La Première ministre a présenté hier lundi 5 juin le plan du gouvernement pour
répondre à la « crise du logement. » Dans les articles que nous avons
sélectionnés plus bas dans notre Revue de presse nous notons que, pour l’ensemble »
des acteurs du secteurs , des professionnels du bâtiment ,Fédérations ,Associations, et Fondations de l’immobilier, ce plan est une réponse insuffisante et ne
répond pas à leurs attentes… il en est de même pour les parlementaires de tous
bords de gauche comme de droite. Notamment , la majorité
sénatoriale juge sévèrement la copie du gouvernement, …la déception est unanime !
Les médias soulignent « qu’en
annonçant les mesures pour le logement issues des
concertations menées au Conseil national de la refondation (CNR), force est de
constater que le gouvernement a réussi à mettre tout le monde d’accord, mais
contre lui. » …..
Nous avons lu tous les
articles cités en Revue de Presse ( voir plus bas) et ci-dessous, pour une première information rapide de nos lectrices et lecteurs, nous avons
noté et regroupé les principales réactions de différentes
personnalités importantes publiques et privées qui font part de leurs critiques et déceptions :
-
Réaction de Marc Philippe Daubresse ,
sénateur LR, ancien ministre
"Sur le logement social, le gouvernement a
aussi annoncé le rachat de 47.000 logements par la Cour des Comptes et Action
Logement pour densifier le parc ou bien l’extension du Bail réel
solidaire (BRS), mais « ce ne sont même pas des mesures à l’eau
tiède », estime Marc-Philippe Daubresse. « La production privée est
un marasme total, le logement intermédiaire est en panne complète, le logement
social on est en dessous de 80 000 constructions par an, quand on en
faisait 120 000 dans les années 2000. On n’a jamais eu en même temps une
crise de l’offre et de la demande, ce sont des mesures qui vont aboutir à un
effet récessif », poursuit l’ancien ministre.
…………………………..
« Les
« mesures techniques » annoncées font bien pâles figures, pour les
sénateurs spécialistes de la question. « C’est même pire »,
regrette le sénateur LR Marc-Philippe Daubresse, ancien ministre du Logement
(2004-2005), qui voit l’extinction du dispositif « Pinel », une
réduction d’impôt pour encourager les investissements locatifs comme un mauvais
signe à envoyer. « Il fallait revenir au Pinel ‘plus’ d’il y a quelques
années, qui marchait bien. D’autant plus que l’on recentre le prêt à taux zéro,
il y en aura moins ! »
…………………………
"Marc-Philippe Daubresse se dit « sidéré par l’incapacité de ce gouvernement » à comprendre que l’on est dans la pire crise du logement depuis l’appel de l’Abbé Pierre [1er février 1954, ndlr] » : « On va descendre en dessous de 330 000 constructions neuves cette année, on recule vingt ans en arrière. Quand on a fait le plan Borloo en 2004-2005, on finit à 490 000 constructions neuves. On va vers le pire ratio entre constructions neuves et ménages à loger depuis 70 ans, et vers 250 000 emplois détruits dans le bâtiment d’ici 2025 », alerte le sénateur LR".
- Réaction de
Marie-Noëlle Lienemann sénatrice de la Gauche républicaine et socialiste :
« L’abandon du dispositif ‘Pinel’, ce
n’est pas ce qui me traumatise, mais les crédits auraient dû être mis sur autre
chose », estime Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de la Gauche
républicaine et socialiste et, elle aussi, ancienne ministre du Logement
(1992-2993 et 2011-2002). « Dans ces annonces, il n’y a quasiment rien de
neuf, et même quand les dispositifs sont prolongés, comme le prêt à taux zéro
(PTZ), ils sont réduits. »
"Le PTZ, un prêt accordé aux primo-accédants sous condition de ressources qui devait initialement prendre fin en 2023, va en effet être prolongé jusqu’en 2027. Mais il devrait être « recentré » sur les « logements neufs collectifs » dans les zones tendues, c’est-à-dire les appartements neufs dans les grandes métropoles. « En réduisant le prêt à taux zéro aux métropoles et aux très grandes villes, on met en danger la fluidité du parc locatif. Il y a aussi des demandes et des attentes en dehors de ces zones, il n’y a pas que les grandes villes ! » proteste Marie-Noëlle Lienemann."
*Réactions de différentes
Personnalités Privées🔻
- Réaction d’Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’Habitat
"Du côté des
bailleurs sociaux, même son de cloche : « J’ai du mal à comprendre le
lien entre l’engagement qu’ils annoncent et des mesurettes, voire des
engagements extrêmement vagues. Il n’y a aucune annonce qui augmente les moyens
pour produire plus de logements sociaux », a également déclaré
Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat »
…………………………………
- - Réaction d’Olivier Salleron Président de la Fédération
française du Bâtiment:
-
« Même côté
promoteurs et parc locatif privé, le diagnostic n’est pas moins sévère.
« Après sept mois de travail et plus de 200 personnes à l’œuvre, la FFB
attendait un électrochoc. C’est une déception ! Quasiment aucune des
propositions faites par le secteur n’a été retenue », a fustigé le
président de la Fédération française du bâtiment, Olivier Salleron.
Réaction de Loïc
Cantin , président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM)
Pour Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), ces premières propositions « ne sont pas à la hauteur des enjeux et de la crise à laquelle nous sommes confrontés, et ne répondent à aucune des urgences identifiées par les professionnels, que ce soit pour le logement social ou pour le logement privé neuf et ancien. »
-Réaction de
Christophe Robert directeur de la Fondation Abbé Pierre et co-animateur du
CNR :
- " En l’état, ce plan n’est pas de nature à répondre aux immenses inquiétudes, aux défis qui sont devant nous, ça manque de souffle, il y a peu d’objectifs chiffrés, pas vraiment de recentrage social », a ainsi réagi auprès de l’AFP le directeur général de la Fondation Abbé Pierre, Christophe Robert, également co-animateur du CNR."
Nos lectrices et lecteurs auront le loisir de compléter leur information en consultant les articles figurant dans notre Revue de presse ci-dessous
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire