18 janvier 2012

Sommet Social - Réactions syndicales et politiques

Éditorial de lucienne magalie pons

Premières réactions qui n’en doutons pas ne vont pas tarder  à allumer  le feu des polémiques dans les heures qui viennent : 

revue de presse :

source : extraits du site Internet "20 minutes F.r"

1°) Réactions  des représentants des syndicats :


Bernard Thibault, Secrétaire général de la CFDT « Il faut rester mobilisé »

Bernard Thibault, Secrétaire général de la CFDT a estimé mercredi que les mesures annoncées lors du sommet social n'auront "pas d'impact sur l'emploi" et a appelé à "la poursuite de la mobilisation". "Il va falloir rester mobilisé parce qu'il n'y a pas d'annonces plus précise à ce stade", a-t-il déclaré à la sortie de l'Elysée

«Là où nous aboutissons en quelque sorte à un constat de désaccord, c'est sur cette idée, confirmée aujourd'hui pendant plusieurs heures, que la véritable cause du chômage, c'est le coût du travail trop élevé dans notre pays.»


 François Chérèque, secrétaire général de la CFDT : «On ne va pas assez loin sur l’emploi»

Le leader du syndicat CFDT a déploré mercredi le fait que le sommet social se soit tenu "cinq ans trop tard". Selon lui, les mesures ne vont pas aussi loin que l'aurait souhaité la CFDT : «Sur les mesures emploi, il y a des choses, malheureusement on ne va pas aussi loin que ce qu'il faut faire, donc la CFDT continuera à essayer de les améliorer dans les rencontres futures. Sur les autres sujets, un flou, mais une mise en garde sur la TVA sociale, et je tiens à le répéter, la CFDT n'acceptera pas une hausse de la TVA qui n'aura rien de social, qui ne sera qu'une baisse du pouvoir d'achat».

Laurence Parisot, présidente du Medef (syndicat patronal) : «Une excellente réunion»

La présidente du Medef a souligné mercredi la qualité des discussions avec le chef de l’Etat et les partenaires sociaux et a avancé ses propositions sur la réforme du financement de la sécurité sociale : «La charge qui pèse sur la production, sur le travail est aujourd'hui pénalisante pour tout le monde. Nous avons dit au président de la République qu'il y a plusieurs scénarios possibles. Il y a un scénario qui consiste à faire glisser une partie des charges, des cotisations familles, que paye l'employeur, vers la TVA. On peut aussi imaginer un scénario qui ferait baisser à la fois les cotisations employeurs et salariés. Le président a dit que ce n'était pas la solution qu'il privilégiait mais il a dit que les discussions étaient ouvertes.»

2 °) Réactions politiques :

* Pour Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste: «Une opération médiatique»

Martine Aubry, première secrétaire du PS, lors d'une conférence de presse rue de Solférino:
"Le président sortant ne fera croire à personne qu'il peut rattraper cinq ans d'échecs, cinq ans de politique à tourner le dos à la croissance, à l'emploi, à la création de richesses, à une distribution juste des richesses, par cinq heures de réunion".

Elle dénonce une opération "médiatique" destinée à "masquer un bilan assez dramatique".

"Le vrai sommet social ... c'est le sommet, social en effet, que François Hollande réunira au lendemain de son élection comme président de la République pour mettre en place la véritable sortie de crise et la véritable compétitivité pour la France".

La réunion de mercredi à l'Elysée, "c'est un sommet de rattrapage sur la méthode ...) Les partenaires sociaux ont été méprisés pendant tout ce quinquennat", notamment pour la loi sur les retraites ou les plans d'austérité. "Nicolas Sarkozy ne réunit les partenaires sociaux que lorsqu'il peut les utiliser ... pour sa propre communication personnelle".

"C'est une opération électorale d'un candidat à l'élection présidentielle ... et ce n'est à l'évidence,  pas un sommet social pour la France et pour les Français".

"Ce qui a été annoncé ne rattrapera rien, en tout cas rien qui permette aux Français de retrouver un petit peu d'espoir. Le mal a été fait par la politique menée par Nicolas Sarkozy", en termes de dette, de déficits, de manque de croissance et de compétitivité. "Il n'y a rien, rien dans ce plan qui permette véritablement un changement de perspective".

Le déblocage de 100 millions d'euros supplémentaires sur le chômage partiel, c'est "extrêmement tardif et extrêmement peu". "C'est vraiment sans effet, en tout cas, quand on continue à subventionner d'un autre côté sur fonds publics les heures supplémentaires …. Voilà une aberration de plus".
Nicolas Sarkozy annonce l'embauche de 1.000 agents au Pôle Emploi en CDD alors qu'"il vient d'en supprimer 1.800", rappelle Martine Aubry qui dénonce "la pagaille" et "le manque de moyens" actuels dans ces services.

Le chef de l'Etat promet des contrats pour les chômeurs de très longue durée "alors qu'il vient de baisser dans le budget 2012 (...) de 12% les crédits d'intervention pour l'emploi".
Quant à l'engagement sur la formation des chômeurs de longue durée, Martine Aubry a rappelé que, déjà le 10 février 2011, Nicolas Sarkozy avait annoncé qu'ils seraient reçus "dans les trois mois" par Pôle emploi pour se voir proposer soit une formation qualifiante, soit un emploi. "C'était il y a un an. Il ne s'est rien passé. Nous sommes à trois mois d'une élection présidentielle. Inutile de vous dire qu'il ne se passera rien, surtout quand on voit l'état du Pôle Emploi et le désespoir ... des agents qui y travaillent".


"Finalement les vraies mesures sont celles qui ont déjà été décidées et qui n'ont pas été annoncées".


"Le vrai projet de Nicolas Sarkozy, c'est une nouvelle et forte hausse de la TVA (...). C'est le troisième plan d'austérité".

"Ce sommet dit social aboutit finalement à une seule grande mesure, qui sera annoncée dans quelques jours, c'est-à-dire la hausse de la TVA".

"Porter la TVA à 22, 23 ou 24%, c'est une faute sociale et c'est une erreur économique. C'est une faute sociale (...) parce que cela va cogner sur la consommation alors que les Français aujourd'hui souffrent d'abord des problèmes de pouvoir d'achat. C'est une faute économique parce que les entreprises bien évidemment en subiront elles aussi les conséquences".

Marisol Touraine, en charge du pôle social dans l'équipe de François Hollande: «un sommet pour la galerie, pas pour les salariés»

La collaboratrice du candidat socialiste à la présidentielle à lancé la contre-attaque sur i>Télé : «C'est un sommet qui laisse un sentiment d'inachevé, d'ailleurs on a le sentiment que les mesures importantes, peut-être les mesures douloureuses, nous sont annoncées pour la fin du mois lorsque le président de la République s'exprimera. … Aujourd'hui, quelques mesures ont été mises sur la table pour lutter contre le chômage, certaines vont dans le bon sens, il nous semble que l'effort qui est engagé qui n'est pas suffisant. (…) Ce sommet social n'est pas un sommet pour les salariés, c'est un sommet pour la galerie, pour la campagne, qui a permis d'accoucher de quelques mesurettes ».


Marine Le Pen, candidate du Front national à la présidentielle : «aux côtés des travailleurs dans la vallée des larmes».


a) un tract :« 5 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres. Sarkozy a-t-il été élu pour ça? »  dénonçait le tract distribué mercredi par les militants frontistes et la candidate du parti d'extrême droite à la présidentielle aux portes du site historique de PSA-Sochaux dans le Doubs. «Pendant que les responsables de l'effondrement de l'industrie se congratulent dans les sommets, je suis aux côtés des travailleurs dans la vallée des larmes».


b) une intervention : Marine Le Pen, candidate du Front national (FN), sur BFM-TV


"Je trouve tout de même qu'il y a un problème de démocratie, là, parce que voilà un président de la République qui propose toute une série de mesures extrêmement fortes à trois mois de l'élection présidentielle! Mais alors à ce moment-là, que le candidat Sarkozy nous dise: c'est mon programme électoral. Et laissons les Français comparer les programmes électoraux et décider, en votant dans trois mois, quel programme on veut voir mettre en oeuvre.

Cette espèce de coup d'Etat dans l'Etat, en quelque sorte, qui consiste à tenter d'enfumer trois mois avant la présidentielle en multipliant des mesures dont on sait pertinemment qu'elles ne vont pas donner de résultats est tout de même une drôle de manière de faire (...). C'est éminemment désagréable".

Dans les annonces gouvernementales, "il n'y pas de mesure pour créer de la richesse, pour créer de l'emploi, pour la simple et bonne raison que tant qu'on n'admettra pas qu'il faut nous protéger et protéger nos secteurs économiques face à la concurrence déloyale, on ne règlera pas le problème de fond d'un modèle économique dont on voit qu'il est à bout et qu'il est en train de nous appauvrir dans des conditions qui sont spectaculaires".


"La formation professionnelle, ça fait 25 ans qu'il faut qu'on la réforme parce que c'est un trou sans fond (...). La formation, ça ne crée pas l'emploi! (...) Il n'y a pas d'emplois, c'est ça, le problème!"


Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche: «De la politique de gribouille»


Interrogé sur LCI, le candidat à la présidentielle a taclé le sommet de crise : «Tout ça c'est de la politique de gribouille. Je lui signale que, pendant qu'il y est, embaucher du monde pour réparer ses erreurs après qu'il les ait débauchés, il faudra aussi qu'il embauche des fossoyeurs parce que depuis que la retraite se prend plus tard, les gens meurent plus tôt. (…) Tous ces chiffres, ils ne m'intéressent pas. Ce sont des numéros de batteur d'estrade. On jette à la figure des gens des chiffres, on ne les compare à rien. (…)Cette histoire de prix du travail qui serait excessif en France par rapport à l'étranger est absolument fausse. Je vais vous dire ce qui est excessif, c'est le prix de l'euro



Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche, dans un communiqué intitulé "Sarkozy met le Medef au sommet":


"Nicolas Sarkozy en appelle à la nécessité urgente de répondre à la crise mais ne propose rien de concret contre les plans sociaux, les délocalisations et la précarité. Au contraire, pour masquer le chômage, il nous annonce la généralisation de 'l'activité partielle' sans contrepartie des entreprises et de nouvelles obligations pour les chômeurs sous couvert de formation pendant 'le temps libre forcé'". AP


Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l'élection présidentielle, président de Debout la France: un sommet «pathétique»


Dans un communiqué publié mercredi, le président de Debout la France explique : «Le sommet social a rendu son verdict. Présenté et attendu comme un moment décisif dans la lutte contre le chômage, il a pourtant accouché d'une souris. Après avoir versé 30 milliards pour les banques en Grèce, il propose aujourd'hui 400 millions pour l'emploi : c'est pathétique. Ce sommet restera donc comme la rencontre de syndicats ectoplasmiques et d'un président manipulateur. Les Français ne peuvent être que désespérés».


Eva Joly, candidate écologiste à l'élection présidentielle: «pas de véritable solution proposée»


Interrogée sur i>Télé, Eva Joly s’est montrée très sévère avec le bilan de ce sommet: «Je constate qu'il n'y a pas de véritable solution proposée, ni dans l'immédiat ni pour l'avenir. Il aurait été simple par exemple d'annoncer un blocage des loyers qui aurait soulagé immédiatement les citoyens. Ce n'est pas non plus l'annonce du recrutement de 1.000 CDD au Pôle Emploi qui va changer la situation catastrophique au Pôle Emploi».

"Moi, je propose un plan pour l'emploi qui crée un million d'emplois d'ici 2020".

"Le surcoût de ce million d'emplois s'élève à environ 10 milliards par an" mais "l'exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires, c'est déjà quatre milliards".

Eva Joly table sur "à peu près 450.000" emplois dans l'économie verte avec l'isolation thermique des bâtiments et la montée en puissance des énergies renouvelables. "Tout cela, c'est une vraie révolution industrielle qui crée des emplois non-délocalisables".

La candidate écologiste propose aussi d'investir dans la qualité de vie des Français en garantissant "une place en crèche pour tous" et "la prise en charge du quatrième âge".
Eva Joly a jugé qu'il y avait une "contradiction" à "subventionner les heures supplémentaires en même temps qu'on met en place un système de chômage partiel: cela n'a pas de sens et cela démontre bien l'absence de politique pour l'emploi".

Hervé Morin, candidat du Nouveau Centre à l'élection présidentielle: «Si on met en œuvre des mesures de façon précipitée, on les gâche»


Hervé Morin s’en est pris au calendrier du chef de l’Etat qui a choisi de mener des réformes majeurs à quelques mois de l’élection présidentielle : «Il y a des mesures qui sont pour les cent jours d'avant l'élection présidentielle, mais il y a des mesures qui sont pour les cent jours après l'élection présidentielle, après un débat. Si on met en œuvre des mesures de façon précipitée, on les gâche. (…) Ça donne un sentiment de fébrilité : les sondages ne sont pas bons, la situation économique est difficile, des mesures que j'ai repoussées pendant quatre ans et demi, tout à coup je leur trouve grâce. Je trouve que ce n'est pas une bonne façon de procéder».


Christine Boutin, candidate du Parti Chrétien-Démocrate (PCD), dans un communiqué intitulé "Annonces de Nicolas Sarkozy: ça va dans le bon sens que ne l'eut-il fait avant? " :


"Réindustrialiser notre pays est crucial pour l'emploi et pour l'avenir de la France (...). Pour cela, je propose dans mon programme la mise en place d'une PISE. Cette Pénalité pour Irresponsabilité Sociale et Environnementale touchera principalement les produits venus de l'étranger qui ne respectent pas nos standards et imposent une concurrence déloyale avec les entreprises françaises qui respectent ces normes".


Sur la formation professionnelle, "les efforts annoncés sont intéressants, mais il faut aller plus loin".

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Dégradations en chaîne, hier Mardi l'agence de notation S&P a dégradé la note d'EDF, de sa filiale KTE, et de la SNCF

Éditorial de lucienne magalie pons



Les dégradations se poursuivent. Standard and Poor's a annoncé  hier mardi l'abaissement d'un cran de la note d'EDF, de sa filiale RTE, ainsi que de la SNCF.

La note A+ d'Aéroports de Paris est  placée sous perspective négative.

13 entreprises publiques sont concernées par ces dégradations.

Les raisons devraient être divulguées ultérieurement.

Cette décision intervient quelques jours seulement après l'abaissement de la note de la France par Standard and Poor's du 13 janvier et de l’abaissement de la note de la dette du FSEF le 16 janvier .

Règle d'or, Règle budgétaire quel que soit son nom c'est une illusoire manipulation palliative qui n'aura pas d'effet , tant que les caisses seront vides et déficitaires

Éditorial de lucienne magalie pons



La Régle d’Or

La Règle d’or, que l’on pourrait désigner avec  moins  de paroles  politiques chichiteuses,   tout simplement   « la règle budgétaire », est  remontée  incidemment à la surface, pour quelques minutes cet après-midi  dans la  séance des questions à l’Assemblée Nationale, qui est en train de se déchirer sur le Sommet social du matin et d’autres questions brûlantes. 

Cette Règle d’Or si elle s’inscrivait dans la Constitution,  comme le Chef de l’Etat, le Gouvernement ,  leur Majorité présidentielle , et le Nouveau Centre  le souhaitent,  en plaidant pour elle  avec des accents autoritaireset , des yeux écarquillés d’émerveillement ( voir les vidéos qui existent sur Internet),  serait-elle douée de la puissance d’une Baguette Magique  pour rétablir instantanément   sitôt qu’elle serait brandie   par un Ministre des Finances soudain intéressé par l’équilibre budgétaire  ?

Ce serait naïf de la croire , les Ministres ne sont  pas des Fées, loin de là, ce sont des hommes parfois compétents, plus souvent incompétents,  qui sont surtout  nommés par affinités politiques, ce qui ne garantit pas de leur capacité,   quant aux  Fées elles  sont du domaine de l’imaginaire, les comptes eux sont bien du domaine de la réalité contraignante, et  les comptables savent bien qu’au final  tout se résument en deux colonnes, le débit et le crédit … et  quand les caisses sont vides il n’y a pas de  règle d’or ou solutions magiques qui tiennent, on cherche ceux qui seront condamné à casquer. 

Avant d’en arriver là,  des solutions  pourraient se trouver  si le  Gouvernement  en place décidait de rétablir  l’équité fiscale et sociale entre les catégories moyennes et les catégories nantis, en premier lieu  de rétablir une situation de l’emploi,  en luttant contre les délocalisations d’entreprises par exemple,  entre autres solutions,  que nous ne développerons pas ici pour faire court, mais qui sont bien connues des experts et analystes,  financiers, économistes, fiscalistes, et sociaux, dont les suggestions sont en partie reprises par les candidats de l’opposition à l’élection présidentielle  qui s’annonce  toute proche.

Mais le Chef de l’Etat, le Gouvernement, leur majorité présidentielle et partis associés ne veulent pas se détourner  de leur politique capitaliste ultra- libérale  qu’ils ont pour mission  d’accomplir, selon leurs   inspirations et sources idéologiques  irriguées par les  puissances mondialistes auxquelles ils appartiennent, dont il font leur chapelle, au détriment des humains  et de leurs droits qu’ils méprisent et dont ils n’ont de soucis que de les exploiter, les priver de leur protection sociale,  les presser comme des citrons, et de les rejeter ensuite quand ils n’ont plus de jus.

Pendant que je rédige mes réflexions, à l’Assemblée Nationale ils y des députés  qui prennent la parole, et des enragés qui leur répondent, tour à tour, triste spectacle, si c’est ça le fameux sans froid recommandé par le Chef de l’Etat ?

Pour tout vous dire,  désormais les séances à l’Assemblée Nationale  déshonorent la solennité de l’Hémicycle qui malheureusement  devient comme un lieu de joutes,  où s’affrontent sur fond de campagne présidentielle les partisans  de la droite, face aux députés partisans  des candidats opposés,   ce n’est qu’échange continu, d’attaques, d’accusations, d’ironie, d’attitude de mépris,  émanant surtout de la droite en direction de la gauche, avec les applaudissements des députés sur les bancs, comme au temps des jeux des  arènes de Rome.

Il ne manque plus qu’un figurant qui incarnerait un empereur pour baisser le pouce au moment crucial pour livrer l’adversaire aux fauves dans un hémicycle utilisée abusivement  depuis des semaines par les Ministres et les députés UMP et associés  en Tribune électorale.

Il se pourrait que dès  qu’ils seront disponibles  j’ajoute ci-dessous  quelques extraits de cette séance. Pour que vous puissiez juger de l’ambiance.

Sommet social du 18 Janvier 2012 - préambule de présentation du menu

Éditorial de lucienne magalie pons

Le sommet social vient de se terminer, nous attendons les réactions des acteurs , nous les laisserons se décanter quelques heures au cours desquelles elles se répandront en polémiques pour enfin les commenter  après les avoir filtrées et en rapporter l'essentiel.

Notre premier sentiment  est que le sommet social en lui-même n'arrêtera pas des décisions d'importance exécutive, , quelques accords en sortirons, mais pour les questions contestées , il nous faudra attendre la prochaine intervention de fin Janvier, que le Président doit  servir aux Français, pour connaître  les décisions et les mesures  qu'il décidera d'arrêter avec son gouvernement...

Pour le moment prenons  connaissance de quelques bribes de présentation de ce sommet social,  résumées par BFTV (1/ vidéo) et à la suite le discours d'ouverture du Sommet Social( 2/),  ( ou Sommet de crise) du Président Sarkozy, dans lequel il explique la crise,  pose ses diagnostics, indique ses objectifs  et formule  les questions dont il attend réponses  de  ses interlocuteurs , ceci  nous donnera l'idée des principaux thèmes qu'il entend voir débattus :
 1/_VIDEO



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2/ Texte  du discours écrit "sous réserve que seule la parole prononçée fait foi"
PRÉSIDENCE
DE LA
RÉPUBLIQUE
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INTERVENTION DE M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Sommet sur la crise
Palais de l’Élysée – Mercredi 18 janvier 2012
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,

Je veux tout d’abord vous remercier chacun pour votre présence.

Pourquoi j’ai voulu ce sommet pour l’emploi ?

Parce que nous vivons depuis plusieurs semaines une nouvelle aggravation de la crise qui nous oblige
à agir. La situation économique actuelle en France comme en Europe est très périlleuse. Il y a urgence.
Depuis l’été 2011, nous subissons une nouvelle onde de choc de la crise initiée en 2008. La crise a
ainsi multiplié par 4 les déficits dans les pays du G7 entre 2007 et 2011, passant de 2 % de PIB à 8 %
de PIB. Dans le même temps, la dette a augmenté de 30 points de PIB en moyenne dans les pays
industrialisés. A cela s’ajoute le fait que la France n’a pas voté un seul budget en équilibre depuis
1974.

La crise pèse sur la croissance. Même si la croissance devrait atteindre 1,7% en 2011, nous avons
enregistré un ralentissement important à partir du 4ème trimestre 2011.

La principale conséquence de ce ralentissement économique, nous la mesurons évidemment sur le
front de l’emploi. Après un début d’année 2011 marquée par 5 mois de baisse consécutifs, le nombre
de demandeurs d’emploi a en effet recommencé à augmenter à partir de mai. Sur les 11 premiers mois
de 2011, le nombre de demandeurs d’emploi s’est accru de plus de 122 000.

Ces données chiffrées méritent d’être éclairées par des éléments qu’on oublie souvent de rappeler :
- le dynamisme de notre population active (+83 000 contre – 85 000 pour l’Allemagne en 2010), qui
est un atout pour notre pays à terme mais qui joue sur le niveau du chômage :

- l’inflexion majeure que nous avons donnée à la politique de l’emploi des séniors : depuis 2007, nous
avons mis un terme aux pratiques généralisées d’exclusion du marché du travail des séniors. Cette
politique donne des résultats : 520 000 séniors supplémentaires (55-64 ans) ont un emploi depuis cinq
ans.

Seul le prononcé fait foi 2/4
Face à la dégradation de la situation de l’emploi, nous avons augmenté dès mars 2011 les moyens de
la politique de l’emploi à hauteur d’un demi-milliard d’euros supplémentaires. Votre accord
interprofessionnel a permis le contrat de sécurisation professionnelle qui a été étendu sur l’ensemble
du territoire.

Mais l’évolution rapide de la situation nous oblige à la fois à aller plus loin et plus vite. On ne peut pas
attendre les échéances politiques pour décider.

Se réfugier dans l’attentisme, ce serait donner raison à tous ceux qui jouent sur l’impuissance du
politique et du syndicalisme pour prospérer. Par ailleurs, est-ce que la vie économique, est-ce que les
licenciements s’arrêtent parce qu’il y a des élections ? Est-ce qu’on devrait s’interdire de réfléchir, de
penser et d’agir au motif qu’il y a des élections ?

Les objectifs de notre réunion :

D’abord partager un diagnostic.
En vous réunissant, je veux vous dire que j’ai bien conscience qu’à l’issue de cette réunion, nous ne
serons probablement pas d’accord sur tout. Vous avez vos convictions, j’ai les miennes.

Mais même lorsqu’on est désaccord, la démocratie c’est se respecter. Et se respecter, c’est se dire la
vérité.

Nous sommes en 2012 dans un nouveau monde auquel nous devons faire face avec des idées
nouvelles.

C’est pourquoi je me suis mobilisé pour que les questions sociales soient à l’agenda du G20 et pour la
constitution d’un socle de protection sociale à l’ensemble des pays du G20. On n’avait jamais vu
prononcer ces mots dans une enceinte internationale. Je veux d’ailleurs vous remercier pour votre
implication dans le cadre de la présidence française du G20.

Notre compétitivité extérieure n’est pas une donnée abstraite. Elle se mesure par notre balance
commerciale, déficitaire de 83 Mds d’euros, et par l’évolution de nos parts de marché. Et je parle de la
zone euro, pas de la Chine ou de l’Inde. C’est une réalité. Depuis 2000, la part de nos exportations
dans celles de la zone euro est passée de 15,8% à 12,6%, même si le rythme de baisse s’est ralenti ces
dernières années. Et dans le même temps, la part des produits importés dans la demande intérieure de
produits manufacturés s’est accrue de près de 50% depuis 1995. Nos parts de marché baissent, et le
consommateur français achète 50% de plus de produits importés.

Cette dégradation de la compétitivité a bien évidemment de multiples dimensions : je n’ai jamais
pensé un seul instant que la compétitivité d’une entreprise et d’une économie se gagnaient uniquement
par la compression des coûts et en particulier du coût du travail. L’innovation, la formation et la
mobilité de la main d’oeuvre, la qualité des produits et la productivité participent tout autant à la
compétitivité.

Nous avons donc ce sujet de la compétitivité globale. Il est réel et les mesures que nous avons prises
commencent à porter leurs fruits puisque nous observons que le rythme de perte de parts de marché
diminue. Nous devons examiner ensemble la façon de les amplifier.

Il y a le sujet du coût du travail. Bien entendu, il ne s’agit pas de se comparer avec les Chinois ou les
Indiens. La question c’est bien celle de notre évolution comparée à celle de nos partenaires européens,
et notre principal concurrent sur le marché européen et mondial, l’Allemagne.

Le coût du travail par unité produite a augmenté de 20% en France alors qu’il augmentait de 7% en
Allemagne entre 2000 et 2009. Dans l’industrie manufacturière, les coûts salariaux horaires en France
qui étaient plus faibles d’environ 15% en 1998, ont ainsi progressivement rattrapé ceux de
l’Allemagne. Une large part du différentiel actuel provient du poids des charges sociales qui pèsent sur
les salaires: ainsi, à un niveau de rémunération de 2500 euros bruts, le poids des charges patronales est
deux fois plus élevé en France qu’en Allemagne (20% contre un peu plus de 40% en France).

Permettez-moi par ailleurs d’évoquer un autre élément essentiel de la compétitivité-prix pour les
entreprises, c’est le coût des matières premières. En France grâce à l’électricité nucléaire, nous avons
pu maintenir un prix de l’électricité compétitif pour nos industries. On ne gardera pas d’industries en
France si le prix de l’énergie augmente de 30% suite à une réduction de 50% de la part de l’énergie
nucléaire. Il est crucial de conserver notre atout nucléaire pour maintenir des emplois en France, pour
notre compétitivité, pour réduire nos importations de gaz et de pétrole. De même qu’il est
indispensable de conserver notre politique familiale.

Deuxième point de diagnostic que je voulais évoquer avec vous : le fonctionnement de notre marché
de l’emploi.

Tout d’abord, notre pays a un problème structurel d’insertion dans l’emploi des jeunes qui arrivent sur
le marché du travail. Même en période de croissance, le taux de chômage des jeunes se maintient en
France à un niveau très élevé par rapport à celui de ses partenaires.

Par ailleurs, nous ne parvenons pas à redonner un emploi rapidement à un chômeur, ni à engager
rapidement une reconversion efficace. C’est pour cela que le chômage est à ce point vécu comme un
drame, parce que celui qui perd son emploi sait qu’il lui sera très difficile d’en retrouver un.
Malgré la création de Pôle emploi, malgré la réforme de la formation professionnelle, malgré la mise
en œuvre du contrat de sécurisation professionnelle, moins de 10% d’entre eux étaient en formation fin

2010 et seulement un quart des demandes de formation sont effectivement satisfaites.
Trop de nos compatriotes restent bloqués dans le chômage, alors même que les chances de retrouver
un emploi sont divisées par deux après un an sans emploi. Résultat, un tiers des chômeurs de longue
durée le sont depuis au moins 3 ans.

Enfin, il y a un sujet sur lequel je souhaite que nous échangions, c’est la possibilité de recourir à
l’activité partielle pour permettre d’amortir les chocs conjoncturels.

Le recours à l’activité partielle, s’il s’est fortement développé en 2009-2010 reste encore très en deçà
de ce qui se pratique dans de nombreux pays européens, malgré nos efforts communs. L’Allemagne,
lors du pic de la crise de 2009, a eu 6 fois plus recours à l’activité partielle que la France en termes du
nombre de salariés concernés.

J’observe par ailleurs qu’en Allemagne le recours à l’activité partielle n’a pas été la seule façon de
réagir au ralentissement économique : de nombreux accords collectifs ont été négociés au sein des
entreprises par les partenaires sociaux, où les efforts demandés aux salariés ont eu pour contrepartie
des engagements en termes de maintien dans l’emploi. Quel est votre avis sur cette politique ?

Face à cette situation, je vous propose que notre réunion s’organise autour de deux problématiques qui
correspondent au diagnostic que je viens d’évoquer brièvement.

Premièrement, nous ne créerons d’emplois qu’en retrouvant le chemin de la croissance et en renforçant
notre compétitivité
.
Je souhaite recueillir vos avis et suggestions sur trois thématiques :

Comment développer nos entreprises industrielles, dans le cadre de filières performantes ? Les pôles
de compétitivité, les investissements d’avenir sont autant d’acquis à consolider, alors que nous devons
améliorer les relations entre donneurs d’ordre et sous-traitants ;

Comment mettre la finance au service de l’industrie ?

Nous avons fait le FSI, OSEO, qui sont des acteurs majeurs au service des entreprises industrielles.
Mais j’ai conscience qu’il faut aller plus loin dans cette direction. Nous sommes prêts à prendre des
initiatives très fortes dans ce domaine.

Je veux également vous dire ma détermination totale à agir sur la taxe sur les transactions financières.
Je considère qu’elle est moralement juste et économiquement indispensable. Et le nombre de pays qui
y sont favorables augmente : nous avons déjà convaincu, l’Allemagne et l’Espagne.

Comment faire obstacle aux délocalisations ?

Nous avons aujourd’hui un système social qui représente près de 400 Mds d’euros de dépenses.

L’essentiel du financement repose sur les cotisations sociales et donc sur le travail.

Dans une économie désormais complètement mondialisée, on ne peut plus à ce point mettre à contribution le facteur travail et exclure par ailleurs de faire contribuer les importations. Cette question
est sur la table depuis des années. Il convient donc d’aller vers une diversification accrue des sources
de financement, comme l’ont fait de nombreux autres pays. Cela soulève bien évidemment beaucoup
de questions. Par exemple, est-il normal que les entreprises financent notre politique familiale ?

Les réflexions structurelles ne doivent pas nous dispenser d’évoquer des mesures d’urgence contre le
chômage. Deux thématiques, parmi d’autres, me paraissent émerger :

Quelles mesures immédiates peut-on prendre pour protéger l’emploi ?

Sur ce volet, plusieurs pistes me paraissent à explorer :

L’activité partielle tout d’abord : je sais que vous avez d’ores et déjà conduit des négociations sur ce
sujet. Avec le Premier ministre, nous sommes prêts à mettre des moyens supplémentaires. Mais il me
semble que nous pouvons aller plus loin aussi en termes de simplification des procédures, mais
également pour renforcer leur contenu en formation pour les salariés et leur attractivité pour les
entreprises.

Par ailleurs, comment aider ceux qui ont perdu leur emploi et faire en sorte qu’ils ne basculent pas
dans le chômage de longue durée et finalement dans l’exclusion? Quel programme d’action pouvons nous mettre en place pour les chômeurs de longue durée, notamment en termes de resocialisation ?
Au-delà, nous devons poser le sujet de l’organisation de notre système de formation, que ce soit pour
les salariés et pour les demandeurs d’emploi. Est-il complètement logique que Pôle emploi, qui est le
principal interlocuteur des demandeurs d’emploi, n’ait à sa main que 15% des formations qui leur sont
destinées ?

Enfin, je souhaitais évoquer avec vous un sujet qui pèse énormément sur les mobilités professionnelles
et le bon fonctionnement du marché du travail : le logement.
Il manque des logements en France, et la hausse de leur prix au cours des dernières années a été
considérable. Le gouvernement n’est pas resté inactif : entre 2007 et 2011, le nombre de logements
sociaux construits ou acquis est passé de 70 000 en 2007 à 133 000 en 2010 ; c’est presque un
doublement. Nous devons être très audacieux pour favoriser la production de logements en France,
avec des leviers nouveaux.

Mesdames et Messieurs,

La gravité de la situation nous impose de prendre des décisions. Nous serons très à l’écoute de vos
propositions et de l’expression de vos convictions.

S&P a abaissé d'un cran la note du FESF, le lundi 16 Janvier, un nouveau coup dur




Editorial de Lucienne magalie Pons

Standard and Poor's a abaissé  lundi 16 Janvier  d'un cran la note du Fond de secours de la zone euro (FESF), qui passe de triple A à AA+, et a expliqué que   sa décision  'est la conséquence directe de la dégradation des notes de la France et de l'Autriche, deux des contributeurs de ce Fond.

Standard & Poor's considère que les obligations du FESF ne sont plus totalement soutenues en raison de la qualité réduite de la signature d'Etats garants du fonds en estimant qu'aucune mesure susceptible de rehausser sa qualité de crédit n'a été prise.


Ceci parait logique puisque   la note de crédit à long terme du FESF (Fond européen de stabilité financière) est garantie par les pays européens dont la France et l’Autriche.

Une information noyée  en France dans le flot d’articles relatant les  cérémonies de vœux, les déplacements du Président en France et à l’Etranger, les actualités politiques franco-françaises,  les déclarations de  campagne des  candidats  aux élections  et les polémiques qui s’ensuivent, mais qui cependant nous touche directement  puisque S &P dans sa motivation cite la dégradation de la note de la France comme l’une  des conséquences directes de l’abaissement de la note du FESF.

Cette fois on attendait que les dirigeants du FESF  et les dirigeants de pays dégradés cités  par S&P nous expliquent l’impact réel de la dégradation de la note de crédit à long terme sur les pays de la Zone Euro, dont la France et l’Autriche,  mais encore une fois les responsables dirigeants  et les politiques font mine de garder    leur sang froid  pour masquer leur inquiétudes, et minimisent   dans leur  déclarations  ce nouveau coup  dur. 


 En cherchant sur des sites Internet et en lisant des quotidiens nous avons relevé leurs premières réactions qui pour eux n’auraient pas de conséquences :  :

 Pour Klauss Regling, directeur Général du FESF   c’est :  «  Une situation qui ne devrait pas avoir d'impact sur les opérations de financement du fonds, en tout cas pour le moment, a-t-il  assuré.

"Tant qu'il ne s'agit que d'une seule agence de notation, il ne faut pas vraiment faire quelque chose", a-t-il déclaré aux journalistes, alors qu’il se trouvait  à Singapour pour y rencontrer des investisseurs. "C'était comme quand S&P avait abaissé la note des Etats-Unis, les autres n'ont pas suivi (Fitch Ratings et Moody's, ndlr)", a-t-il ajouté.

Et  par  un communiqué  hier soir, Klaus Regling a confirmé  que les moyens du fonds - capacité de prêts de 440 milliards d'euros - sont suffisants pour remplir ses missions à venir avant l'entrée en fonction du mécanisme européen de stabilité (MES) prévue pour le mois de juillet.

Le ministre de l'Economie et des Finances,  François Baroin,  a lui aussi déclaré   que le   fonds "conserve intacte sa capacité de prêt, avec des moyens suffisants et garantis pour remplir l'ensemble de ses engagements présents et à venir …. et qu’il n’y avait pas besoin d’intervenir sur le FESF ;

Ndlr : autant parler pour ne rien dire

Son homologue allemand Wolfgang Schäuble partage cet avis.

Pour le Président de l’Eurogroup, Jean-Claude Junker le  FESF reste efficace, il a annoncé, dans un communiqué  daté du 16 Janvier  vouloir examiner les conséquences de la dégradation, sans pour autant douter de l'efficacité du Fonds :  "La décision de Standard&Poor's ne réduira pas la capacité de prêt du FESF de 440 milliards d'euros. Le FESF a des moyens suffisants pour tenir ses engagements dans le cadre des programmes d'ajustement en cours ou à venir".

La plupart des responsables politiques insistent a sur le fait que le fonds ne sera bientôt plus le seul outil financier permettant de  sauver des Etats européens en difficulté en s’appuyant sur la décision des chef d’états et de gouvernements prise lors du  Conseil européen des 8 et 9 décembre, d'accélérer la mise en place du Mécanisme européen de stabilité (MES), prévue pour mi-2012.

Contrairement au FESF, dont la capacité de prêt dépend  des garanties des Etats participant, le MES disposera de 80 milliards de fonds propres, ce qui le rendra plus résistant aux turbulences des marchés financiers, d’après les espérances des uns et des autres responsables concerné&s.

 Le FESF, créé en mai 2010, est  venu au secours de l'Irlande comme du Portugal, et doit intervenir , avant la mise en place du MES,  dans le cadre du deuxième plan de sauvetage de la Grèce.

L’Allemagne reste prudente…… avec sa puissance économie et son Triple A  elle est un des pays qui présente l’une des   garanties les plus solide du GESF, elle pourrait être mise à contribution et sollicité encore plus ….

Par ailleurs, tout récemment  le premier ministre italien Mario Monti  a voulu convaincre Berlin qu’il est "dans son propre intérêt" de contribuer à abaisser les taux d’emprunt italiens et ceux des autres pays de la zone euro en difficulté, selon notamment un article  Financial Times,  rapporte que pour  Rome, l’Allemagne devrait faire un geste pour renforcer le mécanisme de stabilisation et accepter également une mutualisation des dettes souveraines (euro-obligations). « La BCE pourrait se sentir plus en confiance une fois le nouveau traité européen signé à la fin du mois », a estimé  Mario Monti.

Ndlr : le nouveau traité européen  reste à signer en effet, et l’Allemagne  sur la question des euros obligations a toujours dit « non » …….

Il  nous reste à  attendre le Sommet Européen de fin Janvier pour apprécier comment les Chefs d’Etat, et les chefs de Gouvernements de l’UE  s’accorderont pour sortir  de leur pétrin.

Perte du Triple A : Le pouvoir en campagne virtuelle en France dit " Ce n'est pas une catastrophe", les experts sérieux disent le contraire !

Éditorial de lucienne magalie pons

 Il n’est  pas  adroit pour la droite de  dédramatiser  la perte du "triple A" et d’en faire  l’un des ses  arguments de campagne en soutenant  aux quatre vents que « ce n’est pas une catastrophe » et que  «  ce ne sont pas les agences de notation qui dictent la politique des gouvernements », Ces slogans politique de campagne  n’ont pour effet que d’aiguiser les critiques de l’opposition et de nourrir des polémiques médiatiques.

Surtout quand cette même droite avait  fait,   avant la dégradation, de la préservation  de son Triple A  « son trésor  national »,   l'indicateur sacré de la réussite de sa politique, en glosant et se rengorgeant  tant à la tribune de l’Assemblée Nationale à plusieurs reprise  que dans ses interventions médiatiques dans la presse et l’audio-visuel, dont elle use et abuse à volonté pour défendre sa cause.


Mais retour de veste,  dont ils sont coutumiers sur différents sujets,  le Chef de l’Etat, les Ministres, et  la majorité présidentielle,  s’emploient dans leur intervention à  minimiser l'impact  de la perte du Triple A auprès de l'opinion. 


Mais quelles seront les conséquences réelles  et prévisibles de la perte de l’AAA en France et dans 8 autres pays de la zone Euro ?


1 – Hausse des taux d’intérêts

On peut admettre pour première conséquence, que   la dégradation  de la note d’un pays  indique un risque de non-remboursement de sa dette, les  organismes financiers prêteurs pourront exiger des pays  emprunteurs des taux plus  chers pour couvrir ce risque,  cette première conséquence  affectera inévitablement   la politique d’un pays dégradé 


 La  hausse des taux d'intérêts  réduira les  marges de manœuvre des  gouvernements, notamment  pour poursuivre des réformes,  relancer l'investissement et mettre en place une économie compétitive.


Certains  experts et  commentateurs qui restent dans le cadre de  l’analyse financière et économique sans déborder sur la politique,  estiment que c’est le début  mécanique d’un « cercle vicieux »


2 – La méfiance des investisseurs va s’accentuer :


 Les investisseurs de préférence  se tourneront  vers les pays les mieux notés.


3- Une action « exceptionnelle «  de la banque centrale peut-elle se renouveler ?


Ils soulignent que la BCE  n'est pas censée acheter des obligations souveraines et que son  indépendance,  selon   les traités européens, lui interdit de financer un pays, mais que  par exception,    face au risque d'écroulement du système, la BCE  a   racheté des obligations grecques, irlandaises, portugaises, espagnoles et italiennes ces derniers mois pour restaurer la confiance sur les marchés obligataires, et ils s’interrogent maintenant si cette exception sera renouvelée au profit des 9 pays de la Zone Euro dégradés. 


4 – Le système bancaire 


Standard and Poor's a placé les banques françaises sous surveillance. 


Ceci pourrait entraîner une nouvelle dégradation du système bancaire 


Les règles prudentielles européennes obligent les banques à détenir une proportion minimum de dette souveraine dans leur bilan, considérée, -  il y a peu de temps  avant la dégradation du Triple A français  -, comme un actif sûr.


Un analyste de chez S&P avait expliqué - avant la dégradation-  que les banques allaient " …..avoir besoin de financement au premier trimestre 2012",  en estimant  à 200 milliards d'euros le montant des crédits arrivant à maturité pour une cinquantaine de banques européennes au premier trimestre 2012. 


Dans le contexte actuel on peut s’attendre à ce que les  banques françaises vont devoir vendre des actifs qu'elles avaient gardés jusqu'ici. Les experts estiment que les prix étant bas sur les marchés, elles vont afficher des pertes dans leurs comptes et on redoute des   milliers de suppressions de postes  cette année.


Autre  conséquence : une hausse probable des taux d'intérêts pour les crédits aux entreprises et aux particuliers.


5 Une dégradation des institutions publiques ?


Pour aller plus loin on pourrait  redouter que certaines entités, disposant de la même signature que l'Etat pour leurs emprunts,  soient  dégradées. L'Unedic, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), Réseau ferré de France (RFF),  La Poste pourraient perdre  tous leur AAA, avec pour conséquence  des capacités de financement réduites 


6 - Une augmentation des prix pour les particuliers


L'Etat participe au capital d'EDF, la SNCF, GDF-Suez, Air France-KLM, EADS, France Telecom, Renault, etc. A leur tour, ces  entreprises pourront voir leurs coûts de financement augmenter. Cela posera notamment problème aux filiales les moins solides, pour lesquelles la garantie de l'Etat est primordiale.


La répercussion de ces conséquences impactera sur le prix des services et les clients de ces entreprises en feront les frais.


7. Un nouveau risque pour le budget des  collectivités locales ? 


Une analyste de chez S&P  a expliqué que le système  de financement par les banques est "en train d'exploser" ……Leur budget dépend pour moitié des subventions de l'Etat, et elles utilisent sa garantie pour se financer ailleurs à des prix raisonnables et  "parmi elles, il y a des centaines de petite Grèce", a-t-elle affirmé.


Si la garantie de l’Etat s’affaiblit il est prévisible que les collectivisés locales seront pénalisées pour  trouver un financement « ailleurs ».
                                                    ooOoo

8 – Conséquences politiques en relation avec l’élection présidentielle de 2012 :

 Les conséquences de la dégradation de la note de la France ont eu pour résultat de faire baisser de 2,5 points  la cote du  Chef de l’Etat …..Selon un sondage LH2 Yahoo, réalisé les 13 et 14 janvier, Nicolas Sarkozy recueillerait 23,5 points au premier tour, en baisse de 2,5 points, et François Hollande 30 % (? 1,5). À l'inverse, Marine Le Pen fait une percée de 3,5 points à 17 % et François Bayrou se hisse à 14 % (+ 1).



9 -  3 jours après la dégradation de la note de 9 pays membres de la Zone Euro, l'agence de notation S&P dégradait Lundi 16 janvier  la note du FESF  ( ce nouveau coup dur  fera l'objet d'un de nos prochains éditoriaux)



Cette fois c'est du sérieux !  A moins qu'ils ne soient devenus suicidaires, il  serait temps que les dirigeants des pays dégradés, notamment les nôtres en conviennent et changent leur fusil médiatique d'épaule en reconnaissant , contrairement à ce qu'ils avancent , que c'est un coup dur et  que  nous frisons la cata.
 

17 janvier 2012

Nicolas Sarkozy a présenté ses voeux au monde rural en Ariège

Éditorial de lucienne magalie pons



Ce soir nous ne disposons pas de beaucoup d'informations  et nous opérons par "flash" sur l'essentiel de cette visite.

Premier président à se rendre en Ariège depuis la visite de François Mitterrand en 1994, Nicolas Sarkozy s'est rendu ce mardi à Pamiers, en Ariège, (un département acquis à la gauche) , pour présenter ses vœux au Monde rural.

 Le président a mis à profit cette visite,  pour annoncer que des décisions allaient être prises  « pour relâcher la pression» par rapport aux règles environnementales.

 «La préservation de l'environnement, ce n'est pas empêcher quiconque de faire quoi que ce soit», a déclaré le chef de l’Etat, en s'en prenant «aux associations qui vont empêcher un maire, un élu, une initiative de le faire» - ce qui selon lui «paralyse le territoire»., selon l’Agence FP ;


A cette occasion, le Président a  rappelé  son «engagement en faveur de l'agriculture  « ….élément majeur de la compétitivité de (notre) économie».

Le chef de l’Etat a expliqué que l’Agriculture (française) , la première d’Europe,  était la seule positive par lequel le solde des échanges des échanges entre la France et l’Allemagne fait apparaître un excédent de 1,5 milliards d’Euros en 2010 .


___«Ce n'est pas une affaire de gauche ou de droite mais de bon sens (...) Il faut aider les producteurs français et les industriels à baisser les coûts de production pour qu'ils puissent être compétitifs et vendre leur production», a-t-il aussi estimé

Favorable à un « nouveau modèle agricole le Président a défendu la contractualisation entre industriels et producteurs  qui assurent aux agriculteurs  ‘’un prix garantis ‘’  et la valorisation de la production agricole dans les circuits courts .
 
Rappelant  la nécessité de «diminuer le poids des charges sociales sur les effectifs de l'agriculture et de l'industrie française», sans quoi «la France se videra de son sang car il sera trop cher de produire en France», il a annoncé qu'il recevrait mercredi les organisations professionnelles pour discuter de cette question

Défendant la réforme des retraites, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux ou encore la réforme territoriale, Nicolas Sarkozy a estimé que la question des «règles d'économie» devaient aussi s'appliquer aux collectivités territoriales.


Pressé la veille par les défenseurs de l'ours de ne pas sacrifier la biodiversité aux intérêts des lobbies, Nicolas Sarkozy a pris la défense des chasseurs. «Il faut aussi lever le pied sur la question  de la chasse … les chasseurs ne sont pas les ennemis », a-t-il estimé

L’environnement, l’agriculture et ses performances,  les industriels, les producteurs, les agriculteurs, le prix et la valorisation de la  production agricole,  les chasseurs, la retraite, la réforme sociale, les réformes territoriales ....  rien n’a été oublié  dans le tableau brossé par  les déclarations  présidentielles,  certaines sous forme de rappel de ses engagements, d’autres sous formes d’annonces  de décisions, et sans doute nous aurons demain des articles  et des commentaires dans les médias pour compléter  la liste de ses interventions.

ooOoo

Suspens … !

Pour le moment, certains médias font remarquer que la visite du Chef de l’Etat  en Ariège s’apparente à un  «  déplacement de campagne qui ne dit pas son nom en rappelant qu’il a réalisé son plus faible score lors de la présidentielle de 2007 (40,44% des voix contre 59,56% pour sa rivale socialiste Ségolène Royal).

D’après eux, «  si   la candidature de Nicolas Sarkozy à sa réélection ne fait plus aucun doute dans son camp, l'intéressé refuse toujours de donner des indices en public sur un quelconque calendrier », et il est indiqué que Claude Guéant, ministre de l’intérieur interrogé sur RTL ce mardi,  a suggéré à Nicolas Sarkozy d'attendre «début mars» pour se déclarer candidat à un second mandat à l'Elysée.

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Un incident technique aussi est rapporté par les agences de presse   :

Résumé :

L'avion de  Nicolas Sarkozy a dû atterrir à Toulouse en Haute-Garonne, et non à Pamiers en Ariège où le président était attendu ce mardi pour ses vœux au monde rural.

Alors qu'il était à bord de son Falcon 7X pour se rendre en Ariège,  « Les volets de freinage de l'avion sont tombés en panne », a  expliqué un conseiller de l'Elysée, présent dans l'appareil.

Rien de dramatique,  l’avion présidentiel a  dû atterrir à Toulouse en Haute-Garonne, et non à Pamiers en Ariège comme prévu, où la piste était du coup trop courte.

« Ça n'a pas beaucoup perturbé le président, qui discutait avec les représentants des Jeunes agriculteurs et de la FNSEA », a  assuré  ce conseiller. Résultat : Sarkozy est arrivé en retard à ses vœux.

D’après les médias qui reprennent les informations des agences, sa visite achevée,  le Président a  regagné Paris à bord d'un Falcon 7X de secours  qui suit  son avion principal pour chacun de ses déplacements, et  le Falcon 7X présidentiel  en panne est resté en maintenance à Toulouse.

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...