Haie d'honneur et recueillement à Ajaccio hier soir mercredi 23 mars lors de l'arrivée du cercueil d'Yvan Colonna _ La collectivité de Corse à mis dès mardi ses drapeaux en berne : réactions glaciales d'Emmanuel Macron -

Éditorial de lucienne magalie pons

 C’est la solidarité et le patriotisme qui réunit   les Corses depuis l’ annonce du   décès d’Yvan Colonna, au-delà de leurs tendances politiques.  

Plus de 1500 personnes formant une haie d’honneur étaient présentes    mercredi 23 mars dans la soirée à Ajaccio pour accueillir   l'un des siens, lors de l’arrivée du cercueil d’Yvan Colonna, décédé lundi soir 21 mars dans un hôpital Marseillais suite à ses blessures après trois semaines de coma.

Les médias rapportent qu’un drapeau corse recouvrait le corbillard et que des centaines de drapeaux étaient grandis à son passages, et que certains dans la foule silencieuse se sont approchés du véhicule pour faire le signe de croix et d’autres   pour toucher le véhicule.

Un journaliste de l’AFPTV a constaté que « des lumignons rouges étaient alignés sur le bitume et des centaines de drapeaux corses représentant une tête de Maure coiffée d’un bandeau blanc étaient brandis.

Nous lisons dans les médias certaines réactions notées par des journalistes présents : 

  - copiés/collés :

 "On veut montrer à l'Etat français qu'il y a un peuple corse" et que "quand on touche l'un des nôtres, on est tous là, quelles que soient les divisions qu'on peut avoir", a réagi auprès de l'AFPTV Jean Mattei, figure connue de la scène musicale insulaire."

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"Ce qui lui arrivé en prison c'est inadmissible", a poursuivi un peu plus loin Monique Antonietti, une retraitée de 63 ans qui dit ressentir "entre de la haine et de la tristesse".

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Rappelons qu’Yvan Colonna avait été  très sauvagement agressé le 2 mars dans la salle de sport de la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône) par un codétenu djihadiste qui purgeait une peine pour terrorisme. 

Depuis l’annonce de son décès le recueillement a régné sur l’île, contrastant avec les agitations et violences qui avaient marqué jusqu'alors différentes manifestations de soutien pendant près de deux semaines. En effet, les manifestants protestaient contre les circonstances de l’agression d’Yvan Colonna sur lequel l’agresseur s’est acharné pendant 8 minutes   dans la prison d’Arles et réclamaient notamment des explications sur les   défauts de sécurité et sur l’absence de réaction des surveillants    de cette prison au moment de ce fait dramatique, et aussi sur le retard à le secourir et alerter les secours.

 Mercredi soir, une dizaine de drapeaux corses mis en berne ont été   accrochés par des manifestants aux grilles extérieures de la préfecture d’Ajaccio, avec la banderole « Gloria à tè Ivan » 

Les médias relatent aussi que la Collectivité de Corse a mis dès mardi ses drapeaux en berne

 Interrogé à ce sujet mercredi lors d’une interview à M6, le président Emmanuel Macron a dénoncé « une faute » en ajoutant « C’est inapproprié » sans autres commentaires.

ndlr :   Evidemment on ne peut demander à Emmanuel Macron d'avoir de la compassion et du cœur comme la Corse pour qui la mort d'un de ses enfants est sacrée et mérite des prières et dont les fautes sont remises au seul jugement de Dieu. 

Les funérailles d’Yvan Colonna auront lieu vendredi à Cargèse, village familial de la famille Colonna, selon notamment Me Patrice Spinosi, l’un des avocats de la famille du défunt.

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A lire  ( de source Alta Frequenza ):

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  07h56

Yvan Colonna : Camille de Rocca Serra s'incline devant la douleur de sa famille

" Camille de Rocca Serra, l'ancien président de l'Assemblée de Corse a accompagné ce mercredi la douleur de la famille Colonna  dans un communiqué

"Au moment du retour en Corse du corps d'Yvan Colonna, je m'incline devant la douleur de sa famille. Et lui présente mes plus sincères condoléances, notamment à sa sœur Christine, qui siégea sur les bancs de l'Assemblée de Corse de 2004 à 2010. La mort d'un homme est toujours un drame. Les conditions effroyables de celle d'Yvan Colonna en font une tragédie. 

" Je formule le vœu que le deuil de cette famille soit respecté et vécu sans heurts ni récupération politique, comme exprimé par ses proches. La Corse a besoin d'apaisement. Le temps politique reviendra. Celui de la vérité et de la justice est attendu dans la transparence pour sa famille et pour la Corse. La question des détenus insulaires, quelle que soit la nature de l'infraction commise, revient dans le débat public dans une logique de rapprochement qui aurait pu et aurait dû intervenir plus tôt, conformément au droit.

" Pour l'heure, faisons collectivement preuve de dignité et de responsabilité".