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27 novembre 2019

Assemblée Nationale - Séance de questions au Gouvernement - 26 novembre 2019 - Hommages aux 13 soldats tués au Mali - Intervention de la France au Mali - ( note d'information - extraits de la séance )

Éditorial de lucienne magalie pons


Nous avons relaté hier  les circonstances de la douloureuse perte de 13 militaires Français décédés le lundi 25 novembre  2019 au Mali, ( voir notre éditorial  :  Lundi 25 novembre 2019 - La France perd 13 mili...).


Aujourd'hui ci-dessous nous reproduisons les extraits du compte rendu de la 2me séance de l'Assemblée Nationale du 26  novembre 2019.
Après les hommages rendus par l'Assemblée Nationale aux 13 militaires décédés,  les députés  Bastien  Lachaud (France Insoumise),  David Habib ( Socialistes et apparentés) et Vincent Ledoux ( mouvement Agir, la Droite Constructive) , ont adressé leurs questions au Premier Ministre Edouard Philippe  et à  la Ministre des armées Madame Florence Parly. 

Dans sa  longue réponse  au Député Bastien Lachaud le   Premier Ministre  explique  notamment qu'  "Au Mali, la France livre un combat, un combat rude, un combat contre des hommes et des bandes qui cherchent à déstabiliser les États de la région et à s’organiser pour pouvoir ensuite nous déstabiliser à notre tour" .................  " La France se bat, dans le cadre de l’opération Serval puis de l’opération Barkhane, contre le terrorisme, contre des mouvements djihadistes, contre tous ceux qui cherchent à imposer leur loi, à déstabiliser des États partenaires et à s’emparer de zones dont nous savons d’expérience que si elles deviennent des zones de non-droit, elles menacent notre sécurité sur notre territoire" , en précisant   "pour la défense de la nation ".

Le Premier Ministre  a aussi indiqué   ...... "Mme la ministre des armées aura l’occasion, en réponse aux questions qui seront posées au cours de cette séance, d’en dire plus sur les circonstances de ces morts." ....

C'est la Ministre des Armées qui a ensuite répondu  successivement aux  questions des députés David Habib et Vincent Ledoux.

En suivant attentivement cette séance, j'ai noté que les échanges entre les députés et le Gouvernement ce sont limités  au role de défense  et de sécurité  de  la nation  , le Premier Ministre  a souligné que la France se bat .......  " dans un combat contre des hommes et des bandes qui cherchent à déstabiliser les États de la région et à s’organiser pour pouvoir ensuite nous déstabiliser à notre tour" ........."  contre le terrorisme, contre des mouvements djihadistes, contre tous ceux qui cherchent à imposer leur loi, à déstabiliser des États partenaires"...
  
De son côté la Ministre des Armées a rappelé que ...."  si la France est présente au Mali depuis 2013, c’est à la demande de l’État malien, pour le soutenir dans la lutte contre le terrorisme et contre des actions dont la vocation est de le déstabiliser et de s’attaquer aux symboles de l’État ainsi qu’à ses représentants.

La Ministre des armées a ajouté que dans " ....... les attaques récentes contre les forces armées maliennes, la France reste plus que jamais solidaire et engagée aux côtés du Mali, ainsi que de ses voisins, dans la lutte contre les groupes armés terroristes." 

Elle a ensuite  rappelé       qu'   ..."     À court terme, notre objectif est de soutenir les forces armées locales, ainsi que la force conjointe du G5 Sahel grâce à du transfert d’équipement mais aussi, et peut-être surtout, grâce à des opérations menées conjointement avec les forces armées locales ..." et que  ..... "notre objectif est aussi de mobiliser encore et toujours plus nos partenaires européens, notamment pour pouvoir lancer ensemble, dès que possible, le déploiement des forces spéciales européennes intégrées à Barkhane, pour soutenir et accompagner les forces armées maliennes."

............../

 note : Il y a notamment au Mali des entreprises industrielles et commerciales  françaises et européennes installées au Mali dont la protection  et la sécurité  en cas d'attaques   sont ,  d'après ce que nous pouvons en entendre par ailleurs,   assurés   principalement par des militaires Français contre des attaques  terroristes  , mais dans cette séance cette question n'a pas été évoquée , nous le regrettons , parce que sur ce sujet  nous ne sommes pas suffisamment informés de    l'intérêt de  notre nation  dans la défense des intérêts particuliers  de ces entreprises implantées au Mali , dont la  sécurité  est assurée   principalement  par nos militaires. 

Sans doute des intérêts  économiques  sont- ils conjugués entre la France, l'Europe et le Mali ? , mais on en parle pas en France et en Europe  .... s'agirait-il d'un sujet tabou ? 


 Extraits de la séance 🔻

Assemblée nationale
XVe législature
Session ordinaire de 2019-2020

Compte rendu
intégral

Avertissement : version provisoire mise en ligne à 01:15

Deuxième séance du mardi 26 novembre 2019

Présidence de M. Richard Ferrand
M. le président. La séance est ouverte.
(La séance est ouverte à quinze heures.)

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Hommage aux treize soldats tués au Mali

M. le président. Notre pays est en deuil. Le Président de la République a annoncé, ce matin, le décès de treize de nos soldats, survenu hier soir, alors qu’ils menaient une opération contre des djihadistes au Mali.

Ces valeureux militaires de l’armée de terre – six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef –ont sacrifié leur vie pour notre patrie. Sous le drapeau tricolore, ils ont engagé leur vie pour défendre notre sécurité, nos valeurs, nos libertés, dans ce combat sans relâche que nous menons face au terrorisme et à l’obscurantisme.

Au nom de la représentation nationale, j’adresse à leurs familles et à leurs proches, mais aussi à leurs camarades des armées françaises, nos plus sincères condoléances, en les assurant de l’indéfectible solidarité de la nation.

Je vous invite à observer une minute de silence. (Mmes et MM. les députés et les membres du Gouvernement se lèvent et observent une minute de silence.)   


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Questions au Gouvernement

M. le président. L’ordre du jour appelle les questions au Gouvernement.


Intervention de la France au Mali

M. le président. La parole est à M. Bastien Lachaud.
M. Bastien Lachaud. Monsieur le Premier ministre, la disparition de treize de nos soldats au Mali nous bouleverse. Premier à m’exprimer, je veux le dire en notre nom à tous, la nation tout entière rend hommage à leur engagement, salue leur mémoire et assure leurs familles et leurs camarades de sa reconnaissance et de son affection. (Mmes et MM. les députés se lèvent et applaudissent.)

Cette terrible nouvelle met en lumière un conflit au sujet duquel nos alertes sont restées sans réponse. Dès février 2018, nous avons demandé un bilan géostratégique de notre action militaire au Mali. En vain.

Aujourd’hui, le pays tout entier s’interroge sur les objectifs poursuivis et la stratégie adoptée. Le mot « terrorisme » a recouvert trop de réalités diverses et notre ennemi n’a pas été clairement identifié : trafiquants, séparatistes, miliciens, djihadistes ne peuvent pas faire l’objet du même traitement.

Nos armées remportent des victoires tactiques, mais la crise s’étend. Le G5 Sahel devait apporter une solution. Constatant son échec, vous comptez désormais sur les forces spéciales européennes.

Or, la crise est politique. La force ne peut la résoudre : l’État est failli ; la démocratie est en panne ; le peuple est l’angle mort de toutes les réflexions ; les services publics fondamentaux n’existent plus ; des puissances étrangères en profitent, comme l’Arabie Saoudite qui gagne en influence en ouvrant des écoles coraniques.

Pendant ce temps, la France a dépensé 3,5 milliards d’euros en six ans d’opérations militaires. Pourtant, la population qui avait accueilli nos soldats avec des effusions, semble aujourd’hui ne plus vouloir notre présence.

Dans ces conditions, monsieur le Premier ministre, il est impératif de fixer un cap à l’action et de préciser votre stratégie ainsi que les voies et moyens que vous comptez employer pour parvenir au retrait de nos forces du Mali. (Applaudissements sur les bancs du groupe FI.)
M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.
M. Édouard PhilippePremier ministre. Au Mali, la France livre un combat, un combat rude, un combat contre des hommes et des bandes qui cherchent à déstabiliser les États de la région et à s’organiser pour pouvoir ensuite nous déstabiliser à notre tour.

La France se bat au Mali depuis que le précédent Président de la République a choisi – et il a bien fait –  d’apporter le secours de la France à un État qui était menacé de déstabilisation par l’avancée d’une colonne en direction de la capitale. La France se bat, dans le cadre de l’opération Serval puis de l’opération Barkhane, contre le terrorisme, contre des mouvements djihadistes, contre tous ceux qui cherchent à imposer leur loi, à déstabiliser des États partenaires et à s’emparer de zones dont nous savons d’expérience que si elles deviennent des zones de non-droit, elles menacent notre sécurité sur notre territoire.

Mais, lorsque je dis que la France se bat, j’utilise une figure de style car ce sont des hommes et de femmes qui se battent ; ce sont des officiers, des sous-officiers, des soldats qui savent ce que sont la guerre et le combat ; ils se sont tous engagés pour servir leur pays, conscients des dangers et des risques qu’ils prenaient pour eux-mêmes mais aussi de la charge qui reposait sur leurs épaules pour la défense de la nation.

Très souvent, lorsque nous les employons, les termes d’« engagement » et de « défense de la nation » ont un caractère un peu théorique. Un jour comme aujourd’hui, ils sont tout sauf théoriques car treize hommes sont morts, dans une opération de combat – Mme la ministre des armées aura l’occasion, en réponse aux questions qui seront posées au cours de cette séance, d’en dire plus sur les circonstances de ces morts.

Pour l’heure, je veux dire aux familles des treize soldats français, à leurs compagnons d’armes servant dans des régiments qui inlassablement défendent la France dans des opérations extérieures, ainsi qu’à leurs amis qui tremblent parfois de les savoir si loin, la reconnaissance du Gouvernement, la très grande sympathie et l’immense tristesse que nous partageons tous aujourd’hui.

Au fond, il y a peu de mots, et ils sont toujours un peu maladroits – les miens le seront probablement aussi – pour dire la reconnaissance d’une nation, dans laquelle, grâce à l’engagement d’hommes et de femmes, on peut débattre, ne pas s’entendre, être en désaccord, mais vivre sans être sous la pression d’une déstabilisation étrangère ou d’un ennemi. C’est un immense privilège que nous vivons tous. Nous ne le vivons pas simplement grâce à la force de nos institutions, ni aux immenses qualités de ceux qui représentent la nation et participent au gouvernement, nous le devons à des hommes qui s’engagent, qui se battent. Nous leur devons la reconnaissance, avec, je veux le dire, une admiration, que nous partageons tous, j’en suis sûr, et qui est infinie. (Applaudissements sur tous les bancs.)

L’utilisation des forces armées est toujours politique, toujours. Elle doit répondre à des objectifs qui sont fixés par le pouvoir politique et correspondre aux intérêts de la France qui sont définis par les gouvernements et par le Président de la République, bien entendu, parce que c’est le sens d’une démocratie et de nos institutions.

Ces objectifs politiques ont été affirmés et réaffirmés : éviter la déstabilisation d’États partenaires et amis ; avec le concours de nombreux partenaires européens et des États de la région, faire en sorte d’obtenir la stabilité et la sécurité pour garantir le développement. C’est un très long combat dont la dimension militaire n’est qu’un aspect, nous le savons très bien. Je dirai même que la dimension militaire ne permet pas seule d’obtenir la victoire définitive, mais elle est indispensable. Sans une présence militaire, sans une capacité à affronter l’ennemi, à perturber ses routes, ses caches d’armes, et ses regroupements, nous ne pouvons pas garantir le travail, par ailleurs indispensable, de stabilisation politique et de développement économique.

Tel est l’objectif politique qui a été assigné par le Président de la République, en bonne intelligence avec les États concernés et l’ensemble des États de la région dans le cadre d’opérations qui relèvent aussi bien de partenariats bilatéraux de la France que d’une coopération régionale, ou qui sont menées sous le contrôle des Nations unies. Tel est l’objectif de notre pays. Tel est son intérêt, monsieur le député, je le dis comme je le pense. Telle est la raison pour laquelle des Françaises et des Français se battent dans cette région. (Applaudissements sur les bancs des groupes LaREM, LR, MODEM, SOC, UDI-Agir, LT ainsi que sur quelques bancs du groupe GDR et parmi les députés non-inscrits.)

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Intervention de la France au Mali

M. le président. La parole est à M. David Habib.
M. David Habib. Vous venez de rendre hommage, monsieur le président, à nos treize compatriotes décédés hier au Mali. Avec la même solennité et la même émotion que vous-même, M. Lachaud et M. le Premier ministre, le groupe Socialistes et apparentés s’incline devant le sacrifice de nos soldats et la douleur de leurs familles. (Applaudissements sur plusieurs bancs.)

Engagés dans une action contre les mouvements djihadistes, comme le sont chaque jour les membres de la force Barkhane, ils étaient issus du 4e régiment de chasseurs de Gap, du 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces, du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol et, pour sept d’entre eux, du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau.

Avant de vous interroger, monsieur le Premier ministre, je souhaite vous dire combien l’émotion est grande en Béarn aujourd’hui. Vous avez évoqué la France qui se bat, en nous appelant à dépasser la théorie et à penser qu’il y a, derrière cette expression, des femmes et des hommes. Je connaissais trois des soldats décédés.

Je crois pouvoir dire ici, au nom de tous les députés basques, béarnais et des Pyrénées-Atlantiques, que cette émotion nous étreint tous, de façon égale. Nous nous rendrons tout à l’heure à Pau, à l’invitation du maire de la ville, pour nous recueillir en hommage aux victimes et dire notre attachement aux forces militaires françaises, comme nous l’avons fait ici.

Nous savons que la France est intervenue parce qu’une décision naturelle s’imposait à nous. Sans la France et sans la décision du président Hollande, le Mali aurait perdu sa souveraineté, et les Maliens, leur liberté. Le terrorisme aurait pu gagner et prospérer en Afrique comme sur le territoire national.
M. Guillaume Garot. Absolument !
M. David Habib. J’aimerais, monsieur le Premier ministre, que vous nous rappeliez les circonstances de ce drame, et nous précisiez, si vous le pouvez, les objectifs de cette opération militaire. Nous souhaiterions aussi que vous preniez une initiative pour éclairer les responsables politiques du pays, ici même ou à Matignon, sur les enjeux de l’intervention française au Sahel. Ainsi éclairée, la communauté politique nationale pourrait défendre mieux encore nos soldats, qui s’investissent pour notre liberté. (Applaudissements sur de nombreux bancs.)
M. le président. La parole est à Mme la ministre des armées.
Mme Florence Parlyministre des armées. Vous l’avez rappelé, monsieur Habib, treize militaires français de l’opération Barkhane ont trouvé la mort au cours d’une opération de combat contre des groupes armés djihadistes, dans le Liptako malien. À mon tour, je rends hommage à ces hommes, que j’ai eu l’immense privilège de rencontrer, il y a quelques jours, à Gao. Je tiens à vous remercier tous de l’hommage que vous venez de leur rendre.

Ces treize militaires exceptionnels sont des héros, morts pour la France. Mes pensées, comme les vôtres, vont aujourd’hui vers leurs familles, leurs proches, leurs frères d’armes et – vous les avez citées, monsieur le député – vers leurs unités, le 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau et la 27e brigade d’infanterie de montagne.

L’opération à laquelle ils participaient se déroulait dans le sud-est du Mali. Des commandos parachutistes traquaient des terroristes depuis plusieurs jours. Hier, ils ont engagé le combat et ont appelé en renfort un appui aérien. Dans des conditions opérationnelles extrêmes, dans une nuit noire, les hélicoptères volaient tous feux éteints ; un hélicoptère Cougar et un hélicoptère Tigre sont entrés en collision.

Je me rendrai de nouveau à Gao prochainement, avec le chef d’état-major des armées et le chef d’état-major de l’armée de terre. Un hommage national, présidé par le Président de la République, sera rendu à ces militaires, aux Invalides. Je suis certaine que, ce jour-là, comme aujourd’hui, toute la nation sera unie. (Mmes et MM. les députés se lèvent et applaudissent longuement.)

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Intervention de la France au Mali

M. le président. La parole est à M. Vincent Ledoux.
M. Vincent Ledoux. Madame la ministre des armées, permettez-moi tout d’abord de m’associer avec les membres de mon groupe – et au-delà – à l’hommage que vous venez de rendre à nos treize soldats morts hier soir au Mali.

Ils sont morts pour la France, mais aussi pour une certaine idée du monde, un monde libre et en sécurité pour tous. C’est pour la défense de ces valeurs universelles que la France a engagé ses armées au Mali et pour ces valeurs qu’elle consent avec douleur mais courage à verser le sang de ses enfants. Tout cela, comme l’a dit tout à l’heure le Premier ministre, n’est pas théorique.

Alors que la mémoire de ces dons en vies humaines devrait sceller une amitié encore plus étroite entre nos deux pays, j’observe avec grande inquiétude le développement dans la population malienne d’un sentiment anti-Français, nourri par la lassitude d’une guerre qui s’installe durablement et par les carences d’un État et d’une administration qui peinent à répondre aux besoins de sa population, aux conflits interethniques qui ressurgissent.
M. Pierre Cordier. C’est vrai !
M. Vincent Ledoux. L’armée française, attendue au début comme armée de libération, est de plus en plus perçue comme une armée d’aliénation, à la faveur de thèses complotistes exacerbées par des groupes qui se disent patriotiques et relayées par des voix médiatiques.

Or cette guerre difficile conduite sur un terrain d’opération grand comme l’Union européenne, dans des conditions extrêmes, contre des adversaires sans foi ni loi, ne se gagnera pas uniquement par la supériorité des armes, qui est assurément de notre côté. Elle se gagnera aussi par l’adhésion et l’affection des peuples. Perdre la bataille de l’opinion malienne serait non seulement un affreux malentendu, mais aussi une difficulté de plus pour nos armées.

Madame la ministre, pouvez-vous nous faire connaître le plan d’action du Gouvernement et l’état de vos discussions avec les Maliens pour contrecarrer ces stratégies populistes dont le but est de diviser l’opinion et, ce faisant, de diviser nos deux peuples, qui devraient pourtant être indissociablement unis dans leur combat contre le mal et pour la liberté ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI-Agir.)
M. le président. La parole est à Mme la ministre des armées.
Mme Florence Parlyministre des armées. Monsieur le député, je rappelle tout d’abord que, si la France est présente au Mali depuis 2013, c’est à la demande de l’État malien, pour le soutenir dans la lutte contre le terrorisme et contre des actions dont la vocation est de le déstabiliser et de s’attaquer aux symboles de l’État ainsi qu’à ses représentants.

Après les attaques récentes contre les forces armées maliennes, la France reste plus que jamais solidaire et engagée aux côtés du Mali, ainsi que de ses voisins, dans la lutte contre les groupes armés terroristes. Mais il n’est pas inutile de se rappeler nos objectifs.

À court terme, notre objectif est de soutenir les forces armées locales, ainsi que la force conjointe du G5 Sahel grâce à du transfert d’équipement mais aussi, et peut-être surtout, grâce à des opérations menées conjointement avec les forces armées locales. Ce fut encore le cas il y a quelques jours, avec l’opération Bourgou IV, qui fut un grand succès.

Notre objectif est aussi de mobiliser encore et toujours plus nos partenaires européens, notamment pour pouvoir lancer ensemble, dès que possible, le déploiement des forces spéciales européennes intégrées à Barkhane, pour soutenir et accompagner les forces armées maliennes.

Mais vous avez raison, monsieur le député, la solution, comme l’a dit M. le Premier ministre, ne peut pas être seulement militaire. La sécurité ne peut s’installer que si l’accord intermalien de paix et de réconciliation est mis est œuvre. C’est d’abord le rôle de l’État malien que de s’y employer, car l’enjeu est de redonner confiance aux populations, de permettre le retour à la sécurité et à la justice. Son rôle est aussi de traiter les causes profondes de la crise, en appuyant le redéploiement accéléré de l’État ainsi que le développement économique. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe LaREM.)
M. le président. La parole est à M. Vincent Ledoux.
M. Vincent Ledoux. Je tiens simplement à dire à nos amis africains que nous sommes ensemble.

( Fin des extraits )

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Vidéo complète de la  séance:

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