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04 janvier 2011

Côte d'Ivoire : Médiation jusqu'à quand et pour quels résultats ?

Éditorial de lucienne magalie pons

La  crise  politique Ivoirienne qui se prolonge  fait redouter  la reprise des affrontements et des violences, ce  qui pourrait déclencher  une guère civile interne  mais encore risquerait de s’étendre hors des frontières de la Côte d’Ivoire pour prendre feu dans les pays frontaliers.

La situation  politique se présente comme paradoxale,  d’un côté Alassane Ouattara  retranché avec son gouvernement   dans un Hôtel protégé par les forces de l’Onuci,  reconnu  à l’extérieur comme Président de la Côte d’Ivoire par la Communauté Internationale et l’Onu, avec dans leur sillage une commission économique composé  de  certains  pays de l’Ouest Africain, la Cédéao,  et de l’autre  côté Laurent Babgo proclamé  comme Président de la Côte d’Ivoire par le Conseil constitutionnel  Ivoirien  qui avec son Gouvernement continue a se maintenir dans ses fonctions présidentielles et  à disposer de l’administration, de l’Armée et des forces de sécurité Ivoirienne.

Entre eux une seconde mission de médiation,  formée   par les Présidents Boni Yahi du Génin, Ernest Koroma de la Siera Léone, et Pedro Sirès du Cap-Vert, tous trois mandatés par la Cédéao, auxquels s’est joint le  Premier ministre kényan Raila Odinga, envoyé par l'Union Africaine, qui  font la navette entre Laurent Babgo et Alassane Ouattara pour tenter de trouver une solution pacifique pour régler la crise politique Ivoirienne.

 Les membres de cette seconde mission ont rencontré une première fois Laurent Babgo l’après midi, pour ensuite aller rencontrer Alassane Ouattara, et revenir en soirée retrouver Laurent Babgo au palais présidentiel.

A l’issue d‘un  premier entretien en début d’après midi , entre les médiateurs et Laurent Babgo presque rien n’a filtré sinon que leur première rencontre a été "utile",  d’après une brève déclaration de  Raila Odinga, en présence de Laurent Gbagbo.

Mais d’après certains médias La Cédéao  exigerait  le retrait de Laurent Babgo  au profit de Alassane  Ouattara et menacé le président sortant d'user de la force, un "dernier recours" actuellement en préparation, s'il ne se pliait pas à cette injonction.

Il semblerait que   Laurent Babgo soit resté sur ses positions et ait  refusé de partir puisqu’à   l’issue de  l’entretien , de plus de deux heures,  qui a suivi entre les médiateurs et Alassane Ouattara, ce dernier a   affirmé à la presse   : "Pour nous, les discussions sont terminées"

D’après ce qu’il a jouté les émissaires  … "vont retourner voir Monsieur  Gbagbo pour lui dire" que "je suis le président élu" à l'issue du scrutin du 28 novembre et "qu'il doit quitter le pouvoir dans les plus brefs délais".

Alassane Ouattara,  a aussi  rejeté la mise en place d'un "comité d'évaluation" de la crise postélectorale, qui aurait été  proposée par son adversaire

Alassane Ouattara, a  réaffirmé   lundi soir à Abidjan que pour lui "les discussions sont terminées" et a appelé son rival Laurent Gbagbo à "quitter le pouvoir".

Raila Odinga, qui lui-même avait suggéré la manière forte, avait prévu de voir lundi soir à Abuja le président en exercice de la Cédéao, le chef de l'Etat nigérian Goodluck Jonathan, qui a promis de "nouveaux pas" dès mardi. Mais il n' est  pas possible dans l'immédiat de savoir si ce rendez-vous était maintenu.

Par ailleurs un « haut responsable américain »  a annoncé que Washington est prêt à "envisager" l'accueil aux Etats-Unis de  Laurent  Bagbo, s'il le demande, pour aider à clore la crise, a dit un haut responsable américain  …..Nous voulons qu’il parte (sic)  a- t-il affirmé ….,, «  mais toutes les possibilités risquent de disparaître rapidement", a-t-il précisé, ajoutant que pour l'heure "il s'obstine". (Laurent Babgo)

D’après les commentateurs (voir vidéo ci-dessous)  la médiation risque de se prolonger ….mais jusqu'à quand et pour quels résultats s'interrogent-ils ....

03 janvier 2011

Côte d'Ivoire : la seconde médiation

Éditorial de lucienne magalie pons


Quatre dirigeants africains représentant la Cédéao et l'Union africaine sont arrivés lundi à Abidjan pour discuter avec Laurent Gbagbo

Les présidents béninois, capverdien et sierra-léonais, mandatés par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), avaient  déjà rencontré le président sortant Laurent Babgo la semaine dernière, cette fois ils sont  rejoint  par le Premier ministre du Kenya, Raila Odinga, dépêché par l'Union africaine et qui s'était prononcé pour un recours à la force si Laurent Gbagbo s'accroche au pouvoir.

Le président sortant, qui  avance le soutien du Conseil constitutionnel et de l'armée, a réaffirmé au cours du week-end qu'il était prêt au dialogue en soulignant qu'Alassane Ouattara, et  ne devait pas compter "sur des armées étrangères pour venir le faire président".

Un de ses porte-parole a précisé que Laurent Babgo  n'accepterait pas de partir

L’ambassadeur de la Cédéao en Côte d’Ivoire Abraham Doukouré,  a informé qu'il n'était pas question de remettre un ultimatum à Laurent Gbagbo, comme mardi dernier. Selon ses déclarations à l’Agence Reuters, "Les discussions vont se poursuivre",  en ajoutant que les émissaires de la Cédéao  rencontreraient également Alassane Ouattara.

 Sur la chaine de télévision France 24 Guillaume Soro, Premier ministre du gouvernement Ouattara, a   campé sur ses positions  «  "S'il (Laurent Babgo)  ne donne pas son accord de partir pacifiquement aujourd'hui, il ne reste à la Cédéao que l'option militaire et mon gouvernement s'associera à toute initiative qui envisage une force légitime pour instaurer la démocratie en Côte d'Ivoire", a-t-il insisté …….,  "s'il quitte pacifiquement le pouvoir, il pourrait bénéficier d'avantages d'ancien chef d'Etat. C'est pourquoi nous souhaitons que Monsieur  Gbagbo  accède à la demande de la Cédéao. Qu'il abrège la souffrance des Ivoiriens en quittant le pouvoir pacifiquement", a ajouté Guillaume Soro.

Alassane Ouattara et son administration sont toujours  retranchés dans l'hôtel du Golf à Abidjan, sous la protection de 600 soldats de l’Onu,  sont persuadés  et font savoir que l'armée ivoirienne est divisée et que la plupart des militaires n'opposeraient  pas de résistance face au déploiement d'une force suffisante de la Cédéao.

Mais les dirigeants ouest-africains ne paraissent pas  disposés  à prendre le risque d'un conflit. D’autant que le  Nigeria, première puissance militaire régionale, a  des questions importantes de sécurité  internes  à régler, accentués par l'élection présidentielle d'avril prochain.

Depuis le second tour de la présidentielle, la Côte d'Ivoire vit dans la crainte d'un embrasement, ce qui a conduit plus de 18.000 personnes à quitter le pays pour chercher refuge au Liberia voisin.

 La radiotélévision ivoirienne (RTI), considérée comme une machine de propagande au service de Laurent Gbagbo.

Les Etats-Unis et l'Union européenne, l’Onu, ont exercé contre Laurent Babgo des pressions  depuis le 28 novembre par des  déclarations  et ultimatums qui cautionnent la victoire de Alassane Ouattara, qui sont restés sans  effet sur le Président sortant et ses partisans qui de leur côtés  contestent sur la légitimité électorale d’Alassane Ouattara  et en lançant aussi des menaces et des ultimatums sur le camp adverse.

Les Etats-Unis et l’Union Européenne ont pris des mesures d’embargo sur les voyages de Gbagbo et de ses proches, la France a bloqué,  il y a quelques jours,  l’avion de Laurent Babgo  sur le tarmac de Mulhouse-Bâle qui se trouve en territoire Français.

La Banque mondiale et la Banque centrale d'Afrique de l'Ouest ont  exercé  une pression financière sur le Président sortant en annulant  sa signature.

Par ailleurs, le président du club de Londres des créanciers privés a fait savoir que la Côte d'Ivoire n'avait pas remboursé près de 30 millions de dollars d'intérêts, sur un emprunt de 2,3 milliards de dollars,  à l'échéance du 31 décembre. Il a  souligné qu'il existait une période de grâce de 30 jours et s'est dit persuadé que le pays paierait.

Laurent Babgo, soutenu officiellement depuis Jeudi  par Jacques Bergès et de Roland Dumas, bénéficie aussi depuis un mois   à Paris et à Abidjan , d’appuis  dans certains milieux que les médias considèrent comme  émanant de la vieille « Françafrique »  qui se révèlent amis et défenseurs de  Constitution Ivoirienne et parait toujours déterminé a se tenir dans ses positions.

Côte d'Ivoire : comment se réglera la crise politique Ivoirienne, nul ne peut le prévoir à ce jour

Éditorial de lucienne magalie pons


Roland Dumas, ancien ministre des Affaires étrangères de Mitterrand, ancien  président du Conseil constitutionnel  français  et l’avocat renommé  Jacques Vergès, chantre de l’anticolonialisme,  soutiennent  Laurent Gbagbo.

Roland Dumas, en soutenant   Laurent Babgo  reste fidèle à l’amitié  dont  les socialistes l’ont toujours  gratifié et condamne l’ingérence des pays Etrangers dans la politique intérieure d’un Etat souverain.

Jacques  Vergès, se placera sur le terrain politique pour soutenir Laurent Babgo, Roland Dumas ancien Président du Conseil Constitutionnel français,  se placera sur le terrain du droit  des  Etats souverains à ne pas souffrir l’ingérence  des  Etats  étrangers dans un conflit politique interne.

Leur prise de position en faveur de Laurent Babgo n’est pas isolée, à Paris et à Abidjan depuis un mois Laurent Babgo dispose  de soutiens, dans certains milieux que les médias considèrent comme  émanant de la vieille « Françafrique »  qui se révèlent amis et défenseurs de  Constitution Ivoirienne après avoir eux-mêmes contribué,  en leur temps,  à  établir  en Côte d’Ivoire comme d’autres pays d’Afrique,   avec des chefs d’Etats conciliants  et demandeurs des relations économiques fructueuses, dont les populations africaines n’ont pas souvent ressenti les  bienfaits  .

Le soutien apporté à   Laurent Babgo par Jacques Vergès et Roland Dumas,  quelques jours avant la seconde mission de médiation de la Cédéao,  dépêchée à Abidjan  pour ce Lundi avec la bénédiction de  la Communauté Internationale et de l’Onu, tombe dans la crise Ivoirienne tout à propos  pour  inciter   la Communauté Internationale et l’Onu  à  revoir ou corriger leur scénario qui jusqu’à présent  consistait à jeter de l’huile sur le feu en lançant   des ultimatums et des menaces relayés par la Cédéao qui elle se proposait de recourir à la  « force légitime »  ( ? … laquelle ? …) si Babgo n’acceptait pas de quitter sa Présidence au profit d’Alassane Ouattara,  et qui  actuellement en raison de l’échec de sa  première tentative  d’intimidation, parait vouloir  s’engager sur la voie de la médiation.

Malheureusement on peut douter que la Communauté Internationale et l’Onu se dirige vers une voie diplomatique, bien au contraire ils  tentent en façade  de réduire l’impact de la position de Jaques Vergès et de Roland Dumas en faveur de Laurent Babgo, en argumentant  que  leurs déclarations  sont  « hors de propos »  ou encore que leur crédibilité n’est pas évidente et avancent qu’il s’agit d’une contre-attaque  politique destinée à faire gagner du temps à Laurent Babgo.

La Côte d'Ivoire reste au bord de l'implosion

RTBF - ‎Il y a 29 minutes ‎
En Côte d'Ivoire la semaine commence avec de nouvelles tentatives pour trouver une solution pacifique au conflit qui oppose Laurent Gbagbo qui refuse d'admettre sa défaite et Alassane Ouattara, le nouveau président reconnu par la communauté ...
Vidéo : Côte d'Ivoire: Gbagbo ne cède rien BFMTV
TF1 - AFP - Le Figaro - nouvelobs.com



02 janvier 2011

Côte d'Ivoire : la médiation va s'engager dans un climat politique très tendu

Éditorial de lucienne magalie pons

Au moment où il recevait  le soutien de Roland Dumas et Jacques Vergès, Laurent Gbagbo perdait  son lobbyiste américain Lanny Davis,  il  a démissionné mercredi parce que Gbagbo a refusé de prendre Barack Obama au téléphone.

Mercredi soir, Lanny Davis a remis sa démission, invoquant le refus par Laurent Gbagbo de s'entretenir par téléphone avec le président américain. Lanny  Davis n’a pas apprécié  une « décision prise à Abidjan de ne pas permettre un appel du président Obama à M. Gbagbo, malgré mes objections répétées à ce choix ».

Lanny Davis estime qu'un tel contact aurait permis au président sortant ivoirien de disposer « d'options pour un règlement pacifique qui aurait évité de faire couler plus de sang et aurait été dans le meilleur intérêt du pays ».

 Lanny Davis, est  un ancien de l'administration Clinton, et  l'un des lobbyistes  des plus en vue de Washington. et s'était fait officiellement enregistrer auprès du Congrès pour le compte du président sortant de la Côte d'Ivoire

(Il représente aussi un autre chef d'Etat africain  Téodoro Obiang  de la  Guinée équatoriale).


Jusqu’à Mercredi  il défendait Laurent Gbagbo et  dans une interview sur CNN, répondant aux questions de la journaliste qui l'interrogeait sur la légitimité de Gbagbo, sur les accusations de violation des droits de l'homme, et sur les possibles sorties de crise, Lanny Davis affirmait  qu'il ne s'était engagé que pour favoriser le dialogue et éviter un bain de sang en Côte d'Ivoire.




Roland Dumas et Jacques Vergès, ont dénoncé, jeudi 30 décembre, l'ingérence française et internationale en Côte d'Ivoire,  les deux avocats  ont pris  position pour Laurent Gbagbo qu'ils considèrent comme le président légitime de la Côte d'Ivoire.
 .

Vendredi dans une interwiev accordée à Rue89,   Jacques Vergès,  a prévenu la France que si elle tentait d'attaquer la Côte d'Ivoire pour en déloger Laurent Gbagbo, elle y subirait le sort de ses troupes à Den Bien Phu, en Indochine, ou en Algérie : « La Côte d'Ivoire sera le tombeau de la Françafrique. » a-t-il ajouté

 Laurent Babgo  le président sortant  a réaffirmé  cette dernière semaine  dans une interview à Euronews : « Je ne partirai pas. ». C'est ce qu'il Avait déjà dit   aux trois chefs d'Etat africains venus le voir au nom de la sous-région ouest-africaine en début de semaine dernière, et qui sont repartis pour rendre compte au Président de la Cédéao de la position de Laurent Babgo

 Ils reviendront  demain  lundi à Abidjan, pour une médiation,  alors que plane  la rumeur  d'une intervention militaire interafricaine.

De son côté  Alassane Ouattara avait  lancé  un ultimatum à  Laurent Gbagbo pour qu'il parte, cet  ultimatum  a expiré vendredi soir   sans produire d’effet.

Guillaume Soro, Premier Ministre d’Alassane Ouattara avait dénoncé Laurent Babgo comme un dictateur, et selon lui seule la force parvenait à faire partir les dictateurs en en appelait à la force militaire  pour faire partir le Président sortant.

Le chef des jeunesses pro-Gbabo, Charles Blé Goudé  Ministre de Laurent Gabgo avait manifesté l’intention de déloger samedi « à mains nues »   avec ses partisans Alassane Ouattara et ses proches de l’Hôtel du Golf où ils sont toujours retranchés sous la protection des casques bleus de l’Onuci et de leurs chars blindés. Mais finalement il a préféré attendre les résultats de la  mission de médiation  de la Cédéao qui doit arriver  Lundi à Abidjan pour  tenter de renouer des pourparlers 

Des experts  dépendant du Haut Commissariats de l’ONU ont affirmé  Vendredi  31 décembre que les  violations des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, à la suite de l'élection présidentielle du 28 novembre, pourraient constituer des "crimes contre l'humanité" qui doivent être "sévèrement punis

"Selon des sources crédibles, des disparitions forcées ou involontaires, des détentions arbitraires, des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, et des actes de violence sexuelle pourraient avoir eu lieu ou pourraient encore se produire en Côte d'Ivoire" ont affirmés ces experts.

Laurent Bagbo, président sortant  de Côte d'Ivoire, a accusé samedi l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) d'avoir "tiré sur des civils", et a de nouveau exigé son départ du pays.

Les déclarations des responsables et des partisans des deux camps rivaux entretiennent dans la population un climat de tension,  la population à Abidjan  redoute des affrontements tout en s’efforçant   de vivre et  de travailler en restant prudente.
  
Des milliers d'Ivoiriens partent  vers le Libéria  dans la crainte d’affrontements et les libanais eux aussi pour les mêmes raisons repartent dans leur pays d’origine.

 La France a incité une seconde fois   ses ressortissants à rentrer, alors que la situation reste toujours sans solution diplomatique  Près de 14.000 Français vivent en Côte d'Ivoire.


Plusieurs centaines d'entre eux ont  déjà quitté le pays, mais d’autres installés  et intégrés depuis longtemps en Côte d’Ivoire  ne se sentent  pas directement menacés , mais si la situation s’aggravait ils  redoutent de devoir  tout laisser sur place et se demandent comment ils pourraient redémarrer en France,   et pour ceux qui ont des enfants  ils redoutent aussi en raison de la fermeture des écoles françaises,   qui a été retardé au 17 Janvier,  de devoir partir pour que leurs enfants puissent continuer leurs études. 

Revue de presse
AFP - Kambou Sia
ABIDJAN (AFP) - 01.01.2011 21:54
Laurent Gbagbo, président autoproclamé de Côte d'Ivoire, a accusé samedi l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) d'avoir "tiré sur des civils", et a de nouveau exigé son départ du pays.
1. Vendredi, le camp Ouattara lançait un ultimatum à Gbagbo
Lors d'une allocution télévisée, celui-ci a affirmé qu'il ne "céderait pas". (France 24)
2. Samedi, Soro lui accorde encore "une dernière chance"
Après, on pourrait assister à un tour de force. (Europe 1)
3. Le porte-parole de Ouattara parle déjà de guerre
"Notre préoccupation, c'est la protection des populations civiles". (Abidjan.net)
4. Pour le conseiller de l'UE de Gbagbo, celui-ci n'est pas prêt de partir

"Les Ivoiriens résisteront à la nouvelle guerre de Ouattara". (Afrik.com)
5. Gbagbo vient de perdre son lobbyste américain Lanny Davis
Il n'a pas aimé le refus de l'Ivoirien... de prendre Obama au téléphone. (Rue89)

Joseph Wenzel Radetsky von Radetz


Joseph Wenzel Radetsky inspira Johann Srauss (père)  pour sa « Marche de Radetsky » interprétée traditionnellement  chaque année  en clôture du Concert du Nouvel an à Vienne

Source Wikipédia :

Joseph Wenzel Radetzky von Radetz (en tchèque : Jan Josef Václav hrabě Radecký z Radče), couramment appelé comte Joseph Radetzky, est un maréchal autrichien originaire de Bohême, né le 2 novembre 1766 à Trebnitz (aujourd'hui Třebenice en république tchèque), mort le 5 janvier 1858 à Milan.

Commandant en chef de l'armée autrichienne en Lombardo-Vénitie, il fut chargé du rétablissement de l'ordre suite aux révolutions de 1848 qui ébranlèrent l'empire d'Autriche. Il mena plusieurs batailles en 1848 et 1849 (Santa Lucia, 6 mai 1848 ; Vicence, 10 juin 1848 ; Custoza, 25 juillet 1848 ; Mortara et Novare, mars 1849). Le français Georges de Pimodan sera son aide de camp.

Il fut, avec Schwartzenberg et Windischgrätz, l'un des principaux artisans de la Réaction au Printemps des Peuples dans l'empire d'Autriche, qui déboucha sur le « Système Bach ».
Radetzky par Lodovico Kaiser 1856.

Il inspira Johann Strauss Père pour sa Marche de Radetzky interprétée traditionnellement chaque année en clôture du Concert du Nouvel An à Vienne.

La Marche de Radetsky

Andrée Esposito

Éditorial de lucienne magalie pons

Source Wikipédia :

Andrée Esposito (née le 7 février 1934 à Alger) est une soprano française.
Elle fait ses études musicales au Conservatoire de sa ville natale, y obtenant le premier prix de chant, ainsi que le prix Aletti. Elle poursuit alors ses études au Conservatoire de Paris avec Charles Panzéra et Louis Noguéra, et y remporte le prix Osiris.
Elle fait ses débuts à Metz dans le rôle de Suzel du Juif Polonais de Camille Erlanger. Son succès est tel qu'elle est immédiatement invitée sur toutes les scènes de province dans les rôles de sopranos légers à vocalises. Elle débute à l'Opéra de Paris en 1959, dans le rôle de Violetta dans La Traviata. Elle y est ensuite Lucia, Gilda, Marguerite, Juliette, Xenia, Oscar, etc. Elle chante aussi à l'Opéra-Comique en Mireille, Philine, Micaëla, Manon, Thaïs, etc.
Andrée Esposito est aussi une mélodiste distinguée, et a participé à la création de plusieurs ouvrages contemporains d'auteurs tels que Delerue, Daniel-Lesur, Penderecki. Elle ne dédaigne pas non plus l'opérette, notamment La Chauve-Souris et La Veuve Joyeuse.
Elle est mariée au baryton Julien Haas, tous deux enseignent au Conservatoire de Strasbourg.


Revenons sur les voeux du Président Sarkozy pour 2011

Éditorial de lucienne magalie pons



Voeux de M. le Président de la République

Le Président de la république a présenté ses vœux le 31 décembre 2010 à ses « Chers compatriotes, d’entrée il constate que l’année 2010 s’achève en rappelant que la crise économique et financière  commencée il y a trois ans a continué à faire sentir ses effets et « nombreux furent ceux qui ont perdu leur emploi  ce qui n’a fait qu’exacerber le sentiment d’injustice  ressenti par des salariés qui n’étaient en rien responsables de la crise »

Cette première mise en condition était destinée d’emblée à ramener les auditeurs à la cruelle réalité en leur retournant le couteau dans la plaie,  alors qu’ils étaient en droit de s’attendre à une entrée moins agressive.

Or la suite a été de la même veine alarmiste , de quoi nous entretenu le Président en reprenant de vieux thèmes maintes fois entendus ? , c’est simple il a repris ses thèmes favoris, qui ne sont pas forcément les nôtres un jour de fête où nous avons le désir d’oublier nos soucis,  il a remué le couteau dans nos plaies en nous  parlant de la crise économique et financière en passant sur la crise sociale, en nous  parlant du travail,  certes pour aérer  son discours il nous a dit que l’année 2011 s’annonce  comme porteuse d’espérance, d’après lui la croissance revient, les « grandes réformes engagées commencent à porter leur fruit ».

 On a peine à le croire, la croissance revient peut-être  mais elle reste trop basse  pour que nous ayons pu  apercevoir  une amélioration même minime de notre pouvoir d’achat , alors que tous les prix augmentent, ou que nombre des chômeurs inscrits ait pu baisser significativement par un vrai retour à l’emploi en CDI.

Le   président  peut toujours nous prédire que l’année 2011 s’annonce  comme porteuse d’espérance, son affirmation  ressort du domaine des prédictions, si de telles réformes sont engagées, nous ne pourrons constater leurs résultats que dans deux ou trois exercices, et vraiment elles portent des fruits  quelles seront les catégories sociales qui en bénéficieront ? .Nul n’est prophète en son pays, pas plus un Président de la République que tout autre citoyen et nous sommes plutôt  du genre Saint  Thomas, il nous faut voir pour croire, et d’après ce que nous avons déjà pu voir jusqu’à présent nous avons tout lieu à ne pas adhérer benoîtement à ses affirmations prophétiques qui tiennent de la communication politique virtuelle, tout à fait déconnectées   des réalités quotidiennes  très difficiles que nous endurons socialement, je parle pour les classes laborieuses naturellement et pas pour le « club » des CAC 40 et des grosses institutions financières, bancaires  et des grands groupes industriels et commerciaux qui affichent des résultats très importants  dont l’essentiel va à leurs actionnaires et à leur dirigeants.

Ensuite le Président Sarkozy fait son bilan d’auto satisfaction , tout y passe pèle mêle tiré de son parapluie   de marque capitalisme   libéral,  les universités, la recherche, le grand emprunt, les heures supplémentaires défiscalisées, le soutien du pouvoir d’achat,  le crédit d’impôt, la réforme des retraites, l’éloge du  service minimum.

Le pire, c’est qu’en évoquant la réforme des retraites , « une réforme capitale sans blocage grâce au service minimum qui a bien fonctionné »   le Président  insiste sur l’esprit de responsabilité des Français qui d’après lui « savaient bien que ce rendez vous pour douloureux qu’il fût était inéluctable » … tout en rendant hommage « à leur maturité et à leur intelligence collective.pour donner l’impression  que cette loi a été acceptée par tous , alors qu’elle  nous reste sur l’estomac et qu’elle pèsera très lourd, avec d’autres motifs d’insatisfactions sociales, contre  dans nos décisions de vote en 2012,  s’il se représente.


 Clin d’œil à l’Europe !    …….L'Europe dans la tempête a su faire face certes pas assez complètement et souvent pas assez rapidement mais l'Europe a tenu et l'Europe nous a protégés.

Et enfin  le cri du cœur  du défenseur  l’Euro, de la Zone Euro, et de l’UE , sort de sa poitrine,  il en appelle à ses chers compatriotes :  «  N’écoutez pas, …….mes chers compatriotes ceux qui proposent que nous sortions de l'euro. L'isolement de la France serait une folie. La fin de l'euro serait la fin de l'Europe. Je m'opposerai de toutes mes forces à ce retour en arrière qui ferait fi de 60 ans de construction européenne qui ont apporté la paix et la fraternité sur notre continent. Je le dis avec d'autant plus de fermeté que j'ai toujours milité pour la préférence communautaire, et que je me suis toujours battu pour la protection de notre industrie, la réciprocité et la fin de la naïveté dans les discussions commerciales avec nos principaux partenaires. L'Europe est essentielle à notre avenir, à notre identité et à nos valeurs.

Dans la suite de son allocution nous décelons sa feuille de route et celle aussi qu’il trace aux Français  colorée d’une certaine pédagogie axée sur  le renforcement des nos atouts et l’effacements de nos faiblesses pour garantir notre indépendance :   

 Il revient à  sa conviction  la plus intime pour 2011 d’après laquelle  …. «  il nous faut « continuer inlassablement à renforcer nos atouts et à effacer nos points faibles en étant plus « compétitifs, en formant mieux nos jeunes, en travaillant mieux, en réduisant nos dépenses « publiques et nos déficits sous peine de voir notre indépendance gravement menacée » .

«  Regardons ce qui s'est passé en Europe. Les pays qui ont voulu vivre au-dessus de leurs « moyens sans penser aux lendemains ont été lourdement sanctionnés. Mon premier devoir est « de protéger la France de cette perspective. La France tiendra donc ses engagements en « équilibrant ses comptes. Je ne transigerai pas sur cet objectif. »

Il s’agit encore de poursuivre un objectif ….. Oui,  mais comment ? …..

L’enchaînement  est tout prêt : « 2011 doit être une année utile pour les Français »

Le  Président aborde 2012, en donnant l’impression de  vouloir l’écarter au profit de l’année 2011 ,le Président dit qu’il sait que  « …. 2012 sera un rendez-vous électoral de grande « importance. Mais nous sommes en 2011, nous ne pouvons nous payer le luxe d'une année « d'immobilisme pré-électoral alors que le monde avance à une vitesse stupéfiante. 2011 doit « donc être une année utile pour les Français. La difficulté ne compte pas lorsque sont en jeu « l'intérêt de la nation et le bien commun des Français.

Nous y voilà : l’intérêt et le bien commun des Français   conduit  le Président à   l’intérêt général et il nous explique qu’il faut continuer à  réformer,  «  ….. parce que c’est la seule façon de préserver notre modèle et notre identité  ….. » , et  sur l’intérêt général  nous voyons qu’il  contient  pour lui,  la protection   des français, la protection des personnes dépendantes,, la protection  (contre) les  délocalisations,  en harmonisant notre fiscalité avec nos voisins Allemands …, la protection contre la violence par l’institution de jurés populaires :

 « Mon devoir est de privilégier en toutes circonstances l'intérêt général. Jusqu'à la dernière « minute de mon mandat je n'aurai d'autre règle que celle-là. Nous allons donc continuer à « réformer parce que c'est la seule façon de préserver notre modèle et notre identité, c'est la « seule façon de protéger la France et les Français. Les protéger de la dépendance car chacun « a le droit à sa dignité face aux souffrances du grand âge. Les protéger des délocalisations en « harmonisant notre fiscalité avec nos voisins Allemands. Les protéger de la violence chaque « jour plus brutal de la part de délinquants multi-réitérant en ouvrant nos tribunaux « correctionnels aux jurés populaires. Ainsi c'est le peuple qui pourra donner son avis sur la « sévérité de la réponse à apporter à des comportements qui provoquent l'exaspération du « pays.

Le Président de la République poursuit  sur  son devoir, sur les décisions qui s’imposeront  lorsque le moment sera venu  dans un esprit vérité et de justice,   en y associant le Premier Ministre qui a toute sa confiance,  et le gouvernement , avec pour objectif, de travailler sans relâche  au service d’une  prospérité française retrouvée (sic) ……. :

«  Avec le Premier Ministre François FILLON qui a toute ma confiance, avec le « gouvernement, nous devons travailler sans relâche toute cette année au service d'une « prospérité française retrouvée qui nous permettra de créer les emplois dont nous avons « besoin. Je ferai mon devoir en écoutant, en dialoguant, mais lorsque le moment sera « venu, en prenant les décisions qui s'imposent dans un esprit de vérité et de justice.

 Le Président dit ensuite qu’il fera son devoir en respectant scrupuleusement nos principes républicains  les  plus chers, selon lui la laïcité et le refus du communautarisme en citant au passage la loi  portant interdiction de la burqa ….l’école obligatoire, l’absentéisme inacceptable, le respecté intangible de la loi, le respect dû à la France par ceux que nous accueillons, une exigence d’après le Président , l’égalité des chances et la justice  , la revalorisation du travail,  la liberté, le respect qu’on doit aux autres :

« Je le ferai en respectant scrupuleusement nos principes républicains les plus chers. La laïcité « et le refus du communautarisme. La loi portant interdiction de la burqa sera appliquée dans « l'esprit comme dans la lettre. Le rappel à chacun qu'il ne peut exister de droit sans la « contrepartie de devoirs. Ainsi l'école est obligatoire. L'absentéisme est inacceptable car il « condamne à l'échec ceux qui s'y abandonnent. Le respect de la loi est intangible et on ne la « bafoue pas. De même que le respect dû à la France par ceux que nous accueillons est une « exigence. L'égalité des chances et la justice qui ne sont ni l'égalitarisme ni l'assistanat et qui « doivent nous conduire à considérer la revalorisation du travail comme une priorité « absolument intangible. La liberté enfin qui doit aller de pair avec le respect que chacun doit « aux autres.

A mon avis le Président a  volontairement  développé un projet et des intentions qui laissent  transparaître  qui il vise, et dans une allocution de vœux ces considérations ne devraient pas trouver leur place.

Nous arrivons à la fin à un  « morceau choisi » qui s’apparente à une envolée lyrique qui démarre sur le G20 et le G8 pour finir au combat pour le développement et à l’impératif de la protection de notre planète en passant par diverses considérations idéologique :

« Tout au long de l'année, mes chers compatriotes, la France portera la lourde responsabilité « de la double présidence du G 20 et du G 8. Elle défendra l'idée d'un monde plus régulé, « moins brutal où l'interdépendance oblige chacun à davantage écouter l'autre. Elle défendra « la France vigoureusement ses intérêts sans jamais renoncer à ses valeurs, quant au « multilatéralisme, au respect des droits de l'Homme, au combat pour le développement et à « l'impératif de la protection de notre planète.


Enfin nous recevons les vœux ;

Mes chers compatriotes, je veux vous adresser mes vœux, mes vœux de bonheur les plus sincères et les plus chaleureux pour cette année 2011.

J'ai une pensée particulière pour ceux qui sont dans la peine et le désarroi, spécialement nos otages pour qui nous continuerons à mobiliser toutes nos forces jusqu'au jour de leur libération, et pour nos soldats qui passent cette fin d'année loin de leur famille en risquant leur vie pour défendre nos valeurs et notre liberté.

Mes chers concitoyens,

Vive la République !

Et Vive la France !

Finalement en conclusion cette allocution de vœux était  surtout une répétition très résumée  de discours anciens, aucune novation, aucune initiative nouvelle, on a réformé, on continuera à réformer, point barre !

Le soir du Réveillon en prélude au nouvel an,  nous attendions un discours plus cordial et nous avons du subir un discours politique parfaitement ennuyeux, débité par un Président d’un ton sans excès, qui ne souriait pas, qui se drapait dans un sérieux figé  à tel point qu’il en  paraissait absent  et qu’en toile fond la façade l’Elysée semblait l’image principale de ce décor

Heureusement que ca n’a duré que  quelques dix minutes sinon nous  aurions fermé la télévision comme nous le faisons quand on nous passe dis fois la même émission en cours d’année.

Dès la fin de l’allocution des personnalités ont commencé à riposter et à asticoter  le Président, à l’exception des membres du Gouvernements et de la majorité présidentielle qui au contraire le  lèchent -bottines-baisent babouches , mais comme  mon article à mon sens est déjà  trop long par rapport au décevant sujet traité, je remets à demain le rapport des critiques

Dans le vidéo-mur  ci-dessous vous trouverez l’émission des vœux du Président, si vous souhaitez bavez d’ennui pendant quelques dix minutes, n’hésitez pas !





01 janvier 2011

Les voeux 2011 du Président Nicolas Sarkozy à la nation

Éditorial de lucienne magalie pons


Les réactions à l'allocution des vœux 2011 du Président de la République à la nation sont nombreuses, nous avons pris un jour de congé et remis à plus tard nos commentaires.

En attendant nous reproduisons simplement ci-dessous le lien qui vous permettra de regarder ses voeux.

Il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous :


Voeux du Président Nicolas Sarkozy aux Français pour envoyé par elysee. - L'info internationale vidéo.

Lundi, avant de présenter ensuite Jeudi ses voeux 2011, Dominique de Villepin sur RTL faisait un tour d'horizon politique

Éditorial de lucienne magalie pons

Dominique de Villepin a présenté ses vœux Jeudi,  mais avant cela il  était l'invité de RTL lundi matin. L'ancien Premier Ministre et Président de "République Solidaire" répondait aux questions de Philippe Corbé.

La masse d'actualités que nous avons eu à distiller  ces derniers jours , associée à une panne de Livebox,  et les périodes de fêtes,  nous ont empêché d'en rendre compte sur le blog. 
  
Mais mieux vaut tard que jamais, et voici aujourd'hui notre impression : Monsieur de Villepin s’est exprimé sur toutes les questions qui lui ont été posées par Philippe Corbé, comme à son habitude franchement et avec une précision politique sans équivoque.

Ci-dessous le rapport intégral de cette interviewe tel qu’il figure sur le site RTL.fr :

« «  Bonjour Dominique de Villepin, La situation est toujours très tendue en Côte d'Ivoire. Dans le Figaro ce matin, Laurent Gbagbo dénonce un complot mené par la France et les États-Unis. Est ce que la France ne lui a pas fourni ces dernières semaines des arguments, pour dénoncer comme il le fait, cet interventionnisme ?

La France comme les autres pays Occidentaux, comme la plupart des pays africains a fait preuve de fermeté.

Sauf que la France est l'ancienne puissance coloniale, qu'il y a 15.000 français sur place et Nicolas Sarkozy a été très insistant.

Oui, mais la France est dans son rôle quand elle fait preuve de fermeté, quand elle défend la légitimité démocratique. La vraie question aujourd'hui, c'est : comment fait on pour aboutir ?... Est ce que nous devons privilégier des moyens de forces, ou est ce qu'il faut persévérer, insister avec détermination, pour utiliser tous les moyens pacifiques permettant de faire comprendre à Laurent Gbagbo et aux siens qu'il ne peut pas rester au pouvoir, et qu'Alassane Ouattara est le président élu de la Côte d'Ivoire.

Est ce que Nicolas Sarkozy a eu tort d'être aussi ferme avec Laurent Gbagbo. Parce qu'aujourd'hui, il n'est plus en position d'être un médiateur.

Aujourd'hui, une fois de plus, la vraie question c'est : faut il aller au delà, et recourir à la force militaire ? Je me réjouis de voir les envoyés de la CDEAO, la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest, se rendre à Abidjan pour rencontrer Laurent Gbagbo et lui dire avec insistance qu'il doit partir. Je crois que c'est par des moyens de pression, pressions économiques, pressions financières, pressions politiques, pressions diplomatiques qu'il faut agir. Le risque nous le connaissons. C'est celui de la guerre civile. Vous l'avez rappelé, j'ai traité des questions de la Côte d'Ivoire entre 2002 et 2004.

Vous avez été ministre des Affaires Étrangères....

Quand j'étais ministre des Affaires Étrangères, j'ai vu la fragilité de la situation, et à quel point il fallait de l'engagement, de la patience, de la détermination pour éviter que les choses ne s'enflamment. Je crois qu'il faut veiller à ce que la démocratie ne s'accompagne pas d'un bain de sang en Afrique.

Avec 15.000 Français au milieu.

Avec 15.000 Français, mais avec des populations africaines qui ne doivent pas non plus, être prises en otage. Donc, c'est tout cela qui doit être intégré par nous dans la stratégie mise en oeuvre, avec les pays africains, avec l'ensemble des pays de l'ONU. Il faut à mon sens, continuer à privilégier une stratégie de pression.

C'est très compliqué de savoir ce qui se passe exactement sur place. On parle de ratonades, d'exactions, d'enlèvements nocturnes. Est ce que les 900 militaires français peuvent rester passifs ?

Vous savez, qu'est ce que ce serait que de s'engager directement dans une action de force en Côte d'Ivoire. Vous imaginez une action qui nous engagerait. Je crois que ce serait une erreur. Si il y a une intervention, ce doit être celle des états africains, et une fois de plus, je le redis en Côte d'Ivoire, cela me parait à hauts risques. Donc, ce n'est pas du tout la solution que je recommanderai. Je crois qu'il faut faire preuve de patience. Pressions financières, pressions économiques, pressions politiques. Cela me parait la seule option, c'est par là que nous devons essayer d'agir.

Dominique de Villepin, des gouvernements de gauche et de droite se sont succéder depuis 98, depuis la première alerte sur le Médiator. Est ce vous diriez comme le professeur et député UMP Bernard Debré que "ignorer", pour un politique c'est une faute.

C'est une phrase qui peut avoir de très très lourdes conséquences. Je crois que les politiques ont des responsabilités, elles doivent être précisées à chaque fois qu'il y a une situation comme celle ci avec d'aussi graves conséquences pour autant de victimes. Néanmoins, c'est l'ensemble des responsabilités qui doit être précisé. L'Agence française sanitaire, ses travaux, est ce qu'elle a été suffisamment précautionneuse ? Les différents ministres concernés, bien sûr. Mais aussi le laboratoire, les médecins qui ont prescrit dans des conditions qui n'étaient pas acceptables

Pensez qu'il y ait des liens entre l'agence du médicament et le laboratoire, des liens un peu troubles ?

Je pense qu'il faut se garder de commentaires vagues et suspicieux dans ce domaine. Il faut se déterminer à partir de faits, les enquêtes doivent être menées. Il y a des enquêtes judiciaires qui sont en cours, il faut attendre de connaître la réalité des faits. Mais c'est l'ensemble de la chaîne de responsabilités qui doit être démontrée.

Vous aviez déjà entendu parler du Médiator avant ?

Non.

Parce que vous avez été Premier ministre, et Xavier Bertrand, était déjà votre ministre de la Santé en 2006 lorsque le remboursement du Médiator à 65% a été prolongé. Ça n'était pas remonté jusqu'à vous ?

C'est un problème qui n'a jamais été évoqué à ma connaissance à Matignon à l'époque.

Jean François Copé a longtemps été l'un de vos proches lorsqu'il vous étiez Premier ministre, il est aujourd'hui patron de l'UMP. Est ce que ça change vos rapports avec ce parti dont vous êtes toujours officiellement membre.

J'ai rencontré Jean François Copé, il y a quelques jours. C'est un ami, nous avons des relations de longue date. Ça ne change rien.

Vous n'avez pas accepté ce qu'il a pu vous proposer ? Qu'est ce qu'il vous a proposé.

Il ne m'a rien proposé, je vous rassure.

Parce que Jean François Coppé veut relancer à l'UMP, le débat sur les 35 heures, le débat sur l'identité nationale. Est ce que c'est vraiment la priorité.

Je crois qu'il faut se concentrer sur l'essentiel.

C'est quoi l'essentiel : les 35 heures et l'identité nationale ?

Je crois que l'essentiel aujourd'hui, c'est l'inquiétude économique et sociale de nos compatriotes. Nous venons de voir tomber les chiffres de novembre du chômage. Voilà une préoccupation centrale des Français. Comment faire en sorte pour redonner à notre pays, une compétitivité. Nous avons perdu pendant les deux années de crise, 500.000 emplois en France. Comment faire en sorte de restaurer cette compétitivité française.

Alors si les Français ne se préoccupent pas de cela...

Justement je vais le redire une fois de plus. Soit nous adoptons un calendrier électoral, les uns et les autres, tous ceux qui jouent un rôle dans la vie politique française et nous perdons de vue les préoccupations des Français. Soit nous revenons à cette réalité d'aujourd'hui - j'ai été il y a quelques jours visitant une association qui s'occupe des sans abris à Paris, "Les enfants du Canal", et nous avons là, toute une série de réponses qui sont données par le terrain. Veillons à ce que les hommes politiques ne soient pas coupés de cette réalité du terrain. Aider en chaque circonstance, trouver des solutions. Il y a un potentiel de créations d'emplois chez les PME françaises extrêmement important. Il faut regrouper ces PME pour qu'elles puissent poser plus lourd, notamment à l'exportation. Faire en sorte qu'elles travaillent avec les grandes entreprises, davantage en synergie. Autant de pistes qui doivent être explorées . La politique ne doit pas se couper de la réalité et elle ne doit pas se couper de l'action.

Dominique de Villepin, est-ce que Rama Yade, sera une bonne ambassadrice de France auprès de l'Unesco. Est ce qu'elle le mérite ?

Ça c'est un vaste débat. Moi, je suis de la vieille école de ce point de vue là. Je fais partie de ceux qui pensent que la diplomatie doit être exercée par des professionnels.

Pas recaser d'anciens ministres....

De temps en temps, on fait appel à telles et telles compétences. Je veux croire que Rama Yade y mettra beaucoup d'énergie. En tous cas, ce qui est certain, c'est que dans l'exigence diplomatique, il y a un devoir de réserve qui s'applique strictement. On ne peut pas être à la fois femme politique et ambassadeur.

Et pourtant Dominique de Villepin, quand vous étiez Premier ministre vous aviez recasé de la même manière Xavier Darcos qui avait été viré du gouvernement, comme ambassadeur de France auprès de l'Unesco.

Oui, je dois dire...

Vous le regrettez ?

Non pas du tout. Mais d'une manière générale je ne suis pas favorable à ce type de stratégie. Il se trouve que dans le cas présent, ce n'était pas d'ailleurs l'Unesco, c'était l'OCDE. C'était Catherine Colona, qui est diplomate elle, l'ancienne ministre des affaires européennes a été à l'Unesco et Darcos à l'OCDE.

L'autre jour, à ce micro de RTL, je demandais à François Hollande ce qu'on pouvait lui souhaiter pour 2011. Il a répondu "une bonne année 2012". Dominique de Villepin qu'est ce qu'on peut vous souhaiter pour 2011..?

Une bonne année 2011. A chaque année suffit sa peine.

Parce que justement en 2011, il y aura le procès en appel de l'affaire Clearstream.

Je ne pensais pas à ça particulièrement.

Vous déclarerez votre candidature avant ou après le procès ?

Non, je crois que le vrai calendrier, c'est celui des Français. Les Français ne sont pas aujourd'hui préoccupés par la campagne électorale française. Et l'on voit bien que l'ensemble des sondages qui sont menés, ne sont que très lointains par rapport à ces préoccupations...

Justement les sondages, ça fait un an que vous sillonnez la France, six mois que vous avez lancé votre parti. Pour l'instant, il n'y a pas d'effet médiatique, sondagier énorme Dominique de Villepin.

Il n'y a pas de préoccupations des Français par rapport à l'élection présidentielle, la préoccupation des Français c'est la crise, les difficultés d'aujourd'hui, et le moyen d'en sortir, et je crois qu'ils ont raison.

Et ça vous a fait plaisir que Jacques Chirac tanse publiquement Marie-Anne Monchamp qui était votre porte parole, qui a rejoint le gouvernement en disant : "tu as trahi Dominique, ce n'est pas bien".

C'est Jacques Chirac qui parle. Ce n'est pas moi.

Mais vous avez déjeuné avec lui, il y a 10 jours, il vous soutient discrètement ?

Mais voyez vous, nous n'avons même pas évoqué ce sujet.

Il ne vous a pas dit s'il allait voter pour vous ?

On n'a pas parlé de politique intérieure française. » »
Source: RTL.fr

Les Voeux 2011 des chefs de partis de droite

Éditorial de lucienne magalie pons


Jeudi  en précédant les vœux du Président de la République, Dominique de Villepin et François Bayrou nous présentait chacun  leurs  vœux pour 2011 et ensuite Vendredi l’ancien Ministre de la Défense Hervé Morin   nous présentait les siens


Sur un fond de bibliothèque  ou sont rangés des éditions qui paraissent anciennes , Monsieur de Villepin dans une chemise et cravate sans costume, ce qui n’enlève rien à son élégance,  nous a parlé d’un avenir meilleur, en développant sa politique alternative pour une refondation républicaine, sociale et économique  dont il pourrait être l’artisan, tout en nous assurant que nous pouvions compter sur lui « Dans cette nouvelle année vous pourrez comptez sur moi, comme je sais pouvoir compter sur vous pour que, dès le printemps 2011, nous soyons en ordre de marche pour préparer l'alternative de 2012", promet-il.

Un style, une voix, une diction, un ton sérieux presque solennel et quelques sourires discrets qui font de  Monsieur de Villepin  un    orateur agréable à entendre.

Ce qui plait  dans son allocution c’est qu’il se propose et aussi  propose et qu’il ne se place pas au-dessus pour imposer (comme  au contraire le fait qui vous savez)


Son appel à  un ordre de marche  me rappelle un peu  la fameuse phrase historique  «Si vous perdez vos cornettes, ralliez-vous à mon panache blanc : vous le trouverez sur le chemin de la gloire et de l'honneur !". 

Avec les coupes sombres qu’ont opéré allègrement dans l’enseignement de l’histoire de France  les ministres de l'éducation des Gouvernements Fillon1, Fillon2, Fillon3, je doute que les ados et les jeunes adultes ,qui tomberaient par hasard sur mon blog ,  sachent d’emblée qui a prononcée cet appel glorieux. Ça leur donnera la curiosité,  du moins je l’espère,  d’aller faire un tour dans une bibliothèque ou de se brancher sur Internet pour faire une recherche sur  Henri de Navarre notre roi Henri IV.


François Bayrou en pull noir sur chemise blanche, se montre  convivial juste ce qu’il faut, avec mesure, il  nous a présenté  calmement ses vœux de sa maison familiales de Bordières, et c’est  la France profonde aux racines rurales dont les descendants comme Monsieur Bayrou ont évolué au fil des générations vers l’enseignement, le haut fonctionnariat et la politique qui  s’installe sur les écrans, avec aussi en fond d’image la bibliothèque un peu moins classique que celle de DDV,



François Bayrou  démarre a voix basse, pas question de nous électriser, puis il enchaîne en augmentant le « son »  d’une mesure déterminée  crescendo pour  développer ses arguments qui  font place à l’optimisme  pour l’avenir «  "Tous les problèmes, les difficultés qui nous paraissent insupportables aujourd'hui, demain seront derrière nous et nous pourrons regarder l'avenir avec confiance, à condition que nous sachions dans quel sens diriger nos efforts" a-t-il soutenu.

Tout est là , "dans quel sens diriger nos efforts" , le Modem effectivement se contorsionne ,d'après ce que nous avons pu constater, depuis sa fondation dans tous les sens pour obtenir des alliances sans y parvenir. Monsieur Bayrou aurait du éviter de prononcer ces mots ils auraient pu dire par exemple " à condition que nous dirigions nos efforts dans le bon sens"

 Pour situer ce « demain », Monsieur François Bayrou dit qu’il reste concentré sur 2011 ? La Présidentielle  attendra 2012 » affirme-t-il

 En homme reconnaissant et courtois Monsieur François Bayrou a remercié tous ceux qui lui ont envoyé des messages de soutien alors qu’il était hospitalisé à la suite  d’un malaise.

Morin : d'après lui pour présenter ses vœux il n'aurait pas la gueule de bois !

Hervé Morin lui s’expose en homme de cuisine. L’ancien Ministre de la défense de Fillon2 nous présente ses vœux  en jean, et chemise blanche à col ouvert, pas de veste, pas de cravate ,  tout en maniant sa langue de bois, il termine sa vaisselle puis  nous  joue une séquence de pseudo chef de  cuisine  préparant un plat , sous l’œil de trois caméras,  depuis sa cuisine assez moderne,  équipée de casseroles assorties à la couleur des murs  avec quels clins d’œil de décor  kitch, bougie sur le micro ondes  , père Noël animé sur un plan de travail,  et  de là en se léchant par moment les doigts, pour faire plus vrai que moi tu meure cet ancien ministre centriste en panne de portefeuille, nous explique qu’il présente ses vœux de sa cuisine  "Parce que, comme vous le savez ; j’aime les bonnes choses, je suis un épicurien, j’aime préparer les repas et j’aime le bon vin. Bref je suis français".

Un raccourci saisissant pour nous affirmer qu’il est français ce que nous savions déjà …!

 Aurait-il été plongé dans un  doute identitaire intime  à l’occasion du fameux débat avorté sur l’Identité Nationale française de son ancien collègue Besson,  au point de ne pouvoir s’en sortir par référence aux bonnes choses, aux repas, au bon vin ? C’est inutile et un peu court comme références.


Puis ensuite décontracté pendant plus de  4 Minutes  Hervé Morin s’adresse principalement  aux adhérents du Nouveau centre, ses "amis", sur un ton  proche de la confidence  en penchant un peu la tête de temps en temps dans une sorte d’humilité ,  pour enfin conclure qu’il a quitté le gouvernement  mais qu’il  n’a "pas la gueule de bois pour autant",  et qu’il plutôt heureux même de passer son "premier 31 décembre en famille" depuis trois ans. "Je vous embrasse tous", raconte  Hervé Morin qui leur explique qu’il va "partir à la rencontre des Français" en 2011. Un "Tour de France" qu’il effectuera avec "humilité"  d’après lui mais dans un but bien précis : "participer au rassemblement des centristes".

L’objectif de 2012  d’Hervé Morin  parait  ainsi  fixé sur fond de casseroles.

 Enfin  Hervé Morin  propose aux adhérents du Nouveau centre un « rendez-vous au 22 Janvier , "pour dire un certain nombre de choses".

L’allocution des vœux à la sauce Hervé Morin  tiré d'un livre de recettes  de communication  d'un genre story telling qui commence à faire long  feu, est d’un parfait ridicule, ont voit bien que tout était joué et calculé  dans cette mise en scène destinée à le présenter sous un jour nouveau : C’est raté Chef … ! Il faudra trouver une autre recette.

Bon,  depuis le Président Nicolas Sarkozy a présenté pendant une dizaine de minutes ses vœux pour 2011, hier soir sur les écrans, mais cela fera de notre part un article nouveau séparé de celui-ci.


Les faux voeux de Nicolas Sarkozy ont été supprimés de nombreux sites et blogs

Éditorial de lucienne magalie pons

Cette vidéo censurée existe encore sur de très rares sites.

avec un peu de chance si entre temps elle ne disparait pas de la toile vous pourrez la regarder en cliquant sur le lien ci-dessous :

Voeux 2011 de Nicolas Sarkozy
envoyé par CN-PCF. - L'actualité du moment en vidéo.

Présence de Jacques Vergès et Roland Dumas aux côtés de Laurent Babgo

Éditorial de lucienne magalie pons

Jeudi matin très tôt, l'avocat français Jacques Vergès et  Roland Dumas lui aussi avocat, ancien  ministre des Affaires Etrangères et ex Président du Conseil constitutionnel sont arrivés en  Côte d’Ivoire.

Ils ont été invités par Laurent Babgo, dont on oublie souvent de rappeler qu’il est membre de l’International socialiste.

 Roland Dumas et Jacques Vergès, ont dénoncé, jeudi 30 décembre, l'ingérence française et internationale en Côte d'Ivoire.

Les médias rapportent que ces deux personnalités  de poids sont arrivés jeudi à Abidjan pour soutenir et conseiller le président sortant Laurent Gbagbo.

 "Qu'est-ce qui autorise le gouvernement français à intervenir dans une querelle électorale en Côte d'Ivoire ? Le temps de la colonisation et des juges de paix à compétence étendue est terminé", a déclaré sur la chaîne i-Télé Jacques Vergès, 85 ans, connu pour ses engagements tiers-mondistes, notamment sur le continent africain.

"J'ai quelques indications pour pouvoir dire que tout le monde n'est pas d'accord dans la communauté internationale. Elle se résume à quelques personnalités qui se mêlent de tout et dont on va examiner le cas", a estimé pour sa part Roland Dumas, 88 ans, ancien ministre des affaires étrangères de François Mitterrand.

La présence de Roland Dumas s’inscrit dans la ligne  constante  de  soutien à  Laurent Babgo  que le  Parti socialiste lui  a  toujours réservé , rappelons au passage que les plus importants des socialistes français l’avaient activement  aidé à s'installer au pouvoir.



Actuellement en pleine crise Ivoirienne, les gros bonnets du Parti socialiste paraissent se tenir   à distance du fond  politique du conflit Ivoirien, dans leurs déclarations ils soulignent  la nécessité d’un dialogue, discours assez classique pour le moment empreint de prudence,  en fait on comprend qu’ils sont dans l’attente des développements pour, si nécessaire, prendre ouvertement position.  Un socialiste Jacques Lang,  plus ou moins dissident selon les cas des positions politiques du  Ps,  a fait connaître récemment  son opinion,  qui reste tout à fait marginale  au PS,  en invitant  Laurent Babgo à reconnaître sa défaite et  à quitter ses fonctions. Son conseil n’a  pas trouvé d’écho.

Rien n’y fait, en dépit des injonctions, pressions  et sanctions accentuées contre  Babgo de la part de la Communauté Internationale et de l’Onu qui accentuent  leur position pro-Ouattara, et  entretiennent  sciemment par maintes déclarations   un vent de panique en pronostiquant comme l’Onu  par exemple «  un bain de sang » ,  l’ accentuation d’un risque de  guerre civile en évoquant des crimes contre l’humanité, , en dépit de l’échec de la Mission de la Cédéao  qui a demandé  à Babgo de partir en le prévenant qu’en cas de refus de sa part « une force légitime militaire » l’y contraindrait, mission Cédéao  qui se rabat maintenant sur l’ouverture d’une médiation,   Laurent Gbagbo, Président sortant, un mois après l’annonce des résultats, se tient toujours sur sa position, n’a toujours pas l’intention de céder le pouvoir  à  Alassane Ouattara , et dénonce un complot de  la France et des Etats-Unis contre lui.

Alassane Ouattara derrière les micros considère que  Laurent Babgo est un dictateur et soutient que les dictateurs ne partent pas et que seule la force les fait partir.

Charles Blé Goudé, Ministre et  partisan de Laurent Babgo  avec les jeunes patriotes dont il est le chef veut investir, le 1er Janvier 2011 ,  à mains nues l’Hôtel du Golf pour déloger Alassane Ouattara et ses partisans qui y sont retranchés sous la protection des forces de l’Onuci .

La France appelle une nouvelle fois ses ressortissants, surtout ceux qui ont des enfants,  à rentrer provisoirement en France

C’est dans ce contexte que Jacques Vergès et Roland Dumas sont présents à Abidjan.


Le site Rue 89 a interrogé  Jacques Vergès par téléphone alors qu’il se trouvait  à Abidjan .

Voici ci-dessous la copie de l’article de Rue 89 qui nous éclaire sur le sens de la démarche de l’avocat et sur ses intentions ;

Copie !

« Interviewé par téléphone par Rue89 alors qu'il se trouve à Abidjan, l'avocat français ne se « place pas dans une perspective d'apaisement.

« Rue89 : Ce séjour est-il le début d'une longue série ? Préparez-vous une éventuelle défense « de Laurent Gbagbo devant une juridiction internationale ?

« Jacques Vergès : Je suis arrivé jeudi matin, je repars sans doute samedi soir. Je passerai le « réveillon sur la lagune.

« Nous reviendrons en effet : nous sommes venus à la demande du président Gbagbo, et parce « que nous voulions nous informer de la situation pour ensuite agir en France.

« Agir en France » en vue d'un apaisement impliquerait un rôle d'intermédiaire avec les « autorités françaises, peu acquises à ce jour à la cause de Laurent Gbagbo. Vous placez-vous « dans cette perspective ?

« Les autorités françaises ont des oreilles si elles veulent écouter. Agir en France signifie « surtout tenir des conférences de presse et rendre compte de ce nous constatons sur place.

« On affirme à Paris que le président sortant a été battu aux élections, or c'est complètement « faux. J'ai rendez-vous ce vendredi après-midi avec le Conseil constitutionnel ivoirien pour « voir des documents qui permettent de prouver le contraire.

« Le Conseil constitutionnel ivoirien est clairement favorable à Laurent Gbagbo depuis l'issue « du scrutin…

« Il existe des pièces, que je compte bien ramener en France, qui permettent de prouver que « Laurent Gbagbo a remporté les élections.

« Il s'agit d'un coup d'Etat électoral organisé par le représentant de la France et le représentant « des Etats-Unis en Côte d'Ivoire, qui ont pris par la main le responsable de la Commission « électorale indépendante (CEI) [qui donne Ouattara vainqueur depuis le 3 décembre, ndlr] et « l'ont conduit tout droit à l'hôtel du Golf [le quartier général d'Alassane Ouattara].

« Dans quel but, selon vous ?

« Mais, bien sûr, en vue d'une agression qui se préparait de longue date.

« Etes-vous en mesure d'étayer l'hypothèse d'une telle agression ?

« Absolument. Une agression militaire est préparée par la France et les Etats-Unis afin de « placer un gouvernement fantoche en Côte d'Ivoire comme dans tant d'autres pays où des « gouvernements de tirailleurs servent les intérêts français et américains sans mot dire.

« 15 000 Français vivent en Côte d'Ivoire dans de bonnes conditions. Le gouvernement a « donné l'eau à Bouygues, le pétrole à Total, le port à Bolloré, mais les représentants ivoiriens « voudraient bien être traités d'égal à égal.

« On dit qu'Obama et Sarkozy on téléphoné à tel ou tel… mais comment prendrait-on en « France que le président du Nigéria appelle au sujet des Roms ? Tous les chefs d'Etat « africains n'acceptent pas d'être traités au rang de domestiques.

« La question reste toutefois la légitimité du gouvernement. Avant de vous rendre à Abidjan, « vous estimiez qu'on aurait pu attendre pour organiser ces élections. Avez-vous radicalisé « votre position ?

« Ce que j'ai dit, c'est que les élections ne résolvent pas un conflit, mais confirment un « consensus. On a voulu passer en force, c'était là la grande erreur.

« C'est pourtant Laurent Gbagbo lui-même qui a accepté ces élections, pensant les gagner…

« Il a accepté et il les a gagnées ! C'est un coup d'Etat électoral et les forces de l'ONU se « comportent comme en pays ennemi. Les militaires des Nations unies tirent à balles réelles « sur des civils désarmés. Nous l'avons constaté en visitant les hôpitaux jeudi après-midi.

« Mais à Paris, la presse a été intoxiquée. Or les élections ne se sont pas déroulées comme on « le prétend.

« Parmi les conseillers blancs de Laurent Gbagbo, dont vous faites partie, on peut citer Jean-« François Probst, ou Marcel Ceccaldi, l'avocat de Jean-Marie Le Pen, Roland Dumas, ancien « président du Conseil constitutionnel qui est, bien sûr, une figure de la Mitterrandie… Que « répondez-vous à ceux qui trouvent qu'il s'agit d'un bien drôle attelage ?

« Je ne sais rien de tout cela. Les commérages ne m'intéressent pas. On me dit qu'une guerre « se prépare, c'est pour cela que je suis ici. Ce qui m'intéresse, c'est de trouver quels sont ces « avions mystères qui débarquent à Bouaké [dans le nord de la Côte d'Ivoire, fief de l'ex-« rébellion].

« C'est ce que je rentrerai raconter à Paris et on verra bien »
Fin de l’article repris sur le site Rue 89 
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Reprise de l'Editorial de Lucienne Magalie Pons : 
Pour sa part, Roland Dumas  ancien Ministre  des Affaires Etrangères de François Mitterrand a estimé  que tout le monde n’est pas d’accord dans la Communauté Internationale", il a notamment déclaré :

"J'ai quelques indications pour pouvoir dire que tout le monde n'est pas d'accord dans la communauté internationale. Elle se résume à quelques personnalités qui se mêlent de tout et dont on va examiner le cas".

Venant de Jacques Vergès et de Roland Dumas ces déclarations qui dénoncent en la démentant   l'unanimité affichée par les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao),  font l’effet d’autant de pavés dans la mare politique  néo-colonialiste  et consorts industriel et financiers.

L’intervention  et la prise de position de Jacques Vergés et de Roland Dumas ne vont  pas manquer de  peser leur  poids dans le déroulement de la crise Ivoirienne et de la colorer d’un nouvel aspect tout à fait  contraire à la volonté de la Communauté Internationale, de l’Onu  et de la Cédéao de mettre la main sur l’opinion publique en la manipulant médiatiquement  en faveur  de leur poulain Alassane Ouattara...