12 décembre 2007

Des contrats et des compromissions …. Il n’y a pas quoi pavoiser !

20 milliards avec la Chine sous conditions de transfert technologique, on se garde bien d’indiquer que les paiements seront étalés sur plus d’une décennie au mieux et que la France passe elle pour près de 20 milliards de commande par an.

5 milliards ENVIRON avec l’Algérie en contrepartie de platitudes verbales, de compliments et la déclaration que la colonisation a été un système injuste, opinion qui est loin d’être partagée par la majorité des observateurs occidentaux, plus l’assouplissement des visas d’entrée en France, et on passe sous silence les investissements de la France dans ce pays qui se chiffre annuellement bien au-dessus 5 milliards

10 milliards environ avec la Libye en contrepartie de la réhabilitation d’un tyran terroriste sur la scène internationale et de son équipement en nucléaire et armements, plus les petits cadeaux promis par Cecilia un hôpital et une assistance technique médicale sur plusieurs années, alors que la France n’avait pas à s’introduire directement dans les négociations conduite par la Commission Européenne, si non pour en faisant d’une pierre deux coups, situer l’ex Madame Sarkozy dans un rôle de super woman négociatrice internationale ( tout à fait surfait) et espérer à la suite activer la signature de contrats contestables, ce qui est fait à ce jour.

Enfin le paiement des contrats n’est pas garanti rubis sur l’ongle dans tous les cas de figure ! Beaucoup d’eau coulera sous les ponts avant leurs conclusions définitives : livraisons et paiements ! Beaucoup de temps ou des litiges commerciaux ou des incidents diplomatiques pourraient survenir et tout remettre en cause. Ce ne serait pas la première fois. Alors il faut garder le triomphe commercial modeste surtout s’il entache notre crédibilité politique internationale.

Résultats : une désapprobation de plus en plus grandissante de l’implication du Président de la République dans des « contrats commerciaux » ou il aurait suffi qu’il donne à ses ministres concernés le feu vert pour des signatures qui seraient restées du domaine des relations économiques normales, sans show médiatique "holiwoodien " et sans voyage officiel du Chef de l'état avec sa suite de beni "oui-oui".

Quand aux voyages officiels, il serait bon qu’il ne les effectue que lorsque le contexte international s’y prête et que ces pays le méritent, afin de ne pas provoquer des mécontentements non seulement chez nous mais aussi chez nos voisins Européens.

Inviter sans discernement au prétexte de profits économiques en France et en retour de ses voyages des personnalités qui courent le risque d’être boycottés en raison de leurs agissements , n’est pas politiquement correct internationalement et nationalement, aussi bien pour la France que pour l'invité.

S’avancer dans tous les évènements politiques internationaux, s’impliquer dans tous les faits divers, primer sur le rôle de ses ministres potiches, les gourmander et ensuite les pommader, avancer et reculer, refuser, exiger, promettre tout et n’importe quoi en matière sociale en laissant le soin à ses ministres de patauger pour redresser le tir de ses contradictions, aller provoquer des agents Sncf sur leurs lieux de travail, faire une escale d'avion présidentiel pour aller sur les quais se faire houspiller par des marins en colère en leur accordant à la va vite des mesures palliatives sur le dos du panier de la ménagère, s'étaler à la une de tous les magazines alignés, dans toutes sortes de représentations de sa vie publique et privée, en jogging, en play boy, en vacances en navires et en barques, faire pendant plus d'une semaine, avec son ex-épouse la une desdits magazines à l'occasion de son divorce alors qu'il prétendait qu'il s'agissait d'un évènement privé à ne pas commenter, permettre à certaines et certains de ses ministres de s’étaler avec un luxe inouï de tenues et accessoires signés de grands couturiers, et de paroles inutiles dans des magazines amis, tout ce cirque présidentiel et gouvernemental devient insupportable, ne parle pas au cœur des Français, ne cadre pas et n’est pas digne du rôle constitutionnel du Chef de l’Etat Français et du rôle gouvernemental de certains ministres.

Pour les rares Ministres qui s’efforcent de travailler hors de ce tapage médiatique,ils ne se rendent pas compte qu’ils ne sont là que pour tenir des chandelles dont l’éclairage factice n’illusionne plus personne et le mieux qu’ils auraient à faire c’est de donner leur démission pour ne plus cautionner par leur présence dans l’Equipe Gouvernementale une politique désavouée de jour en jour par l’opinion publique.

11 décembre 2007

Le colonel Kadhafi est arrivé à Paris











tout en haut : une chamelle :Les chamelles produisent beaucoup de lait - 3 à 6 litres par jour dans des conditions normales - D'après les rumeurs Le Colonel Kadhafi ne boit que du lait de chamelle et de l'eau - bah! même en France on ne le lui reprochera pas, il n'y a pas de quoi fouetter une chamelle s'il ne peut boire du Beaujolais, mais il y a de quoi faire couler beaucoup d'encre à l'occasion de sa visite !

à gauche : Nicolas Sarkozy accueille son invité le Colonel Kadhafi sur les marche du Palais

à droite :Mouammar Kadhafi devant les gardes républicains à son arrivée à l’Elysée

Le Colonel est arrivé à Paris

Un peu plus tard que le Beaujolais nouveau dont il ne boira aucune goutte comme ne lui permet pas ses croyances, un célèbre buveur de lait de chamelle, le « nouveau »Colonel Kadhafi vient d’arriver à Paris pour retrouver Monsieur Nicolas Sarkozy , promoteur de sa réhabilitation sur la scène internationale.

Je savais que le Beaujolais nouveau pouvait en cas d’excès provoquer quelques crises de comportement le plus souvent festifs, je constate que le lait de chamelle rend agressif c’est le moins que l’on puisse dire.

La visite du Colonel Kadhafi, Chef de l’état Libyen avait provoqué et suscite encore, alors que Monsieur Kadhafi vient d’arriver chez nous, de très vives critiques et polémiques des personnalités politiques, du monde intellectuels, des organisations humanitaires et au sein même du gouvernement français. Certains commentateurs n’hésite pas à dénoncer la venue de Monsieur Kadhafi comme un scandale et dénoncent cette initiative diplomatique comme la plus sulfureuse de l'ère Sarkozy.

Ndlr : « la plus sulfureuse » : pour le moment, mais pour l’avenir nous n’avons pas encore tout vu !

Quoiqu’il en soit, Le Colonel Mouammar Kadhafi qui doit partiellement faire le sien du proverbe « il vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres » a planté sa tente dans le jardin de l'Hôtel Marigny, riche édifice situé à côté de l'Elysée. La presse nous apprend cependant qu’il recevra dans sa tente ses visiteurs, mais qu’il logera dans l’Hôtel Marigny, comme tous les hôtes de marque de passage à Paris.

Il y a été reçu hier à l’Elysée attendu sur le perron par le Président Nicolas Sarkozy, son promoteur politique et client potentiel, avec le décorum habituel réservé aux Chefs d’Etats amis reçus en visite officielle, peloton de gardes républicains, fanfare militaire , et dignitaires alignés.

Le Colonel Kadhafi suivi par une délégation de 400 personnes, est arrivé entouré d'une escorte jugée tapageuse par quelques observateurs.

C'est dans une somptueuse limousine Mercedes blanche, allongée et dotée d’un aileron incurvé digne d’un monarque de l’or noir, et non pas sur un chameau comme l’aurait pu l’imaginer les amateurs de sensations écologistes, ou dans une modeste Citroën ou Renault comme l’auraient souhaité les habitants chauvins de France, que le chef d'Etat libyen a pénétré dans la cour de l'Elysée accompagnée d'un second véhicule, bardé d'antennes destinées à brouiller les téléphones portables et empêcher les attentats, sécurité oblige. Pour donner une note folklorique, toujours appréciée par les amateurs d’exotisme, des musiciens dotés de tambourins et des danseuses orientales l’attendaient à l'extérieur pour fêter son arrivée.

Faute d’avoir entendu de Monsieur David Martinon, porte parole de l’Elysée , le programme des réjouissances prévues pour agrémenter le séjour en France du Colonel Kadhafi, les rumeurs et les suppositions les plus folles circulent sur la suite de la visite. Certains prétendent que le Colonel Mouammar Kadhafi participerait à une chasse présidentielle, qu’il rendrait visite aux ouvriers de Renault et qu’il ne mangerait que du chameau grillé et du lait de chamelle lors de ses soirées sous la tente. L'Elysée n'a rien confirmé.

On sait seulement l’essentiel du côté officiel de sa visite à savoir que le dirigeant libyen rencontrera le président de l'Assemblée nationale ce mardi et sera reçu une seconde fois par Nicolas Sarkozy, mercredi.

On sait aussi que Lundi soir, les deux chefs d’Etat ont signé des contrats pour quelque 10 milliards d'euros, un montant plus important que prévu initialement. Il s'agit de matériels civils - une usine de dessalement d'eau de mer fonctionnant avec un réacteur nucléaire, des avions Airbus - mais aussi d'équipements militaires. Tripoli s'intéresse notamment à l'hélicoptère de combat Tigre et au chasseur Rafale, deux engins très sophistiqués.

Une source proche de Dassault, le fabricant, qui n'a encore vendu aucun Rafale à l'exportation a commenté au sujet du chasseur Rafale : «Si le gouvernement français a décidé de parler à la Libye et d'envisager la livraison de cet avion, c'est qu'il estime que c'est tout à fait acceptable»

Les dirigeants français se défendent de recevoir Mouammar Kadhafi pour seulement une question de gros sous. Il s’agirait selon eux d'encourager ce pays à « s’engager sur le chemin des droits de l’homme, et Monsieur Nicolas Sarkozy qui dans tous ses discours enfourche ce refrain à la mode, a profité de sa rencontre avec le chef de l’état Libyen pour entonner son credo en lui demandant de progresser sur le chemin des droits de l’homme … « la Défense des droits de l’homme ce n'est pas des pétitions de principe, ce sont des résultats», a expliqué le président français à l'issue de la discussion.

Pour les résultats,ne doutons pas que Le Colonel s’engagera et progressera sur la voie royale des Droits de l’homme armé jusqu’aux dents par les bons soins de l’Etat Français, les Droits de l’homme entendus du côté Nord de la Méditerranée sont une chose, du côté Sud de la Méditerranée c’est encore une curiosité intellectuelle tout juste bonne à faire baver les salons occidentaux , à l’heure du thé, ou les soirs où l’on n’a plus à envie de discuter sur le sexe des anges. Tout est relatif en ce bas monde, et l’écueil de l’occidental c’est de toujours s’imaginer que sa vision des droits de l’homme peut séduire toutes les personnalités tyranniques pour les faire entrer dans le chemin des droits de l’homme, dont certains occidentaux et non des moindres du reste, n’ont pas encore trouvé la direction.

D’après certains commentateurs, Paris entend récompenser la Libye pour la libération, en juillet, des infirmières bulgares et du médecin palestinien détenus et torturés pendant huit ans dans les geôles libyennes. Nicolas Sarkozy et son ex-femme Cécilia avaient joué un rôle dans cette libération en s’introduisant dans la négociation. La contrepartie, toujours d’après certains commentateurs, en était que le président français aiderait la Libye à retourner à la «respectabilité internationale».

Quoiqu’il en soit, critiques et approbations fusent de toute part et certaines d'entres elles, les plus notables, figurent dans mon précédent article intitulé "Le Colonel Khadafi à Paris"

10 décembre 2007

Flash info Zoé : à la Cour criminelle ...

10 décembre 2007

Les six Français de l'Arche de Zoé, trois Tchadiens et un Soudanais sont renvoyés devant la Cour criminelle par le juge tchadien chargé de l'instruction de la tentative de transport de 103 enfants en France, qui a prononcé un non-lieu pour 12 autres inculpés, a annoncé un avocat de la défense lundi 10 décembre à l'AFP.

Les six Français comparaîtront pour

- "enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil" et "escroquerie", infractions pour lesquelles ils étaient déjà inculpés,

-ainsi que pour deux nouveaux chefs, "faux en écriture publique" et "grivèlerie", selon l'ordonnance du juge notifiée lundi aux avocats de la défense.

Les trois Tchadiens et un réfugié soudanais comparaîtront pour:

- complicité d'enlèvement de mineurs et d'escroquerie

La Cour criminelle pourrait être convoquée en session extraordinaire avant la fin de l'année.

Tous risquent des peines de 5 à 20 ans de travaux forcés.

Le juge a clos son instruction mardi et le procureur lui a retransmis jeudi soir le dossier avec ses réquisitions, dont la teneur n'a pas été rendue publique.

Trois journalistes français, les sept Espagnols de l'équipage de l'avion qui devait transporter les enfants en France, ainsi qu'un pilote belge, tous initialement incarcérés, puis libérés et rapatriés début novembre, demeurent inculpés au Tchad d'après certaines dépêches, alors que d'autres annoncent qu'ils bénéficient d'un non-lieu (je ferais une nouvelle mise au point prochainement)

(à suivre)

Le colonel Kadhafi à Paris ..........









Images d'archives : à gauche Le Colonel Kadhafi, à droite : Le Président Nicolas Sarkozy

Les bons comptes font les bons amis : à condition de payer l'addition des droits de l'homme

Préambule

Le colonel Kadhafi arrive à Paris pour une visite jugée « très controversée » par les médias et commentateurs. . L'événement fait suite à l'invitation lancée par Nicolas Sarkozy au moment où celui-ci s'était rendu à Tripoli, au lendemain de la libération des infirmières bulgares, le 25 juillet.

Rappel de « l’évènement » critiqué par les uns et approuvé par les autres :

« Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi arrive ce lundi en France pour une visite officielle de cinq jours scellant la réconciliation entre Paris et Tripoli mais dénoncée par l'opposition, qui fustige l'accueil d'un "dictateur" et la "realpolitik" du président Nicolas Sarkozy.

La Libye a annoncé son intention d'acheter pour plus de 3 milliards d'avions Airbus, un réacteur nucléaire et de nombreux équipements militaires lors de cette visite, la première de M. Kadhafi en France depuis 34 ans. »

Le "Guide" libyen arrivera en début d'après-midi à Paris, où il sera immédiatement reçu par M. Sarkozy au Palais présidentiel de l'Elysée. Un dîner sera donné en son honneur dans la soirée. Un second entretien est prévu mercredi. Au sommet UE/Afrique de Lisbonne ce week-end, M. Sarkozy a assuré au dirigeant libyen être "très heureux" de le recevoir.

La libération des infirmières bulgares détenues en Libye en juillet, dans laquelle M. Sarkozy a joué un rôle central, a ouvert la voie à une normalisation des relations entre Paris et Tripoli.

La France considère désormais que M. Kadhafi, longtemps placé au ban des nations occidentales, s'est engagé sur le chemin de la "respectabilité", après avoir notamment renoncé à soutenir le terrorisme et à développer des armes de destruction massive.

M. Sarkozy a espéré que cette visite permette de conclure une série d'accords économiques avec le 3e producteur de pétrole africain, important marché potentiel pour les industriels français. Paris négocie notamment la vente d'une dizaine d'avions de combat Rafale, que Dassault Aviation n'a encore jamais réussi à exporter.

Durant son séjour, M. Kadhafi résidera à l'hôtel Marigny, près de l'Elysée. Fidèle à son image, il plantera « sa tente de bédouin » (sic) dans le jardin de cette résidence officielle pour y recevoir ses hôtes. Il y recevra ses visiteurs, mais dormira à l’Hôtel Marigny, réservé aux hôtes de marque.

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Kadhafi à Paris :

Le chef de l’état Libyen, Monsieur Kadhafi, est donc attendu à Paris du 10 au 15 décembre pour sa première visite officielle depuis 1973, qui marquera une étape importante vers sa réintégration dans la communauté internationale, selon les commentateurs, Il sera reçu deux fois par le président Nicolas Sarkozy.

Des personnalités socialistes et même des personnalités au sein du Gouvernement redoublent leurs critiques contre la visite en France du colonel Kadhafi

Les députés PS boycotteront sa visite à l'Assemblée :

Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a même demandé, à la veille de l'arrivée à Paris du "guide" libyen, l'annulation de sa venue qu’il dénonce comme "inacceptable" au Palais-Bourbon, alors que dans le cadre de sa visite officielle en France, il a été annoncé que M. Kadhafi devait s'entretenir mardi avec le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP).

"Si le colonel Kadhafi veut être invité, il doit mettre fin à son système d'exactions. Il doit cesser de promouvoir, en actes et en paroles, le terrorisme international", a poursuivi M. Ayrault, relevant que "la commission d'enquête parlementaire sur la libération des otages bulgares de Libye a révélé les tortures et les sévices dont ils ont été victimes". Elle "a confirmé que ce recours à la torture était systématique et continuait d'être pratiqué dans les prisons libyennes".

Les députés socialistes "refusent d'accueillir le chef d'Etat libyen" et "ils demandent solennellement au président de l'Assemblée nationale d'annuler cette réception", a souligné le député-maire de Nantes dans un communiqué.

"Si le colonel Kadhafi veut être invité, il doit mettre fin à son système d'exactions. Il doit cesser de promouvoir, en actes et en paroles, le terrorisme international", poursuit le député-maire de Nantes.

M. Ayrault estime que "quels que soient les motifs de cette visite en France", il est "inconcevable que l'Assemblée nationale cautionne de telles violations aux droits de l'homme". "Ce serait bafouer les victimes et tous les principes démocratiques qu'incarne notre Assemblée", conclut-il.

Les députés du groupe présidé par M. Ayrault ne seront donc pas présents lors de la réception du Colonel Kadhafi.

Mr. Bernard Accoyer (UMP) , Président de l’Assemblée Nationale a répondu que "Cette réception s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du chef d'un état qui, depuis 2003, a montré sa volonté de normaliser ses relations avec la communauté internationale" et que "comme il est d'usage" pour une visite officielle, le chef de l'Etat libyen serait reçu à la présidence de l'Assemblée."Cette réception s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du chef d'un état qui, depuis 2003, a montré sa volonté de normaliser ses relations avec la communauté internationale"

Les personnalités socialistes ont déclaré :

Tout au contraire, avec une juste indignation et sans mâcher ses mots sur radio RCJ, Monsieur François Hollande s'est insurgé contre des propos de Nicolas Sarkozy se disant à Lisbonne "très heureux" d'accueillir son homologue libyen : Il "sera donc très heureux de recevoir un dictateur", un "dictateur qui s'est compromis dans des actes terroristes", a déploré François Hollande, un "dictateur qui justifie encore aujourd'hui le terrorisme", "qui vient ici avec ses pétrodollars acheter des armes".

De son côté, Ségolène Royal a jugé "scandaleux" de recevoir Moammar Kadhafi dans un entretien qui sera diffusé Lundi 10 décembre par la chaîne de télévision Public Sénat.

Les infirmières bulgares "ont été torturées sous un régime qui cautionne la torture, avec l'accord de Kadhafi » …. « Dans ces conditions, donner au leader libyen "une crédibilité politique, démocratique, alors que le système continue, je trouve ça scandaleux" a-t-elle expliqué.

De plus, Madame Ségolène Royal avait jugé "tout simplement odieux, très choquant, même inadmissible que la France aille cautionner un système de tortures en prison". "Faut-il se "Est-ce qu'il faut se mettre à genoux devant les intérêts financiers?", a questionné Mme Royal, dénonçant "la négociation qui consiste à dire: « on piétine la tradition de défense des droits de l'Homme, soit disant pour certains contrats".

"Il ne faudrait pas non plus que le chef de l'Etat, en faisant le tour de la planète, fasse croire aux Français que son seul déplacement conduit à obtenir des milliards de contrats", a-t-elle protesté, alors que M. Sarkozy a mis en avant la perspective de contrats de milliards d'euros notamment dans les domaines aéronautique, nucléaire et de la défense pour justifier l'accueil réservé au leader libyen mettre à genoux devant les intérêts financiers?" a-t-elle questionné sur Canal « + »

Par ailleurs, Ségolène Royal a félicité Rama Yade pour "ses propos extrêmement courageux et clairs" ….. "Elle est la seule au sein du gouvernement a parler clair, à parler juste, à parler fort et à avoir le courage de dire les choses", a dit sur France Info la dirigeante socialiste.

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D’autres personnalités ont fait part de leur approbation (on s’y attendait !) :

Pour Dominique de Villepin, Sarkozy a raison. L’ancien premier ministre Dominique de Villepin a jugé qu’il était «tout à fait juste» de recevoir le dirigeant libyen, tout en notant qu’il faut être «vigilants» et «responsables»

L’UMP a de son côté dénoncé des «réactions rapides et excessives». Le parti majoritaire, par la voix de Thierry Mariani, secrétaire national chargé des relations internationales, estime «qu’il s’agit de la meilleure manière d’accompagner le peuple libyen dans sa quête d’une démocratie accomplie», et dans la foulée des membres de l’UMP ont fustigé les déclarations des « intellectuels » et des politiques et personnalités qui ont fait part de leur « réserves » sur la visite du Colonel Khadhafi.

Axel Poniatowski, le président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, membre du parti au pouvoir UMP, a défendu samedi la «realpolitik» à l’égard de M. Kadhafi, estimant qu’il «valait mieux …. arrêter de « marginaliser» la Libye.

Pour Jean-Pierre Raffarin de l’UMP (Ndlr : l’UMP : l’organe de toutes les courbatures médiatiques extérieures et organe de toutes les censures intérieures : voir l’affaire JP GRAND) il considère que "recevoir, ce n'est pas se soumettre"."Les infirmières bulgares, cela vaut bien une visite", a ajouté le sénateur sur Radio J.

Ndlr : je ne vois pas le rapport entre la libération des infirmières bulgares assortie de rançons financières importantes et la visite de Monsieur Kadhafi, et je ne suis pas aveugle.

Monsieur Raffarin estime aussi que le "grand projet de Nicolas Sarkozy d'Union méditerranéenne" est une raison pour parler avec le "guide".

Ndlr : Là encore Monsieur Raffarin plonge comme bien d’autres, dans l’utopie d’un projet fleuve qui déborde à volonté dans toutes les roucoulades politiciennes pour alimenter des sommet médiatisés à souhait destinés à animer périodiquement la scène des présidences en représentation avec pour acteur principaux Monsieur Sarkozy et Monsieur Barozzo, projet fleuve qui dans la réalité se dessèchera au fil du temps faute de pouvoir imposer à des pays du pourtour de la Méditerranée une entente politique qu’ils n’ont jamais su trouver depuis la nuit des temps, sans trop insister sur l’écueil fondamental de la guerre entre Israël et les Palestiniens et de ses prolongements idéologiques et partis pris politiques dans les pays musulmans

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Au sein même du Gouvernement des désaccords se manifestent

Madame Rama Yade, Secrétaire des droits de l’homme, s'est déclarée "dérangée" que le leader libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, arrive en France un jour de célébration des droits de l'homme pour une visite officielle "Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort", a dit Mme Yade dans entretien publié lundi dans le quotidien "Le Parisien".

"Ce qui me dérange, c'est qu'il arrive un jour de célébration des droits de l'homme", a expliqué la secrétaire d'Etat. "Je serais encore plus gênée si la diplomatie française se contente de signer des contrats commerciaux, sans exiger de lui des garanties en matière de droits de l'homme. C'est un devoir: la France n'est pas qu'une balance commerciale" …. "Il serait indécent en tout cas que cette visite se résume à la signature de contrats ou d'un chèque en blanc", a ajouté Mme Yade.

Selon Mme Rama Yade, "il serait indécent en tout cas que cette visite se résume à la signature de contrats ou d'un chèque en blanc". "Peut-on accorder une confiance absolue à celui qui demande d'être traité comme n'importe quel chef d'Etat et qui, avant même d'être arrivé sur le sol français, affirme que le terrorisme est légitime pour les faibles ?", se demande-t-elle en ajoutant qu'elle "ne partage pas l'indignation automatique de ceux qui excluent tout dialogue avec la Libye". "Il est normal que la France parle à tout le monde. Elle a même le devoir de parler d'abord aux pays qui ne respectent pas les droits de l'homme afin qu'ils changent", explique-t-elle. "La France est une puissance, elle n'a pas à s'excuser de signer des contrats. C'est la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères qui vous le dit. Mais la secrétaire des Droits de l'homme est obligée de vous dire que cela doit se faire dans la décence"

Par ailleurs sur RTL lundi matin, Rama Yade a précisé qu'il n'est pas prévu qu'elle rencontre le chef d'Etat libyen. "On ne m'a pas invitée. Moi ma journée sera consacrée à la célébration de la Journée des droits de l'homme. Je vais remettre des prix pour des avocats, notamment chinois" a-t-elle précisé. Elle a souhaité que Paris tienne au colonel Kadhafi "un discours rigoureux sur la question des droits de l'homme", qui "ne sont pas encore respectés" en Libye. "Je parle de la peine de mort, des disparus, des prisonniers politiques, toutes ces questions doivent être soulevées le jour de la visite de Kadhafi en France, c'est absolument indispensable" ….."Je ne pense pas qu'on puisse se contenter d'une déclaration de virginité du colonel Kadhafi pour lui signer un chèque en blanc. Il faut lui demander des garanties. C'est comme l'amour, ce sont les preuves qui comptent, donc qu'il apporte les preuves et que les provocations cessent". "Je n'ai pas encore été conviée à rencontrer M. Kadhafi mais si je l'étais par hasard, je peux vous assurer que j'irai pour pouvoir lui dire ce que je viens de vous dire", a conclu la secrétaire d'Etat.

Lors d'un dialogue informel avec des journalistes français, M. Fillon, qui se trouvait à Buenos Aires, a souri à l'évocation de cette réaction, et affirmé qu'il n'en était pas au courant.

Toutefois, François Fillon s’est empressé de critiquer très vivement, dimanche soir à Buenos Aires personnalités, les personnalités qui s'insurgent contre la visite en France de Mouammar Kadhafi ….."Que les donneurs de leçon tournent sept fois leur langue dans leur bouche ! Laisser les infirmières bulgares croupir dans les geôles libyennes, c'aurait été un crime", a dit le Premier ministre dans une allocution à l'ambassade de France.

"La France reçoit le colonel Kadhafi parce que le colonel Kadhafi a libéré les infirmières bulgares et parce que le colonel Kadhafi s'est engagé dans un processus de réintégration dans la communauté internationale", a-t-il expliqué.

Ndlr : il les a libéré en exigeant d’importantes « garanties » financières et non par un acte de bonne conduite humanitaire !

Le dirigeant libyen est aussi reçu, a ajouté François Fillon, "parce que nous avons besoin que la Libye, dans le cadre des relations inter méditerranéennes, redevienne un pays avec lequel on puisse discuter et redevienne progressivement un pays où les droits de l'Homme soient respectés."

Ndlr : les relations inter méditerranéennes : un vœux pieux alors que le colonel Kadhafi la semaine dernière à Lisbonne à soutenu publiquement le terrorisme !

Par ailleurs sur RTL lundi matin, Rama Yade a précisé qu'il n'est pas prévu qu'elle rencontre le chef d'Etat libyen. "On ne m'a pas invitée. Moi ma journée sera consacrée à la célébration de la Journée des droits de l'homme. Je vais remettre des prix pour des avocats, notamment chinois" a-t-elle précisé. Elle a souhaité que Paris tienne au colonel Kadhafi "un discours rigoureux sur la question des droits de l'homme", qui "ne sont pas encore respectés" en Libye.

"Je parle de la peine de mort, des disparus, des prisonniers politiques, toutes ces questions doivent être soulevées le jour de la visite de Kadhafi en France, c'est absolument indispensable" ….."Je ne pense pas qu'on puisse se contenter d'une déclaration de virginité du colonel Kadhafi pour lui signer un chèque en blanc. Il faut lui demander des garanties. C'est comme l'amour, ce sont les preuves qui comptent, donc qu'il apporte les preuves et que les provocations cessent". "Je n'ai pas encore été conviée à rencontrer M. Kadhafi mais si je l'étais par hasard, je peux vous assurer que j'irai pour pouvoir lui dire ce que je viens de vous dire", a conclu la secrétaire d'Etat.

Monsieur Bernard Kouchner lui-même prend, pour la première fois ouvertement ses distances avec le président Sarkozy: «Il n'est pas question d'oublier au nom de la «realpolitik», les victimes du régime libyen.» et a fait savoir qu’il ne serait pas présent au dîner officiel organisé lundi soir à l'Élysée et heureux de se trouver en déplacement à Bruxelles ce jour là.

Par la suite, nous avons appris que le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a estimé que la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme Rama Yade était dans son rôle en critiquant la visite du leader libyen Mouammar Kadhafi, mais a plaidé pour sa part pour le pragmatisme.

S'exprimant sur France Inter, il a expliqué qu'il se trouverait lundi soir à Bruxelles pour une réunion "par un heureux hasard" et ne pourrait donc pas assister au dîner prévu à Paris avec le dirigeant libyen. Rama Yade, qui a dit être "dérangée" par la venue de M. Kadhafi, "a raison de parler ainsi, c'est ce que je lui demande", a assuré M. Kouchner. "Elle est en charge des droits de l'homme, elle le fait", a-t-il ajouté. "Vous n'interrogez pas Rama Yade, mais moi qui ai d'autres responsabilités", a aussi répondu M. Kouchner à qui l'on demandait si Rama Yade ne parlait pas le langage qu'il tenait lui-même il y a quelques années.

Ndlr : le hasard fait bien les choses pour Monsieur Kouchner !

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Avant ces déclarations, la visite du colonel Kadhafi avait suscité de nombreuses critiques et polémiques :

Des intellectuels, des personnalités politiques et des ONG avaient fait part de leur désapprobation :

- «On n’invite pas en visite d’Etat un grand terroriste», s’est offusqué vendredi le philosophe Bernard-Henri Lévy.

«C’est indigne», a jugé le chef du MoDem François Bayrou.Il s'est indigné que la France déroule "le tapis rouge" sous les pieds d'un homme "qui a commis des actes terroristes parmi les plus horribles de ces dernières décennies … un dictateur sanguinaire responsable de prises d'otages".

Monsieur Louis Michel, a réagi plus précisément aux propos de Kadhafi selon lesquels «les forces coloniales doivent dédommager les peuples qu’elles ont colonisés et dont elles ont spolié les richesses». Pour le commissaire européen au Développement, «les colonisateurs ont déjà payé». En outre, a-t-il estimé, «ces sommes n’ont pas toujours été utilisées au mieux. Et on continue, donc on n’a pas de leçon à recevoir de ce point de vue».

Alain Bocquet, porte-parole des députés communistes, a jugé que cette visite constituait une "insulte à la démocratie française".

La Ligue des droits de l'homme estime que la France "méprise" son héritage de "pays des droits de l'homme" en recevant Kadhafi et en félicitant le président russe Vladimir Poutine pour les récentes élections législatives en Russie.

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a dit quant à elle attendre "du gouvernement français un discours énergique, courageux et sans compromission".

Le Conseil représentatif des institutions juives de France a relevé de son côté que le dirigeant libyen a "régulièrement utilisé la torture" et qu'il "n'accepte pas de façon permanente l'existence de l'Etat d'Israël

- Le réseau écologiste «Sortir du Nucléaire» a demandé «l’annulation de l’accord nucléaire» Paris - Tripoli, dénonçant la visite du «dictateur libyen» et le «troc nucléaire contre otages bulgares».

L'organisation Amnesty International a demandé à Nicolas Sarkozy de veiller au respect des droits fondamentaux en Libye et de condamner les propos de Mouammar Kadhafi sur le terrorisme, à deux jours la visite officielle du dirigeant libyen à Paris.

"Amnesty International France rappelle dans un communiqué, que les relations que le président de la République française compte consolider avec la Libye ne doivent pas occulter les violations graves des droits humains qui persistent dans ce pays".» dans ce pays, jugeant notamment que Nicolas Sarkozy devait «dénoncer vigoureusement» les propos «inacceptables» tenus par Kadhafi à Lisbonne, «révélateurs de l’état d’esprit du dictateur».

L'organisation rappelle aussi les nombreux dossiers faisant état de violations des droits de l'homme en Libye et critique aussi les propos du Colonel Kadhafi à Lisbonne vendredi, où souligne-t-elle, le colonel Kadhafi a estimé qu'il était "normal que les faibles aient recours au terrorisme".

"Ces propos inacceptables, révélateurs de l'état d'esprit du dictateur, doivent être dénoncés vigoureusement par le président Sarkozy", demande Amnesty.

Amnesty International a enfin souligné que la normalisation des relations avec la Libye ne devait «pas occulter les violations graves des droits humains» dans ce pays..

Elle rappelle plusieurs cas où a été, selon elle, démontrée la violation de la liberté fondamentale d'expression et d'association, notamment concernant Fatih el-Jammi, opposant "arrêté une première fois en 2002 et réincarcéré depuis mars 2004 pour avoir critiqué le président Kadhafi et appelé à des réformes politiques

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Rappelons ici les déclarations du Colonel Kadhafi qui ont alimenté ensuite toutes les polémiques ci-dessus relatées , alors qu’il s’exprimait à la veille du 2me sommet Europe Afrique, devant un parterre de 400 professeurs et étudiants, réunis à l'Université de Lisbonne :

Il est "normal que les faibles aient recours au terrorisme", puisque les "superpuissances" ont "violé la légitimité internationale, le droit international et les Nations unies, et ont exécuté leurs décisions en dehors de ce cadre" ……. "Pourquoi réclamer la démocratie pour les Etats alors que la dictature règne aux Nations unies et qu'on ne peut l'instaurer au Parlement mondial ?" ….. M. Kadhafi a également porté le fer contre "les forces coloniales". Celles-ci doivent "dédommager les peuples qu'elles ont colonisés et dont elles ont spolié les richesses". "Ce sera l'un des points principaux du sommet : les compensations pour la période coloniale"


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Les commentaires de la presse régionale du samedi 8 décembre, sur la visite d'Etat du Colonel Mouammar Kadhafi (repris sur Internet)

LA PROVENCE

Gilles Dauxerre

"Lundi, la France va offrir une belle absolution diplomatique à Mouammar Kadhafi. Hier voué aux gémonies par toute la communauté internationale, chef d'un État terroriste, accusé de vouloir se doter d'armes de destruction massive, le dirigeant libyen serait redevenu fréquentable. (...) Sans doute ne peut-on pas laisser éternellement sur le banc d'infamie des dirigeants politiques qui manifestent le désir de sortir leur pays de l'isolement. (...) Mais peut-on faire autant confiance à Mouammar Kadhafi et doit-on lui dérouler ainsi le tapis rouge jusqu'à sa tente de réception, plantée dans le jardin de l'hôtel Marigny? Car, hier encore, le "guide" libyen a réclamé, à Lisbonne, des "compensations pour la période coloniale", et justifié le "recours au terrorisme des faibles". "Intéressé" par le projet d'Union méditerranéenne lancée par Nicolas Sarkozy, Mouammar Kadhafi y met un petit bémol: qu'elle n'inclut pas Israël! Ces déclarations inacceptables prouvent que le dirigeant libyen n'est toujours pas fréquentable."

LA VOIX DU NORD

Olivier Berger

"Offrir une respectabilité à l'État auteur des attentats d'UTA en 1989 et de la Pan Am à Lockerbie en 1988 (440 morts si l'on additionne) est d'un bien froid réalisme en échange d'infirmières bulgares et de contrats économiques. (...) À l'inverse, M. Sarkozy se tait dans un contexte plus rémunérateur. On parle à peine de droits de l'homme en Chine (...) On félicite Poutine pour sa victoire aux élections alors que la communauté internationale, unanime, condamne les conditions du scrutin et le traitement de l'opposition. (...) Sur ces sujets, la chancelière allemande, Angela Merkel, montre plus de caractère. (...) Au bout du compte, la politique étrangère française offre peu de lisibilité, s'affaiblit. En Algérie, M. Sarkozy reformule son projet d'Union de la Méditerranée. Mais jeudi, après une entrevue avec la chancelière, il recule. (...) A se demander si dans le couple franco-allemand, ce ne serait pas Angela Merkel, déjà victorieuse sur le dossier EADS, qui porterait la culotte."

LES DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE

Jean-Claude Kiefer

"Alors on reçoit Kadhafi, terroriste repenti ou non. Pourquoi pas ? La Libye regorge de pétrole et elle est bonne cliente, capable de payer rubis sur l'ongle armes et centrales nucléaires. Nicolas Sarkozy est-il le seul dirigeant occidental à avoir "chaleureusement" félicité Vladimir Poutine pour sa "brillante" élection dimanche dernier? La logique est la même: la Russie a le monopole du gaz et possède des champs pétrolifères à foison, encore souvent inexploités. Et puis, la France a bien vendu des centrales nucléaires à la Chine, comme tout le monde sait, un paradis des droits de l'Homme (...) "De temps en temps, il faut avaler son chapeau", dit Bernard Kouchner. Mais tous ne le font pas. Angela Merkel, elle, dénonce les atteintes aux droits de l'Homme, de Guantanamo à Pékin en passant par Moscou. C'est louable."

LA CHARENTE LIBRE

Dominique Garraud

"La confirmation par l'Elysée de l'arrivée lundi à Paris du colonel Mouammar Kadhafi pour une "visite officielle" de cinq jours prometteuse d'un pesant de gros contrats est plutôt du genre de la grosse couleuvre difficile à digérer. (...) En déroulant le tapis rouge pour l'ancien pestiféré de la communauté internationale, Nicolas Sarkozy confirme que cette première visite en France de Kadhafi depuis quatre décennies faisait bien partie du "deal" intervenu en juillet dernier; un marchandage que l'Elysée persiste à nier contre toute évidence. L'importance des contrats envisagés dans le nucléaire civil et la fourniture d'armements lourds (Rafale, hélicoptères de combat, etc.) précise les termes du donnant-donnant alors intervenu: la libération des infirmières et de juteux contrats pour les entreprises françaises contre une invitation (...) Nicolas Sarkozy démontre que sa prétendue nouvelle morale diplomatique n'est qu'une coquille vide face aux impératifs de la realpolitik."

L'EST REPUBLICAIN

Pierre Taribo

"On ne peut pas dire qu'en recevant le colonel Kadhafi qui hier encore à Lisbonne justifiait le terrorisme, Nicolas Sarkozy entre dans l'histoire diplomatique en costume d'apparat. Il emprunte au contraire la tenue de la Realpolitik, peu souvent parfumée à la grandeur. (...) Certes, on comprend que la diplomatie doit s'accommoder parfois de quelques petitesses. Faut-il pour cela cultiver une amitié franco-libyenne aussi intime ? Dans l'espoir de retombées commerciales ? Sans doute. Pour renvoyer l'ascenseur au colonel Kadhafi qui a contribué à la libération des infirmières bulgares ? Probablement. Mais soyons lucides. Au moment de dénoncer le cynisme qui consiste à faire passer ses intérêts avant les grands principes, il faut se souvenir que les Etats-Unis et d'autres pays en Europe, dopent les chiffres de leur commerce extérieur en signant de gros contrats avec les libyens. Alors... (...) Pas dupe, Nicolas Sarkozy va exécuter cet exercice d'équilibriste. En évitant d'en faire trop, car le réalisme n'efface pas la morale."

LE MIDI LIBRE

Roger Antech

"Il y aurait ainsi un Sarkozy de l'intérieur (...) et un Sarkozy de l'étranger, celui d'une diplomatie glauque et sans état d'âme, arrangeant avec le respect des droits de l'Homme, intéressé par les coups d'éclat parfois même tordus, mesurant la réussite de ses voyages à l'épaisseur des affaires conclues. Ce même Sarkozy, donc, qui s'apprête à recevoir le colonel Kadhafi, après avoir félicité Poutine pour son coup d'état permanent et si peu démocratique, serré la main du Chinois Hu Jintao, olympique champion de la répression au Tibet, et tellement espéré de l'inconstant Chavez pour le sauvetage d'Ingrid Betancourt. (...) On entend aujourd'hui monter ce procès chez les mêmes qui, vrais cyniques, applaudissent des deux mains à la libération des infirmières bulgares, et au retour au pays des journalistes embarqués par l'Arche de Zoé. Et qui, ingénus, angéliques, pensent toujours que la libération des otages se négocie avec d'authentiques Prix Nobel de la Paix."

L'ALSACE

André Schlecht

"Les marchés de Noël sont ouverts à tous. A l'occasion de sa venue en France, lundi, après le sommet euro-africain qui s'ouvre aujourd'hui à Lisbonne, le dictateur libyen Mouammar Kadhafi viendra donc faire ses emplettes chez nous, dans une belle ambiance de réconciliation et de fraternité. (...) La Libye n'est donc plus pestiférée et il ne faut pas le regretter : aucun pays n'a vocation à être mis au ban des nations ad vitam aeternam. Mais on peut doser un rapprochement, lier les projets économiques et stratégiques à des progrès du droit, éviter de décerner à la va-vite des certificats d'honorabilité par envie de prendre de vitesse des partenaires, alliés et amis que l'on a déjà. Alors que Mouammar Kadhafi peut se pavaner à Paris, la coopération franco-allemande, vitale pour notre continent et notre avenir, a de fréquents hoquets. Ce paradoxe, s'il se développait, aboutirait à une confusion délétère des priorités. "

L'ECLAIR DES PYRENEES

Michel Bassi

"On nous dit qu'aujourd'hui, il se "respectabilise". (...) Ne vient-il pas d'aider paradoxalement à la libération des infirmières bulgares, emprisonnées et torturées dans le pays dont il est le maître ? Ce qui appelle de notre part une certaine reconnaissance. Ces arguments ont du poids. Dans la mesure naturellement où l'on peut faire confiance au personnage. On peut en avancer un autre : si l'on va en Chine, qui n'est pas particulièrement une démocratie, si l'on parle avec la Corée du Nord ou avec l'Iran, on ne voit pas pourquoi on boycotterait la Libye. A quoi s'ajoutent des considérations bien concrètes : Kadhafi est riche, et nos entreprises ont besoin de commandes. L'Elysée assure qu'un certain nombre de contrats seront passée au cours de sa visite. L'économie a souvent des raisons que la morale ne connaît pas. Enfin la Libye peut jouer un rôle dans le grand projet sarkozien d'union euro-africaine. "Real Politik" que tout cela. Certes. Mais les choses sont ainsi. "

Pour la petite histoire :

Le séjour du dirigeant libyen avec lequel Paris espère pouvoir conclure des contrats, notamment dans l'armement et le nucléaire civil semble relever d'un certain casse-tête pour l'Elysée, en raison des nombreuses incertitudes entourant les intentions de M. Kadhafi, amateur de sorties et de gestuelle théâtrale.

09 décembre 2007

L'arche de Zoé ( suite des évènements)

6 décembre : Une nouvelle polémique s’engage autour de l’affaire de l’Arche de Zoé :

D’après ce que rapporte la presse, les frais de nourriture des six détenus de l’Arche de Zoé sont avancés par le ministère des Affaires étrangères qui se serait tourné aujourd’hui vers leurs familles, en France, pour leur demander le règlement de la facture...

Aujourd’hui, le ministère de la Défense a démenti avoir réclamé le remboursement des frais de repas aux familles des membres de l’Arche de Zoé détenus au Tchad.

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D’après Maître Céline Lorenzon, avocate de l’association l’Arche de Zoé, les six Français interpellés le 25 octobre dans l’est du Tchad "ont été nourris jusqu’au 8 novembre par les rations de l’armée française" pour un coût de 15,60 euros par personne et par jour.

Depuis cette date, les détenus ont demandé à un restaurant français de N’Djamena de leur livrer les repas, a-t-elle expliqué ; ce restaurant facture 30,30 euros par jour par personne.

L’Arche de Zoé a réglé une partie des frais, a informé Me Céline Lorenzon, sans en préciser le montant. Mais depuis "les comptes de l’association sont bloqués".

Les familles des six Français doivent régler près de 5.000 euros, selon l’avocate de l’association l’Arche de Zoé, Maître Céline Lorenzon. "C’est très compliqué pour les familles d’assumer mais pour l’instant le ministère des Affaires étrangères est patient", tout en précisant "ce n’est pas l’Armée qui réclame".

De son côté Mercredi, Maître Gilbert Collard, avocat de deux des Français détenus à N’Djamena, avait soutenu que l’armée française demandait aux familles de verser "plus de 2.000 euros par mois pour les rations alimentaires qu’elle fournit" aux détenus.

Aujourd’hui, le ministère de la Défense a démenti avoir réclamé le remboursement des frais de repas aux familles des membres de l’Arche de Zoé détenus au Tchad.

7 décembre : Monsieur Breteau accuse pour se disculper, mais ses accusations ne sont pas de nature, pour le moment, à ébranler le cours de la Justice.

Dans une lettre, Eric Breteau, le président de l’Arche de Zoé met en cause les autorités françaises et accuse Madame Rama Yade d’imposture et d’après les médias, il n’y va pas avec le dos de la cuillère.

Tout d’abord il s’attaque à la secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme qui avait déclaré que « la première victime dans cette affaire était la France » et qui avait qualifié l’opération de l’association d’"illégale" et "clandestine".

Selon ses croyances Eric Breteau considère que Rama Yade n’est pas digne de représenter la France, qu’elle est indigne de représenter les Droits de l’Homme et encore moins digne de représenter les droits des femmes !"

Ndlr : Quand à moi je la trouve parfaitement digne et autorisée à défendre le droit des enfants et c’est ce qu’elle a fait !

Par ailleurs, Eric Breteau accuse le ministère des Affaires étrangères de "gestion calamiteuse de l’affaire" et dénonce "une volonté de nuisance et de désinformation manifeste du quai d’Orsay", avant de désigner du doigt Bernard Kouchner, s’étonnant du silence de l’ancien "French Doctor".

Ndlr : Monsieur Breteau devrait savoir que de Monsieur Kouchner sur cette affaire, on n’en apprendra rien personnellement, hors procédure.

Toutefois, officiellement, le ministère des Affaires étrangères a répondu à ces accusations par France Info : le communiqué du quai d’Orsay précise que "la justice est saisie en France comme au Tchad, dans le but de faire toute la lumière sur l’ensemble des faits, tout "répétant que les services français ont tenté de dissuader l’Arche de Zoé de mener cette opération d’évacuation d’enfants, que la finalité de l’opération "a été dissimulée de bout en bout" par l’association, que les propos "attribués à des agents du ministère n’ont jamais été tenus".

Eric Breteau le sait bien comme les autres co-détenus : l’équipe de l’Arche de Zoé, inculpée au Tchad d’enlèvement de mineurs et d’escroquerie, risque de 5 à 20 ans de travaux forcés. Ceci vaut bien une lettre d’accusations de plus, qui n’ira pas à la corbeille, mais qui viendra étoffer le dossier en pure perte et sans profits … pour eux !

Le vin est tiré …. Il faut le boire….

7 Décembre :

Le Dr Philippe Van Winkelberg, médecin de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence), incarcéré au Tchad en raison de son inculpation dans l’affaire de l'Arche de Zoé, dans une lettre de 7 pages manuscrites adressée à son comité de soutien, écrit : "l'instruction ne s'est faite qu'à charge et nos preuves n'ont pas été prises en compte".Il dénonce que "des pressions et des manipulations ont été effectuées sur des témoins dont certains sont introuvables bizarrement".

Dans cette même lettre il affirme "ce qui intéresse la justice tchadienne, ce n'est pas la recherche de la vérité. Ce qui lui a été demandé c'est de punir, de condamner, de venger l'Afrique des conséquences de la colonisation, c'est de se payer des blancs".

Ndlr : encore une rengaine à la mode qui consiste à tout mettre abusivement sur le dos de la colonisation. Ce « bon » médecin semble ignorer les méfaits du néocolonialisme sauvage et prédateur qui s’est abattu sur nos anciennes colonies dès leur indépendance, comme un vol de sauterelles affamées, dévorant tout sur son passage avec la complicité de certains potentats africains, leurs amis et complices, tout en se prétendant les redresseurs de tort d’une colonisation qu’ils ont salis de leurs accusations mensongères pour justifier leur présence et leurs profits illicites sur le dos des populations devenues indépendantes.

Ce médecin semble ignorer aussi la culpabilité de l’arche de Zoé et de ses membres en qui il a cru devoir faire confiance en sa qualité de bénévole, sans avoir pris garde de s’informer exactement sur la légalité de cette opération de sauvetage d’enfants, inédite en son genre espérons-le. Tant de légèreté de fausse naïveté de sa part ne peut être retenue à mes yeux comme preuve d’innocence.

Il déplore ensuite que : «les autorités françaises laissent faire, pire encouragent la justice tchadienne à me condamner puisque la vérité n'intéresse personne".

Sur les conditions de sa détention avec les cinq autres Français, inculpés, M. Van Winkelberg confie: "nous mangeons encore à notre faim". Il précise que "depuis trois semaines un restaurant a pris le relais de l'armée française" et que "ce ravitaillement a un coût: 2.000 euros par mois pour six personnes".

D’après certains médias, et sous toutes réserves, il semblerait qu’au début de leur incarcération, l’Armée Française fournissait aux détenus des rations de combat ; il semblerait qu’à un certains moment l’association Arche de Zoé a décidé de les faire servir par un restaurant, en prenant en charge les frais, puis par la suite n’aurait plus eu la disposition des fonds nécessaires pour couvrir ces frais de nourriture, son compte étant bloqué. Ce serait à ce moment-là que la question de prise en charge de ces frais de ravitaillement par les familles des détenus se serait posée.

(L’Armée Française a formellement démenti d’avoir facturé les repas qu’elle a servis)

Le Docteur Van Winkelberg écrit : "Mon épouse étant sans ressource et n'ayant pas les moyens de subventionner mon entretien, je vais donc considérablement diminuer les besoins et soulager la collectivité", et termine sa lettre par des mots qui inquiètent son comité de soutien: "ça suffit, je vais abréger cela".

Une façon comme une autre de maintenir la pression sur son comité de pression en accusant les uns et les autres et en ayant l’air à la fin de devoir prendre une décision qu’il n’est d’ailleurs pas en mesure de prendre.

Rappelons que Monsieur Philippe Van Winkelberg est détenu au Tchad avec cinq autres Français depuis le 25 octobre dernier dans le cadre de l'enquête sur la tentative controversée de transport de 103 enfants en France par l'Arche de Zoé. Présumé innocent aux yeux de la Loi Française, il se trouve inculpé au Tchad non pas par hasard mais pour des faits qui lui reprochés par la Justice Tchadienne : le vin est tiré, il faut le boire !

8 décembre : Certains médias et agence de presse se font l’écho d’une « source judiciaire » pour nous apprendre que les six membres de l'association "L'Arche de Zoé", détenus au Tchad dénoncent une enquête menée, selon eux, "à charge" et que quatre d’entre eux ont entamé Samedi 8 décembre une grève de la faim et se sont dits "déterminés" à poursuivre leur mouvement jusqu'à leur libération, car ils estiment n’avoir commis aucun crime.

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Le président de l'association française, Eric Breteau, son assistante Emilie Lelouch, et les bénévoles Nadia Merimi, Dominique Aubry, Alain Péligat et Philippe Van Winkelberg accusent le juge chargé du dossier de l'avoir instruit "à charge"…. a expliqué cette source judiciaire,…."Ils ont déclenché leur grève de la faim, mais continuent à boire de l'eau et à fumer" …

D’après cette même source judiciaire ? les six membres de L'Arche de Zoé, arrêtés le 25 octobre et inculpés d'enlèvement de mineurs, avaient demandé au restaurant de N'Djamena qui leur fournissait la nourriture de cesser de les alimenter à compter de ce samedi,

Selon la même source, "Ils se disent déterminés à continuer leur grève jusqu'à ce qu'ils soient libérés, car ils estiment qu'ils n'ont commis aucun crime" ;

Le président de l'association française, Eric Breteau, son assistante Emilie Lelouch, et les autres bénévoles Nadia Merimi, Dominique Aubry, Alain Péligat et Philippe Van Winkelberg accusent le juge chargé du dossier de l'avoir instruit "à charge", a encore expliqué cette source.

Selon Maître Gilbert Collard leur avocat, il s’agit d’un « abandon diplomatique » et il déclare à l’AFP : "La décision de faire une grève de la faim est la conséquence de la situation d'abandon diplomatique et politique dans laquelle nos compatriotes se trouvent"….

"Une fois les journalistes arrachés aux geôles tchadiennes, les accusés ont été laissés comme monnaie d'échange et depuis la diplomatie française ne fait plus rien", a affirmé l'avocat.

"Pour autant, je ne désespère pas, je ne doute pas même que le président de la République, fidèle à ses promesses, s'engagera", a-t-il ajouté.

( Rappelons que Le président Nicolas Sarkozy s'était rendu au Tchad le 4 novembre pour rapatrier trois journalistes français et quatre hôtesses de l'air espagnoles détenus dans le cadre de l'affaire. Il avait déclaré deux jours plus tard qu'il retournerait au Tchad "chercher tous ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait".)

Grève de la faim non confirmée par le Ministère des Affaires étrangères (Source JDD du 6 .12.07) :

« Rappelons que dès le 6 décembre « La porte-parole du ministère des Affaires étrangères ne confirme pas l'information diffusée par RTL selon laquelle les membres de l'Arche de Zoé, emprisonnés à N'Djamena, au Tchad, auraient entamé une grève de la faim pour protester contre l'abandon par la France dont il se disent victimes. "En l'état de nos informations, ils continuent de s'alimenter tout à fait normalement. Ils ont reçu aujourd'hui une nouvelle visite consulaire, la 61e depuis le 26 octobre. Ils ont reçu en outre plus de 40 visites médicales depuis cette date", déclare-t-on au Quai d'Orsay. »

9 décembre 2007 : Le juge Tchadien chargée de l’affaire s'oriente vers la cour criminelle

L'affaire de l'Arche de Zoé pourrait être renvoyée devant la cour criminelle.

Le juge tchadien chargé de l'enquête sur la tentative de transport en France de 103 enfants s’oriente vers un renvoi de l’affaire vers la cour criminelle. Si le renvoi vers la cour criminelle se confirmait, les accusés risqueraient de 5 à 20 ans de travaux forcés.

La décision n'a pas encore été notifiée aux avocats mais le juge tchadien aurait déjà pris une "ordonnance de transmission des pièces au Parquet général", afin que ce dernier saisisse la chambre d'accusation en vue d'un procès devant la Cour criminelle.

Nous ne savons pas encore si cette décision concerne les 11 inculpés détenus à N'Djamena (6 Français, 4 Tchadiens et 1 Soudanais) ainsi que les 11 déjà libérés et rapatriés (7 Espagnols, 3 Français et 1 Belge), ou si une partie d'entre eux bénéficient d'un non-lieu.

Poursuivis pour "enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil" et "escroquerie", ou de "complicité", les accusés encourent de 5 à 20 ans de travaux forcés devant la cour criminelle. Si le juge requalifiait les faits et renvoyait l'affaire devant le tribunal correctionnel, les délits seraient passibles de 2 à 5 ans de prison.

( cet article qui a été précédé de nombreux autres depuis le début de cette triste affaire, sera suivi d’autres articles au fur et à mesure de l’avancement de son actualité )

Au Tchad de violents combats entre force gouvernementale et rebelles

Rappel : Depuis le 24 novembre des combats au Tchad, entre les forces gouvernementales et des rebelles, mais aussi des attaques et manifestations contre des ONG et des travailleurs humanitaires, engendrent des troubles graves et la dégradation de la sécurité.

Voir dans les archives de novembre mon précédent article du Samedi 24 novembre 2007 intitulé : Des combats aux Tchad

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Revue de presse du Mardi 27 Novembre au Vendredi 30 Novembre

Sources : différents articles de quotidiens et communiqués de presse , radios, télévision …

mardi 27 novembre 2007 : Les combats au Tchad dans l’Est du Tchad désorganisent le travail des ONG humanitaires et aggravent l’insécurité dans un pays ou l’Eufor devrait être déployée prochainement pour protéger les populations civiles..

Nous apprenons que des combats très violents se sont produits dans l'est du pays, limitrophe du Darfour soudanais. D’après l’armée Tchadienne DES centaines de rebelles ont été tués lors de ces affrontements

Les chefs de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) font état de 200 victimes dans les rangs de l'armée se préparent à faire face « à de nouvelles attaques des forces du président Idriss Déby ».

Au mardi 26, ces bilans communiqués l’un par l’Tchadienne, l’autre par les rebelles de l’UFD, n’ont pas été confirmés par les Pouvoirs publics Tchadiens.

A Abou Goulem, à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec le Darfour, des journalistes ont vu des carcasses de voitures, dont cinq véhicules d'assaut blindés, joncher la zone où se sont déroulés les affrontements.

Les premiers affrontements combats ont éclaté le ……. 24 novembre alors que les deux groupes rebelles, l'UFDD et le Rassemblement des forces pour le changement (RFC), venaient de suspendre l'accord de cessez-le-feu signé un mois plus tôt à Syrte, en Libye, avec le gouvernement tchadien.

Les diplomates étrangers, dénoncent la fragilité de cet accord de Syrte et font remarquer que les récents combats illustrent les dangers qui attendent les 3.700 hommes de l'Eufor dont le déploiement prévu initialement en novembre*, devrait commencer dès le début de l'année prochaine. L’un de ces diplomates qui a requis l’anonymat aurait déclaré en commentant ces combats et l’accord de Syrte : personne ne va se sentir tranquille en Europe maintenant …….

(Rappelons que L’UFDD est l’un des quatre groupes armés qui ont signé le 25 octobre à Syrte, en Libye, un accord de paix avec le gouvernement tchadien. Cet accord a volé en éclats, lundi, lorsque les rebelles de l’UFDD et les forces de l’Armée nationale tchadienne se sont violemment affrontés dans la région de Am -Zoer, à 70 kilomètres au nord-est d’Abéché)

*Le déploiement de l’Eufor prévu initialement en novembre, a été retardé en raison du déficit de soutien médical et surtout de moyens de transport, notamment d'hélicoptères.

Depuis plusieurs mois, les organisations humanitaires qui travaillent dans la région sollicitent la communauté internationale pour la protection de 400.000 réfugiés soudanais et déplacés tchadiens qui ont fui leurs foyers à cause des violences au Darfour et dans l'est du Tchad. Par rapport à l’insécurité qui s’aggrave et aux combats ces organisations souhaiteraient obtenir cette protection dans l’immédiat. « ……. Nous allons devoir vivre avec ( ces difficultés) jusqu'à ce qu'ils arrivent. Espérons que d'ici là les choses se seront calmées", a déclaré Annette Rehrl, porte-parole du HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) au Tchad.

Elle a expliqué qu'une centaine de travailleurs humanitaires étaient bloqués dans la région de Forchana, où le HCR gère deux camps de réfugiés, à cause des combats des derniers jours, et a ajouté que certains employés pourraient être évacués de la région si la sécurité continuait à se dégrader.

Selon le secrétaire général de l'UFDD, Abakar Tollini, les forces rebelles se trouvent près d'Am Zoer, au nord-est d'Abéché, plaque tournante de l'aide humanitaire internationale. "Ils vont sûrement essayer de nous attaquer encore (l’armée Tchadienne) mais nous leur avons donné une leçon »a-t-il estimé.

Jeudi 29 Novembre : nous apprenons que la poursuite des combats qui avaient débutés ces derniers jours entre l’armée tchadienne et les rebelles de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), dirigés par Mahamat Nouri, se déroule près du massif d'Hadjer Marfaïn, à 150 kilomètres au nord-est d'Abéché, principale ville de la zone orientale du Tchad.

Il s’agit de la reprise des combats qui avaient débuté mercredi, dans cette même zone, mais qui s’étaient interrompus avec la tombée de la nuit. L’armée tchadienne après l’arrivée de nouveaux renforts s’est aussitôt lancée à l’assaut des positions rebelles vers 10 heures locales, toujours à l’ouest de ce massif montagneux.

Ces nouveaux combats violents et destructeurs sont reconnus de part et d’autre, comme « d’une rare violence, avec des échanges de tirs à l’arme légère, mais surtout des attaques à l’arme lourde. Personne ne pouvait donner Jeudi le bilan de ces affrontements, car la bataille se poursuivait encore. Les combats ont provoqué des incendies de broussailles un peu partout dans cette zone.

C’est la troisième fois que les troupes rebelles et gouvernementales se font face cette semaine.

Du côté du gouvernement, d’importants moyens ont été engagés. La Garde présidentielle a mené lundi les combats et elle y serait encore impliquée ; certains médias indiquent que le président Idriss Deby serait, lui-même, au front, avec ses troupes pour les diriger.

Certains observateurs voient en la présence au front du Président Tchadien, une détermination à en finir avec les incursions rebelles, même si, officiellement, le gouvernement affirme laisser la place au dialogue et à la poursuite du processus de paix avec ceux qui le souhaitent.

Du côté des rebelles, même détermination en sens inverse : Les chefs de l’opposition politico-militaire ont affirmé que le Soudan avait exigé qu’ils quittent leurs territoires pour négocier directement avec N’Djamena, ou qu’ils se battent s’ils refusent de négocier.

Les responsables de l’UFDD déclarent vouloir en finir avec le régime de N’Djamena qui, disent-ils, a violé l’accord de paix de Syrte et a mis de la mauvaise volonté à le mettre en œuvre. Mahamat Nouri a confirmé les combats et il s’est plaint de l’attitude française, notamment les vols de reconnaissance et il démenti les déclarations officielles tchadiennes selon lesquelles son véhicule aurait été touché lors des combats de mercredi soir.( communication téléphonique avec RFI)

Vendredi 30 novembre :

Nous apprenons que les rebelles de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), hostiles au régime de N’Djamena après trois violentes batailles en quatre jours face à l’armée gouvernementale, accusent l'armée française d'avoir "survolé" leurs positions lors des combats qui les ont opposés jeudi aux forces gouvernementales près du massif d'Hadjer Marfaïn, à la frontière soudanaise. "Dorénavant, l'UFDD se considère en état de belligérance contre l'armée française ou toute autre force étrangère sur le territoire national", a annoncé la rébellion dans un communiqué.

La France a déployé depuis 1986 au Tchad le dispositif Epervier, doté de 1.100 hommes et d'avions de transport, de reconnaissance et de combat.

L’Armée Française avait produit du renseignement au Tchad lors des offensives rebelles de 2006, et depuis ces nouveaux affrontements elle poursuit ses vols de reconnaissance.

"Nous mettons en garde l'armée française, dorénavant si elle nous survole nous allons tirer sur ses avions", a renchéri le secrétaire général de l'UFDD Abakar Tollimi tout en précisant disposer de "moyens antiaériens performants".

Les rebelles ont toujours accusé la France de soutenir le président Idriss Deby Itno , mais ils n'avaient jamais été aussi loin, assurent les commentateurs.

L’allusion sans détour aux "autres forces étrangères" est entendue comme une mise en garde à la mission d'environ 3.500 soldats que l'UE tente de déployer dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique à l'initiative de Paris, principal pourvoyeur de troupes. "L'Eufor est une initiative de la France, c'est encore un moyen de soutenir Deby", a déclaré le porte-parole rebelle Mahamat Hassane Boulmaye.

Toutefois le Secrétaire général de l’UFDD, Abakar Tollimi, a nuancé ces propos: "Nous n'avons rien contre l'Eufor si elle ne vient pas soutenir Deby".

Rappelons que L'Eufor Tchad-RCA, retardée par l'insuffisance de moyens aériens, a reçu de l'ONU le mandat de sécuriser les camps de réfugiés soudanais qui ont fui la guerre civile au Darfour.

Nicolas Sarkozy a assuré vendredi que les combats et les déclarations des rebelles ne remettaient pas en cause l'Eufor : "Si on décide d'envoyer d'un côté de la frontière une force européenne, et de l'autre côté (au Soudan) une force mixte (ONU et Union africaine), c'est bien parce qu'il y a des problèmes", a-t-il fait savoir et le Quai d'Orsay a souhaité que le déploiement de l'Eufor intervienne "le plus vite possible".

Depuis lundi, l’ UFDD et l’armée tchadienne se sont affrontées à trois reprises, et N'Djamena accuse le Soudan d'avoir "armé" les rebelles en vue d'une "agression" contre le Tchad.

L'armée française déclare avoir évacué 150 combattants tchadiens blessés, et les hôpitaux de N'Djamena étaient pleins, selon des sources médicales, alors que des blessés continuaient vendredi d’arriver à Abéché.

Aucun combat n'a été signalé vendredi entre l'UFDD et l'armée.

Les rebelles appellent désormais les Tchadiens à "se mobiliser" contre Paris, et leurs appels interviennent dans un contexte tendu. Par ailleurs, des manifestations anti-françaises ont lieu régulièrement au Tchad, depuis que l’ONG française a tenté d’expatrier irrégulièrement du Tchad en France 103 enfants et pour réclamer que les six membres de cette ONG qui sont incarcérés à N’Djamena soient jugés sur place, contrairement au souhait manifesté par Monsieur Nicolas SARKOZY qui avait déclaré"J'irai chercher ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait …… »

(A suivre dans un prochain article )

Les cahiers de Magalie




















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