16 février 2012

Le candidat Nicolas Sarkozy a ouvert sa campagne à Annecy (Haute Savoie)

Éditorial de lucienne magalie pons


Première sortie de campagne ce  jeudi  pour  le   candidat à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy :  libéré de la « lourdeur du protocole »  accompagné  de Bernard Accoyer, Député de Haute Savoie  et  Président de l’Assemblée Nationale, de nombreux journalistes et  entouré de partisans, Nicolas Sarkozy   arpentait  ce matin les rues du Centre ville d’Annecy ,  à la rencontre des habitants et des commerçants,  pour écouter ce que chacun avait  à lui dire, tout en  entrant  successivement dans différents commerces,  sélectionnés par Bernard Accoyer, enfant du pays et patron politique de la région,    dans une ambiance de bonne humeur  festive et populaire, comme il se doit,  puisque UMP est le sigle de l’Union pour un mouvement populaire.

 La vidéo (sous la revue de presse) donne un aperçu  notamment de sa visite chez un commerçant,  adepte d’après ses propos, de la politique économique du Président candidat Sarkozy et de ses échanges avec les journalistes.


Les médias rapportent que sitôt sorti de sa voiture de location  le chef de l'État a été  entouré  par quelques dizaines de partisans et une masse de journalistes  sous les cris de  « Nicolas…Nicolas »   avant d'entrer successivement dans une chocolaterie, une poissonnerie, une librairie, un commerçant  apparemment traiteur  dont les rayons sont garnis de champagne, vins fins, liqueurs

Chez ce commerçant  entouré de  son personnel,  le dialogue s’engage avec le président candidat  sur les conditions de travail, les taxes, les charges de l’entreprise,  ect (voir la vidéo) ,  et il est   invité à gouter une tranche de saucisson, en acceptant avec plaisir il assure « ça commence bien  cette  campagne en tendant lui-même aussi l’assiette de saucisson à son entourage… puis ensuite les journalistes questionnent Nicolas Sarkozy lequel  répond à chacun d’entre eux en vantant la région et  ses travailleurs.

 Est-ce l’effet  de la tranche du saucisson qu’il mâchouille discrètement, le candidat  a illustré l’un de ses propos en  assurant … «  les travailleurs de ce département ‘y-zont’ toujours travaillé beaucoup, après avoir déclaré « j’adore ce département,  … les montagnes sont magnifiques ….vous avez des lacs … je connais tous les lacs (voir la vidéo  sous la revue de presse) …

Pour la suite, après un rapide déjeuner avec des élites savoyardes, Nicolas Sarkozy visitera une fromagerie, sans doute dégustera-t-il à cette occasion des spécialités  fromagères de la région et pourquoi pas une fondue …

Ensuite il tiendra  dans cette ville de Haute Savoie  réputée de droite son premier meeting de campagne où selon les médias plus de 2000 personnes sont attendues.
  
  "Cette fois, c'est parti", a constaté Guillaume Lambert son  directeur de campagne Guillaume Lambert, et les médias rapportent que plusieurs cadres de la majorité se sont félicités que la campagne soit ouverte.

 Revue de Presse :



 

EN DIRECT. Suivez le premier meeting du candidat Sarkozy

Le Point -
Plus de 2 000 personnes sont attendues au premier meeting de Nicolas Sarkozy à Annecy. Un événement à suivre en direct sur Le Point.fr. Au lendemain de l'annonce de sa candidature à l'Élysée pour un second mandat, Nicolas Sarkozy s'est rendu jeudi à ...

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Duboubou craint l'eau froide?: Il est bien enfin candidat !

quercymontmartre.blogspot.com/2012/.../il-est-bien-enfin-candidat.h...
il y a 39 minutes – Il est bien enfin candidat !


jeudi 16 février 2012
Il est bien enfin candidat !
Qui pouvait en douter puisque depuis longtemps déjà il faisait campagne avec le statut de Président –Candidat et aujourd’hui il inaugure son costume de Candidat-Président à Annecy un fief bourré de nantis rassurants ! A Nice aussi il a fait un tabac chez les clients des joailliers du coin qui ont retrouvé leur enthousiasme de supporters à l’occasion d’une déclaration de candidature pour eux bien rassurante.

La Presse et le NET ayant abondamment commenté cette entrée en lice je ne vois pas grand-chose à y ajouter, je préfère attendre que la campagne soit un peu plus avancée pour donner mon avis, celui d’un vieux en fin de vie qui n’a dans cette aventure pas grand-chose à gagner ou à perdre, mais qui pense fort à ses enfants et petits enfants sérieusement plus concernés par les gesticulations de la gent politique.

Sur le ring nous avons les supers cracks, le sortant Sarko le terrible et Hollande le paisible, qui pensent que l’affaire se jouera seulement entre eux. Dans le décor quelques autres qui se battent afin de pouvoir exister au second tour mais sans trop de certitudes. Il y en même qui ont déjà lâché la rampe et ont regagné leur bergerie d’origine. Pour ceux la c’est déjà fini, ils ne peuvent qu’espérer le pardon du maitre afin de conserver l’espoir d’exister lors de l’épisode suivant ?

Le temps va passer vite et les rebondissements peuvent encore être nombreux. Ce matin par exemple en direct de Strasbourg France-Inter nous à offert un récital Cohn Bendit plutôt réjouissant, il y en aura sans doute d’autres et il nous suffit de patienter !
De toute façon l’issue est proche et des surprises bonnes ou mauvaises sont encore possibles, l’essentiel étant que le petit peuple de France désigne un vainqueur capable de le sortir de la mouise ambiante avec panache !
Il n’est pas interdit de rêver !
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Le candidat Sarkozy enfin président
Réveil des Marmottes
Nicolas Dupont-Aignan n'a pas tort sur ce sujet. Il est tout simplement
réaliste. Nicolas Dupont-Aignan défend la souveraineté de la France,
cela n'a rien à voir avec des idées d'extrême-droite. Vous ne tenez pas
à la souveraineté de votre pays ?
<http://michel.mahler.free.fr/News/5230_Le_candidat_Sarkozy_enfin_president.htm>
Afficher tous les articles sur ce sujet:
<http://news.google.com/news/story?ncl=http://michel.mahler.free.fr/News/5230_Le_candidat_Sarkozy_enfin_president.htm&hl=fr&geo=us>

Nicolas Sarkozy, candidat déclaré : tour d'horizon européen

Source EUROTOPICS

Revue de presse européenne du 16/02/2012

À LA UNE
Linie

Sarkozy débute une campagne difficile
Le président français, Nicolas Sarkozy, a annoncé officiellement mercredi sa candidature aux élections présidentielles le 22 avril. Il est devancé dans les sondages par son adversaire socialiste, François Hollande. Pour certains commentateurs, l'éviction de Sarkozy serait une perte sur la scène internationale, tandis que d'autres le voient comme le symbole du déclin de la France, dont la politique restera déterminée par l'Allemagne après les élections.


The Times - Royaume-Uni
Injustement tombé en disgrâce
Les chances de réélection de Nicolas Sarkozy sont faibles même s'il a réalisé plus que beaucoup le pensent, estime le quotidien conservateur The Times : "Comparé à son bilan à l'extérieur de l'Europe, la gestion de Sarkozy dans la crise de la zone euro a été moins impressionnante. Mais il faut lui accorder qu'il a toujours poussé la chancelière allemande, Angela Merkel, vers une solution et que ses demandes d'augmenter l'intervention de la Banque centrale européenne ont été entendues. Parallèlement, il a été prêt à faire des compromis politiques difficiles pour faire avancer le processus. Sarkozy a été un ferme défenseur d'une libéralisation des marchés, dont l'économie française a grandement besoin, même si ses réussites n'ont pas toujours pu suivre ses propos. … Malgré tous ses défauts, la chute de Sarkozy serait une perte pour la scène internationale. S'il veut échapper à ce destin, il va devoir réaliser une dernière campagne grandiose." (16.02.2012)

» article intégral (lien externe, anglais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Élections, » France

Lidové noviny - République tchèque
Sarkozy est le président du déclin
Nicolas Sarkozy a fait un bon départ en tant que président des Français mais a beaucoup perdu en stature et en image au cours de la crise, analyse le quotidien conservateur Lidové noviny : "Sarkozy a rapidement tenu ses promesses. Il a empêché que les syndicats ne paralysent le pays, a réduit les privilèges des fonctionnaires de l'Etat et des cheminots, et a réintégré la France au sein de la structure militaire de l'OTAN. Mais dans la crise financière, le courageux président de la réforme s'est transformé en politique pragmatique traditionnel. … Les forces de l'économie française s'amenuisant, il a remis les rênes à la chancelière allemande. Il a accepté un pacte budgétaire qu'il avait qualifié quelques jours auparavant d'attaque inacceptable contre la souveraineté française. Pour la majeure partie de la population, il est maintenant le président d'un déclin symbolisé par la perte du triple A et la relégation derrière l'Allemagne." (16.02.2012)


El País - Espagne
Merkel préside aux destinées de la France
Dans la campagne électorale pour les élections présidentielles françaises, les deux principaux candidats doivent être conscients que c'est l'Allemagne qui préside aux destinées de l'Europe, estime le quotidien de centre-gauche El País : "La crise économique et financière européenne transforme également les règles du jeu politique à l'intérieur du pays et contraint même Paris à reconnaître un état de fait : c'est Merkel qui détermine la marche à suivre, même si la France s'efforce de se présenter sous le jour le plus flatteur possible. Les candidats devraient en prendre note. …. Nicolas Sarkozy et François Hollande ne jurent que par un thème : l'Allemagne. Hollande se présente toutefois comme l'homme fort face à la chancelière. Ne disposant pas de remède miracle contre la crise de la zone euro, le candidat socialiste a juré une nouvelle fois qu'il serait en mesure de changer la relation avec l'Allemagne. Il a indiqué être capable de contraindre Merkel à renégocier le pacte de stabilité que celle-ci vient juste d'imposer à ses partenaires." (14.02.2012)


La Tribune - France
L'hyperprésident doit devenir un hypercandidat
Selon les derniers sondages, le président sortant, Nicolas Sarkozy, se trouve loin derrière son adversaire socialiste, François Hollande, qui l'emporterait au second tour avec 57 pour cent des voix. Les choses se compliquent pour le président Sarkozy, estime le journal économique en ligne La Tribune : "Le président sortant le sait, il ne peut guère compter sur son bilan pour rattraper le retard considérable qui le sépare, au premier, et surtout au second tour, de son rival socialiste. ... Le président-candidat de 2012 est-il capable de retrouver du crédit dans un pays anxieux face à la montée du chômage et de risques de toute nature ? C'est la vraie inconnue de la période qui s'ouvre. Il reste deux mois à Nicolas Sarkozy 'pour renverser la table', transformer l'hyperprésident en un hypercandidat. ... Candidat oui, mais pour quoi faire ? Faire ce qu'il n'a pas su, pas pu ou pas voulu faire quand il en avait le pouvoir ?" (16.02.2012)
» article intégral (lien externe, français)
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Hervé Morin se retire officiellement de la course à l'élection Présidentielle

Éditorial de lucienne magalie pons




Hervé Morin, Président du Nouveau Centre  n’est plus candidat  à l'élection présidentielle, d’après une interview du Figaro magazine qui sera publiée  demain Vendredi., reprise en partie ce jour par Le Figaro.fr

L'ancien ministre de la Défense annonce également qu'il soutient Nicolas Sarkozy.


Hervé Morin, ancien Ministre de la Défense,  candidat du nouveau centre se retire de la course à l'Elysée, et comme Christine Boutin l’ex candidate « bombe atomique,  il soutiendra Nicolas Sarkozy dès le premier tour de la présidentielle.

Sa décision était pressentie depuis plusieurs jours. L'information a été dévoilée jeudi matin par la radio RTL et confirmée peu après par le site Internet du Figaro.

Hervé Morin  indique qu'il  est  loin d'avoir obtenu les 500 parrainages nécessaires pour se présenter. "Je n'en étais qu'à 280", affirme-t-il dans cette interview. Surtout, il fait savoir que "dans ce contexte de crise, les Français n'ont pas eu forcément envie d'aller vers une candidature portée par un homme neuf issu d'un parti jeune qui n'existait que depuis quatre ans".

Il est rapporté que l'ancien ministre de la Défense souhaite que le chef de l'Etat "tire les conséquences des erreurs de ce quinquennat", ce qui ne l’empêche pas de demander notamment "une part de proportionnelle aux législatives".

Ben voyons !


Le président du Nouveau centre a également écrit jeudi aux militants et sympathisants de son parti :   "Je sais votre déception. Elle est à la hauteur des espérances qui étaient les nôtres et de l'enthousiasme que vous m'avez témoigné pendant ces trois mois de campagne" écrit-il, qui  s’et aussi expliqué  sur l'intérêt de s'être porté candidat : "Cette campagne a-t-elle été inutile voire néfaste pour notre parti? Je ne le crois pas et j'ai même la certitude du contraire", estime   l'ancien ministre, : "Elle a permis d'affirmer l'existence de notre formation, d'en porter le projet et de prendre date pour les échéances et les débats à venir".

 Concernant son choix de soutenir Nicolas Sarkozy, il justifie que sa formation a toujours choisi "des alliances à droite" et qu'il ne voulait pas "de l'ambigüité de François Bayrou ni de l'archaïsme du PS".


L’Ump se frotte les mains, tout aussitôt Jeudi matin, François Copé, secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé était sur Europe 1, soulignant qu'en "ces temps difficiles notre famille a besoin d'être rassemblée (autour de Nicolas Sarkozy)

Laurent Wauquiez a estimé ce retrait de "logique". 
Côté socialiste, on affirme que ce ralliement était prévisible. 

Le socialiste Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande, sur I-télé a ironisé : "Quelle surprise, comme on est touché de voir Hervé Morin après des mois et des mois de critiques contre Nicolas Sarkozy le rejoindre tout à coup, tout simplement parce qu'il n'a pas réussi à rencontrer un électeur".

Pierre Moscovici a souligné la diversité de la gauche : "la gauche, elle, est plurielle et moi je suis content qu'il y ait des communistes, qu'il y ait un Front de gauche, qu'il y ait des écologistes et qu'au second tour, autour du candidat arrivé en tête, on puisse se rassembler pour l'emporter".

Après la bombinette désamorcée de Christine Boutin et son ralliement lundi à Nicolas Sarkozy et le désistement d'Hervé Morin, l’UMP lance ses filets pour repêcher les voix de l’électorat Démocrate-chrétien et Nouveau Centre mais si l’on en juge du score respectif pointé "0" des deux ex-candidats dans les récents sondages du 10 au 15 Février il n’y a pas de quoi espérer une bonne pêche et faire remonter Nicolas Sarkozy dans les intentions de vote !



Nicolas Sarkozy a formalisé sa candidature hier soir via TF1

Éditorial de lucienne magalie pons


Mercredi 15 février, Nicolas Sarkozy était l'invité du  journal télévisé de 20 heures de TF1.

Rien de nouveau sous le soleil :

Madame Laurence Ferrari était chargée de  recevoir et de lui poser les bonnes questions, Monsieur Nicolas Sarkozy était là pour lui répondre.

D’entrée après les salutations d’usage,  première question de Madame Laurence Ferrari :

« Merci beaucoup d’avoir accepté l’invitation de TF1 ce soir. Nous sommes à deux mois de l’élection présidentielle. Avez-vous décidé de vous présenter et donc de briguer un second mandat auprès des Français ?

«  Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle »

Nous apprenons que Nicolas Sarkozy a pris cette décision depuis plusieurs semaines et  il s’en explique  en évoquant la situation aujourd’hui, de la France de l’Europe et du monde  qui connaît depuis trois ans  une crise absolument sans précédent, « je devrais dire une succession de crises sans précédent »

Cette référence à une succession de crises sans précédent était une entrée en matière qui lui permettait  de sublimer  son rôle  en usant d’une métaphore  valorisante,  en effet pour  Nicolas Sarkozy le   fait de  ne pas solliciter à nouveau la confiance des Français, «  ce serait comme un abandon de poste. Est-ce qu’on peut imaginer le capitaine d’un navire dont le bateau serait en pleine tempête dire « eh bien non, je suis fatigué, je renonce, j’arrête » ?

Et voila le tour est joué la  métaphore fixe son image  comme celle d’un courageux  « capitaine de navire dont le bateau serait en pleine tempête « 


Ainsi  ensuite pendant   17 minutes 34 le Président Sarkozy  candidat désormais  déclaré a parlé de lui en tant que Président et candidat ,  en soulignant  notamment que « le Président en place a plus de devoirs que de droits »,   il a expliqué qu’il devait continuer à exercer ses responsabilités jusqu’à la dernière minute de son mandat en considérant que deux mois à être à la fois Président « chaque fois qu’il le faudra » (c’est mon devoir) et candidat pour que cette campagne soit utile aux Français  qu’ils puissent choisir, que les vraies questions soient posées, que les vrais débats soient engagés, c’était suffisant.

Sans reprendre toute son argumentation que vous retrouverez ci-dessous en vidéo et aussi en texte en toute intégralité, le Président a insisté sur sa décision en expliquant de plus  …. «  Si  j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle, c’est parce que j’ai des choses à dire aux Français, j’ai des propositions à leur faire, et que les changements que nous avons engagés, dans les cinq années qui viennent, il faut que les Français comprennent que la question essentielle qui est posée, c’est celle que si la France est forte, ils seront protégés.

 Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que l’entretien devient plus pragmatique :

Madame Laurence Ferrari saisit l’occasion  tout à propos pour demander : C’est le slogan de votre campagne, « la France forte »… ?

Pour le candidat Nicolas Sarkozy «  Ce n’est pas une question de slogan. C’est une question de conviction. Souvent, on oppose l’avenir d’un pays et la situation des familles, le citoyen au pays. Il faut comprendre cela ! La France est un bouclier pour chacun d’entre nous. Si la France est forte, si elle prend les décisions, si elle fait les choix qui l’installeront dans ce nouveau monde, dans ce monde ravagé depuis trois ans par des crises sans précédent, économiques sociales, financières, toutes les régions du monde sont concernées ; si la France fait ces choix-là, alors elle sera forte. Si la France est faible, les Français sont exposés.

 Il était temps de passer aux nouveaux projets : , tout y passe,  entremêlé de bilan et de projets nouveaux, le Président parle de la nouvelle période qui s’ouvre, de  la confiance des français, de la  crise, de  la course du monde, de  notre façon de vivre , de  l’autonomie des universités, de la réforme des retraites, de la réduction des dépenses, … en l’écoutant on apprend rien de bien nouveau .

Laurence Ferrari intervient …. «  Mais les Français regardent leurs préoccupations ! On parlait du chômage à l’instant, qui a augmenté, du pouvoir d’achat qui stagne. Que répondez-vous à ces préoccupations très concrètes ?

Nicolas Sarkozy répond indirectement en parlant de la croissance qui repart il rappelle que …..  « …la  croissance au 4ème trimestre de 2011 a été supérieure en France par rapport à l’ensemble des autres pays d’Europe. Il n’y a pas à en tirer une gloire, parce que malgré tout, il y a trop de chômeurs. Ca veut dire que les réformes que nous avons engagées commencent à produire leurs effets. Mais la question, maintenant, ce que nous avons fait pour moderniser les universités, ce que nous avons fait pour alléger les charges des entreprises, ce que nous faisons pour améliorer la compétitivité de nos entreprises, il faut le faire pour changer notre mode de formation des chômeurs, il faut le faire pour changer notre Education nationale, il faut le faire pour poursuivre l’effort indispensable de réduction des dépenses ! C’est ces choix que je proposerai aux Français ! Cette campagne électorale, ça ne peut pas…

Madame Laurence Ferrari joue l’impatience  … :  «   Mais pourquoi ne l’avez-vous pas fait avant ? C’est ça qu’ils se demandent, les Français.

Le Président  revient alors sur son bilan et « sur une succession de crises d’une violence inouïe, dans doute inconnue depuis la Seconde Guerre Mondiale » »  pour justifier   « d’abord on a beaucoup fait  », et qu’on « ne peut pas tout faire en cinq ans » … tout y  repasse la réforme des retraites en 2010, … puis il évoque une idée centrale dans les engagements pour un deuxième quinquennat  « redonner la parole au peuple français par le référendum », Nicolas Sarkozy dit « il ne faut pas avoir peur de la parole du peuple » et pose la question du chômage, et de la formation des chômeurs ,il explique longuement  : « C’est très simple ! Aujourd’hui, il y a seulement 10 % des chômeurs qui sont en formation. Or vous savez, l’égalité sociale, c’est pour ceux qui font des études, l’école, et pour ceux qui n’ont pas eu la chance de faire des études, la formation professionnelle. Dix pour cent des chômeurs seulement sont en formation. Ce que je propose ? Je veux qu’on change notre système. Que dorénavant, toute personne au chômage qui n’a pas une chance crédible de trouver un emploi, quel que soit son âge, la société, notre modèle, lui apprenne un nouveau métier, lui donne la chance d’une nouvelle formation pour vivre d’un travail. Eh bien ces choix-là, qui sont des choix essentiels ! Aujourd’hui on dit « ah eh bien on est tranquille, on indemnise les gens, on les indemnise pendant deux ans » – c’est déjà bien, c’est très différent du système américain, ou quand…

On les assiste ? ,  questionne Madame Laurence Ferrari

Nicolas Sarkozy enchaîne  en citant l’exemple Lejaby … «  Quand on paie… C’est une forme d’assistanat qui consiste à dire aux gens : « on vous aide à survivre, ça suffit ». Moi, je veux qu’on protège les chômeurs. Mais on protège comment ? Bien sûr, en les indemnisant ! En leur permettant de faire vivre leur famille  – il ne manquerait plus qu’on ne le fasse pas – mais surtout en leur donnant les moyens d’exercer un nouveau métier. Regardez ce qui s’est passé avec les salariés de Lejaby. Ils fabriquaient des sous-vêtements dans le textile. Eh bien le textile, il y a une concurrence effrénée en Inde et ailleurs, ça ne marche plus. On va les former, les salariés de Lejaby, pour qu’ils soient dans la maroquinerie, la maroquinerie haut de gamme. Et grâce à l’engagement des entreprises, ces personnes vont pouvoir reprendre un métier ! Il y a une salariée, à 57 ans, qui me dit : « Mais vous croyez qu’à 57 ans, je peux apprendre un nouveau métier ? »  Je lui dis : « Oui, Madame ! Parce qu’à 57 ans, on n’est pas fichu ! On n’est pas foutu ! » Et on a autre chose – si vous me permettez cette expression – et on a autre chose à faire que de rester chez soi à attendre la retraite, à déprimer et à se sentir inutile, socialement et économiquement.

On passe très vite ensuite sur Photowat, Arcelor métal, Grandange , Préciturrn  que Madame Laurence Ferrari cite très vite pour la forme …


Nicolas Sarkozy élude …. « Mais bien sûr. Mais Laurence Ferrari… Mais d’abord réjouissons-nous quand on arrive à régler des problèmes ! C’est quand même le rôle du président de la République et du gouvernement de régler les problèmes ! On ne va pas me critiquer aussi quand je règle les problèmes ! Ca va de critiquer quand on ne les règle pas ! On devrait se réjouir ! Je regardais les chiffres de la croissance. On a l’impression que du côté de l’opposition, on était triste parce que la France est en croissance. Il faut se réjouir ! C’est notre pays ! Le pays n’appartient pas à la gauche, il n’appartient pas à la droite, il n’appartient pas au centre ! C’est les Français ! Alors bien sûr qu’il y a d’autres secteurs. Mais quelle est la base de tout ? La base de tout, c’est que depuis trente ou quarante ans, on a dévalorisé le travail. Et que tout mon projet, c’est de remettre le travail au centre de tout ! Quand on est indemnisé, parce qu’on est au chômage, on va être indemnisé parce qu’on se trouve en formation professionnelle.

Encore la bonne question de Madame Laurence Ferrari : Qui sera obligatoire d’ailleurs ?

 «  Eh bien si on n’a pas de chance de retrouver un emploi dans son secteur, on vous proposera une formation dans des secteurs porteurs d’emploi, mais il faudra prendre cette formation et à l’issue de cette formation, il faudra prendre un emploi qui corresponde à la formation qu’on vous aura donnée ! Plutôt…

Avec une contrainte ?,  insiste Laurence Ferrari ….

Pour le Président il y a des droits et des devoirs et il répond : «  Mais il y a une contrainte, non ! Ca s’appelle quoi ? Des droits, d’un côté et des devoirs de l’autre ! Moi, je ne veux pas d’une société où quand on perd son emploi, on est dans le mobile-home ! Comme aux Etats-Unis ! Mais à l’inverse, c’est grâce aux cotisations de ceux qui travaillent qu’on peut financer l’indemnisation du chômage ! Il y a des droits, et puis il y a des devoirs. Et moi, je crois au travail. Et finalement, on aura une société qui sera organisée de la manière suivante : tous ceux qui ont la force, la santé pour travailler auront un emploi, ceux qui ont la force et la santé mais pas d’emploi, on les mettra en formation professionnelle. Et puis il y a ceux qui n’en peuvent plus, parce qu’ils sont malades, parce qu’ils ont connu des accidents de la vie, parce qu’ils sont éloignés de l’emploi depuis trente ans. Pour eux, on aura la solidarité. Mais l’assistanat n’a pas sa place ! La solidarité pour ceux qui ne peuvent pas travailler, la formation ou l’emploi pour ceux qui ont la force de travailler. Le travail, c’est une valeur centrale.

Passons sur la suite de l’entretien qui tourne sur les valeurs travail, responsabilité, autorité,  le Président affirme son crédo « Je crois au travail, je crois à la responsabilité, je crois à l’autorité, je crois à la solidarité », passons aussi sur « la première élection du 21° siècle, « celle qui se jouera avec une France  embarquée dans un monde complètement nouveau, qui a tous les atouts pour gagner, mais qui doit faire des changements, pour se trouver en situation de garder son rang et son modèle » …..(Vous retrouverez ce passage développé dans le texte intégral de l’entretien)

 Retenons ce que le Président demande aux Français : «  Mais moi je m’adresse à tous les Français. Je leur dis d’ailleurs ce soir que j’ai besoin d’eux, pas simplement de ceux qui sont de droite, comme vous dites, mais il y a à gauche aussi des gens qui considèrent qu’on ne peut pas dépenser plus qu’on ne gagne. Est-ce que vous croyez qu’il n’y a pas des Français aujourd’hui qui nous regardent et qui se disent : on n’a pas envie de connaître la situation de la Grèce. On n’a pas envie d’être en situation de faillite. On n’a pas envie de connaître la situation de l’Espagne. Est-ce que ceux-là, je ne devrais pas leur parler ? Je leur parle aussi. J’ai besoin du rassemblement le plus large, j’ai besoin de tous les Français, simplement qui aiment leur pays et qui sont convaincus que si la France est forte, ils seront protégés.    

Passons aussi  sur la  réponse à la question : Quelle campagne allez-vous faire ? Comment est-ce que vous allez retisser le lien qui s’est distendu avec les Français qui vous ont élu en 2007 et qui ont été parfois, déçus ?, vous la retrouverez dans le texte intégral de l’entretien , mais à noter que dans cette réponse Nicolas Sarkozy sans viser directement François Hollande, a critiqué le candidat socialiste et ses idées : «  Ma campagne ça ne sera pas consister à dire matin, midi et soir, du mal des autres. Franchement, est-ce qu’on ne peut pas utiliser notre temps – j’entendais là, dans le reportage, le candidat socialiste, c’était une longue litanie contre moi. Il a le droit. Mais il n’a donc pas d’idées à proposer ? Il n’y a pas des choses plus intéressantes que de parler de moi ? Franchement, je comprends qu’il me critique, mais il n’y a pas des idées à mettre sur la table ?

 Et vous, que pensez-vous de lui  questionne Laurence Ferrari ?

Réponse : « Non, mais écoutez, c’est certainement quelqu’un de respectable. Ce qui m’intéresse c’est plutôt les idées qu’il va avancer. Est-ce que vous croyez vraiment que dans la situation où se trouve le monde on peut dire aux Français : il n’y a pas besoin de faire d’économie ? Est-ce que vraiment c’est raisonnable de dire qu’on a les moyens d’embaucher 60.000 fonctionnaires de plus ? Est-ce que c’est raisonnable ? Nous avons un problème de pacte social, de protection sociale. Est-ce que c’est raisonnable de dire : l’immigration, on va régulariser tout le monde ? Je n’ai jamais été pour l’immigration zéro. Mais est-ce que c’est raisonnable de dire qu’on va régulariser tout le monde ? Notre modèle social ça va exposer qui ? Les étrangers en situation régulière qui eux aussi doivent être protégés et ne doivent être victimes d’aucun amalgame. ……….

Puis le Président revient a sa campagne : «  Donc ….la campagne que je ferai, j’irai à la rencontre des Français. Je serai demain à Annecy. Dimanche à Marseille. J’ai des choses à leur dire. Je veux parler. Et finalement, je vais vous dire, pour moi cette campagne c’est comme une forme de soulagement. Parce que rencontrez les gens, discuter avec eux, proposer… j’ai des convictions, je veux les confronter aux Français. Et puis les Français choisiront. Qu’est-ce qu’ils veulent ? Est-ce qu’ils veulent une France faible ? On parle de… le rêve français. Oh, j’en ai vu dans ma longue carrière politique, des hommes politiques qui promettaient le rêve. Çà se termine toujours en cauchemar. Moi ce que je veux, c’est que les Français comprennent la situation où nous sommes. Les réformes que nous devons engager. Les choix que nous devons porter. Et c’est pour cela que, avec la force dont je suis capable, le dynamisme qui m’habite et surtout la conviction que notre pays a encore bien des choses à dire au monde, eh bien je suis candidat à l’élection présidentielle.

 Vous aviez hâte d’endosser ce costume de candidat ? Questionne Madame  Laurence Ferrari

 «   Hâte ? Non, vous savez cinq ans à porter, à diriger un pays comme la France c’est à la fois passionnant et extrêmement exigeant. Mais j’ai hâte en tout cas de retrouver les Français sans la lourdeur du protocole, sans la lourdeur de la fonction, sans tout ce qui entoure le président de la République. J’ai hâte de leur parler comme un Français que je suis, un Français maintenant candidat, un Français comme les autres. Alors j’exercerai mes fonctions de président chaque fois qu’il le faudra mais j’irai à leur rencontre.

Madame Laurence Ferrari évoque ensuite la campagne  émaillée de nombreuses polémiques, (il était inutile d’en parler  puisqu’elles se suivent en cascade  et s’effacent l’une l’autre au fil des jours) mais ce fut l’occasion de parler de l’homosexualité

 Enfin la dernière question pour  demander  à Nicolas Sarkozy :  Est-ce que vous avez appris des choses de ce quinquennat. Est-ce que vous avez des erreurs que vous ne voulez pas re commettre ?

 Et l’émission se termine sur la réponse de Nicolas Sarkozy qui explique qu’il en a appris d’abord sur la France et sur les Français … pour ensuite revenir à citer  Jospin qui avait dit à Vilvoorde « on ne peut rien contre le chômage » ..pour faire valoir qu’il n’a pas été élu (en 2007)  pour dire « on ne peut rien » ,  et a rappeler   son actif … « . Donc quand les gens de Lejaby nous appellent, j’y vais. Quand Photowatt, il y a un problème, j’y vais.

Nicolas Sarkozy explique  ……Parce que, quand on est élu, qu’on a la place et les responsabilités qui sont les miennes, on doit assumer ces responsabilités. Une valeur dans laquelle je crois. La démission, le renoncement, cette espèce de fatalité, je crois qu’on peut changer les choses. J’ajoute que par l’intermédiaire du référendum, ça sera une façon pour le peuple de France d’être comptable des engagements que je vais prendre. Et la certitude pour eux que les grands arbitrages en France seront tranchés par le peuple français. Pas dans un coin. J’ai vu au début là, quand j’ai fait cette proposition-là, oh là, là, tout le monde était contre. Mais c’est tellement simple ! On tourne en rond, entre gens qui se connaissent, on parle le même langage et on se met d’accord pour que rien ne change. Chaque fois qu’il y aura blocage, je ferai trancher le peuple français.


Madame Laurence Ferrari clos l’entretien sur ces mots :  : Merci beaucoup Nicolas Sarkozy d’être venu ce soir sur TF1. Vous êtes donc président de la République et candidat à l’élection présidentielle. Demain c’est François Hollande qui sera ici sur notre plateau pour répondre à votre déclaration de candidature.

Note : Finalement tout ce qui a été dit et expliqué ne change rien par rapport à tous les discours antérieurs que nous avions entendus, sauf à durcir sa position sociale, et à vouloir tenir les Français  comptables des engagements qu’il va prendre ….

Comptables ? peut-être mais certainement pas coupables ...Monsieur le Président candidat déclaré . 

Revue de presse

1/  la vidéo et ensuite  2/ le texte intégral de l’entretien


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Mercredi 15 février, Nicolas Sarkozy était l'invité de Laurence Ferrari au journal télévisé de 20 heures de TF1.

Retrouvez ci-dessous l'intégralité de leur entretien :

Laurence Ferrari : Bonsoir, Monsieur le Président.

Nicolas Sarkozy : Bonsoir.

Laurence Ferrari : Merci beaucoup d’avoir accepté l’invitation de TF1 ce soir. Nous sommes à deux mois de l’élection présidentielle. Avez-vous décidé de vous présenter et donc de briguer un second mandat auprès des Français ?

Nicolas Sarkozy : Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle.
LF : Depuis quand avez-vous pris cette décision ?

NS : Depuis plusieurs semaines.

LF : Pourquoi l’avez-vous prise ?

NS : Je l’ai prise parce que la situation aujourd’hui de la France, de l’Europe et du monde, qui connaît depuis trois ans une crise absolument sans précédent, je devrais dire une succession de crises sans précédent, fait que ne pas solliciter à nouveau la confiance des Français, ce serait comme un abandon de poste. Est-ce qu’on peut imaginer le capitaine d’un navire dont le bateau serait en pleine tempête dire « eh bien non, je suis fatigué, je renonce, j’arrête » ?

LF : Est-ce que vous avez accélérez le rythme de votre entrée en campagne ?

NS : Non. Non, non, non… Le président en place a plus de devoirs que de droits. Ca s’est imposé à mes prédécesseurs, ça s’impose à moi-même ; je dois continuer à exercer mes responsabilités jusqu’à la dernière minute de mon mandat et j’ai considéré que deux mois à être à la fois président chaque fois qu’il le faudra – et c’est mon devoir – et candidat pour que cette campagne soit utile aux Français, qu’ils puissent choisir, que les vraies questions soient posées, que les vrais débats soient engagés, c’était suffisant. Est-ce qu’on imagine que j’aurais pu sillonner depuis des semaines en oubliant mes responsabilités de président pour endosser simplement l’habit de candidat ? Et puis j’ai réfléchi parce que je voulais savoir, moi-même si j’en avais l’énergie, la force. C’est une décision lourde de sens ! Ce n’était pas automatique. Et donc si j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle, c’est parce que j’ai des choses à dire aux Français, j’ai des propositions à leur faire, et que les changements que nous avons engagés, dans les cinq années qui viennent, il faut que les Français comprennent que la question essentielle qui est posée, c’est celle que si la France est forte, ils seront protégés.

LF : C’est le slogan de votre campagne, « la France forte »…

NS : Ce n’est pas une question de slogan. C’est une question de conviction. Souvent, on oppose l’avenir d’un pays et la situation des familles, le citoyen au pays. Il faut comprendre cela ! La France est un bouclier pour chacun d’entre nous. Si la France est forte, si elle prend les décisions, si elle fait les choix qui l’installeront dans ce nouveau monde, dans ce monde ravagé depuis trois ans par des crises sans précédent, économiques sociales, financières, toutes les régions du monde sont concernées ; si la France fait ces choix-là, alors elle sera forte. Si la France est faible, les Français sont exposés.

LF Monsieur le Président, j’entends ce que vous dites.

NS : C’est ça l’enjeu.

LF : Vous avez des projets à proposer aux Français, mais qu’avez-vous de nouveau à proposer que vous n’avez pas déjà proposé depuis cinq ans ?

NS : Mais vous savez, pendant cinq ans, on m’a dit : « Ah, il y a trop de réformes, il y a trop de choses » ; et maintenant, je vois qu’on me dit : « Ah, il faudrait, tout ce que vous n’avez pas fait pendant les cinq ans, vous ne pouvez pas en parler pour les cinq ans qui viennent ». Il y a une nouvelle période qui s’ouvre. Forcément, si les Français me font confiance, ils me confient un second… Un second quinquennat, ce quinquennat ne sera pas conforme au premier. Il y a une chose qui continuera, c’est que la France ne peut pas rester à l’écart de la course du monde. La France ne peut pas faire comme si la crise n’existait pas, comme si l’Europe n’existait pas, comme si le monde n’existait pas. L’idée que je me fais de notre pays, c’est qu’il a tous les atouts pour garder son rang, son statut et que si nous voulons garder notre modèle social, notre façon de vivre, nous devons continuer à faire les changements. On en a fait, l’autonomie des universités, la réforme des retraites, la réduction indispensable des dépenses. Mais il y a…

LF :  Mais les Français regardent leurs préoccupations ! On parlait du chômage à l’instant, qui a augmenté, du pouvoir d’achat qui stagne. Que répondez-vous à ces préoccupations très concrètes ?
NS : Mais écoutez, vous avez-vous-même dans votre « Journal », fait un excellent reportage ! Qu’est-ce que vous avez dit, il y a dix secondes ?

LF : Que la croissance repart…

NS : Que la croissance au 4ème trimestre de 2011 a été supérieure en France par rapport à l’ensemble des autres pays d’Europe. Il n’y a pas à en tirer une gloire, parce que malgré tout, il y a trop de chômeurs. Ca veut dire que les réformes que nous avons engagées commencent à produire leurs effets. Mais la question, maintenant, ce que nous avons fait pour moderniser les universités, ce que nous avons fait pour alléger les charges des entreprises, ce que nous faisons pour améliorer la compétitivité de nos entreprises, il faut le faire pour changer notre mode de formation des chômeurs, il faut le faire pour changer notre Education nationale, il faut le faire pour poursuivre l’effort indispensable de réduction des dépenses ! C’est ces choix que je proposerai aux Français ! Cette campagne électorale, ça ne peut pas…

LF : Mais pourquoi ne l’avez-vous pas fait avant ? C’est ça qu’ils se demandent, les Français.

NS : Mais vous savez… D’abord, on a beaucoup fait, puisque je pense que ce que nous avons fait, ça a fait le sujet de tous les « 20 heures » que vous avez présentés. Mais on ne peut pas tout faire. On ne peut pas tout faire en cinq ans. Et par ailleurs, nous avons connu depuis trois ans, une succession de crises d’une violence inouïe, sans doute inconnue depuis la Seconde Guerre mondiale, qui nous ont amenés à gérer les crises et en même temps à faire les changements. Lorsque nous avons fait, avec François Fillon, la réforme des retraites en 2010, tout le monde m’a dit : « Mais pourquoi vous la faites ? Il n’y pas besoin ! »… Aujourd’hui, y a-t-il une personne sensée qui peut contester l’utilité de cette réforme ? Et puis il y a une autre question que je me suis posée, il y a beaucoup de Français qui ont le sentiment, au fond, d’être dépossédés de leur pouvoir, que les choses se passent en dehors d’eux, les élites, les syndicats, les partis politiques. Il y a une France qui, à chaque fois qu’on l’interroge, par exemple sur l’Europe, dit « non ». Il y a une France qui ne croit plus en rien. Et je me suis dit qu’il y avait une idée centrale dans les engagements pour mon deuxième quinquennat, s’ils me font confiance, c’est redonner la parole au peuple français par le référendum. Et j’ai proposé que ce premier référendum – parce qu’il ne faut pas avoir peur de la parole du peuple ! – se pose sur la question du chômage, de l’indemnisation du chômage et de la formation des chômeurs.

LF : Qu’est-ce que vous proposez d’ailleurs sur la formation des chômeurs ?

NS : C’est très simple ! Aujourd’hui, il y a seulement 10 % des chômeurs qui sont en formation. Or vous savez, l’égalité sociale, c’est pour ceux qui font des études, l’école, et pour ceux qui n’ont pas eu la chance de faire des études, la formation professionnelle. Dix pour cent des chômeurs seulement sont en formation. Ce que je propose ? Je veux qu’on change notre système. Que dorénavant, toute personne au chômage qui n’a pas une chance crédible de trouver un emploi, quel que soit son âge, la société, notre modèle, lui apprenne un nouveau métier, lui donne la chance d’une nouvelle formation pour vivre d’un travail. Eh bien ces choix-là, qui sont des choix essentiels ! Aujourd’hui on dit « ah eh bien on est tranquille, on indemnise les gens, on les indemnise pendant deux ans » – c’est déjà bien, c’est très différent du système américain, ou quand…

LF : On les assiste ?

NS : Quand on paie… C’est une forme d’assistanat qui consiste à dire aux gens : « on vous aide à survivre, ça suffit ». Moi, je veux qu’on protège les chômeurs. Mais on protège comment ? Bien sûr, en les indemnisant ! En leur permettant de faire vivre leur famille  – il ne manquerait plus qu’on ne le fasse pas – mais surtout en leur donnant les moyens d’exercer un nouveau métier. Regardez ce qui s’est passé avec les salariés de Lejaby. Ils fabriquaient des sous-vêtements dans le textile. Eh bien le textile, il y a une concurrence effrénée en Inde et ailleurs, ça ne marche plus. On va les former, les salariés de Lejaby, pour qu’ils soient dans la maroquinerie, la maroquinerie haut de gamme. Et grâce à l’engagement des entreprises, ces personnes vont pouvoir reprendre un métier ! Il y a une salariée, à 57 ans, qui me dit : « Mais vous croyez qu’à 57 ans, je peux apprendre un nouveau métier ? »  Je lui dis : « Oui, Madame ! Parce qu’à 57 ans, on n’est pas fichu ! On n’est pas foutu ! » Et on a autre chose – si vous me permettez cette expression – et on a autre chose à faire que de rester chez soi à attendre la retraite, à déprimer et à se sentir inutile, socialement et économiquement.

LF : Mais pour des résultats comme Lejaby ou Photowatt, où vous étiez hier, il y a Arcelor Mittal, par exemple, aujourd’hui, qui annonce que le…

NS : Mais je vais me…

LF : ... Que Gandrange ne va pas ouvrir ! Il y a Preciturn, reportage dont nous avons fait état hier.

NS : Mais bien sûr. Mais Laurence Ferrari…

LF : Combien de salariés ?

NS : Mais d’abord réjouissons-nous quand on arrive à régler des problèmes ! C’est quand même le rôle du président de la République et du gouvernement de régler les problèmes ! On ne va pas me critiquer aussi quand je règle les problèmes ! Ca va de critiquer quand on ne les règle pas ! On devrait se réjouir ! Je regardais les chiffres de la croissance. On a l’impression que du côté de l’opposition, on était triste parce que la France est en croissance. Il faut se réjouir ! C’est notre pays ! Le pays n’appartient pas à la gauche, il n’appartient pas à la droite, il n’appartient pas au centre ! C’est les Français ! Alors bien sûr qu’il y a d’autres secteurs. Mais quelle est la base de tout ? La base de tout, c’est que depuis trente ou quarante ans, on a dévalorisé le travail. Et que tout mon projet, c’est de remettre le travail au centre de tout ! Quand on est indemnisé, parce qu’on est au chômage, on va être indemnisé parce qu’on se trouve en formation professionnelle.

LF : Qui sera obligatoire d’ailleurs ?

NS : Eh bien si on n’a pas de chance de retrouver un emploi dans son secteur, on vous proposera une formation dans des secteurs porteurs d’emploi, mais il faudra prendre cette formation et à l’issue de cette formation, il faudra prendre un emploi qui corresponde à la formation qu’on vous aura donnée ! Plutôt…

LF : Avec une contrainte.

NS : Mais il y a une contrainte, non ! Ca s’appelle quoi ? Des droits, d’un côté et des devoirs de l’autre ! Moi, je ne veux pas d’une société où quand on perd son emploi, on est dans le mobile-home ! Comme aux Etats-Unis ! Mais à l’inverse, c’est grâce aux cotisations de ceux qui travaillent qu’on peut financer l’indemnisation du chômage ! Il y a des droits, et puis il y a des devoirs. Et moi, je crois au travail. Et finalement, on aura une société qui sera organisée de la manière suivante : tous ceux qui ont la force, la santé pour travailler auront un emploi, ceux qui ont la force et la santé mais pas d’emploi, on les mettra en formation professionnelle. Et puis il y a ceux qui n’en peuvent plus, parce qu’ils sont malades, parce qu’ils ont connu des accidents de la vie, parce qu’ils sont éloignés de l’emploi depuis trente ans. Pour eux, on aura la solidarité. Mais l’assistanat n’a pas sa place ! La solidarité pour ceux qui ne peuvent pas travailler, la formation ou l’emploi pour ceux qui ont la force de travailler. Le travail, c’est une valeur centrale.

LF : On va parler des valeurs justement. Vous comptez sur des valeurs de président de droite : travail, responsabilité, autorité ; c’est dans le but de rassembler votre camp pour le 1er  tour ?

NS : Je peux dire une chose, parce que… Ca m’a choqué, ce que j’ai entendu. Je trouve ça tellement caricatural et tellement sot, au fond. Le travail, ça appartient à la droite ? Ca veut dire que vous me croyez tellement sectaire que je ne suis pas capable de comprendre que quelqu’un qui n’a pas mes idées peut aussi se reconnaître dans le travail ? Je crois au travail, je crois à la responsabilité, je crois à l’autorité, je crois à la solidarité, mais je parle à tous les Français ! Le débat de la prochaine présidentielle ne se jouera pas droite, comme gauche… contre gauche. Ce sont des débats du 20ème siècle. Nous sommes au 21ème. C’est sans doute la première élection du 21ème siècle. Vraiment. C'est-à-dire celle qui se jouera avec une France  embarquée dans un monde complètement nouveau, qui a tous les atouts pour gagner, mais qui doit faire des changements, pour se trouver en situation de garder son rang et son modèle. Mais moi je m’adresse à tous les Français. Je leur dis d’ailleurs ce soir que j’ai besoin d’eux, pas simplement de ceux qui sont de droite, comme vous dites, mais il y a à gauche aussi des gens qui considèrent qu’on ne peut pas dépenser plus qu’on ne gagne. Est-ce que vous croyez qu’il n’y a pas des Français aujourd’hui qui nous regardent et qui se disent : on n’a pas envie de connaître la situation de la Grèce. On n’a pas envie d’être en situation de faillite. On n’a pas envie de connaître la situation de l’Espagne. Est-ce que ceux-là, je ne devrais pas leur parler ? Je leur parle aussi. J’ai besoin du rassemblement le plus large, j’ai besoin de tous les Français, simplement qui aiment leur pays et qui sont convaincus que si la France est forte, ils seront protégés.   
  
LF : Quelle campagne allez-vous faire ? Comment est-ce que vous allez retisser le lien qui s’est distendu avec les Français qui vous ont élu en 2007 et qui ont été parfois, déçus ?

NS : Ca, si vous voulez me faire dire qu’on n’a pas tout réussi, ça, c’est sûr. Mais moi je ne connais pas de gens qui ont tout réussi. Et je me présente devant eux, comme je l’ai toujours fait : en vérité. Quelle campagne je vais faire ? Je vais essayer de dire la vérité ; de poser les bonnes questions ; de proposer des idées fortes et de dire aux Français : choisissez maintenant. Ma campagne ça ne sera pas consister à dire matin, midi et soir, du mal des autres. Franchement, est-ce qu’on ne peut pas utiliser notre temps – j’entendais là, dans le reportage, le candidat socialiste, c’était une longue litanie contre moi. Il a le droit. Mais il n’a donc pas d’idées à proposer ? Il n’y a pas des choses plus intéressantes que de parler de moi ? Franchement, je comprends qu’il me critique, mais il n’y a pas des idées à mettre sur la table ?

LF : Et vous, que pensez-vous de lui ?

NS : Non, mais écoutez, c’est certainement quelqu’un de respectable. Ce qui m’intéresse c’est plutôt les idées qu’il va avancer. Est-ce que vous croyez vraiment que dans la situation où se trouve le monde on peut dire aux Français : il n’y a pas besoin de faire d’économie ? Est-ce que vraiment c’est raisonnable de dire qu’on a les moyens d’embaucher 60.000 fonctionnaires de plus ? Est-ce que c’est raisonnable ? Nous avons un problème de pacte social, de protection sociale. Est-ce que c’est raisonnable de dire : l’immigration, on va régulariser tout le monde ? Je n’ai jamais été pour l’immigration zéro. Mais est-ce que c’est raisonnable de dire qu’on va régulariser tout le monde ? Notre modèle social ça va exposer qui ? Les étrangers en situation régulière qui eux aussi doivent être protégés et ne doivent être victimes d’aucun amalgame. Donc la campagne que je ferai, j’irai à la rencontre des Français. Je serai demain à Annecy. Dimanche à Marseille. J’ai des choses à leur dire. Je veux parler. Et finalement, je vais vous dire, pour moi cette campagne c’est comme une forme de soulagement. Parce que rencontrez les gens, discuter avec eux, proposer… j’ai des convictions, je veux les confronter aux Français. Et puis les Français choisiront. Qu’est-ce qu’ils veulent ? Est-ce qu’ils veulent une France faible ? On parle de… le rêve français. Oh, j’en ai vu dans ma longue carrière politique, des hommes politiques qui promettaient le rêve. Çà se termine toujours en cauchemar. Moi ce que je veux, c’est que les Français comprennent la situation où nous sommes. Les réformes que nous devons engager. Les choix que nous devons porter. Et c’est pour cela que, avec la force dont je suis capable, le dynamisme qui m’habite et surtout la conviction que notre pays a encore bien des choses à dire au monde, eh bien je suis candidat à l’élection présidentielle.

LF : Vous aviez hâte d’endosser ce costume de candidat ?

NS : Hâte ? Non, vous savez cinq ans à porter, à diriger un pays comme la France c’est à la fois passionnant et extrêmement exigeant. Mais j’ai hâte en tout cas de retrouver les Français sans la lourdeur du protocole, sans la lourdeur de la fonction, sans tout ce qui entoure le président de la République. J’ai hâte de leur parler comme un Français que je suis, un Français maintenant candidat, un Français comme les autres. Alors j’exercerai mes fonctions de président chaque fois qu’il le faudra mais j’irai à leur rencontre.

LF : La campagne sera bien sûr émaillée de nombreuses polémiques. Aujourd’hui, Christian Vanneste, un député UMP a nié le fait que les homosexuels français aient été déportés pendant la Seconde Guerre Mondiale. Est-ce que vous condamnez ces propos ?
NS : Oui. Mais je vais même vous dire, je vais aller plus loin. J’aimerais tellement que dans la vie politique à gauche comme à droite, on arrête avec ces propos blessants, qui n’amènent rien. J’ai donné ma position sur le mariage homosexuel et l’adoption par des couples homosexuels. Mais tout ce qui de près ou de loin peut paraitre comme de l’homophobie, je l’ai en horreur. Et par conséquent, on n’a rien à faire avec des personnes qui ne comprennent pas qu’au 21ème siècle ce type de propos ça tire tout le monde vers le bas.

LF : Est-ce que vous avez appris des choses de ce quinquennat. Est-ce que vous avez des erreurs que vous ne voulez pas re-commettre ?

NS : Si j’ai appris des choses ? Bien sûr que j’en ai appris. J’en ai appris d’abord sur la France et les Français que j’ai rencontrés par centaines, par milliers, qui sont lucides. Qui demandent quoi ? Qu’on leur parle en vérité. Qui demandent qu’on comprenne où nous voulons les amener. Qui comprennent parfaitement qu’on ne peut pas tout réussir. Et puis qui ne veulent pas qu’on renonce. Vous savez, il y a quelques années, j’avais été choqué par une phrase d’un de ceux que vous avez montrés – Monsieur Jospin – qui avait dit à Vilvoorde : « on n’y peut rien contre le chômage ». Moi je n’ai pas été élu pour dire : on n’y peut rien. Donc quand les gens de Lejaby nous appellent, j’y vais. Quand Photowatt, il y a un problème, j’y vais. Vous me dites : Arcelor Mittal, c’est pareil. Parce que, quand on est élu, qu’on a la place et les responsabilités qui sont les miennes, on doit assumer ces responsabilités. Une valeur dans laquelle je crois. La démission, le renoncement, cette espèce de fatalité, je crois qu’on peut changer les choses. J’ajoute que par l’intermédiaire du référendum, ça sera une façon pour le peuple de France d’être comptable des engagements que je vais prendre. Et la certitude pour eux que les grands arbitrages en France seront tranchés par le peuple français. Pas dans un coin. J’ai vu au début là, quand j’ai fait cette proposition-là, oh là, là, tout le monde était contre. Mais c’est tellement simple ! On tourne en rond, entre gens qui se connaissent, on parle le même langage et on se met d’accord pour que rien ne change. Chaque fois qu’il y aura blocage, je ferai trancher le peuple français.

LF : Merci beaucoup Nicolas Sarkozy d’être venu ce soir sur TF1. Vous êtes donc président de la République et candidat à l’élection présidentielle. Demain c’est François Hollande qui sera ici sur notre plateau pour répondre à votre déclaration de candidature.

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15 février 2012

Serge Letchimi n'a pas été sanctionné par le Bureau de l'Assemblée Nationale, tout est bien qui finit bien

Éditorial de lucienne magalie pons




Le bureau de l'Assemblée nationale a décidé, mardi matin, de ne pas sanctionner les propos du député martiniquais apparenté PS,  Serge Letchimy, qu’il avait  tenus  le 7 Février  en séance  de  « questions au gouvernement » à l’Assemblée Nationale  visant les propos tenus par Monsieur Claude Guéant le Samedi  2 février

  
L’intervention de Serge Letchimy  Député Maire de Fort  de France et  leader du Parti progressiste avait provoqué un  grave incident et une suspension de séance,  le Premier Ministre François Fillon  avait quitté  l’hémicycle  avec les ministres qui se trouvaient ce jour-là présents, tous suivis  des députés UMP, et la séance avait été suspendue.

Christian Jacob  le chef de file  des députés UMP à l’Assemblée et  les députés de droite  avaient souhaité  qu’il y ait des   sanctions prononcées par le Bureau de l’Assemblée Nationale   contre des propos qu’ils jugeaient selon eux « inacceptables ».

Mais Victor Lurel, député PS de Guadeloupe,  avait été à l'initiative d'un courrier au président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), signé par neuf députés de gauche d'outre-mer mettant en garde contre toute sanction.


Finalement,  Serge Letchimy, député apparenté PS de la  Martinique Serge Letchimy ne sera pas sanctionné par  le bureau de l'Assemblée nationale (22 membres, dont 12 de droite et du centre et 10 de gauche) pour ses propos tenus en réaction aux  déclarations de Claude Guéant les députés de gauche opposés à toutes sanctions  étaient majoritaires lors de la réunion du Bureau,.


A l'issue de la réunion du bureau mardi 14 février le Président Bernard  Accoyer a annoncé lors d’un point de presse : "Il ne s'est pas dégagé de consensus pour prononcer une sanction à l'égard de Serge Letchimy", en  précisant que le député s'était expliqué au début de la réunion du bureau. Bernard Accoyer interrogé par les journalistes   si cela signifiait qu'il y avait une volonté de calmer les esprits, a  répondu "évidemment".

Christian Jacob  le Président du Groupe  des députés UMP à l’Assemblée  Nationale  a jugé :  «  s'il n'y a pas de sanction, c'est une jurisprudence qui portera à conséquence".



De Paris Serge Letchimy, lui, a salué le bureau qui avait accepté le débat et s'est félicité de sa décision. "Il n'y a aucune gloire à en tirer, a-t-il déclaré. Ma réaction avait été extrêmement claire, j'ai parlé en toute conscience, à aucun moment je n'ai manqué de respect à cette assemblée ni à Monsieur  Guéant. Dans une démocratie, le Parlement est un lieu consacré à l'expression. Daigner le droit à un député de s'opposer à des propos inacceptables aurait été dangereux".

Victorin Lurel, député PS de la Guadeloupe,  s'est  félicité de cette victoire : "C'est conforme à nos attentes et c'est une grande victoire pour tous les ultramarins et pour l'Assemblée elle-même, qui doit rester un lieu de liberté, où la parole doit rester libre", a-t-il  déclaré.

De Basse-terre, le  ministre de l'Intérieur Claude Guéant a "pris acte" mardi de la décision du bureau de l'Assemblée nationale. "J'en prends acte. J'avais dit que c'était une décision qui appartient au bureau de l'Assemblée nationale. Je n'ai pas de sentiments à exprimer", a-t-il indiqué à l'AFP, en Guadeloupe, où il était  en déplacement.


Claude Guéant était arrivé en Martinique, samedi 11 février, alors que la polémique sur ses propos sur "toutes les civilisations" qui "ne se valent pas" échauffait les esprits.

 Le ministre de l'intérieur devait repartir de Guadeloupe, mardi, en fin d'après-midi, au moment de la conclusion de cette affaire devant le Bureau de l’Assemblée  Nationale à Pari

La visite du ministre de l'intérieur dans les Antilles s'est finalement passée sans  trop encombre, mal accueilli à son arrivée, il s’est efforcé pendant son séjour  lors de ce voyage officiel de  soutenir son  argumentaire de défense en   Ministre de l’Intérieur   : " C'est de bon sens de considérer une civilisation qui défend les droits de l'homme comme supérieure à celles qui promeuvent la tyrannie " …. " la civilisation française d'aujourd'hui est meilleure que celle qui défendait l'esclavage" , a-t-il expliqué.


L'entretien au Monde de François Fillon du  lundi 13 février, où le premier ministre avançait   qu'il n'aurait pas "utilisé les mêmes mots" que son ministre, avait relancé la polémique sous un autre angle, mais   Claude Guéant  n'avait  voulu y voir  que la confirmation que sur le fond, les deux hommes étaient d'accord.

Le ministre de l'intérieur  accompagné de Marie-Luce Penchard,  secrétaire d'Etat à l'outre-mer,    à rencontré des militants,  en  deux meetings, l'un au Lamentin, en Martinique, et l'autre à Jarry, en Guadeloupe,  au cours desquels il a rappelé notamment  la doctrine du gouvernement en matière d'outre-mer, le "développement endogène", opposé au "développement solidaire" prôné par le PS.

Toutefois en Martinique, des responsables locaux ont marqué leur distance et les médias rapportent que pour ressouder les troupes locales de l’UMP, Claude Guéant  s'est attaché d’attaquer François Hollande, "l'inconnu de l'outre-mer", d’après lui.

Le ministre de l'intérieur devait repartir de Guadeloupe, mardi, en fin d'après-midi, au moment de la conclusion de cette affaire devant le Bureau de l’Assemblée  Nationale à Paris.



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En visite en Martinique, Claude Guéant a été... par BFMTV

En visite en Martinique, Claude Guéant a été... par BFMTV


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La Grèce est en suspens entre renflouement et faillite

Éditorial de lucienne magalie pons

  • L'avenir de la Grèce et par extension de la zone euro reste en suspens.

  • Le sommet de l'Eurogroupe, initialement prévu ce mercredi à Bruxelles pour approuver le plan de sauvetage, a été annulé et remplacé par une conférence téléphonique. 

  • Le déblocage d'un prêt de 130 milliards d'euros, indispensable au pays pour éviter la faillite, est ainsi de fait décalé, toute décision a été reportée à Lundi
     ...

  • En effet, Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker, a jugé primordiale la nécessité de réaliser de «nouveaux travaux techniques entre la Grèce et la troïka» , dans plusieurs domaines, notamment pour combler le trou budgétaire de 325 millions d'euros en 2012 et l'analyse de la soutenabilité de la dette».

  • La discussion acchopperait sur le niveau de participation de la BCE à l'opération d'allègement de la dette d'Athènes, pour compléter l'effort des créanciers privés.


    Jean-Claude Juncker et les autres ministres des finances de l'Eurogroupe attendent l'engagement formel et par écrit attendre  des dirigeants politiques grecs que les réformes seront  mises en œuvre.



  • Oli Rehn le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn dit hier qu'un défaut de paiement grec aurait «des conséquences dévastatrices», non seulement pour Athènes, mais pour l'Europe entière.
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  • Certains médias rapportent que même si les membres de la zone euro estiment" qu'un défaut grec n'est pas une option" , le risque semble de plus en plus tangible.

  • De L'avis de Thomas Costerg, économiste pour Standard Chartered Bank : «les délais pour rembourser l'échéance de mars sont déjà très serrés et ne donnent aucune marge de manœuvre possible pour un nouveau report. Toute la question est de savoir si nous avons atteint le point de non retour en Grèce. Je ne pense pas que ce soit le cas mais nous nous en approchons dangereusement»

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...