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24 mars 2011

Libye: Intervention de Monsieur Roland Muzeau à l'Assemblée Nationale

Éditorial de lucienne magalie pons



Mardi 22 mars 2011 s’ouvrait à 15 heures à l’Assemblée Nationale sous la Présidence de Monsieur Bernard Accoyer une séance consacrée en Première partie à la Déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye et débat sur cette déclaration.


ooOoo


Que s’est-il déclaré hier Mardi l’Assemblée Nationale ? 

Je n’ai repris en réserves dans mes documents que les interventions les plus significatives pour étudier le fond du débat,.
Remarque générale : Certains points particuliers ont attirés mon attention, en relation avec les informations des jours précédents, soit parce que dans les interventions les orateurs les accentuaient - quelquefois avec trop d’improvisation par rapport à la réalité -, soit parce qu’ils les atténuaient ou encore les plaçaient en retrait par rapport à leur faible taux de conviction..
Pour la commodité de lecture les différentes interventions seront traitées une par une dans des éditoriaux séparés 


J’ai déjà publié et commenté l’intervention du Premier Ministre, aujourd’hui je reprends ci-dessous une intervention pertinente et sincère, celle de Roland Muzeau


Passons au vif du sujet :


Intervention de Monsieur Roland Muzeau ( Gauche démocrate et républicaine ) 



:
« Monsieur le président, messieurs les ministres, chers collègues, quand, dans tant d’autres « pays voisins, un vote a eu lieu sur l’opportunité d’entrer en guerre avec la Libye, ici, dans « notre belle démocratie, on ne donne que quelques minutes de temps de parole à la « représentation nationale pour s’exprimer. Que penser d’une telle parodie de consultation « démocratique, alors que notre pays est déjà entré en guerre ?


« Ce débat est néanmoins l’occasion pour nous d’exprimer à nouveau notre solidarité avec les « peuples arabes en lutte, et plus particulièrement avec le peuple libyen, mus par un souffle de « libération aussi profond que légitime. Cette solidarité avec le peuple libyen ne saurait pour « autant annihiler tout esprit critique à l’endroit du comportement de notre propre pouvoir « exécutif, dont les choix diplomatiques sont illisibles, contradictoires, et aboutissent in fine à « altérer notre crédibilité internationale. Un déclin que semble signifier l’ultime épisode de « l’entrée en guerre de la France contre la Libye, dans le cadre de la résolution 1973 du « Conseil de sécurité de l’ONU.


« Au-delà de l’élan politico-médiatique de ces derniers jours, l’intervention militaire en Libye « repose sur deux fictions.


« En premier lieu, l’Élysée et ses porte-parole, relayés avec une certaine cécité par la majorité « des médias, prétendent qu’il y aurait une unité de la communauté internationale pour « soutenir les bombardements en Libye. Au mieux, il s’agit là d’une erreur d’analyse. « Permettez-nous, en effet, de souligner les méfiances et les oppositions qui s’expriment « autour de cette intervention. Il suffit de rappeler la position de puissances mondiales comme « l’Inde, la Chine et la Russie, qui refusent de soutenir l’offensive militaire.


Mais l’attitude d’autres pays est plus significative encore. Il y a d’abord l’Allemagne, première puissance européenne, qui s’est abstenue sur la résolution lors du vote du Conseil de sécurité. Son vice-chancelier et ministre fédéral des affaires étrangères résumait au Guardian sa position en ces termes : « Une solution militaire semble très simple mais elle ne l’est pas. C’est risqué et dangereux, les conséquences peuvent être imprévisibles […]. Nous admirons la révolution tunisienne, mais nous voulons que tous ces mouvements soient renforcés et pas affaiblis […]. Examiner des alternatives à un engagement militaire, ce n’est pas ne rien faire. »
En cela, l’Allemagne rejoint le Brésil, première puissance sud-américaine, qui s’inquiète, par la voix de son ambassadrice à l’ONU, du risque d’exacerber les tensions sur le terrain au détriment des populations civiles, que nous nous sommes engagés à protéger. Les Brésiliens insistent sur le caractère spontané des révolutions arabes et alertent sur le risque d’en changer le récit, ce qui aurait de sérieuses répercussions pour la Libye et le reste de la région.


Des pays de l’Amérique Latine ont fait savoir, le 19 mars dernier, qu’ils rejetaient « toute intervention militaire en Libye ». Le chancelier argentin Héctor Timerman a dénoncé le fait que ces attaques contre le territoire libyen menées par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni n’aient pas fait l’objet d’un large débat au Conseil de sécurité ou à l’Assemblée générale des Nations unies. Le président uruguayen a, quant à lui, qualifié de « lamentable » l’attaque des forces armées contre la Libye.


Surtout, cette offensive militaire trouble les peuples de la région, qui rejettent la figure dictatoriale de Kadhafi mais refusent de cautionner toute nouvelle expression de l’impérialisme occidental. Le chef de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, a critiqué dimanche les bombardements occidentaux sur la Libye, estimant qu’ils s’écartaient « de l’objectif d’instauration d’une zone d’exclusion aérienne » ; « ce que nous voulons, a-t-il ajouté, c’est la protection des civils et pas le bombardement de davantage de civils ».


D’ailleurs, en Tunisie, la presse prononce un verdict sévère contre les bombardements aériens, craignant qu’ils ne plongent le Maghreb et le Moyen-Orient dans l’instabilité, allant même jusqu’à redouter que cette intervention fasse de la région « une zone de tension et une base avancée pour les forces impérialistes qui n’ont pas intérêt à voir la région vivre un sursaut social révolutionnaire, nationaliste et démocratique » et « souille la bataille du peuple libyen contre la junte corrompue ».


La Turquie a, elle aussi, fait connaître son opposition à l’option militaire, et l’Union Africaine a, pour sa part, réclamé la fin des opérations militaires contre le régime libyen, rappelant que la communauté internationale avait rejeté son offre d’envoyer une délégation de paix en Libye.
Dès lors, quel objectif vise cette fiction d’unanimité internationale ? Il s’agit de masquer la réalité politique et géopolitique de cette guerre, qui n’est rien d’autre qu’une intervention occidentale menée par des ex-pays colonisateurs !


La seconde fiction sur laquelle repose cette offensive militaire consiste à faire de la France, et plus particulièrement de Nicolas Sarkozy, la force d’impulsion, de conception et de décision qui en est l’origine. Or la réalité est cruelle pour l’orgueil national et le narcissisme de notre président : en effet, nos concitoyens doivent savoir que, dans cette intervention, notre pays n’est que le bras armé des États-Unis. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Le Washington Post et le New York Times résument parfaitement l’ordonnancement des événements : ce sont les États-Unis, et eux seuls, qui ont décidé de se lancer dans l’opération diplomatique visant à faire adopter la résolution du Conseil de sécurité qui a décidé de l’emploi de la force en Libye ! S’ils ont créé les conditions pour laisser croire que la France avait le leadership dans cette affaire, c’est parce que cela arrangeait bien le Président Obama.


M. Éric Straumann. C’est faux !


M. Roland Muzeau. Et, contrairement au storytelling concocté par l’Élysée, ce sont bien les Américains qui commandent dans cette « Aube de l’Odyssée », sous les ordres du général américain Carter Ham. Aujourd’hui, il est même question que les forces armées passent sous commandement de l’OTAN. On ne pourrait rêver mieux pour envenimer encore la situation !
Une fois de plus, n’en déplaise à la majorité, cette guerre contre la Libye, dont la France apparaît comme l’instigatrice, s’inscrit dans la récente série noire d’incohérences de notre diplomatie qui lui a fait perdre tout son crédit international.


D’abord, parce que personne n’a la mémoire courte, même si certains peuvent être frappés d’amnésie passagère. Cette nouvelle guerre n’est-elle pas, officiellement du moins, comme le prétend le Président de la République, le moyen de se débarrasser d’un affreux dictateur sanguinaire ? Mais n’est-ce pas le même président qui a signé différents partenariats avec Mouammar Kadhafi, en juillet 2007, dont un « partenariat industriel de défense », très prometteur pour les sociétés d’armement françaises et pour les affaires de M. Dassault ? (Protestations sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.) N’était-ce pas un ami que le Président de la République et le président de l’Assemblée nationale recevaient avec les plus grands égards en décembre 2007, quand, pour notre part, nous dénoncions et boycottions avec la plus grande fermeté l’invitation du dictateur libyen ? N’est-ce pas deux membres du gouvernement actuel, M. Ollier et M. Guéant, qui furent les artisans de ce rapprochement ?


M. Éric Straumann. Et la libération des infirmières bulgares ?


M. Roland Muzeau. N’est-ce pas l’actuel ambassadeur de France en Tunisie qui venait sur les plateaux de télévision défendre ce criminel en se vantant que celui-ci l’appelait « mon fils » ?


M. Jean-Pierre Brard. Ils lui baisaient tous les babouches !


M. Roland Muzeau. Et qui annonce que la France reconnaît le gouvernement d’opposition libyen ? M. Bernard-Henri Lévy et le Conseil transitoire libyen, au moment même où notre ministre des affaires étrangères négociait une position commune avec nos partenaires européens ! Comment peut-on espérer dès lors que l’on prenne au sérieux notre politique étrangère ?


Il faut par ailleurs se demander si cette reconnaissance a été envisagée comme il se devait. En effet, la seule chose que nous savons avec certitude de ce Conseil transitoire libyen, c’est que son président est un ancien ministre de la justice de Kadhafi, que son chef d’état-major est un ancien ministre de l’intérieur, que d’autres de ses membres enfin préfèrent conserver l’anonymat. N’aurait-il pas été préférable, dans ces conditions, que notre pays prenne plus de précautions ou, en tout cas, qu’il ne décide pas à la place du peuple libyen qui était en mesure de le représenter ?


Notre politique étrangère met aussi et surtout en évidence l’existence de deux poids et deux mesures en matière de droit d’ingérence. Nos dirigeants ont en effet fait valoir le principe de non-ingérence pour justifier de leur silence assourdissant et de leur immobilisme lors du soulèvement du peuple tunisien, une non-ingérence d’autant plus justifiée qu’il s’agissait d’une ancienne colonie française.


M. Éric Straumann. Ça n’a rien à voir !


M. Roland Muzeau. Mais le gouvernement français n’hésitait pas, dans le même temps, à proposer au dictateur Ben Ali le savoir-faire de nos forces de sécurité et à réclamer la démission de Gbagbo, s’immisçant ainsi directement dans le processus électoral ivoirien.


Incohérence toujours et encore de notre politique étrangère quand nous voulons être les premiers à lancer des tapis de bombes sur un pays qui ne nous a pas déclaré la guerre mais que notre diplomatie est totalement muette face à la violente répression du mouvement populaire au Bahreïn par le régime du roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa, ou encore face au massacre de la population civile par le régime du président Saleh au Yémen !


M. Jacques Desallangre. Hélas !


M. Roland Muzeau. Pourquoi ne réagissons-nous pas avec humanité et discernement quand l’Arabie Saoudite ou les Émirats arabes unis, pétromonarchies amies, aident le Bahreïn à écraser la révolte citoyenne ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’interdiction de l’espace aérien pour protéger Gaza de l’aviation israélienne, qui a fait mille cinq cents morts ?


Chers collègues, vous l’aurez compris, notre voix ne s’associera pas à la vôtre pour soutenir, dans un unanimisme béat, l’intervention militaire en Libye.


M. Lucien Degauchy. Que fallait-il faire ?


M. Roland Muzeau. Il fallait vous poser la question avant.


Nous sommes intransigeants quand il s’agit de condamner le régime libyen qui réprime son peuple. Nous jugeons à cet égard que les sanctions votées par l’ONU sont légitimes. Mais, contrairement à vous, nous n’avons jamais changé d’avis sur un dictateur sanguinaire comme Kadhafi. Et nous conserverons cette même opinion demain, quand bien même la majorité nous promettrait, la main sur le cœur, que l’homme serait devenu à nouveau fréquentable et qu’il pourrait sauver notre pays en crise. Nous ne sacrifierons jamais les peuples au nom du pragmatisme.


En revanche, le discernement nous conduit à condamner les frappes militaires sur la Libye à laquelle la France participe, une intervention soutenue par la majorité des forces politiques avec un entrain qui frise l’indécence.
Nous restons convaincus, avec l’écrivain algérien Boualem Sansal, que « la guerre entre le bien et le mal n’a jamais profité qu’au mal ». Pour nous, la décision de bombarder la Libye soulève la question incontournable des risques d’engrenage et de confrontation militaire élargie, avec toutes les conséquences désastreuses que l’on connaît pour les populations civiles. La tragédie qu’a connue et que connaît aujourd’hui le peuple irakien est encore trop présente en nos mémoires pour ne pas nous conduire à la plus grande prudence quand le choix de la guerre est préféré aux initiatives qui privilégient des sorties de crise sans intervention militaire.


Nous espérons de toutes nos forces que cette guerre ne conduira pas, dans quelques mois, le peuple libyen à regretter le régime de Kadhafi, comme ce fut le cas pour les Irakiens avec le régime de Saddam Hussein.
M. Jean-Michel Fourgous. Et les droits de l’homme ?


M. Roland Muzeau. La résolution 1973 prévoit le gel des avoirs de la Libye, l’interdiction de voyager de ses dirigeants, un embargo sur les armes, un appel au cessez-le-feu, des poursuites devant la Cour pénale internationale et une zone aérienne d’exclusion. Autant de mesures légitimes pour étouffer le régime libyen et protéger les populations civiles. Mais la résolution ne s’en tient pas là puisqu’elle autorise, dans son paragraphe 4, « les États membres à prendre toutes mesures nécessaires » pour assurer la zone d’exclusion aérienne. Selon la coalition, ces termes justifient les bombardements aériens aujourd’hui. Et demain ? Demain justifieront-ils une offensive terrestre dont les conséquences seraient catastrophiques ?


La Russie et la Ligue arabe ont d’ores et déjà dénoncé cette lecture de la résolution : elles ont estimé que la coalition excédait le mandat de l’ONU, limité au respect d’une zone d’exclusion aérienne. En effet, cet objectif n’impose pas d’avoir recours à des bombardements qui, immanquablement, feront des victimes civiles. Il n’y a pas de guerre propre : plus personne ne peut croire au mythe des frappes chirurgicales et à celui de la guerre sans victimes, en direct à la télévision. La France a mis le doigt dans l’engrenage : si l’option choisie nous conduit à un tel enlisement, elle devra porter la responsabilité de l’échec, tant devant le peuple libyen que devant le peuple français.


La légèreté dénoncée par les nations étrangères, au premier rang desquelles l’Allemagne, l’Inde, la Russie ou le Brésil, nous conduit à nous interroger sur les objectifs réellement poursuivis, alors que tant de questions essentielles restent aujourd’hui sans réponse. Monsieur le Premier ministre, quelles sont les capacités de frappe de Kadhafi ? Est-il envisagé à un moment donné d’en passer par une action juridique ou politique pour sortir de la crise ? La réalité anthropologique de la Libye a-t-elle été prise en compte avec tous les risques d’affrontements tribaux ? Les leçons du fiasco somalien ont-elles été tirées ? Le pire a-t-il été envisagé ? Quel plan est prévu dans l’hypothèse probable d’un enlisement, d’une partition du pays et d’une division de la communauté internationale encore plus marquée qu’elle ne l’est aujourd’hui ?


Trop d’incertitudes pèsent sur cette intervention militaire et ses conséquences. Le risque d’une escalade est trop grand. Et s’il y a un prix à payer dans l’avenir, il faut souhaiter que ce ne soit pas au peuple libyen de le faire. Il paye déjà trop cher le maintien d’une dictature dont il ne veut plus.


Du reste, nous ne cautionnerons pas la moindre intervention qui, comme de plus en plus de voix l’affirment au-delà de nos frontières, ne viserait qu’à faire main basse sur le pétrole libyen en instrumentalisant le peuple et en en passant par la scission du pays.


Les députés communistes et républicains font aujourd’hui preuve de courage politique en refusant de mêler leur voix à l’unanimisme béat et aveugle qui semble rassembler autour du Président Sarkozy et de l’entrée en guerre de la France. Comme le dit fort justement Rony Brauman, jamais des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie ou de pacifier un pays !


(Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur quelques bancs du groupe SRC.)

Lybie : Ce que veulent obtenir les Insurgés

Éditorial de lucienne magalie pons

Bernard-Henri Lévy, se découvre l’un des moteurs et soutiens des plus actifs au service de l'opposition libyenne contre Kadhafi.
Toutes les grandes portes médiatiques de la presse et de l’audio visuel lui sont ouvertes, grand quotidiens nationaux et étrangers, chaînes de télévisions, radios l'invite pour défendre sa cause, mais encore plus la porte du Château Présidentiel s'ouvre pour lui et son influence sur la politique étrangère de Nicolas Sarkozy n’est plus un secret.
Bernard-Henri Levy s’est souvent fait l’avocat des causes désespérées sans toujours obtenir ce qu’il voulait, qu’a cela ne tienne il est têtu et obstiné , persuadé du bon droit de ses protégés , mais aussi convaincu de la noirceur des personnages qu’il s’est choisi comme adversaire, nous l’avons vu dans différents dossiers faire un raffut médiatique gigantesque dans différents dossiers , militant pour la cause bosniaque lors du conflit en ex-Yougoslavie, défenseur de l’Iranienne Sakineh Mohammedi Asthiani condamnée à mort par lapidation pour le meurtre son mari en Iran et dont il était persuadé tout les jours qu’elle allait être lapidée et exécutée par le Pouvoir Iranien , ami et défenseur inconditionnel du cinéaste Roman Polanski poursuivi pour une affaire de mœurs ancienne que tout le monde à suivie dans la presse, l’audio-visuel et les magazines peoples.
Depuis quelques semaines nous retrouvons Bernard Henri Levy , philosophe, écrivain, essayiste et spécialiste des conflits en tous genres, dans la Crise révolutionnaire Libyenne, après s’être dépêché début Mars à Benghazi où a il rencontré des insurgés et des membres d’un Conseil national de transition (CNT) , et organisé leur réception à l’Elysée où ils ont été effectivement reçu par le Président Français, qui a reconnu au nom de la France le CHNT comme son seul interlocuteur légitime en présence de Bernard Henri Levy., alors que le Ministre des Affaires Etrangères se trouvait à Bruxelles.

Selon certains médias, Alain Juppé n’avait pas été prévenu de cette reconnaissance « et l’aurait appris comme tout le monde en lisant son journal ».
La présence de Bernard Henri Levy dans cette réception de reconnaissance a provoqué diverses réactions , en premier lieu ses amis de l’intelligentzia parisienne, beats d’admiration pour ce philosophe mondain doublé d’un activiste politique en espoir de devenir, voyait déjà en lui un futur Ministre des affaires étrangères, et des journaux titrait des article « Bernard Henri Lévy prochain Ministre des Affaires étrangère ?.... » Pour le moment la question reste posée dans des esprits ambitieux.
Cette question par le passée avait déjà agitée les esprits au moment du conflit en ex-Yougoslavie, quand il avait managé une rencontre en janvier 1993 entre l'ex-président bosniaque Alija Izetbegovic et François Mitterrand
Par contre, en second lieu des personnalités politiques proche du pouvoir n’ont pas apprécié qu’il ait été reçu au Palais de l’Elysée à la même table que le Président Sarkozy et les représentants des insurgés libyens le jour de la reconnaissance du CNT, ils n’ont apprécié non plus le lendemain que dès le lendemain de cette rencontre « historique » , Bernard Henri Levy ait révélé sur les ondes et écrans , qu’il avait lui-même mis les insurgés en relation avec le Président , et de plus suggéré au Président Français de reconnaître. Officiellement le CNT .
Selon la rumeur, il est vrai que cette ingérence dans les affaires régaliennes de l’État a choqué beaucoup de personnalité et ministres en exercice contrarié par le piétinement de leurs prérogatives fonctionnelles par Bernard-Henri Levy, mais ils n’ont pas osé protesté officiellement, ils ont rit jaune dans les coulisses mais n’ont pas pour autant risqué de perdre leur portefeuille, comme on les comprend… c’est certainement la dernière fois qu’il en tienne un, cette fois selon l’opposition.
Pour revenir sur le poids politique et diplomatique de « l’entretien historique », la France devenait le premier pays à reconnaître l'organe de l'opposition au régime de Kadhafi et s’affirmait des frappes "ciblées" contre la Libye.
Un diplomate prudent qui a souhaité resté anonyme a « cafté » que cette reconnaissance « qui a bousculé les partenaires européens » …. a été peu appréciée au ministère des Affaires étrangères, où Bernard-Henri Lévy "n'a pas beaucoup de fans".
"Le problème n'est pas qu'il soit consulté par le président de la République …. Ce qui est choquant c'est la pétaudière avec une impression que c'est le dernier qui parle qui a raison", a estimé un autre diplomate anonyme.
Par contre un responsable politique s’est avancé à reconnaître que "malgré tout »***, ça a permis d'enclencher une dynamique" et "permis une position commune européenne" sur le CNT.
Ndlr ; « malgré tout ***, il ne s’est pas expliqué sur ce « malgré tout » qui pourtant laisse supposer beaucoup de choses, et de plus il a avancé que cela avait permis « une position commune européenne ». C’est faux, c’est ce que répète les politiques, mais la vérité est que les membres de l’UE ne le reconnaisse que comme « un interlocuteur parmi d’autres « sans officialisations, alors que la France l’a reconnu comme le seul interlocuteur légitime de la France et se proposait même d’envoyer une représentation française àau côté du CNT en Égypte.
Quoiqu’il en soit critiqué ou approuvé Bernard-Henri Levy très impliqué dans la crise révolutionnaire Libyenne, continue à sévir par tous les moyens médiatiques pour soutenir la cause des insurgés Libyens
Hier Mercredi nous l’avons vu plusieurs fois par jour sur plusieurs chaînes réclamant une poursuite accentuée des combats contre Khadafi, allant jusqu’à parler de guerre.
Mardi soir il recevait devant une pléiade d’invités deux émissaires de la rébellion Libyenne :
Ali Zeidan, membre de la Ligue Libyenne des droits de l’homme et que l’on présente comme le porte parole en Europe du Conseil National de transition (CNT) et Mansour Saif Al-Nasr, opposant exilé aux États-Unis, tous deux émissaires du CNT, étaient mardi soir les invités de Bernard- Henri Levy , à l’hôtel Raphaël à Paris
Devant une centaine de personnalités écrivains, intellectuels ou anciens ministres conviés par Bernard Henri Levy « à venir découvrir l’avenir de la Libye », ils ont répondu pendant plus de deux heures à des journalistes.
Les deux représentants de la rébellion libyenne, convaincus d’une chute prochaine de Kadhafi, ont promis un futur Etat "laïc et démocratique" , si la coalition poursuit les bombardements et si des armes sont fournies aux insurgés.
Ils ont clairement exposés leur volonté :
"Nous voulons que la coalition continue à détruire la capacité militaire de Kadhafi. Nous avons les hommes, ce que nous demandons ce sont des armes", a déclaré Ali Zeidan.
La veille lundi Ali Zeidan avait reçu au au Quai d'Orsay.
Ami Zeidan , homme d’affaires et Mansour Saif Al-Nasr, se présentent comme émissaires du CNT même s'ils n'en font pas partie.
Ali Zeidan a expliqué que le CNT est composé de 31 membres , « mais seule l'identité de huit d'entre eux a été révélée parce que certains vivent encore dans des zones occupées par Kadhafi » …… "Ce sont principalement des avocats, des professeurs, des universitaires".
"Toutes les régions de la Libye sont représentées. Il y a des membres de toutes les tribus, y compris des Gaddhafa d'où est originaire Kadhafi", a-t-il souligné. "Ce qui se passe n'est pas une guerre civile, c'est le peuple qui en a marre de 42 ans de dictature. Il n'y a aucun risque de partition" du pays, a-t-il assuré.

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23 mars 2011

Libye : Séance du 22 mars 2011 à l'Assemblée Nationale consacrée à l'intervention des forces armées en Libye

Éditorial de lucienne magalie pons





Hier Mardi 22 mars  2011  s’ouvrait  à 15 heures à l’Assemblée Nationale  sous la Présidence de Monsieur Bernard Accoyer   une séance  consacrée en Première partie à la  Déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye et débat sur cette déclaration.

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Que s’est-il déclaré hier après Midi à l’Assemblée Nationale ?  


Je  n’ai  repris  en réserves  dans mes documents  que les interventions les plus  significatives pour  étudier le fond du  débat,.


Certains  points particuliers  ont attiré mon attention,  en relation avec les  informations des jours précédents, soit parce  que dans les interventions  les orateurs  les accentuaient  - quelquefois avec trop d’improvisation  par rapport à la réalité -, soit parce qu’ils les atténuaient ou  encore  les plaçaient en retrait par rapport à leur faible taux de conviction..  

 Pour la commodité de lecture  les différentes interventions seront traitées une par une dans des éditoriaux séparés 

Aujourd’hui nous nous limiterons à  l’intervention de Monsieur Fillon.

Nous avons remarqué que Monsieur Fillon exalte les aspects  qu’il juge positifs et les portent à l’actif de la France et de Nicolas Sarkozy, qu’il cite des approbations des pays  étrangers en mettant en exergue  celle de la Ligue des  pays arabes  et de l’Union Africaine  sans citer leurs réserves et conditions …,  mais ceci indiqué je vous laisse le soin de lire et de faire votre propre analyse, en application du principe « On n’est jamais si bien servi que par soi même »

Passons au vif du sujet :


Hier Mardi 22 mars  2011  s’ouvrait  à 15 heures à l’Assemblée Nationale  sous la Présidence de Monsieur Bernard Accoyer   une séance  consacrée en Première partie à la  Déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye et débat sur cette déclaration.



Bernard Accoyer,  Président de l’Assemblée Nationale  ouvre  la séance  en déclarant :

-   L’ordre du jour appelle, en application de l’article 35, alinéa 2, de la Constitution, une déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye pour la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, et le débat sur cette déclaration.

Puis il donne la  parole au Premier Ministre François Fillon :

Le Premier Ministre se lève et déclare :

« Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, samedi 19 mars, en début « d’après-midi, les forces aériennes françaises sont entrées en action au-dessus de la Libye. « Conformément à l’article 35, alinéa 2 de notre Constitution, j’ai l’honneur d’informer « l’Assemblée nationale des raisons et des conditions de notre engagement.

«  Depuis le début de cette année 2011, le vent de la démocratie et de la liberté souffle sur le « monde arabe. Le peuple tunisien, puis le peuple égyptien ont renvoyé leurs dirigeants et « aboli les régimes autoritaires en place depuis la décolonisation.

« La Libye est entrée dans le même processus. Nous avons tous espéré que l’issue en serait « rapide et heureuse.

« Malheureusement, le régime de Kadhafi a décidé de noyer dans le sang la révolte qui le « menaçait. En deux semaines, les espoirs du peuple libyen se sont transformés en cauchemar. « Jeudi dernier, Benghazi, dernier refuge de la liberté en Libye, semblait condamnée à tomber « entre les mains des troupes fidèles à Kadhafi. La révolution semblait vivre ses dernières « heures.

« Deux jours plus tard, à Benghazi, l’espoir renaissait. On brandissait des drapeaux français, « on brandissait les drapeaux d’une autre Libye portée par ses rêves de démocratie et de « modernité.

« Que s’est-il passé ?

« Kadhafi pariait sur l’impuissance de la communauté internationale. Et il s’en est fallu de « peu, en effet, pour que les incantations succèdent aux incantations, les avertissements aux « avertissements, sans d’autres conséquences que des discours offusqués.

« La France a refusé cette fatalité. Le Président de la République a choisi d’agir. Il a su, avec « Alain Juppé, dont je tiens à saluer la détermination, convaincre le Conseil de sécurité des Nations unies de refuser « l’inacceptable.

« Samedi, à l’initiative de la France, un sommet de soutien au peuple libyen s’est tenu à Paris « pour assurer la mise en œuvre sans délai de la résolution 1973.

« Mesdames et messieurs les députés, l’usage de la force dans un conflit interne à un pays « arabe dont les structures tribales sont encore prégnantes est une décision lourde. Certains « s’interrogent sur ses chances de succès. Le risque existe toujours. Mais les hésitations et les « doutes ne seraient-ils pas plus profonds et plus dévastateurs sur le plan moral et politique si « nous n’avions rien fait ? Ne seraient-ils pas empreints d’une immense culpabilité si, par « prudence et par faiblesse, nous avions assisté, les bras croisés, à la répression d’un peuple  désarmé ?

« Le Président de la République, fidèle aux valeurs qui fondent notre nation, s’est refusé à une « telle indignité. Avec le soutien déterminant du Royaume-Uni, il a su faire appel au courage « de la communauté internationale et imposer au régime de Kadhafi une épreuve de force.

« Pourquoi la France s’est-elle ainsi mobilisée ? Parce que la répression du peuple libyen se « nouait sous nos yeux. Parce que cette répression ne doit pas sonner la fin d’une espérance « qui transcende les frontières.

« Toute la région est en effet parcourue par une puissante onde de choc démocratique, dont la « portée peut se révéler historique. Même s’ils ont chacun leurs spécificités, ces mouvements « révèlent la force des idéaux universels, ces idéaux humanistes trop souvent moqués, trop « souvent accusés d’être le privilège de nos vieilles démocraties.

« Eh bien non, ces idéaux sont présents dans les cœurs de tous les peuples et ils peuvent se « dresser et changer l’histoire !

« Le mur de la peur est tombé ! Et en tombant, il démontre qu’il n’y a pas de fatalité, pour les « populations de cette région, à être enfermées dans un choix binaire entre pouvoir autoritaire « et régime islamiste.

« Bien sûr, le chemin vers la démocratie sera sans doute long et difficile et ses conséquences « sur la stabilité de la région sont encore incertaines.

« Mais ce mouvement représente, pour les peuples concernés, un formidable espoir de « pouvoir vivre libres et dignes. Formidable espoir pour nous aussi, car ces mouvements sont « porteurs d’une nouvelle relation entre l’Occident et l’Orient. Entre les rives nord et sud de la « Méditerranée, c’est bien une nouvelle donne politique, économique et culturelle qui peut se « dessiner. Notre responsabilité est d’accompagner ce « printemps des peuples arabes » et de « tout faire pour qu’il réussisse.

« Ne pas intervenir en Libye, c’était donner un blanc-seing à Kadhafi et à ses séides. C’était « signifier à tous ceux qui ont soif de démocratie et de respect des droits de l’homme que les « changements en Tunisie et en Égypte n’étaient finalement qu’un feu de paille. Ne pas « intervenir, c’était constater que le mur de l’oppression reste plus fort que le souffle de la « liberté.

« Nous ne pouvions pas accepter ce scénario.

« L’usage de la force, mesdames et messieurs les députés, ne s’est pas imposé du jour au « lendemain. Il est le résultat d’une longue série d’actions diplomatiques destinées à enrayer « la violence. Il est le résultat d’une dérive meurtrière que rien ne semblait pouvoir arrêter.

« Dès le début de la crise en Libye, la France a pris l’initiative d’exiger des sanctions
« contre le « régime libyen aux Nations unies comme au sein de l’Union européenne ; « d’impliquer la « Cour pénale internationale qui, pour la première fois, a été saisie dès le « début d’une crise à « l’unanimité du Conseil de sécurité, pour des actes pouvant relever du « crime contre « l’humanité ; d’acheminer une aide humanitaire massive à l’hôpital de « Benghazi et à la « frontière tuniso-libyenne ; d’aider au retour des milliers de réfugiés « fuyant les combats avec « un pont aérien entre la Tunisie et leur patrie d’origine.

« La France s’est battue sans relâche pour convaincre, dans toutes les enceintes « internationales comme avec tous ses partenaires occidentaux, arabes et africains : au « Conseil « de sécurité des Nations unies, qui a adopté une première résolution, dès le 26 « février ; lors « du Conseil européen du 11 mars sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy et « David Cameron ; « lors de la réunion des ministres des affaires étrangères du G8 à Paris, les « 14 et 15 mars.

« Parallèlement, d’autres organisations régionales se sont aussi mobilisées.

« L’Union africaine a souligné la légitimité des aspirations du peuple libyen à la démocratie et « à la justice.

« Le 12 mars, et c’est là un des tournants de la gestion de cette crise, le Conseil des ministres « de la Ligue des États arabes lançait un appel au Conseil de sécurité afin qu’il impose « immédiatement une zone d’exclusion aérienne et qu’il assure la protection des populations « civiles.

« Le Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique a lui-même condamné « les violations graves des droits de l’homme et du droit international en Libye.

« Tous ces appels pressants de la communauté internationale, tous ces avertissements, toutes « ces sanctions, n’ont malheureusement pas infléchi la froide détermination du régime libyen. « Dès lors, l’emploi de la force devenait la seule solution.

« Vis-à-vis des États qui, il y a quelques jours encore, hésitaient sur la nécessité d’une « intervention en Libye, nous avons toujours été clairs.

Clairs en rappelant que le temps et l’inaction jouaient en faveur du régime libyen.

« Clairs en précisant que toute intervention en Libye devait avoir pour objectif de protéger les populations civiles.

« Clairs en conditionnant toute intervention à quatre préalables :

« Un besoin avéré sur le terrain. Qui ne le constate ?

« Un appui des pays de la région. L’appel de la Ligue arabe nous l’apporte.

« Une base juridique solide. Nous l’avons avec l’adoption de la résolution 1973 du « Conseil de « sécurité, en faveur de laquelle le Président de la République avait lancé « un appel solennel la « veille du vote et Alain Juppé joué un rôle clé en se rendant à « New York pour la défendre.

(Exclamation  du député  Jean-Pierre Brard : Vous oubliez BHL !)

Monsieur François Fillon continue :

«  Enfin, une action collective. Elle s’est concrétisée samedi après-midi, à Paris, avec la « présence de vingt-deux dirigeants de pays européens, nord-américains, arabes et « d’organisations internationales et régionales, qui ont réaffirmé leur détermination à agir sur « la base de la résolution 1973.

« Mesdames et messieurs les députés, cette résolution donne aux États souhaitant intervenir  dans la crise libyenne une autorisation de recours à la force.

« Nous ne conduisons pas une guerre contre la Libye, mais une opération de protection des « populations civiles, une opération de recours légitime à la force, placée sous le chapitre eVII de la Charte des Nations unies.

« Nos objectifs sont précis et, je veux le dire solennellement ici devant vous, strictement « conformes aux paragraphes 4 et 6 de la résolution 1973.

« ( M. Roland Muzeau. Remarque : Malheureusement, ce n’est pas si clair !)

« M. François Fillon continue :

«  Il s’agit de protéger la population libyenne tout en excluant explicitement l’envoi « d’une force d’occupation au sol. Il s’agit de mettre en place une zone d’interdiction « aérienne. Il s’agit de mettre en œuvre l’embargo sur les armes. Il s’agit enfin de « compléter le régime de sanctions déjà prévu par la résolution 1970.

« Le message de la communauté internationale est sans ambiguïté : c’est l’arrêt « immédiat des « violences ; c’est le retrait des armées libyennes de toutes les zones où « elles sont entrées par « la force et leur retour dans leurs casernes ; c’est le plein accès « de l’assistance humanitaire.

« En privant le régime de Kadhafi de sa supériorité militaire, nous voulons offrir au peuple « libyen la possibilité de reprendre courage, de définir une stratégie politique et de « décider de « son avenir. En effet, mesdames et messieurs les députés, il ne nous « appartient pas de nous « substituer à lui. Même si nous appelons au départ de « Kadhafi, c’est au peuple libyen et à lui « seul qu’il revient de décider de son destin et « de ses futurs dirigeants. (« Très bien ! » sur les « bancs du groupe UMP.)

C’est dans ce contexte que la France tient à rendre hommage à l’action du Conseil national de transition libyen, que nous avons reconnu comme notre interlocuteur politique…

. (Remarque de M. Jean-Pierre Brard : Vous êtes  les seuls !)

M. François Fillon, poursuit  :

 « …et avec lequel nous sommes en relation constante ; c’est dans ce contexte que les « forces militaires françaises sont engagées.

« Dès le 4 mars, l’armée de l’air française avait débuté des missions de reconnaissance « pour évaluer les capacités de défense aérienne libyennes et surveiller la progression « des forces de Kadhafi. Parallèlement, depuis cette date, nos armées se sont préparées à « intervenir.

« Samedi 19 mars, à l’issue du sommet de Paris, le Président de la République a décidé de « lancer les premières missions. Une vingtaine d’avions de combat de l’armée de l’air, des « avions ravitailleurs, des avions de surveillance radar et de guerre électronique ont alors « mené une opération au-dessus de la région de Benghazi, à la fois pour stopper l’avance des « forces du colonel Kadhafi et pour commencer à mettre en place la zone d’exclusion aérienne.

« À 17 h 45, nos avions détruisaient plusieurs véhicules blindés et brisaient net la progression « d’une colonne vers Benghazi. Quelques heures plus tard, dans la nuit du 19 au 20 mars, les « forces américaines et britanniques sont entrées en action avec des missiles de croisière et « des bombardiers. Ils ont visé des moyens de défense aérienne, des radars, des missiles « antiaériens et des avions dont la destruction est nécessaire à la mise en place de la zone « d’exclusion aérienne.

« Les opérations aériennes françaises se sont ensuite poursuivies en coordination avec celles « menées par les autres pays de la coalition. Américains, Belges, Britanniques, Canadiens, « Danois et Italiens se sont déjà engagés.

(M. Roland Muzeau. Beaucoup à reculons !)

M. François Fillon poursuit :

«  Des pays comme le Qatar et les Pays-Bas vont eux aussi contribuer prochainement aux opérations.

« La France engage quotidiennement plus d’une vingtaine d’avions de combat, dont les « émissions sont planifiées en concertation avec nos alliés. Depuis ce matin, le groupe «  « aéronaval est opérationnel au large des côtes libyennes. Les Rafale, les Super Étendard et « les avions radars de la marine seront donc désormais engagés depuis le porte-avions Charles « de Gaulle.

« La zone d’exclusion aérienne est en place. Comme le prévoit la résolution 1973, l’action de « nos forces aériennes a bien pour objectif la cessation totale des violences et de toutes « attaques et exactions contre la population civile libyenne.

« J’en veux pour preuve le fait que, dimanche, nos avions de combat, n’ayant détecté aucun « moyen libyen s’attaquant aux populations civiles, n’ont pas fait usage de leur armement.

L’ouverture du feu est strictement encadrée par un ensemble de règles d’engagement définies par le commandement français.

Ces règles peuvent évoluer en fonction des différentes phases de l’opération. Pour les missions de défense aérienne liées à la zone d’exclusion, les délais de réaction sont évidemment très courts et les règles d’engagement donnent donc l’initiative aux pilotes.

S’agissant des frappes au sol, dans cette phase de l’opération, l’autorisation d’ouverture du feu est donnée aux pilotes en vol par les autorités militaires basées à Paris, en fonction de la nature des objectifs, de leur conformité avec les principes de la résolution des Nations unies et des risques éventuels de pertes civiles.

Nous appliquons donc toute la résolution et rien que la résolution 1973 ; et je rappelle que les actions visant à la mettre en œuvre sont notifiées au préalable aux secrétaires généraux des Nations unies et de la Ligue des États arabes.

C’est, mesdames et messieurs les députés, le plein respect de cette résolution par le régime de Kadhafi qui conditionnera la suspension des opérations militaires. C’est le message qui a été adressé par le Sommet de Paris au colonel Kadhafi.

En cet instant, au nom du Gouvernement et du Parlement, je veux saluer avec vous le dévouement, le professionnalisme et le courage de nos soldats qui participent aux opérations. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP, NC et SRC, ainsi que sur quelques bancs du groupe GDR.) Leur mandat est légitime et leur mission est noble.

Chacun de nous mesure que l’engagement international de notre pays peut avoir des répercussions internes. Des menaces ont été proférées ; il est de notre devoir de les prendre en compte. Nos services de renseignement sont mobilisés pour évaluer les moyens dont disposeraient ceux qui auraient le projet de s’en prendre aux intérêts de la France. Notre posture est déjà très élevée, puisque le niveau Vigipirate est actuellement rouge, c’est-à-dire à l’avant-dernier niveau prévu par le plan gouvernemental. Elle se traduit par la présence de forces de l’ordre, renforcées par des militaires, dans les lieux publics, les gares et les aéroports, selon des consignes qui sont réévaluées en permanence.

Le risque ne justifie pas de franchir aujourd’hui une étape supplémentaire, mais je veux dire que notre dispositif sera adapté en temps réel, en fonction de l’analyse de la menace.

Mesdames et messieurs les députés, de Tunis au Caire, du Caire à Tripoli, nous pressentons qu’une part de l’avenir du monde méditerranéen est en train de se jouer. La France aspire à un espace méditerranéen pacifique, solidaire, tourné vers le progrès.

Avec l’Union européenne, nous avons proposé un partenariat pour la démocratie et une prospérité partagée. Ce partenariat marque notre soutien à tous les pays engagés dans les processus de réforme et il sera accompagné de moyens financiers substantiels grâce à l’augmentation des capacités d’intervention de la Banque européenne d’investissement.

C’est dans cet esprit que nous appuyons les processus de transition engagés en Égypte et en Tunisie, avec l’objectif d’octroyer à celle-ci, dès cette année, un statut avancé dans ses relations avec l’Union européenne.

C’est aussi dans cet esprit que nous avons salué le discours réformateur du roi du Maroc (Murmures sur les bancs des groupes SRC et GDR) et que nous disons à tous les dirigeants de la région d’écouter les aspirations à la démocratie et à la justice exprimées par leur peuple et d’y répondre de façon pacifique et par le dialogue. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

M. Roland Muzeau. Jusqu’au Sahara occidental ?

M. François Fillon, Premier ministre. La France souhaite que s’ouvre demain en Méditerranée une nouvelle ère, débarrassée des vieilles scories coloniales et des postures dépassées, une nouvelle ère fondée sur les notions de respect et de dignité, qui verrait la peur et le rejet de l’autre laisser la place au partage de valeurs communes.

Cette aspiration concerne aussi le conflit israélo-palestinien, qui ne doit pas être le grand oublié de la transition politique arabe en cours. En Palestine, en Israël, la colonisation et la violence aveugle continuent d’engendrer des souffrances. Le processus de paix doit être relancé sans tarder.

La France a proposé d’accueillir en juin prochain une nouvelle conférence des donateurs en faveur de la Palestine. Dans le contexte actuel, cette conférence n’a de sens que si elle a une forte dimension politique.

Au moment où le monde arabe s’éveille à la démocratie, 2011 doit être aussi l’année de la création d’un État palestinien vivant en paix et en sécurité aux côtés d’Israël dans des frontières sûres et internationalement reconnues. (Applaudissements sur tous les bancs.)

À l’heure où la France s’engage militairement ; à l’heure où nos militaires assument avec courage leur mission, je sais, mesdames, messieurs les députés, que je peux compter sur votre sens de l’unité nationale.

À Benghazi, le drapeau tricolore a été levé et ce geste nous place devant nos devoirs. Parmi vous, je sais que les représentants de la nation sont soucieux de défendre une certaine idée de la France et de la liberté.

Aujourd’hui, il n’y a ni droite ni gauche ; il n’y a que la République, qui s’engage avec cœur, avec courage, mais aussi avec lucidité et gravité. (Applaudissements prolongés sur les bancs des groupes UMP et NC ; applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Libye : Le Preministre François FIllon au Sénat :

Éditorial de lucienne magalie pons


Le premier Ministre Francois Fillon, après sa Déclaration sur l'intervention des Forces Armées en Libye, devant l'Assemblée Nationale , s'est rendu au Sénat où il était attendu sur la même question.

L'intervention du Premier Ministre devant le Sénat le 22 mars 2011 a suivie son intervention à l'Assemblée Nationale, et à quelques virgules et mots près elle est identique :


Libye : Qui a osé dire que nous sommes en Guerre contre la Libye ?

Éditorial de lucienne magalie pons

La France comme on le sait est un pays démocratique défenseur des droits de l'homme et des libertés, et c’est en se référant à ses principes et à " sa responsabilité" qu’elle se donne d'accomplir "le devoir" de protéger le peuple de la Libye, « par tous les moyens nécessaires , devoir armés, que nos dirigeants, nos parlementaires , personnalité politiques , civiles et philosophes associés sont fiers et glorieux de justifier son ingérence au nom de l’instauration de la démocratie et des libertés dans un pays en état révolutionnaire.

Par la volonté de ses dirigeants, avec l’autorisation de l’ONU , et en en coordination avec la Coalition, la France a mis en œuvre avec une rapidité d’exécution digne des films de guerre de fictions , « tous les moyens nécessaires », en tirant la première, le weekend passé, du haut du ciel Libyen …. pan …pan… pan… pan… pan… pan , sur tous ce qui bougeait sur le sol Libyen et qui d’en haut lui paraissait ressembler à des chars, des tanks, des armements et des points stratégiques appartenant aux forces Loyales Libyennes.

Après ça, les autres coalisés à sa suite ont bombardé et bombardent encore Tripoli depuis plus de 48 heures , plus précisément le soir et toute la nuit , les abords et les bâtiments qu’elle soupçonne d’abriter le Colonel Khadafi, son QG et ses proches, opérations qui s'éloignent de l'objectif fixé par la Résolution 1973 du Consei de Sécurité de l'ONU.

Patrick Obama affichait hier de son côté , sa volonté affirmée de faire partir Kadhafi., avec pour justification de « protéger le peuple libyen » , et d’autres dirigeant font de même tous les jours, en assurant que le peuple Libyen est en danger de massacre collectif ou de génocide, de la part du Dictateur, du Tyran Kadhafi et ses forces armées, « Kadhafi doit partir, Kadhafi doit quitter le Pouvoir en Libye » …., une idée fixe commune, comme celle de de Voltaire qui dans ses combats épistolaires terminait toutes ses lettres en écrivant « Il faut tuer la bête » ou encore « Il faut tuer l’infâme »

Jusqu’à avant- hier, matraquée par toute la propagande acharnée qui occupent les écrans et les journaux pour célébrer l’avancée aérienne française sur la Libye , et en soupesant l’importance des effectifs aériens de la coalition déployée déjà au dessus de la Libye ou encore le déploiement des forces de marines s’avançant sur la mer méditerranée vers les côtes Libyennes, dont le Charles-de-Gaulle fleuron de la Marine militaire Française, je me disais " nous avançons vers la guerre" , mais comme les médias, les politiques, ne citaient pas de source officielles et tournaient en rond autour des micros en parlant d’opérations de guerre, de frappes ciblées aérienne, d'état de guerre, de "guerre", j’attendais un indice officiel pour savoir avec certitude si mon pays était oui ou non en guerre.

Mais comme hier Mardi 22 mars 2011 s’ouvrait à 15 heures, à l’Assemblée Nationale, une séance consacrée en Première partie à la" Déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye et débat sur cette déclaration", en écoutant les déclarations de Monsieur Bernard Accoyer Président de l'Assemblée Nationale et de Monsieur François Fillon, ma lanterne fût éclairée :

nous ne sommes pas en guerre

Je l’ai compris par les déclarations faites en séance par Monsieur Bernard Accoyer, Président de l'Assemblée Nationale et par François Fillon, Premier Ministre, devant les ministres présents et les députés, et faisant référence en « application de .. » et « conformément à .. » l’Article 35 Alinéa 2 de la Constitution .

Extrait de la déclaration de Bernard Accoyer en ouverture de séance

« - L’ordre du jour appelle, en application de l’article 35, alinéa 2, de la Constitution, une déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye pour la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, et le débat sur cette déclaration. »
…./
et

Extrait de la déclaration de Monsieur François Fillon, Premier Ministre :
.« Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, samedi 19 mars, en début « d’après-midi, les forces aériennes françaises sont entrées en action au-dessus de la Libye. « Conformément à l’article 35, alinéa 2 de notre Constitution, j’ai l’honneur d’informer « l’Assemblée nationale des raisons et des conditions de notre engagement.
……../

Que prescrit l’Article 35 alinéa 2 de notre Constitution, cité par Bernard Accoyer et ensuite par le Premier Ministre ?
oooooooo
Article :
« La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.
« Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces « armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention. Il « précise les objectifs « poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui « n'est suivi d'aucun vote.
« Lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa « prolongation à l'autorisation du Parlement. Il peut demander à l'Assemblée nationale de « décider en dernier ressort.
« Si le Parlement n'est pas en session à l'expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l'ouverture de la session suivante. »
(À noter : Les alinéas 2 à 4 ont été ajoutés par la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008.)
oooo/
D’après moi au vu de la référence à l’article 35 alinéa 2 ,
il s’agit d'une information du Gouvernement au Parlement « d’une décision du Gouvernement de faire intervenir les forces armées à l’étranger … » en application de l'alinéa 2 de l'article 35.
Et bien que les médias et les politiques parlent de « guerre » en commentant les interventions armées de la Coalition, pour le moment nous restons dans le cadre d’une information d'une décision par le Gouvernement au Parlement.
Moralité constitutionnelle : Nous ne sommes pas en guerre.

Même si le Pouvoir a décidé de faire intervenir nos forces armées à l’Etranger et que ces interventions en ont tout l’air et la chanson.

Les Télévisions, Les Séances de l'Assemblée Nationale et mon Ordinateur

Éditorial de lucienne magalie pons

Comment suivre les Séances de l’Assemblée Nationale de chez soi sans se laisser manipuler ?


La rédactrice du présent Éditorial a pour préférence de suivre les séances de l’Assemblée Nationale les plus importantes, en direct du Site Internet de l’Assemblée Nationale, sur son ordinateur personnel, ce qui présente l’avantage de voir et d’entendre dans toute leur intégralité les interventions des orateurs, depuis l’ouverture des séances jusqu’à leur fin.

Les chaines de télévision présentent les séances de l’Assemblée Nationale très raccourcies sans aller jusqu’à la fin, de plus au cours de la retransmission elles opèrent de nombreuses coupures, pour questionner dans les couloirs ou bureau de presse de l’Assemblée, des personnalités politiques de différents partis que ces chaînes placent en évidence, pour nous faire entendre et comprendre , à travers eux, ce qu’il convient de retenir, comme si nous n’étions que des téléspectateurs dans l’attente d’un maître à penser politique pour fonder notre opinion.


Bien souvent ces coupures télévisées nous privent d'une partie des interventions des plus pertinents députés de l'opposition, " comme par hasard " au moment où ils nous offrent le meilleur de leur sel oratoire , ce qui me fait l'effet d'être punie et même de me sentir frustrée.
....
Comme, sans prétention, je ne laisse à aucune chaîne ni à aucun journaliste le privilège de m’informer en prime time (1) selon leur vues politiques qui ne sont pas très souvent les miennes, c’est donc de mon ordinateur hier que j’ai suivi la Première partie de la Séance de l’Assemblée Nationale consacrée à la Déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye et débat sur cette déclaration.


Et c’est à partir de mon propre ressenti et des notes que j’ai pu prendre que je m’apprête à préparer un dossier *** sur la Séance d’ Hier Mardi 22 mars 2011 qui s’ouvrît à 15 heures à l’Assemblée Nationale sous la Présidence de Monsieur Bernard Accoyer, séance consacrée en Première partie à la Déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye et débat sur cette déclaration.
Ce dossier*** sera publié sur mon blog dans la journée, mais en préalable je dois vous informer que ce que j’écris ne reflète que ma pensée, mes lecteurs ont le droit de soutenir un avis contraire, ou d’adhérer en tout ou en partie, et chacun est libre de n’en rien penser du tout …ou encore de préférer s’en référer aux avis des journalistes des chaînes et de leurs interviewés politiques.


A bientôt donc pour la suite 


Votre dévouée : Lucienne Magalie Pons

(1) prime time : (programme Irlandais d'analyses politiques et sociales)