07 novembre 2007

Flash info ZOE : tentative d'apaisement

Polémique et tentative d’apaisement.

Le ton était monté mardi entre Paris et D'jamena au sujet du lieu du jugement des membres de l'Arche de Zoé (voir l'un de mes articles précédents : Divergences de vues Paris-D'jamena) et une polémique s'était installée entre les responsables de Paris et du Tchad; une manifestation de protestation des tchadiens aux abord du palais de justice de D'jamena, réprimée par les forces de l'ordre , laissait craindre des troubles; il convenait de rechercher une tentative d'apaisement qui semble s'amorçer ce jour, mais des tensions persistent.

Rappel des faits :

Le Président Tchadien Idriss Deby Itno, confortant les précédentes déclarations de ses Ministres de l’Intérieur et de la Justice, avait insisté en déclarant : "La justice se fera ici au Tchad" et "il n'est pas question pour le moment que les juridictions tchadiennes se dessaisissent du dossier", en réponse à l’annonce faite la veille à Paris par Monsieur Sarkozy, qui avait promis d'aller "chercher" au Tchad les six membres de l'association française "quoi qu'ils aient fait".

Situation actuelle :

Mercredi matin 7 novembre, devant le palais de justice de la capitale tchadienne, une petite cinquantaine de manifestants ont aussi dénoncé, les propos de Nicolas Sarkozy..

"Vous serez jugés au Tchad!", scandaient les manifestants.

Arrivé depuis mardi soir à N'Djamena., Me Gilbert Collard .l’avocat français de l’Arche de Zoé a déclaré, en sortant du palais de justice :"Nous sommes obligés de travailler avec cette maladresse narcissique", … « la déclaration du Président Français nous complique la vie »

Ses clients "préféreraient ….. que M. Sarkozy respecte la souveraineté de la justice tchadienne", a-t-il insisté, avant de rencontrer les détenus à la maison d'arrêt.

Pendant la nuit, le porte-parole de l'Elysée avait nuancé les propos du président français, assurant qu'il n'avait fait qu'exprimer "sa préférence" pour un procès en France.

Monsieur Martinon, porte parole de l’Elysée, avait tenté mardi 6, d’atténuer l’émotion suscité par la déclaration de Monsieur Sarkozy : «Ce qu'il a dit à N'Djamena, et c'est ce qu'il a sous-entendu aujourd’hui, c'est qu'évidemment tout cela dépend d'une décision des autorités judiciaires tchadiennes. Cela ne peut se comprendre autrement", a-t- expliqué.

Le Mercredi 7, le ministre tchadien de la Justice Albert Pahimi Padacké a alors joué l'apaisement, assurant qu'il n'y avait "jamais eu de polémique".

L'avocat de l'Etat tchadien, Me Philippe Housseini, a lui considéré que l'extradition des Français était "impossible" au vu d'un accord de coopération judiciaire de 1976, alors que le président Sarkozy avait estimé dimanche que ce texte ouvrait la voie à un éventuel procès en France."Notre lecture de l'accord de coopération de 1976 est qu'il ne permet pas l'extradition si les infractions ont été commises sur le territoire tchadien", a affirmé Me Philippe Housseini.

"Mais il ne faut pas anticiper. Il faut que les juridictions française et tchadienne puissent se rapprocher pour donner leur interprétation commune de l'accord", a-t-il ajouté, sans exclure totalement qu'elles puissent au bout du compte "donner un feu vert à une éventuelle extradition".

Les six bénévoles de l'association française, inculpés d'"enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil" et "escroquerie" pour avoir tenté le 25 octobre de transporter en France 103 enfants, sont restés mercredi dans leur cellule.

Les trois Espagnols de l'équipage de l'avion affrété à cette occasion par l'association française, et le pilote belge qui a acheminé une partie des mineurs depuis la frontière tchado-soudanaise à Abéché, dans l'est du Tchad sont aussi restés dans leurs cellule.

Seuls les quatre responsables tchadiens inculpés de "complicité", à l'instar des Espagnols et du Belge, ont été entendus par le juge d'instruction.

Les inculpés encourent au Tchad cinq à vingt ans de travaux forcés.

Me Collard a annoncé qu'il introduirait jeudi une "requête pour obtenir la requalification des faits", afin que ses clients français ne soient plus poursuivis que pour "enlèvement et détournement sur mineurs de moins de quinze ans sans fraude ni violence", un délit passible de deux à cinq ans de prison.

A Paris, les juges, saisis d'une information judiciaire sur les activités de l'Arche de Zoé, ont lancé la procédure qui pourrait aboutir à une mise en examen en France des responsables de l'association, en adressant une commission rogatoire aux autorités tchadiennes afin de se rendre sur place

LA CHANSON DU PECHEUR


oeuvre du peintre émile rocher

La voile bien gonflée

Le soir à la fraîcheur
S'en va sur l'eau salée
La barque du pêcheur.
Malgré les grosses lames,
Nous partons confiants
Il faut nourrir nos femmes
Et nos petits enfants.

Le vent souffle avec rage
Contre un chétif bateau,
Parfois, c'est le naufrage,
Tout n'est pas gai sur l'eau.
Mais cette mer cruelle,
Nous l'aimons... Pourquoi pas ?
Ayant grandi sur elle,
On est un peu "son gas"...

Ô vous dont les apôtres
Etaient pêcheurs aussi
Soyez avec nous autres
A l'heure du souci.
Sauvez de l'eau profonde
Le marin en danger,
Doux Maître qui sur l'onde
Marche d'un pas léger

LES MARINS PECHEURS EN COLERE !








ils attendaient le "poisson"



Ma revue de Presse (du Lundi 5 novembre au Mercredi 7 novembre à 15 heures ) - sera suivie par une remise à jour demain Jeudi -

Lundi 5 novembre - Pour maintenir la pression, 300 pêcheurs, selon la police, se sont réunis lundi sur le port de commerce de Brest (Finistère) et 150 à la même heure à Lorient (Morbihan) pour y interdire les accès des réserves de pétrole.

Le dépôt de Douarnenez (Finistère) a été également bloqué dans la matinée.

A la mi-journée, environ 80 pêcheurs des ports de la Turballe et du Croisic (Loire-Atlantique) ont installé un barrage filtrant à la raffinerie de Donges.

Au Havre, en Seine-Maritime, une quinzaine de bateaux de pêche ont manifesté dans le port lundi après-midi.

A Brest, les marins-pêcheurs ont allumé des feux de palettes et tiré des fusées de détresse, déployant des banderoles où l'on pouvait lire "Baril cher = richesse des spéculateurs" ou "May-Day May-Day (SOS en langage maritime) avec le poids du gasoil nous coulons."

"Nos revendications n'ont pas changé, nous demandons la mise en place d'un système de compensation des hausses du prix du gasoil", a déclaré Stéphane Pochic, qui dirige un armement de quatre chalutiers au Guilvinec (Finistère).

"A 52 centimes le litre, beaucoup d'entreprises de pêche ne sont plus rentables et il y a des bateaux qui perdent de l'argent à chaque fois qu'ils sortent", a t-il ajouté.

Les chalutiers partant pour des campagnes de deux semaines et les navires côtiers de 12 à 16 mètres, qui peuvent consommer entre 350 à 700 litres de gasoil par jour, sont les premiers touchés par la flambée des prix du carburant.

On apprend que, sur la route des Etats-Unis, Nicolas Sarkozy effectuera mardi une escale en Bretagne pour y rencontrer des marins-pêcheurs en colère, qui ont multiplié les actions lundi dans l'ouest de la France avec le blocage de plusieurs dépôts de carburant.

Selon un communiqué de la Présidence :

« Après avoir quitté Paris, l'avion présidentiel atterrira à l'aéroport de Quimper-Pluguffan pour permettre au chef de l'Etat de se rendre au port du Guilvinec, d'où est partie la fronde des pêcheurs après la flambée des prix du gasoil.

"Conscient des difficultés structurelles et conjoncturelles rencontrées par les pêcheurs français, le Président de la République tiendra une table ronde avec les marins pêcheurs et les mareyeurs de cette région", indique la présidence dans un communiqué, en précisant que le chef de l'Etat sera accompagné de Michel Barnier, Ministre de l'Agriculture et de la Pêche.

"Il discutera avec eux des solutions qui peuvent être imaginées pour aider leurs entreprises à retrouver de la compétitivité et pour sécuriser les conditions d'emplois et de rémunération des marins"

Mardi 6 novembre : LE GUILVINEC (Finistère)

Un accueil mouvementé "les gars de la marine" attendaient "les gros poissons de Paris" de pied ferme !

Monsieur Sarkozy, dont le déplacement n’avait été annoncé que Lundi soir, est arrivé Mardi sous les huées, sur les quais du port du Guilvinec où étaient amassés ce matin quelques 300 marins-pêcheurs et leurs familles .

Il n’a pas hésité à affronter la foule et à braver les «on crève la dalle» ou «on veut 140% d’augmentation», en référence à son propre salaire de président.

Des marins lui ont reproché la récente augmentation de ses revenus. "Toi, si tu as quelque chose à dire, tu n'as qu'à venir ici!", a-t-il répondu très directement à un marin qui l'insultait. ……."Si je viens, on me le reproche, si je ne viens pas, on me le reproche aussi. Moi je viens!"

"15 jours de mer pour 300 euros, ce n'est pas normal", lui ont répondu certains pêcheurs, en témoignant de leurs difficultés à boucler les fins de mois.

Mais il a tenter de les calmer en déclarant : «C’est après qu’il faut crier», en assurant être venu avec des mesures concrètes avant de lancer «je ne vous laisserai pas tomber !»

Les propositions :

Nicolas Sarkozy a proposé mardi sur le port du Guilvinec des mesures d'urgence pour tenter de calmer la colère des pêcheurs, qui ont toutefois décidé de poursuivre leur grève au moins jusqu'à la tenue d'une réunion prévue mercredi à Paris.

"Je n'ai pas l'intention de laisser mourir la pêche!"

"Du concret, du concret!", ont scandé les pêcheurs avant que le président de la République n'annonce trois propositions qu'il a qualifiées de "fortes" et qui répondent, selon lui, "à l'essentiel des revendications des marins".

Les pêcheurs professionnels, qui ne paient pas de taxes sur le gazole, déboursent environ 50 centimes par litre mais ils estiment qu'au delà de 30 centimes leur activité n'est plus rentable, se sont vus proposer par le Président :

- "l'exonération totale des cotisations patronales" pour une durée de six mois renouvelable, "et salariales" le temps que soit mis en place un "mécanisme" pour compenser la hausse du prix du gazole. Le coût de cette mesure est évalué à 21 millions d'euros par trimestre.

- Il a également demandé au ministre de l'Agriculture et de la Pêche Michel Barnier, qui l'accompagnait, d'élaborer avec la profession, "dans les trois mois", un "mécanisme durable qui intègre le coût du gazole dans le prix du poisson vendu à l'étal".

- Le chef de l'Etat a annoncé un "plan de sauvegarde" pour moderniser les moteurs des bateaux de pêche "afin de réduire leur consommation en gazole".

Ces mesures ont été accueillies par Philippe Le Moigne, porte-parole du "comité de crise" des pêcheurs bretons, pour qui elles annonçaient "une sortie de crise".«Ce qu’il a proposé recoupe exactement ……. les revendications exprimées à Lorient samedi dernier», s’est félicité Philippe Le Moigne, porte-parole du mouvement.

Enfin, il a confié à Michel Barnier le soin «d’élaborer dans les trois mois» un mécanisme conforme au droit communautaire qui permettrait de taxer le poisson vendu à l’étal, y compris les «85% de poisson d’importation», savoure Nicolas Sarkozy, pour compenser les hausses du prix de carburant.

«Qu’on l’appelle contribution ou vignette, peu importe», lâche t-il du moment qu’on évite le terme de «TVA sociale» qui fait un peu désordre. Tout ça, s’est félicité le président, «c’est du solide et c’est du lourd» pour répondre à la crise actuelle mais aussi dessiner un avenir à la pêche.

Ces mesures ont été accueillies par Philippe Le Moigne, porte-parole du "comité de crise" des pêcheurs bretons, pour qui elles annonçaient "une sortie de crise".«Ce qu’il a proposé recoupe exactement ……. les revendications exprimées à Lorient samedi dernier», s’est félicité Philippe Le Moigne, porte-parole du mouvement.

Enfin près une bonne heure d’entretien avec les principaux représentants du «comité de crise» qui conduit la grève depuis vendredi sur le littoral breton, Monsieur Sarkozy est reparti sous les applaudissements.

La suite :

Toutefois, réunis en assemblée générale après le départ du président, les marins-pêcheurs ont décidé de poursuivre leur mouvement dans l'attente des résultats de la réunion prévue mercredi avec M. Barnier à Paris. Une nouvelle assemblée générale devrait se tenir mercredi soir au Guilvinec.

Un porte-parole des pêcheurs normands, Pierrehic Cauchois, a jugé que l'exonération des cotisations était "un cataplasme qui ne permet pas de nous sortir des difficultés sur le long terme".

Le député-maire PS de Boulogne-sur-Mer, Frédéric Cuvillier, a pour sa part déploré "la méconnaissance" des problèmes de la pêche par M. Sarkozy, estimant notamment que sa "proposition de répercuter sur le prix du poisson à l'étal le cours du carburant était un non-sens dangereux pour la profession".

Ndlr : et pour le panier de la ménagère !

De nouvelles actions ont été menées dans plusieurs villes, notamment à La Rochelle ou à Caen, où des pêcheurs ont bloqué dans l'après-midi le dépôt pétrolier.

En Bretagne, des face-à-face tendus ont opposé des pêcheurs aux forces de l'ordre près de Quimper, à Saint-Brieuc ou à Lorient.

Rebondissement : De WASHINGTON, Monsieur Sarkozy réaffirme aux pêcheurs qu'il tiendra ses promesses

Le président Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois assuré mardi de Washington, qu'il aiderait les marins-pêcheurs en grève et qu'il mènerait jusqu'à leur terme les nombreuses réformes qu'il a engagées.

"Je me suis arrêté ce matin au Guilvinec pour expliquer aux pêcheurs qu'on allait les sauver, qu'on allait les aider, mais que ça ne servait à rien de casser, de bloquer, qu'il fallait qu'on apprenne à dialoguer, à avancer ensemble", a déclaré M. Sarkozy devant la communauté française à Washington. …….. "Ces gens, qu'est ce qu'ils veulent? Ils ne veulent pas mourir et ils ont raison", avait également assuré le chef de l'Etat français peu de temps auparavant en prenant la parole devant des grands patrons français et américains membres du French American Business Council.

"Je leur dis d'ici, de Washington, que je tiendrai mes engagements", a-t-il insisté

Note : Les pêcheurs ont toutefois annoncé la poursuite de leur grève.

Evoquant ensuite plus généralement les réformes engagées depuis son arrivée à l'Elysée en mai, Nicolas Sarkozy a répété qu'il les mènerait à leur terme.

"Il y aura des grèves, des manifestations mais moi je tiendrai. Pas parce que je suis entêté mais parce que c'est dans l'intérêt de mon pays…….. Il ne faut plus reculer", a-t-il dit devant les chefs d'entreprise. ……"On nous promet un mois de novembre difficile. Ce n'est pas le mois de novembre qui est difficile, c'est tout le septennat* qui sera difficile parce que j'ai été élu pour faire des choses et je les ferai", a insisté Nicolas Sarkozy devant la communauté française.

Ndlr : lapsus linguae : * septennat*, le Président a voulu dire quinquennat, sa langue à fourché !

Conclusion provisoire : On apprend par les médias qui ont couvert l’évènement, que si Nicolas Sarkozy est venu au Guilvinec, ce n’est pas pour répondre à l’agitation de la rue mais bien parce qu’il a senti qu’il y avait sur les quais du pays bigouden un malaise « pas seulement matériel » mais quasiment existentiel et qu’il lui fallait « sauver la pêche » en danger de mort. Le Président se sent d’ailleurs tellement proche des marins qu’il n’aurait pas hésité à confier : «J’aurais pu être pêcheur vous savez.»

Ne reste plus, à Michel Barnier, qu’à entrer en scène : Une première réunion se déroulera mercredi avec les pêcheurs au Ministère.

Note : Des pêcheurs ont décidé de poursuivre leur mouvement dans l'attente des résultats de cette réunion. Une nouvelle assemblée générale devrait se tenir mercredi soir au Guilvinec pour décider de poursuivre ou non la grève.

Il nous reste à attendre la suite des évènements : ça peut payer !

Les petits Tchadiens racontent comment ils ont été enlevés

Les enfants Tchadiens racontent comment ils ont été emmenés par des Tchadiens complices de l'Arche de Zoé.


Les enfants, auxquels l'association" l'Arche de Zoé" disait vouloir offrir une meilleure vie, ont été pris en charge par des ONG et sont regroupés dans un orphelinat.

Certains enfants ont dit à des journalistes que leurs parents étaient vivants et qu'ils avaient été attirés avec des friandises ou des biscuits hors de leur village, à la frontière entre le Tchad et le Soudan.ris en charge par des ONG.

Le petit Osmane qui se trouve maintenant à l'orphelinat d'Abéché ou des travailleurs humanitaires et sociaux prennent soin des enfants regroupés, s'exprime :

"Mes parents étaient partis travailler dans les champs. Nous étions en train de jouer quand des Tchadiens sont venus et nous ont dit 'voilà des friandises, suis-nous jusqu'à Adré (ville tchadienne, non loin de la frontière soudanaise) et nous te ramènerons à la maison'. On nous a emmenés à l'hôpital d'Adré. Nous avons passé sept jours à Adré et je suis ici à Abéché depuis plus d'un mois. ....."Je voudrais aller retrouver mes parents"

Mariam, une petite fille de dix ans à peine, qui se trouve dans le groupe en compagnie de sa petite soeur raconte :

"Une voiture est venue avec deux Blancs et un Noir qui parlait arabe. Le conducteur a dit 'viens avec moi, je te donnerai de l'argent et des gâteaux puis je te ramènerai chez toi" ....."Elle a ajouté que leur mère était morte mais que leur père était toujours vivant, avant de poursuivre: "On nous a emmenées dans la maison des Blancs et on nous a donné des médicaments, des petites pilules blanches, alors que je n'étais pas malade. Tous les enfants ont eu des médicaments. Ils nous ont dit que nous ne pourrions plus rentrer à la maison."

L’Arche de Zoé : "des rêveurs, pas des voyous" d’après leur avocat Maître Collard !

rappel : Il y a quelques temps, Madame Rama Yade a reçu les parents des Français qui se trouvent incarcérés à N’Djamena accompagnés des avocats qui ont pris leur défense, Maître Collard et ses collègues Me Cécile Lorenzon et Me Olivier Desandre-Navarre.

A l’issue de cet entretien qui a duré près de deux heures les familles n’ont fait aucun commentaire.

Maitre Gilbert Collard a déclaré : « « Si je crois à la justice, je crois qu’ils vont revenir en France » ….. « on à affaire à des rêveurs qui ont trébuché sur leurs rêves, pas à des voyous »

Ndlr : Maître Collard passe sous silence que ces rêveurs, s’ils ont trébuché sur leurs rêves n’ont pas, à mon avis, trébuché sur des gros sous et quoiqu'il en pense le droit des enfants passe avant le droit des kidnappeurs : ils ont commis leurs forfait tout à fait éveillés et conscients. Ils seront jugés dans la réalité des faits qu'ils ont perpétrés en réalité sur plusieurs semaines selon la justice à laquelle nous croyons nous aussi, mais il semblerait que ce n'est pas la même que celle de cet avocat.

Nicolas arrive chez son Ami Américain Doubleouïou













'images et photos d'archives' ( je trouve l'habit du marquis de Lafayette beaucoup plus élégant que la culotte de Nicolas ! )


Sur ce Continent où plane le souvenir du Marquis de Lafayette, Héros des deux Mondes, "Deux amis" se rencontrent pour renouveler à leur façon une amitié Franco Américaine qui ne règne pas d'hier !


Nicolas Sarkozy débarque aux Etats-Unis chez « l’ami Américain »

Mardi, au début de sa première visite officielle de deux jours aux Etats-Unis et tout juste

à peine débarqué à Washington avec quatre Ministres Français dans son escorte, dont Bernard Kouchner Ministre des Affaires Etrangères, et Rachida Dati Garde des sceaux ,le président français Nicolas Sarkozy dans un exercice de style qui lui est favori, après avoir loué l’amitié entre les deux pays, "On peut avoir des désaccords, on peut avoir des différends, mais on reste des amis car on est de la même famille" s’est ensuite érigé en Grand argentier International donneur de leçons.

Lors de son intervention devant le French American Business Council qui rassemble des grands patrons français et américains, il a plaidé en faveur d'un dollar pas "trop faible" et pour une réévaluation du yuan" : « Une grande économie doit avoir une grande monnaie. Vous n'avez pas besoin d'un dollar trop faible, votre technologie, votre savoir-faire ça suffit".

Le président Sarkozy a aussi déclaré qu'il essayera de convaincre les autorités chinoises de laisser le yuan se réévaluer. "Je vais aller en Chine et je leur dirai: vous avez une réussite tellement spectaculaire ….. « vous n'avez pas besoin d'avoir une monnaie si dévaluée pour gagner".

Note : L'euro a battu de nouveaux records mardi sur le marché des changes, grimpant jusqu'à un sommet de 1,4570 dollar.

Passant à un autre registre, M. Sarkozy a affirmé, en parlant de l’Iran, "inacceptable" pour la France l'hypothèse de la détention de l'arme nucléaire dans les mains de ses dirigeants actuels mais a estimé qu'"il faut rester disponible pour le dialogue".

Pendant le premier après-midi de cette visite au pas de charge, il devrait également décorer des anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, s'adresser à la communauté française de Washington, s'entretenir avec le maire de la capitale Adrian Fenty puis dîner avec son hôte George W. Bush à la Maison Blanche.

Le clou de cette visite a été programmé pour ce jour mercredi, où Nicolas Sarkozy doit s'adresser aux deux chambres réunies du Congrès.

Ce "très grand honneur" est particulièrement salué côté français, Il a déjà été réservé à tous les présidents français de la Ve République, le dernier étant M. Chirac en 1996.

Note : la Chambre des représentants et le Sénat ont tenu leur première session commune en 1824 pour y entendre le discours d'un autre Français, le marquis de Lafayette.

Après son passage au Congrès, à majorité démocrate, le président français doit rejoindre le président républicain George W. Bush pour une réunion de travail "délocalisée" dans la demeure historique, du premier président américain George Washington à Mount Vernon, au sud de Washington.

L'occasion pour les deux Présidents de passer en revue et de s’entretenir sur les dossiers internationaux.

En tête de ces questions figurent le nucléaire iranien, le Kosovo, le Proche-Orient, le Liban, la sécurité en Europe, la Birmanie et l'environnement, auxquels devraient s'ajouter, la question des otages de la guérilla en Colombie,selon une déclaration faite vendredi passé par le porte-parole de l'Elysée David Martinon : qui a ajouté "la relation bilatérale aujourd'hui ne fait apparaître aucun sujet de discorde qu'il faudrait traiter en urgence".

L'arrivée du président français, dont le style direct, le volontarisme et certaines valeurs comme la célébration de l'esprit d'entreprise sont appréciés aux Etats-Unis, a suscité des commentaires favorables dans la presse américaine ces derniers jours.

(à suivre)

06 novembre 2007

la Baraka comme la Fortune est aveugle, ça peut tourner !

Philippe Ridet se livre dans son article du quotidien le Monde intitulé « Nicolas Sarkozy, diplomate intéressé » (qui sera publié le 7.11.07) à une sérieuse analyse de la situation politique et sociale actuelle qui se dégrade, avec en regard les agissements du Président de la République qui accapare l’actualité en s’impliquant dans tous les évènements , ou affaires « diplomatiques » pour retrouver dans une agitation constante « un peur d’air » et s' adjuger les mérites de leur « dénouement heureux »* .

Ndlr : * dénouement heureux *, pour le moment, mais il faudra suivre leur prolongement ….

- Ci-dessous je vous invite à la lecture d'un Extrait résumé de l’article de Monsieur Philippe Ridet :

« Confronté à des baisses ….. de sa cote dans les sondages, à une possible coalition des mécontentements, à des interrogations nées du vote par le Parlement d'une très forte augmentation de son salaire et à un malaise de sa majorité, Nicolas Sarkozy a entrepris de changer de terrain. Deux jours avant une visite officielle aux Etats-Unis, le président de la République a mené à bien, au Tchad, une opération de "sauvetage" qui lui permet d'apparaître ……. comme un diplomate bien inspiré, audacieux et habile.

« La liste des professions et des syndicats appelant à faire grève dans les jours à venir est impressionnante.

« A quoi s'ajoute une grogne montante, indexée sur le prix de l'essence à la pompe, lequel est en hausse continue depuis plusieurs mois.

« Il n'est pas sûr qu'un succès diplomatique suffise à faire oublier ces dossiers sociaux. »

« Les cheminots, les agents de la RATP, les magistrats, les fonctionnaires et les marins pêcheurs ne renonceront pas à leurs revendications. En revanche, elles ont disparu de la "une" de l'actualité pour quelques jours. ……. ».

………

« En rapatriant, dans un Airbus aux armes de la République française, les trois journalistes français et les quatre hôtesses de l'air espagnoles de la capitale tchadienne à Paris via Madrid, M. Sarkozy s'est adjugé la meilleure part du succès.

« Alors que le Quai d'Orsay et le ministère de la défense sont montrés du doigt pour n'avoir pas pu empêcher l'opération malencontreuse de L'Arche de Zoé, le président de la République, en s'accordant tous les mérites dans le dénouement heureux - mais partiel - de cette affaire, a su prendre les devants et s'extirper de la polémique.

Monsieur Philippe Ridet souligne dans son article

« Son équipée a également donné à M. Sarkozy l'occasion de définir la "diplomatie compassionnelle et personnelle" dont il entend être le seul moteur …… »

"Il paraît assez logique qu'un chef de l'Etat aille chercher des compatriotes qui, de surcroît, n'y sont pour rien", a-t-il répondu à une question sur le risque d'ingérence dans les affaires tchadiennes. "Et je vais vous dire mieux : même ceux qui y sont pour quelque chose, je m'en sens responsable, a-t-il ajouté. Dans un Etat de droit, le président de la République est responsable de tous ses concitoyens, même de ceux qui font des choses mal."

« Cette mise au point était aussi une réponse au Parti socialiste, qui cherche toujours un moyen de s'opposer efficacement au chef de l'Etat. Tout en en applaudissant du bout des doigts, le PS a concentré ses critiques sur la "théâtralisation" et la personnalisation de l'action de M. Sarkozy.

"On ne peut pas diriger l'Etat en se prenant pour Zorro. Il se comporte comme s'il était le sauveur et ne résiste pas à sa tentation permanente de mettre en scène son action comme s'il était le seul à agir", a déclaré Jean-Louis Bianco, ………. dans Le Parisien du 5 novembre.

« Pour François Hollande, le déplacement de M. Sarkozy au Tchad relève d'une "méthode consistant à être toujours en mouvement, toujours présent, sur tous les terrains, pour saturer l'espace public".

Reprise de l’article : La méthode ? On commence à la voir. Elle consiste, pour M. Sarkozy, à s'impliquer personnellement dans les dossiers les plus lourds. Qu'il s'agisse de l'élaboration du traité européen simplifié, de la libération des infirmières bulgares ou de l'opération "journalists rescue" au Tchad, M. Sarkozy commence par court-circuiter le Quai d'Orsay et mène directement les négociations. Ensuite, il attend le bon moment. Pour le traité simplifié, il a profité à plein d'une configuration exceptionnelle : la fin de la présidence allemande de l'Union européenne, à la recherche d'un succès, les derniers jours au pouvoir du premier ministre britannique, Tony Blair, réputé plus européen que Gordon Brown, et la dynamique née de son élection. En Libye, M. Sarkozy a amplement profité des efforts diplomatiques accomplis par d'autres, mais il a su déterminer le jour et l'heure pour intervenir. Au Tchad, il a attendu d'être certain que les autorités tchadiennes allaient libérer les journalistes français et les hôtesses espagnoles pour faire décoller son avion.

Reste ensuite à trouver le bon deal : dérogations au traité européen pour la Pologne et le Royaume-Uni, armement et équipement nucléaire à Tripoli, rôle prépondérant dans la région pour le Tchad. Tout en refusant d'admettre qu'il cède aussi à une forme de chantage, il accorde à ses interlocuteurs les plus récalcitrants un statut de partenaires fréquentables : les frères Kaczynski en Pologne, Mouammar Khadafi en Libye et Idriss Déby au Tchad.

Il ne lui reste plus, alors, qu'à jouer au désintéressé qui n'écouterait que son grand coeur. "Je mesure tous les jours les risques que je dois prendre, a-t-il déclaré, lors de sa conférence de presse, à N'Djamena. Si j'avais besoin d'un travail tranquille, j'en ferais peut-être un autre. Si, à chaque fois qu'on se rend dans un pays pour régler un problème, on porte atteinte à l'indépendance d'un pays, il n'y a qu'à rester chez soi. Comme ça, on ne risque aucun problème." Typique de la rhétorique sarkozienne, cette répartie est en effet imparable.

« Enfin, M. Sarkozy peut espérer tirer profit de sa posture inédite de "libérateur" de journalistes. ……. Accusé avec constance, et parfois avec raison, de contrôler la presse, de la manipuler ou de la saturer, le président de la République est apparu, dans son équipée tchadienne, comme le meilleur défenseur de la liberté d'informer. Cette initiative ne signifie pas que ses relations avec les journalistes soient confiantes et sans nuages. Mais elle relativise les intrusions réelles de M. Sarkozy dans l'exercice de ce métier, comme lorsqu'il s'est agi de limoger le directeur de la rédaction de Paris Match, Alain Genestar …… »*

Ndlr : en 2005 pour avoir publié des « secrets privés » concernant Mme. Sarkozy

« On peut imaginer avec quel plaisir le chef de l'Etat a pu déclarer, à N'Djamena, avant de reprendre l'avion pour Paris : "Dans mon propre pays, des journalistes m'ont dit : "Il faut s'en occuper."" Il sous-entendait ainsi qu'il n'avait fait qu'obéir aux vœux d'une profession qu'il ne ménage pas. De quoi redonner de la vigueur à son dicton favori : "La baraka fait partie de la bonne gestion."

Ndlr : la baraka comme la fortune est aveugle !

Flash Info ZOE : Divergences de vues Paris-D'jamena !



RAISON D'ETAT ?

Le Président Deby cèdera-t-il au Président Sarkozy et laissera-t-il échapper les inculpés à la justice tchadienne ? l'Eufor en vaut-il la chandelle ?

C'est au risque de soulever contre lui les Ministres de l'Intérieur e de la Justice Tchadiens, les magistrats, leurs partisans, le peuple tchadien et pire l'opposition !

L'Eufor en vaut-il la chandelle ? C'est avant tout au Président Deby de peser le pour et le contre.

Les fauteurs de troubles qui n'ont pas hésité à alourdir de leurs turpitudes le climat dejà agité des relations Franco-Tchadiennes devront assumer que ce soit au Tchad ou en France, pour eux les carottes sont cuites !

Flash Info ZOE : Divergences de vues entre Paris et N’Djamena sur le lieu du Procès !

C’était bien parti entre Monsieur Sarkozy et le Président Deby, mais ça se complique entre Paris et le Ministre de l’Intérieur Tchadien qui soutient la volonté des magistrats Tchadiens qui comme lui soutiennent que le procès doit se tenir au Tchad.

Le Ministre de l'Intérieur tchadien, Monsieur Ahmat Mahamat Bachir a déclaré que les membres de l’Association Arche de Zoé, devait être jugés au Tchad « Un procès en France constituerait une insulte pour le peuple Tchadien » et il a ajouté « Quand nos délinquants se font arrêter chez vous, ils ne sont pas amenés ici…Les faits ont été commis aux Tchad. C’est pourquoi ces bandits doivent être jugés et condamnés ici et il a ajouté qu’ils devraient « également purger leur peine dans une prison Tchadienne avant d’être expulsés »

Ndlr : ceci par rapport au Droit International est légitime et le Tchad, Pays souverain, est tout à fait en droit de ne pas se dessaisir de cette procédure judiciaire.

Cependant concomitamment ou peu après ces déclarations du Ministre Tchadien, publiées à la une du quotidien Le Parisien du Mardi 5 novembre, reprises par les radios et la télévision :

- le Président Français Nicolas Sarkozy a affirmé qu’il irait chercher au Tchad « quoiqu’ils aient fait »

Ce qui n'a pas manqué de provoquer une nouvelle réaction immédiate cette fois du Ministre de la Justice Tchadien,Albert Pahimi Padacké, qui a vivement répliqué au président Sarkozy que ce n'était pas à lui de "décider" du sort des inculpés dans l'affaire de l'Arche de Zoé, en jugeant "inopportune" la déclaration faite peu auparavant par le chef de l'Etat français :

"Ce n'est pas le président Sarkozy qui décidera", a assuré le ministre tchadien de la justice à des radios françaises,…… "Cette déclaration me semble inopportune dans ce contexte", a assuré le Ministre de la Justice tchadien."Elle semble reléguer à l'arrière-plan le judiciaire. Si cela est possible en France………cela n'est pas possible au Tchad. C'est les juges qui décident ici, ce n'est pas le président Nicolas Sarkozy qui décidera ce que fera la justice tchadienne des six Français membres de l’Association l’Arche de Zoé.

Rappel des évènement antérieurs : Après des entretiens par téléphone avec le Président Tchadien Idriss Deby, il avait pu ramener dans son avion, au cours d’un voyage express le Dimanche 4 novembre, trois journalistes français et quatre hôtesses de l'air espagnoles de l’ avion affrété par l'Arche de Zoé, tout juste libérés par la justice tchadienne après une procédure express ; Après avoir d'abord très sévèrement critiqué l'opération de l'Arche de Zoé, M. Sarkozy avait "souhaité" à N'Djamena que les Français inculpés** puissent être jugés en France.

**Rappelons que les six Français détenus au Tchad sont accusés de trafics d’enfants pour avoir tenter d’enlever du Tchad 103 enfants.

Ainsi, une malencontreuse divergence de vues entre Paris et N’Djamena se fait jour, mais aussi entre Nicolas Sarkozy et notre Ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner qui, de retour d’Asie, avait déclaré sans aucune ambigüité dimanche soir, au "Grand Rendez-vous" d'Europe 1/TV5 que le procès devrait avoir lieu au Tchad.

A la suite des déclarations de Monsieur Ahmat Mahamat Bachir, différentes personnalités ont fait part de leur point de vue :

"Ce que le ministre de l'Intérieur Tchadien a dit correspond au sentiment général des Tchadiens", a réagi un magistrat tchadien. …."On veut que le jugement se passe ici. Si cela doit se passer en France, ce sera malgré la volonté des Tchadiens", a-t-il expliqué, tout en estimant que "la raison d'Etat risque de s'imposer".

Plusieurs Tchadiens, interrogés par les médias ont confirmé et approuvé les déclarations et la volonté du Ministre de l’Intérieur Tchadien.

"Le crime a été commis ici, au Tchad, contre les enfants tchadiens. Si les autorités de notre pays laissent ces français partir, le pays ne pourra plus se regarder en face", a estimé un fonctionnaire.

"Peu importe les retombées diplomatiques, c'est important pour nous qu'ils soient jugés ici", a affirmé un général de l’Armée Tchadienne.

Miriama, une étudiante tchadienne ajoute "Même s'il y a eu des arrangements entre les deux pays, même si Brahim Deby , le fils du président,( depuis décédé )a été jugé et condamné en juin 2006 à six mois de prison avec sursis en France (pour trafic de drogue), ici ils sont accusés de trafic d'enfants" …"On doit nous laisser les juger et ils pourront toujours aller purger leur peine dans leur pays" .

Les auditions des inculpés ont repris même mardi 6 Novembre au palais de justice de N'Djamena. Cinq des six membres de l'Arche de Zoé ont été conduits au palais de justice ainsi que le pilote belge Jacques Wilmart, âgé de 75 ans, qui avait convoyé à plusieurs reprise des enfants de la frontière tchado-soudanaise à Abéché d'où ils devaient être embarqués pour la France.

Eric Breteau, Le président de l’Arche de Zoé entendu samedi par le juge, est resté dans sa cellule. Il a clamé son innocence dans un entretien publié mardi par le quotidien régional français Sud Ouest: "on parle de moi comme d'un criminel, alors que je suis le seul à avoir essayé de faire quelque chose pour le Darfour", ** a-t-il déploré.

Note : **encore une prétention de Monsieur Breteau exagérée et tout à fait surfaite, dans la ligne du caractère de ce personnage qui ne connait pas de limite, semble-t-il, et ne mesure par la portée de ses actes et paroles.

(Affaire à suivre)

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Relais d'information  de lucienne magalie pons 1/ ppppppppppppppppppppp gggggggggggggggggggggg52:31 oo0oo 2/