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26 octobre 2008

La Crise financière et la Francophonie

Revue de presse :

D’un avis général, la crise financière a primé sur les travaux à l’ordre du jour du Sommet de la Francophonie

55 Etats et gouvernements, auxquels s’ajoutent 13 pays observateurs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), se sont retrouvés du 17 au 19 Octobre pour débattre sur les sujets à son « ordre du jour » qui portaient sur la démocratie, les droits de la personne, la langue française (voir mon précédent article), l'environnement et la gouvernance de l'économie, mais l’actualité de la crise financière a pris le premier rang parmi les préoccupations des participants.

Cette crise a animé les débats en offrant la possibilité à des pays du Nord et du Sud de s’exprimer comme l’avait souhaité le secrétaire général de la Francophonie Monsieur Abdou Diouf qui avait déclaré les jours précédents : « La crise bancaire, la crise financière et avant cela la crise alimentaire, la crise énergétique : tous ces problèmes devront être au menu des chefs d ’ Etat et de gouvernements » ….

Et un proche du dossier, la veille de l’ouverture du sommet, avait déclaré de son côté : Le président Sarkozy « devrait dès l’ouverture accorder une grosse place à ces questions et démarrer très fort là-dessus. Il pourrait même faire des propositions pour une remise à plat complète du système financier mondial ».

Ndlr : ils n’ont pas été déçus !

A cette occasion, Monsieur Harper a pu s’entretenir avec Monsieur Ben Ki-moon et le Secrétaire général de la Francophonie, Monsieur Abdou Diouf, et de plus s’est consacré à des discussions bilatérales avec ses vis-à-vis d'Algérie, du Liban et du Mali.

Les dirigeants des pays africains "sont extrêmement inquiets" des impacts de la débâcle bancaire et financière, a confié un haut fonctionnaire du gouvernement du Canada

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso, Alain Yoda, a exprimé s l'angoisse des pays les plus pauvres face à la crise financière en constatant sur le parquet du Centre des Congrès, devant les journalistes :"Il faut être réaliste. Si toutes les banques font faillite et toutes les grandes entreprises font faillite, ce sont des millions de gens qui vont aller au chômage".

M. Yoda a soutenu que la voix des pays du tiers monde est incontournable à la table des discussions pour assurer la stabilité de l'économie mondiale : « Les pays les plus riches, confrontés à l'effondrement des marchés, doivent éviter l'erreur de demeurer en vase clos, a-t-il insisté……."S'occuper de l'économie du Nord uniquement ne règlera pas le problème. Il faut avoir une vision globale du développement. Tant qu'il y aura des pays dans l'opulence et d'autres dans la misère, nous ne pourrons jamais être sûrs qu'il y aura la paix sur le plan international", a-t-il prévenu.

"La Francophonie est devenue extrêmement utile, a expliqué un membre fédéral. Aujourd'hui, on peut dire que c'est le premier forum Nord-Sud depuis l'éclatement de la crise où des représentants du tiers monde et des représentants du monde développé sont face à face dans une même pièce et essaient de mieux comprendre ce qui leur arrive."

En quelques années, la Francophonie est passée d'un forum culturel à une institution francophone où sont abordées "des questions graves pour l'humanité", a-t-il constaté.

Les prolongements :

De Québec, le premier ministre Stephen Harper a approuvé la tenue d'une réunion au sommet sur le dénouement de la crise, joignant sa voix à celles du président français Nicolas Sarkozy et du Secrétaire général de l'Organisation des nations unies (ONU), Ban Ki-moon.

Après avoir rencontré M. Sarkozy à Québec à l'occasion du Sommet de la Francophonie, le numéro un de l'ONU Monsieur Ban Ki-moon, a fait savoir au président français, dans une missive rédigée en anglais, qu'il souscrivait à l'idée d'une rencontre d'urgence d'un G-8 "élargi" afin de discuter de la crise.

Par la suite, à Camp David le président américain George W. Bush et M. Sarkozy ont convenu de la nécessité d’une rencontre internationale a tenir « rapidement ». M. Bush ne s'est pas prononcé sur la date d'une telle rencontre, mais le président français a suggéré qu'elle se tienne avant la fin du mois de novembre, à New York.

Ndlr : nous savons depuis que cette rencontre internationale «le G20 » se réunira le 15 Novembre près de Washington.

M. Harper a l'intention de profiter de cette prochaine rencontre pour inviter les leaders mondiaux à s'inspirer du système bancaire canadien pour faire face aux turbulences.

Plus "rigoureuse " qu'aux Etats-Unis, la réglementation canadienne fait en sorte que le système bancaire au pays «demeure solide" en dépit de la tourmente des marchés, a expliqué en point de presse Monsieur Dimitri Soudas, porte-parole du premier ministre Harper,

M. Soudas a soutenu que les pratiques "conservatrices" des banques canadiennes seront certainement citées comme une voie d'avenir pour le monde lors du sommet à venir : "Le reste du monde pourrait regarder comment le Canada gère son système bancaire. On voit aujourd'hui que le gouvernement du Canada n'a pas besoin d'injecter des centaines de milliards de $ pour venir en aide à son secteur bancaire", a-t-il ajouté.

Toutefois, le Canada tout en plaidant pour une révision "des institutions et des structures" internationales qui régulent le marché ne va pas aussi loin que la France de Nicolas Sarkozy, qui milite pour "refondre" et "moraliser" le capitalisme.

"L'objectif, c'est de passer à travers (la crise) puis de faire un post-mortem afin de prendre les mesures nécessaires pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise", a indiqué Monsieur Soudas.

article de lucienne magalie pons

La langue française et la Francophonie

article de lucienne magalie pons

La richesse de l’actualité depuis plusieurs semaines m’a conduite à ne revenir que ce jour, bien tardivement, sur le Sommet de la Francophonie qui s’est tenu du 17 au 19 Octobre au Québec. Je prie mes lecteurs internautes de bien vouloir m’excuser pour ce retard presque impardonnable, mais pour alléger ma « culpabilité » je fais amende honorable en m’abritant sous l’adage « il vaut mieux tard que jamais »

Le XII° Sommet de la Francophonie a confirmé la langue française comme l’une de ses priorités

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Le XIIe Sommet de la francophonie ouvert le 17 Octobre 2008 au Québec rassemblait quelque 2000 délégués 700 représentants des médias (journalistes, techniciens, photographes, caméramans, etc.) et, en tout, 22 000 accréditations émises inclus la sécurité, les fournisseurs, les techniciens qui montent et démontent les salles, les aides bénévoles, etc.

Pour les hôtels cela représentait près de 20 000 nuitées, dont la durée moyenne allait de quatre à cinq jours, de même par extension pour les restaurants et le Centre des congrès de Québec était consacré en totalité par l’événement.

En 2001 l’organisation du Sommet des Amériques avait entraîné pour des coûts de 37,5 M$ (hors sécurité) des retombées de 130 M$. Cette année le budget d’organisation du XII Sommet de la Francophonie est de 32,7 M$ et le chiffre des retombées est à venir.

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La langue Française et la Francophonie

Le 12e Sommet de la Francophonie a été l'occasion de marquer que sa mission première est le rayonnement de la langue française

Le challenge de la Francophonie est de faire du français une langue en usage au sein même des pays qui en sont membres. Cette évidence reste à consolider.

Le français est menacé au Canada et reste à développer dans les pays francophones

En 1951, 7,3 % des Canadiens hors Québec avait le français comme langue maternelle. Aujourd’hui, ils ne sont plus que de 4,1 %.

En marge du XII° Sommet de la Francophonie des organismes d’aide aux immigrants francophones du Canada ont demandé au gouvernement Harper la mise en place d’un plan d’action concerté pour protéger le « fait » français en dehors du Québec.

«Actuellement beaucoup de francophones vont en Alberta et, pour s’intégrer, abandonnent petit à petit leur langue. Il faut absolument contrer ce phénomène. Par endroits, les francophones ne représentent qu’à peine 1 % de la population», a déploré Mohamed Soulami, directeur général d’Actions interculturelles, un organisme pancanadien de sensibilisation et de gestion à la diversité culturelle.

L’organisme a noté avec satisfaction les accords de reconnaissance des diplômes entre le Québec et la France et entre le Québec et le Nouveau-Brunswick et aimerait que ce type d’initiative soit répandu au Canada.

Signe d'un intérêt renaissant pour la question linguistique, le Sommet de Québec a marqué une première dans l'histoire des Sommets de la Francophonie en inscrivant cet enjeu au programme des sujets abordés.

(Dimanche matin, le débat sur le sujet a cependant eu lieu en l'absence du président français Nicolas Sarkozy, leader de la seule puissance francophone au monde, qui avait déjà quitté le Québec la veille pour rejoindre les Etats-Unis et ce séjour écourté n’a pas manqué de faire naître localement des critiques sinon des ressentiments.)

L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dont le Québécois Clément Duhaime est administrateur, s’est proposé de demander aux chefs d'Etat présents à Québec de s'engager à prendre des moyens concrets pour faire de l'usage du français autre chose qu'un vœu pieux.

Tenir une conversation en français dans certains pays dits "francophones" peut relever de l'exploit et d’après les observateurs à l’heure actuelle le français n'a pas le statut de langue officielle dans une vingtaine des 55 pays formant la Francophonie et il est a remarquer que le français est presque absent de plusieurs pays de la Francophonie

Les visées expansionnistes de l'organisme ne sont pas étrangères à cette situation particulière. Depuis les années 70, le nombre des membres a triplé, pour atteindre aujourd'hui 55, plus 13 observateurs

Comme il n'y a pas de seuil minimal pour devenir membre du club, plusieurs pays affichent un pourcentage de francophones très faible par exemple pour n'en citer que quelques-uns: l'Egypte (0,4 pour cent), le Vietnam (0,2 pour cent), la Grèce (3 pour cent), la Guinée-Bissau (1 pour cent) et on estime que seulement 20 pour cent des populations habitant les pays de la Francophonie peuvent effectivement parler français.

Ainsi plusieurs pays qui n’ont pas nécessairement le « français » en partage veulent en devenir membres a observé la ministre des Relations internationales du Canada, Madame Monique Gagnon-Tremblay.

En Europe même, a constaté l'OIF dans son dernier bilan, le français a régressé, comme langue des grandes institutions et comme langue d'enseignement, entre 1994 et 2002. Le nombre de personnes y apprenant le français en classe a chuté de 4,5 millions.

Au fil des ans, les voix se sont multipliées pour considérer que l'expansion de l'organisme s'était faite au détriment de la langue française, parfois considérée comme « élément négligeable » au sein même des pays membres.

Depuis les débuts de la Francophonie, les pays francophones concernés se sont en fait intéressés en priorité à bien d’autres sujets tels notamment que la coopération nord-sud, la démocratie et les droits de la personne, l’ économie, etc.…..et depuis peu au développement durable, mais au fil des ans l’OIF progressivement a montrer sa volonté de recentrer son institution et à fait passer de 22 à 4 le nombre d'enjeux à prioriser par la Francophonie: le développement durable, la langue française, les droits et la démocratie, et enfin, l’ économie.


DSK blanchi comme un sou neuf de tout favoritisme .... dans l'exercice de ses fonctions

article de lucienne magalie pons

Le Conseil d'administration du FMI a blanchi DSK de tout favoritisme à l’égard de Madame Nagy, son ancienne subordonnée et « proche amie » , mais l’a blâmé pour son « erreur de jugement… » qui reste dans l’ordre de la conduite de sa vie privée !

Le conseil exécutif du FMI composé de 24 membres, sous la présidence de l'A. Shakour Shaalan, doyen du conseil, a passé en revue les résultats de l’enquête indépendante effectuée par les avocats-conseils et a analysé les normes de la conduite du contrat applicables au directeur de gestion.

Le conseil s’est déclaré satisfait de l'enquête qui a été conduite d'une façon complète, indépendante, et rapide, et a exprimé sa satisfaction aux avocats-conseils externes pour son rapport soigneux et approfondi.

Dans l'intérêt qui s’attache à la « meilleure pratique de la bonne gouvernance », le conseil du FMI a décidé que le rapport de l'avocat-conseil externe et la note de fond sur les normes de conduite applicables dans le cadre du contrat de directeur de gestion devaient se faire en toute transparence.

Se basant sur les faits établis par le rapport de l'avocat-conseil externe, le conseil a conclu qu'il n'y avait aucun harcèlement, favoritisme, ou n'importe quel autre abus d'autorité établi à l’encontre du directeur de gestion, tout en notant que « l'incident était regrettable et a reflété ‘une erreur de jugement sérieuse de part du directeur de gestion », comme il l’avait reconnu lui-même reconnu en présentant des excuses.

Le conseil exécutif a posé une contrainte en soulignant et souhaitant que la conduite personnelle du directeur de gestion donne une tonalité importante pour l'établissement et, en tant que telle doit désormais être au delà de reproche à tout moment.

Le conseil exécutif a noté les observations de conclusion formalisées par les avocats-conseils externes en ce qui concerne les meilleures pratiques, et en tiendra compte dans le travail en cours dans le fonds pour passer en revue les normes de la conduite applicables au directeur de gestion, au personnel, et aux membres du conseil exécutif.

Le conseil a remercié tous ceux qui ont coopéré à l’enquête et considère que ce dossier est maintenant fermé, et attend avec intérêt de voir travailler le directeur de gestion et le personnel dans l’observance de ses recommandations de « bonne conduite ».

Un vœu pieu ?


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Le doyen du conseil d´administration, Shakour Shaalan, a précisé que la décision a été rendue à l´unanimité des 24 membres. Le conseil devait résoudre au plus vite cette affaire à un moment où la crise financière mondiale continue de se s'accentuer et que la chute des marchés montre le spectre d´une récession durable et profonde de l´économie de la planète.

"Nous continuerons à travailler avec lui", a déclaré M. Shaalan, soulignant que "le directeur général est très compétent dans l´exercice de ses fonctions". "S´il y a une part de confiance qui a été perdue, il la retrouvera très bientôt".

Mais il a indiqué toutefois que "certains membres du personnel, surtout des femmes, ne sont pas du tout contents" de l´incident.

"Je lui ai personnellement parlé après la réunion et je l´ai informé que cela ne pourrait plus se reproduire", a ajouté Skakour Shaalan.

Dominique Strauss-Kahn a affirmé pour sa part "regretter profondément cet incident" et a admis en "endosser toute la responsabilité."

Ndlr : vous remarquerez les précautions du langage officiel : "erreur de jugement" , "incident" , ainsi il faut croire que pour certains personnage haut placés les galipettes extra conjugale de ces personnages ne sont que des "incidents" survenus en raison d' "erreurs de jugement".

Pour un animateur de TV très connu, et pour d'autres médias qui sont courant de bien des écarts de conduite de certains de ces Messieurs en vue , ils parlent eux très franchement de cette affaire en la qualifiant pour ce qu'elle est, une affaire de séduction et de sexe a répétion, dont DSK serait "addict " et friand, et pour ne citer qu'un cas, ce n'est pas une jeune femme écrivain qui a du se défendre des assauts intempestifs de DSK il y a un certain temps déjà Paris, qui les contredira. L'un de ces animateurs a même dit que DSK toujours actif en ce domaine, démarrait au quart de tour sans vouloir se dominer , qu'il s'agissait d'une "maladie" incontrôlable et qu'il devrait se faire soigner par une psychothérapie adaptée à son cas !

D'après ce que cette jeune femme a relaté, elle a du se battre corps à corps avec DSK pour défendre sa vertu en danger de rut prémédité, puisque DSK l'avait attiré à cette fin et à son insu, au prétexte d'une interview, dans un appartement privé.



Gouvernement économique de l'Europe ? Angela Merkel demande des explications à Nicolas Sarkozy


photo d'archives ! hélas ce temps des "mamours" intereuropéen" est révolu, et ce n'est certainement pas en l'abritant sous son parapluie qu' Angela exigera des explications de Nicolas mais plutôt en le menaçant avec le manche !




article de lucienne magalie pons


Devant le Parlement de Strasbourg, Nicolas Sarkozy avait appelé, à la lumière de la crise financière, à la création d'un "gouvernement économique clairement identifié" dans la zone euro, travaillant aux côtés de la Banque centrale européenne. D'après Monsieur Sarkozy, la BCE, seule institution fédérale de la zone euro à l'heure actuelle, "doit être indépendante", mais l'institut monétaire de Francfort, qui gère l'euro, "doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique".

Cette idée avait été entendue avec réserve par les pays membres de l’UE, et le Président de la Commission européenne Monsieur José Manuel Barroso, lui-même pourtant souvent acquis aux propositions de Monsieur Sarkozy, a manifesté à cette occasion une retenue qu’il a exprimée comme suit "il ne faut pas créer l'illusion très dangereuse que [l'idée] serait de donner des instructions à la banque centrale".

Bien entendu, le débat lancé par le président Sarkozy, qui en fait son cheval de bataille ouvertement, depuis le Parlement européen, sur la gouvernance économique européenne a refait surface lors du sommet Europe-Asie qui s'est ouvert pour deux jours vendredi 24 octobre à Pékin.

Cette fois c’est Madame Angela Merkel, qui suit attentivement les envolées pléthoriques et très personnelles de notre Président sur la « réorganisation économique », qui a fait part de son agacement en faisant officiellement, jeudi, de Berlin par son porte-parole, Ulrich Wilhelm, qu'elle entendait "discuter" avec le chef de l'Etat français, en marge du sommet, de ses propositions, accueillies avec des sentiments mitigés outre-Rhin.

Pour Madame Merkel, "Le président naturel" de l'Eurogroupe au niveau des dirigeants est le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président des ministres des finances de l'Eurogroupe, a rappelé jeudi le porte-parole de la Chancelière.

L’Allemagne, de tout temps méfiante à l'idée d’un gouvernement économique de la zone euro que Monsieur Sarkozy relance périodiquement, et depuis le sommet de Bruxelles passablement irritée par la nouvelle insistance de M. Sarkozy, critique maintenant ouvertement celui qui veut se présenter comme le "nouvel homme fort de l'Europe" - selon le journal Handelsblatt – et qui tente de ravir à l'Allemagne son leadership européen

Sans doute un échange d’explications aura lieu à Bruxelles le 7 Novembre au cours du sommet informel des 27 pays membres de l’UE convoqué par la France pour préparer le sommet du G20 qui se tiendra près de Washington sur l'assainissement du système financier mondial.

A moins qu’en présence de déclarations renouvelées sur le sujet de Monsieur Sarkozy n’envenime la discorde et que pour éteindre le feu une entrevue plus proche soit organisée en duo pour s’expliquer « cordialement » entre quatre yeux, avant ce sommet informel du 7 novembre, ce qui parait peu probable étant donné l’ agenda chargé de notre Président qui est atteint d’une sorte de frénésie de déplacements en toutes destinations pour discourir sur ses intentions, frénésie qui confine à une agitation chronique dont, par ailleurs, le président du groupe PS au Sénat, Monsieur Jean-Pierre Bel, a pu dire qu’elle «donne un sentiment d'agitation convulsive».

A Argonay (Haute-Savoie), jeudi, M. Sarkozy , Jeudi à Argonay (Haute-Savoie), a confirmé de nouveau que les pays de la zone euro devaient avancer vers une sorte de "gouvernement économique" qui s'inscrirait "tout naturellement" dans la réunion régulière des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro, instance dont il ambitionnerait de prendre la présidence jusqu'à 2010.

Ndlr : connaissant ses préférences pour la promotion des systèmes économiques ultra libéraux inspirées des méthodes américaines, il est certain qu’en dépit de l’interventionnisme actuel de l’Etat Français qu’il professe actuellement pour sauver avant tout les banques et les spéculateurs affaiblis, Monsieur Nicolas Sarkozy au fond est connu en Europe pour ses préférences et la promotion des systèmes financiers ultra libéraux inspirés des méthodes américaines, ce qui n’est pas fait pour retenir l’adhésion à ses idées d’une grande majorité des 27 pays de l’UE.

Madame Merkel et d’autres dirigeants Européens entendent rester maîtres de leurs décisions en matière économique et financière pour les ajuster à leurs propres orientations politiques et rester libres de leur décisions, sans avoir à se « neutraliser » par l’intermédiaire d’un « Gouvernement économique européen » dont on peut penser qu’il s’alignerait derrière le système de l’Oncle Sam s’il était présidé par Monsieur Sarkozy ou un dirigeant politique de droite, ou derrière la Russie s’il était présidé par un dirigeant politique de gauche .

Manifestement en matière économique et politique chacun des 27 pays de l’UE entend garder subsidiairement sa marge de décisions et de manœuvre, pour preuve leur surdité et une fin de non recevoir, au dernier sommet de Bruxelles, face à une proposition de Monsieur Sarkozy qui proposait de créer une structure commune pour la relance économique européenne.

Toutefois d’après certains observateurs, Monsieur Sarkozy « pourrait » compter sur des soutiens parmi ceux qui voudraient voir l'Europe aller de l’avant dans la résolution de la crise Financière. A Strasbourg Le Parlement européen a voté, jeudi, une résolution jugeant que le sommet de l’Eurogroupe où a été élaboré le plan de sauvetage européen du système bancaire "appelle à un développement ultérieur", mais ceci ne veut pas dire que le Parlement Européen souhaite l’institution d’un Gouvernement économique Européen, alors que le Traité de Lisbonne est en rade, et même pour certains pays sans avoir à évoquer ce contentieux.

L'Elysée fait valoir que la présence de M. Sarkozy à la tête de l'Eurogroupe pendant les mois qui viennent serait une garantie contre les embardées possibles de la présidence tchèque de l'UE, au premier semestre 2009, en insistant sur les dossiers de la crise financière et des relations avec la Russie. La France , selon un conseiller de l'Elysée, serait un "interlocuteur de contact", prêt à agir en cas de "sabotage" par les dirigeants tchèques eurosceptiques en rappelant que le gouvernement de Prague a été le seul à contester le plan de sauvetage des banques de la mi-octobre.

Cette position de l’Elysée a provoqué une réaction outragée à Prague et Monsieur Alexandre Vondra, le Ministre Tchèque chargé des affaires européennes a protesté avec indignation dans un communiqué en ajustant son tir : "Personne ne peut annuler la présidence tchèque. On ne peut pas changer les règles officielles du jeu sans que tout le monde soit d'accord …. La proposition française équivaudrait, selon lui, à pratiquer un "pontage" en l'absence "d'infarctus".


25 octobre 2008

Madame Angela Merkel regrette la courtoisie française

Monsieur Nicolas Sarkozy passe pour "grossier" outre Rhin


Sarko grossier
envoyé par larnaut

samedi 25 octobre 2008

Madame Merkel n'aime pas les manières familières!

article de lucienne magalie pons

D’après les médias, la chancelière allemande se sent toujours un peu « agressée » dans sa personnalité, lorsque le président français lui tapote l'épaule ou lui donne une bise.

Angela Merkel n'aime pas les manières familières de Nicolas Sarkozy, mais en public, elle s’efforce de ne pas laisser percer son agacement.

Elle déteste qu'il la touche, c'est physique. La main posée sur son épaule, sa tape amicale dans le dos, son coude en accolade autour du cou, ses doigts enserrant l'avant-bras, elle ne les supporte pas !

Ca l’offusque !

Mais Nicolas Sarkozy comme on a pu le remarquer en d’autres circonstances, à toujours la main tendue, il a toujours besoin d’établir un contact « charnel », serrements de main, embrassades, accolades, tapotements, sont ses méthodes d’approches, mais on peut comprendre que la chancelière allemande, qui avait déjà du autrefois s’habituer progressivement au baisemain de Jacques Chirac, ressente dans le comportement de Nicolas Sarkozy comme une grande indélicatesse, un manque grossier de savoir-vivre.

D’après certains potins émanant d’outre-rhin, elle se serait plainte auprès de l'ambassade d'Allemagne en France, il y a quelque temps déjà des façons à son goût trop cavalières de Nicolas Sarkozy, en demandant de faire passer le message à l'Elysée.

Ndlr : Une manière indirecte de faire passer ce message beaucoup plus protocolaire que le message direct du visiteur du salon de l’agriculture « Touche moi pas ! », qui lui avait valu en retour une réponse cinglante de Nicolas Sarkozy « Casse-toi Pauvre C.. »

Le message est peut-être passé, il s’est un peu discipliné à son égard, il la touche un peu moins, certes, qu'au temps des premières rencontres et la bise s’est faite plus discrète.

«Se toucher ne fait pas partie de la culture allemande, encore moins de la culture est-allemande », a expliqué Dorothea Hahn, correspondante à Paris du quotidien berlinois Die Tageszeitung.

Angela Merkel a grandi et vécu en ex-RDA et elle est protestante, ce qui impliquerait, d’après certains commentateurs, toujours aptes à stigmatiser les comportements d’après l’éducation religieuse, une certaine distance entre les individus, une rigueur, une austérité, tant extérieure qu'intérieure, qui font ressortir les différences entre une Angela « puritaine »et un Sarko « méridional »(sic), entre les concertos brandebourgeois et le rock de Johnny, entre la blancheur anémique de cette fille de pasteur et le fond de teint de notre Président. Tel que brossé ce tableau est assez exagéré, mais il est vrai que Madame Merkel est moins décontracté et familière dans son approche et son maintien que notre exubérant Président !

Madame Merkel femme politique veut maintenir une distance sociale qui est de mise dans sa position, Monsieur Sarkozy lui veut atténuer les distances sociales en y amalgamant une distance plus rapprochée personnelle, du genre copain-copine, c’est une approche « d’jeunes » qu’il contrôle assez mal et qui en aucun cas ne devrait s’exercer avec des dirigeants étrangers et surtout en public.

Outre Rhin on reproche à Nicolas Sarkozy d’avoir des gestes de copinages et d’étudiants.

Beaucoup de dames importantes, comme la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, la chancelière allemande Angela Merkel, Ingrid Betancourt, et bien d'autres ont offert leurs jolies mains au baisemain de Jacques Chirac qui savaient et sait encore bien entendu, avec son maintien et toute la délicatesse de ce geste courtois, mettre en valeur non seulement leur féminité mais surtout leur personnalité.

Ce pendant tout en ne départissant pas de son maintien courtois, le 4 Mai 2007 à Berlin, en faisant ses adieux à la fonction présidentielle, Monsieur Jacques Chirac certainement ému à la mesure de la circonstance, s’était écarté de sa discipline en embrassant Angela et en lui donnant un double baise main, ce qui avait fait rougir de surprise la chancelière comme une jeune débutante. Ce incident que nous avions en France trouvé charmant avait provoqué des critiques en Allemagne qui s'en était ressentie "choquée" , ce qui était tout à fait exagéré et ridicule.


Il est évident si l'on en juge par la susceptibilité à fleur de peau Allemande quand il s'agit de jauger pour eux selon leur code rigide, les différents degrés d'approche de leur chancelière , que les manières up to date et directes de Nicolas Sarkozy peuvent donner lieu à certaines critiques outre-rhin, mais il ne faudrait tout de même pas exagérer, Madame Merkel n'est pas une oie blanche et Monsieur Sarkozy en passant sa main sur ses épaules n'a pas l'intention de la plumer.









Paniquées, les bourses descendent en chute libre !

article de lucienne magalie pons

Vendredi 24 Octobre, les Bourses «paniquées » par la récession descendent en chute libre et clôturent en baisse

Les places boursières ont repris leur chute vendredi en Europe, de même aux Etat Unis et en Asie, avec des dégringolades spectaculaires.

En dépit des annonces des plan d’urgence de sauvetage des banques et des entreprises , en dépit des mesures annoncées et pour certaines déjà mises en œuvre en Amérique et en Europe, en dépit de l’optimisme et des résolutions des dirigeants européens et asiatiques qui étaient au chevet de l’économie mondiale à Pékin, pendant que l’OPEP se réunissait en urgence à Vienne avec la volonté d’ enrayer la baisse des cours du pétrole, les places boursières paniquées par la récession économique qui se manifeste ouvertement dans certains secteurs de productions avec ses incidences sociales alarmantes , ont de nouveau clôturé en baisse.


Vendredi, Wall Street a reculé à l’ouverture de près de 5 % ; L'indice Dow Jones, six minutes environ après l'ouverture, perdait 386,48 points, soit 4,48%, à 8.301,77 points et le S&P 500 reculait de 40,41 points (4,45%) à 867,70 points.

Le composite du Nasdaq cédait 100,03 points à 1.503,88 points (-6,24%).

L'indice VIX mesurant la volatilité du marché, surnommé "indice de la peur", a bondi de 32%, atteignant un nouveau plus haut historique à 59,53.

Les contrats sur les principaux indices de Wall Street avaient tellement baissé au cours des transactions en Europe qu'ils avaient même dû être gelés à plusieurs reprises au cours de la matinée vendredi.

Plusieurs grandes valeurs bancaires sont en nette baisse. Citigroup abandonne 7% et Goldman Sachs plus de 6,5%.

Google perd 6,9% , Apple 5,2%,Le titre Microsoft cède 4,2%.

Microsoft, numéro un des logiciels avait publié jeudi soir des résultats supérieurs aux attentes et il a abaissé, un peu moins que redouté par certains observateurs, ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice.

Exxon Mobil cède 6,9% alors que le baril abandonne environ de quatre dollars.

A Tokyo pratiquement dès l’ouverture le 24 Octobre, l’indice Nikkei chutait de 9,6%, terminant pour la première fois depuis plus de cinq ans sous le seuil des 8.000 points.

L’Europe suivait sur la chute une heure plus tard: quelques minutes après l’ouverture, à 07H15 GMT, Londres cédait 5,44%, Francfort 6,64% et Paris 5,57%.

Le Nikkei souffre de l’envolée du yen, qui pénalise fortement les exportateurs nippons. Vendredi, la monnaie japonaise s’échangeait à son plus haut niveau face au dollar depuis plus de 13 ans et depuis 6 ans face à l’euro, la tendance à la baisse de l’euro pourrait encore s’accélérer, la Banque centrale européenne s’étant déclarée jeudi "en position de diminuer les taux sans ajouter de risques inflationnistes à moyen terme".

Sur les autres places asiatiques, la tendance était également pessimiste vendredi, avec une chute de 10,6% en clôture à Séoul et de 2,64% à Sydney. A 07H15 GMT, Hong Kong dégringolait de 6,52%, Bombay de 6,91% et Shanghai de 1,92%.



Par suite des résultats et des prévisions pessimistes des entreprises déjà connues vendredi pour certains secteurs d’industrie, "Les investisseurs paniquent" résument les observateurs

La Corée du Sud voit sa croissance ralentir à 0,6% au troisième trimestre 2008 par rapport au trimestre précédent en raison d’un ralentissement plus rapide que prévu des exportations, avait indiqué jeudi la Banque centrale.

En Corée du Sud, la croissance est à son plus faible niveau depuis le troisième trimestre 2004, et le géant Samsung Electronics avait annoncé une baisse de 44% sur un an de son bénéfice net au troisième trimestre 2008, en prévoyant "une période encore plus difficile pour les prochains mois".

Le numéro un mondial des logiciels Microsoft avait quant à lui redouté la probabilité d’un "ralentissement économique prolongé".

En Europe, le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën annonçait un "fort recul" du marché automobile d’Europe occidentale, "de l’ordre de 17% au quatrième trimestre" et "de 8% sur l’ensemble de l’année 2008" et prévoyait des "réductions massives de production" au quatrième trimestre.

La direction de Renault avait annoncé sa décision de fermer "la quasi totalité" de ses usines françaises "pour une à deux semaines à compter de la semaine prochaine".

L’allemand Daimler toujours dans l’automobile avait pour la deuxième journée consécutive révisé ses prévisions de résultat à la baisse. Le fabricant de poids-lourd suédois Volvo, avait dégagé des bénéfices en forte baisse pour le troisième trimestre, et vu ses commandes s’effondrer de 55% et il annonçait la fermeture d’une usine au Canada.

Ainsi les plans sociaux se multiplient. : Volvo va supprimer 850 emplois, en plus des 1.400 déjà annoncés, l’américain Chrysler 1.800, General Motors envisage des licenciements, Volkswagen pourrait se séparer de 25.000 intérimaires, et l’américain Xerox a annoncé la suppression de 3.000 emplois dans le monde, soit environ 5% de ses effectifs.

Aux Etats-Unis, une entreprise américaine sur quatre prévoit face à la crise économique de supprimer des emplois dans les douze prochains mois selon une étude publiée jeudi, et une sur quatre entreprise estime probable un gel des embauches.

La crise financière internationale, qui sera au menu des discussions des 43 dirigeants européens et asiatiques réunis vendredi et samedi à Pékin pour le sommet de l’Asem, où l’Union européenne tentera de rallier les puissances émergentes à son projet de refondation du système économique.

L’Asem, qui représente 60% du PIB mondial, regroupe les 27 pays de l’UE, les dix membres de l’Asean et six autres pays asiatiques dont les poids lourds économiques Japon, Chine et Inde.

le porte-parole du président sud-coréen Lee Myung-Bak a annoncé parallèlement à ce sommet, que pour se défendre face à de futures crises financières, les nations est-asiatiques ont prévu la création d’ici juin d’un fonds commun de réserves de 80 milliards de dollars (62 milliards d’euros) en ajoutant : "M. Lee, les Premiers ministres chinois Wen Jiabao et japonais Taro Aso et dix dirigeants de l’Asean (Association des Nations d’Asie du sud-est) se sont réunis pour un petit déjeuner informel à Pékin et ont convenu de la nécessité de renforcer la coopération régionale et la coordination des politiques face à la crise financière mondiale".

Par ailleurs, autre point important : la réunion vendredi à Vienne des principaux pays exportateurs de pétrole (Opep), avec pour objectif d’enrayer la chute des cours de l’or noir.

"Nous allons réduire la production", a assuré le président de l’Opep, Chakhib Khelil, tout en informant que l’organisation prendrait soin de "ne pas aggraver la crise financière en baissant trop" son offre.

Aujourd’hui sous les 70 dollars le baril, le brut a chuté de plus de moitié depuis Juillet, une chute rejetée par les "faucons" de l’Opep, dont l’Iran, qui souhaiterait une réduction de production pouvant aller jusqu’à 2,5 millions de barils par jour.

Toutefois, le ministre koweïtien du Pétrole, Monsieur Mohammad al-Olaïm, a indiqué vendredi aux médias que l’Opep déciderait une "coupe sage" de sa production pour "préserver l'économie" mondiale.


23 octobre 2008

Potin médiatique polonais …… à Varsovie un bal est annoncé !



article de lucienne magalie pons

Et pourtant "on m’a dit" qu'à Varsovie un Bal est annoncé ! ……

Le quotidien Polonais Dziennik se fait l’écho de rumeurs à propos d’un bal que le président polonais Lech Kaczyński souhaite donner en novembre et auquel il a invité 55 homologues et leurs épouses à venir à Varsovie pour un bal qui sera donné en novembre.

Cette manifestation mondaine serait annulée parce que de nombreux invités – parmi lesquels le président français Nicolas Sarkozy – auraient décliné l'invitation.

Ce quotidien commente ces rumeurs en accusant Madame Carla Bruni Sarkozy de cette possible annulation, avec une certaine extrapolation qui laisse planer un doute inacceptable sur le « sérieux » de notre Président : "Aucun bal n'aura lieu chez le président. Tout cela uniquement à cause de Carla Bruni prétend ce quotidien en poursuivant, « Elle n'a pas voulu se rendre dans cette Pologne froide et lointaine, et a convaincu son mari de laisser de côté ce genre de festivités, peut-être avait-elle simplement peur que Nicolas Sarkozy ne tombe sous le charme de Maryla Rodowicz une chanteuse polonaise qui devait se produire dans cette manifestation


Ndlr : A l’heure ou nous relatons nous ne savons pas si ce bal sera effectivement annulé, ce serait grand dommage, il n’y a rien de plus charmant que de danser la valse et la mazurka, surtout à Varsovie. Les invités « pisse vinaigres » qui ont malencontreusement décliné cette invitation se sont refusé le plaisir d’oublier, au moins pour le temps d’un bal, la Crise Financière, le Traité de Lisbonne en rade, la relance de la croissance et de l’économie en l’Europe, et d’une manière générale leurs dissensions et points de vue divergents sur les questions « chaudes » de l’UE. Et puis il est bien cruel de nous refuser le spectacle prestigieux d’une valse qui aurait pu enlacer et réconcilier Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sur le parquet présidentiel du Palais Polonais !


Il nous faudra rester sur notre faim en supposant que notre Président qui s'est déjà produit au Fouquet's dans un Sirtaki "bling bling" mémorable le soir de la Présidentielle entend danser seul, aussi bien sur l'équiquier national que sur l'échiquier européen.

22 octobre 2008


Adieu Sœur Emmanuelle

Sœur Emmanuelle disait :

« On ne possède pas le bonheur comme une acquisition définitive. Il s'agit à chaque instant de faire jaillir une étincelle de joie. Ne l'oublions pas : souris au monde et le monde te sourira. »



Les parachutes internes de la Caisse d'Epargne contestés par l'Intersyndicale

article de lucienne magalie pons

Comme il était attendu, par l’opinion publique, après "l'incident" boursier de 600 millions d'euros de pertes confirmée par la banque vendredi, trois principaux dirigeants de la Caisse d'Epargne, le président Charles Milhaud, le directeur général Nicolas Mérindol et Julien Carmona, en charge des finances et des risques, ont donné leur démission dimanche.

Et les médias alignés se félicitaient qu’il n’y aurait pas à la clé de parachute doré ni pour les uns ni pour les autres en rappelant que le Chef de l’Etat d’une manière générales de surcroit avait annoncé des sanctions pour les spéculateurs imprudents ou les fautes de gestion des dirigeants des banques ou organismes contraints de tendre la main.

Tout le monde attendait des sanctions au moins exemplaires, mais au contraire il fut annoncé que Monsieur Nicolas Mérindol devrait se retrouver dans les prochains jours à la tête du Crédit Foncier, ce que les critiques et notamment les syndicats considèrent comme « un parachute doré en interne », puisque le Crédit Foncier appartient à la maison-mère, le CNCE.

Du coup, l'intersyndicale du Crédit Foncier dénonce la nomination de Nicolas Mérindol comme PDG de la banque hypothécaire et l’un des leaders syndicalistes du Crédit Foncier a déclaré nettement qu’il n’était pas question "de récupérer les recalés de la Caisse d'Epargne".

". L'intersyndicale de la banque ne veut pas de Nicolas Mérindol à la tête du Foncier et argumente : Le Crédit Foncier "n'a pas vocation à être le refuge ou le parachute doré de ceux qui ont failli ! »

"Ce qui n'est pas bon pour les Caisses d'Epargne serait-il largement suffisant pour le Crédit Foncier ?", demandent dans un communiqué les syndicats CFDT, CFE-CFC, CFTC, FO, SUD et SU-SNA-UNSA, qui disent avoir appris la nouvelle "avec stupeur". L'intersyndicale rappelle également que "M. Mérindol est celui qui a monté la prise de participation dans Nexity ( groupe immobilier présidé par Monsieur Alain Dinin ) en cédant une part du Crédit Foncier, alors que le personnel du CFF et son intersyndicale avaient démontré que l'achat se faisait à un prix bien trop élevé et sans visibilité".

"Il est celui qui a exigé la rigueur pour les salariés du CFF, rigueur qu'il ne s'appliquait pas à lui-même, il est celui qui a défendu des projets dont le manque d'intérêt et l'opacité sautent aux yeux ( sic ), il est celui qui a dit à l'ensemble de l'encadrement du CFF : si vous avez une remarque à faire sur les décisions que nous prenons, venez-nous le dire, nous vous réexpliquerons, ensuite vous appliquerez ou vous vous mettrez vous-mêmes en dehors de l'entreprise".

L’affaire n’est pas simple d’autant que cette nomination soulève une autre controverse au sujet de la vie privée de Monsieur Mérindol récemment marié avec la fille d’un professionnel de l’immobilier un promoteur marseillais qui se trouves à la tête du Groupe « Constructa » l'un des plus importantes du pays.

Par ailleurs, outre le parachutage interne de M. Mérindol, les deux autres dirigeants démissionnaires de la Caisse d'épargne sont « recasés » Monsieur Julien Carmona reste directeur financier du groupe Caisse d'épargne et Monsieur Charles Milhaud, qui a quitté la présidence du directoire reste président du conseil de surveillance de Natixis, filiale de l'Ecureuil, ce qui s’ajoute à la réprobation des syndicats.

Tous hier, syndicats et quelques médias, espéraient que Monsieur Sarkozy intervienne et que sa « culture de la responsabilité et des sanctions » s’applique à l’Ecureuil, mais pour le moment ils attendent ….

ooOoo

Retour sur un passé proche : Le 2 Octobre 2008 sur RTL Monsieur Mérindol affirmait avec aplomb que les Caisses d’Épargne étaient en excellente santé et que tout allait bien.

Mentait-il ou dormait-il sur ses deux oreilles en ignorant ce qui se passait dans les Caisses qu’il dirigeait ….. À vous de choisir et de définir son degré de responsabilité

Voici ci-dessous reproduit intégralement l’interview qu’il avait accordée à Jean-Michel Apathie :

« Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Nicolas Mérindol.

Nicolas Mérindol : Bonjour.

Un article paru, hier dans le journal "Le Canard Enchaîné", assurait que "la situation financière des Caisses d'Epargne est devenue un secret et une affaire d'Etat". Alors, la question est simple, Nicolas Mérindol, les Caisses d'Epargne que vous dirigez sont-elles en difficulté, voire en danger ?

La réponse est tout aussi simple : non. Elles sont même en excellente santé. Je crois qu'on peut dire, sans hésiter, que leur niveau de solvabilité est parmi les plus grandes banques d'Europe.

On se dit qu'un dirigeant en fonction, comme vous l'êtes, d'une grand banque, ne peut pas dire autre chose. "Non, tout va bien". Jusqu'au jour où on découvre que tout n'allait pas bien ?

C'est ça la difficulté. C'est que ça ne suffit pas qu'en interne on le dise même si évidemment une banque comme le groupe Caisse d'Epargne, aussi importante que celle-là, a tout un processus interne de contrôle des dirigeants, des conseils de surveillance, des comités d'audit, des commissaires au compte et puis, des autorités de tutelle dont Alain Duhamel vient de dire qu'elle faisait partie des autorités les plus compétentes, les plus sérieuses, peut-être même les plus contraignantes sur la planète dans le monde de la finance.

Et malgré tout, le soupçon demeure. La rumeur fait des dégâts.

Eh bien, je suis là pour répondre très simplement, pour dire que ces soupçons et cette rumeur est infondée, avec le risque que quand on vient démentir une rumeur, de l'alimenter elle-même. Mais je crois que c'est bien, c'est tellement important, qu'on a plutôt pris l'option de venir la démentir clairement. Donc, en dehors du groupe Caisse d'Epargne, le gouverneur lui-même a eu l'occasion de nous appeler, hier, très gentiment, très simplement...

Le gouverneur de la Banque de France.

... De la Banque de France : Christian Noyer, pour dire qu'évidemment, il n'avait aucune inquiétude pour le groupe Caisse d'Epargne et qu'il dénonçait d'un revers de main ce qui était dit dans "Le Canard Enchaîné".

Alors, toujours dans l'article du "Canard Enchaîné", on lit ceci : "Au printemps dans un document interne, la direction de la Caisse d'Epargne évaluait les nouveaux besoins de la banque en capitaux à 6,5 milliards d'euros". Un document interne. Est-ce que ça existe, ce document, Nicolas Mérindol ?

Sincèrement, je ne connais pas ce document. Je l'ai demandé pour le commenter, pour dire de quoi il s'agit. Il est possible qu'il y ait eu des documents si on voulait faire une opération de croissance externe, par exemple. Si vous voulez investir, augmenter votre participation dans telle ou telle société, investir dans tel ou tel pays, vous avez besoin de fonds propres. Donc, il est tout à fait possible qu'il y ait eu des documents qui montrent qu'on doit lever des fonds propres ; mais l'idée saugrenue, dangereuse, irresponsable que liée à la Crise, le groupe Caisse d'Epargne ait besoin de 6,5 milliards de fonds propres, est une idée complètement aberrante. Complètement aberrante. Elle est tout simplement disproportionnée.

Comment vous expliquez la production d'un tel article ? C'est de la malveillance ? de l'incompétence ?

Ca, ce n'est pas mon sujet.

Ca n'est pas votre sujet ?

Non, ça, ce n'est pas mon sujet.

Ca fait du mal pourtant à la Caisse d'Epargne ?

Ca fait du mal. C'est bien pour ça que c'est dommage. C'est une grande maison qui existe depuis 1818. On est tous passionnés. Il y a 51.000 collaborateurs, 20 millions de clients. Le groupe Caisse d'Epargne est fort de 20 milliards d'euros de fonds propres. 20 milliards d'euros de fonds propres. Donc, c'est une grande, grande maison. J'espère bien qu'elle est encore là pour deux siècles. Je vis Ecureuil. Je pense Ecureuil. Nous courons Ecureuil. Nos clients sont très, très attachés à la maison.

En plus, il faut bien comprendre que le groupe est organisé de la façon suivante : il y a dix-sept Caisses d'Epargne en France qui sont très implantées au niveau des régions. Ces Caisses d'Epargne ont gagné 700 millions d'euros au premier semestre. Elles sont en excellente santé. On est en train de parler d'une filiale que nous partageons avec les Banques Populaires...

J'allais vous en parler, Natixis...

... qui s'appelle Natixis.

... qui, elle aussi, fait l'objet de soupçons. Est-ce qu'elle est solide ?

... Ah non, non, non, elle ne fait pas l'objet de soupçons.

De rumeurs ?

Non, non, non plus, non plus... J'espère que non... Non, non, elle est comme toutes les banques d'investissement mais elle ne fait pas que de la banque d'investissements. Evidemment, elle a subi les affres de la crise. Il n'y a aucun doute là-dessus. Personne ne conteste que l'activité de banques d'investissement de la filiale Natixis partagée avec les Banques Populaires et qui est cotée sur le marché, a subi la crise comme toutes les banques de la Terre, ni plus, ni moins.

Mais elle est solide ?

Plutôt moins que les banques...

Elle n'est pas en danger ?

Non, non , elle n'est pas en danger. On vient de faire une augmentation de Capital. Pour le coup, non seulement, c'est vrai, mais elle a été réalisée. Et elle a été souscrite au pire moment d'une crise qui elle-même est la pire des Crises depuis cent ans. Elle a été souscrite à 100% par le marché, c'était la semaine dernière. A cette époque, d'ailleurs, on nous disait que personne ne souscrirait parce que c'était impossible à faire ; et voyez que dans ces conditions, cette entreprise, elle a réussi à lever ces 3,7 milliards sur le marché.

Excusez-moi de revenir un peu en arrière, Nicolas Mérindol, mais votre société est l'objet d'un article dont vous dites qu'il est faux du début jusqu'à la fin ; et vous ne vous souciez pas de savoir comment la production d'un tel article a pu se produire ?

Quand je dis : je ne m'en soucie pas. Je veux dire par là que ce n'est pas à moi de mener une investigation et de vous dire ici de faire des élucubrations. Je dis que comme je l'ai indiqué : le groupe Caisse d'Epargne a décidé de prendre toutes les mesures pour tirer les conséquences de quelque chose qui est inexacte. Vous savez mieux que moi qu'en France, à partir du moment où une information a été donnée, la presse est extrêmement protégée. C'est très, très difficile de contre attaquer juridiquement sur une information qui a été donnée à un journaliste et qui ne fait que restituer ce qu'on lui a dit. C'est ainsi fait. Donc c'est de la responsabilité du journaliste de savoir s'il le dit ou pas malgré le fait que "Le Canard" avait interrogé la direction générale du groupe Caisse d'Epargne qui, lui, a démenti, je crois même qu'ils sont allés chercher l'information auprès des autorités qui ont dû démentir comme elles l'ont fait hier. L'article est quand même sorti. Donc, ils ont certainement un document puisqu'ils le disent. Mais moi je suis tout à fait prêt à commenter ce document et à montrer en quoi il n'a rien à voir avec la réalité d'aujourd'hui.

Vous avez certainement, Nicolas Mérindol, une très bonne connaissance de l'état des banques en Europe. Vous croyez qu'on doit redouter que dans quelques pays, des problèmes s'il n'y en a pas en France, se produisent ?

Je ne vais pas me rehausser au-dessus de ma condition. Je ne suis pas le porte-parole des banques européennes. Ce que je peux dire c'est que ma conviction, c'est que les banques françaises sont extrêmement solides, extrêmement solides parce que, pas seulement parce que les autorités de tutelle sont des autorités qui ont amené les banques à avoir beaucoup de fonds propres par rapport aux risques qu'elles prennent, mais aussi parce que structurellement au niveau de leur métier, ce sont d'abord des banques commerciales qui ont une activité avec de la clientèle française ou des entreprises françaises, des PME françaises ou des collectivités locales françaises. Je vais vous donner un exemple très simple : la totalité des dépôts des Caisses d'Epargne, la totalité des dépôts des clients des caisses d'Epargne sert à financer du Crédit à ces mêmes clients français en France. Donc, des clients... Monsieur... Madame... votre famille... pour sa maison, son crédit à la consommation, une entreprise, une PME ; et nous sommes également le premier prêteur aux collectivités locales avec Dexia.

Une polémique est en train de se nouer autour du parachute doré d'Axel Miller, dirigeant de Dexia : il toucherait près de 4 millions d'euros pour partir. Ca vous choque ces parachutes dorés ?

Ce n'est pas mon sujet. Je crois qu'il faut connaître plus précisément le contexte, ces accords, son contrat.

Vous avez un parachute doré ?

Non, je n'ai pas de parachute doré. Non, non, je n'ai pas un parachute doré, non, non !

Ca fait un peu de mal quand on apprend qu'une banque est en faillite et que le dirigeant va toucher des millions...

Mais le principe, vous le savez, non mais quand on est ... Le mot en lui-même est évidemment en soi critiquable. Un parachute doré ! Ca a une connotation négative.

Nicolas Mérindol, dirigeant des Caisses d'Epargne, était l'invité de RTL ce matin. Bonne journée.

Merci.

Auteur : Jean-Michel Aphatie

Nicolas Mérindol

Nicolas Mérindol / RTL.FR

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