RELAIS D'INFORMATION :
*Copié/collé de source🔻
MESSAGE
de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Président de l'Académie du Gaullisme
Le 29 AVRIL 2019
ALLOCUTION LORS DE LA
JOURNÉE DE LA DEPORTATION
LE 28 AVRIL 2019
C’est une maison bourgeoise avec un toit en tuiles à quatre pans typique en
Bugey ;
C’est une maison bourgeoise entourée de sa magnanerie, où l’on élève les
vers à soie, l’ensemble est cossu et respire la sérénité de la campagne française
;
C’est une maison bourgeoise, on l’appelle « la villa Anne-Marie », elle est
louée par l’abbé GUERY de l’évêché de Belley qui la sous-loue à la colonie,
C’est une maison bourgeoise où le 10 avril 1943 Sabine et Miron Zlatin crée
la maison d’Izieu pour accueillir des enfants juifs,
C’est une maison bourgeoise où règne la joie de vivre de 44 enfants encadrés
par 7 éducateurs.
Le 6 avril 1944, vers 8 h 30, deux camions et une traction arrivent devant
la maison.
Trois hommes en civil dont 2 officiers de la Gestapo de Lyon, une quinzaine
de soldats, raflent tous les occupants avec brutalité.
Après plus de 4 heures de trajet, les enfants arrivent au fort Montluc de
Lyon.
Le 7 avril Klaus Barbie, chef de la Gestapo, en fonctionnaire zélé, rend
compte à ses chefs de sa rafle.
Le 8 avril, les enfants arrivent à Drancy.
Le 13 août, ils quittent Drancy pour Auschwitz. Ils ne reviendront jamais.
Ils étaient la joie, ils étaient la vie, ils étaient l’innocence. C’est
dans un lieu d’une glorieuse beauté, béni des Dieux, bercé par dame Nature que
leur destin a été scellé.
Le 20 janvier 1942 à Wannsee au sud de Berlin, le S.S Heydrich préside une
conférence pour arrêter les modalités « de la solution finale au problème juif
en Europe » :
La déportation avec méthode, L’assassinat à grande échelle, La mort
industrielle,
« On tue d’un bout de la terre à l’autre, on tue Partout la peur, la nuit,
la mort ». Arlette Humbert Larade
« Les barbares immenses comme au fond des siècles sont venus dans nos
contes égarer nos images. Ils ont traîné les lions et leurs chevaux de
haine ». François Dodat
« Nous traversons l’Allemagne, Mon enfant, il fait nuit, Les vitres
tremblent dans le vent, les morts veillent Les morts d’Auschwitz se lamentent
dans le vent, Personne ne se réveille ». Sieghier Einstein
« Je n’ai pas de nom, Je suis un enfant juif Ne sais pas d’où nous venons
Et où demain nous serons ». Hakel Hermann
* * *
Comme toujours dans notre Histoire multiséculaire, quand la patrie est
occupée, des hommes, des femmes sortent de l’ombre et se lèvent contre l’ennemi,
ils apprennent la clandestinité au péril de leur vie,
Croyants au ciel ou n’y croyant pas, Ouvriers ou ingénieurs, Laïcs ou
curés, Roturiers ou aristocrates, Certificat d’études primaires en poche ou
brillants intellectuels, Pacifistes d’avant-guerre ou militaires d’active,
Ils renseignent Londres et le BCRA, Sabotent les installations de l’occupant,
Exfiltrent les aviateurs alliés.
Il fallut le génie organisateur de Jean Moulin envoyé du Général de Gaulle
pour transformer ce qui n’était que résistances individuelles en une véritable
armée secrète sur les arrières de l’ennemi :
« Il fut le Carnot de la résistance » André Malraux.
Les môles naturels deviennent des maquis, une France libérée : les Glières,
le Vercors, la Montagne Noire,
Mais l’occupant porte des coups sévères à la Résistance, Le patriote arrêté
par la Gestapo s’étonne d’être conduit dans une salle de bain, Il ne connaît
pas encore la torture de la baignoire,
S’il n’est pas fusillé dans la
clairière du Mont Valérien, Place Bellecour à Lyon ou à Châtellerault à la Bute
de Biard,
Il est déporté :
« Cent hommes par wagon à bestiaux entassés, Depuis quatre jours, ils ont
connu tour à tour, La soif, le manque d’air, Les relents empestés Et l’espoir d’arriver,
à chaque arrêt déçu ». Pierre Kouyoumdjian
Les saisons succèdent aux saisons, mais la blessure est toujours là,
Vivante et cuisante.
Les chevaux de haine sont sur le retour,
« Jamais plus étrangère à l’injure du temps Que lorsque les saisons d’un
sang recommencé Te font souvenir du sang des innocents ». Jean Lescure
La haine de l’autre emplit toujours l’esprit des fanatiques islamistes et
arme leurs bras.
Le crime, l’assassinat rôdent toujours alors que le soleil resplendissant
faisant fi des querelles des hommes, dispense pour tous ses bienfaits.
Jeunesse de France et du monde qui dansez dans la lumière du printemps,
cueillant les lilas pour vos mères, Ecoutez une mère déportée :
« Peuple sous le tas de pierres du silence, Peuple aux lèvres serrées,
Peuple aux membres brisés, Au corps pantelant sous les bottes qui s’éloignent
sur le trottoir, le miracle ne viendra que de vous et personne d’autre que vous
ne dira comme à Lazare en son tombeau, Lève-toi et marche ». Edith Thomas.
Oui, lève-toi et marche pour que la fraternité l’emporte sur le crime,
Garde à jamais en mémoire les enfants martyrs d’Izieu,
Honore les patriotes fusillés ou déportés qui se sont dressés contre l’hydre
de la barbarie jusqu’au sacrifice suprême.
Vive nos Alliés,
Vive la République,
Vive la France !
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