Nous reproduisons ci-dessous en copié /collé pour information "l'Ethique macronienne er l'Esprit du Mondialise" de source du site :
En déplacement au Danemark pour plaider de nouveau pour plus d’Europe, plus d‘intégration, et notamment pour l’harmonisation des régimes fiscaux, Emmanuel Macron a souhaité réagir aux propos formulés la veille par les pugnaces Viktor Orban, Premier ministre hongrois, et Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien. Nous l’évoquions hier , ceux-ci l’ont nommément désigné comme étant en Europe le chef de file de l’immigrationnisme, un des fléaux de l’idéologie mondialiste. Piqué au vif, M. Macron s’est fendu d’une formule convenue, souvent entendue dans la bouche d’un Chirac, d’un Sarkozy, d’un Hollande, pour affirmer qu’il « ne (céderait) rien aux nationalistes et à ceux qui prônent ce discours de haine. S’ils ont voulu voir en ma personne leur opposant principal, ils ont raison. » Provocation calculée ou non? Art de la petite phrase pour occuper l’actualité? Dérapage (in)contrôlée? : M. Macron s’est livré mardi à une saillie qui a fait également réagir. Il a affirmé, tout à sa volonté de flatter les Danois, qu’ «Il ne s’agit pas d’être naïf, ce qui est possible est lié à une culture, un peuple marqué par son histoire. Ce peuple luthérien (danois, NDLR), qui a vécu les transformations de ces dernières années, n’est pas exactement le Gaulois réfractaire au changement ! Encore que ! Mais nous avons en commun cette part d’Européen qui nous unit. » Une réflexion intéressante en ce qu’elle révèle encore une fois la pensée profonde de M Macron. Une resucée des vieilles attaques des progressistes contre les Gaulois, ces indécrottables ploucs de Français attachés à leur terroir, à leurs racines, à leur identité, à leur mode de vie. Village gaulois qui résiste aux bienfaits du changement en marche, de la mondialisation sauvage; sédentaires bornés qui ne sont toujours pas convaincus des avantages du monadisme planétarien …
Cette phrase de l’ancien de la banque Rothschild est peut-être aussi une réminiscence de la lecture, si ce n’est de Werner Sombart, du moins de Max Weber qui, dans son célèbre ouvrage « L’Ethique protestante et l’Esprit du capitalisme » (1905), entendait démontrer non sans quelques arguments d’ailleurs, comment ladite culture, morale, vision du mondeprotestante était particulièrement bien adaptée au système capitaliste moderne, aux bouleversements qu’il entraîne, et expliquait la prédominance dans ce domaine des hommes d’affaires, des pays protestants sur les pays catholiques. Ajoutons cependant que l’historien Fernand Braudel, entre autres, s’est chargé de rappeler que cet esprit capitalistique-là fut à la base dés le Moyen-Age du commerce florissant des cités italiennes catholiques , à Gênes, Venise, Florence, Padoue…
Nous ignorons si la
national-libéral Alice Weidel, présidente du groupe parlementaire au
Bundestag du parti anti-immigration et eurosceptique
Alternativ für Deutschland (
AfD) , est de culture protestante ou catholique. Mais ce qui est certain c’est que dans un entretien accordé au
Parisien mardi (et relayé notamment par
Valeurs actuelles et
le Salon beige) elle n’ a pas ménagé elle non plus le président Français : «
Emmanuel Macron fait fausse route.
Plus d’Europe, c’est la fausse réponse au scepticisme grandissant dans beaucoup de pays membres de l’Union européenne face à la mise sous tutelle des États par Bruxelles. Beaucoup de nations ne participeront pas aux projets de fiscalité et de budget commun ou d’armée européenne. La tentative de centraliser encore plus l’Europe en insistant sur le principe de répartition –
vers un État fédéral européen – est vouée à l’échec (…). Je pense au contraire qu’
Emmanuel Macron finira par accélérer la division de l’Europe. » Et M
me Weidel d’ajouter encore: «lorsque des responsables politiques pensent au bien-être de leur propre pays et de ses citoyens, comment peut-on parler de
nationalisme ?(mot particulièrement tabou Outre-Rhin, NDLR). C’est de la démocratie, au contraire. En parlant d’épidémie contagieuse («
lèpre populiste », NDLR) , Macron ne fait pas preuve d’un grand sens de la démocratie. »
Sens de la démocratie bafoué par la prédominance des lobbies financiers de tout poil et qui expliquerait la démission de
Nicolas Hulot, son ras-le-bol d’être court-circuité dans ses vœux et ses prises de décision. Le site d’
Europe 1 s’en est fait l’écho , «
dix ONG écologistes » ont interpellé Emmanuel Macron « sur la question de la transition écologique et lui demandent de
changer de cap. » «Cette démission surprise est
le symptôme d’une immense incompréhension», «
la transition écologique n’est ni une promenade de santé ni un supplément d’âme pour politiciens sans imagination. »
Sur
son blogue Ivan Rioufol a taclé aussi bien le gouvernement que M. Hulot et a fait état de quelques avis que nous partageons…et que le
Front National avait déjà formulé dans une publication parue…en 1978 ! : «
S’il est un ennemi de l’écologie, c’est le progressisme dont se réclament les idéologues
Verts.
Une écologie bien comprise est d’abord une démarche conservatrice : celle qui vise à protéger les ressources, les espèces, les paysages. Le progressisme n’aime pas la limite. Il reste dans une fuite en avant qui légitime le bétonnage des sols, l’urbanisation à outrance, l’agression des sites. »
M. Rioufol affirme en outre que « c’est pour amadouer Hulot que Macron a avalisé le programme off-shore des éoliennes. Des sites maritimes superbes risquent demain d’être défigurés par des champs d’éoliennes de 200 mètres de haut qui viendront saccager des horizons maritimes, comme entre Noirmoutier et l’île d’Yeu (62 éoliennes de 202 mètres chacune, sur 112 km2, à 11 km des côtes). L’écologiste Antoine Waechterparle, à propos du développement de l’éolien terrestre, d’une escroquerie intellectuelle et politique et dénonce les spéculateurs du vent. Hulot n’est pas l’écolo que l’on croit.»
La position des nationaux sur cette question écologique est assez invariante depuis des décennies. Bruno Gollnisch l’a souvent dit l’écologie, au sens le plus noble du terme, thématique classée historiquement à droite, voire réactionnaire, mais préemptée, détournée, défigurée, manipulée par la gauche et le gauchisme depuis l’après-guerre est, doit être au cœur de la réflexion d’un mouvement national digne de ce nom.
« Le patrimoine de la France s’incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore. Il y a une cohérence complète, un lien évident entre la défense de l’identité nationale et celle de notre environnement. Les valeurs portées par les nationaux, notre refus de la marchandisation du monde, font de nous par essence des écologistes véritables, l’écologie étant la défense de l’harmonie entre la nature et l’activité humaine. » Or, « le matérialisme a détruit cette harmonie avec son cortège de ravages: pollution de l’air, de l’eau, des sols; une agriculture vouée au productivisme ; des conditions d’élevage effrayantes, le mépris de la vie animale; la transformation de certains villages en cités dortoirs; la volonté d’étendre l’immigration à des communes jusqu’à présent préservées; la remise en cause par Bruxelles des libertés traditionnelles; la construction de grands ensemble sans âme et criminogène par les technocrates et les grands groupes du BTP, bailleurs de fonds des partis du Système ; la prolifération de grandes zones commerciales…»
Ce modèle-là est lui aussi rejeté par les Français et est aussi surement voué à l’échec, à la catastrophe que l’Europe hos-sol et liberticide voulue par M. Macron. Encore s’agit-il de pouvoir sauter du train à temps avant le déraillement. Ou de modifier rapidement l’aiguillage.