05 novembre 2007

ZOE (3me partie)











Sur cette affaire voir mes deux articles précédents :

ZOE (1er partie)

ZOE (2me partie)

(Et les « flashs info sur les points particuliers)

ZOE (3me partie) du Vendredi 2 Novembre au 4 novembre 2007

Vendredi 2 novembre : Les dix-sept Européens et quatre Tchadiens poursuivis, ont été regroupés vendredi à N'Djamena, après que la juridiction d'Abéché, dans l'est du pays, eut été dessaisie du dossier de l'Arche de Zoé.

Concernant les journalistes français et les hôtesses de l'air espagnoles, dont le président tchadien Idriss Deby Itno avait "souhaité" jeudi la prochaine libération, dissociant leur cas de celui des autres inculpés, ceci devrait conduire à un élargissement d’après certains « échos »

Interrogé sur ces propos, le premier substitut du procureur Masnagaral Kagal a déclaré vendredi soir à N'Djamena qu'"entre les déclarations politiques et la décision judiciaire, il fallait se garder de prendre des décisions hâtives".

Les inculpés d'Abéché sont arrivés vendredi après-midi à la base aérienne de N'Djamena à bord d'un C-130 de l'armée tchadienne qui avait décollé d’Abéché..

Ils ont été emmenés au palais de justice où un juge d'instruction a décidé de les incarcérer à la nouvelle maison d'arrêt de la capitale .

Le substitut a déclaré que : "S'il n'y a pas d'autre contrainte, leur audition commencera demain (samedi)".

Ces inculpés ont rejoint dans la capitale un pilote belge de 75 ans qui avait acheminé une partie des enfants à Abéché depuis la frontière tchado-soudanaise. Cet homme avait été arrêté le Dimanche 28 octobre puis inculpé et incarcéré mercredi 30 Octobre à N'Djamena pour "complicité d'enlèvement de mineurs".

Rappel : Les 21 inculpés, au total, encourent de cinq à vingt ans de travaux forcés.

Selon une source judiciaire, les avocats des trois journalistes français et des quatre hôtesses de l'air espagnoles vont pouvoir introduire à N'Djamena "une demande de libération provisoire" qui sera "probablement acceptée", dans l'attente d'un éventuel non-lieu.

(Leur sort s'était allégé jeudi quand le président Deby a déclaré «souhaiter" que les journalistes et hôtesses "soient libérés")

Monsieur David Martinon a commenté vendredi cette déclaration : "Nous avons pris ces déclarations comme un signe encourageant", a commenté vendredi le porte-parole de la présidence française, David Martinon.

Note : Le reporter Marc Garmirian de l’Agence Capa et le photographe Jean-Daniel Guillou de l’agence Synchro X se trouvaient au Tchad en reportage pour couvrir l'opération. Marie-Agnès Peleran, journaliste de France 3, était en "congé humanitaire de solidarité", ce qui écarterait une présence professionnelle. Sa présence au Tchad semble assez délicate à qualifier.

Le sort des bénévoles de l'association reste en incertain.

Résultats d’enquête : Selon les premiers résultats de l'enquête menée par des agences humanitaires internationales auprès des 81 garçons et 22 filles, âgés de un à dix ans, ces enfants disent dans leur quasi-totalité avoir dans leur entourage au moins un adulte "qu'ils considèrent comme un parent" et venir de villages tchadiens frontaliers du Soudan, sans que l'on puisse déterminer pour le moment s'ils sont Tchadiens ou Soudanais.

Une trentaine d'adultes assurant être à la recherche de leurs enfants confiés à l'association ou à des intermédiaires tchadiens sont à arrivés à Abéché pour tenter de les récupérer.

Vendredi 2 Novembre : Abéché dessaisi au profit de la juridiction de N'Djamena

Nous apprenons que la Cour suprême tchadienne a dessaisi vendredi la juridiction d'Abéché (est du Tchad), au profit de celle de N'Djamena, du dossier de 16 Européens et 2 Tchadiens inculpés.

Le Tribunal de première instance (de N'Djamena) désignera, au plus tard lundi, un nouveau juge d'instruction

Rappel : Un chef de quartier et un sous-préfet tchadiens ont également été inculpés de "complicité" par le juge d'instruction d'Abéché dans ce dossier, mais on ne savait pas vendredi où ils se trouvaient.

Rappel : Un pilote belge qui a acheminé une partie des enfants à Abéché depuis la frontière tchado-soudanaise a, pour sa part, été arrêté le 28 octobre puis inculpé et incarcéré mercredi à N'Djamena pour "complicité d'enlèvement de mineurs" dans cette même affaire.

(Les inculpés encourent des peines de cinq à vingt ans de travaux forcés.)

On confirme que le Président Tchadien Idriss Deby Itno a affirmé jeudi "souhaiter" - tout en assurant ne pas vouloir "forcer la main à la justice tchadienne" - que les journalistes français et les quatre hôtesses de l'air espagnoles "soient libérés"

Rappel : Le président français Nicolas Sarkozy lui avait demandé la veille de libérer les journalistes. Il a eu un nouvel entretien jeudi soir avec son homologue tchadien (entretiens par téléphone)

Par ailleurs, nous apprenons qu’un couple des Pyrénées-Orientales qui devait accueillir l'un des enfants vient de porter plainte contre l'Arche de Noé, dont il dénonce les pratiques dans une interview publiée vendredi 2 Novembre par L'Indépendant. Ce couple, qui a requis l'anonymat, a déposé plainte pour escroquerie après avoir versé 2.400 euros à l'association et il affirme avoir été averti au dernier moment qu'il n'avait finalement pas été retenu parmi les familles d'accueil initialement

Samedi 3 Novembre : on apprend que les inculpés bénéficieront de la "protection" de Paris selon la déclaration du 2 novembre de Me COLLARD, défenseur des inculpés :

- Les membres de l'association l'Arche de Zoé, inculpés au Tchad, "bénéficieront maintenant de la protection et du soutien du gouvernement français", a déclaré vendredi leur défenseur Me Gilbert Collard. : L’attitude du gouvernement au moment de l’affaire a été inacceptable. On avait l’impression qu'ils participaient à l'accusation. Maintenant, tout est rentré dans l'ordre", a ajouté l'avocat, après avoir rencontré Mme Yade pendant près de deux heures, en compagnie des familles.………. "Il ne dépend plus que de nous, que du gouvernement français, de ne pas alimenter la colère du Tchad", a-t-il estimé, alors que les membres de l'association sont soupçonnés par les autorités tchadiennes d'"enlèvements" et de "trafic d'enfants". …Mme Yade "nous a donné la confirmation que dans peu de temps le calme peut revenir", a dit l'avocat, selon lequel un juge d'instruction sera nommé lundi à N'Djamena puis "une demande de mise en liberté présentée pour tous les inculpés".

Me Collard a précisé que la secrétaire d'Etat avait présenté "de manière plus favorable" le sort des trois journalistes qui accompagnaient les membres de l'association une N'DJAMENA

Ndlr : Me Collard a déclaré entre autres : « L'attitude du gouvernement, au moment de l'affaire, a été inacceptable. On avait l'impression qu'ils participaient à l'accusation ».

Ce n’est pas mon impression, j’ai pour impression personnelle que le gouvernement faisait part de sa désapprobation et dénonçait à juste titre cette opération comme inacceptable et illégale.

Dimanche 4 Novembre : Un couple de Loire-Atlantique qui s’apprêtait à accueillir un orphelin du Darfour par l’entremise de L’arche de Zoé s’est dit menacé de représailles et a affirmé avoir reçu des menaces s'il parlait à la presse. Ce couple a décrit le « charisme » du président de l'association, Eric Breteau : …… "Nous on a témoigné parce qu'on veut que la vérité soit établie, et malgré la peur de représailles" ont déclaré Cécile et Flavian Hervy. Ils disent avoir reçu un coup de fil anonyme lui promettant "des représailles" s'il parlait à la presse. Ce couple d'une trentaine d'années qui habite Sainte-Luce-sur-Loire, dans la banlieue de Nantes avait "rempli un dossier" auprès de l'association dans l'espoir d'adopter un orphelin….. "On a été convoqué pour une réunion le 1er septembre où on nous a indiqué que si on voulait continuer il fallait verser 2.200 euros pour les frais médicaux et la logistique", raconte Mme Hervy.

Lors d’un "meeting", Mme Hervy décrit Eric Breteau expliquant, de manière très convaincante, sa démarche devant 300 personnes. "Il avait réponse à tout, et il avait l'air de savoir où il allait", notamment en ce qui concerne les démarches administratives à effectuer à l'arrivée des enfants en France.

"Il nous a dit que pour arriver à l'adoption il faudrait de deux à cinq ans, et ça nous a semblé logique, en plus pendant ce temps on avait l'enfant avec nous au lieu d'attendre sans rien avoir".

Mme Hervy explique qu'ils n'ont jamais pu parler directement à Eric Breteau, car "il était toujours occupé".

Mme. et Mr. Hervy déclarent en vouloir aujourd'hui à l'association et à son président de leur "avoir menti". ….. "Ce qui nous a choqué, c'est que tous les enfants ne soient pas orphelins et qu'ils ne viennent pas du Darfour». ………… "On envisage de porter plainte pour abus de confiance, mais pas pour escroquerie".

Le 4 novembre : En Lorraine 8 familles s’unissent pour soutenir l’Arche de Zoé - « On n’achetait pas un enfant » se défendent 8 familles Lorraines qui ne se connaissaient pas mais viennent de se regrouper pour former un collectif de soutien, toujours confiantes en Eric Breteau. …….. "L'Arche de Zoé, ce sont des pompiers, des médecins, des psychologues: nous n'avons pas la moindre interrogation sur leur intégrité", affirment ces 8 familles. ……. "Ces gens ne nous ont jamais rien caché. Peu de temps avant leur retour du Tchad, nous avons appris qu'il n'y aurait qu'une centaine d'enfants et non 309 comme initialement prévu. Parce qu'ils n'avaient pas réussi à obtenir les papiers nécessaires. Nous savions donc que nous n'accueillerons pas d'enfant finalement ….. « Eric Breteau nous avait prévenus dès le 8 septembre à Valence: « si cela se passe mal, on sera traités de trafiquants »

Questionnées par la presse sur les plaintes des familles s'estimant abusées, les familles lorraines estiment au contraire que, pour elles, "les choses étaient claires" … : «Le budget avait été détaillé en septembre à Valence. Et puis, il s'agissait de dons. On n'achetait pas un enfant. Et ce n'est pas parce qu'on consentait un don qu'on devait systématiquement accueillir un enfant". Et d'insister: "accueillir, pas adopter".

"Sauf à dire que l'ONG sur place aurait pu être trompée", les huit familles ne croient pas que ces enfants soient tchadiens et pas orphelins ……. "Dès la mi-septembre, nous recevions des nouvelles des enfants tous les jours. Pendant six semaines, ils ont été choyés. Rien à voir avec ce qui est raconté désormais. Du coup, aujourd'hui, on arrive à douter de tout de que l'on voit. Et même de ce que l'on ne voit pas."

Ndlr : il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. S’ils se taisaient au moins !

Ces huit familles se mobilisent pour obtenir l'extradition vers la France des responsables de l'Arche. "Nous pensons qu'ils sont désormais l'objet d'enjeux qui les dépassent". Elles disent aussi se mobiliser pour la sécurité des enfants.

Ndlr : puis-je penser que saisies de panique devant la tournure de l’affaire, ces huit familles ont craint d’être accusées d’avoir voulu adopter dans l’illégalitéet se sont rassemblées en insistant sur les termes « accueillir, pas adopter » comme elles le disent.

Ceci pour moi ne fait aucune différence adopter ou accueillir se fait selon des règles et des formalités très précises et très longues en l’occurrence, qui n’étaient ni initiées, ni encore moins en cours, alors que les enfants étaient attendus « à la réception » dans des délais très courts.

Par ailleurs, il s’agissait de dons, disent-elles, en prétendant que ce n’est pas parce qu’on consentait un don qu’on devait systématiquement accueillir un enfant. A mon avis cet argument n’est pas plus valide, que le précédent, consentir un don c’était tout de même financer un projet dont elles n’ignoraient pas les tenants et les aboutissants dont elles auraient du s'inquiéter et s'informer de la légalité très sérieusement, avant de s'y impliquer financièrement et disons le juridiquement en donnant des sommes importantes.

Par ailleurs, elles n’ont pas à soutenir des personnes dont elles déclarent avoir la moindre interrogation sur leur intégrité, alors qu’il vient d’être démontrés qu’elles se sont fourvoyés dans une opération illégale à tout point de vue. Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude, et le mieux que ces familles auraient à faire, c’est de laisser les autorités et la Justice opérer et se prononcer, et de ne pas provoquer, en se manifestant malencontreusement, des enquêtes plus approfondies dont certaines de ces familles auraient peut-être à se mordre les doigts.

Dimanche 4 Novembre : Un dénouement attendu pour les journalistes Français et les hôtesses espagnoles

L'Elysée a annoncé dimanche matin que Le Président Français Nicolas Sarkozy était en route pour rencontrer son homologue tchadien Idriss Deby Itno.

M. Sarkozy était donc attendu vers 14H00 pour une visite de "quelques heures" et devait repartir dans le courant de la journée.

Dans les jours précédents, plusieurs indices en faveur d'un dénouement proche pour au moins 7 inculpés européens impliqués dans cette lamentable affaire avaient émergés.

Idriss Deby qui s’était entretenu par téléphone Mercredi 31 oct. et Jeudier novembre avec Monsieur Nicolas Sarkozy, "souhaitait" la libération des journalistes et des hôtesses tout en dégageant la responsabilité de "la France officielle" dans cette affaire.

Selon une source Diplomatique tchadienne, le président français Nicolas Sarkozy était attendu dimanche à D’Djamena.

Selon une « source tchadienne » Monsieur Nicolas Sarkozy devait "prendre avec lui les journalistes français et les hôtesses espagnoles" dans son avion de son retour …. pour ramener à Madrid et Paris les hôtesses de l'air espagnoles et reporters français incarcérés dans l'affaire de l'Arche de Zoé, dont la libération semblait imminente .

L e déplacement du chef de l'Etat Français marque un tournant dans le dossier …."Puisqu'ils n'ont pas reconnu les faits et qu'Eric Breteau (président de l'Arche de Zoé) les a disculpés (lors de son audition samedi soir), la confrontation n'est pas nécessaire, et il n'y a donc pas lieu de les maintenir en détention", a déclaré une source judiciaire tchadienne, à propos des trois journalistes français et des quatre hôtesses espagnoles. ……"Par conséquent, il va y a avoir une levée partielle du mandat de dépôt (concernant ces sept personnes) et ils seront libérés dans les heures qui viennent".

M. Sarkozy était donc attendu vers 14H00 pour une visite de "quelques heures" et devait repartir dans le courant de la journée.

Le président français Monsieur Sarkozy est enfin arrivé dimanche dans l’après-midi à N'Djamena et a été accueilli à l’aéroport par le Président Idriss Deby Itno.

Un juge ordonnait au même moment la libération des journalistes français et des hôtesses de l'air espagnoles, ce qui, entre parenthèses aurait mécontenté de nombreux magistrats tchadiens qui ont dénoncé des « pressions politiques »

Ndlr : il faut bien que quelque uns se plaignent de part et d’autre, rien n’est parfait en ce bas monde, mais en certaines circonstances il faudrait savoir faire taire un mécontentement « épidermique » personnel ou politique en considérant l’intérêt du renforcement de l’amitié et de l’apaisement politique des relations franco-tchadienne, dont le Tchad à mon avis n’aura pas à se plaindre

Auparavant, un juge d'instruction avait ordonné "la main levée du mandat de dépôt" des journalistes et des hôtesses de l'air, autorisés à quitter le Tchad dans l'attente d'un éventuel non-lieu partiel les concernant, a déclaré à l'AFP Me Jean-Bernard Padaré, avocat des reporters français Marc Garmirian (agence Capa), Jean-Daniel Guillou (agence Synchro X) et Marie-Agnès Peleran (télévision France 3 Méditerranée).

Au cours de sa visite de deux heures, le président Sarkozy s'est inquiété du sort des autres inculpés. Il a notamment souhaité que les ressortissants français "soient jugés en France", tout en réaffirmant sa "confiance" dans la justice tchadienne.

Le président tchadien Deby peut "compter sur ma reconnaissance et mon amitié", a déclaré Nicolas Sarkozy, accompagné de sa secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Rama Yade, avant d'embarquer dans l’avion A-319 militaire de la République française, avec à son bord les journalistes et les hôtesses libérés, qui doivent chacun d’entre eux, à mon avis, tant à Monsieur Sarkozy qu’au Président Tchadien une fière chandelle.

Note : Ces sept personnes restent toutefois poursuivies pour "enlèvement de mineurs", "escroquerie" ou "complicité", comme les dix autres Européens et les quatre Tchadiens toujours incarcérés à N'Djamena.

Dimanche soir 4 novembre : Après avoir fait une brève escale à Madrid pour déposer les quatre hôtesses de l'air espagnoles également inculpées et libérées par la justice tchadienne, l'avion du président Nicolas Sarkozy ramenant du Tchad les trois journalistes français est arrivé dimanche soir, peu avant 23 h.30, sur l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines)

A l’aéroport militaire de Torrejon, près de Madrid, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero et le ministre des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos ont accueilli au pied de l'avion M. Sarkozy et les quatre hôtesses de l'air.

Devant la presse Monsieur Nicolas Sarkozy a précisé qu'il travaillait "depuis le début la main dans la main" avec le chef du gouvernement espagnol pour "trouver une issue satisfaisante à cette lamentable affaire »

Messieurs Nicolas Sarkozy et José Luis Zapatero ont remercié le président tchadien Idriss Deby Itno pour son "aide et sa compréhension «dans l'affaire de l'Arche de Zoé »

Ces sept personnes restent toutefois poursuivies pour "enlèvement de mineurs", "escroquerie" ou "complicité", comme les dix autres Européens et les quatre Tchadiens toujours incarcérés à N'Djamena.

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Situation actuelle : Six bénévoles français de l'Arche de Zoé, le pilote, le copilote et un steward espagnol de l'avion qui devait transporter en France les enfants, un pilote belge et quatre responsables de l'est du Tchad sont toujours incarcérés à N'Djamena où ils doivent être entendus par le juge d'instruction. Les inculpés encourent au Tchad entre 5 et 20 ans de travaux forcés. En France, une information judiciaire visant les activités de l'Arche de Zoé a également été ouverte le 24 octobre.

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Le président Deby a confirmé dimanche qu'il ne remettait pas en cause le prochain déploiement d'une force européenne, voulue par la France, dans l'est du pays limitrophe du Darfour, contrairement à l'intention qui lui en était prêtée.

Selon M. Sarkozy, l' "équipée assez lamentable" de l'Arche de Zoé "n'a rien à voir avec le déploiement de la force européenne".

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Ndlr : après mes précédents articles ZOE(1er partie) – ZOE (2me partie)- et cet actuel ZOE(3me partie) me voici « libérée » de la relation des turpitudes de l’Arche de Zoé – Si quelques informations ou révélations fracassantes venaient à se manifester, je reprendrais cette affaire dans des flash infos – Quand aux polémiques politiciennes, philosophiques, humanistes etc… qui tournent et continueront de tourner autour de cette lamentable affaire, j’engrange, j’écoute et rédigerai un article dans une ou deux semaines pour situer mon opinion.

Flash info : La Branche Belge de ZOE



INTERVENTION ET MISE EN GARDE DE CATHERINE FONCK ( en date du 26 Octobre 2007)





Flash Info : La Branche Belge de ZOE

Rappel d’une information (résumée) publiée par les médias belges

Le 26 Octobre 2007

« L'Arche de Zoé possède une branche belge »

« L'association "L'Arche de Zoé", dont des membres français ont été arrêtés jeudi au Tchad possède une branche en Belgique qui n'est pas agréée comme organisme d'adoption, a indiqué vendredi la ministre Catherine Fonck. (voir note en fin d'article concernant Mme. FONCK)

«L e nom de la branche belge de cette association est "Kiro et Louna - Collectif de soutien aux familles d'accueil des orphelins du Darfour", précise Mme Fonck, ministre de l'Enfance de la Communauté française. "Kiro et Louna" n'est pas agréée par la Communauté française comme organisme d'adoption »

La ministre CdH, qui dit comprendre la détresse des familles en attente d'un enfant à adopter, n'en appelle pas moins à la plus grande vigilance: "rien ne prouve que les enfants du Darfour soient sans famille"

Mme Fonck rappelle qu'en pleine guerre civile, les familles du Darfour sont souvent déchirées et séparées, ce qui allonge la durée de recherche des parents de ces enfants.

Catherine Fonck rappelle également que si des enfants devaient arriver en Belgique dans les conditions prévues par l'association "L'Arche de Zoé", leur situation juridique ne pourrait déboucher sur une adoption.

La loi fédérale s'oppose en effet à toute adoption d'enfants dont on ne dispose pas de toutes les "garanties d'adoptabilité" en provenance du pays d'origine. Les autorités compétentes en Belgique risquent donc de s'opposer à l'adoption de ces enfants et leurs parents d'origine pourraient demander leur restitution.

Enfin, la ministre rappelle que les organisations humanitaires internationales s'
opposent à l'adoption d'enfants en provenance d'une zone de conflit.

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Revue de presse belge : Extrait résumé d’un article de Valérie Colin du 2.11.2007

Arche de Zoé : Une supercherie humanitaire

L'opération projetée par l'association française L'Arche de Zoé qui voulait « sauver » des « orphelins soudanais », tourne au fiasco : parmi les 17 Européens arrêtés au Tchad figure un pilote d'avion belge.

Jeudi 25 octobre sur l'aéroport d'Abéché, au Tchad, 81 garçonnets et 22 fillettes noires de 13 mois à 10 ans (la plupart ont entre 3 et 6 ans), portant faux bandages et angoisse vrillée au fond du regard, s'apprêtent à grimper, pour la première fois de leur vie, dans un avion. Un Boeing 757 d'une firme privée a été affrété par l'association L'Arche de Zoé, ONG parisienne, pour leur « évacuation sanitaire » sur Vatry, dans la Marne, où des familles françaises et belges les attendent.

In extremis, pourtant, l'étrange « exfiltration » des enfants capote, les autorités tchadiennes mettant le holà à cette opération rocambolesque, aux allures de trafic en vue d'adoption.

Depuis, les 103 « orphelins du Darfour » sont au pensionnat Nakam Assalam d'Abéché, sous bonne garde de militaires locaux et de représentants de l'Unicef, du Comité international de la Croix-Rouge et du Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies. Ces organismes très vite, dénoncent une probable supercherie : dans leur grande majorité, ces gamins-là ne sont ni orphelins ni originaires du Darfour.

Presque tous sont tchadiens, issus d’ethnies réfugiées à Adré, à la frontière tchado-soudanaise : ils auraient été attirés, tantôt par des promesses fallacieuses, tantôt par des sucreries ou de l'argent, à suivre « des hommes blancs » pendant que leurs parents vaquaient aux champs. Leur santé ne serait nullement en péril ; et la plupart compteraient des proches en vie, que des organismes officiels s'emploient désormais à rechercher activement.

Les neuf ressortissants français (six humanitaires et trois journalistes) et les sept Espagnols membres d'équipage de l'avion censé les convoyer en France sont tous bouclés dans des geôles tchadiennes. Avec deux notables d'Adré, qui ont peut-être couvert les virées de L'Arche dans les villages alentour, ces 16 Européens ont tous été inculpés d'« enlèvement de mineurs », d'« escroquerie » ou de « complicité ».

Un pilote belge à la retraite, Jacques Wilmart, ancien de la Sabena, a lui aussi été interpellé, le 28 octobre, dans la capitale N'Djamena, qu'il s'apprêtait à quitter, « mission accomplie ». On lui reproche d'avoir assuré le transfert des enfants, aux commandes d'un Cherokee, un petit avion de sept places, en une quarantaine d'allers-retours entre Adré et Abéché...

Le pilote belge : complice, abusé ou témoin ?

Qu'est venu faire le Belge dans cette galère ? Agé de 74 ans, pensionné de la compagnie de fret Cargolux, l'homme est présenté, par ses connaissances, comme une personne intègre, très idéaliste et très à cheval sur les principes. Dans quelle mesure ce passionné d'Afrique a-t-il été abusé par les dirigeants de l'Arche, qui opérait au Tchad sous le nom de Children Rescue ? Cela reste à déterminer. Contacté par cette ONG en septembre, Wilmart a en tout cas réagi positivement à la demande de l'association, qu'il affirme avoir servie bénévolement.

Persuadé qu'il s'agissait d'enfants soudanais en difficulté, qu'il fallait acheminer en un lieu où ils recevraient des soins médicaux urgents, il a peut-être été dupé par L'Arche.

Sans doute a-t-il montré moins de prudence qu'un autre pilote belge, âgé de 25 ans, qui aurait également été recruté par l'ONG avant de se retirer de l'aventure, « pleinement conscient de la gravité de son acte », comme l'écrit le correspondant du Figaro au Tchad, dans son édition du 27 octobre. Le même quotidien affirme que Wilmart savait pertinemment que la mission était secrète, parce qu'il avait reçu des instructions écrites de l'Arche, lui enjoignant de rester « très discret », en raison « d'intérêts politiques importants, tant du côté français que soudanais... »

En France, L'Arche est à présent conspuée : ses responsables sont décrits comme moins motivés par l'adoption que par le conflit du Darfour, et l'obsession d'y réaliser un « coup médiatique ». Son président Eric Breteau, un ancien sapeur-pompier de 37 ans qui dirige la fédération française de 4 x 4, apparaît surtout comme un exalté, un jusqu'au-boutiste de l'humanitaire, « un allumé, limite inquiétant », mais sincère.

Au ministère belge des Affaires étrangères, on redoute que la justice tchadienne, emportée par la fureur populaire - le président Idriss Déby n'a pas hésité à évoquer des trafics d'organes et des réseaux pédophiles -, n'inculpe Wilmart « par analogie avec le sort des autres Européens, même s'il n'a fait que transporter des enfants à l'intérieur du pays ». Pour l'heure, les relations diplomatiques belgo-tchadiennes sont bonnes, mais pas extrêmement intenses. « Nous n'avons ni courant d'affaires ni ambassade à N'Djamena », précise François Delhaye, porte-parole adjoint au ministère.

Un temps pour la réflexion

Du côté de « Kiro et Louna - Collectif des familles pour les orphelins du Darfour », la toute jeune antenne chargée, selon le modèle de L'Arche, de regrouper et de mobiliser des familles d'accueil en Belgique, on fait le gros dos. L'association préfère « se donner le temps de la réflexion, pour envisager de nouveaux objectifs ».

Mais en aura-t-elle l'occasion ? Son président, Jacques Duquesne, qui se trouvait « comme observateur » à l'aéroport de Vatry le jour du transfert avorté des enfants, a été convoqué par Didier Dehou, directeur de l'Autorité centrale communautaire, le service compétent en matière d'adoption en Communauté française. Le rendez-vous était, semble-t-il, prévu de longue date. Cependant, le coup de force tchadien risque de lui conférer une tout autre tournure...

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NOTE : Madame Catherine Fonck (née à Ciney, le 22 septembre 1968) est médecin nephrologue et femme politique belge, membre du Centre démocrate humaniste, un parti politique belge. Catherine Fonck est l'épouse de Jacques Doyen, fils de Charles Doyen, ancienne figure de proue du PSC de l'arrondissement de Mons. Elle est l'actuelle ministre de l’Enfance, de l’Aide à la Jeunesse et de la Santé en Communauté française de Belgique.



04 novembre 2007

ZOE (2me partie)








L’Arche de Noé a gravement fait naufrage caritativement

Résumé des faits : : 16 personnes ont été interpellées jeudi 25 octobre à l'aérodrome d'Abéché, principale ville de l'est tchadien, alors que l'ONG française l'Arche de Zoé s'apprêtait à faire embarquer dans un avion à destination de la France 103 enfants de cette région. 9 Français, dont 6 membres de l'association et 3 journalistes, et 7 espagnols de l'avion affrété pour l'opération sont depuis en garde à vue au commissariat central d'Abéché. Les autorités tchadiennes ont accusé verbalement les responsables de l'opération d'"enlèvement" et "trafic" d'enfants, et le président Deby a menacé de les sanctionner "sévèrement. Les seize personnes arrêtées, jeudi dernier, dans le cadre de l’enlèvement de 103 enfants tchadiens attendent l’annonce de leur chef d’inculpation. Jugés selon le code pénal tchadien, ils risquent une peine de travaux forcés pour cette affaire qui met les autorités françaises dans l’embarras.

Pour la chronologie des faits et leur déroulement du Jeudi 25 au Vendredi 26 octobre voir mon précédent article intitulé : ZOE(1ère partie)

Les articles intermédiaires concenrant cette affaire sont des flash info qui traite très rapidement des informations les plus importantes.

Suite : ZOE (2me partie) période du 27 octobre au 1er Novembre :

Samedi 27 Octobre : Monsieur Touka Ramadan, gouverneur de la région de Ouaddaï fait savoir que la garde à vue des neuf Français et sept Espagnols, arrêtés jeudi dans l'est du Tchad, été prolongée de 48 heures.

Dimanche 28 octobre : Nicolas Sarkozy condamne une opération "illégale" et "inacceptable".

Dimanche 28 octobre : Reporters sans frontières (RSF) demande la libération des deux journalistes français "venus couvrir les activités de l'association L'Arche de Zoé". Parmi les 9 Français en garde à vue, figurent trois journalistes, le reporter Marc Garmirian de l'agence Capa, le photographe Jean-Daniel Guillou de l'agence Synchro X, tous deux envoyés sur place par leurs rédactions, et Marie-Agnès Peleran, journaliste reporter d'images (JRI) à France 3 Méditerranée.

Dimanche 28 Octobre : Paul Nahon , directeur de l'information la chaîne publique de télévision France 3, a dit "pouvoir confirmer" que cette dernière n'était pas là-bas en reportage mais s'est refusé à tout autre commentaire .

Dimanche 28 Octobre : Déclaration de l’Ambassadeur de France : "C'est une opération complètement illégale", « scandaleuse » a affirmé l'ambassadeur de France au Tchad, Bruno Foucher, au sujet du projet "Children Rescue" monté par l'association française Arche de Zoé pour "évacuer" les enfants. …"Les membres de Children Rescue qui ont participé à l'ensemble de cette manipulation illégale répondront de leurs actes au Tchad", a-t-il ajouté lors d'une visite à Abéché, principale ville de l'est du pays, avant de se rendre à Biltine, plus au nord, pour rencontrer le président tchadien Idriss Deby Itno.

Dimanche 28 Octobre : Le ministre tchadien de l'Intérieur, Ahmat Mahamat Bachir déclare que la garde à vue s’achèverait Lundi 30 octobre et a ajouté « "je crois qu'ils seront probablement transférés à la maison d'arrêt".

Note : Les autorités tchadiennes ont verbalement accusé les responsables de cette opération d'enlèvement et trafic d'enfants, sans toutefois les inculper formellement jusqu'ici

Dimanche 28 Octobre :

Rappel : depuis le début de l'affaire, jeudi 25 Octobre, la plupart des organisations humanitaires internationales présentes dans l'est du Tchad pour assister quelque 236.000 réfugiés du Darfour et 173.000 déplacés tchadiens ont pris leurs distances avec l'opération très controversée de l'Arche de Zoé.

L'Unicef a assuré que les enfants étaient en "excellente santé", que la plupart étaient originaires du Tchad et que rien ne prouvait qu'ils fussent orphelins.

Lundi 29 octobre : Le procureur d'Abéché annonce avoir requis l'inculpation de seize Européens et deux Tchadiens pour "enlèvement de mineurs", "escroquerie" ou "complicité" dans l'enquête sur la tentative de transport d'enfants vers la France.

"On a qualifié les actes concernant les 16 Européens et les deux Tchadiens", a déclaré le procureur Ahmat Daoud …."Pour les neuf Français (des membres de l'association française Arche de Zoé et trois journalistes), il s'agit d'enlèvement de mineurs tendant à compromettre leur état civil, et d'escroquerie"……… « Les sept Espagnols de l'équipage de l'avion qui devait transporter jeudi 103 enfants du Tchad vers la France, ainsi que deux Tchadiens, sont soupçonnés de "complicité" de ces mêmes actes, a-t-il poursuivi.

"Je vais saisir immédiatement le juge d'instruction qui devrait les inculper ce soir", avant minuit a conclu le procureur.

Note : Selon le Parquet d'Abéché, les deux Tchadiens, dont l'implication dans cette affaire n'avait pas été révélée jusqu'ici, sont "une autorité administrative" et "un notable". Le procureur n'a pas précisé leur identité, et on ne savait pas lundi soir si ces deux personnes étaient en garde à vue.

Selon une source judiciaire tchadienne, le Conseil supérieur de la magistrature a décidé lundi matin de les transférer à N'Djamena pour la suite de la procédure.

Lundi 29 octobre : on apprend ensuite que ces deux Tchadiens sont inculpés d'"enlèvement de mineurs", d'"escroquerie" et/ou de "complicité »

Note : Le pilote belge qui a acheminé une partie des enfants depuis la frontière tchado-soudanaise vers Abéché est en garde à vue depuis dimanche à N'Djamena, mais aucune décision n'a encore été annoncée à son sujet.

Lundi 29 octobre : La France déclare vivement se désolidariser de l’opération « Arche de Zoé » assurant que ses responsables "répondront de leurs actes au Tchad".

Lundi 29 octobre : Les avocats de l'Arche de Zoé dénoncent "la dimension politique" de l'affaire, niant qu'il y ait eu enlèvement.

Mardi 30 Octobre : Réagissant pour la première fois sur ce dossier, le chef de la diplomatie Bernard Kouchner s'est désolidarisé de cette opération, estimant fermement qu'elle ne représentait pas sa vision de l'action humanitaire.

Mardi 30 octobre : Un conseiller spécial du Quai d'Orsay, Monsieur Eric Chevalier déclare sur RTL que les 103 enfants que l'ONG L'Arche de Zoé cherchait à faire venir en France sont en majorité "tchadiens avec des parents tchadiens", et non des orphelins originaires du Darfour. "Vous verrez très rapidement arriver des chiffres, dont je ne peux pas donner la teneur parce qu'ils ne sont pas confirmés définitivement. Et vous verrez que ce sera confirmé par les organisations internationales". Madame Pascale Andréani, porte parole du Ministère des affaires étrangères, a confirmé en partie cette information "selon de premières informations, il y aurait beaucoup d'enfants tchadiens et beaucoup ne seraient pas orphelins".

Requalification des charges ?

(Rappel : Un juge tchadien a affirmé que l'ensemble des accusés avaient été inculpés d'"enlèvement de mineurs", d'"escroquerie" ou de "complicité")

Cette information confirmée par le ministère des affaires étrangères français, qui indique toutefois que ces accusations pourraient être revues.

Selon la porte-parole du Quai d'Orsay, Pascale Andréani, a en effet précisé que « Le président de la cour d'appel d'Abéché a demandé le dessaisissement au profit de la cour de N'Djamena. » Si le dessaisissement est prononcé, un nouveau juge d'instruction sera désigné. « Il pourrait, s'il le souhaite, requalifier juridiquement les incriminations", a-t-elle dit.

Le Quai d’Orsay a déclaré, s'agissant des deux journalistes français, qui étaient au Tchad en mission professionnelle, "nous sommes intervenus auprès des autorités tchadiennes pour souligner leur qualité » …. « Le message a été passé au président Déby, qui nous a fait savoir qu'il avait bien reçu le message".

Une porte parole de l’Unicef déclare que depuis que les autorités tchadiennes ont remis la main sur les enfants, jeudi, ces derniers ont été interrogés "un à un" par des membres du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui cherchaient à savoir "s'ils sont ou non orphelins et d'où ils viennent" …. "Une fois les entretiens terminés et les informations vérifiées, c'est le gouvernement tchadien qui rendra publiques les informations recueillies"

Note : Les membres de l'association, qui ne sont plus à une affirmation près, affirment avoir voulu "sauver" des "orphelins", et assurent que des chefs de tribu avaient garanti que ces enfants venaient bien du Darfour.

Ndlr : les garantis des chefs de tribu ? Quels chefs ? Quelle tribu ? Ces « chefs de tribu » et leurs garanties font-elles autorité ? Sont-elles crédibles et suffisantes ? Sont-elles verbales ou écrites ? : Autant de questions qui restent à éclaircir.

Dimanche 28 Octobre :Bruno Foucher, l’ambassadeur de la France au Tchad, s’est rendu au centre d’Abéché où ont été accueillis les enfants. Interrogé par la presse tchadienne et internationale, il a repris les propos du président français Nicolas Sarkozy qui, condamnant l’opération de l’Arche de Zoé, l’a jugée « illégale et inacceptable ».

Déclaration de l’Ambassadeur de France : "C'est une opération complètement illégale", « scandaleuse » a affirmé l'ambassadeur de France au Tchad, Bruno Foucher, au sujet du projet "Children Rescue" monté par l'association française Arche de Zoé pour "évacuer" les enfants. …"Les membres de Children Rescue qui ont participé à l'ensemble de cette manipulation illégale répondront de leurs actes au Tchad", a-t-il ajouté lors d'une visite à Abéché, principale ville de l'est du pays, avant de se rendre à Biltine, plus au nord, pour rencontrer le président tchadien Idriss Deby Itno.

Les déclarations des différents intervenants français n’ont pas réussi à calmer la colère des assistantes sociale tchadiennes présentes lors de la visite de Bruno Foucher. « Le gouvernement français le savait, les militaires le savaient, ils sont tous complices », s’est exclamée l’une d’elles.

Le Dimanche 28 Octobre : le président tchadien Idriss Deby a déclaré à la presse que l’opération d’évacuation des enfants était « un enlèvement pur et simple » et a évoqué l’idée d’ « un trafic d’organes ou de pédophilie ». Il a convoqué dimanche toutes les représentations diplomatiques, pour qu’elles puissent constater la gravité de la situation.

Mardi 30 Octobre : Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a eu "un entretien téléphonique" avec le président Deby, "auquel il a exprimé sa solidarité avec les enfants". Il a attiré l'attention du président Deby sur la situation des personnes détenues et a exprimé sa disponibilité et celle de Mme Yade à se rendre au Tchad.

Mercredi 31 octobre et 1er Novembre – Le Président Nicolas Sarkozy et le Président Idriss Deby se concertent par téléphone

Lors d'un entretien téléphonique le mercredi soir 31 octobre, M. Sarkozy avait demandé au président tchadien "la libération dans les meilleurs délais" des trois journalistes français détenus dans cette affaire.

Note : Les journalistes arrêtés sont Marc Garmirian de l'agence Capa et Jean-Daniel Guillou, photographe de l'agence Synchro X et Marie-Agnès Peleran, de la télévision France 3 Méditerranée qui était en "congé humanitaire de solidarité" au moment de son arrestation.

Le président tchadien Idriss Deby a souhaité jeudi 1er novembre à Abéché que "les journalistes" et "les hôtesses" de l'avion espagnol incarcérés dans l'affaire de l'Arche de Zoé "soient libérés", tout en affirmant que "la justice tchadienne" devait faire "très rapidement la lumière". ……."Il est bien vrai que nous devrions faire la différence entre les journalistes qui font leur travail d'information et de communication avec les responsables de cette ONG Children Rescue (ndlr: l'Arche de Zoé au Tchad opérait sous cette appellation)", a souligné le président tchadien.

Le président français Nicolas Sarkozy a eu jeudi soir 1er Novembre un entretien téléphonique avec son homologue tchadien au lendemain d'un autre échange entre les deux dirigeants sur l'affaire de l'Arche de Zoé.

Selon le porte-parole de l'Elysée David Martinon, «le président de la République a appelé le président tchadien Idriss Deby Itno" peu avant 21H00 "et a eu avec lui un entretien qui s'est déroulé dans une atmosphère extrêmement positive.

D’après l’Elysée, "Le président Deby lui a indiqué qu'il ferait tout son possible pour les libérer"(les journalistes)

Par la suite, "Je souhaite (...) que la justice tchadienne fasse très rapidement la lumière et que les journalistes, y compris les hôtesses (4 de l'avion espagnol) soient libérés" a déclaré le président Deby. Le Pdg de l'agence Capa Hervé Chabalier a aussitôt qualifié ces propos d'"éclaircie majeure.

Note : Le président Deby était venu jeudi 25 s'entretenir avec les responsables de la sécurité et de la justice à Abéché. L'opération avait été stoppée le 25 octobre sur l'aérodrome de la ville par les autorités tchadiennes.

Le président Deby a également dégagé la responsabilité de la France dans cette tentative avortée en expliquant que "la France officielle n'y est pour rien (dans cette affaire). Et ça n'a aucune incidence sur les relations entre le Tchad et la France."

Mercredi 31 octobre : une manifestation spontanée de femmes s'est réunie devant les bureaux du gouverneur de la ville d'Abéché, où ont été arrêtés les Européens impliqués dans l'opération. Les manifestantes affirmaient protester contre "l'esclavagisme", laissant imaginer, tout en jetant des pierres aux journalistes étrangers présents, que leur colère s'appliquait aussi bien aux responsables de l'organisation humanitaire qu'à une cible plus large, englobant sans le dire les Français et leur action officielle.

Jeudi 1er novembre : Les organisations humanitaires ont, pour leur part, annoncé jeudi 1er novembre dans un communiqué que la quasi-totalité des 103 enfants disent avoir au moins un adulte "qu'ils considèrent comme un parent" et venir de villages tchadiens frontaliers du Soudan. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l'Unicef à Abéché (est du Tchad) ont affirmé que : "Les entretiens menés pendant plusieurs jours avec ces 21 filles et 82 garçons âgés de 1 à 10 ans, suggéreraient que 85 d'entre eux proviennent de villages de la région frontalière entre le Tchad et le Soudan, situés dans les zones de Adré et Tiné (localités frontalières)". …."Au cours des conversations que les travailleurs humanitaires ont eu avec eux, 91 des enfants se sont référés à un environnement familial constitué d'au moins une personne adulte qu'ils considèrent comme un parent", ajoutent les organisations dans le communiqué.

La porte-parole du HCR à Abéché Madame Annette Rehrl a précisé qu'il s'agissait de villages situés "côté Tchadien "ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils sont forcément de nationalité tchadienne".

Bruno Foucher, l’ambassadeur de la France au Tchad, s’est rendu au centre d’Abéché où ont été accueillis les enfants. Interrogé par la presse tchadienne et internationale, il a repris les Du Du côté de l’Arche de Zoé, la défense s’organise. Me Gilbert Collard, avocat des membres de l’ONG a souligné lundi, lors d’une conférence de presse à Marseille, la « dimension politique de l’affaire ». Selon lui, le président tchadien « n’est pas favorable » à la force militaire Eufor Tchad-RCA, que doit déployer l’UE dans l’est du Tchad et dans le nord de la Centrafrique, afin de stabiliser des zones affectées par le conflit du Darfour. Cette affaire lui permettrait d’ « intervenir devant les autorités françaises pour avoir une monnaie d’échange ».

Ndlr : cette extrapolation "politique" est tout à fait « gratuite » et se trouve implicitement démentie par la déclaration du Président Tchadien qui a dégagé la responsabilité de la France dans cette tentative avortée en expliquant que "la France officielle n'y est pour rien (dans cette affaire). et a confirmé :"Et ça n'a aucune incidence sur les relations entre le Tchad et la France."

Autres déclarations : Rachel Sanchez la porte-parole du Collectif des familles pour les orphelins du Darfour, présente à la conférence de presse, a réfuté l’hypothèse de l’adoption. « En aucun cas, il n’y avait de garanties d’avoir un enfant si nous nous proposions comme famille d’accueil ». «Tout ce que nous voulions, c’était donner une chance à un enfant de vivre. Les accusations de pédophilie ou de trafic ne nous atteignent pas », a ajouté Christine Pelligat dont le mari fait partie des personnes interpellées.

Ndlr : nous ne doutons pas de la bonne foi de la porte parole du Collectif des familles, mais tout de même, sortir un enfant d’un territoire étranger ne peut se faire qu’avec l’accord officiel des autorités et en accomplissant des formalités très complètes, et les familles soit pensaient que tout se faisait légalement,(auquel cas elles auraient été trompées elles aussi par les responsables de l’Arche de Noé) soit supposaient qu’il suffisait de « se servir » par l’intermédiaire de l’Arche de Noé et d’embarquer des enfants dans un avion pour les recevoir et les accueillir sans autres conditions légales ce qui n’est pas crédible .

(à suivre)

"Arche" ou "Galère de Zoé" ? Flash info





La justice tranchera ! celle offielle et non celle de la rue !








Encore une fois des centaines de personnes trompées par la propagande de désinformation des organisateurs de cette manifestation, proches des inculpés.

Des centaines de personnes ont marché en silence samedi 3 novembre à Marseille et Castellane, dans le sud de la France, en signe de soutien aux Européens dont neuf Français détenus au Tchad dans le cadre de l'affaire de l'Arche de Zoé.

Il se trouvait au premier rang des familles, qui avaient projeté d'accueillir des enfants en provenance de la province soudanaise du Darfour par le biais de l'association, ou des proches de personnes détenues au Tchad dans cette affaire. Avec, à la main, des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire: "qui sauve une vie sauve l'humanité tout entière", les manifestants ont distribué des tracts aux passants, demandant le "rapatriement de l'équipe" de l'association. Avec, à la main, des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire: "qui sauve une vie sauve l'humanité tout entière", les manifestants ont distribué des tracts aux passants, demandant le "rapatriement de l'équipe" de l'association.

Ndlr : j’espère que ces tracts seront examinés et analysés par les autorités en vue d’en faire ressortir leur tentative de désinformation sur la culpabilité réelle et qui ne fait aucun doute des responsables de l’Arche de Zoé

Il s'agit "d'essayer de mobiliser l'opinion publique en faveur des ressortissants français et européens détenus au Tchad et d'expliquer que ces personnes ont été, nous le pensons tous, intègres, depuis le début", a affirmé Michel Deydier, l'un des organisateurs du rassemblement.

Ndlr : Marcel Deydier pense mal sciemment : il prétend que les prévenus étaient intègres de puis le début, intègres ou pas, les faits qu’ils ont commis sont gravement illégaux et délictueux et ils devront payer .quoiqu’en pense Monsieur Marcel Deydier.

Neuf Français, sept Espagnols et un Belge ont été inculpés au Tchad pour "enlèvement d'enfants", "escroquerie" ou "complicité" après le fiasco d'une opération d'évacuation de 103 enfants que l'association Arche de Zoé affirmait vouloir sauver de la guerre dans le Darfour.

"Derrière ces ressortissants français qui sont présents au Tchad, vous comprendrez bien qu'il y a beaucoup de douleur et beaucoup d'angoisse", a lancé à l'adresse des nombreux journalistes présents, Souad, la sœur d'une des infirmières détenues au Tchad, qui a préféré taire son identité.

Ndlr : beaucoup de douleurs et d’angoisses ne rachètent pas les fautes commises, ce n’est pas une raison de « passer l’éponge, ils ont gravement fauté et menti , ils sont dans les mains de la justice et devront répondre de leurs délits.

"Le but de notre démarche, c'était de sauver un enfant, on a deux enfants, on est peut-être sensible et on avait l'envie de bouger, de faire quelque chose", a expliqué une mère de famille qui avait prévu de recueillir un enfant. "On est à 200% pour eux et on n'a aucun doute: il faut vraiment leur rendre leur intégrité. Ce sont des humanitaires, des gens qui sont partis bénévolement au péril de leur vie, la preuve. Qu'on arrête de les salir comme ça parce qu'on nous salit nous aussi maintenant", a-t-elle déclaré.

Ndlr : oui Madame, je ne mets pas en doute vos bonnes intentions, vos sentiments et votre sensibilité, mais vous avez été trompé et au lieu de vous plaindre et de soutenir les prévenus, qui ont agit délibérément dans l’illégalité en trompant tout le monde (peut-être au péril de leur vie, mais c’est leur affaire, personne ne les y a obligé) vous devriez vous porter partie civile vous êtes victime de la mauvaise foi des responsables de l’Arche de Zoé.

A Castellane, les habitants ont marché pour soutenir "leur" médecin, Philippe Van Winkelberg, l'un des bénévoles de l'association détenus au Tchad.

"Le seul crime qu'il a commis est de vouloir sauver des enfants orphelins du Darfour", a assuré son épouse la voix brisée par les larmes, demandant, à l'unisson de l'assistance, "le rapatriement rapide de tous les Européens détenus au Tchad".

"On se bat d'abord pour lui, pas pour l'Arche de Zoé, c'est son intégrité, son honnêté dont nous nous portons garants", a dit de son côté Véronique Vaccarezza, infirmière à l'hôpital de Castellane où Philippe Van Winkelberg exerçait régulièrement, parallèlement à son cabinet médical et ses activités de médecin capitaine des sapeurs-pompiers.

Ndlr : un médecin reconnu « honnête » aurait du plus qu’un autre étudier la légalité du projet avant de s’embarquer comme bénévole dans « la galère de Zoé » même et surtout s’il exerçait des activités de médecin capitaine des sapeurs pompiers.

On apprend que Dimanche, une autre manifestation de soutien aux Européens détenus dans cette affaire est prévue à Paris, à l'appel d'un collectif proche de l'Arche de Zoé.

Ndlr : ils peuvent manifester la justice suit son cours ! et c’est justice ! on ne passera pas l'éponge!

03 novembre 2007

Flash info: Médecins du Monde et Enfants et familles




extrait d'une intervention de Rama Yade :

" LE DROIT DE L' ENFANT PRIME LE DROIT A L'ENFANT"






Madame Rama Yade a justement qualifiée l'opération de l'Arche de Zoé comme illégale, irresponsable et condamnable - Elle a rappelé que " LE DROIT DE L'ENFANT PRIME LE DROIT A L'ENFANT"


Flash d’information concernant ZOE – 26.10.07 –

NOTE : Médecins du Monde et l’Association Enfance et famille doute des méthodes de travail de l’Arche de Zoé et font connaître leurs critiques. « Les uns et les autres rappellent que l’adoption et l’accueil sont des processus longs et très encadrés. Loin de l’amateurisme et de la précipitation de l’affaire tchadienne

ooOoo

Sous forme de flash d’information : reproduction ci-dessous d’extraits d’un article d’Arnaud Vaulerin, publié dans LIBERATION.FR : vendredi 26 octobre 2007

« Des responsables humanitaires français critiquent le travail de l'ONG qui a tenté de faire rapatrier en France 103 enfants tchadiens et soudanais.

…….. « Le milieu associatif et humanitaire français en charge de l’adoption doute sérieusement des méthodes et du travail de l’Arche de Zoé, l’ONG qui a tenté de faire rapatrier 103 enfants en provenance du Tchad et du Darfour »

« Après les déclarations de Rama Yade, la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme qui a critiqué un acte «illégal et irresponsable» c’est au tour de Médecins du monde (MDM) de pointer les errements de l’Arche de Zoé. »

«Globalement, ce sont des gens qui sont à côté de la plaque, estime Michel Brugière, directeur général de MDM qui demeure la plus importante œuvre d’adoption internationale en France avec 300 à 400 enfants accueillis chaque année. On ne peut pas sortir des enfants d’un pays sans le consentement des parents. Il faut également les autorisations des autorités locales et songer sérieusement à une prise en charge pour être soigné le cas échéant.»

«Michel Brugière précise que MDM avait «vigoureusement» rappelé à l’ordre l’Arche de Noé il y a «quelques mois». L’ONG* avait repris sur son site plusieurs logos d’organisations internationales, et notamment celle de Médecins du monde, sans en informer quiconque. »

*ndlr : ONG : organisation non gouvernementale : il s’agit ici de l’ONG « l’arche de Zoé »

« Marie-Claude Arnauld témoigne d’une autre pratique douteuse. «Au mois de mai, se souvient la vice-présidente de l’association Enfance et Familles d’adoption, qui conseille et aide en France 11.000 familles, l’Arche de Zoé a inondé nos forums de discussion pour faire passer leurs messages. Ils annonçaient qu’ils allaient faire venir 10.000 enfants, qu’ils étaient à la recherche de familles d’accueil. Nous avons dû faire intervenir nos modérateurs pour endiguer le flux.»

«C’est un procédé illégal, rappelle cette responsable d’EFA en charge des programme d’adoption qui s’interroge sur les moyens financiers de cette ONG. Il y a peut-être de bons sentiments dans cette affaire mais on n’adopte pas comme ça. Ces enfants doivent avoir des papiers d’état civil. L’ONG doit tenir compte des lois internationales pour l’adoption et l’accueil des personnes. Par ailleurs, je vous rappelle que les lois soudanaises ne prévoient pas l’adoption et au Tchad, cela se fait vraiment au cas par cas, entre 3 et 4 par an.»

« MDM et EFA soulignent enfin que la notion de famille en Afrique est très élargie et la solidarité familiale réelle. Si le père et la mère sont morts ou disparus, un oncle, une tante, etc. peut prendre le relais. »

« Les uns et les autres rappellent enfin que l’adoption et l’accueil sont des processus longs et très encadrés. Loin de l’amateurisme et de la précipitation de l’affaire tchadienne. »

NDLR : je souscris pleinement aux déclarations de MDM et EFA - et je rappelle une précédente déclaration de Madame Rama Yade au début de cette triste affaire : "Le Droit de l'enfant prime le droit à l'enfant" -

ZOE(1ère partie)













ZOE (1ère partie) période du 27 Avril au 26 Octobre 2007

Revue de presse et d'informations

1° : Présentation de l’ONG « l’Arche de Zoé »

Ses intentions :

L'association L'Arche de Zoé a été créée en 2004 par un groupe de pompiers volontaires et d'amateurs de 4x4 du Val-d'Oise, avec pour objectif de venir en aide aux victimes du tsunami.

28 avril 2007 : à l'occasion de la Journée internationale pour le Darfour, l'association annonce dans un communiqué vouloir sauver "10 000 enfants du Darfour". Elle propose à des "familles d'accueil" de "prendre en charge un orphelin de moins de 5 ans". "Le droit international le permet autant que la morale l'impose" affirme l’Arche de Zoé »

25 mai : le ministère des affaires étrangères français émet une première "mise en garde" contre les démarches de L'Arche de Zoé et recommande "la plus grande prudence" aux familles.

Juillet : le Collectif des familles pour les orphelins du Darfour (Cofod) est mis sur pied pour soutenir l'opération de L'Arche de Zoé. "Il faut au moins mille familles pour que l'opération ait lieu", proclame une affiche de l’Arche.

Ses dérapages :

Septembre : L’Arche de Zoé se fait enregistrer au Tchad, à Abéché sous le nom de « Children Rescue »

L'association va jouer sur la confusion entre les deux appellations. Officiellement, elle prétend gérer un centre de soins pour les enfants victimes du conflit au Darfour et avoir l'agrément du Haut Commissariat pour les réfugiés de l'ONU et des autorités tchadiennes.

25 octobre : sept membres de l'association, trois journalistes (dont l'une était présente à titre privé) et sept membres espagnols de l'équipage de l'avion affrété pour l'opération sont interpellés à Abéché, alors que L'Arche de Zoé s'apprête à faire embarquer 103 enfants à destination de la France.

26 octobre : la secrétaire d'Etat aux affaires étrangères et aux droits de l'homme, Rama Yade, juge l'opération menée par L'Arche de Zoé "illégale et irresponsable". Elle assure que les autorités françaises ont "tout fait" pour empêcher les responsables de l'opération de réaliser leur projet, nombreuses mises en garde du Quai d’Orsay

Rapport d’informations :

2° - Reprenons dans le détail les faits depuis le Jeudi 25 Octobre, jour de l’arrestation des sept membres de l’association, des trois journalistes, et des sept membres espagnols de l’équipage de l’avion :

Les médias, presse, radios et audio-visuels nous apprennent Jeudi 25 Octobre que 9 Français qui s’apprêtaient à quitter le Tchad par avion, avec 103 enfants africains, dans le but de les faire adopter, selon le Gouvernement de N’Djamena et des diplomates Français, viennent d’être arrêtés.

De source diplomatique Française à Paris on confirme que le Président de l’ONG « l’Arche de Zoé » se trouve parmi les 9 Français arrêtés et qu’il avait annoncé en Avril l’intention de son organisation de ramener en France des orphelins de la région soudanaise du Darfour, afin qu'ils soient adoptés

On apprend aussi dans un faisceau d’informations qui s’échelonnent au fur et à mesure que les médias, presse, radios et audiovisuels se saisissent de la question, que le ministre tchadien de l'Intérieur, Monsieur Ahmat Mahamat Bachir, a précisé que les neuf ressortissants français avaient été arrêtés à l'aéroport d'Abéché, dans l'est du Tchad, près de la frontière avec le Soudan, et qu'ils étaient sous la garde des policiers de la ville.

"Ils n'avaient aucune autorisation officielle. Nous avons ouvert une enquête", a dit Bachir par téléphone à une agence de presse, (Reuters)

Selon le ministre tchadien de l'Intérieur, les 103 enfants, âgés de trois à huit ans, ne sont pas tous orphelins, démentant ainsi implicitement les déclarations d’intention faite par le Président de « l’Arche de Zoé »

De source diplomatique, on déclarait toujours jeudi à Paris :

"On ne sait toujours pas d'où viennent les enfants. Ce qu'on pense, c'est qu'ils venaient de la région d'Adré, qui est vraiment à la frontière tchado-soudanaise, mais ayant été à Adré, certains pourraient peut-être venir du Darfour, d'autres du Tchad." …….. ….. "Le moins qu'on puisse dire c'est que les gens d'Arche de Zoé étaient très loin de ne pas savoir que ce qu'ils envisageaient était d'abord fortement déconseillé, et éventuellement, s'il s'agissait d'adoption, illégal"

Ndlr : on ne peut être plus clair : opération préalablement déconseillée et en cas d’adoption illégal (le Tchad et le Soudan dont ces enfants pourraient être originaires sont des états souverains qui n’autorisent pas l’adoption, ce qu’une ONG ne sauraient ignorer)

Et dans ans un communiqué, le ministre français des Affaires étrangères a condamné jeudi 25 Octobre l'opération que comptait réaliser l’association Arche de Zoé :

- "Nous dénonçons avec fermeté les conditions dans lesquelles cette opération semble avoir été organisée. Le Tchad comme le Soudan, dont ces enfants pourraient être originaires, sont des Etats souverains qui n'autorisent pas l'adoption. Il est aujourd'hui impossible pour une famille française de lancer une procédure d'adoption d'un enfant tchadien ou soudanais", a déclaré le Quai d'Orsay

« Des familles de France et de Belgique ont payé pour que les enfants soient acheminés vers un aérodrome situé à Vatry, à 120 km à l'est de Paris, a-t-on indiqué de source diplomatique à Paris, en disant penser qu'"elles auraient payé entre 2.800 et 6.000 euros (chacune) pour recevoir un enfant"……."Il y a environ 300 familles qui auraient contribué et quand vous faites la multiplication, si on ne s'est pas trompés, ça fait un peu plus d'un million d'euros", a-t-on ajouté.

-Vendredi 26 octobre 2007

On apprend le 26 octobre par les médias que le 25 octobre « les parrains » de l'évacuation d'enfants accusent Paris d'inconséquence !

- rappel : Le 25 Octobre à l’aéroport de Vatry : « Les parrains de l'évacuation d'enfants », des membres de l'association l'Arche de Zoé et du Collectif des familles pour les Orphelins du Darfour, accusent Paris d’inconséquence ce qui est rapporté et commenté par les médias le 26 Octobre.

Ndlr : quelle méconnaissance des procédures, quelle mauvaise foie et quelle audace de la part de ces parrains et familles qui s’imaginent avec de l’argent contourner les lois du Tchad et du Soudan qui n’autorisent pas l’adoption , qui ne suivent pas les conseils et les mises en garde du Quai d’Orsay, qui se lancent dans cette opération de leur seule volonté , et qui maintenant essayent fallacieusement d’impliquer les autorités française pour influencer l’opinion publique en leur faveur : c’est tout simplement ignoble.

Les parrains de l'évacuation avortée, du Tchad vers la France, d'enfants censés venir du Darfour reprochent donc au gouvernement de n'avoir jamais clairement interdit l'opération, tout en adoptant sur ce conflit un discours destinés à se couvrir et à légitimer leur action, et Monsieur Christophe Letien, un responsable de l'association L'Arche de Zoé, n’hésite pas à déclarer :

"J'aurais pu comprendre que les autorités nous disent: « Non, on fera tout pour vous empêcher de mener à bien cette mission parce qu'elle n'est pas légale » …… Mais on nous a laissé faire jusqu'à la fin, et maintenant on nous dit « non, ce n'est pas légal » ;

Ndlr : réponse à Monsieur Letien : nul n’est censé ignorer la loi et dans une opération touchant à des déplacements d’enfants étrangers on doit impérativement prendre conseil d’experts en ces questions. On vous a laissé faire tout simplement parce que l’intention ne vaut pas l’action, que l’on ne peut interdire « une intention » qui reste d’ordre virtuel, et quand les membres de votre association sont passé de l’intention à l’action et bien cette fois ils ont été légalement « coincés » par les autorités Tchadiennes.

Monsieur Letien a cru bon de rappeler qu’en août, son président, Monsieur Eric Breteau, arrêté jeudi au Tchad, "a été convoqué à la brigade des mineurs et au ministère des Affaires étrangères pour connaître le projet de cette association", …… en ajoutant : "En aucun cas", la police et le Quai d'Orsay "ne lui ont dit: « vous n'avez pas le droit de faire ça, c'est interdit, on fera tout ce qui est en notre pouvoir pour vous bloquer », …. "Loin de là, puisque les opérations se sont poursuivies et ont pu être engagées directement sur le terrain" et que « Plusieurs membres de l'opération ont même été transportés à l'intérieur du Tchad par des avions de l'armée française. »

Ndlr : - d'abord : «Ca prouve quoi ? ……la brigade des mineurs et le Ministère des Affaires Etrangères ont convoqué et entendu Monsieur Breteau pour connaître le projet de l’association, ils n’ont donné aucun feu vert et le Quai d’Orsay a émis des mises en garde

Ndlr :On sait que depuis l'entrée en fonction du président Nicolas Sarkozy, la France affiche une ligne volontariste sur le Darfour, une crise pour laquelle elle a organisé une conférence internationale à Paris en juin, on sait aussi que des "humanistes "philosophes et politiques, avec l’exagération que nous leur connaissons dans leurs discours parisiens, européens et internationaux, ont parlé bien avant de centaines de milliers d’enfants( beaucoup moins en réalité) en danger aux Darfour pour cause guerre civile , et pour des motifs bien souvent plus politiques et économiques qu’humanistes( Il y a toujours « ya bon banania ! » quelque part !), et qu’à la suite de « ces sirènes d’alarmes de service », des Associations et ONG ont emboîté le pas en lançant des appels de fonds pour porter secours à des enfants en danger.

Ndlr : Ce n’est pas une raison suffisante pour qu’une ONG, association privée, puisse se situer au niveau de compétence de l’Etat Français s’autorise d’elle-même dans la foulée , à rassembler des enfants dans un pays étranger souverain en passant sur ses lois, pour les exiler et les confier en France, en Belgique ou en Europe à des familles d’accueil contre espèces sonnantes et trébuchantes !

Avant d’en arriver là, le moindre lambda sait qu’il faut s’assurer et obtenir des autorisations légales nécessaires de la part des autorités de tous les pays en cause pour rassembler et déplacer des enfants, et enfin sauf à faire l’innocent et jouer sur les mots pour entrer dans une polémique indéfendable, les arguments de Monsieur Letien ne tiennent pas la route.

Nous voyons bien que le Quai d’Orsay et les autorités ont exprimé leurs réticences, et quand Monsieur Letien les accuse de n’avoir pas mis un coup d’arrêt à l’opération, encore fallait-il savoir qu’elle se préparait et en avoir les preuves visibles. Heureusement que les autorités tchadiennes ont pu localement voir et agir à temps.

En entendant les propos de Monsieur Letien on pourrait presque croire que l’Arche de Zoé et le Collectif des familles auraient agit dans le cadre d’une mission officielle : c’est le doute qu’ils tentent d’instaurer, mais ce n’est pas crédible.

"Nous, on a essayé de faire quelque chose en essayant de sauver ces enfants parce que c'étaient les personnes les plus vulnérables sur ce territoire. Si M. Sarkozy veut faire quelque chose, qu'ils nous appuie dans notre cause", a lancé M. Letien.

Ndlr : dans cette sollicitation ,Monsieur Letien ne doute de rien ! Au point d’illégalité internationale dans lequel l’Arche de Zoé s’est embourbée si Monsieur SARKOZY appuyait leur cause, ce serait dangereux pour lui et pour la France et notre Président ne le fera légitimement pas.

Rappelons que le Vendredi 26 Octobre, Madame Rama Yadé, Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux droits de l'Homme Rama, a qualifié ce projet d'"illégal et irresponsable"

Cette déclaration tout à fait justifiée et responsable à eu pour effet d’entraîner une remarque ridicule de la part de Monsieur Mahor Chiche, président d’une autre association « Sauver le Darfour »

Monsieur Mahor Chiche s’est permis de déclarer : "Quand Rama Yade dit que 75 enfants meurent chaque jour au Darfour, c'est une réalité indéniable" ……."De la part du ministère, ça fait un peu « on est offusqué, on est scandalisé et on avait mis en garde » « Si vraiment ils pensaient que c'était une opération criminelle, il fallait les arrêter", a estimé M. Chiche, dont l'association a renouvelé son "soutien au principe de l'opération" de l'Arche de Zoé ….. "On a considéré que s'il y avait une ONG, une instance internationale ou des individus capables d'évacuer des enfants d'une zone de guerre vers des lieux plus sûrs, sur le principe ça démarre bien", a-t-il expliqué ……"Jusqu'à preuve du contraire on considère qu'ils sont de bonne foi", a affirmé Mahor Chiche, assurant avoir reçu des "garanties" de l'association mais "pas d'information sur l'organisation pratique des choses". ……"Quand vous voulez faire un trafic, vous n'alertez pas la presse entière et les pouvoirs publics, puisque je sais qu'ils ont eu plusieurs rencontres avec le ministère", a-t-il relevé. ….."Si aujourd'hui l'avion avait atterri comme prévu", affirme-t-il, "on dirait « vous voyez, une ONG humanitaire a mené une opération de secours, ce qui prouve que les politiques ont laissé tomber le Darfour, les grandes ONG aussi », et ça aurait fait un coup médiatique d'une autre teneur".

Ndlr : dans ses longues déclarations partisanes, Monsieur Mahor Chiche oublie que tant que les faits délictueux ou criminels ne sont pas suffisamment engagés ou commis on ne peut sans preuves arrêter les supposés délinquants ou les criminels intentionnels, et que même à ce jour alors que les faits sont commis ils ne sont que présumés coupables selon nos lois, et tout à fait coupables selon d’autres lois étrangères. Je me demande aussi par quel miracle un avion, chargé illégalement d’enfants prétendus orphelins, aurait pu quitter le territoire Tchadien avec la bénédiction des autorités Tchadiennes pour atterrir en France, et quels auraient été les imbéciles heureux, au Tchad en France et en Europe, capables de considérer un enlèvement de 103 enfants et leur placement contre une importante somme d’agent dans des familles aussi bien intentionnées soient-elles , ce qui reste à apprécier, comme une opération légale ? Peut être quelques membres inconscients de certaines ONG bananières, qui ne font pas honneur aux ONG et aux associations caritatives et humanitaires sérieuses et efficaces, auraient-il applaudis et encore leur applaudissements n’auraient pas résistés à la réprobation unanime des populations conscientes des droits des enfants.

Quel intérêt l’Association de Monsieur Mahor Chiche a-t-elle à soutenir l’Arche de Zoé dans ses dérapages ? Que veut-il dire par « Ca aurait fait un coup médiatique d’une autre teneur » ? Entrer dans l’illégalité et se servir d’enfants pour jouer un scoop publicitaire …. Pourquoi ? Et à quelles fins ? Les ONG existent-elles pour se faire de la PUB, je crois rêver, il est vrai qu’à défaut d’actions la PUB peut toujours servir à remplir les caisses, soit par subventions publiques, soit par dons particuliers privés.

Que Monsieur Mahor Chiche se rassure : les politiques des Etats Européens et les grandes ONG, les grandes, les vraies, se concertent et n’ont pas laissé tomber le Darfour, mais la complexité dramatique des situations locales, les obligent à avancer prudemment dans le respect du droit international, et en accord en premier lieu avec les autorités souveraines locales victimes de ces conflits, oui c’est ce qu’ils font vraiment, et c’est tout autrement appréciable que vos envolées et vos appréciations pseudo-médiatiques à l’emporte pièces.

Samedi 27 Octobre -

On apprend par différents médias à longueur de journée que les neuf Français accusés d'enlèvement et trafic d'enfants au Tchad, ainsi que les sept membres espagnols de l'équipage de l'avion affrété par l'association à l'origine de cette opération sont en garde à vue samedi à Abéché.

A Abéché, les autorités avaient annoncé dès jeudi que les neuf Français (des membres de l'association et trois journalistes) étaient en garde à vue, mais n'avaient pas précisé le statut de l'équipage espagnol) . Samedi, le ministre tchadien de la Justice Monsieur Albert Pahimi Padacké a déclaré que les membres de l’équipage « sont aussi en garde à vue, ce sera au Juge de décider de la responsabilité de chacun »

« Les 16 personnes en garde à vue étaient samedi dans la même pièce du commissariat central d'Abéché, a constaté une journaliste de l'AFP. Ils n'étaient pas menottés et ne portaient pas de trace apparente de violences »

Selon l'AFP, l'avion de la compagnie charter espagnole Girjet était immobilisé en bout de piste à l'aérodrome d'Abéché, et toujours selon l’AFP le ministère espagnol des Affaires étrangères a déclaré qu'un émissaire devait arriver au Tchad samedi. "Nous avons besoin de savoir ce qui se passe".

La garde à vue des 16 personnes interpellées prendrait fin samedi soir, mais pourrait être prolongée de 48 heures "pour les besoins de l'enquête", a expliqué le ministre de la Justice, au cours d'une visite à Abéché d'une délégation de hauts responsables tchadiens.

"C'est à l'issue de cette nouvelle (éventuelle) garde à vue que le juge devra décider du chef d'inculpation" qui sera retenu contre les 16 Européens.

Arche de Zoé se trouve au cœur d'une grave polémique sur ses intentions réelles, au Tchad, en France et en Europe :

Les autorités tchadiennes ont accusé verbalement les responsables de l'opération d’enlèvements et trafics d’enfants.

- Le président tchadien Idriss Deby Itno a qualifié vendredi cette opération d'"inhumaine", "impensable" et "inadmissible". "Les auteurs seront sévèrement sanctionnés", a-t-il promis à l’issue d’une visite faite dans la matinée à Abéché aux 103 enfants âgés d'un à huit ans "récupérés" la veille par la police tchadienne alors qu'ils allaient être embarqués par l'association dans un avion à destination de la France.

- Le président tchadien Idriss Deby Itno, s'est même interrogé vendredi s'ils avaient l'intention de "vendre" les enfants ou de "les tuer et enlever leurs organes"

- Les dirigeants de l’Arche de Zoé persistent en prétendant « avoir monté l’opération pour sauver de la mort" des "orphelins" affectés par la guerre civile au Darfour (ouest du Soudan).

- Un pilote belge qui a transporté ces 81 garçons et 22 fillettes âgés d'un à huit ans jusqu'à Abéché ces dernières semaines prétend que les enfants sont bien "orphelins" et les Tchadiens "étaient au courant" de l'opération,

- D’après « une source diplomatique » (selon l’AFP) les enfants devaient être "accueillis" par des familles en France, moyennant finances.

- Un responsable de l'Arche de Zoé, Christophe Letien, reproche à Paris de n'avoir jamais clairement interdit l'opération: "On nous a laissé faire jusqu'à la fin".

- La secrétaire d'Etat française aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme Rama Yade a assuré à plusieurs reprises que la France avait tout fait pour "interdire" l'opération.

- Depuis juillet, la police française est chargée au sujet de l'Arche de Zoé d'une enquête de suspicion d'activité d'intermédiaire en vue de l'adoption ou du placement de mineurs, auprès de familles françaises.

- Les ONG et agences de l'ONU présentes dans l'est du Tchad pour assister quelque 236.000 réfugiés du Darfour et 173.000 déplacés tchadiens ont pris leurs distances avec l'association.

- L'Unicef assure que les enfants étaient en "excellente santé", que la plupart étaient originaires du Tchad et que rien ne prouvent qu’ils sont orphelins.

Puis toujours le Vendredi 26 Octobre les annonces et les nouvelles se succèdent en rafales à longueur de journée, les informations et les critiques contre cette opération proviennent de partout, et sont reprises les unes après les autres sur les sites des médias, ainsi on est informé que :

- Le Tchad annonce qu'il sanctionnera "sévèrement" les responsables de l’opération controversée et avortée qui visait à emmener en France une centaine d'enfants affectés par les violences dans l'est du Tchad et au Darfour, au Soudan voisin.

- Les autorités de N'Djamena accusent les Français de "trafic d'enfants"……. "L'enquête se poursuit", affirme un responsable local.

- Un responsable local de l'ONU indique que l'association n'a jamais été enregistrée au Soudan, relevant que de nombreuses mises en garde avaient été émises : "Cette association n'a jamais été enregistrée ici", a affirmé Antoine Gérard, chef du Bureau de Coordination des Affaires humanitaires de l'ONU au Soudan.

- Ce responsable, alerté "il y a quelques mois" par l'ambassade de France du risque d'un tel projet, a estimé plus probable qu'il ait été monté à partir du territoire tchadien.

- Une responsable de l’Unicef déclare à l’AFP et dément l’Arche de Zoé : La "plupart" des 103 enfants concernés par une opération avortée visant à les emmener en France sont "originaires du Tchad", et non du Darfour, au Soudan, comme l'affirme l'ONG à l'origine de ce projet

- Madame Mariam Ndiaye, Représentante de l’Unicef au TCHAD, affirme : "Il semble que la plupart de ces enfants soient originaires du Tchad. Certains viennent du Darfour, mais la grande majorité sont originaires du Tchad". ….. "Rien ne nous permet de dire qu'ils sont orphelins", a-t-elle ajouté, jointe au téléphone à N'Djamena depuis Libreville. Elle a précisé que les "enquêtes" pour leur "identification" se poursuivaient vendredi. "Les bandages qu'ils portaient (lorsque la police les a récupérés alors qu'ils allaient embarquer à bord d'un avion pour être transportés en France) ne recouvraient aucune blessure", a-t-elle expliqué.

- l'Unicef, qui a envoyé une équipe au centre social en partenariat avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la Croix-Rouge et le gouvernement tchadien indique que le groupe de 103 enfants âgés de un à huit ans est composé de 81 garçons et 22 petites filles.

- Le président tchadien Idriss Deby Itno a qualifié une nouvelle fois l’ opération d'"inhumaine", "impensable" et "inadmissible". "Les auteurs seront sévèrement sanctionnés", a-t-il ajouté. Il venait de rendre visite dans la matinée à Abéché aux 103 enfants âgés d'un à huit ans "récupérés" la veille par la police tchadienne alors qu'ils allaient être embarqués par l'association dans un avion à destination de la France.

- Les enfants, en bonne santé mais choqués ont été confiés à un Centre social d’Abéché selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

(Rappelons que les autorités contestent que les enfants nécessitent une évacuation sanitaire comme l’ont prétendu les responsables de l'Arche de Zoé)

- L'Unicef et la secrétaire d'Etat française aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme, Rama Yade, jugent "illégale et irresponsable" cette tentative d'"enlèvement".

- Madame Rama Yade déclare : "Dès le 22 juillet, toutes les ONG travaillant au Darfour que j'avais réunies ont été unanimes pour condamner cette opération", a précisé Rama Yade dans le journal Aujourd'hui en France/Le Parisien, ajoutant que "les responsables de cette association devront rendre des comptes"

Le ministère français des Affaires étrangères, qui a dénoncé "avec fermeté" l'opération, indique qu'une "enquête pénale" était "en cours" à Paris.

- on apprend aussi :

- De source judiciaire : que cette procédure a été ouverte "dans le contexte d'une dénonciation laissant penser qu'une association allait se livrer à une activité d'intermédiaire dans le domaine de l'adoption sans autorisation".

- De source diplomatique : « Quelque 300 familles, principalement françaises, ont versé entre 2.800 et 6.000 euros pour recevoir un enfant du Darfour dans le cadre de cette opération »

- L’un des responsables de l’Arche de Zoé prétend qu’"Il s'agit d'une action humanitaire d'urgence, et non de trafic d'enfants", et dénonce selon lui un "revirement des autorités tchadiennes".L'ONG affirme avoir monté l'opération, baptisée Children Rescue, afin de "sauver de la mort" des orphelins affectés par la guerre civile au Darfour, et les faire "accueillir" par des familles.

- sous couvert de l’anonymat des personnes employées par l'association ont expliqué à une agence de presse, que des enfants "très mal en point" avaient été acheminés par avion à Abéché ces dernières semaines, lors de plusieurs vols, notamment à partir de la ville d'Adré, à la frontière Tchad-Soudan. Selon ces mêmes personnes, les enfants sont pour la plupart originaires du Darfour.

- des observateurs présents dans la région ont toutefois estimé qu'une partie des enfants, qu'ils soient soudanais ou tchadiens, venaient probablement des camps de réfugiés et de déplacés situés dans l'est du Tchad.

- Les autorités de N'Djamena accusent les Français de "trafic d'enfants". ….. L’enquête se poursuit affirme un responsable local

- Un responsable local de l'ONU indique que l'association n'a jamais été enregistrée au Soudan, et que de nombreuses mises en garde avaient été émises. :"Cette association n'a jamais été enregistrée ici", a affirmé Antoine Gérard, chef du Bureau de Coordination des Affaires humanitaires de l'ONU au Soudan. Ce responsable, alerté "il y a quelques mois" par l'ambassade de France du risque d'un tel projet, a déclaré plus probable qu'il ait été monté à partir du territoire tchadien.

Note de Lucienne Magalie Pons : (cette première partie de l’affaire ZOE, intitulée sur mon blog ZOE (1ère partie) couvre la première période du 28 Avril 2007 au Vendredi 26 Octobre 2007 – je prépare la deuxième partie qui sera intitulée ZOE (2éme partie) et couvrira la période du 28 Octobre au 4 Novembre 2007 - entretemps, je publierai sous forme de Flash des informations sur cette affaire )

INFORMATIONS-VIDEOS : 1/Philippe de VillIers face à Philippe Deval: Vidéo de source CNEWS, 22 novembre 2024_ 2 /Entretien Philippe de Villers-CNEWS , 8 novembre 2024 -

Relais d'information  de lucienne magalie pons 1/ ppppppppppppppppppppp gggggggggggggggggggggg52:31 oo0oo 2/