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16 septembre 2019

BILLET BUDGETAIRE : ET SI ON CHANGEAIT DE LOGICIEL ECONOMIQUE ET FINANCIER ? de Jacques MYARD - 15 septembre 2019 -

Éditorial de lucienne magalie pons



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BILLET BUDGETAIRE :

ET SI ON CHANGEAIT DE LOGICIEL ECONOMIQUE ET FINANCIER ?

de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l'Académie du Gaullisme




                                                                                                  Le 15 SEPTEMBRE 2019

A/S :BUDGET : ET SI ON CHANGEAIT DE LOGICIEL ECONOMIQUE ET FINANCIER ?

Tous les experts financiers et économiques s'en inquiètent et affirment en chœur que la période des taux négatifs ne peut durer, ils en dénoncent les effets pervers : le coût 7 milliards par an pour les banques n'est pas négligeable, les Etats empruntant à des taux négatifs ne sont pas enclins à faire des réformes de structure, l'assurance-vie des épargnants est en difficulté, la spéculation immobilière s'accélère.

De plus dans le même temps la croissance économique stagne et il existe des craintes de récession surtout en Allemagne dont l'économie fondée sur les exportations est menacée en raison des tensions sino-américaines.

Face à cette situation le Gouverneur de la Banque centrale européenne, Mario Draghi décide de reprendre une politique de rachats d'actifs pour stimuler l'économie : il vient d'annoncer la reprise de l'assouplissement quantitatif que la BCE avait arrêtée fin 2018 après avoir injecté 2600 milliards d'euros dans l'économie sans vraiment réussir à relancer la croissance .

Ce sont surtout les banques et indirectement la dette des Etats qui en ont bénéficié !

Cette fois Mario Draghi annonce qu'il va injecter à nouveau 20 milliards par mois et " aussi longtemps que nécessaire " ajoute -t-il .

Mais il ajoute surtout que pour relancer l'économie, c'est aux Etats d'agir par la relance budgétaire, il vise plus particulièrement l'Allemagne qui a de très importantes marges de surplus budgétaires, ce qui est une faute par rapport au Traité de Maastricht , mais Berlin ne veut rien entendre et campe sur son magot...

Quant à la France, elle est en déficit, elle n'a aucune marge budgétaire, ainsi, lorsque la ministre de la santé promet 750 millions d'euros aux urgences hospitalières sur trois ans, ce n'est pas 750 millions de crédits nouveaux mais des ré-affectations dans le budget de la santé, sans commentaires !

C'est à ce stade que l'on doit sortir des carcans idéologiques pour changer de logiciel budgétaires et financier.

Il convient de rappeler que l'article 123 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne - repris du Traité de Maastricht- interdit à la Banque centrale européenne et aux Banques centrales des Etats d'accorder des découverts aux institutions de l'Union et aux Etats membres.

Le système des avances bien connues sous la IV ème République et au début de la V ème est révolu; depuis lors, les Etats sont soumis au diktat des marchés, ils sont ramenés à des emprunteurs privés et ordinaires .

Cette règle a été dicté par l'Allemagne qui vit dans la phobie de l'inflation, car il est vrai que les avances ont suscité de l'inflation, mais en revanche elles ont permis de relancer l'économie réelle et d'assurer le redressement .

Rappelons que les avances, jeu d'écritures à la Banque centrale, ne sont jamais remboursées, c'est de la création monétaire, crime de lèse-majesté budgétaire pour certains , nécessité pour les autres !

Cette règle n'est plus pertinente aujourd'hui, elle dot être dénoncée même si les Allemands ne veulent pas l'entendre, car contraire au Traité et surtout à leur idéologie financière .

Relevons au passage que l'assouplissement quantitatif est aussi contraire à la lettre, sinon à l'esprit du Traité et cependant Mario Draghi l'a fait ; la réalité est que l'on ne gouverne pas l'économie avec des traités rigides , il y faut du pragmatisme loin des idéologies.

En l'occurrence il faut rétablir les avances à taux zéro des Banques centrales aux Etats pour l'investissement, la France a un besoin important d'investissements dans les infrastructures, la recherche, les équipements militaires, l'intelligence artificielle, l'université ...

C'est en rétablissant ce lien direct que l'économie réelle repartira car l'assouplissement quantitatif bénéficie aux banques et à la dette des Etats mais les banques hésitent à prêter aux entreprises car elles sont par nature très prudentes.

Malgré une légère reprise les investissements stagnent .

En revanche grâce aux avances de la Banque centrale au trésor, l'Etat lancera des plans de relance industrielle à charge pour lui de rétablir un ministre de l'industrie et de la prévision, qui fait cruellement défaut aujourd'hui !

C'est le seul moyen pour relancer la croissance sans n'accroître la dette de l'Etat !







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