pays en crise qui se soumettront au strict contrôle du MES. Que se passera-t-il si des Etats ne respectent pas leurs engagements vis-à-vis de leurs partenaires européens, s'interroge le quotidien libéral La Vanguardia : "Nombreux sont les points à éclaircir. Que se passera-t-il par exemple avec les rachats d'obligations de la BCE si un pays bénéficiaire ne respecte pas ses obligations ou s'il n'a pas la possibilité de corriger sa situation financière. Draghi devrait alors fermer le robinet (comme il l'a assuré hier), ce qui de nouveau conduirait à douter de l'avenir de la monnaie unique. A moins qu'il n'adoucisse les exigences. C'est une question que l'on devra se poser plus tard, quand on saura clairement si le plan de la BCE est suffisant pour libérer ou non la zone euro de la crise." (07.09.2012)

Politiken - Danemark
Super Mario ne peut pas sauver l'économie
La décision de la BCE de racheter une quantité illimitée d'obligations d'Etat des pays en crise apporte à la zone euro une bouffée d'oxygène, estime le quotidien de centre-gauche Politiken, appelant les pays de la zone euro à agir avec détermination : "Avant tout, il faut rappeler que 'Super-Mario' peut peut-être sauver l'euro à long terme mais pas l'économie européenne, plongée dans une récession grave. Pour sauver l'économie, les politiques européens devraient de nouveau se tourner davantage vers la croissance que vers l'austérité. Et les perspectives dans ce sens sont bien sombres pour l'Europe. L'Europe, [les pays hors zone euro comme le] Danemark y compris, sont pris dans un cercle vicieux qui ne fait que s'aggraver avec les plans d'austérité récurrents de tous les pays de l'UE. Afin de relancer l'économie, on a besoin de Supermen et de Superwomen qui empruntent de nouvelles voies. Mais pour l'instant, personne ne dispose même de l'ombre d'un nouveau leadership." (07.09.2012)

POLITIQUE
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Discours de François Hollande devant la Cour des Comptes - Vendredi 7 Septembre 2012 -

Éditorial de lucienne magalie pons


Bref résumé :

Effort Budgétaire :

Lors d'une audience solennelle de la Cour des comptes ce vendredi 7 septembre, le président François Hollande a rappelé  ses engagements en matière de dépenses publiques, à savoir le respect d'un effort budgétaire important.

François Hollande  a appelé  à un effort budgétaire   « le plus important consenti depuis 30 ans ». « Ce ne sont pas des contraintes que nous nous infligeons à nous-mêmes. Ce n'est pas pour nous soumettre aux marchés. C'est au contraire pour nous en libérer, avec la perspective de la préservation de ce que nous avons de plus cher, c'est-à-dire notre modèle social, mais surtout notre souveraineté », a-t-il notamment  déclaré.

Alors que se déroulent  les derniers arbitrages dans la préparation du budget 2013, François Hollande a  annoncé  un séminaire gouvernemental pour fixer les missions prioritaires de l'Etat. .

 La France maintiendra  son objectif de réduire le déficit public à 3 % du produit intérieur brut en 2013, a  déclaré  François Hollande.  Cet effort qui sera demandé aux Français sera le plus important en « 30 ans », et la baisse des déficits est rendue « plus ardue » par la faible croissance, a aussi souligné  François Hollande qui s’est  s'est engagé contre une augmentation générale des impôts

Création d’un Haut Conseil des finances publiques indépendant du pouvoir politique :

Le Président   a aussi promis des dépenses stabilisées et la création, dans le cadre de la règle d'or, d'un Haut conseil des finances publiques, placé sous l'autorité de la Cour des comptes ce Haut Conseil  chargé de contrôler les budgets  sera indépendant du pouvoir politique.

Feuille de route :

François Hollande a  annoncé  que le gouvernement tiendra fin septembre un  séminaire  sur la « modernisation de l'action publique » à l'issue duquel il élaborera une  feuille de route sur les « missions prioritaires de l'Etat ». Cette feuille de route sera suivie d'une phase de  concertation » jusqu'en novembre.

Mise en ordre des comptes publics :

Enfin au lendemain d'une importante décision de la BCE qui va acheter (ndlr : notamment  sous certaines conditions de contrôle budgétaire  et des mises en œuvre des plans d’austérité dans les pays concernés) des obligations d'Etats  en vue  de faire baisser leurs coûts d'emprunt, le chef de l’Etat a estimé  que les décisions de l'UE  et de la BCE ne « dispensent pas » les Etats de « mettre de l'ordre » dans leurs comptes publics.
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François Hollande était à Londres hier Jeudi 6 septembre ( vidéos et revue de presse )

Éditorial de lucienne magalie pons

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Revue de presse :

Hollande et Cameron unis pour saluer la BCE et face à la tuerie en ...

Le Nouvel Observateur - ‎Il y a 7 heures ‎
A Londres jeudi pour soutenir l'équipe de France paralympique, François Hollande y a retrouvé David Cameron, les deux hommes affichant une entente plus que cordiale pour saluer le nouveau plan de sauvetage de la zone euro élaboré par la BCE et face ...
Londres: Hollande soigne sa relation avec Cameron
- Hollande à Londres pour une visite ternie par la tuerie de Haute ...

06 septembre 2012

En mémoire de Luciano Pavarotti

Éditorial de lucienne magalie pons

Le 6 septembre 2007 le monde entier pleurait la mort de Luciano Pavarotti l'un des plus grand ténors de l"époque .

En sa mémoire nous publions ci-dessous son interprétation de "Una furtiva lacrima " 

 
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Parole en Français

Une larme furtive
A surgi dans ses yeux.
Elle semblait envier
La jeunesse en fête.
Que désirer de plus ?
Que désirer de plus ?
Elle m'aime, oui, elle m'aime : je le vois, je le vois.
Pour un instant, sentir les battements,
Les battements de son cœur.
Mêler bientôt à ses soupirs les miens !
Sentir, sentir ses battements,
Mêler à ses soupirs les miens !
Ciel ! Après on peut, on peut mourir !
Je ne demande rien de plus, rien !
Ah, ciel ! Après on peut, on peut mourir !
Je ne demande rien de plus, rien !
Après on peut mourir, après on peut mourir d'amour!
 

Certains médias torchons tombent dans la vulgarité pour critiquer François Hollande et le Gouvernement

Éditorial de lucienne magalie pons



Certains médias et certaines personnalités de l’opposition depuis la rentrée font  dans la critique  avec une bonne dose d’exagération  malveillante  sur toutes les questions sociales et politiques  en prétendant que le Président François Hollande et  son Gouvernement  ne font rien, sont dans l’immobilisme alors que nous voyons bien qu’au contraire le Pouvoir prend  des mesures et  des décisions, ou encore présente des projets de lois.

En passant devant les  étals de journaux et magazines ont peut lire des titres à la Une qui reflètent les  extrapolations délirantes   d’une  certaine presse   mensongère,   qui ne correspondent  pas à la réalité.

Après avoir épuisé le thème des « 100 jours de François Hollande »,  qui finalement n’a pas reçu le succès escompté par les médias , ceux-ci à la recherche de   sensationnel (chiffre d’affaire  oblige)   sont maintenant passés  à une sorte de familiarité vulgaire en s’adressant à François Hollande   comme par exemple  le Magazine Marianne  qui  titre “Hollande secoue-toi, il y a le feu”, ou encore    Libération qui estime à la Une « Pour Hollande , le changement c’est Urgent »  en faisant allusion dans son article à « la semaine folle vécue par l’Elysée , Matignon et le Gouvernement … et  à une crise en écrivant : « que le concept de “présidence normale” ne survivra sans doute pas à cette première crise politique.

Je pense que Libération  a  la berlue,  pour notre part, nous qui ne jouons pas les pythonisses,   nous avons vu une rentrée très  chargée et bien remplie par François Hollande, Jean-Marc Ayrault et les  ministres, chacun à sa  place et au moment voulu, tant en ce qui concerne  nos affaires nationales que nos affaires européennes. A ce dernier titre,  il est réconfortant d’avoir pu constater que Mariano Rajoy  le Premier Ministre  Espagnol, Mario Monti le Premier Ministre Italien, et Monsieur Van Rompuy,  accordent une grande considération à notre Président qui le leur rend bien, et nous en profitons ici pour souligner que la considération de ces très importantes personnalités priment sur les batifolages  insensés des journalistes.  


L’hebdomadaire L’Express,  a l’outrecuidance  de traiter implicitement de cocus les fonctionnaires, jeunes, contribuables, écologistes, enseignants...,   ect …,  en titrant  «  Les cocus de Hollande » , en écrivant dans  article qu’ils  espéraient des jours meilleurs après l'élection de François Hollande mais affichent aujourd'hui leurs doutes et en allant même  jusqu’à écrire aussi  que .. , …  « Au nom de l’engagement au retour à l’équilibre des finances publiques, [il] risque de nourrir le plus gros contingent de cocus : celui des contribuables. Il lui sera de plus en plus difficile de prétendre que seuls les riches sont ponctionnés.

D’abord à notre avis les riches sont très  justement ponctionnés et ensuite si les classes moyennes  payent un peu plus d’impôt elles  le feront sans se sentir pour autant « cocus » 

     .
Ces  écarts  d'écritures vulgaires  que s’autorisent ces journalistes dans leurs articles,   ne respectent même pas leurs  lecteurs.

Ne parlons pas du Figaro qui depuis l’élection de François Hollande torche  des articles en soutenant que  le pouvoir  socialiste se trouve dans une position intenable, mais pour ce journal , à sa décharge, on peut reconnaître que son venin s’interdit d’être vulgaire.

Mais bien  évidemment  il n’est pas admissible et avouable pour le Figaro que l’UMP et la droite sont   à terre depuis que Nicolas Sarkozy n’est plus Président de la République.


Ne parlons pas non plus des politiques de l’opposition déboulonnés de leur siège de ministres depuis mai 2012 ,  qui disent tout et n’importe quoi  contre le Pouvoir en place en parlant à tort et à travers  de  « mesurettes » ou encore en faisant des comparaisons avec  Pétain en ce qui concerne la Morale Laïque  que l’actuel Ministre de l’éducation rétablira à l’école.

De plus certains médias audio visuels, ressassent  les mêmes rengaines en faisant participer leurs auditeurs et bien entendu ceux qui arrivent à l’antenne tiennent les mêmes ragots.

Car ce sont des ragots ni plus ni moins.

  

Entretien entre François Hollande et Herman Van Rompuy - 5 septembre 2012 -

Éditorial de lucienne magalie pons



·         Publié le 05 septembre  2012  source : site Officiel – Présidence de la république :

Le Président de la République a reçu, cet après-midi, au Palais de l’Elysée, M. Herman VAN ROMPUY, président du Conseil Européen. [..

 

05 septembre 2012

Conseil des Ministres du Mercredi 5 septembre 2012

Éditorial de lucienne magalie pons

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Extrait - Source : Site Officiel  - Présidence de la République - :

Publié le 05 sept.  2012

Compte-rendu du Conseil des ministres du mercredi 05 septembre 2012 PROJET DE LOI - LOGEMENT La ministre de l’égalité des territoires et du logement a présenté un projet de loi relatif à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de

François Hollande et Mario Monti : rencontre à Rome du 4 septembre 2012 ( vidéo)

Éditorial de lucienne magalie pons


Information très résumée :

Hier Mardi 4 septembre à Rome, le Président de la République Française François Hollande rencontrait le Chef du Gouvernement Italien Mario Monti.

Ces deux dirigeants  se sont entretenus notamment  de la question sociale et budgétaire de l’Europe, pour le Président Français  il faut "faire en sorte que l'Europe soit regardée comme une zone stable où la confiance puisse revenir" et "pour que la confiance soit là, nous avons besoin de sérieux budgétaire",  …, a-t-il déclaré en  soulignant …,  l'Italie en a fait preuve, la France va en faire une nouvelle fois la démonstration dès le projet du loi de finances le mois prochain parce que c'est le sérieux budgétaire qui permet de réduire la dette et de donner de la crédibilité".

"Chacun doit faire dans son pays ce qu'il pense le plus utile mais nous ne nous en sortirons qu'ensemble", a  soutenu  le président,  en soulignant que l'Europe est marquée "par un taux de chômage trop élevé".

Mario Monti et François Hollande  ont échangée aussi sur la fréquence des sommets européens  qu’ils souhaiteraient plus fréquents pour les rendre moins exceptionnels.

François Hollande a  suggéré : "Nous pourrions nous réunir plus régulièrement, tous ensemble et avec une zone euro qui s'organise davantage",  en ajoutant  que ce sera "l'enjeu de la feuille de route qui sera approuvée lors du conseil européen de fin d'année".

Il faut "avoir des capacités de décisions plus grandes et des modalités de décisions qui soient plus simples et plus faciles", a estimé François Hollande.

(Rappelons que les réunions du conseil européen qui rassemblent les chefs d’État et de gouvernement de l'Union européenne ont lieu tous les six mois ce qui en effet entre les deux réunions laisse une demie année ou aucune décision ni résolutions d’ensemble ne peut être arrêtée)

 Mario Monti a insisté  aussi sur la nécessité de rencontres plus fréquentes. "Heureusement qu'avant les sommets (européens), il y a des réunions préparatoires, comme par exemple le sommet franco-italo-hispano-allemand de fin juin", a-t-il rappelé.

Il faudrait dédramatiser le terme de "sommet" et ne pas "lui donner trop de poids", a souligné Mario Monti en notant qu'il y a "diverses typologies de rencontres".

Nous pensons quant à nous que ces suggestions et initiatives préconisées par ces deux dirigeants sont justifiées, en effet   les réunions du conseil européen qui rassemblent les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne  n’ont lieu que  tous les six mois ce qui en effet entre les deux réunions laisse une demie année ou aucune décision ni résolution  d’ensemble ne peut être arrêtée)

 Avant de terminer notre résumé nous relevons et mettons en exergue  une déclaration de notre Président Français "Chacun doit faire dans son pays ce qu'il pense le plus utile mais nous ne nous en sortirons qu'ensemble", cette déclaration résume un état d’esprit  dont tous les pays européens devraient s’inspirer.

 Vous trouverez tous les développements dans la vidéo ci-dessous :

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 en texte - Source officiel - Présidence de la République :





Point de presse-conjoint de M. le Président de la République et de M. Mario MONTI, Président du Conseil des ministres de la République italienne

Rome -- Mardi 4 septembre 2012

M. Mario MONTI -- Il s'est agi d'une rencontre intéressante, fructueuse, tout à fait positive. Nous avons été accompagnés de nos ministres des affaires étrangères, de l'économie, des finances et des affaires européennes. Nous avons également pu faire des constatations. Nous avons vérifié et constaté encore une fois l'affinité de nos points de vue en ce qui concerne les relations bilatérales, en ce qui concerne le climat qui devrait être rétabli en vue de relancer l'économie européenne dans la stabilité de l'euro-zone et en ce qui concerne un certain nombre d'aspects particulièrement délicats au niveau international.

En ce qui concerne les relations bilatérales, nous sommes satisfaits du fait qu'un certain nombre de dossiers bilatéraux complexes ont été résolus et ceci grâce à la bonne volonté de nos deux pays. Le prochain sommet bilatéral intergouvernemental a été fixé. Il va se tenir en France cette année et Monsieur le Président HOLLANDE va vous le confirmer.

Je suis heureux personnellement d'apprendre que ce sommet aura à lieu à Lyon et de cette manière, je crois que nous allons donner encore davantage de signes concrets quant au fait que nos deux pays ont l'intention de concrétiser le train à grande vitesse Turin-Lyon.

Nous avons parlé en profondeur de la situation économique de la zone Euro et je puis dire que dès l'élection du Président François HOLLANDE et donc à partir de notre première rencontre déjà nous avons constaté l'affinité, l'identité de nos points de vue. Nous avons agi de manière coordonnée et nous avons constaté que nous avons les mêmes objectifs pour ce qui est de pousser l'Union européenne sur la voie d'une croissance plus importante sans inflation et qui ne se base pas sur le déséquilibre des finances publiques. Nous avons développé aussi une synergie entre nous. Quant aux suggestions de stabilité par rapport à la zone euro, comme tout le monde, nous assistons actuellement à ce qui est en cours au niveau opérationnel dans les différents Etats de l'Union européenne, la Banque Centrale Européenne dans sa pleine indépendance par exemple, les gouvernements nationaux avec leurs politiques.

Enfin, l'activité est très intense et ceci en vue d'appliquer les délibérations du Conseil européen du 28 et 29 juin. Voilà donc que chacun d'entre nous est aujourd'hui engagé sur cette voie, sur la voie de la politique économique et financière chacun dans notre pays. La tâche n'est pas facile actuellement mais nous sommes aujourd'hui plus confiants au fur et à mesure que nous voyons que la zone Euro partage ce dessin auquel le Président François HOLLANDE et moi, nous tenons beaucoup. Nous en avons plusieurs fois discuté avec Madame MERKEL, avec le Président RAJOY, avec bien sûr la hiérarchie des institutions communautaires : le Président VAN ROMPUY pour le Conseil, le Président BARROSO pour la Commission. C'est avec une attention toute particulière que nous nous sommes concentrés également sur ce qui se passe ces jours-ci et ce qui est aujourd'hui mis au point concernant la stabilisation des marchés, des titres souverains, des obligations souveraines de la zone Euro et nous avons contribué ensemble et nous en sommes heureux car cela à été à mon avis un pas important au plan intellectuel et politique, à savoir la constatation du fait que faire ses devoirs c'est nécessaire mais ce n'est pas suffisant. Il faut également qu'au fur et à mesure qu'un pays accompli des avancées dans sa politique économique, que l'on ait des axes directeurs établis au niveau européen. Il faut en même temps qu'il y ait une reconnaissance de la part de l'Union européenne. Il faut tenir compte de la manière avec laquelle les marchés fonctionnent pour être sûr que des entraves et des obstacles ne persistent pas par rapport à des écarts et à des différentiels qui seraient complétement déconnectés de la réalité économique.

Je suis sûr que le Président HOLLANDE et moi-même, nos deux gouvernements ont veillé à ceci dans le cadre des institutions communautaires pour faire en sorte de réaliser complétement ce que nous avons conçu à Bruxelles.

Je termine en disant que parmi les différents thèmes internationaux qui ont été abordés grâce à l'aide de nos ministres des Affaires étrangères, nous avons également évoqué le problème de la Syrie et ceci avec une inquiétude accrue pour l'évolution de la crise syrienne qui fait des centaines de milliers de personnes déplacées et un nombre toujours accru de victimes. Il est nécessaire d'aller au-delà de l'impasse que connaît actuellement le Conseil de Sécurité. Nous continuons de collaborer avec tous nos partenaires en vue de faciliter une phase de véritable transition politique. La nomination de Monsieur BRAHIMI constitue un développement positif et nous sommes d'accord pour soutenir ces efforts à la lumière d'une situation de plus en plus précaire du régime de Monsieur ASSAD affaibli par des absences qui se vérifient de plus en plus et de haut niveau. Nous avons entamé une concertation sur la période post-ASSAD. L'Italie, la semaine dernière à Rome a accueilli une réunion du « Core group » et ceci pour jeter les bases en vue de l'élaboration d'une stratégie commune.

Nous réaffirmons notre exhortation. Il s'agit de renforcer la cohésion de toutes les forces démocratiques en Syrie en vue de la transition et dans ce sens, nous apprécions particulièrement le pacte national et la vision politique commune pour la transition. Il s'agit là de deux dossiers comme vous le savez qui ont été approuvés par la conférence des oppositions au Caire le 2 et 3 juillet sous l'égide de la Ligue Arabe.

C'est par un fort sentiment de gratitude, de sympathie et de véritable amitié que je prie maintenant Monsieur le Président HOLLANDE de prendre la parole.

LE PRESIDENT -- Mesdames, Messieurs, c'est la troisième fois depuis que je suis devenu Président de la République que je me rends ici en Italie et à Rome. C'est le signe de la relation confiante, sérieuse et en même temps forte que nous avons pu établir entre nos deux pays, l'Italie et la France et entre Mario MONTI et moi-même et une nouvelle fois, nous en avons fait la démonstration. Nous nous retrouvons en convergence sur les grandes questions qui touchent à la zone Euro, à la construction de l'Europe, son avenir mais aussi aux principaux enjeux de l'actualité internationale. Nous avons la même préoccupation, celle de la croissance dans la stabilité. Nous avons la même volonté qui est de faire avancer l'Europe sur un chemin que j'appelle celui de l'intégration solidaire mais nous avons aussi des rapports entre nos deux pays qui exigent de nous retrouver et cela sera le cas à Lyon, au début du mois de décembre. Ce sera le 30ème sommet bilatéral franco-italien. Le premier avait eu lieu entre François MITTERRAND et Giovanni SPADOLINI donc nous sommes dans une continuité et en même temps les situations ont changé, les personnalités ne sont plus les mêmes mais l'amitié, elle, a demeuré.

Nous avons aussi évoqué la situation de la zone Euro et nous avons finalement trois étapes : la première étape, nous y sommes, c'est de faire appliquer les conclusions du Conseil européen des 28 et 29 juin. Nous y avions travaillé ensemble et nous avons eu une orientation pour régler les questions de la zone Euro aussi bien pour le volet croissance que pour le volet stabilité qui doit être maintenant pleinement appliqué et mis en œuvre. C'est la première étape.

La seconde étape que nous avons maintenant à franchir, c'est de parvenir à régler la question de la Grèce, toujours posée depuis des mois et qui après le rapport de la troïka permettra au Conseil européen des 18 et 19 octobre de poursuivre, en tous cas c'est le vœu que je forme dès lors que les Grecs ont fait la démonstration de la crédibilité de leur politique, nous puissions poursuivre le plan tel qu'il avait été prévu pour maintenir la Grèce dans la zone Euro.

Nous aurons aussi toujours dans cette seconde étape à régler la question de l'Espagne, dès lors que l'Espagne a fait appel pour la recapitalisation de ces banques et que l'Espagne voudra s'inscrire, si elle le souhaite dans tel ou tel programme. C'est au Conseil européen que nous devons trouver les solutions et nous sommes en passe de les faire apparaître pour la Grèce, l'Espagne et donc passer à la troisième étape qui se situera à la fin de l'année et qui sera l'Union bancaire et l'approfondissement de l'Union économique et monétaire. Les Européens doivent savoir que nous sommes engagés dans ce processus et que nous sommes en train de régler les questions qui nous étaient posées il y a encore quelques mois : le pacte de croissance, la stabilité, les mécanismes d'interventions qui permettent de soutenir des Etats qui bien gérés peuvent avoir des taux d'intérêt que l'on juge excessifs, trouver des solutions définitives pour la Grèce, répondre à des sollicitations notamment l'Espagne et passer à l'approfondissement et à l'union bancaire indispensable si nous voulons mettre en place une supervision et un soutien.

Voilà le sens de ce que nous faisons et c'est pourquoi, je suis très attaché à ce que ces étapes soient clairement exposées et franchies par les Conseils européens à venir dès lors que les conclusions du Conseil européen du 29 juin seront pleinement appliquées. C'est vrai et j'ai entendu une nouvelle fois ce que disait le Président du Conseil des ministres italien, c'est vrai qu'il y a des taux d'intérêt qui sont trop élevés dans un certain nombre de pays sur la dette souveraine alors même qu'il y a toutes les conditions pour démontrer la qualité des plans qui ont été menés et qui sont en train d'être appliqués dans les pays considérés et notamment en Italie. Donc c'est le rôle de tous ceux qui ont vocation à intervenir sur la zone Euro d'y contribuer et notamment la Banque Centrale Européenne, elle va prendre une nouvelle fois des décisions conformément déjà à ce qu'a dit son Président et je ne veux pas ici davantage commenter.

Nous avons aussi évoqué et j'en remercie le Président MONTI un certain nombre de situations internationales, d'abord la Syrie. Nous savons ce qui s'y produit, des massacres, un régime ou plus exactement un clan qui n'est motivé que par son propre avenir, c'est-à-dire la préservation de ses intérêts alors même qu'il se sait condamné. Nous devons donc favoriser la transition politique. C'est la raison pour laquelle j'ai ardemment souhaité qu'il y ait un gouvernement alternatif qui puisse être constitué.

Dans le même temps, le ministre des Affaires étrangères Laurent FABIUS a, au Conseil de Sécurité des Nations Unies, permis qu'il y ait une prise de conscience de ce qui se passe là-bas et d'une aide humanitaire qui doit être apportée et nous devons là-aussi mobiliser tous les concours.

Enfin, nous devons être attentif à ce que, dès lors qu'il y a des réfugiés, qu'il y a des zones qui peuvent être dégagées, apporter la protection, le soutien nécessaire dès lors que la demande nous est faite.

Enfin, il y a un sujet que nous avons abordé qui est le dialogue entre l'Europe et la Méditerranée, ce que l'on appelle le « 5+5 », formule compliquée qui permet de comprendre que des deux côtés de la Méditerranée nous pouvons nous retrouver, et justement au début du mois d'octobre, nous serons présents Mario MONTI et moi-même à un sommet organisé dans ce cadre pour bien marquer l'attachement que nous portons à ce dialogue entre les deux rives de la Méditerranée. Voilà pourquoi une nouvelle fois je me félicite vraiment de la qualité des rapports que nous avons, des relations qui existent entre nos deux gouvernements ici représentés et aussi bien pour les sujets qui intéressent la France et l'Italie, nous les aborderons lors du sommet de Lyon que pour les questions de la zone Euro, de son approfondissement, de sa consolidation, de son intégrité, nous nous retrouvons sur des positions communes. Heureusement que nous ne sommes pas, nous deux seulement, sur les mêmes positions et que nous sommes effectivement à travers toutes ces rencontres que nous avons multipliées Mario MONTI et moi-même ces dernières semaines avec la Chancelière Angela MERKEL, nous sommes en très grande convergence pour que nous puissions justement régler, lors des conseils européens qui vont arriver, les questions qui sont celles de tous les Européens parce que nous devons, une fois pour toutes, apporter les réponses pour la Zone Euro. Si nous voulons que la croissance revienne, nous avons pris des mesures dans cette direction, si nous voulons donner de la confiance, alors, nous avons besoin qu'il n'y ait pas de doute sur la Zone Euro. Moi, je pense que d'ici le Conseil européen du mois d'octobre, vous savez qu'il y a un certain nombre d'échéances qui vont arriver, le Tribunal de Karlsruhe, savoir ce que va être la demande espagnole, si elle vient, le rapport de la Troïka sur la Grèce, tous ces éléments nous permettront d'agir, après un Eurogroupe, au Conseil européen des 18 et 19 octobre. Voilà les étapes, elles seront pour les Européens autant de responsabilités, mais je crois que nous les avons bien préparées.

M. Mario MONTI - Merci, Monsieur le Président.

QUESTION -- Bonjour Monsieur le Président, je travaille pour le TGA. C'est une question que je vous adresse à tous les deux et le problème que j'aimerais aborder concerne les deux pays, il s'agit du chômage bien que les chiffres soient différents selon les pays. Le président MONTI va rencontrer les partis politiques mais je sais que le président HOLLANDE également a pris des engagements lors de la campagne électorale et le taux de chômage est très préoccupant. Qu'envisagez-vous de faire tous les deux pour inverser la tendance et pour concrétiser des mots que l'on a entendu prononcer à plusieurs reprises qui sont les mots de la croissance.

M. Mario MONTI - En ce qui concerne l'Italie, je n'ai pas fait de promesses au cours de ma campagne électorale par rapport à l'emploi comme vous le savez et toutefois mon gouvernement perçoit bien que le problème de l'emploi, du chômage est un problème tout à fait central pour l'économie et la société italienne. Je vous remercie de votre question, car cela me donne la possibilité de souligner le fait que sur le plan européen ce dont nous avons parlé le président HOLLANDE et moi aujourd'hui apparemment n'évoque que rarement le mot « emploi » mais toutes nos réflexions sont orientées à la création de conditions pour un meilleur emploi car si nous parlons de croissance, nous parlons aussi d'emplois pour tous car un pays pris singulièrement, seulement de manière illusoire pourrait atteindre des résultats, donc si nous parlons de stabilité, nous parlons de quelque chose en l'absence de laquelle les mécanismes de l'économie tombent en panne. Si nous parlons de « spread », et la Banque centrale est en train de travailler là-dessus, nous parlons de mécanismes qui finalement servent à éviter que les trésors des Etats et des entreprises paient des taux d'intérêt élevés ce qui aggraverait la situation de la compétitivité. Bien sûr la croissance c'est un grand phénomène qui requiert une série de conditions nécessaires et propices et qui requiert également que les différents intervenant, les différents acteurs économiques fassent chacun leurs efforts. Donc en ce qui concerne l'Italie, je peux dire que nous avons mis en œuvre une série de réformes ponctuelles dont l'objectif est de rendre la croissance plus aisée, les simplifications, les libéralisations, la réforme du marché du travail, nous avons en outre mis en œuvre des réformes qui, si elles avaient été conçues il y a quelques années aurait fait en sorte qu'aujourd'hui les jeunes auraient travaillé davantage comme la réforme des retraites pratiquement et demain comme vous venez de le rappeler un cycle de réunions qui va commencer, de rencontres avec les partenaires sociaux et ceci des deux côtés du marché du travail. Ces rencontres ont pour objectif en particulier d'attirer l'attention des partenaires sociaux sur la dynamique de la production, de la compétitivité. Avec l'aide du Parlement le gouvernement n'a de cesse d'essayer d'améliorer la productivité du pays dans son ensemble mais en même temps, il est nécessaire que les représentants des entreprises augmentent également leurs efforts. Le temps est venu de travailler ensemble pour créer de l'emploi.

LE PRESIDENT - L'Europe est marquée par un niveau de chômage élevé, trop élevé, insupportable, qui dépasse dans la plupart des pays plus de 10% de la population active quand ce n'est pas davantage comme en Espagne, donc il y a une responsabilité. Et c'est parce que les Européens en ont été conscients, qu'au Conseil européen de la fin du mois de juin, il y a eu ce pacte de croissance qui à la fois a mobilisé des financements et marqué aussi une inflexion, une nouvelle orientation. Notre volonté c'est de mettre en œuvre ce pacte de croissance le plus rapidement possible, que les fonds qui ont été dégagés, 120 milliards d'euros, puissent être mobilisés partout sur des projets qui peuvent être immédiatement utiles pour la croissance et pour l'emploi. Il y a ce qui relève aussi des politiques structurelles de croissance dans chacun de nos pays, nous les engageons pour ce qui concerne la France. Et ça prendra le temps nécessaire mais c'est ce cap qui a été fixé. Ensuite, si nous voulons de la croissance et donc lutter contre le chômage nous devons faire en sorte que l'Europe soit regardée comme une zone stable où la confiance puisse revenir, elle a été pendant un temps perdue. Et pour que la confiance soit là, nous avons besoin de sérieux budgétaires, l'Italie en a fait la preuve, la France va en faire une nouvelle fois la démonstration dès le projet de loi de finances que nous allons présenter à la fin du mois parce que c'est le sérieux budgétaire qui permet de réduire la dette et de donner de la crédibilité. Je rappelle que la France peut emprunter à court terme pour sa dette à des taux voisins de zéro. Encore hier, ont été levés un certain nombre de fonds avec des taux d'intérêt négatifs à court terme. Nous sommes conscients de ce privilège qui n'est pas, hélas, partagé par tous mais si nous voulons garder cette capacité d'emprunter à des taux faibles, nous devons montrer du sérieux et donner de la confiance. Ensuite, si nous voulons de la croissance pour de l'emploi, nous devons avoir des économies compétitives. Ca ne veut pas dire l'austérité la compétitivité, ça veut dire la capacité que nous pouvons donner à nos entreprises d'affronter les grands marchés avec des conditions qui leur permettent de gagner la compétition par l'innovation, par la recherche, par la qualité des produits, par une maîtrise des coûts, tout cela doit être engagé pour la croissance. Mais, c'est vrai, nous ne pouvons pas attendre, il y a l'urgence, trois millions de chômeurs en France, 14 mois consécutifs de hausse du chômage. Je suis président depuis trois mois et demi, je prends la France telle qu'elle est, je n'ai pas à inventer des chiffres, ils sont là, ce sont des stocks ! Quand je dis des stocks, c'est en fait une somme de personnes qui sont aujourd'hui en demande d'emploi, donc il y a une urgence pour intervenir. Et c'est la raison pour laquelle pour ce qui concerne la France j'ai demandé au gouvernement d'agir vite notamment pour les jeunes à travers ces emplois d'avenir, le contrat de génération, bref, ce que j'avais présenté dans la campagne car j'ai eu cette chance de faire campagne pour être ensuite élu. Mais c'est vrai que chacun doit faire dans son pays ce qu'il pense le plus utile mais nous n'en sortirons qu'ensemble. Parce que c'est aussi ça la leçon, c'est l'Europe qui doit montrer qu'elle peut être une zone de croissance, de compétitivité, de stabilité et de confiance et donc d'emplois. Voilà l'enjeu que nous partageons.

QUESTION -- Vous venez d'évoquer justement les pistes de la prochaine loi budgétaire. Vous êtes accueilli dans un pays où précisément M. MONTI s'est engagé dans un plan d'économie drastique et notamment par des suppressions dans les emplois publics. Est-ce que c'est pour vous un exemple à suivre ? Est-ce que c'est ce à quoi il faut s'attendre dans le prochain budget pour la France ou au contraire vous n'irez pas dans cette voie ?

LE PRESIDENT -- Mais la situation de nos pays n'est pas la même. Ici, en Italie, il y avait, je dis il y avait, car les efforts ont déjà porté, un niveau d'endettement public qui était particulièrement élevé. Même si le déficit était moins important en Italie qu'en France. Chacun doit apporter ces réponses, nous, ce sera la traduction lors du prochain budget pour l'année 2013, il y aura une stabilité de la dépense publique et une stabilité des effectifs dans la fonction publique et une réduction du déficit.

QUESTION -- Une question pour les deux présidents. Vous avez plusieurs fois noté que vous souhaitez une application complète, une mise en œuvre complète des décisions du Conseil européen de juin. Le président de la BCE hier a parlé de conditions sévères pour celui qui demandera éventuellement l'aide du mécanisme de secours européen en raison des « spread ». Pensez-vous qu'il faut en rester aux décisions du Conseil européen d'après lesquelles les mesures additionnelles ne seraient pas demandées et pensez-vous que la décision sur les conditionnalités revient à l'Eurogroupe, c'est-à-dire au gouvernement qui finance le fonds de secours ou bien à la BCE ?

Et enfin, au cas où le rapport de la Troïka sur la Grèce ne serait pas négatif, êtes-vous d'accord pour donner plus de temps à Athènes pour qu'elle puisse respecter les engagements pris avec la Troïka, merci.

LE PRESIDENT -- Sur la BCE, je pense que le meilleur commentaire que je puisse faire est de ne pas en faire, parce que ma position c'est celle du Conseil européen du 28 et 29 juin, c'est-à-dire de permettre qu'il puisse y avoir, à travers les mécanismes de stabilité que nous connaissons, et qui seront confirmés une fois que le tribunal de Karlsruhe aura rendu son verdict, et à la Banque centrale européenne d'intervenir ensemble. A la Banque centrale européenne de fixer son orientation, elle en a déjà donné, à travers les déclarations de son président, les principes et aux mécanismes européens d'intervenir rapidement, dès lors qu'ils seront sollicités. Après les conditions peuvent être fixées que par, lorsqu'il s'agit d'un mécanisme européen, ceux qui en ont la charge. Sur la Grèce, je considère en effet que si le rapport de la Troïka va dans le bon sens, c'est-à-dire confirme que des efforts ont été engagés, que d'autres vont venir, qu'il y a des crédibilités qui ont été démontrées, alors, sans qu'il soit d'ailleurs besoin de remettre des fonds, il puisse être prévu d'appliquer le plan de redressement et donc de garder la Grèce dans la zone euro.

M. Mario MONTI -- Pendant que le Président HOLLANDE répondait à cette question, je l'ai écouté avec une attention particulière, car je voulais voir si par hasard, je pourrais ne pas être d'accord avec lui sur quelques points. Mais il n'y a aucun point sur lequel je ne sois pas d'accord avec le Président François HOLLANDE.

QUESTION -- Monsieur le Président, l'agence Moody's vient d'abaisser de stable à négative la perspective de la note de l'Union européenne et n'exclut pas d'abaisser cette note elle-même à moyen terme. Comment interprétez-vous cette vision de la situation et plus généralement la multiplication des sommets bilatéraux en Europe, comme celui auquel vous participez aujourd'hui. Est-elle vraiment de nature à rassurer les marchés. Ces sommets sont-ils suffisants et même d'une certaine façon ne sont-ils pas un peu inquiétants voire contre productifs.

LE PRESIDENT -- Si je vous répondais oui, vous vous rendez compte, qu'est-ce que j'aurais fait depuis la matinée. Et je prendrais l'avion le plus rapidement possible et je vais rester encore quelques temps. Non, je considère que ces rencontres bilatérales sont très utiles. A la condition qu'elles permettent d'arriver aux conclusions lors des réunions de l'Eurogroupe et du Conseil européen. C'est ce que j'ai fait observer. Il ne s'agit pas simplement de faire des conciliabules ou des pourparlers ou de se retrouver sur de vagues considérations de principes. Nous avons à préparer des décisions. Les Conseils européens c'est fait pour prendre des décisions, en tous cas c'est ainsi que je le conçois. Nous sommes réunis pour que, très rapidement, une fois que seront levés un certain nombre d'obstacles qui sont encore sur notre route ou d'interrogations. J'évoquais le verdict du tribunal de Karlsruhe ou le rapport de la Troïka sur la Grèce.

Voilà, dès lors que ces événements auront eu lieu, nous devrons prendre les bonnes décisions. Nous les avons préparées. Comme d'ailleurs je les avais préparées avec Mme MERKEL pour ce qui concerne la Grèce et d'autres sujets, comme Mario MONTI l'a fait avec d'autres chefs d'Etat et de gouvernement. Moi-même j'étais en Espagne il y a quelques jours.

Ensuite, est-ce que nous ne devrions pas changer nos modes décisions, nos rythmes de rencontres. Je ne parle pas sur le plan bilatéral, je veux parler de la zone euro. Je le crois. Mais pour l'instant il est trop tôt pour faire des changements. Je ne suis pas aujourd'hui dans l'intention de tout bouleverser. Ce serait d'ailleurs le pire moyen de ne pas décider. Mais c'est vrai que nous pouvons nous réunir plus régulièrement et tous ensemble et avec une zone euro qui s'organise davantage. C'est tout l'enjeu de ce que nous allons faire de ce que l'on appelle la feuille de route qui a été déjà présentée et qui sera approuvée, précisée lors du Conseil européen de la fin de l'année. C'est cela l'idée de l'approfondissement de l'union économique et monétaire que je partage complètement, avoir des capacités de décisions qui soient plus grandes et des modalités de décisions qui soient plus simples et plus faciles.

Et sur l'agence Moody's, je prends plutôt la position de ne pas commenter là encore les agences. Parce que ce qu'elle signifie c'est par rapport à une inquiétude, un doute. Et donc c'est à nous d'apporter des réponses. Nous n'avons pas à formuler des commentaires, nous avons à apporter des réponses. Quel est le doute ? Il est à la fois sur notre capacité à décider, nous allons démontrer justement que nous pouvons le faire très rapidement sur les questions de la Grèce notamment, d'autres pays si c'est nécessaire et en même temps sur la croissance. Parce que c'est la croissance qui permettra aussi aux pays de respecter leurs engagements budgétaires. Donc, sérieux budgétaire, stabilité, croissance tout cela doit se faire dans le même mouvement.

M. Mario MONTI -- Je voudrais ajouter un mot pour répondre à votre question sur les sommets européens. Il faut se rendre compte du fait, et Monsieur HOLLANDE vient de l'évoquer, que le Conseil européen que nous devons à un prédécesseur du Président HOLLANDE à savoir le Président GISCARD d'ESTAING, c'est lui qui l'avait conçu. C'est un mécanisme de sommet, certainement, mais avec toute une série de contraintes et de limites. Il y a 27 personnes qui se retrouvent entre 17h00 et 19h00 normalement et on s'attend à ce que, avant la fin de la soirée, éventuellement 5h00 du matin si nécessaire, on attend des conclusions en plusieurs langues qui sont présentées aux journalistes. Heureusement qu'il y un petit peu de travail préparatoire quand même. Je vous voudrais, par exemple, citer la réunion qui s'est tenue un peu avant le Conseil européen, ici même avec le Président HOLLANDE, Angela MERKEL, le Président RAJOY et moi-même . Nous avons eu la possibilité de préparer nos positions qui ne sont pas identiques, mais se sont bien rapprochées au cours de la réunion. A la fin de ladite réunion, j'ai téléphoné au nom des trois collègues au Président BARROSO, au Président VAN ROMPUY pour les informer. Et voilà donc, autant d'étapes d'un long processus de prises de décisions. Après quoi, il y a également d'autres types de rencontres, par exemple, à la fin du mois de juillet, vous vous en souvenez peut-être, je me suis rendu à Helsinki pour un entretien avec le Premier ministre finlandais. Il ne s'agissait pas tellement à ce moment-là de préparer une décision, mais c'était une mission non moins importante. C'est-à-dire qu'il s'agissait de se comprendre, de s'expliquer, car parfois les opinions publiques de nos pays ne se comprennent pas, ce qui crée ensuite des entraves au chef de gouvernement lorsqu'il s'agit de négocier.

Voilà donc quelle est la typologie de ces rencontres. Et puis enfin, avec tout le respect que je dois bien sûr aux journalistes, n'utilisez-vous pas le terme « sommet » un peu trop fréquemment peut-être. Là bien sûr, nous avons avec nous le Président de la République française, mais je m'aperçois que dès que j'ai une rencontre au Palazzo Chigi avec mon ministre pour le Développement économique et le ministre du Travail, les journalistes parlent de sommet immédiatement. Il faut peut-être donc aussi donner leur vrai sens au mot.

Merci

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Ci-dessous nous publions aussi un  raccourci de la semaine du 22 août au 2 septembre du Président de la République : 
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