Éditorial de lucienne magalie pons
Sous prétexte de démocratie, de
laïcité, de liberté, égalité, fraternité, les politiques qui président
actuellement à la destinée de la
France veulent instituer par une loi « le mariage pour
tous » qui selon la porte parole du Gouvernement sera une avancée
Nous pouvons remarquer en premier lieu que le terme consacré
« mariage pour tous » masque en fait le mariage homosexuel qui
consiste à unir légalement deux personnes de même sexe.
Et deuxième lieu nous voyons de jour en jour que l’exécutif monopolise le débat et s'oppose contre toute communication sur cette question qui
n’émane pas de ses rangs ou de ses partisans, en s’élevant contre les
initiatives et les déclarations d’institutions ou d’organismes privés.
En troisième lieu le pouvoir en
place élimine et s’élève d’office sur
cette question contre toute observation ou contestation morale,
qu’il s’agisse de morale populaire venant de nos mœurs et traditions, de nos repaires sociaux
ancestraux , ou encore de morale
religieuse, en visant surtout la religion catholique et ses dignitaires dans ses répliques pour ne pas dire ses
attaques , alors que les dignitaires
musulmans et juifs sont aussi
opposés au « mariage pour tous »
Il est vrai que dans notre pays le Pouvoir et le Gouvernement
dans l’exercice de leur fonction brandissent la bannière de
la laïcité pour justifier le
« mariage pour tous », comme d’autres décisions, en ne s’embarrassant pas des préceptes moraux de ses concitoyens, je dirais
même en les écartant et en les méprisant
comme si l’exercice de la Présidence de la République et du Gouvernement les plaçaient dans une sphère
supérieure purgées des contingences morales et des vérités les plus évidentes
qui régissent les relations entre les hommes et les femmes et leur famille.
Sans aller citer la nature qui a
créé la femme et l’homme avec des sexes différents et complémentaires pour
assurer la continuité de l’espèce depuis
la nuit des temps et jusque à nos jours , sans condamner les orientations sexuelles des
uns et des autres qui ne sont pas nouvelles et ont toujours existé, il est
inutile de rentrer dans de longs discours et plaidoyers psychologiques, politiques, ou même religieux pour
se positionner contre le « mariage pour tous » en répondant à ces
premières questions :
Un couple femme-femme peut-il
naturellement concevoir un enfant
en faisant l’amour ?
Réponse : non
Un couple homme-homme peut-il
naturellement concevoir un enfant
en faisant l’amour ?
Réponse : non
Un couple homme femme peut-il
donner naturellement concevoir un enfant
en faisant l’amour ?
Réponse : oui
Ces questions et ces réponses de
base sont éliminées des débats, en les
écartant comme si elles étaient primaires et tout à fait secondaires alors qu’elles sont primordiales et essentielles, le débats
devient politique, idéologique et veut transformer la société en la faisant sous
prétextes et justifications d’avancées et
d’évolution , vers des population banalisées ou un homme et une femme ne se
distingueraient plus par la complémentarité de leur différence naturelle
sexuelle et féconde, mais par une uniformisation « unisexe »
Est-ce -vraiment ce que l’on peut
appeler le mariage pour tous « une avancée, une évolution » ?
Non c’est tout simplement
la marque d’une décadence admise,
encouragée et entretenue , par la
confusion des genres inspirée par les discours
modernes de la théorie des genres qui s’instaure
même dans nos écoles, en ne respectant pas la nature humaine
authentique sous prétexte d’évolution, et la politique instrumentalise et exploite
ce phénomène décadent en prônant le « mariage pour tous » et en voulant le légaliser.
Il y a moins d’un mois, le secrétaire général
de l’Enseignement catholique, Éric de Labarre, avait en effet adressé une
lettre aux chefs d’établissement, en suggérant d’y organiser des débats sur le
mariage pour les personnes de même sexe.
Le Ministre de l’Education nationale,
en faisant fi de la liberté
d’expression que tous les citoyens égaux en droit sans distinction de croyances
politiques ou religieuse sont en droit d’exercer légalement dans notre pays,
a jugé le
samedi 5 janvier, que le secrétaire général de l’enseignement catholique
avait commis une « faute » en adressant un courrier aux chefs d’établissements
pour les encourager à organiser des débats sur le mariage pour tous.
Vendredi 4 janvier, Vincent
Peillon avait déjà écrit aux recteurs d’académies en les appelant «
à la plus grande vigilance » concernant le débat sur le mariage homosexuel dans
les établissements catholiques, afin qu’il n’y ait pas « des phénomènes de
rejet et de stigmatisation homophobes ».
Le ministre de l’Éducation avait par ailleurs
jugé qu’en envoyant une lettre aux chefs
d’établissement, le secrétaire de l’enseignement catholique avait commis « une
faute ».
Évidemment dans l’esprit du
Gouvernement cette initiative de l’enseignement catholique était d’emblée soupçonnée de vouloir
influencer les élèves.
Mais qu’un Ministre outrepasse
ses fonctions et se pose en censeur pour accuser
un secrétaire général d’enseignement catholique d’avoir commis une
faute, ça c’est vraiment significatif du positionnement du curseur exécutif qui
vise à censurer la voix de
l’enseignement catholique.
« Il est hors de question pour nous de
remettre en cause la neutralité de l’enseignement et le respect des programmes
», a pour sa part précisé Éric de Labarre, à l’AFP, après les propos du ministre
de l’Education nationale, « Il n’est pas
question d’organiser spontanément des débats dans les classes avec les élèves
», « même si, lorsqu’il y a des questions posées par les jeunes et les enfants,
le pire c’est évidemment de garder le silence ».
Le secrétaire général de
l’Enseignement catholique a évoqué une « question qui se pose entre
professionnels de l’éducation », des débats « entre adultes » en réponse à des
attentes formulées par des chefs d’établissement, des professeurs et des
parents.
« Nous n’appelons pas directement
à participer à la manifestation » contre le mariage homosexuel, mais à «
l’éveil des consciences et à ce que chacun exerce librement sa responsabilité
de simple citoyen. Encore faut-il que la conscience de chacun ait été
alimentée, nourrie, éclairée. C’est la raison pour laquelle nous pensons que
des débats entre adultes sont utiles et mêmes nécessaires », a-t-il fait
valoir.
Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de
Paris et président de la conférence des évêques France, dans son entretien
hebdomadaire à Radio Notre-Dame a
souligné l’importance pour l’école de pouvoir demeurer un lieu de débat. « Si
l’école ne peut pas être un lieu de débat pour les parents, s’il n’y a aucun
lieu de débat possible, à ce moment-là ce n’est plus la peine de parler de
réflexion, ni d’échange respectueux les uns des autres, ….., il faut dire qu’il y a une doctrine
officielle et une police de la pensée. » a estimé le Cardinal André
Vingt-Trois en justifiant qu’un directeur d’établissement était libre
d’organiser une réunion sur un tel sujet, qui ne relève en rien, selon lui, du
« caractère propre » de l’enseignement catholique, reconnu depuis 1958 par la loi Debré.
Luc Chatel, l’ancien Ministre de
l’Education nationale a très justement
réagi en dénonçant la lettre envoyée par Vincent Peillon aux
recteurs pour surveiller les débats qui pourraient être organisés dans les
écoles catholiques. « On demande aux recteurs de s’exprimer pour défendre un
projet du gouvernement. On n’avait jamais vu cela. On leur demande de dénoncer
ceux qui n’auraient pas la thèse du gouvernement ! Dans un entretien au Journal du Dimanche, Luc
Chatel a souligné : « C’est une dérive préoccupante » , en rappelant
que l’enseignement privé sous contrat a pour mission de transmettre des
savoirs mais aussi des valeurs qui lui sont propres. « Le ministre ne peut
remettre en cause le caractère propre de ces établissements ».
Dans un entretien accordé samedi
5 janvier au Figaro, Laurent
Wauquiez, député UMP de la Haute-Loire et ancien
ministre de l’enseignement supérieur du
gouvernement Fillon avait déjà réagi aux déclarations de l’actuel ministre de l’Éducation, Vincent Peillon. «
C’est une grande manipulation politique qui cherche à culpabiliser les
chrétiens et à faire croire que l’opposition au mariage homo et à l’adoption
est le fait d’une minorité », s’est indigné
le député, en poursuivant : « Au lieu d’être le projet de tolérance dont
se réclament ses défenseurs, cette réforme est d’abord la réforme du rejet, du
mépris et de la haine envers les religions »,
Laurent Wauquiez juge que « des lignes rouges ont été franchies de
manière inacceptable avec l’attitude insultante de plusieurs membres du
gouvernement » à l’égard de l’Église catholique et que « jamais on n’aurait
accepté ces propos sur l’islam et sur les juifs ». Il a aussi rappellé
que les juifs, les musulmans et les protestants sont aussi opposés au «
mariage pour tous ». Or le gouvernement « marque une volonté scandaleuse de
réduire l’opposition à un seul groupe qui serait les cathos ».
À l’inverse, l’ancien ministre de
l’éducation socialiste Jack Lang a évoqué la loi Debré de 1959 et les accords qu’ils avait signés avec le P. Cloupet en 1992 qui
avaient notamment permis de trouver un compromis sur les moyens alloués à
l’enseignement catholique, Jack Lang a
lui rappelé selon son interprétation
qu’ : « À l’époque, en
contrepartie d’une réelle parité matérielle
l’enseignement catholique s’était alors pleinement engagé à respecter
les obligations de service public. Ces obligations qui portent sur les
programmes et la pédagogie, incluent aussi l’exigence de neutralité. »
Ndlr : on peut voir
clairement que la
« neutralité » que l’on veut imposer actuellement à l’enseignement
catholique n’est pas observée par les
membres du Gouvernement actuel puisqu’ils
soutiennent publiquement le « mariage pour tous », selon un
principe condamnable « Fait ce que te dis et ne fait pas ce que je
fais ». Rappelons que la
porte parole du Gouvernement, il y a
trois mois, n’a pas respecté l’exigence de neutralité en illustrant, par ses propos en réponse à une question d’un
élève sur le mariage pour tous devant
les élèves du Lycée André Chêne dans le Loiret , en
affirmant : « Ca veut dire que finalement.., euh, … , pourrons se
marier des gens qui s’aiment même s’ils sont du même sexe, ce qui n’étaient pas
le cas jusqu’à présent , ça va permettre plus d’épanouissement, plus de
liberté, plus d’égalité dans la société , il faut comprendre ça comme une
avancée .. » (voir la vidéo 1 en
fin d’éditorial)
Cela se passait le 15 Octobre
2012 lors d’une réunion dans un établissement public le Lycée André
Chêne dans le Loiret au cours d’une réunion
de deux heures organisée par le LGBT ( Fédération Lesbiennes, gais,
bisexuels et transgenres), au cours de
laquelle des élèves de 4me étaient « sensibilisés » -, plus exactement mobilisés et endoctrinés contre l’homophobie par les intervenants et au cours
de laquelle aussi Najat Vallaud Belkacem a pris longuement la parole ( voir la Vidéo 2 ) en fin
d’éditorial.
Enfin le syndicat de l’enseignement privé Fep-CFDT et ce n’est pas à son honneur enfreint lui
aussi le principe de neutralité en soutenant
Vincent Peillon : « Ce
courrier est d’une virulence qu’il a rarement eue sur d’autres sujets de
l’enseignement privé comme les embauches et les conditions de travail mais
cette virulence nous convient », a déclaré à l’AFP Francis Moreau, chargé de
communication du Fep-CFDT, majoritaire chez les enseignants du privé. Cet appel
au débat se justifie d’autant moins que l’enseignement catholique « a toujours
montré jusqu’ici que la politique éducative et sexuelle n’était pas sa tasse de
thé », a juge le représentant syndical.
Quand à François Hollande
Président de la République
qui habituellement ne descend pas dans les polémiques il a apporté son soutien samedi à son ministre de l'Education, Vincent
Peillon, qui a appelé les recteurs à "la plus grande vigilance"
concernant le débat sur le mariage homosexuel dans les établissements
catholiques. "La laïcité c'est un principe de la République" et
"chacun doit y veiller", a déclaré le chef de l'Etat, interrogé par
la presse lors d'un déplacement dans l'Eure. "La laïcité c'est le respect
des consciences. Nous devons faire en sorte que toutes les sensibilités soient
respectées, que toutes les religions puissent être pratiquées mais en même
temps il y une règle qui s'appelle la vie commune et il y a un principe qui
s'appelle la neutralité de l'Etat et notamment dans les établissements
d'enseignement sous contrat comme dans l’établissement du service public",
a ajouté François Hollande. (Voir l’article en lien après les vidéos)
Cependant le « principe
de neutralité de l’Etat »,
quoiqu’en dise François Hollande n’a pas été respectée par Najat Vallaud
Belkacem et par Vincent Peillon,.
C’est donc une guerre présidentielle et gouvernemental déclaré qui s’est
engagée et se poursuit contre tout débat
sur le « mariage pour tous »
initiés ou organisés par
des organismes privés et nous ne pouvons
que condamner cet esprit de censure qui progresse dans le gouvernement à
l’encontre des libertés d’expressions privées,
d’où qu’elles viennent.
Vidéos :
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Vidéo n° 2 :
Extrait :
voici l'intervention de Madame Najat Belkacem qui s'est épandue sur les générations précédentes en citant des exemples pour étayer ses propos :
"La génération de mes grands parents c'est une génération dans laquelle le fait d'avoir un enfant en dehrs du mariage était très mal vécu, maintenant ça nous parait normal, la
génération de mes parents c’est une génération , c’était une génération dans
laquelle le fait le fait de divorcer c’était très mal vécu dans la société, et
les enfants pouvaient en souffrir , maintenant ça parait assez naturel, dans ma génération l’homoparentalité
est assez mal vécu et finalement aujourd’hui , il y a plusieurs centaines de
milliers d’enfants qui vivent bel et bien dans de telles familles
homoparentales, et maintenant la question qui se posent c’est quid de votre génération ? Moi je
suis assez optimiste, parce que je pense que vous avez les moyens d’être plus
.., euh.., ouverts que l’on a été par le
passé et en même temps que vous avez un rôle à jouer pour informer davantage vos
parents, informer vos familles sur ce que vous venez d’entendre aujourd’hui ,
c’est la même chose d’être hétérosexuel, d’être homosexuel, il n’y a pas une
situation entre les deux qui soit normale qui est…,
Intervention d’un enfant :
c’est extraordinaire !
Najat Vallaud Belkacem :
Mais non ce n’est pas extraordinaire, c’est ce qu’il faut que vous compreniez,
c’est que les orientations sexuelles sont différentes, certains sont hétérosexuels,
certains sont homosexuels,
Intervention d’un adulte :
(pas plus extraordinaire) pas plus que d’être gaucher.. ,
Najat Vallaud Belkacem poursuit
en dictant leur conduite aux lycéens : dans la cour d’école lorsque vous
entendez fuser une insulte, une injure, il ne faut pas la laisser passer, il
faut réagir.
Après cet échange on voit des
lycéennes et des lycéens interrogés dans
la cour du lycée par des journalistes (en voyant et en écoutant leurs réponses on ne pas dire que les lycéens
sont tout à fait convaincus, les avis sont partagés)
Le reportage vidéo se termine par
l’intervention de Christophe Desportes -Guilloux du Groupe « action gay et
lesbien » :
Christophe Desportes
–Guilloux : On s’est aperçu , - parce qu’on vient chaque année dans les
établissements-,on s’est aperçu qu’il y a des élèves qui ont besoin de
plusieurs jours, plusieurs semaines, pour en discuter avec leurs copains, pour
en discuter avec leurs familles on a entendu des jeunes qui nous avaient dit …
euh .., des jeunes qui étaient
là l’an dernier, qu’ils en avaient parlé avec leur famille , et petit à petit ,
ils ont avancés…euh…, on passe deux heures avec eux , et que seulement deux
heures, ( ndlr : tous les ans )
dans une vie scolaire, donc, on
sème quelque chose et on espère que ça
prenne, que ça pousse , que ce soit pour tous les jeunes peut-être pas, mais en
tout cas pour beaucoup, ça les fait réfléchir
sans doute, on les fait un peu changer d’avis sur certaines certitudes qu’il avaient »
Ndlr : comme nous pouvons le voir ces
organismes et associations privées ont la carte blanche des pouvoirs publics
pour endoctriner des jeunes lycéens dans les établissements scolaires
publics, ils peuvent faire leur
propagande et faire « changer d’avis des jeunes sur les certitudes qu’ils
avaient » , par contre quand le secrétaire général
de l’Enseignement catholique, Éric de Labarre, adresse une
lettre aux chefs d’établissement, en suggérant d’y organiser des débats sur le
mariage pour les personnes de même sexe ces mêmes pouvoirs publics crient en réclamant le principe de neutralité !
C'est tout simplement scandaleux cette censure gouvernementale qui ne respecte pas la liberté d'expression de l'enseignement catholique.
Revue de presse :
L'Express - il y a 2 jours
Ouest-France | - Il y a 49 minutes |
|
Eric
de Labarre, secrétaire général de l'enseignement catholique, a précisé,
ce mardi matin à Paris, la teneur de la lettre qu'il a envoyée aux
chefs d'établissements privés, en décembre. Il entend apaiser les
esprits. Il n'a jamais parlé de débats pendant la ...