26 octobre 2008

Discours du Président de la République Française devant l'Assemblée Nationale du Québec

Pour compléter ma série d'articles précédents sur le Sommet de la Francophonie, je vous invite à lire le discours du Président de la République devant l'Assemblée Nationale du Québec. Je remarquerai sans aucun parti pris que, tout au long de son discours , notre Président s'est adressé chaleureusement et principalement au Québec, ce qui a pu être interprété par des esprits chagrins comme sa préférence pour le Québec et les Québécois par rapport aux autres Canadiens.

Vendredi 17 octobre 2008

Monsieur le Premier Ministre,

Messieurs les Anciens Premiers Ministres,

Madame la Première Vice-Présidente,

Madame et Monsieur les Chefs de l’Opposition,

Mesdames et Messieurs les députés,

J’ai bien conscience que ces applaudissements sont pour la France et c’est en cela que je les accueille avec beaucoup d’honneur. Comme l’a demandé votre Premier ministre, c’est donc sans accent que je m’exprimerai devant vous.

De cette tribune où s’exprime pour la première fois un chef de l’Etat de mon pays, je veux d’abord adresser à tous les Québécois le salut fraternel du peuple français. Je dis fraternel parce que l’histoire a fait de nous, Français et Québécois, des frères. Parce que vous tenez, vous Québécois, une place privilégiée dans le cœur des Français. Parce que quatre siècles d’une histoire souvent tumultueuse n’ont fait que renforcer ce lien unique qui existe entre nous. Parce que c’est dans cette profonde affection réciproque qu’au fond chacun est le plus fidèle à lui-même.

Nous savons, Québécois et Français que l’identité d’une nation, comme celle d’une personne, se fonde sur la mémoire. Je veux dire d’ailleurs ici au Québec, comme je l’ai dit en France, que le mot identité n’est pas un gros mot car s’il n’y avait pas d’identité, il n’y aurait pas de diversité. Et à celles et ceux qui à travers le monde, plaident pour davantage de diversité, je veux dire qu’ils n’ont rien à craindre de l’identité. Car la diversité c’est le respect des idées et la belle devise du Québec : «je me souviens». Comme elle serait utile aussi dans mon pays.

Et nous devons effectivement nous souvenir que la Nouvelle-France, fondée il y a quatre cents ans, a été la première implantation permanente française hors d’Europe, à un moment où les Français se consacraient, sous le grand règne d’Henri IV, à la reconstruction de leur pays ravagé par les guerres de religion.

Nous devons nous souvenir de ces pionniers qui sont venus chercher une vie meilleure, de ces héros dont la statue orne la façade de votre Assemblée, à commencer, bien sûr, par Champlain bien sûr, le génie fondateur. Grâce à leur audace, grâce aux relations d’amitié qu’ils ont nouées avec les nations amérindiennes, la Nouvelle-France a recouvert la plus grande partie de l’Amérique du Nord.

Nous devons nous souvenir de l’arrachement du lien avec leur mère patrie vécu par les Français du Canada, mais aussi de ce combat farouche pour maintenir une langue et une culture, pour obtenir des institutions démocratiques et pour être respectés.

Nous devons nous souvenir du débarquement de Dieppe, de ces jeunes hommes oui, du Québec, du Canada et d’autres pays qui sont venus chez nous pour donner leur vie pour la liberté au cours des deux guerres mondiales, et qui reposent pour toujours en sol français. Je suis venu vous dire que la France n’oubliera jamais leur sacrifice.

Nous devons nous souvenir du parcours exemplaire accompli par le Québec au cours des cinquante dernières années, de la rapidité stupéfiante avec laquelle les Québécois ont su adapter leur société, moderniser votre économie, bâtir une identité nationale fondée sur une langue commune et un projet commun. Vous n’imaginez pas que ce que vous avez fait en cinquante ans, en France, a fait comme impression de stupéfaction, de la rapidité des résultats que vous avez obtenus.

Chers amis québécois, vous rayonnez aujourd’hui dans le monde entier par vos succès économiques, et pas seulement par vos créations culturelles et, au fond, vous avez gardé la même audace que démontraient vos ancêtres dans la découverte d’un nouveau continent. Vous incarnez, par vos entreprises, vos technologies, vos universités, vos laboratoires, vos artistes, une modernité humanisée, une modernité respectueuse de vos racines comme de l’environnement. Et cette modernité, vous l’incarnez et la conjuguez en français.

Le 400ème anniversaire de Québec a été un succès éclatant. Il a suscité une mobilisation exceptionnelle des Français, ici comme en France, et je veux remercier tous ceux qui ont participé à cette mobilisation, au premier rang desquels Jean-Pierre Raffarin, le Président du comité français pour les célébrations du 400ème anniversaire. Et chacun comprendra que je tienne à saluer Alain Juppé, dont la fidélité au Québec est ancienne, qui a vécu et enseigné ici, et qui, si j’ai bien compris, revient à Québec pour la troisième fois cette année. Me voilà enfoncé, mais je n’ai pas dit mon dernier mot sur l’année prochaine.

Au fond, je vous demande, amis québécois de voir que derrière l’enthousiasme exprimé par mes compatriotes, il y a l’expression d’un amour profond du Québec et d’un sentiment d’admiration. A vous, représentants d’une nation qui est le cœur de l’Amérique française, mais aussi a tous les francophones de ce continent qui ont dû lutter pour ne pas perdre leur identité, je veux exprimer, au nom du peuple de France, notre admiration. Admiration pour avoir su préserver, l’identité qui est la vôtre.

Admiration pour votre capacité à poursuivre vos rêves avec toute l’audace des pionniers, dont vous avez gardé l’esprit.

Ce que la France sait au fond d’elle-même, c’est qu’au sein du grand peuple canadien, il y a la nation québécoise avec laquelle elle entretient une relation d’affection comme il en existe entre les membres d’une même famille. Si j’avais à résumer mon sentiment le plus profond qui est celui de beaucoup de Français, je dirais que les Canadiens sont nos amis et les Québécois notre famille. Et les peuples français et québécois sont comme deux frères, séparés un temps par le destin, mais réunis aujourd’hui par un dessein commun : celui de développer leur identité propre et leur vision originale du monde, en français, dans un monde où la vraie richesse est la diversité. Un monde divers, une vision originale du monde et, de surcroît, sans sectarisme, sans repliement sur soi et à l’image du Québec d’aujourd’hui, un Québec qui est sûr de son identité, n’a pas peur de s’ouvrir aux autres car le message qui est le vôtre, il est grand, il est utile, parce qu’il conjugue respect de l’histoire et amour de l’avenir identité et modernité. Il conjugue défense farouche de son identité, de sa langue et de sa culture mais refus du repliement sur soi. Le peuple québécois n’est pas sectaire. Je pense que ce qu’il y a de plus original dans votre héritage, permettez cette remarque très personnelle, c’est cette capacité à être sûr de soi pour être ouvert aux autres. Quelle leçon où, dans un monde où, trop

souvent l’identité est vécue comme un repliement sur soi, où, trop souvent, l’amour de ce que l’on est, est vécu comme détestation des autres, ce n’est pas le message du peuple québécois.

Je voudrais dire également que notre relation n’a rien à voir avec la nostalgie. Bon, peut-être que c’est ma conception de la rupture, mais j’aime les anniversaires, j’aime les commémorations, je les respecte, bien sûr, et c’est mon devoir de Chef de l’Etat. Mais, être fidèle aux anniversaires et aux commémorations, c’est regarder l’avenir, pas simplement le passé. Ce que nous avons à faire ensemble, c’est l’avenir. Nous devons, au-delà des contacts officiels, impliquer les entreprises, les universités, les collectivités locales, nous devons entraîner d’autres partenaires. Loin de toute ingérence faite par l’autre, c’est une relation mature, entre partenaires égaux qui ont décidé de faire un chemin ensemble. Nous sommes des partenaires égaux. J’ai bien aimé l’image du rameau mais je sais que le rameau est devenu un arbre. Et cette fidélité entre nous, elle est sur un pied d’égalité. Et nous n’avons pas à exclure qui que ce soit, notre relation est cohérente avec la place que la France occupe au sein de l’Union européenne. Vous ne nous demandez pas de choisir Québec ou Union européenne et notre relation est cohérente avec l’amitié qui lie la France et le Canada.

Et c’est parce que cette relation est fraternelle, familiale, légitime et sans ambiguïté entre Français et Québécois que son approfondissement s’impose.

Il faut renforcer notre coopération économique. C’est un sujet de préoccupation du Premier

Ministre. Les investissements croisés et partenariats d’affaires sont la clé de voûte. La France est aujourd’hui le deuxième investisseur étranger au Québec, et les entreprises et investisseurs du Québec sont très présents en France. Il nous faut aller beaucoup plus loin, car c’est sur la base de ces relations économiques que nous inscrirons durablement nos relations fraternelles. Et c’est sur cette base-là que nous serons à la hauteur de ceux qui nous ont précédés.

Il faut renforcer nos coopérations dans le domaine des hautes technologies. Et je suis très heureux de la rencontre des pôles français et québécois de compétitivité en 2010. Que nos chercheurs travaillent ensemble, que nos chercheurs inventent ensemble, que nos chercheurs déposent ensemble des brevets en français et, à ce moment-là nous serons, nous même, à la hauteur du passé qui a été le nôtre.

Renforçons notre coopération en matière d’environnement et comme le monde a besoin que tout le Canada soit engagé dans la préservation des équilibres de notre planète, eh bien que le Québec montre l’exemple et défende cette idée que la planète est en danger. Renforçons notre coopération en matière de santé, qui est particulièrement prometteuse. J’attache une importance particulière à la collaboration engagée entre organismes de recherche québécois et français pour la lutte contre ce fléau qu’est la maladie d’Alzheimer.

Renforçons notre coopération culturelle, si diversifiée, ces milliers d’enseignants français venus au Québec à partir des années 60, ces milliers d’étudiants français actuellement au Québec, qui témoignent de la qualité exceptionnelle de vos universités.

Ce sont bien ces liens humains qui font la force de la relation entre la France et le Québec. L’Office franco-québécois pour la jeunesse, qui fête ses 40 ans cette année, accomplit un travail remarquable en ce sens. Jamais les Français vivant au Québec n’ont été aussi nombreux.

Pour mes compatriotes vivant au Québec, comme pour les Québécois installés en France, la question de l’accès aux professions revêt une importance cruciale et ce fut votre principale préoccupation la première fois ou nous nous sommes vus. C’est pourquoi nous avons décidé de négocier une entente visant à faciliter la reconnaissance des qualifications professionnelles entre la France et le Québec. Cette négociation, Mesdames et Messieurs, a été menée à bien en un temps record. Elle a abouti à un texte que je signerai dans quelques instants avec le Premier ministre Jean CHAREST. Il sera immédiatement mis en œuvre par des textes signés en même temps par plusieurs organisations professionnelles. C’est une étape historique. A quoi sert t-il de dire que l’on s’aime si le diplôme que l’on a dans un endroit où on s’aime amène suffisamment d’amour, mais pas assez de droits !

Mesdames et Messieurs, nous devons fortifier le pont entre les deux rives de l’Atlantique que

Champlain et les fondateurs de la Nouvelle France ont établi. Oui, cher Jean, nous devons construire une communauté transatlantique moderne, animée par un axe francophone. Nous travaillons à rapprocher les ensembles dont nous faisons partie. La France travaille en temps que Présidente de l’Union à faire comprendre à l’ensemble de nos partenaires que nous avons intérêt à cette communauté transatlantique entre l’Europe et le Canada. La France est votre ambassadeur et le Québec doit être notre ambassadeur pour faire comprendre à tout le Canada que c’est l’intérêt d’avoir un pont, une communauté transatlantique.

Nous voulons rapprocher les francophones d’Amérique: c’est l’objet du Centre de la Francophonie des Amériques voulu par le Québec et dont l’aménagement intérieur a été offert par la France. Et puis je veux dire également ce qu’à mes yeux représente la francophonie.

La francophonie, ce n’est pas seulement une langue pour communiquer. La francophonie, c’est une façon de penser. La francophonie ce doit être une vision du monde et ce doit être pour nous, en partage, des valeurs intellectuelles et, j’ose le mot, des valeurs morales.

La francophonie, ce doit être pour nous tous, une certaine idée de l’humanisme, de l’universalisme, de la rationalité. C’est la solidarité entre le Nord et le Sud.

La francophonie, c’est l’aspiration à des valeurs d’éthique et d’équité qui doivent être au cœur de la refondation du système financier international que la France veut promouvoir avec tous ses partenaires européens.

Oui, Mesdames et Messieurs, le monde va mal, nous devons refonder un capitalisme plus

respectueux de l’homme et quel meilleur endroit choisir pour appeler à cette refondation que cette Assemblée, au Québec, vous dont l’histoire témoigne de l’attachement aux valeurs de l’humanisme, de la diversité, de l’ouverture, de la démocratie et de la tolérance. Un monde plus respectueux des générations futures, en finir avec un capitalisme financier obsédé par la recherche effrénée du profit à court terme, un capitalisme assis sur la spéculation et sur la rente. Il faut réintroduire dans l’économie une éthique, des principes de justice, une responsabilité morale et sociale. Il faut refonder un capitalisme sous peine de voir le système le plus efficace que l’on ait inventé être contesté et vaciller sur ces bases.

Et si la francophonie est bien ce qu’elle doit être, c’est-à-dire l’aspiration à une politique de civilisation à l’échelle mondiale, alors dans les circonstances actuelles, elle a un rôle absolument irremplaçable à jouer. Et je veux dire ma conviction que la plus grande erreur que ferait le monde face à la crise que connaît le monde serait de ne voir dans cette crise financière qu’une parenthèse et de croire qu’une fois les marchés calmés et les banques sauvées, tout pourra recommencer comme avant. Eh bien cela, la France ne l’acceptera pas, parce que ce sera irresponsable. Que le Québec donne sa vision du monde nouveau qui va émerger des bouleversements en cours, vous qui êtes au carrefour, vous qui avez pris ce qu’il y a de mieux aux Etats-Unis et ce qu’il y a de plus intéressant en Europe, et pas seulement pour ce qui concerne la finance ou l’économie, mais aussi pour ce qui concerne, dans ce monde nouveau, la politique et la société.

Ce monde nouveau, ou bien nous arriverons à le réguler, à l’organiser, à le moraliser et alors, de cette crise, sortira un progrès pour l’humanité, ou bien nous n’y parviendrons pas et le chacun pour soi, les égoïsmes, les fanatismes, la logique d’affrontement prévaudra et alors ce monde sera peut être pire que celui que nous avons connu.

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

Mesdames et Messieurs,

Pour les femmes et les hommes politiques, la question qui se pose : serons-nous à la hauteur des défis que nous propose le monde nouveau qui s’annonce ?

Ou bien nous parviendrons à nous doter des institutions nécessaires pour gérer le monde global dans lequel nous vivons et à partager le pouvoir entre les anciennes puissances industrielles et les grands pays émergents, ou bien le désordre du monde ira en augmentant et personne ne contrôlera plus rien. Nous sommes en 2008, au XXIème siècle, on ne peut pas continuer avec les institutions et les principes du siècle précédent.

La francophonie, c’est, à l’âge de la mondialisation, la diversité culturelle opposée à l’uniformisation et à l’aplatissement du monde. C’est pourquoi la francophonie est restera une priorité de la diplomatie française, comme elle l’est pour le Québec. Permettez-moi de vous dire que dans toute ma vie politique, j’ai suffisamment été un ami des Etats-Unis d’Amérique, cette grande nation. Il ne s’agit pas de désigner un responsable, il s’agit simplement que demain, les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. Nous devons donc tirer toutes les conséquences avec nos amis américains.

Mais ils doivent comprendre aussi qu’ils ont des partenaires, qu’ils ne sont pas seuls dans le monde et qu’ensemble nous devons regarder l’avenir, que chacun ait sa place, parce que nous avons besoin de tout le monde pour garantir la paix et la prospérité au XXIème siècle.

D’abord, la France a besoin du Québec, du Québec qui avec ténacité, qui avec courage porte haut les valeurs de la francophonie, du Québec qui témoigne que l’on peut allier le respect de la tradition et l’esprit de la conquête, du Québec qui n’a pas peur de l’avenir, qui n’a pas peur du changement, qui n’a pas peur de l’ouverture, qui n’a pas peur de la modernité, du Québec qui est pour toute la francophonie une force d’entraînement, une force de proposition, je dirais

même un exemple, du Québec dont les entreprises participent à ce combat linguistique quand nombre d’entreprises françaises choisissent l’anglais comme langue de travail.

Alors, sans doute, le Québec aussi a besoin de la France, de la France dont dépend l’avenir de la francophonie, de la France qui est décidée à prendre ses responsabilités, en Europe et sur la scène du monde, sans arrogance, mais nous disons à l’Europe et au reste du monde : regardez nous, Français, nous sommes en train de changer. On nous disait conservateurs, nous démentirons le contraire. On nous disait frileux face à l’avenir, nous démentirons le contraire. Mais la France veut participer à ce débat, veut porter les convictions européennes qu’il y a une autre façon d’organiser le monde. Et cette France-là, elle veut aller plus loin dans l’amitié, dans la confiance, avec le Canada et dans la fraternité avec le Québec.

Entre la vieille nation qui puise dans sa grandeur passée la force de son renouveau -je veux dire la France- et le jeune peuple québécois qui a gardé l’esprit entreprenant des pionniers, notre alliance ne peut être que féconde, à une condition, c’est que l’on la tourne vers l’avenir, cette alliance, et pas vers le passé, cette alliance.

Et, c’est vrai que quand les Français tournent leurs yeux vers le Québec, quand ils visitent cette terre magnifique, quand ils écoutent vos artistes, vos poètes, quand ils écoutent la musique de sa langue, ils éprouvent un sentiment de familiarité, comme si ces formes, ces mots, ces sons, ces paysages, les vôtres, s’adressaient à une part mystérieuse de nous-mêmes, dont nous avions jusqu’à ignoré l’existence. C’est le miracle du Québec d’être à la fois pour tous les Français si différent et si proche.

Je suis souvent venu ici. J’aime cette terre immense où toutes les aventures humaines paraissent possibles, où tant d’humanité s’exprime au milieu de tant d’énergie.

J’aime votre art de vivre avec simplicité, votre franchise qui se traduit dans votre presse. J’ai lu est -ce qu’il sera capable d’aimer le Québec ? J’aime votre hospitalité, j’aime votre gentillesse, j’aime votre amour de la vie, vous qui n’avez survécu en tant que peuple, qu’en comptant sur votre courage et sur votre intelligence.

J’aime cette terre où les artistes parlent en français de beauté et de la chose la plus importante au monde, de l’amour. J’aime cette terre qui fait aimer le français à tous les peuples du monde.

Alors, aujourd’hui ? Français et Québécois, nous regardons dans la même direction et je vous propose un défi : de préparer les 400 prochaines années du fait français en Amérique. Ce n’est pas sûr, Jean, que l’on sera là. Encore que… mais j’aimerais que vous compreniez que, pour moi, ici, devant vous, c’était quelque chose de très particulier, c’était un très grand honneur, c’était une très grande émotion.

Vous êtes le visage du peuple québécois qu’aiment tant les Français.

Vive l’amitié entre le Canada et la France !

Vive la fraternité franco-québécoise !

M. Bernard Landry ravive les polémiques qui s'étaient élevées à la suite du Sommet de la Francophonie !

article de lucienne magalie pons
Revue de presse :

Dans une lettre ouverte, face à ce qu’il considère comme une "ingérence" dans le débat national, l'ex-premier ministre indépendantiste québécois, Bernard Landry, a demandé dans une lettre ouverte , jeudi 23 octobre, à Nicolas Sarkozy de s'expliquer sur ses propos tenus à Québec le 17 octobre. "Les Canadiens sont nos amis et les Québécois notre famille", avait déclaré celui-ci. "La France est un pays qui rassemble et non qui divise", avait-il ajouté précisant que le monde n'a pas "besoin d'une division supplémentaire".

Cette lettre ouverte de Monsieur Bernard Landry a relancé malencontreusement les polémiques qui s’étaient élevées à la suite du Sommet de la Francophonie et qui peu à peu s’étaient étiolées.

Suite à cette lettre, une partie de la presse Canadienne pointilleuse s’est à nouveau saisi des propos du Chef de l’Etat Français, et en a déduit avec une certaine exagération, que M. Sarkozy n’était pas favorable à une partition du Canada, et qu’il était passé du célèbre "Vive le Québec libre" du général de Gaulle à un "Vive le Canada uni", « choyant » les fédéralistes et « choquant » les souverainistes québécois, alimentant les polémiques sur ce sujet épineux. Un ex-premier ministre québécois, Jacques Parizeau, artisan du référendum sur la souveraineté du Québec en 1995, qualifiait d'"énormités" les propos de M. Sarkozy.

Monsieur François Fillon notre premier Ministre qui avait assuré le relais de Monsieur Sarkozy, avait pourtant invité les Québécois, à la fin du Sommet de la francophonie, à "arrêter de couper les cheveux en quatre". Dire que "les Canadiens sont nos amis et les Québécois nos frères" n'empêchera pas la France de n'être "jamais indifférente au Québec", avait-il affirmé, en référence à la tradition française de "non-ingérence, non-indifférence" vis-à-vis du Québec.

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Rappel des anciennes déclarations officielles et des polémiques qui s’étaient exprimées le lendemain et les jours suivants le Sommet de la Francophonie :

Les déclarations officielles « triomphantes » et « modérées » :

Le Ministre Lawrence Cannon (conservateur) bras droit de Stephen Harper au Québec, s’était réjoui en déclarant : « Bien sûr on est triomphants » … « Le Président Français a planté un « très gros clou dans le cercueil des souverainistes ……. ce que le président français a mentionné, c’est qu’ « il vaut mieux coudre que de découdre » … « Nicolas Sarkozy a tenu ‘ un message extrêmement clair ‘ sur l’importance de l’unité canadienne. »

D’après Monsieur Cannon, Nicolas Sarkozy « a entièrement raison » de miser sur un Canada uni. « Tout le monde peut se réjouir de ses déclarations ».

Pour sa part, la ministre québécoise des Relations internationales, Mme Monique Gagnon-Tremblay, avait soutenu : « les discours des souverainistes sont maintenant dépassés ……. il y aura bien sûr toujours des personnes qui continueront à en rêver (de la souveraineté), mais pour moi c’est terminé ».

Rappelant ses convictions fédéralistes, Mme Gagnon-Tremblay avait rappelé que la population du Québec avait « voté à plusieurs reprises contre la séparation »….« Mme Marois ne parle plus d’un prochain référendum et M. Duceppe n’en a pas parlé du tout durant la dernière campagne électorale…..Alors pour moi, la page est tournée, il faut maintenant regarder l’avenir autrement dans un contexte où on a une économie qui est chancelante », avait-elle jugé.

A l’Assemblée nationale tous les ténors souverainistes présents avaient réagi favorablement, certains même avec satisfaction, à l’allocution du président de la France et Messieurs Lucien Bouchard, et Gilles Duceppe avaient exprimé leur contentement sur cette nouvelle relation exprimée par Nicolas Sarkozy (de même Monsieur Bernard Landry avant de produire à retardement sa lettre ouverte)

Plus nuancée, Madame Marois s’était réjouie que Nicolas Sarkozy souhaite une relation privilégiée avec le Québec, d’égal à égal. C’est très positif, avait-elle dit. Mais elle avait tenu à préciser que si le président de la France songeait à la souveraineté lorsqu’il avait abordé la question de la division, il avait peut-être mal compris le projet de souveraineté du peuple québécois « qui est un projet inclusif, ouvert sur le monde »

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Les polémiques :

Du côté des Fédéralistes les déclarations de Monsieur Sarkozy ont été bien accueillies, elles ont un peu divisé la famille souverainiste, mais par contre elles ont rallumé le feu chez les anciens dirigeants Indépendantistes

Les souverainistes et les fédéralistes s’étaient exprimés les premiers avec modération en nuançant leurs propos, les second avec une certaine satisfaction

A l’Assemblée nationale tous les ténors souverainistes présents avaient réagi favorablement, certains même avec satisfaction, à l’allocution du président de la France et Messieurs Lucien Bouchard, et Gilles Duceppe avaient exprimé leur contentement sur cette nouvelle relation exprimée par Nicolas Sarkozy.

Plus nuancée, Madame Marois s’était réjouie que Nicolas Sarkozy souhaite une relation privilégiée avec le Québec, d’égal à égal. C’est très positif, avait-elle dit. Mais elle avait tenu à préciser que si le président de la France songeait à la souveraineté lorsqu’il avait abordé la question de la division, il avait peut-être mal compris le projet de souveraineté du peuple québécois qui est un projet inclusif, ouvert sur le monde.

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Autre son de cloche chez les Indépendantistes du Parti Québécois, qui n’avaient pas manqué de faire connaître leurs vifs mécontentements.

En première ligne, l'ex-Premier ministre du Québec, Monsieur Jacques Parizeau, personnalité incontournable du Parti Québécois avait vivement dénoncé les propos du président français Nicolas Sarkozy sur l'unité canadienne, l'accusant de dire des "énormités".

(Dans un discours devant l'Assemblée nationale québécoise et au cours d'une conférence de presse, vendredi, M. Sarkozy avait parlé en termes chaleureux de la "fraternité" entre la France et le Québec, tout en soulignant (maladroitement ?) que celle-ci n'excluait pas l'amitié pour le Canada. "Je ne vois pas au nom de quoi une preuve d'amour de la France pour le Québec fraternel, familial, devrait se nourrir d'une preuve de défiance à l'endroit du Canada", avait-il dit.

« Le discours de M. Sarkozy "implique un jugement très anti-souveraineté du Québec. C'est dire: nous ne sommes pas d'accord avec la souveraineté du Québec", avait estimé M. Parizeau, ….."Je ne me souviens pas d'avoir jamais vu un chef d'Etat dire ça pendant tous les débats sur la souveraineté du Québec, pendant toute la campagne référendaire. Même Bill Clinton, avant le référendum (de 1995 sur l'indépendance du Québec), n'avait pas été jusque-là", avait argumenté Monsieur Parizeau, en reprochant au président français de s'immiscer dans les affaires intérieures de la province francophone.

Mais Monsieur Jean- François Lisée, ex-collaborateur dans les cabinets de Parizeau et Bouchard était resté assez réservé et critique, selon lui, Nicolas Sarkozy avait commis « un faux pas diplomatique » au cours de sa conférence de presse avec Stephen Harper à la Citadelle de Québec.

Le coup de colère de M. Parizeau, qui s'exprimait pendant un colloque à Montréal, avait été largement repris dans les milieux indépendantistes et dans médias locaux.

Pour conclure et pour relativiser les propos du Président Français, l'ex-Premier ministre, qui rappelons-le, fut l'artisan du référendum de 1995 au cours duquel l'indépendance n'avait été rejetée que de justesse, a toutefois jugé que cette "énormité" du président français n'allait pas affecter les relations entre les peuples québécois et français.

Les dirigeants indépendantistes québécois actuels se sont montrés beaucoup plus discrets.

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Pour conclure, le Premier ministre québécois Jean Charest, partisan de l'unité du Canada, visant les propos du Président Français avait déclaré que "c'est au Québécois de faire des choix et de les faire dans un contexte où l’on n’a pas à chercher de permission ou d'approbation".


Le Premier Ministre Monsieur Jean Charest, avait aussi déclaré ne pas être de ceux qui pensent que le séparatisme québécois va disparaître.


Tout en se refusant à toute interprétation il avait toutefois tenu a faire connaître son avis en indiquant qu’il ne fallait pas interpréter à des fins partisanes la « vision » de Monsieur Sarkozy de la relation entre la France, le Canada et le Québec : « Je n'ai pas l'intention d'interpréter les paroles du président Sarkozy, avait -t-il dit lors d'un point de presse. Je reviens à l'essentiel: on est des peuples égaux et moi je n'ai pas de permission à demander à quiconque pour incarner ce que nous sommes au Québec, pour décider de notre avenir."

M. Charest avait aussi souligné certaines interprétations des souverainistes aux propos de M. Sarkozy, qui selon lui avait livré un plaidoyer pour l'unité canadienne dans un contexte de crise financière, témoignaient d'une confusion dans leurs rangs et pour lui il faut se sortir de cette pensée de certains souverainistes qui cherchent en France et dans le monde une approbation « de ce qu’on est ou de ce qu’on devrait devenir"


Il faut rappeler que c'est sur fond de mauvaise humeur que Nicolas Sarkozy et Jean Charest ont signé un accord d'entente franco-québécoise sur la mobilité professionnelle dont l'enjeu est faciliter l'installation de milliers de francophones dans les deux pays. Mais plusieurs ordres professionnels (kinésithérapeute, géomètre…) ont décliné cet accord qui ne leur convient pas.

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Le tableau ne serait pas complet si l'on ne signalait pas qu'en raison des circonstances de la Crise Financière, le Président Français avait du écourter son séjour au Québec pour se rendre à Camp David en débattre chez le Président Bush , alors que les Québécois espéraient qu'il seraient parmi eux accompagnée de son épouse pendant quatre jours, cette visite écourtée n'a pas manqué de les irriter à tel point que certains d'entre eux ont prétendu que son séjour en coup de vent indiquait le peu d'intérêt qu'il accordait à la Francophonie et au Québec, appréciation tout de même exagérée mais qui n'a pas manqué d'alimenter aussi les polémiques.


Pendant deux jours, Monsieur Alain Joyandet, secrétaire d'État à la Francophonie, fidèle du président, s'était efforcé de calmer la polémique sur la brièveté de la visite de Nicolas Sarkozy au Québec. Ses explications n'ont pas vraiment eu audience auprès des Québécois qui n' ont toujours pas accepté que Nicolas Sarkozy ne leur consacre que « vingt-six heures » au lieu des trois jours initialement prévus, alors que le Québec fêtent cette année les 400 ans de la fondation de" la Belle Province".

« Compte tenu de la crise financière et du poids historique qui pèsent sur les épaules de Nicolas Sarkozy, c'est déjà bien qu'il ait pu extraire du temps pour venir » , avait fait remarquer Alain Joyandet. Mais loin d'apaiser ce qui est considéré comme un « affront », les autorités québécoises et les médias canadiens ont étrillé Nicolas Sarkozy. Le maire de Québec, Monsieur Régis Labeaume, quelque peu furieux s'est lançé dans l'invective : " J'ai de la misère un petit peu. Le gars Sarkozy est énergique, mais je trouve qu'il est parfois épars. *Il part sur des chires *, je trouve qu'il manque de cohérence. »


* autrement dit "il dérape"..


Il est vrai qu'en 1987 , lors du précédent sommet de Québec, François Mitterrand avait pris le temps d'aller visiter Caraquet, le village historique acadien et que lors du Sommet de Moncton en 1999, Jacques Chirac s'était rendu au Nunavut pour rencontrer les Inuits, et les Québécois cette fois attendaient de Nicolas Sarkozy qu'il assiste en compagnie de son épouse , dont ils espéraient la présence à ses côtés, qu'il assiste aux différentes manifestations prévues pour leur "400me anniversaire".

Son court séjour a été interprété comme une certaine indifférence pour la Francophonie et le quotidien québécois "Le Devoir" a déploré qu' « À Paris, la francophonie est souvent traitée avec désinvolture. Et c'est peu dire que la crise financière aidant, elle ne figure pas en haut de la liste des priorités de la présidence de Nicolas Sarkozy ».

Son passage éclair au sommet de la francophonie ne risque pas d'arranger les choses d'autant qu'une de ses déclarations faitres devant la presse canadienne juste avant son arrivée au Québec, à savoir : "La relation France-Québec n'exclut pas l'amitié avec le Canada » n'avait pas bien été ressentie, certains voyant cette amitié comme résiduelle par rapport à sentiments plus que fraternels qu'il a manifesté ouvertement ensuite pour les Québécois, dans ses discours.


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Ndlr : ces premières polémiques qui peu à peu s'étaient apaisées étaient suffisamment explicites, et il est tout à fait superflu que Monsieur Bernard Landry par sa lettre ouverte du 23 Octobre en rajoute en mettant ses pieds dans un plat refroidi.


La Crise financière et la Francophonie

Revue de presse :

D’un avis général, la crise financière a primé sur les travaux à l’ordre du jour du Sommet de la Francophonie

55 Etats et gouvernements, auxquels s’ajoutent 13 pays observateurs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), se sont retrouvés du 17 au 19 Octobre pour débattre sur les sujets à son « ordre du jour » qui portaient sur la démocratie, les droits de la personne, la langue française (voir mon précédent article), l'environnement et la gouvernance de l'économie, mais l’actualité de la crise financière a pris le premier rang parmi les préoccupations des participants.

Cette crise a animé les débats en offrant la possibilité à des pays du Nord et du Sud de s’exprimer comme l’avait souhaité le secrétaire général de la Francophonie Monsieur Abdou Diouf qui avait déclaré les jours précédents : « La crise bancaire, la crise financière et avant cela la crise alimentaire, la crise énergétique : tous ces problèmes devront être au menu des chefs d ’ Etat et de gouvernements » ….

Et un proche du dossier, la veille de l’ouverture du sommet, avait déclaré de son côté : Le président Sarkozy « devrait dès l’ouverture accorder une grosse place à ces questions et démarrer très fort là-dessus. Il pourrait même faire des propositions pour une remise à plat complète du système financier mondial ».

Ndlr : ils n’ont pas été déçus !

A cette occasion, Monsieur Harper a pu s’entretenir avec Monsieur Ben Ki-moon et le Secrétaire général de la Francophonie, Monsieur Abdou Diouf, et de plus s’est consacré à des discussions bilatérales avec ses vis-à-vis d'Algérie, du Liban et du Mali.

Les dirigeants des pays africains "sont extrêmement inquiets" des impacts de la débâcle bancaire et financière, a confié un haut fonctionnaire du gouvernement du Canada

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso, Alain Yoda, a exprimé s l'angoisse des pays les plus pauvres face à la crise financière en constatant sur le parquet du Centre des Congrès, devant les journalistes :"Il faut être réaliste. Si toutes les banques font faillite et toutes les grandes entreprises font faillite, ce sont des millions de gens qui vont aller au chômage".

M. Yoda a soutenu que la voix des pays du tiers monde est incontournable à la table des discussions pour assurer la stabilité de l'économie mondiale : « Les pays les plus riches, confrontés à l'effondrement des marchés, doivent éviter l'erreur de demeurer en vase clos, a-t-il insisté……."S'occuper de l'économie du Nord uniquement ne règlera pas le problème. Il faut avoir une vision globale du développement. Tant qu'il y aura des pays dans l'opulence et d'autres dans la misère, nous ne pourrons jamais être sûrs qu'il y aura la paix sur le plan international", a-t-il prévenu.

"La Francophonie est devenue extrêmement utile, a expliqué un membre fédéral. Aujourd'hui, on peut dire que c'est le premier forum Nord-Sud depuis l'éclatement de la crise où des représentants du tiers monde et des représentants du monde développé sont face à face dans une même pièce et essaient de mieux comprendre ce qui leur arrive."

En quelques années, la Francophonie est passée d'un forum culturel à une institution francophone où sont abordées "des questions graves pour l'humanité", a-t-il constaté.

Les prolongements :

De Québec, le premier ministre Stephen Harper a approuvé la tenue d'une réunion au sommet sur le dénouement de la crise, joignant sa voix à celles du président français Nicolas Sarkozy et du Secrétaire général de l'Organisation des nations unies (ONU), Ban Ki-moon.

Après avoir rencontré M. Sarkozy à Québec à l'occasion du Sommet de la Francophonie, le numéro un de l'ONU Monsieur Ban Ki-moon, a fait savoir au président français, dans une missive rédigée en anglais, qu'il souscrivait à l'idée d'une rencontre d'urgence d'un G-8 "élargi" afin de discuter de la crise.

Par la suite, à Camp David le président américain George W. Bush et M. Sarkozy ont convenu de la nécessité d’une rencontre internationale a tenir « rapidement ». M. Bush ne s'est pas prononcé sur la date d'une telle rencontre, mais le président français a suggéré qu'elle se tienne avant la fin du mois de novembre, à New York.

Ndlr : nous savons depuis que cette rencontre internationale «le G20 » se réunira le 15 Novembre près de Washington.

M. Harper a l'intention de profiter de cette prochaine rencontre pour inviter les leaders mondiaux à s'inspirer du système bancaire canadien pour faire face aux turbulences.

Plus "rigoureuse " qu'aux Etats-Unis, la réglementation canadienne fait en sorte que le système bancaire au pays «demeure solide" en dépit de la tourmente des marchés, a expliqué en point de presse Monsieur Dimitri Soudas, porte-parole du premier ministre Harper,

M. Soudas a soutenu que les pratiques "conservatrices" des banques canadiennes seront certainement citées comme une voie d'avenir pour le monde lors du sommet à venir : "Le reste du monde pourrait regarder comment le Canada gère son système bancaire. On voit aujourd'hui que le gouvernement du Canada n'a pas besoin d'injecter des centaines de milliards de $ pour venir en aide à son secteur bancaire", a-t-il ajouté.

Toutefois, le Canada tout en plaidant pour une révision "des institutions et des structures" internationales qui régulent le marché ne va pas aussi loin que la France de Nicolas Sarkozy, qui milite pour "refondre" et "moraliser" le capitalisme.

"L'objectif, c'est de passer à travers (la crise) puis de faire un post-mortem afin de prendre les mesures nécessaires pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise", a indiqué Monsieur Soudas.

article de lucienne magalie pons

La langue française et la Francophonie

article de lucienne magalie pons

La richesse de l’actualité depuis plusieurs semaines m’a conduite à ne revenir que ce jour, bien tardivement, sur le Sommet de la Francophonie qui s’est tenu du 17 au 19 Octobre au Québec. Je prie mes lecteurs internautes de bien vouloir m’excuser pour ce retard presque impardonnable, mais pour alléger ma « culpabilité » je fais amende honorable en m’abritant sous l’adage « il vaut mieux tard que jamais »

Le XII° Sommet de la Francophonie a confirmé la langue française comme l’une de ses priorités

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Le XIIe Sommet de la francophonie ouvert le 17 Octobre 2008 au Québec rassemblait quelque 2000 délégués 700 représentants des médias (journalistes, techniciens, photographes, caméramans, etc.) et, en tout, 22 000 accréditations émises inclus la sécurité, les fournisseurs, les techniciens qui montent et démontent les salles, les aides bénévoles, etc.

Pour les hôtels cela représentait près de 20 000 nuitées, dont la durée moyenne allait de quatre à cinq jours, de même par extension pour les restaurants et le Centre des congrès de Québec était consacré en totalité par l’événement.

En 2001 l’organisation du Sommet des Amériques avait entraîné pour des coûts de 37,5 M$ (hors sécurité) des retombées de 130 M$. Cette année le budget d’organisation du XII Sommet de la Francophonie est de 32,7 M$ et le chiffre des retombées est à venir.

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La langue Française et la Francophonie

Le 12e Sommet de la Francophonie a été l'occasion de marquer que sa mission première est le rayonnement de la langue française

Le challenge de la Francophonie est de faire du français une langue en usage au sein même des pays qui en sont membres. Cette évidence reste à consolider.

Le français est menacé au Canada et reste à développer dans les pays francophones

En 1951, 7,3 % des Canadiens hors Québec avait le français comme langue maternelle. Aujourd’hui, ils ne sont plus que de 4,1 %.

En marge du XII° Sommet de la Francophonie des organismes d’aide aux immigrants francophones du Canada ont demandé au gouvernement Harper la mise en place d’un plan d’action concerté pour protéger le « fait » français en dehors du Québec.

«Actuellement beaucoup de francophones vont en Alberta et, pour s’intégrer, abandonnent petit à petit leur langue. Il faut absolument contrer ce phénomène. Par endroits, les francophones ne représentent qu’à peine 1 % de la population», a déploré Mohamed Soulami, directeur général d’Actions interculturelles, un organisme pancanadien de sensibilisation et de gestion à la diversité culturelle.

L’organisme a noté avec satisfaction les accords de reconnaissance des diplômes entre le Québec et la France et entre le Québec et le Nouveau-Brunswick et aimerait que ce type d’initiative soit répandu au Canada.

Signe d'un intérêt renaissant pour la question linguistique, le Sommet de Québec a marqué une première dans l'histoire des Sommets de la Francophonie en inscrivant cet enjeu au programme des sujets abordés.

(Dimanche matin, le débat sur le sujet a cependant eu lieu en l'absence du président français Nicolas Sarkozy, leader de la seule puissance francophone au monde, qui avait déjà quitté le Québec la veille pour rejoindre les Etats-Unis et ce séjour écourté n’a pas manqué de faire naître localement des critiques sinon des ressentiments.)

L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dont le Québécois Clément Duhaime est administrateur, s’est proposé de demander aux chefs d'Etat présents à Québec de s'engager à prendre des moyens concrets pour faire de l'usage du français autre chose qu'un vœu pieux.

Tenir une conversation en français dans certains pays dits "francophones" peut relever de l'exploit et d’après les observateurs à l’heure actuelle le français n'a pas le statut de langue officielle dans une vingtaine des 55 pays formant la Francophonie et il est a remarquer que le français est presque absent de plusieurs pays de la Francophonie

Les visées expansionnistes de l'organisme ne sont pas étrangères à cette situation particulière. Depuis les années 70, le nombre des membres a triplé, pour atteindre aujourd'hui 55, plus 13 observateurs

Comme il n'y a pas de seuil minimal pour devenir membre du club, plusieurs pays affichent un pourcentage de francophones très faible par exemple pour n'en citer que quelques-uns: l'Egypte (0,4 pour cent), le Vietnam (0,2 pour cent), la Grèce (3 pour cent), la Guinée-Bissau (1 pour cent) et on estime que seulement 20 pour cent des populations habitant les pays de la Francophonie peuvent effectivement parler français.

Ainsi plusieurs pays qui n’ont pas nécessairement le « français » en partage veulent en devenir membres a observé la ministre des Relations internationales du Canada, Madame Monique Gagnon-Tremblay.

En Europe même, a constaté l'OIF dans son dernier bilan, le français a régressé, comme langue des grandes institutions et comme langue d'enseignement, entre 1994 et 2002. Le nombre de personnes y apprenant le français en classe a chuté de 4,5 millions.

Au fil des ans, les voix se sont multipliées pour considérer que l'expansion de l'organisme s'était faite au détriment de la langue française, parfois considérée comme « élément négligeable » au sein même des pays membres.

Depuis les débuts de la Francophonie, les pays francophones concernés se sont en fait intéressés en priorité à bien d’autres sujets tels notamment que la coopération nord-sud, la démocratie et les droits de la personne, l’ économie, etc.…..et depuis peu au développement durable, mais au fil des ans l’OIF progressivement a montrer sa volonté de recentrer son institution et à fait passer de 22 à 4 le nombre d'enjeux à prioriser par la Francophonie: le développement durable, la langue française, les droits et la démocratie, et enfin, l’ économie.


DSK blanchi comme un sou neuf de tout favoritisme .... dans l'exercice de ses fonctions

article de lucienne magalie pons

Le Conseil d'administration du FMI a blanchi DSK de tout favoritisme à l’égard de Madame Nagy, son ancienne subordonnée et « proche amie » , mais l’a blâmé pour son « erreur de jugement… » qui reste dans l’ordre de la conduite de sa vie privée !

Le conseil exécutif du FMI composé de 24 membres, sous la présidence de l'A. Shakour Shaalan, doyen du conseil, a passé en revue les résultats de l’enquête indépendante effectuée par les avocats-conseils et a analysé les normes de la conduite du contrat applicables au directeur de gestion.

Le conseil s’est déclaré satisfait de l'enquête qui a été conduite d'une façon complète, indépendante, et rapide, et a exprimé sa satisfaction aux avocats-conseils externes pour son rapport soigneux et approfondi.

Dans l'intérêt qui s’attache à la « meilleure pratique de la bonne gouvernance », le conseil du FMI a décidé que le rapport de l'avocat-conseil externe et la note de fond sur les normes de conduite applicables dans le cadre du contrat de directeur de gestion devaient se faire en toute transparence.

Se basant sur les faits établis par le rapport de l'avocat-conseil externe, le conseil a conclu qu'il n'y avait aucun harcèlement, favoritisme, ou n'importe quel autre abus d'autorité établi à l’encontre du directeur de gestion, tout en notant que « l'incident était regrettable et a reflété ‘une erreur de jugement sérieuse de part du directeur de gestion », comme il l’avait reconnu lui-même reconnu en présentant des excuses.

Le conseil exécutif a posé une contrainte en soulignant et souhaitant que la conduite personnelle du directeur de gestion donne une tonalité importante pour l'établissement et, en tant que telle doit désormais être au delà de reproche à tout moment.

Le conseil exécutif a noté les observations de conclusion formalisées par les avocats-conseils externes en ce qui concerne les meilleures pratiques, et en tiendra compte dans le travail en cours dans le fonds pour passer en revue les normes de la conduite applicables au directeur de gestion, au personnel, et aux membres du conseil exécutif.

Le conseil a remercié tous ceux qui ont coopéré à l’enquête et considère que ce dossier est maintenant fermé, et attend avec intérêt de voir travailler le directeur de gestion et le personnel dans l’observance de ses recommandations de « bonne conduite ».

Un vœu pieu ?


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Le doyen du conseil d´administration, Shakour Shaalan, a précisé que la décision a été rendue à l´unanimité des 24 membres. Le conseil devait résoudre au plus vite cette affaire à un moment où la crise financière mondiale continue de se s'accentuer et que la chute des marchés montre le spectre d´une récession durable et profonde de l´économie de la planète.

"Nous continuerons à travailler avec lui", a déclaré M. Shaalan, soulignant que "le directeur général est très compétent dans l´exercice de ses fonctions". "S´il y a une part de confiance qui a été perdue, il la retrouvera très bientôt".

Mais il a indiqué toutefois que "certains membres du personnel, surtout des femmes, ne sont pas du tout contents" de l´incident.

"Je lui ai personnellement parlé après la réunion et je l´ai informé que cela ne pourrait plus se reproduire", a ajouté Skakour Shaalan.

Dominique Strauss-Kahn a affirmé pour sa part "regretter profondément cet incident" et a admis en "endosser toute la responsabilité."

Ndlr : vous remarquerez les précautions du langage officiel : "erreur de jugement" , "incident" , ainsi il faut croire que pour certains personnage haut placés les galipettes extra conjugale de ces personnages ne sont que des "incidents" survenus en raison d' "erreurs de jugement".

Pour un animateur de TV très connu, et pour d'autres médias qui sont courant de bien des écarts de conduite de certains de ces Messieurs en vue , ils parlent eux très franchement de cette affaire en la qualifiant pour ce qu'elle est, une affaire de séduction et de sexe a répétion, dont DSK serait "addict " et friand, et pour ne citer qu'un cas, ce n'est pas une jeune femme écrivain qui a du se défendre des assauts intempestifs de DSK il y a un certain temps déjà Paris, qui les contredira. L'un de ces animateurs a même dit que DSK toujours actif en ce domaine, démarrait au quart de tour sans vouloir se dominer , qu'il s'agissait d'une "maladie" incontrôlable et qu'il devrait se faire soigner par une psychothérapie adaptée à son cas !

D'après ce que cette jeune femme a relaté, elle a du se battre corps à corps avec DSK pour défendre sa vertu en danger de rut prémédité, puisque DSK l'avait attiré à cette fin et à son insu, au prétexte d'une interview, dans un appartement privé.



Gouvernement économique de l'Europe ? Angela Merkel demande des explications à Nicolas Sarkozy


photo d'archives ! hélas ce temps des "mamours" intereuropéen" est révolu, et ce n'est certainement pas en l'abritant sous son parapluie qu' Angela exigera des explications de Nicolas mais plutôt en le menaçant avec le manche !




article de lucienne magalie pons


Devant le Parlement de Strasbourg, Nicolas Sarkozy avait appelé, à la lumière de la crise financière, à la création d'un "gouvernement économique clairement identifié" dans la zone euro, travaillant aux côtés de la Banque centrale européenne. D'après Monsieur Sarkozy, la BCE, seule institution fédérale de la zone euro à l'heure actuelle, "doit être indépendante", mais l'institut monétaire de Francfort, qui gère l'euro, "doit pouvoir discuter avec un gouvernement économique".

Cette idée avait été entendue avec réserve par les pays membres de l’UE, et le Président de la Commission européenne Monsieur José Manuel Barroso, lui-même pourtant souvent acquis aux propositions de Monsieur Sarkozy, a manifesté à cette occasion une retenue qu’il a exprimée comme suit "il ne faut pas créer l'illusion très dangereuse que [l'idée] serait de donner des instructions à la banque centrale".

Bien entendu, le débat lancé par le président Sarkozy, qui en fait son cheval de bataille ouvertement, depuis le Parlement européen, sur la gouvernance économique européenne a refait surface lors du sommet Europe-Asie qui s'est ouvert pour deux jours vendredi 24 octobre à Pékin.

Cette fois c’est Madame Angela Merkel, qui suit attentivement les envolées pléthoriques et très personnelles de notre Président sur la « réorganisation économique », qui a fait part de son agacement en faisant officiellement, jeudi, de Berlin par son porte-parole, Ulrich Wilhelm, qu'elle entendait "discuter" avec le chef de l'Etat français, en marge du sommet, de ses propositions, accueillies avec des sentiments mitigés outre-Rhin.

Pour Madame Merkel, "Le président naturel" de l'Eurogroupe au niveau des dirigeants est le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président des ministres des finances de l'Eurogroupe, a rappelé jeudi le porte-parole de la Chancelière.

L’Allemagne, de tout temps méfiante à l'idée d’un gouvernement économique de la zone euro que Monsieur Sarkozy relance périodiquement, et depuis le sommet de Bruxelles passablement irritée par la nouvelle insistance de M. Sarkozy, critique maintenant ouvertement celui qui veut se présenter comme le "nouvel homme fort de l'Europe" - selon le journal Handelsblatt – et qui tente de ravir à l'Allemagne son leadership européen

Sans doute un échange d’explications aura lieu à Bruxelles le 7 Novembre au cours du sommet informel des 27 pays membres de l’UE convoqué par la France pour préparer le sommet du G20 qui se tiendra près de Washington sur l'assainissement du système financier mondial.

A moins qu’en présence de déclarations renouvelées sur le sujet de Monsieur Sarkozy n’envenime la discorde et que pour éteindre le feu une entrevue plus proche soit organisée en duo pour s’expliquer « cordialement » entre quatre yeux, avant ce sommet informel du 7 novembre, ce qui parait peu probable étant donné l’ agenda chargé de notre Président qui est atteint d’une sorte de frénésie de déplacements en toutes destinations pour discourir sur ses intentions, frénésie qui confine à une agitation chronique dont, par ailleurs, le président du groupe PS au Sénat, Monsieur Jean-Pierre Bel, a pu dire qu’elle «donne un sentiment d'agitation convulsive».

A Argonay (Haute-Savoie), jeudi, M. Sarkozy , Jeudi à Argonay (Haute-Savoie), a confirmé de nouveau que les pays de la zone euro devaient avancer vers une sorte de "gouvernement économique" qui s'inscrirait "tout naturellement" dans la réunion régulière des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro, instance dont il ambitionnerait de prendre la présidence jusqu'à 2010.

Ndlr : connaissant ses préférences pour la promotion des systèmes économiques ultra libéraux inspirées des méthodes américaines, il est certain qu’en dépit de l’interventionnisme actuel de l’Etat Français qu’il professe actuellement pour sauver avant tout les banques et les spéculateurs affaiblis, Monsieur Nicolas Sarkozy au fond est connu en Europe pour ses préférences et la promotion des systèmes financiers ultra libéraux inspirés des méthodes américaines, ce qui n’est pas fait pour retenir l’adhésion à ses idées d’une grande majorité des 27 pays de l’UE.

Madame Merkel et d’autres dirigeants Européens entendent rester maîtres de leurs décisions en matière économique et financière pour les ajuster à leurs propres orientations politiques et rester libres de leur décisions, sans avoir à se « neutraliser » par l’intermédiaire d’un « Gouvernement économique européen » dont on peut penser qu’il s’alignerait derrière le système de l’Oncle Sam s’il était présidé par Monsieur Sarkozy ou un dirigeant politique de droite, ou derrière la Russie s’il était présidé par un dirigeant politique de gauche .

Manifestement en matière économique et politique chacun des 27 pays de l’UE entend garder subsidiairement sa marge de décisions et de manœuvre, pour preuve leur surdité et une fin de non recevoir, au dernier sommet de Bruxelles, face à une proposition de Monsieur Sarkozy qui proposait de créer une structure commune pour la relance économique européenne.

Toutefois d’après certains observateurs, Monsieur Sarkozy « pourrait » compter sur des soutiens parmi ceux qui voudraient voir l'Europe aller de l’avant dans la résolution de la crise Financière. A Strasbourg Le Parlement européen a voté, jeudi, une résolution jugeant que le sommet de l’Eurogroupe où a été élaboré le plan de sauvetage européen du système bancaire "appelle à un développement ultérieur", mais ceci ne veut pas dire que le Parlement Européen souhaite l’institution d’un Gouvernement économique Européen, alors que le Traité de Lisbonne est en rade, et même pour certains pays sans avoir à évoquer ce contentieux.

L'Elysée fait valoir que la présence de M. Sarkozy à la tête de l'Eurogroupe pendant les mois qui viennent serait une garantie contre les embardées possibles de la présidence tchèque de l'UE, au premier semestre 2009, en insistant sur les dossiers de la crise financière et des relations avec la Russie. La France , selon un conseiller de l'Elysée, serait un "interlocuteur de contact", prêt à agir en cas de "sabotage" par les dirigeants tchèques eurosceptiques en rappelant que le gouvernement de Prague a été le seul à contester le plan de sauvetage des banques de la mi-octobre.

Cette position de l’Elysée a provoqué une réaction outragée à Prague et Monsieur Alexandre Vondra, le Ministre Tchèque chargé des affaires européennes a protesté avec indignation dans un communiqué en ajustant son tir : "Personne ne peut annuler la présidence tchèque. On ne peut pas changer les règles officielles du jeu sans que tout le monde soit d'accord …. La proposition française équivaudrait, selon lui, à pratiquer un "pontage" en l'absence "d'infarctus".


25 octobre 2008

Madame Angela Merkel regrette la courtoisie française

Monsieur Nicolas Sarkozy passe pour "grossier" outre Rhin


Sarko grossier
envoyé par larnaut

samedi 25 octobre 2008

Madame Merkel n'aime pas les manières familières!

article de lucienne magalie pons

D’après les médias, la chancelière allemande se sent toujours un peu « agressée » dans sa personnalité, lorsque le président français lui tapote l'épaule ou lui donne une bise.

Angela Merkel n'aime pas les manières familières de Nicolas Sarkozy, mais en public, elle s’efforce de ne pas laisser percer son agacement.

Elle déteste qu'il la touche, c'est physique. La main posée sur son épaule, sa tape amicale dans le dos, son coude en accolade autour du cou, ses doigts enserrant l'avant-bras, elle ne les supporte pas !

Ca l’offusque !

Mais Nicolas Sarkozy comme on a pu le remarquer en d’autres circonstances, à toujours la main tendue, il a toujours besoin d’établir un contact « charnel », serrements de main, embrassades, accolades, tapotements, sont ses méthodes d’approches, mais on peut comprendre que la chancelière allemande, qui avait déjà du autrefois s’habituer progressivement au baisemain de Jacques Chirac, ressente dans le comportement de Nicolas Sarkozy comme une grande indélicatesse, un manque grossier de savoir-vivre.

D’après certains potins émanant d’outre-rhin, elle se serait plainte auprès de l'ambassade d'Allemagne en France, il y a quelque temps déjà des façons à son goût trop cavalières de Nicolas Sarkozy, en demandant de faire passer le message à l'Elysée.

Ndlr : Une manière indirecte de faire passer ce message beaucoup plus protocolaire que le message direct du visiteur du salon de l’agriculture « Touche moi pas ! », qui lui avait valu en retour une réponse cinglante de Nicolas Sarkozy « Casse-toi Pauvre C.. »

Le message est peut-être passé, il s’est un peu discipliné à son égard, il la touche un peu moins, certes, qu'au temps des premières rencontres et la bise s’est faite plus discrète.

«Se toucher ne fait pas partie de la culture allemande, encore moins de la culture est-allemande », a expliqué Dorothea Hahn, correspondante à Paris du quotidien berlinois Die Tageszeitung.

Angela Merkel a grandi et vécu en ex-RDA et elle est protestante, ce qui impliquerait, d’après certains commentateurs, toujours aptes à stigmatiser les comportements d’après l’éducation religieuse, une certaine distance entre les individus, une rigueur, une austérité, tant extérieure qu'intérieure, qui font ressortir les différences entre une Angela « puritaine »et un Sarko « méridional »(sic), entre les concertos brandebourgeois et le rock de Johnny, entre la blancheur anémique de cette fille de pasteur et le fond de teint de notre Président. Tel que brossé ce tableau est assez exagéré, mais il est vrai que Madame Merkel est moins décontracté et familière dans son approche et son maintien que notre exubérant Président !

Madame Merkel femme politique veut maintenir une distance sociale qui est de mise dans sa position, Monsieur Sarkozy lui veut atténuer les distances sociales en y amalgamant une distance plus rapprochée personnelle, du genre copain-copine, c’est une approche « d’jeunes » qu’il contrôle assez mal et qui en aucun cas ne devrait s’exercer avec des dirigeants étrangers et surtout en public.

Outre Rhin on reproche à Nicolas Sarkozy d’avoir des gestes de copinages et d’étudiants.

Beaucoup de dames importantes, comme la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, la chancelière allemande Angela Merkel, Ingrid Betancourt, et bien d'autres ont offert leurs jolies mains au baisemain de Jacques Chirac qui savaient et sait encore bien entendu, avec son maintien et toute la délicatesse de ce geste courtois, mettre en valeur non seulement leur féminité mais surtout leur personnalité.

Ce pendant tout en ne départissant pas de son maintien courtois, le 4 Mai 2007 à Berlin, en faisant ses adieux à la fonction présidentielle, Monsieur Jacques Chirac certainement ému à la mesure de la circonstance, s’était écarté de sa discipline en embrassant Angela et en lui donnant un double baise main, ce qui avait fait rougir de surprise la chancelière comme une jeune débutante. Ce incident que nous avions en France trouvé charmant avait provoqué des critiques en Allemagne qui s'en était ressentie "choquée" , ce qui était tout à fait exagéré et ridicule.


Il est évident si l'on en juge par la susceptibilité à fleur de peau Allemande quand il s'agit de jauger pour eux selon leur code rigide, les différents degrés d'approche de leur chancelière , que les manières up to date et directes de Nicolas Sarkozy peuvent donner lieu à certaines critiques outre-rhin, mais il ne faudrait tout de même pas exagérer, Madame Merkel n'est pas une oie blanche et Monsieur Sarkozy en passant sa main sur ses épaules n'a pas l'intention de la plumer.









Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...