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20 mai 2020

12 mai 2020 - Communiqué de presse de Jacques Myard : A/S : L'EURO ALLEMAND ( de source Cercle Nation et République - Académie du Gaullisme )

Éditorial de lucienne magalie pons



POUR INFORMATION :

Copié/collé 🔻
cid:TE9HTyBDTlI0LmpwZw$1856629$832108@jacquesmyard





COMMUNIQUE
DE PRESSE
de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l'Académie du Gaullisme


Le 12 Mai 2020

A/S :  L'EURO ALLEMAND.

Le 5 mai dernier la Bundesvefassungerichthof de Karlsruhe, en d'autres termes la Cour constitutionnelle fédérale allemande a rendu un arrêt qui en cette période de crise pandémique et aussi de l'Union européenne a provoqué une certaine panique dans le monde monétaire et technocratique de la zone monétaire haletante de l'euro.

La Cour critique fermement la politique d'achat des OAT par la BCE, elle estime que l'action de la BCE ne répond pas au principe de proportionnalité ( article 5-1 et 5-4 ) du TUE :
" En vertu du principe de proportionnalité, le contenu et la forme de l'action de l'Union n'excèdent pas ce qui nécessaire pour atteindre les objectifs des traités"

La Cour relève que la politique d'achat de la BCE est de nature à mettre en échec la responsabilité de la Diète fédérale en matière budgétaire - le Bundestag - telle qu'elle est établie par la loi fondamentale .

En conséquence la BCE est tenue d'expliquer sa politique d'achat des bons du trésor, si cette politique répond au critère de proportionnalité- pas plus de 33% d'OAT pour un seul Etat et en proportion de la part du capital de la BCE -

A défaut de réponse de la BCE dans les 3 mois, la Cour de Karlsruhe ordonnera à la Bundesbank de cesser de participer à ces achats de dette publique.

Ce n'est pas la première fois que la Cour de Karlsruhe rappelle que la Diète fédérale , le Bundestag doit avoir le dernier mot et que l'UE ne saurait lui imposer ultravires des obligations.

Le 12 Septembre 2012 la Cour de Karlsruhe dans la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité ( MES ) a déjà rappelé très fermement que le dernier mot appartenait au Bundestag conformément à la loi fondamentale.

La Souveraineté de l'Allemagne est ainsi réaffirmée avec force, la Cour allemande n'a visiblement pas la vision " téléologique " des juges de la Cour européenne de Luxembourg qui au nom de la nécessité de construire cout que cout l'Europe interprètent les traités à leur façon.

LA COUR DE KARLSRUHE PREND LES TRAITÉS AUX MOTS, ET DONNE AUX MOTS LEUR SENS ORDINAIRE, PAS PLUS ,PAS MOINS .

Cela me rappelle une visite d'un musée à Hanovre où était exposé dans une vitrine un fascicule d'instruction de l'armée prussienne, ce fascicule s'intitulait :

" DAS REGLEMENT "

Tout est dit, la zone euro doit être administrée conformément au REGLEMENT.

Mais la décision de la Cour fédérale rappelle un point fondamental de la nature de l'Union européenne, l'UE que la Cour de Justice de l'UE feint d'ignorer en soutenant la supériorité du droit communautaire sur les droits nationaux des Etats, y compris leurs Constitutions.

L'UE n'est pas un Super-ETAT mais une simple organisation internationale, c'est la réalité du Traité de Lisbonne après le rejet sans appel du Traité constitutionnel en 2005.

En conséquence l'UE ne peut agir que dans le cadre strict des Traités qui la fondent, exemple si par décision du Conseil une agence est créée elle sera soumise au droit et juridiction de l'UE.

En revanche seuls les ETATS de l'UE ont la COMPÉTENCE DE LA COMPETENCE et le pouvoir de créer une organisation internationale ou des règles de droit international pour ordonner leurs relations.

C'est bien ce principe fondamental que Karlsruhe réaffirme solennellement en indiquant à la BCE, organisme de l'UE relevant du droit strict des traités :
" Toi la BCE, tu agis dans le cadre des dispositions que te confèrent traités, pas au-delà".

Ce principe est d'ailleurs très largement repris par les politiques allemands qui privilégient l'approche intergouvernementale de la coopération européenne, c'est à dire hors les traités de l'UE.

Sur le plan politique cela signifie aussi, et en d'autres termes que l'Allemagne ne payera pour les gueux du sud de l'Europe, sauf si le Parlement allemand y consent expressément ... !!!

Dès lors, quand Emmanuel Macron va-t-il un jour réaliser que la solidarité germanique est une idée d'avenir qui le restera longtemps ...


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