La Commission européenne souhaite créer un organe d'éthique pour tenter d'apporter une réponse. Bel objectif affiché. Mais, si nous sommes bien d'accord pour lutter contre toute corruption, toute influence, toute pression, on s'aperçoit très vite que les vrais problèmes ne sont même pas abordés. Le Pfizergate, le Qatargate, le refus renouvelé de satisfaire à notre demande de création immédiate d'une véritable commission d'enquête, sont la preuve que les dirigeants européens veulent surtout que rien ne bouge. Aujourd’hui encore, la présidente de la Commission n’a toujours pas communiqué ses échanges avec le PDG de Pfizer. On parle ici de contrats considérables, à hauteur de milliards d’euros. La commissaire européenne chargée de la transparence avait d’ailleurs affirmé que les SMS de la présidente de la Commission avaient malencontreusement disparu. Cette même personne serait en charge du futur comité d’éthique. Cela relève d’une certaine ironie ! Huit mois après le déclenchement du Qatargate, les députés mis en cause ont fait tranquillement leur retour au Parlement, comme si de rien n'était... Et si un nouveau scandale éclate, nous aurons droit à la grande comédie de l’indignation, à des discours de façade, à des réformes en trompe l'œil mais surtout pas à un changement de système. C'est tout le contraire de ce que nous voulons pour redonner de la démocratie, du lien entre le peuple et les élus au sein de cette assemblée déconnectée de la vraie vie. La seule influence qui vaille, c'est celle du peuple et c'est bien de celle-là que les institutions européennes se sont le plus éloignées. À nous de redonner du sens à tout cet édifice européen baigné par une idéologie faussement progressiste. À nous de nettoyer les écuries d'Augias ! | 
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