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10 décembre 2007

Le colonel Kadhafi à Paris ..........









Images d'archives : à gauche Le Colonel Kadhafi, à droite : Le Président Nicolas Sarkozy

Les bons comptes font les bons amis : à condition de payer l'addition des droits de l'homme

Préambule

Le colonel Kadhafi arrive à Paris pour une visite jugée « très controversée » par les médias et commentateurs. . L'événement fait suite à l'invitation lancée par Nicolas Sarkozy au moment où celui-ci s'était rendu à Tripoli, au lendemain de la libération des infirmières bulgares, le 25 juillet.

Rappel de « l’évènement » critiqué par les uns et approuvé par les autres :

« Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi arrive ce lundi en France pour une visite officielle de cinq jours scellant la réconciliation entre Paris et Tripoli mais dénoncée par l'opposition, qui fustige l'accueil d'un "dictateur" et la "realpolitik" du président Nicolas Sarkozy.

La Libye a annoncé son intention d'acheter pour plus de 3 milliards d'avions Airbus, un réacteur nucléaire et de nombreux équipements militaires lors de cette visite, la première de M. Kadhafi en France depuis 34 ans. »

Le "Guide" libyen arrivera en début d'après-midi à Paris, où il sera immédiatement reçu par M. Sarkozy au Palais présidentiel de l'Elysée. Un dîner sera donné en son honneur dans la soirée. Un second entretien est prévu mercredi. Au sommet UE/Afrique de Lisbonne ce week-end, M. Sarkozy a assuré au dirigeant libyen être "très heureux" de le recevoir.

La libération des infirmières bulgares détenues en Libye en juillet, dans laquelle M. Sarkozy a joué un rôle central, a ouvert la voie à une normalisation des relations entre Paris et Tripoli.

La France considère désormais que M. Kadhafi, longtemps placé au ban des nations occidentales, s'est engagé sur le chemin de la "respectabilité", après avoir notamment renoncé à soutenir le terrorisme et à développer des armes de destruction massive.

M. Sarkozy a espéré que cette visite permette de conclure une série d'accords économiques avec le 3e producteur de pétrole africain, important marché potentiel pour les industriels français. Paris négocie notamment la vente d'une dizaine d'avions de combat Rafale, que Dassault Aviation n'a encore jamais réussi à exporter.

Durant son séjour, M. Kadhafi résidera à l'hôtel Marigny, près de l'Elysée. Fidèle à son image, il plantera « sa tente de bédouin » (sic) dans le jardin de cette résidence officielle pour y recevoir ses hôtes. Il y recevra ses visiteurs, mais dormira à l’Hôtel Marigny, réservé aux hôtes de marque.

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Kadhafi à Paris :

Le chef de l’état Libyen, Monsieur Kadhafi, est donc attendu à Paris du 10 au 15 décembre pour sa première visite officielle depuis 1973, qui marquera une étape importante vers sa réintégration dans la communauté internationale, selon les commentateurs, Il sera reçu deux fois par le président Nicolas Sarkozy.

Des personnalités socialistes et même des personnalités au sein du Gouvernement redoublent leurs critiques contre la visite en France du colonel Kadhafi

Les députés PS boycotteront sa visite à l'Assemblée :

Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a même demandé, à la veille de l'arrivée à Paris du "guide" libyen, l'annulation de sa venue qu’il dénonce comme "inacceptable" au Palais-Bourbon, alors que dans le cadre de sa visite officielle en France, il a été annoncé que M. Kadhafi devait s'entretenir mardi avec le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP).

"Si le colonel Kadhafi veut être invité, il doit mettre fin à son système d'exactions. Il doit cesser de promouvoir, en actes et en paroles, le terrorisme international", a poursuivi M. Ayrault, relevant que "la commission d'enquête parlementaire sur la libération des otages bulgares de Libye a révélé les tortures et les sévices dont ils ont été victimes". Elle "a confirmé que ce recours à la torture était systématique et continuait d'être pratiqué dans les prisons libyennes".

Les députés socialistes "refusent d'accueillir le chef d'Etat libyen" et "ils demandent solennellement au président de l'Assemblée nationale d'annuler cette réception", a souligné le député-maire de Nantes dans un communiqué.

"Si le colonel Kadhafi veut être invité, il doit mettre fin à son système d'exactions. Il doit cesser de promouvoir, en actes et en paroles, le terrorisme international", poursuit le député-maire de Nantes.

M. Ayrault estime que "quels que soient les motifs de cette visite en France", il est "inconcevable que l'Assemblée nationale cautionne de telles violations aux droits de l'homme". "Ce serait bafouer les victimes et tous les principes démocratiques qu'incarne notre Assemblée", conclut-il.

Les députés du groupe présidé par M. Ayrault ne seront donc pas présents lors de la réception du Colonel Kadhafi.

Mr. Bernard Accoyer (UMP) , Président de l’Assemblée Nationale a répondu que "Cette réception s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du chef d'un état qui, depuis 2003, a montré sa volonté de normaliser ses relations avec la communauté internationale" et que "comme il est d'usage" pour une visite officielle, le chef de l'Etat libyen serait reçu à la présidence de l'Assemblée."Cette réception s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du chef d'un état qui, depuis 2003, a montré sa volonté de normaliser ses relations avec la communauté internationale"

Les personnalités socialistes ont déclaré :

Tout au contraire, avec une juste indignation et sans mâcher ses mots sur radio RCJ, Monsieur François Hollande s'est insurgé contre des propos de Nicolas Sarkozy se disant à Lisbonne "très heureux" d'accueillir son homologue libyen : Il "sera donc très heureux de recevoir un dictateur", un "dictateur qui s'est compromis dans des actes terroristes", a déploré François Hollande, un "dictateur qui justifie encore aujourd'hui le terrorisme", "qui vient ici avec ses pétrodollars acheter des armes".

De son côté, Ségolène Royal a jugé "scandaleux" de recevoir Moammar Kadhafi dans un entretien qui sera diffusé Lundi 10 décembre par la chaîne de télévision Public Sénat.

Les infirmières bulgares "ont été torturées sous un régime qui cautionne la torture, avec l'accord de Kadhafi » …. « Dans ces conditions, donner au leader libyen "une crédibilité politique, démocratique, alors que le système continue, je trouve ça scandaleux" a-t-elle expliqué.

De plus, Madame Ségolène Royal avait jugé "tout simplement odieux, très choquant, même inadmissible que la France aille cautionner un système de tortures en prison". "Faut-il se "Est-ce qu'il faut se mettre à genoux devant les intérêts financiers?", a questionné Mme Royal, dénonçant "la négociation qui consiste à dire: « on piétine la tradition de défense des droits de l'Homme, soit disant pour certains contrats".

"Il ne faudrait pas non plus que le chef de l'Etat, en faisant le tour de la planète, fasse croire aux Français que son seul déplacement conduit à obtenir des milliards de contrats", a-t-elle protesté, alors que M. Sarkozy a mis en avant la perspective de contrats de milliards d'euros notamment dans les domaines aéronautique, nucléaire et de la défense pour justifier l'accueil réservé au leader libyen mettre à genoux devant les intérêts financiers?" a-t-elle questionné sur Canal « + »

Par ailleurs, Ségolène Royal a félicité Rama Yade pour "ses propos extrêmement courageux et clairs" ….. "Elle est la seule au sein du gouvernement a parler clair, à parler juste, à parler fort et à avoir le courage de dire les choses", a dit sur France Info la dirigeante socialiste.

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D’autres personnalités ont fait part de leur approbation (on s’y attendait !) :

Pour Dominique de Villepin, Sarkozy a raison. L’ancien premier ministre Dominique de Villepin a jugé qu’il était «tout à fait juste» de recevoir le dirigeant libyen, tout en notant qu’il faut être «vigilants» et «responsables»

L’UMP a de son côté dénoncé des «réactions rapides et excessives». Le parti majoritaire, par la voix de Thierry Mariani, secrétaire national chargé des relations internationales, estime «qu’il s’agit de la meilleure manière d’accompagner le peuple libyen dans sa quête d’une démocratie accomplie», et dans la foulée des membres de l’UMP ont fustigé les déclarations des « intellectuels » et des politiques et personnalités qui ont fait part de leur « réserves » sur la visite du Colonel Khadhafi.

Axel Poniatowski, le président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, membre du parti au pouvoir UMP, a défendu samedi la «realpolitik» à l’égard de M. Kadhafi, estimant qu’il «valait mieux …. arrêter de « marginaliser» la Libye.

Pour Jean-Pierre Raffarin de l’UMP (Ndlr : l’UMP : l’organe de toutes les courbatures médiatiques extérieures et organe de toutes les censures intérieures : voir l’affaire JP GRAND) il considère que "recevoir, ce n'est pas se soumettre"."Les infirmières bulgares, cela vaut bien une visite", a ajouté le sénateur sur Radio J.

Ndlr : je ne vois pas le rapport entre la libération des infirmières bulgares assortie de rançons financières importantes et la visite de Monsieur Kadhafi, et je ne suis pas aveugle.

Monsieur Raffarin estime aussi que le "grand projet de Nicolas Sarkozy d'Union méditerranéenne" est une raison pour parler avec le "guide".

Ndlr : Là encore Monsieur Raffarin plonge comme bien d’autres, dans l’utopie d’un projet fleuve qui déborde à volonté dans toutes les roucoulades politiciennes pour alimenter des sommet médiatisés à souhait destinés à animer périodiquement la scène des présidences en représentation avec pour acteur principaux Monsieur Sarkozy et Monsieur Barozzo, projet fleuve qui dans la réalité se dessèchera au fil du temps faute de pouvoir imposer à des pays du pourtour de la Méditerranée une entente politique qu’ils n’ont jamais su trouver depuis la nuit des temps, sans trop insister sur l’écueil fondamental de la guerre entre Israël et les Palestiniens et de ses prolongements idéologiques et partis pris politiques dans les pays musulmans

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Au sein même du Gouvernement des désaccords se manifestent

Madame Rama Yade, Secrétaire des droits de l’homme, s'est déclarée "dérangée" que le leader libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, arrive en France un jour de célébration des droits de l'homme pour une visite officielle "Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort", a dit Mme Yade dans entretien publié lundi dans le quotidien "Le Parisien".

"Ce qui me dérange, c'est qu'il arrive un jour de célébration des droits de l'homme", a expliqué la secrétaire d'Etat. "Je serais encore plus gênée si la diplomatie française se contente de signer des contrats commerciaux, sans exiger de lui des garanties en matière de droits de l'homme. C'est un devoir: la France n'est pas qu'une balance commerciale" …. "Il serait indécent en tout cas que cette visite se résume à la signature de contrats ou d'un chèque en blanc", a ajouté Mme Yade.

Selon Mme Rama Yade, "il serait indécent en tout cas que cette visite se résume à la signature de contrats ou d'un chèque en blanc". "Peut-on accorder une confiance absolue à celui qui demande d'être traité comme n'importe quel chef d'Etat et qui, avant même d'être arrivé sur le sol français, affirme que le terrorisme est légitime pour les faibles ?", se demande-t-elle en ajoutant qu'elle "ne partage pas l'indignation automatique de ceux qui excluent tout dialogue avec la Libye". "Il est normal que la France parle à tout le monde. Elle a même le devoir de parler d'abord aux pays qui ne respectent pas les droits de l'homme afin qu'ils changent", explique-t-elle. "La France est une puissance, elle n'a pas à s'excuser de signer des contrats. C'est la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères qui vous le dit. Mais la secrétaire des Droits de l'homme est obligée de vous dire que cela doit se faire dans la décence"

Par ailleurs sur RTL lundi matin, Rama Yade a précisé qu'il n'est pas prévu qu'elle rencontre le chef d'Etat libyen. "On ne m'a pas invitée. Moi ma journée sera consacrée à la célébration de la Journée des droits de l'homme. Je vais remettre des prix pour des avocats, notamment chinois" a-t-elle précisé. Elle a souhaité que Paris tienne au colonel Kadhafi "un discours rigoureux sur la question des droits de l'homme", qui "ne sont pas encore respectés" en Libye. "Je parle de la peine de mort, des disparus, des prisonniers politiques, toutes ces questions doivent être soulevées le jour de la visite de Kadhafi en France, c'est absolument indispensable" ….."Je ne pense pas qu'on puisse se contenter d'une déclaration de virginité du colonel Kadhafi pour lui signer un chèque en blanc. Il faut lui demander des garanties. C'est comme l'amour, ce sont les preuves qui comptent, donc qu'il apporte les preuves et que les provocations cessent". "Je n'ai pas encore été conviée à rencontrer M. Kadhafi mais si je l'étais par hasard, je peux vous assurer que j'irai pour pouvoir lui dire ce que je viens de vous dire", a conclu la secrétaire d'Etat.

Lors d'un dialogue informel avec des journalistes français, M. Fillon, qui se trouvait à Buenos Aires, a souri à l'évocation de cette réaction, et affirmé qu'il n'en était pas au courant.

Toutefois, François Fillon s’est empressé de critiquer très vivement, dimanche soir à Buenos Aires personnalités, les personnalités qui s'insurgent contre la visite en France de Mouammar Kadhafi ….."Que les donneurs de leçon tournent sept fois leur langue dans leur bouche ! Laisser les infirmières bulgares croupir dans les geôles libyennes, c'aurait été un crime", a dit le Premier ministre dans une allocution à l'ambassade de France.

"La France reçoit le colonel Kadhafi parce que le colonel Kadhafi a libéré les infirmières bulgares et parce que le colonel Kadhafi s'est engagé dans un processus de réintégration dans la communauté internationale", a-t-il expliqué.

Ndlr : il les a libéré en exigeant d’importantes « garanties » financières et non par un acte de bonne conduite humanitaire !

Le dirigeant libyen est aussi reçu, a ajouté François Fillon, "parce que nous avons besoin que la Libye, dans le cadre des relations inter méditerranéennes, redevienne un pays avec lequel on puisse discuter et redevienne progressivement un pays où les droits de l'Homme soient respectés."

Ndlr : les relations inter méditerranéennes : un vœux pieux alors que le colonel Kadhafi la semaine dernière à Lisbonne à soutenu publiquement le terrorisme !

Par ailleurs sur RTL lundi matin, Rama Yade a précisé qu'il n'est pas prévu qu'elle rencontre le chef d'Etat libyen. "On ne m'a pas invitée. Moi ma journée sera consacrée à la célébration de la Journée des droits de l'homme. Je vais remettre des prix pour des avocats, notamment chinois" a-t-elle précisé. Elle a souhaité que Paris tienne au colonel Kadhafi "un discours rigoureux sur la question des droits de l'homme", qui "ne sont pas encore respectés" en Libye.

"Je parle de la peine de mort, des disparus, des prisonniers politiques, toutes ces questions doivent être soulevées le jour de la visite de Kadhafi en France, c'est absolument indispensable" ….."Je ne pense pas qu'on puisse se contenter d'une déclaration de virginité du colonel Kadhafi pour lui signer un chèque en blanc. Il faut lui demander des garanties. C'est comme l'amour, ce sont les preuves qui comptent, donc qu'il apporte les preuves et que les provocations cessent". "Je n'ai pas encore été conviée à rencontrer M. Kadhafi mais si je l'étais par hasard, je peux vous assurer que j'irai pour pouvoir lui dire ce que je viens de vous dire", a conclu la secrétaire d'Etat.

Monsieur Bernard Kouchner lui-même prend, pour la première fois ouvertement ses distances avec le président Sarkozy: «Il n'est pas question d'oublier au nom de la «realpolitik», les victimes du régime libyen.» et a fait savoir qu’il ne serait pas présent au dîner officiel organisé lundi soir à l'Élysée et heureux de se trouver en déplacement à Bruxelles ce jour là.

Par la suite, nous avons appris que le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a estimé que la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme Rama Yade était dans son rôle en critiquant la visite du leader libyen Mouammar Kadhafi, mais a plaidé pour sa part pour le pragmatisme.

S'exprimant sur France Inter, il a expliqué qu'il se trouverait lundi soir à Bruxelles pour une réunion "par un heureux hasard" et ne pourrait donc pas assister au dîner prévu à Paris avec le dirigeant libyen. Rama Yade, qui a dit être "dérangée" par la venue de M. Kadhafi, "a raison de parler ainsi, c'est ce que je lui demande", a assuré M. Kouchner. "Elle est en charge des droits de l'homme, elle le fait", a-t-il ajouté. "Vous n'interrogez pas Rama Yade, mais moi qui ai d'autres responsabilités", a aussi répondu M. Kouchner à qui l'on demandait si Rama Yade ne parlait pas le langage qu'il tenait lui-même il y a quelques années.

Ndlr : le hasard fait bien les choses pour Monsieur Kouchner !

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Avant ces déclarations, la visite du colonel Kadhafi avait suscité de nombreuses critiques et polémiques :

Des intellectuels, des personnalités politiques et des ONG avaient fait part de leur désapprobation :

- «On n’invite pas en visite d’Etat un grand terroriste», s’est offusqué vendredi le philosophe Bernard-Henri Lévy.

«C’est indigne», a jugé le chef du MoDem François Bayrou.Il s'est indigné que la France déroule "le tapis rouge" sous les pieds d'un homme "qui a commis des actes terroristes parmi les plus horribles de ces dernières décennies … un dictateur sanguinaire responsable de prises d'otages".

Monsieur Louis Michel, a réagi plus précisément aux propos de Kadhafi selon lesquels «les forces coloniales doivent dédommager les peuples qu’elles ont colonisés et dont elles ont spolié les richesses». Pour le commissaire européen au Développement, «les colonisateurs ont déjà payé». En outre, a-t-il estimé, «ces sommes n’ont pas toujours été utilisées au mieux. Et on continue, donc on n’a pas de leçon à recevoir de ce point de vue».

Alain Bocquet, porte-parole des députés communistes, a jugé que cette visite constituait une "insulte à la démocratie française".

La Ligue des droits de l'homme estime que la France "méprise" son héritage de "pays des droits de l'homme" en recevant Kadhafi et en félicitant le président russe Vladimir Poutine pour les récentes élections législatives en Russie.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a dit quant à elle attendre "du gouvernement français un discours énergique, courageux et sans compromission".

Le Conseil représentatif des institutions juives de France a relevé de son côté que le dirigeant libyen a "régulièrement utilisé la torture" et qu'il "n'accepte pas de façon permanente l'existence de l'Etat d'Israël

- Le réseau écologiste «Sortir du Nucléaire» a demandé «l’annulation de l’accord nucléaire» Paris - Tripoli, dénonçant la visite du «dictateur libyen» et le «troc nucléaire contre otages bulgares».

L'organisation Amnesty International a demandé à Nicolas Sarkozy de veiller au respect des droits fondamentaux en Libye et de condamner les propos de Mouammar Kadhafi sur le terrorisme, à deux jours la visite officielle du dirigeant libyen à Paris.

"Amnesty International France rappelle dans un communiqué, que les relations que le président de la République française compte consolider avec la Libye ne doivent pas occulter les violations graves des droits humains qui persistent dans ce pays".» dans ce pays, jugeant notamment que Nicolas Sarkozy devait «dénoncer vigoureusement» les propos «inacceptables» tenus par Kadhafi à Lisbonne, «révélateurs de l’état d’esprit du dictateur».

L'organisation rappelle aussi les nombreux dossiers faisant état de violations des droits de l'homme en Libye et critique aussi les propos du Colonel Kadhafi à Lisbonne vendredi, où souligne-t-elle, le colonel Kadhafi a estimé qu'il était "normal que les faibles aient recours au terrorisme".

"Ces propos inacceptables, révélateurs de l'état d'esprit du dictateur, doivent être dénoncés vigoureusement par le président Sarkozy", demande Amnesty.

Amnesty International a enfin souligné que la normalisation des relations avec la Libye ne devait «pas occulter les violations graves des droits humains» dans ce pays..

Elle rappelle plusieurs cas où a été, selon elle, démontrée la violation de la liberté fondamentale d'expression et d'association, notamment concernant Fatih el-Jammi, opposant "arrêté une première fois en 2002 et réincarcéré depuis mars 2004 pour avoir critiqué le président Kadhafi et appelé à des réformes politiques

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Rappelons ici les déclarations du Colonel Kadhafi qui ont alimenté ensuite toutes les polémiques ci-dessus relatées , alors qu’il s’exprimait à la veille du 2me sommet Europe Afrique, devant un parterre de 400 professeurs et étudiants, réunis à l'Université de Lisbonne :

Il est "normal que les faibles aient recours au terrorisme", puisque les "superpuissances" ont "violé la légitimité internationale, le droit international et les Nations unies, et ont exécuté leurs décisions en dehors de ce cadre" ……. "Pourquoi réclamer la démocratie pour les Etats alors que la dictature règne aux Nations unies et qu'on ne peut l'instaurer au Parlement mondial ?" ….. M. Kadhafi a également porté le fer contre "les forces coloniales". Celles-ci doivent "dédommager les peuples qu'elles ont colonisés et dont elles ont spolié les richesses". "Ce sera l'un des points principaux du sommet : les compensations pour la période coloniale"


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Les commentaires de la presse régionale du samedi 8 décembre, sur la visite d'Etat du Colonel Mouammar Kadhafi (repris sur Internet)

LA PROVENCE

Gilles Dauxerre

"Lundi, la France va offrir une belle absolution diplomatique à Mouammar Kadhafi. Hier voué aux gémonies par toute la communauté internationale, chef d'un État terroriste, accusé de vouloir se doter d'armes de destruction massive, le dirigeant libyen serait redevenu fréquentable. (...) Sans doute ne peut-on pas laisser éternellement sur le banc d'infamie des dirigeants politiques qui manifestent le désir de sortir leur pays de l'isolement. (...) Mais peut-on faire autant confiance à Mouammar Kadhafi et doit-on lui dérouler ainsi le tapis rouge jusqu'à sa tente de réception, plantée dans le jardin de l'hôtel Marigny? Car, hier encore, le "guide" libyen a réclamé, à Lisbonne, des "compensations pour la période coloniale", et justifié le "recours au terrorisme des faibles". "Intéressé" par le projet d'Union méditerranéenne lancée par Nicolas Sarkozy, Mouammar Kadhafi y met un petit bémol: qu'elle n'inclut pas Israël! Ces déclarations inacceptables prouvent que le dirigeant libyen n'est toujours pas fréquentable."

LA VOIX DU NORD

Olivier Berger

"Offrir une respectabilité à l'État auteur des attentats d'UTA en 1989 et de la Pan Am à Lockerbie en 1988 (440 morts si l'on additionne) est d'un bien froid réalisme en échange d'infirmières bulgares et de contrats économiques. (...) À l'inverse, M. Sarkozy se tait dans un contexte plus rémunérateur. On parle à peine de droits de l'homme en Chine (...) On félicite Poutine pour sa victoire aux élections alors que la communauté internationale, unanime, condamne les conditions du scrutin et le traitement de l'opposition. (...) Sur ces sujets, la chancelière allemande, Angela Merkel, montre plus de caractère. (...) Au bout du compte, la politique étrangère française offre peu de lisibilité, s'affaiblit. En Algérie, M. Sarkozy reformule son projet d'Union de la Méditerranée. Mais jeudi, après une entrevue avec la chancelière, il recule. (...) A se demander si dans le couple franco-allemand, ce ne serait pas Angela Merkel, déjà victorieuse sur le dossier EADS, qui porterait la culotte."

LES DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE

Jean-Claude Kiefer

"Alors on reçoit Kadhafi, terroriste repenti ou non. Pourquoi pas ? La Libye regorge de pétrole et elle est bonne cliente, capable de payer rubis sur l'ongle armes et centrales nucléaires. Nicolas Sarkozy est-il le seul dirigeant occidental à avoir "chaleureusement" félicité Vladimir Poutine pour sa "brillante" élection dimanche dernier? La logique est la même: la Russie a le monopole du gaz et possède des champs pétrolifères à foison, encore souvent inexploités. Et puis, la France a bien vendu des centrales nucléaires à la Chine, comme tout le monde sait, un paradis des droits de l'Homme (...) "De temps en temps, il faut avaler son chapeau", dit Bernard Kouchner. Mais tous ne le font pas. Angela Merkel, elle, dénonce les atteintes aux droits de l'Homme, de Guantanamo à Pékin en passant par Moscou. C'est louable."

LA CHARENTE LIBRE

Dominique Garraud

"La confirmation par l'Elysée de l'arrivée lundi à Paris du colonel Mouammar Kadhafi pour une "visite officielle" de cinq jours prometteuse d'un pesant de gros contrats est plutôt du genre de la grosse couleuvre difficile à digérer. (...) En déroulant le tapis rouge pour l'ancien pestiféré de la communauté internationale, Nicolas Sarkozy confirme que cette première visite en France de Kadhafi depuis quatre décennies faisait bien partie du "deal" intervenu en juillet dernier; un marchandage que l'Elysée persiste à nier contre toute évidence. L'importance des contrats envisagés dans le nucléaire civil et la fourniture d'armements lourds (Rafale, hélicoptères de combat, etc.) précise les termes du donnant-donnant alors intervenu: la libération des infirmières et de juteux contrats pour les entreprises françaises contre une invitation (...) Nicolas Sarkozy démontre que sa prétendue nouvelle morale diplomatique n'est qu'une coquille vide face aux impératifs de la realpolitik."

L'EST REPUBLICAIN

Pierre Taribo

"On ne peut pas dire qu'en recevant le colonel Kadhafi qui hier encore à Lisbonne justifiait le terrorisme, Nicolas Sarkozy entre dans l'histoire diplomatique en costume d'apparat. Il emprunte au contraire la tenue de la Realpolitik, peu souvent parfumée à la grandeur. (...) Certes, on comprend que la diplomatie doit s'accommoder parfois de quelques petitesses. Faut-il pour cela cultiver une amitié franco-libyenne aussi intime ? Dans l'espoir de retombées commerciales ? Sans doute. Pour renvoyer l'ascenseur au colonel Kadhafi qui a contribué à la libération des infirmières bulgares ? Probablement. Mais soyons lucides. Au moment de dénoncer le cynisme qui consiste à faire passer ses intérêts avant les grands principes, il faut se souvenir que les Etats-Unis et d'autres pays en Europe, dopent les chiffres de leur commerce extérieur en signant de gros contrats avec les libyens. Alors... (...) Pas dupe, Nicolas Sarkozy va exécuter cet exercice d'équilibriste. En évitant d'en faire trop, car le réalisme n'efface pas la morale."

LE MIDI LIBRE

Roger Antech

"Il y aurait ainsi un Sarkozy de l'intérieur (...) et un Sarkozy de l'étranger, celui d'une diplomatie glauque et sans état d'âme, arrangeant avec le respect des droits de l'Homme, intéressé par les coups d'éclat parfois même tordus, mesurant la réussite de ses voyages à l'épaisseur des affaires conclues. Ce même Sarkozy, donc, qui s'apprête à recevoir le colonel Kadhafi, après avoir félicité Poutine pour son coup d'état permanent et si peu démocratique, serré la main du Chinois Hu Jintao, olympique champion de la répression au Tibet, et tellement espéré de l'inconstant Chavez pour le sauvetage d'Ingrid Betancourt. (...) On entend aujourd'hui monter ce procès chez les mêmes qui, vrais cyniques, applaudissent des deux mains à la libération des infirmières bulgares, et au retour au pays des journalistes embarqués par l'Arche de Zoé. Et qui, ingénus, angéliques, pensent toujours que la libération des otages se négocie avec d'authentiques Prix Nobel de la Paix."

L'ALSACE

André Schlecht

"Les marchés de Noël sont ouverts à tous. A l'occasion de sa venue en France, lundi, après le sommet euro-africain qui s'ouvre aujourd'hui à Lisbonne, le dictateur libyen Mouammar Kadhafi viendra donc faire ses emplettes chez nous, dans une belle ambiance de réconciliation et de fraternité. (...) La Libye n'est donc plus pestiférée et il ne faut pas le regretter : aucun pays n'a vocation à être mis au ban des nations ad vitam aeternam. Mais on peut doser un rapprochement, lier les projets économiques et stratégiques à des progrès du droit, éviter de décerner à la va-vite des certificats d'honorabilité par envie de prendre de vitesse des partenaires, alliés et amis que l'on a déjà. Alors que Mouammar Kadhafi peut se pavaner à Paris, la coopération franco-allemande, vitale pour notre continent et notre avenir, a de fréquents hoquets. Ce paradoxe, s'il se développait, aboutirait à une confusion délétère des priorités. "

L'ECLAIR DES PYRENEES

Michel Bassi

"On nous dit qu'aujourd'hui, il se "respectabilise". (...) Ne vient-il pas d'aider paradoxalement à la libération des infirmières bulgares, emprisonnées et torturées dans le pays dont il est le maître ? Ce qui appelle de notre part une certaine reconnaissance. Ces arguments ont du poids. Dans la mesure naturellement où l'on peut faire confiance au personnage. On peut en avancer un autre : si l'on va en Chine, qui n'est pas particulièrement une démocratie, si l'on parle avec la Corée du Nord ou avec l'Iran, on ne voit pas pourquoi on boycotterait la Libye. A quoi s'ajoutent des considérations bien concrètes : Kadhafi est riche, et nos entreprises ont besoin de commandes. L'Elysée assure qu'un certain nombre de contrats seront passée au cours de sa visite. L'économie a souvent des raisons que la morale ne connaît pas. Enfin la Libye peut jouer un rôle dans le grand projet sarkozien d'union euro-africaine. "Real Politik" que tout cela. Certes. Mais les choses sont ainsi. "

Pour la petite histoire :

Le séjour du dirigeant libyen avec lequel Paris espère pouvoir conclure des contrats, notamment dans l'armement et le nucléaire civil semble relever d'un certain casse-tête pour l'Elysée, en raison des nombreuses incertitudes entourant les intentions de M. Kadhafi, amateur de sorties et de gestuelle théâtrale.

09 décembre 2007

L'arche de Zoé ( suite des évènements)

6 décembre : Une nouvelle polémique s’engage autour de l’affaire de l’Arche de Zoé :

D’après ce que rapporte la presse, les frais de nourriture des six détenus de l’Arche de Zoé sont avancés par le ministère des Affaires étrangères qui se serait tourné aujourd’hui vers leurs familles, en France, pour leur demander le règlement de la facture...

Aujourd’hui, le ministère de la Défense a démenti avoir réclamé le remboursement des frais de repas aux familles des membres de l’Arche de Zoé détenus au Tchad.

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D’après Maître Céline Lorenzon, avocate de l’association l’Arche de Zoé, les six Français interpellés le 25 octobre dans l’est du Tchad "ont été nourris jusqu’au 8 novembre par les rations de l’armée française" pour un coût de 15,60 euros par personne et par jour.

Depuis cette date, les détenus ont demandé à un restaurant français de N’Djamena de leur livrer les repas, a-t-elle expliqué ; ce restaurant facture 30,30 euros par jour par personne.

L’Arche de Zoé a réglé une partie des frais, a informé Me Céline Lorenzon, sans en préciser le montant. Mais depuis "les comptes de l’association sont bloqués".

Les familles des six Français doivent régler près de 5.000 euros, selon l’avocate de l’association l’Arche de Zoé, Maître Céline Lorenzon. "C’est très compliqué pour les familles d’assumer mais pour l’instant le ministère des Affaires étrangères est patient", tout en précisant "ce n’est pas l’Armée qui réclame".

De son côté Mercredi, Maître Gilbert Collard, avocat de deux des Français détenus à N’Djamena, avait soutenu que l’armée française demandait aux familles de verser "plus de 2.000 euros par mois pour les rations alimentaires qu’elle fournit" aux détenus.

Aujourd’hui, le ministère de la Défense a démenti avoir réclamé le remboursement des frais de repas aux familles des membres de l’Arche de Zoé détenus au Tchad.

7 décembre : Monsieur Breteau accuse pour se disculper, mais ses accusations ne sont pas de nature, pour le moment, à ébranler le cours de la Justice.

Dans une lettre, Eric Breteau, le président de l’Arche de Zoé met en cause les autorités françaises et accuse Madame Rama Yade d’imposture et d’après les médias, il n’y va pas avec le dos de la cuillère.

Tout d’abord il s’attaque à la secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme qui avait déclaré que « la première victime dans cette affaire était la France » et qui avait qualifié l’opération de l’association d’"illégale" et "clandestine".

Selon ses croyances Eric Breteau considère que Rama Yade n’est pas digne de représenter la France, qu’elle est indigne de représenter les Droits de l’Homme et encore moins digne de représenter les droits des femmes !"

Ndlr : Quand à moi je la trouve parfaitement digne et autorisée à défendre le droit des enfants et c’est ce qu’elle a fait !

Par ailleurs, Eric Breteau accuse le ministère des Affaires étrangères de "gestion calamiteuse de l’affaire" et dénonce "une volonté de nuisance et de désinformation manifeste du quai d’Orsay", avant de désigner du doigt Bernard Kouchner, s’étonnant du silence de l’ancien "French Doctor".

Ndlr : Monsieur Breteau devrait savoir que de Monsieur Kouchner sur cette affaire, on n’en apprendra rien personnellement, hors procédure.

Toutefois, officiellement, le ministère des Affaires étrangères a répondu à ces accusations par France Info : le communiqué du quai d’Orsay précise que "la justice est saisie en France comme au Tchad, dans le but de faire toute la lumière sur l’ensemble des faits, tout "répétant que les services français ont tenté de dissuader l’Arche de Zoé de mener cette opération d’évacuation d’enfants, que la finalité de l’opération "a été dissimulée de bout en bout" par l’association, que les propos "attribués à des agents du ministère n’ont jamais été tenus".

Eric Breteau le sait bien comme les autres co-détenus : l’équipe de l’Arche de Zoé, inculpée au Tchad d’enlèvement de mineurs et d’escroquerie, risque de 5 à 20 ans de travaux forcés. Ceci vaut bien une lettre d’accusations de plus, qui n’ira pas à la corbeille, mais qui viendra étoffer le dossier en pure perte et sans profits … pour eux !

Le vin est tiré …. Il faut le boire….

7 Décembre :

Le Dr Philippe Van Winkelberg, médecin de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence), incarcéré au Tchad en raison de son inculpation dans l’affaire de l'Arche de Zoé, dans une lettre de 7 pages manuscrites adressée à son comité de soutien, écrit : "l'instruction ne s'est faite qu'à charge et nos preuves n'ont pas été prises en compte".Il dénonce que "des pressions et des manipulations ont été effectuées sur des témoins dont certains sont introuvables bizarrement".

Dans cette même lettre il affirme "ce qui intéresse la justice tchadienne, ce n'est pas la recherche de la vérité. Ce qui lui a été demandé c'est de punir, de condamner, de venger l'Afrique des conséquences de la colonisation, c'est de se payer des blancs".

Ndlr : encore une rengaine à la mode qui consiste à tout mettre abusivement sur le dos de la colonisation. Ce « bon » médecin semble ignorer les méfaits du néocolonialisme sauvage et prédateur qui s’est abattu sur nos anciennes colonies dès leur indépendance, comme un vol de sauterelles affamées, dévorant tout sur son passage avec la complicité de certains potentats africains, leurs amis et complices, tout en se prétendant les redresseurs de tort d’une colonisation qu’ils ont salis de leurs accusations mensongères pour justifier leur présence et leurs profits illicites sur le dos des populations devenues indépendantes.

Ce médecin semble ignorer aussi la culpabilité de l’arche de Zoé et de ses membres en qui il a cru devoir faire confiance en sa qualité de bénévole, sans avoir pris garde de s’informer exactement sur la légalité de cette opération de sauvetage d’enfants, inédite en son genre espérons-le. Tant de légèreté de fausse naïveté de sa part ne peut être retenue à mes yeux comme preuve d’innocence.

Il déplore ensuite que : «les autorités françaises laissent faire, pire encouragent la justice tchadienne à me condamner puisque la vérité n'intéresse personne".

Sur les conditions de sa détention avec les cinq autres Français, inculpés, M. Van Winkelberg confie: "nous mangeons encore à notre faim". Il précise que "depuis trois semaines un restaurant a pris le relais de l'armée française" et que "ce ravitaillement a un coût: 2.000 euros par mois pour six personnes".

D’après certains médias, et sous toutes réserves, il semblerait qu’au début de leur incarcération, l’Armée Française fournissait aux détenus des rations de combat ; il semblerait qu’à un certains moment l’association Arche de Zoé a décidé de les faire servir par un restaurant, en prenant en charge les frais, puis par la suite n’aurait plus eu la disposition des fonds nécessaires pour couvrir ces frais de nourriture, son compte étant bloqué. Ce serait à ce moment-là que la question de prise en charge de ces frais de ravitaillement par les familles des détenus se serait posée.

(L’Armée Française a formellement démenti d’avoir facturé les repas qu’elle a servis)

Le Docteur Van Winkelberg écrit : "Mon épouse étant sans ressource et n'ayant pas les moyens de subventionner mon entretien, je vais donc considérablement diminuer les besoins et soulager la collectivité", et termine sa lettre par des mots qui inquiètent son comité de soutien: "ça suffit, je vais abréger cela".

Une façon comme une autre de maintenir la pression sur son comité de pression en accusant les uns et les autres et en ayant l’air à la fin de devoir prendre une décision qu’il n’est d’ailleurs pas en mesure de prendre.

Rappelons que Monsieur Philippe Van Winkelberg est détenu au Tchad avec cinq autres Français depuis le 25 octobre dernier dans le cadre de l'enquête sur la tentative controversée de transport de 103 enfants en France par l'Arche de Zoé. Présumé innocent aux yeux de la Loi Française, il se trouve inculpé au Tchad non pas par hasard mais pour des faits qui lui reprochés par la Justice Tchadienne : le vin est tiré, il faut le boire !

8 décembre : Certains médias et agence de presse se font l’écho d’une « source judiciaire » pour nous apprendre que les six membres de l'association "L'Arche de Zoé", détenus au Tchad dénoncent une enquête menée, selon eux, "à charge" et que quatre d’entre eux ont entamé Samedi 8 décembre une grève de la faim et se sont dits "déterminés" à poursuivre leur mouvement jusqu'à leur libération, car ils estiment n’avoir commis aucun crime.

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Le président de l'association française, Eric Breteau, son assistante Emilie Lelouch, et les bénévoles Nadia Merimi, Dominique Aubry, Alain Péligat et Philippe Van Winkelberg accusent le juge chargé du dossier de l'avoir instruit "à charge"…. a expliqué cette source judiciaire,…."Ils ont déclenché leur grève de la faim, mais continuent à boire de l'eau et à fumer" …

D’après cette même source judiciaire ? les six membres de L'Arche de Zoé, arrêtés le 25 octobre et inculpés d'enlèvement de mineurs, avaient demandé au restaurant de N'Djamena qui leur fournissait la nourriture de cesser de les alimenter à compter de ce samedi,

Selon la même source, "Ils se disent déterminés à continuer leur grève jusqu'à ce qu'ils soient libérés, car ils estiment qu'ils n'ont commis aucun crime" ;

Le président de l'association française, Eric Breteau, son assistante Emilie Lelouch, et les autres bénévoles Nadia Merimi, Dominique Aubry, Alain Péligat et Philippe Van Winkelberg accusent le juge chargé du dossier de l'avoir instruit "à charge", a encore expliqué cette source.

Selon Maître Gilbert Collard leur avocat, il s’agit d’un « abandon diplomatique » et il déclare à l’AFP : "La décision de faire une grève de la faim est la conséquence de la situation d'abandon diplomatique et politique dans laquelle nos compatriotes se trouvent"….

"Une fois les journalistes arrachés aux geôles tchadiennes, les accusés ont été laissés comme monnaie d'échange et depuis la diplomatie française ne fait plus rien", a affirmé l'avocat.

"Pour autant, je ne désespère pas, je ne doute pas même que le président de la République, fidèle à ses promesses, s'engagera", a-t-il ajouté.

( Rappelons que Le président Nicolas Sarkozy s'était rendu au Tchad le 4 novembre pour rapatrier trois journalistes français et quatre hôtesses de l'air espagnoles détenus dans le cadre de l'affaire. Il avait déclaré deux jours plus tard qu'il retournerait au Tchad "chercher tous ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait".)

Grève de la faim non confirmée par le Ministère des Affaires étrangères (Source JDD du 6 .12.07) :

« Rappelons que dès le 6 décembre « La porte-parole du ministère des Affaires étrangères ne confirme pas l'information diffusée par RTL selon laquelle les membres de l'Arche de Zoé, emprisonnés à N'Djamena, au Tchad, auraient entamé une grève de la faim pour protester contre l'abandon par la France dont il se disent victimes. "En l'état de nos informations, ils continuent de s'alimenter tout à fait normalement. Ils ont reçu aujourd'hui une nouvelle visite consulaire, la 61e depuis le 26 octobre. Ils ont reçu en outre plus de 40 visites médicales depuis cette date", déclare-t-on au Quai d'Orsay. »

9 décembre 2007 : Le juge Tchadien chargée de l’affaire s'oriente vers la cour criminelle

L'affaire de l'Arche de Zoé pourrait être renvoyée devant la cour criminelle.

Le juge tchadien chargé de l'enquête sur la tentative de transport en France de 103 enfants s’oriente vers un renvoi de l’affaire vers la cour criminelle. Si le renvoi vers la cour criminelle se confirmait, les accusés risqueraient de 5 à 20 ans de travaux forcés.

La décision n'a pas encore été notifiée aux avocats mais le juge tchadien aurait déjà pris une "ordonnance de transmission des pièces au Parquet général", afin que ce dernier saisisse la chambre d'accusation en vue d'un procès devant la Cour criminelle.

Nous ne savons pas encore si cette décision concerne les 11 inculpés détenus à N'Djamena (6 Français, 4 Tchadiens et 1 Soudanais) ainsi que les 11 déjà libérés et rapatriés (7 Espagnols, 3 Français et 1 Belge), ou si une partie d'entre eux bénéficient d'un non-lieu.

Poursuivis pour "enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil" et "escroquerie", ou de "complicité", les accusés encourent de 5 à 20 ans de travaux forcés devant la cour criminelle. Si le juge requalifiait les faits et renvoyait l'affaire devant le tribunal correctionnel, les délits seraient passibles de 2 à 5 ans de prison.

( cet article qui a été précédé de nombreux autres depuis le début de cette triste affaire, sera suivi d’autres articles au fur et à mesure de l’avancement de son actualité )

Au Tchad de violents combats entre force gouvernementale et rebelles

Rappel : Depuis le 24 novembre des combats au Tchad, entre les forces gouvernementales et des rebelles, mais aussi des attaques et manifestations contre des ONG et des travailleurs humanitaires, engendrent des troubles graves et la dégradation de la sécurité.

Voir dans les archives de novembre mon précédent article du Samedi 24 novembre 2007 intitulé : Des combats aux Tchad

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Revue de presse du Mardi 27 Novembre au Vendredi 30 Novembre

Sources : différents articles de quotidiens et communiqués de presse , radios, télévision …

mardi 27 novembre 2007 : Les combats au Tchad dans l’Est du Tchad désorganisent le travail des ONG humanitaires et aggravent l’insécurité dans un pays ou l’Eufor devrait être déployée prochainement pour protéger les populations civiles..

Nous apprenons que des combats très violents se sont produits dans l'est du pays, limitrophe du Darfour soudanais. D’après l’armée Tchadienne DES centaines de rebelles ont été tués lors de ces affrontements

Les chefs de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) font état de 200 victimes dans les rangs de l'armée se préparent à faire face « à de nouvelles attaques des forces du président Idriss Déby ».

Au mardi 26, ces bilans communiqués l’un par l’Tchadienne, l’autre par les rebelles de l’UFD, n’ont pas été confirmés par les Pouvoirs publics Tchadiens.

A Abou Goulem, à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec le Darfour, des journalistes ont vu des carcasses de voitures, dont cinq véhicules d'assaut blindés, joncher la zone où se sont déroulés les affrontements.

Les premiers affrontements combats ont éclaté le ……. 24 novembre alors que les deux groupes rebelles, l'UFDD et le Rassemblement des forces pour le changement (RFC), venaient de suspendre l'accord de cessez-le-feu signé un mois plus tôt à Syrte, en Libye, avec le gouvernement tchadien.

Les diplomates étrangers, dénoncent la fragilité de cet accord de Syrte et font remarquer que les récents combats illustrent les dangers qui attendent les 3.700 hommes de l'Eufor dont le déploiement prévu initialement en novembre*, devrait commencer dès le début de l'année prochaine. L’un de ces diplomates qui a requis l’anonymat aurait déclaré en commentant ces combats et l’accord de Syrte : personne ne va se sentir tranquille en Europe maintenant …….

(Rappelons que L’UFDD est l’un des quatre groupes armés qui ont signé le 25 octobre à Syrte, en Libye, un accord de paix avec le gouvernement tchadien. Cet accord a volé en éclats, lundi, lorsque les rebelles de l’UFDD et les forces de l’Armée nationale tchadienne se sont violemment affrontés dans la région de Am -Zoer, à 70 kilomètres au nord-est d’Abéché)

*Le déploiement de l’Eufor prévu initialement en novembre, a été retardé en raison du déficit de soutien médical et surtout de moyens de transport, notamment d'hélicoptères.

Depuis plusieurs mois, les organisations humanitaires qui travaillent dans la région sollicitent la communauté internationale pour la protection de 400.000 réfugiés soudanais et déplacés tchadiens qui ont fui leurs foyers à cause des violences au Darfour et dans l'est du Tchad. Par rapport à l’insécurité qui s’aggrave et aux combats ces organisations souhaiteraient obtenir cette protection dans l’immédiat. « ……. Nous allons devoir vivre avec ( ces difficultés) jusqu'à ce qu'ils arrivent. Espérons que d'ici là les choses se seront calmées", a déclaré Annette Rehrl, porte-parole du HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) au Tchad.

Elle a expliqué qu'une centaine de travailleurs humanitaires étaient bloqués dans la région de Forchana, où le HCR gère deux camps de réfugiés, à cause des combats des derniers jours, et a ajouté que certains employés pourraient être évacués de la région si la sécurité continuait à se dégrader.

Selon le secrétaire général de l'UFDD, Abakar Tollini, les forces rebelles se trouvent près d'Am Zoer, au nord-est d'Abéché, plaque tournante de l'aide humanitaire internationale. "Ils vont sûrement essayer de nous attaquer encore (l’armée Tchadienne) mais nous leur avons donné une leçon »a-t-il estimé.

Jeudi 29 Novembre : nous apprenons que la poursuite des combats qui avaient débutés ces derniers jours entre l’armée tchadienne et les rebelles de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), dirigés par Mahamat Nouri, se déroule près du massif d'Hadjer Marfaïn, à 150 kilomètres au nord-est d'Abéché, principale ville de la zone orientale du Tchad.

Il s’agit de la reprise des combats qui avaient débuté mercredi, dans cette même zone, mais qui s’étaient interrompus avec la tombée de la nuit. L’armée tchadienne après l’arrivée de nouveaux renforts s’est aussitôt lancée à l’assaut des positions rebelles vers 10 heures locales, toujours à l’ouest de ce massif montagneux.

Ces nouveaux combats violents et destructeurs sont reconnus de part et d’autre, comme « d’une rare violence, avec des échanges de tirs à l’arme légère, mais surtout des attaques à l’arme lourde. Personne ne pouvait donner Jeudi le bilan de ces affrontements, car la bataille se poursuivait encore. Les combats ont provoqué des incendies de broussailles un peu partout dans cette zone.

C’est la troisième fois que les troupes rebelles et gouvernementales se font face cette semaine.

Du côté du gouvernement, d’importants moyens ont été engagés. La Garde présidentielle a mené lundi les combats et elle y serait encore impliquée ; certains médias indiquent que le président Idriss Deby serait, lui-même, au front, avec ses troupes pour les diriger.

Certains observateurs voient en la présence au front du Président Tchadien, une détermination à en finir avec les incursions rebelles, même si, officiellement, le gouvernement affirme laisser la place au dialogue et à la poursuite du processus de paix avec ceux qui le souhaitent.

Du côté des rebelles, même détermination en sens inverse : Les chefs de l’opposition politico-militaire ont affirmé que le Soudan avait exigé qu’ils quittent leurs territoires pour négocier directement avec N’Djamena, ou qu’ils se battent s’ils refusent de négocier.

Les responsables de l’UFDD déclarent vouloir en finir avec le régime de N’Djamena qui, disent-ils, a violé l’accord de paix de Syrte et a mis de la mauvaise volonté à le mettre en œuvre. Mahamat Nouri a confirmé les combats et il s’est plaint de l’attitude française, notamment les vols de reconnaissance et il démenti les déclarations officielles tchadiennes selon lesquelles son véhicule aurait été touché lors des combats de mercredi soir.( communication téléphonique avec RFI)

Vendredi 30 novembre :

Nous apprenons que les rebelles de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), hostiles au régime de N’Djamena après trois violentes batailles en quatre jours face à l’armée gouvernementale, accusent l'armée française d'avoir "survolé" leurs positions lors des combats qui les ont opposés jeudi aux forces gouvernementales près du massif d'Hadjer Marfaïn, à la frontière soudanaise. "Dorénavant, l'UFDD se considère en état de belligérance contre l'armée française ou toute autre force étrangère sur le territoire national", a annoncé la rébellion dans un communiqué.

La France a déployé depuis 1986 au Tchad le dispositif Epervier, doté de 1.100 hommes et d'avions de transport, de reconnaissance et de combat.

L’Armée Française avait produit du renseignement au Tchad lors des offensives rebelles de 2006, et depuis ces nouveaux affrontements elle poursuit ses vols de reconnaissance.

"Nous mettons en garde l'armée française, dorénavant si elle nous survole nous allons tirer sur ses avions", a renchéri le secrétaire général de l'UFDD Abakar Tollimi tout en précisant disposer de "moyens antiaériens performants".

Les rebelles ont toujours accusé la France de soutenir le président Idriss Deby Itno , mais ils n'avaient jamais été aussi loin, assurent les commentateurs.

L’allusion sans détour aux "autres forces étrangères" est entendue comme une mise en garde à la mission d'environ 3.500 soldats que l'UE tente de déployer dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique à l'initiative de Paris, principal pourvoyeur de troupes. "L'Eufor est une initiative de la France, c'est encore un moyen de soutenir Deby", a déclaré le porte-parole rebelle Mahamat Hassane Boulmaye.

Toutefois le Secrétaire général de l’UFDD, Abakar Tollimi, a nuancé ces propos: "Nous n'avons rien contre l'Eufor si elle ne vient pas soutenir Deby".

Rappelons que L'Eufor Tchad-RCA, retardée par l'insuffisance de moyens aériens, a reçu de l'ONU le mandat de sécuriser les camps de réfugiés soudanais qui ont fui la guerre civile au Darfour.

Nicolas Sarkozy a assuré vendredi que les combats et les déclarations des rebelles ne remettaient pas en cause l'Eufor : "Si on décide d'envoyer d'un côté de la frontière une force européenne, et de l'autre côté (au Soudan) une force mixte (ONU et Union africaine), c'est bien parce qu'il y a des problèmes", a-t-il fait savoir et le Quai d'Orsay a souhaité que le déploiement de l'Eufor intervienne "le plus vite possible".

Depuis lundi, l’ UFDD et l’armée tchadienne se sont affrontées à trois reprises, et N'Djamena accuse le Soudan d'avoir "armé" les rebelles en vue d'une "agression" contre le Tchad.

L'armée française déclare avoir évacué 150 combattants tchadiens blessés, et les hôpitaux de N'Djamena étaient pleins, selon des sources médicales, alors que des blessés continuaient vendredi d’arriver à Abéché.

Aucun combat n'a été signalé vendredi entre l'UFDD et l'armée.

Les rebelles appellent désormais les Tchadiens à "se mobiliser" contre Paris, et leurs appels interviennent dans un contexte tendu. Par ailleurs, des manifestations anti-françaises ont lieu régulièrement au Tchad, depuis que l’ONG française a tenté d’expatrier irrégulièrement du Tchad en France 103 enfants et pour réclamer que les six membres de cette ONG qui sont incarcérés à N’Djamena soient jugés sur place, contrairement au souhait manifesté par Monsieur Nicolas SARKOZY qui avait déclaré"J'irai chercher ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait …… »

(A suivre dans un prochain article )

Les cahiers de Magalie




















J'informe mes lecteurs et amis de l'ouverture d'un deuxième blog où vous pourrez lire, si vous le souhaitez, mes nouvelles, contes et poésies.

Ce deuxième blog est ouvert sous l'adresse :

http://cahiersdemagalie.blogspot.com

Ce deuxième blog a pour objet de publier deux ou trois de mes écrits littéraires mensuellement.

Je vous invite à le visiter de temps en temps.

Pour les nouvelles de quelques pages le texte sera publié intégralement, pour les nouvelles importantes je ferai paraître un résumé de présentation et les lecteurs qui souhaiteront le lire pourront m'en faire la demande par e mail pour en connaître les conditions de délivrance.

magalinews@hotmail.com

07 décembre 2007

Mr. Jean-Pierre Grand censuré par l'UMP !


Pensée et discours unique obligatoires à l’UMP

Monsieur Jean-Pierre Grand, Député de l’Hérault, vient d’être suspendu de l’UMP, pour s’être exprimé librement, comme il pensait pouvoir le faire, en déclarant : « c'est un devoir moral que de reconnaître l'apport culturel, économique et humain que les rapatriés ont apporté à l'Algérie», contredisant ainsi un discours de Nicolas Sarkozy prononcé la veille à Alger.

Rappelons que pratiquement dès son arrivée en Algérie au cours d’un discours Nicolas Sarkozy avait affirmé devant un auditoire algérien qui en attendait encore plus "Oui, le système colonial a été profondément injuste, contraire aux trois mots fondateurs de notre République : liberté, égalité, fraternité", se faisant ainsi injustement l’écho des accusateurs de la France.

Monsieur Jean Pierre Grand à la suite de la mesure dont il vient d’être victime au sein de l’UMP s’est expliqué dans des termes trop modérés à mon sens : "Cette suspension, je la ressens comme un désaveu des propos qui ont été les miens et qui sont avant tout ceux d’un humaniste respectueux de notre Histoire et d’un élu de ces terres du sud de la France où la plupart des rapatriés vivent depuis 1962. Je suis d’abord gaulliste avant d’être UMP. On est dans le harcèlement et dans l’intimidation" a déclaré Monsieur Jean-Pierre Grand.

NDLR : Il est vrai qui si le Général de Gaulle a favorisé l’indépendance de l’Algérie avec une politique et des moyens très contestables à mes yeux, il n’a jamais mis en cause l’œuvre civilisatrice de la colonisation.

Cette sentence que je considère comme une censure , a été prononcée par un communiqué du secrétaire général de l’UMP Patrick Devedjian, qui a fait savoir que Jean-Pierre Grand, a été suspendu, en attendant que le bureau politique du parti prenne une décision définitive.

Monsieur Patrick Devedjian s’est permis abusivement, toujours d’après moi, d’appeler le député à «un minimum de réserve dans son expression publique».

Pourquoi une telle censure, Le Bureau politique de l’UMP est-il maître de la parole de ses partisans députés en dehors de l’Assemblée Nationale ? Drôles de mœurs, tout de même, dans un parti qui plaide pour la liberté d’expression à toute occasion. Un déficit de dialogue POLITIQUE ET SOCIAL s’installe partout en France au bénéfice du Chef de l’Etat et pour ceux qui veulent s’exprimer on les suspend arbitrairement en leur conseillant de se taire. C’est démocratiquement inacceptable !

Je souhaite qu'avant d'être muselés à leur tour les députés et militants de l'UMP soutiennent Monsieur Jean-Pierre GRAND : Oseront-ils le faire ? S'ils n'osent le faire ceci voudra dire qu'il sont d'ores et déjà muselés.

06 décembre 2007

Le nouveau rêve de Monsieur Enrico Macias ...

Pourquoi vouloir voyager et agir sous les feux de la rampe politique ?

Après avoir appris que sa présence dans le cortège de Monsieur Sarkozy en Algérie, n’était pas souhaitée par deux ministres Algériens et des personnalités assez importantes pour que leur avis soient pris en considération, Monsieur Enrico MACIAS avait renoncé de se déplacer dans un pays où il ne se ressentait pas comme le bienvenu.

Pour mémoire, le chanteur, qui avait renoncé à accompagner la délégation présidentielle en Algérie plus de 40 ans après son rapatriement en France, lors de l'Indépendance de l'Algérie , avait accusé les autorités algériennes de le considérer "persona non grata", tout en expliquant qu'il avait eu envie d'aller avec Nicolas Sarkozy, qu'il pensait que c'était son unique chance de pouvoir partir et puis qu'ayant vu la polémique que ça provoquait, il avait demandé tout aussitôt à Nicolas Sarkozy de renoncer, parce que il voulait que son voyage réussisse à tout point de vue".

Toutefois après avoir donné leur avis sur la question, les autorités Algériennes et les médias Algériens avaient fait savoir que Monsieur Enrico Macias pouvait venir à titre privé en Algérie et ajoutaient que de toute façon si Monsieur SARKOZY l’invitait au voyage, ils ne s’y opposeraient pas.

Depuis, Monsieur Sarkozy est rentré de voyage et Monsieur Enrico Macias dès jeudi, au nom de l’amitié qui les lie, je n’en vois aucune autre cause, , est revenu à sa charge en demandant au Président de lui confier une mission sur L’Union Méditerranéenne.

IL a dévoilé son « rêve » sur RTL dans termes assez prudents :"Ce n'est pas encore officialisé, donc je ne peux pas l'affirmer de façon catégorique" a-t-il déclaré ….. "J'en ai parlé au président Sarkozy et je lui ai dit que mon rêve, c'était de m'occuper de ce magnifique projet dont il est le fondateur: je ne crois pas qu'il y ait quelqu'un de mieux placé que moi qui puisse s'occuper de l'Union de la Méditerranée" .

Interrogé pour savoir s'il se verrait confier une mission par le chef de l'Etat, il a répondu: "Je pense, je l'espère en tout cas."

Ainsi depuis que Monsieur Sarkozy préside à nos destinées, Monsieur Enrico Macias revient au nom de l’amitié qui les unit constamment à sa charge pour tenter de prendre des responsabilités officielles, alors qu’il devrait se rendre compte que sa présence dans des affaires diplomatiques de rapprochement avec les personnalités officielles algériennes passe mal.

Pourquoi insiste-t-il ? Ceci ne fait que renforcer la méfiance à son égard, de la part des Algériens qui revisitent pour leurs jeunes générations, qui ne l’ont pas connu, l’histoire de la Colonisation Française et de la Guerre d’Algérie, et qui ne tiennent pas à recevoir chez eux officiellement un témoin Français qui a vécu ce passé, quelle que soit sa confession.

D’un autre côté je ne comprends pas pourquoi Monsieur Enrico MACIAS déplore de ne pouvoir retourner en Algérie alors qu’il sait très bien qu’il peut y aller en voyage privé, soit seul, soit en famille, soit en groupe, à sa convenance et pourquoi il il persiste à dire "tant qu'il y aura ces responsables qui ne veulent pas de moi parce que je suis juif et parce que je soutiens Israël", a-t-il dit, avant d'affirmer qu'il soutient "aussi les Arabes dans le monde entier".

Ces dernières affirmations recouvrent en partie la réalité, elles ne sont pas susceptibles d’apaiser le climat entre lui et les algériens et peuvent être ressenties par eux à contrario comme une accusation d’intolérance religieuse, comme une provocation, ce qui leur donnera peut-être encore l’occasion de le refuser dans l’éventualité d’une mission Française.

Quand Monsieur Enrico Macias déclare : "Je suis pour un Etat palestinien, je suis pour que les gens puissent vivre normalement et puis pour Israël, pour sa sécurité", je ne doute en aucune façon de sa bonne foi, mais il ne vit sur aucun des deux terrains, et s’il vivait sur l’un ou l’autre il devrait prendre parti et aussi les armes. Quand on est sur un terrain il faut choisir son camp, il n’y a pas d’alternative ; ce serait infiniment plus délicat pour lui que de formuler ici en France des vœux qui sont du reste les mêmes que tous ceux de la majorité des Français.

Pour terminer, Monsieur Enrico Macias que je ressens moi beaucoup plus comme un sentimental qui s’exprime sous le coup de l’émotion et dont je ne pense pas qu’il recherche une notoriété politique pour conforter une belle carrière d’artiste, a confié : "J'ai promis au peuple algérien de les retrouver, je les retrouverai quoi qu'il arrive, en Algérie, et si je ne peux pas et bien je les invite à venir me voir au Maroc ou en Tunisie, parce que je ne veux pas me couper du peuple algérien" "Mais je pense que nous allons y arriver, que je vais y aller en Algérie."

Oui, « vous allez y arriver et y aller » n à titre privé la décision vous appartient, et vous pouvez même y aller tout de suite : personne d’un coté de la Méditerranée ni de l’autre ne vous empêche, si ce n’est vous-même.

Pourquoi vous faire souffrir ainsi en vous privant d’y aller tout de suite ? Donnez vous l’autorisation d’y allez seul ou en famille, ou avec des amis, et dans votre visite là-bas en toute intimité, loin des projecteurs et des feux de la rampe politique qui ne sont que vains, vous pourrez vous recueillir avec toute votre âme et votre cœur ; et peut-être aurez vous la chance de retrouver des amis algériens, constantinois que vous avez pu apprécier du temps de votre jeunesse et qui seront tout aussi heureux que vous de vous revoir.

Croyez-moi, Monsieur Enrico Macias, ces liens d’amitiés anciens que vous pourriez renouer avec eux en toute sincérité et compréhension, sans le tapage des médias autour de vous, seraient biens plus solides et précieux pour l’avenir que ceux qui vous lient au grands de ce monde politicien, qui un moment vous portent au pinacle pour des raisons qui leur sont personnelles, et qui à d’autres vous maintiennent dans l’ombre et l’attente parce que ça leur convient.

Ceci dit c’est à vous de choisir vos amitiés, je ne me permettrai pas de vous donner quelque conseil que ce soit.

Je pense que nous sommes dans un monde de communication ou il veut mieux prendre d’abord un petit chemin, pour ensuite plus tard être reçu par la grande porte.

Et pour terminer, puisque vous avez renoncé lucidement à accompagner Monsieur Sarkozy en Algérie pour que son voyage réussisse, et qu'a part une certaine trève de signatures de contrats, les susceptibilités des algériens ne se sont pas calmées, ne pensez vous pas qu'il est prématuré pour vous de solliciter une mission sur l'Union Méditerranéenne, au risque de mettre en péril sa lointaine naissance et de faire virtuellement avorter cette idée avant même qu'elle ne soit conçue.N'oubliez pas de considérer que les autorités algériennes ont eu ces derniers temps l'outrecuidance d'essayer d'exercer un chantage contre Monsieur Sarkozy en l'accusant d'être soutenu par le "lobby juif", encore un fantame dangereux qui n'existe que dans leur esprit mais qu'ils brandissent en tentant de l'accréditer. Celà donne à réfléchir avant de rêver !

05 décembre 2007

Mois de Décembre, voici le temps de Noël !


Le mois de décembre

Décembre (du latin Decembris, dixième mois de l’antique année romaine, douzième mois de l’année grégorienne) dessine la dernière boucle d’une année où chacun aura vécu des joies et des peines, mais comme tout doit se terminer en beauté, la dernière semaine illuminée par les fêtes de Noël et le Réveillon de la Saint-Sylvestre, nous fera revivre l’éternel espoir d’un monde meilleur. Noël pour les chrétiens, c’est la fête de la foi, de l’espérance et de la charité, n’oublions de faire un geste d’amour, d’amitié et de paix à tous ceux que la solitude accable. Pour les non chrétiens c’est aussi une belle fête de famille. Dans la mesure du possible et de nos moyens, ouvrons notre table, et n’oublions pas qu’un sourire et des paroles de douceur font autant de bien qu’un cadeau de circonstance. .

Dans la nuit du 24 Décembre, le Père Noël, ce personnage mythique qui n’a pas fini de nous faire rêver, ne manquera pas de passer dans la nuit, chaudement vêtu dans sa houppelande rouge bordée d’hermine blanche, pour déposer les jouets et les friandises autour des petites chaussures déposées autour du sapin de Noël, et au matin du 25 décembre les petit enfants ravis et émerveillés en découvrant leurs cadeaux feront raisonner la maison de leurs cris de joie.

« Le Noël » c’est le jour ou les grands parents réunissent les petits devant la crèche pour leur raconter l’histoire de la naissance du petit Jésus :

« En ce temps-là, César Auguste, publia un édit pour faire dénombrer les habitants de la terre. Joseph et Marie partent de Nazareth pour se faire enregistrer à Bethléem ; Pendant qu’ils s’y trouvent enfin après un longue route, Marie enfante son fils, le lange et le couche dans la paille d’une crèche parce qu’il n’y avait plus de place à l’hôtellerie. Tout autour, les bergers dans les champs et sur la place veillent sur leurs troupeaux. Il fait très froid et certains d’entre eux lèvent les yeux au ciel. Soudain un Ange se présente et le ciel s’illumine d’une puissante lumière qui tout aussitôt les environne. Les bergers effrayés se serrent l’un contre l’autre : Ne craignez point leur dit l’Ange, je viens vous annoncer une grande joie, il vous est né un Sauveur qui est le Christ et le Seigneur, annoncé par les prophètes. Vous le reconnaîtrez à ce signe, il est enveloppé de langes et est couché sur de la paille, dans un crèche. Au même moment une multitude d’anges de l’armée céleste se joignit à l’Ange, louant Dieu et chantant « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté »… Les Bergers allèrent sous le ciel étoilé et trouvèrent le petit enfant dans la crèche à Bethléem., entouré de Marie et de Joseph. Après les avoir salué et s’être prosterné devant le petit enfant, ils se dispersèrent et racontèrent tout alentour aux habitants et aux voyageurs tout ce que l’ange leur avait révélé au sujet de Jésus. Dans ce temps qui était celui du Roi Hérode, les Rois mages d’Orient, Gaspard, Melchior et Balthazar, qui avaient vu une étoile une étoile scintillante dans le ciel qui pour eux était le signe de la naissance du Sauveur, se mirent en marche, vêtus de leurs habits royaux lamés d’or et d’argent, entourés de leurs femmes et de leurs enfants, suivis de leurs cortèges de serviteurs et de leurs caravanes de chameaux chargés de coffres remplis de riches tissus, de pierres précieuses et de parfums. Ils arrivèrent ainsi à Jérusalem et se présentant au Roi Hérode lui demandèrent : Ou est le Roi qui vient de naître ? … Nous avons vu son étoile depuis l’Orient et nous sommes venus pour l’adorer.. Le Roi Hérode jaloux de son pouvoir et méchant de nature en fut troublé et questionna lui-même les prêtres sacrificateurs qui lui indiquèrent Bethléem d’après les anciennes écritures des prophètes. Le Roi Hérode alors convoqua les Rois Mages qui attendaient une réponse et leur dit en secret : Allez, prenez des informations exactes sur l’enfant et quand vous l’aurez trouvé, faites le moi savoir, afin que j’aille aussi l’adorer, assura-t-il faussement, car tout au contraire son intention était de le faire tuer par ses soldats.

Les Rois Mages se remirent en route guidés par l’Etoile Miraculeuse qui les précédait en parcourant devant eux le ciel, jusqu’à ce que étant arrivée au-dessus de la Crèche elle s’arrêta.

Saisis d’une joie miraculeuse, les Rois Mages entrèrent, virent le petit enfant entouré de Marie et Joseph, de l’âne et du bœuf, et de quelques bergers avec les plus petits de leurs agneaux. Ils se prosternèrent, l’adorèrent en priant et avant de repartir lui offrirent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Avertis en songe des mauvaises intentions du Roi Hérode, Les Rois Mages retournèrent dans leurs pays par d’autres chemins et partout ils annoncèrent la bonne nouvelle : "Il est né le Divin enfant "

Pour tous Bon et Joyeux Noël !

04 décembre 2007

une mise au point sur les commentaires

J' ai reçu beaucoup de commentaires de différents lecteurs à la suite de mes trois précédents articles "Pas d'excuses mais des platitudes" ..."Procès abusif contre une britannique au Soudan" ... et "NA MOU......"

Pour ceux d'entre vous qui me comprennent et m'encouragent, merci de tout coeur, je me suis efforcée de leur répondre directement par e mails personnels.

Quand à mes accusateurs contradicteurs qui s'érigent en censeurs, dans un pays où la censure n'existe pas, ils n'hésitent pas à dénaturer et à outrepasser mon information en la revêtant de leurs propres ressentiments, de leurs propres haines racistes et fantasmes divers. Quand je parle de racisme anti-français certains n'hésitent pas à parler de couleurs .... je n'associe pas la couleur de la peau au racisme, au noir, au blanc, au jaune , au bronzé ou au rouge, pas du tout, il est tout à fait prouvé que des gens de toutes couleurs et de toutes nationalités peuvent manifester des sentiments anti-français et y compris des français qui méprise leur propre identité.

Sur vos différentes interrogations sur ma prétendue religion : je suis de famille catholique et si je pratiquais étant enfant, elle ne me prend pas du tout "la tête" pour employer une expression à la mode; mon âge adulte m'a ouvert depuis bien longtemps l'esprit sur les réalités sociales, je ne prends pas ma religion pour garantie ou référence des idées que je présente dans mes articles. Par contre, par rapport à certaines religions extrémistes qui sèment l'obscurantisme dans les esprits et la zizanie partout, je me sens tout à fait libre d'en parler et de les désapprouver, de même que je me sens libre de ne pas être d'accord avec les exagérations de ma propre religion, ou de tel ou tel comportement politique.

Pour mes tendances politiques : je suis radicale, je ne suis pas adepte des méa-culpa, qu'ils soient à sens unique ou croisés, pas plus que je ne suis adepte des lamentations ou des regrets sur le passé, à ce jeu là on pourrait remonter jusqu'au jour de la création. Enfin, j'aime m'exprimer sur les situations actuelles et quand le sujet le permet, avec une pointe d'ironie.

Sur ma nationalité : je suis française et mon identité me satisfait pleinement, si j'étais d'une autre nationalité j'en serai tout à fait satisfaite. Naturellement je respecte tout les différentes citoyennetés et identités étrangères, sans pour autant devoir rabaisser la mienne et sans accepter qu'un étranger se sente supérieur à moi du point de vue identitaire, en vertu d'un principe d'égalité dont tout un chacun peut se réclamer.

Les critiques constructives retiennent mon attention, mais les insultes à base de propagande antifrançaises ET LES ATTAQUES PERSONNELLES ne m'impressionnent pas, d'où qu'elles viennent, je n'en tiens compte que pour les situer à leur niveau qui est celui de la plus basse expression vulgaire.

Voyage présidentiel en Algérie :Pas d'excuses mais des platitudes !








Le Lundi 3 décembre 2007, arrivée en Algérie de Nicolas Sarkozy en visite d'Etat, entouré de ses ministres, dont Rachida DATI, Française d'origine Marocaine et Algérienne, et Rama YADE Française d'origine Sénégalaise, que le Président de la République se plait souvent à présenter comme les symboles de l'intégration réussie. L'histoire en raccourci :

40 FRANCS OR (1830) - Pièce de Monnaie à l'effigie du Roi de France, Charles X, frère du Roi Louis XVI.

C'est le 5 Juillet 1830 que les forces de la Régence Turque d'Alger capitulèrent devant les forces du Roi de France, Charles X.

De 1834 à 1848 l'Algérie est une Colonie Française puis devient jusqu'en 1962 partie intégrante du territoire National Francais

Après 7 ans de rebellion et au titre des accords du 19 mars 1962 la France reconnait l'Indépendance de l'Algérie.



Par le scrutin d'autodétermination du 1er juillet 1962, dont la population Françase d'Algérie a été écartée, le peuple algérien s'est prononcé pour l'indépendance de l'Algérie coopérant avec la France.

Déclaration du 3 juillet 1962
portant reconnaissance de l'indépendance de l'Algérie

Par le référendum du 8 janvier 1961, le peuple français a reconnu aux populations algériennes le droit de choisir leur destin politique par rapport à la République française.

Par le référendum du 8 avril 1962, le peuple français a approuvé les déclarations gouvernementales du 19 mars 1962 qui prévoient le cas où les populations algériennes consultées en vertu de la loi du 14 janvier 1961 choisiraient de constituer l'Algérie en État indépendant coopérant avec la France.

Par le scrutin d'autodétermination du 1er juillet 1962,le peuple algérien s'est prononcé pour l'indépendance de l'Algérie coopérant avec la France.

En conséquence, les rapports entre la France et l'Algérie étant désormais fondés sur les conditions définies par les déclarations gouvernementales du 19 mars 1962, le président de la République française déclare que la France reconnaît solennellement l'indépendance de l'Algérie.

[Journal officiel, 4 juillet 1962, p. 6483]

Replongeons dans l'actualité :

Le président français Nicolas Sarkozy, arrivé lundi 3 décembre 2007 après-midi à Alger pour une visite d'Etat de trois jours en Algérie, a été accueilli par le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Nous apprenons que ministre algérien des Anciens combattants Mohammed Chérif Abbas qui s’était livré la semaine précédente à des attaques personnelles contre Monsieur Nicolas Sarkozy doublées d’attaques sur la politique coloniale de la France, ne faisait pas partie de la délégation officielle algérienne chargée d'accueillir le président Sarkozy au bas de l'avion à l'aéroport international Houari Boumédiène.

Une centaine de chefs d'entreprises français accompagnent le président Sarkozy dans cette visite, qui doit permette de relancer la coopération économique et les partenariats industriels entre la France et l'Algérie

A la suite d’un un premier entretien en fin d’après –midi à la résidence d'Etat de Zeralda, sur la côte ouest d'Alger, Le Chef de l’Etat Français a assisté, dans un hôtel proche, à un Forum de chefs d'entreprises algériens et français et personnalités importantes, au cours duquel il a pris la parole.

Dans son intervention, il a été trop facile pour Nicolas Sarkozy, qui n’avait que 7 ans en 1962, et qui n’a jamais été directement concerné par la guerre d’Algérie, de près ou de loin, d’affirmer pratiquement dès son arrivée sur le sol algérien, devant des chefs d’entreprises Français et algériens et autres personnalités, se faisant ainsi l’écho des accusateurs de la France :"Oui, le système colonial a été profondément injuste, contraire aux trois mots fondateurs de notre République : liberté, égalité, fraternité", se faisant ainsi injustement l’écho des accusateurs de la France.

Or, rappelons que selon le Journal El Khabar, la semaine précédente Monsieur Mohammed Chérif Abbas, Ministre des anciens combattants algériens de la guerre d'indépendance, avait affirmé que Nicolas Sarkozy, devait son arrivée au Pouvoir, en raison de ses origines tout en le déclarant inféodé à un "lobby juif qui a le monopole de l’industrie en France ». Monsieur Chérif Abbès, avait ajouté qu'il n'y aurait pas de réconciliation totale avec la France si celle-ci ne reconnaissait pas ses "crimes" de la période coloniale.

Dans un deuxième temps, Monsieur Saïd Abadou, secrétaire général de la puissante Organisation nationale des Moudjahiddines (anciens combattants), dans une déclaration faite jeudi par téléphone au quotidien Al Khabar, avait confirmé que le président français Nicolas Sarkozy n'était pas le bienvenu en Algérie : ….. En tant qu'Organisation nationale des Moudjhadines, nous disons que Sarkozy n'est pas le bienvenu en Algérie, car nous considérons que sa visite s'inscrit dans des objectifs diplomatiques clairs", a ajouté M. Abadou, sans toutefois énumérer les "objectifs diplomatiques" qu'il attribue au chef de l'Etat français.

Le président français a choisi de leur répondre indirectement dès son premier discours en mettant sur le même plan l'islamophobie et l'antisémitisme, qui ont "tous deux le même visage, celui de la bêtise et celui de la haine".

"Le racisme, l'islamophobie et l'antisémitisme ne s'expliquent pas, ils se combattent. Ce qui vaut pour la France vaut partout ailleurs", a-t-il déclaré.

Curieusement, Nicolas Sarkozy n’a pas fait allusion au racisme anti-français ou anti-occidental pratiquement ambiant dans certaines anciennes colonies, ou même en France, dans certaines communautés françaises d’origines et de religions étrangères qui ne se gênent pas ici même pour nous critiquer et nous casser du sucre sur le dos à la moindre occasion, en pratiquant ouvertement une « francophobie » dont le monde politique s’accommode avec une complaisance coupable et critiquable , alors que le moindre mot qui serait prononcé par un Français contre des Français d’origine étrangère ou des étrangers vivant en France donnerait lieu à des poursuites et des sanctions pénales pour son auteur. …. Le racisme anti-français n’a pas été expressément évoqué dans son discours, c’est le signe qu’il ne mérite pas l’attention de notre Président au même titre que « l’islamophobie et l’antisémitisme » ce qui est tout à fait regrettable pour nous.

Tout autre que Monsieur Sarkozy aurait exigé des excuses personnelles de Messieurs Abbas et Abadou avant de se rendre en Algérie, comme l’avait souhaité et suggéré le président du Groupe PS à l’Assemblée Nationale Monsieur Jean-Marc Ayrault (voir en fin d’article note **) , mais Monsieur Sarkozy a préféré « noyer le poisson » dans des formules passe partout, quelque peu vagues et génériques, adressées à la cantonade. C’est regrettable, c’est l’aveu d’un manque de fermeté vis-à-vis du respect qui est dû à un Chef d’état Français tout autant qu’à sa personnalité privée, et c’est la marque d’une faiblesse personnelle, pour ne pas dire d’un manque courage politique, dont les algériens profiteront un jour ou l’autre.

Quand aux différentes appréciations de Monsieur Sarkozy sur l’injustice du système colonial, contraire selon lui aux trois mots fondateurs de notre République : liberté, égalité, fraternité, il ignore, ou veut ignorer, que lors de la conquête de l’Algérie nous avons délivré les populations de ce pays de la domination turque, que nous avons ensuite au prix de douloureux sacrifices humains et financiers, pacifiés et civilisés ce pays et fait connaître et partager, à tous ses habitants qu’ils fussent d’origine berbère ou descendants des anciennes invasions arabes et turques, la pratique d’ une liberté qu’ils n’avaient jamais connu depuis l’antiquité romaine et dont certains ont ensuite usés abusivement en se retournant contre leurs bienfaiteurs colonisateurs et civilisateurs, en les égorgeant sauvagement, pour réclamer une indépendance, qui ne leur était pas due en contrepartie de leurs crimes contre l’autorité , l’armée et les civils défenseurs de l’Algérie Française.

Les autres platitudes verbales de Monsieur Sarkozy, qui engagent la France dont il est le représentant, pour expliquer à sa façon la présence coloniale en Algérie et la guerre d’indépendance, ne reflètent pas, tant s’en faut, l’opinion de tous les Français.

Ces platitudes ne sont que les faveurs qui enjolivent son objectif principal qui est de récolter « la gloire médiatique » de signatures ou de promesses de contrats d’un montant estimé à quelques 5 milliards.

J’ajouterai que 5 milliards ne représentent qu’une poussière au regard des richesses dont nous avons doté l’Algérie en 132 ans de présence Française et des milliards de subventions et d’aides que nous leur avons versés depuis l’indépendance.

Je retiendrai aussi que Monsieur Sarkozy a fait un pas de plus vers une des revendications constantes des Algériens en estimant qu'il fallait "aller plus loin pour faciliter la circulation des personnes entre les deux rives de la Méditerranée", mais en réalité dans le sens sud – Nord.

Pour ce qui est de l’Union méditerranéenne qui sera probablement évoquée lors de la visite à Constantine le 5 décembre, c’est un sujet épineux qui semble laisser pour l’instant l’opinion politique algérienne faussement indifférente. …. « L’Algérie n’est ni pour ni contre le projet de l’Union méditerranéenne d’autant qu’elle n’a pas de détails à ce propos. La visite de Sarkozy permettra d’en savoir plus », a déclaré mardi Monsieur Abderrachid Boukerzaza, le ministre algérien de la Communication. Quant à Monsieur Mohammed Chérif Abbas, ministre des Moudjahiddines, qui s’était déjà distingué par ses attaques contre Nicolas Sarkozy et la France, il conditionne l’adhésion de ce projet à une repentance de la France pour les exactions commises durant la période coloniale. « A mon avis, expliquait lundi Mohamed Cherif Abbas à El Khabar, si la France ne reconnaît pas les crimes qu’elle a commis en Algérie, une normalisation ou une réconciliation n’est pas envisageable. Les relations ne dépasseront pas le cadre des échanges commerciaux. Parler d’un traité d’amitié ou de réconciliation sans excuses ?...Impossible ajoute-t-il.

En outre l’approbation que le président français a apportée lors de son dernier voyage au Maroc, au plan mis en place par les autorités marocaines soutenues par la droite conservatrice marocaine, à propos du Sahara Occidental, en déclarant « la France sera à vos côtés » n’a pas fait l’unanimité à Alger, je dirais même qu’elle a provoqué une inquiétude diplomatique et une désapprobation générale des hommes politiques et de l’opinion publique Algérienne, qui ne sont pas prêts d’oublier que Nicolas Sarkozy a qualifié de "sérieux" le projet d'autonomie du Sahara occidental, proposé par le Maroc mais fermement rejeté par Alger.

Sur ce point attendons la suite des évènements et ses possibles remous algériens et méditerranéens. L’affaire est loin d’être dans le sac !

Pour le reste je reviendrai sur le voyage de Monsieur Nicolas Sarkozy et de son « escorte » présidentielle et économique en Algérie, au fil des jours jusqu’au 5 décembre. Mais j’ai tout lieu de croire qu’il se poursuivra, entre les autorités des deux pays, dans un climat de politesse politique complaisamment hypocrite, essentiellement axé sur les affaires économiques.

Vous retrouverez dans vos journaux habituels les informations concernant le détail des divers projets d’avenir que les deux Chefs d’Etat sortiront tour à tour , en offres et demandes plus ou moins réciproques, de leur parapluie respectifs, comme des brocanteurs de foire, à savoir l’espoir d’ accords futurs de coopération concernant l’énergie nucléaire « civile » , la prospection et l’exploitation de gisements d’uranium, les projets de formation, etc.… Ne doutons pas qu’une fois de plus le plateau de la balance penchera à l’avantage de l’Algérie à qui nous ne devons rien et qui nous tient pour redevables de tout.

Pour en terminer, et pour ajouter une note de charme à ma relation, j’ai pu voir sur TF1 Madame Rachida DATI surgir immédiatement derrière le Président à son arrivée en Algérie , alors qu’il était accueilli par le Président Bouteflika, et que les deux hommes comme à leur habitude prenaient contact en s’embrassant amicalement. Je ne sais pas si notre Garde des sceaux a eu droit pour son accueil à la même faveur, les cameramen de la télévision ne se sont pas attardés sur elle comme pour ne pas la mettre en évidence, par rapport à la suite du cortège.

Selon l'Elysée attendri, Abdelaziz Bouteflika a redit qu'il avait avec Nicolas Sarkozy des "relations d'amitié et d'affection anciennes" et que les divergences d'appréciation, quelles qu'elles soient et les différences de points de vue sur la "mémoire" n'empêcheraient pas le président français Nicolas Sarkozy d’être le bienvenu en Algérie.

ooOoo

**Note : Rappelons que le président du groupe PS à l'Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault a estimé jeudi que Nicolas Sarkozy ne pouvait "pas aller à Alger sans obtenir avant des excuses", après les propos d'un ministre algérien évoquant la contribution d'un "lobby juif" à l'élection du chef de l'Etat. M. Ayrault s'est dit, sur RTL, "fortement indigné" par les déclarations du ministre des anciens combattants Mohammed Chérif Abbas.

"Je pense que Nicolas Sarkozy ne peut pas aller à Alger sans obtenir avant des excuses", a-t-il déclaré alors que le président de la République doit se rendre le 3 décembre en Algérie pour une visite d'Etat. "Quand un ministre du gouvernement algérien dit ça, il faut qu'il s'excuse", a insisté le chef de file des députés socialistes. "Il ne faut pas laisser passer ce genre de choses".

"Je ne dis pas que tous les Algériens pensent ça, et j'espère bien que non, mais l'objectif, c'est quand même que les relations entre la France et l'Algérie s'apaisent. Il faut que chacun y mette du sien, il faut travailler ensemble main dans la main. Ca passe par des gestes forts, mais pas seulement de la France, aussi de l'Algérie", a expliqué le député-maire de Nantes.

03 décembre 2007

Procès abusif contre une britannique enseignante au Soudan







Il est particulièrement regrettable de constater que des personnes remarquables , aux qualités humaines et d'amitié universelle indéniables et qui se donnent avec dévouement pour enseigner dans des pays qui ont besoin de leurs services dévoués, se trouve mises au banc d'accusation dans des pays qui se laissent gagner par l'obscurantisme au pretexte de religion. Ces personnes seraient bien inspirées de rentrer chez nous, où nos enfants ont besoin d'eux, au moins en attendant que ces pays se libèrent de l'emprise de corps religieux qui font déborder leur religion dans un pointillisme qui confine à l'inquisition.

Devant les proportions que prend l'affaire, l'école secondaire Unity a annoncé qu'elle fermait ses portes jusqu'en janvier prochain.

29/11/2007

Jeudi 29 novembre : L'enseignante britannique inculpée d'insulte à l'islam au Soudan pour avoir permis à des élèves de nommer un ours en peluche Mahomet est arrivée jeudi Jeudi 29 novembre en fourgon cellulaire dans l'enceinte du tribunal criminel de Khartoum-nord en attendant le début de l'audience. Les journalistes ont été empêchés de s'approcher du fourgon cellulaire.

Des représentants de l'ambassade de Grande-Bretagne étaient présents pour cette nouvelle étape d’un dossier qui soulève l’inquiétude du monde occidental et prend une dimension diplomatique internationale.

Rappel des faits : Gillian Gibbons, 54 ans, originaire de Liverpool (Angleterre), enseignante dans une école privée de Khartoum avait été arrêtée dimanche et inculpée mercredi en vertu de l’article 125 du code pénal soudanais pour avoir laissé des élèves de six à sept ans donner le nom de Mahomet à un ours en peluche alors que toute représentation du Prophète est illicite en islam.

L’article 125 sanctionne les insultes aux religions, rites et croyances, sur la dégradation de biens sacrés et l’humiliation des croyants et prévoit des peines maximales de 6 mois de prison, 40 coups de fouet et une amende.

Le mercredi 28 novembre Abdel Daim Zamraoui, vice-ministre de la justice au Soudan, a fait savoir que Mme Gibbons avait été accusée d'atteinte à l'Islam et de sédition.

On apprend que les faits reprochés à Mme Gibbons se sont produits en septembre à l'école secondaire privée Unity , un collège multiconfessionnel de la capitale, lors d'un cours portant sur les animaux et leur habitat naturel. On apprend aussi que l'enseignante s'était rapprochée du personnel de l'école depuis un mois.

D'après le directeur de l'école, Robert Boulos, Mme Gibbons a demandé à une fillette d'apporter une peluche en classe et les 23 élèves ont ensuite été invités à lui trouver un nom. Les enfants ont évoqué huit prénoms, dont Abdullah, Hassan et Mohammed. Lors d'un vote , 20 des 23 élèves ont choisi de le nommer Mohammed.

Depuis, les enfants devaient chacun à tour de rôle emporter la peluche chez eux et devaient consigner ce qu'ils avaient fait avec lui dans un carnet sur lequel était inscrite la mention: Mon nom est Mohammed. Or, la majorité de la population soudanaise est de religion musulmane sunnite et cette religion interdit formellement de représenter le prophète Mohammed.

« Ce fut une erreur commise en toute innocence. Elle n'aurait jamais voulu insulter l'Islam », plaide Robert Boulos. Dans une entrevue au quotidien britannique The Guardian, il dit avoir eu vent de l'affaire la semaine dernière. « Je lui ai dit que c'était très délicat. Mais elle était innocente, presque naïve. Elle a répondu: "Mais ce sont les enfants qui ont choisi le nom Mohammed!" »

Une enseignante de confession musulmane qui avait un enfant dans la classe de Mme Gibbons a affirmé à la BBC qu'elle n'avait pas jugé l'affaire offensante. « Je connais Gillian et elle n'aurait jamais eu l'intention d'en faire une insulte. J'étais impressionnée qu'elle les ait fait voter ».


Inayat Bunglawala,Secrétaire général du Conseil britannique musulman a déclaré à la chaîne publique que cette affaire avait les apparences d'un « horrible malentendu » ; Selon lui, Mme Gibbons n'avait aucune intention de heurter les sensibilités musulmanes ou de diffamer l'honneur et le nom du prophète et n'aurait jamais dû être interpellée.

Un journal indépendant de langue anglaise publié au Soudan le The Citizen, a estimé que la Britannique méritait une « meilleure justice » …."Le cas de Gibbons illustre les difficultés quotidiennes des non-musulmans vivant dans le nord du Soudan ….. qui peuvent être arrêtés, flagellés et condamnés à des amendes" pour des faits jugés contraires à l'islam, écrit-il. "Un homme qui consomme de l'alcool peut être flagellé en public, ce qui est une humiliation", ajoute le journal dans un éditorial.

Le comité des oulémas soudanais a dénoncé l'enseignante britannique, demandé une enquête sur l'école et recommandé aux parents d'être prudents dans le choix des établissements d'enseignement pour ne pas exposer leurs enfants à des influences jugées contraires à l'islam.

Mais la presse soudanaise qui semble s’en remettre aux autorités religieuses du Soudan, ne commente que très peu cette affaire qui cependant a pris une dimension diplomatique internationale.

En effet, Londres a annoncé mercredi que l'ambassadeur du Soudan serait convoqué au Foreign Office pour une demande d'explication sur les poursuites contre la ressortissante britannique. Les Etats-Unis se sont aussi inquiétés du cas de l'institutrice et le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack a déclaré : "Nous suivons le cas de l'institutrice britannique de près et avec inquiétude"

Ndlr : il est tout de même abusif d’accuser une institutrice d'avoir laissé exercer et permis à ses élèves le choix et le vote du prénom qu’ils entendaient donner à leurs nounours. Cette religion, qui veut à tous propos se donner en exemple à la civilisation occidentale, est parfois particulièrement étroite d’esprit, tyrannique et privatrice de liberté. Enfin un pays qui depuis son indépendance n’a pas été en mesure de produire ses propres enseignants, en dépit des aides financières importantes qu’il reçoit des pays occidentaux, sans compter les aides humanitaires, devrait se garder d’attaquer nos enseignants qui se mettent en danger pour instruire les enfants soudanais. L’obscurantisme gagne de plus en plus de terrain dans les pays à tendance islamiste, ce qui ne sert pas la cause du Coran.

02 décembre 2007

Na Mou demande officiellement Mr. Sarkozy en mariage !

Na Mou pose ici officiellement, mais dans la vidéo que je référence dans le texte, elle apparaît beaucoup plus extravagante, provocante et glamour !

Une cerise chinoise sur un « gâteau » Français ? Osera-t-il la croquer ?

Au cours de sa visite en Chine, Nicolas Sarkozy, a été demandé officiellement en mariage par « Na Mou » une relativement jeune chinoise, ancien mannequin, danseuse et chanteuse, très célèbre dans son pays, descendante d’une tribu originaire des contreforts du Tibet, de tradition ancestrale matriacarle, où les jeunes filles choisissent elles-mêmes leurs fiancés pour se marier selon leurs goûts.

Cette jeune femme à marier, très volubile, vêtue de magnifiques costumes traditionnels, aux longs cheveux noirs glissant autour d’un visage long, où se logent un regard de velours malicieux et un sourire dynamique ourlé de lèvres pulpeuses ,a tourné plusieurs vidéos dont l’une publié par www.aujourdhuilachine.com où on peut la voir et l’écouter ne tarissant pas d’éloge sur notre Président, et vantant ses atouts de « future épouse »

Ainsi depuis quelques jours, par médias interposés, elle le complimente sur sa personnalité « énergique » et son physique, lui déclare son amour et se dit prête à l’épouser, convaincue qu’elle possède elle-même toutes les qualités intellectuelles et physiques pour devenir son épouse. Cette admiration et cet amour à sens unique, ne sont pas nouveaux. Na Mou se tient depuis des années, au courant de tous les faits et gestes de Nicolas Sarkozy, et se persuade de jour en jour qu’elle est vraiment la femme idéale qui lui conviendrait le mieux

Na Mou ne manque pas d’arguments pour plaider sa cause. Dans sa déclaration entrecoupée d’envolées lyriques et de changement de costumes et décors, elle fait part de ses convictions et de ses espoirs dont, pour le moment, elle est la seule à ne pas douter :

« …. Je veux surtout dire au Président de la France, choisis-moi, je serai la femme parfaite pour toi, et je vais t’aimer à ma façon mon amour … depuis des années je garde un œil sur lui, je trouve qu’il a spécialement besoin d’une fille comme moi pour l’accompagner, qui lui apporte du romantisme, qui chante pour lui, qui danse pour lui … et puis j’ai une belle peau, je pourrai l’aider à faire plein de choses, je suis très, très douée … et puis j’aime bien la couleur de sa peau, j’aimerais passer mes vacances avec lui, j’aime tant son allure quand il parle, j’imagine sa belle bouche désirable quand il mange, je suis sûre qu’il embrasse super bien ».

Poursuivant son discours elle n’hésite pas à égratigner au passage l’ex épouse du Chef de l’Etat Français, tout en se flattant de lui convenir beaucoup mieux : « Je sais qu'il avait une femme qui ne l'aidait pas du tout, je trouve que je lui conviens beaucoup mieux". Dans les affaires diplomatiques, c’est important l’épouse. Je trouve qu’il a spécialement besoin d’une fille comme moi pour l’accompagner, qui lui apporte du romantisme, qui chante pour lui, qui danse pour lui »

Na Mou aime aussi la France et veut renouveler "nos vieilles choses" ! : « J’aime beaucoup, beaucoup la France et je suis sûre que les Français m’aime aussi, parce que mon prénom est Na Mou, et c’est si proche de l’amour ! …Je pense que si les Français peuvent avoir une femme de président comme moi, ça peut être une vraie révolution, parce qu’en France il y a trop de vieilles choses, comme la ville de PARIS, qui ont besoin d’être renouvelées… Il faut de nouvelles choses pour donner aux gens de nouvelles idées créatives. La vie privée du Président a aussi besoin de créativités, le Président est très occupé, alors il a aussi besoin d’une femme comme moi, super forte et énergique comme lui-même » !

Le petit discours de la dame, se termine par un geste de grâce coquine qui nous vaut un dévoilement de son épaule, accompagné d’un éclat de rire éclatant suivi d’un « petit » cri effarouché mais particulièrement strident.

Je n’ai pas l’habitude de m’étonner pour grand-chose, mais cette fois je reste le souffle coupé à l’écoute de ces propos extravagants. Les rumeurs parisiennes prêtent pour « amies » à notre Président des femmes intellectuelles, doublées d'un look bcbg un tantinet rigide, il est indéniable que Na Mou n’a pas le profil des « sarkoziennes », mais d’un autre côté comme l’on dit que les contraires s’attirent, je frémis d’angoisse qu’il ne se jette dans les filets de la belle Na Mou et s'attendrisse à ses minauderies exotiques asiatiques, dont les messieurs occidentaux sont très friands, ce serait une catastrophe de plus pour la France et pour Paris..nous serions condamnés aux petites nouilles chinoises au moins pour quatre ans et demi, de quoi mourir virtuellement de désespoir avant cette échéance à moins de choisir d'abréger nos souffrances en nous faisant harakiri à la japonaise, ce qui n'est pas un rituel chinois, mais ne dit-on pas que les Japonais sont les lointains ancêtres des chinois ?