20 mai 2008

Origine des Pétroles d'Algérie

Pour renseigner des amis je reproduis ci-dessous un ancien article sur les origines des découvertes des Pétroles d'Algérie.

Ecrit dimanche 17 juillet 2005, par Lucienne PONS

LE PETROLE D’ALGERIE

Dans les siècles très anciens, selon la légende, un marabout "Boubakeur" se promenant sur les lourds terrains de gypses qui conduisaient aux prémices des zones désertiques aurait planté son bâton dans le sol et le retirant s’aperçut qu’il était enduit d’un liquide visqueux et odorant. Persuadé qu’un dangereux serpent hantait les lieux et gardait l’endroit, le marabout ne donna pas suite à cette découverte.

Sans se préoccuper du fameux serpent légendaire, de toute antiquité des bergers connaissaient cet endroit pour y venir chercher des boues imprégnées dont ilS frottaient la peau des moutons pour les guérir de la gale et de la pelade ; les chameliers faisaient de même pour leurs chameaux. Cette méthode qui s’est perpétuée pendant plusieurs siècles semble avoir été efficace puisque dans les campagnes on rapportait encore avant l’indépendance que soumis à ces soins naturels, la laine des moutons et les poils de chameaux repoussaient "plus beaux qu’avant".

Quelques siècles plus tard les colonisateurs construisirent à proximité de ces terrains les Villes d’Aumale, de Bou-Saada et le petit village de Sidi-Aïssa. distant d’Alger au sud d’environ 150 KM .

Parmi eux, en 1935, Monsieur Louis PONS fin connaisseur de la région qu’il parcourait régulièrement, d’une ferme à l’autre, pour y exercer son art de puisatier prospecteur d’eau, s’intéressa au site désertique de L’Oued Guétérini, dont on savait vaguement d’après des investigations faites en 1745 par un ingénieur anglais et en 1905 par des ingénieurs et savants allemands et roumains, qu’il était possible qu’il contienne du pétrole. Ce puisatier accomplit de nombreuses démarches, et sans aucun soutien financier, réunit autour de lui une équipe d’ouvriers pour creuser un puits près de la rive du fleuve où apparaissaient les suintements.

A quelques sept mètres de profondeur des émanations de gaze nécessitèrent l’installation d’un système de ventilation et le creusement se poursuivit jusqu’à treize mètres de profondeur où l’on trouva une première couche de terre imprégnée de naphte, d’environ un mètre d’épaisseur. Le puits consolidé et agrandit permit de recueillir quelques centaines de litres par jour de pétrole brut léger naturellement raffiné par la traversée des couches profondes, phénomène particulier aux terrains à gypses sulfureux. Ce pétrole léger ne nécessitait qu’un filtrage pour être utilisable dans les moteurs.

Monsieur PONS creusa deux autres puits espacés d’une dizaine de mètres mais, ne disposant pas de moyens financiers et techniques importants, il se décida à vendre son pétrole aux chauffeurs des cars de la ligne Alger/Bou Saada, au moyen d’un petit camion citerne qui faisait le trajet depuis les puits jusqu’au bord de la route nationale où les cars se présentaient au ravitaillement. On faisait directement le plein dans les réservoirs des véhicules après filtrage au moyen d’un chapeau de feutre et d’un grand entonnoir ! ..... le système D, pour ainsi dire !....... Par la suite, une société d’auto-traction se déclara pour cliente et un propriétaire de chalutiers aussi qui faisait près de 300 Km pour venir chercher son pétrole. Voilà pour l’essentiel la clientèle de Monsieur PONS qui y trouvait la récompense de ses efforts, sans pour autant prétendre faire fortune.

Cette commercialisation se poursuivit jusqu’en 1941 année au cours de laquelle le Bureau des recherches minières dépendant du Service des Mines réquisitionna le gisement et Monsieur Pons, sans aucune indemnisation, se trouva privé de ses maigres ressources pétrolières, nonobstant son autorisation officielle et sa patente de producteur professionnel de l’époque. Il faut dire que les commissions d’armistices Allemandes et Italiennes présentes à Alger qui portaient alors un grand intérêt à une production de pétrole brut en Algérie.

La guerre finie, notre puisatier pétrolier entreprit des démarches pour retrouver ses droits, mais les lois instituées en temps de guerre furent longues à abroger et désespérant d’obtenir satisfaction dans un avenir proche, il se rapprocha d’un jeune géologue de ses connaissances, Pierre Padovani, pour préparer la future reprise de l’activité de son chantier sous une forme adaptée à l’évolution des affaires d’après-guerre.

Après avoir étudié la question et en avoir discuté longuement, autour de verres d’anisette et en dégustant des Kémias, ils envisagèrent de fonder une société "Les pétroles de l’Oued Guétérini" avec un capital qui serait constitué pour l’essentiel d’apports en nature, à savoir les puits qui se trouvaient encore bouchés et interdits.

Pierre Padovani et Jean Mazel qui avaient fait la guerre dans la 1re D.F.I. et leur ami André Rosfelder qui l’avait faite comme parachutiste, revenus tous trois des combats, avaient fondé un club "Forces Françaises Libres", club d’entraide et d’amitié et se rencontraient régulièrement autour d’une table. C’est ainsi que Pierre Padovani un beau soir fit part a ses amis de l’intérêt qu’il portait aux projets de recherche et d’exploitation d’un gisement de pétrole brut de Monsieur PONS, gisement situé à Sidi Aïssa.

Pierre Padovani était un géologue passionné, il mit au courant ses amis de l’existence du gisement de l’Oued Guétérini et les invita à visiter le "site". André Rosfelder terminait à l’époque des études de géologie, Jean Mazel qui s’était engagé à 17 ans dans l’Armée avait repris des études de droit et tous trois étaient fermement décidés et impatients d’entrer dans la vie active dans un secteur nouveau d’activité où tout restait à faire, saluons ici le fameux "ESPRIT PIONNIER" qui ne manquait pas d’animer nos compatriotes pieds-noirs.

C’est ainsi qu’un beau matin, ils démarrèrent d’Aumale dans deux voitures en compagnie de Monsieur Pons et de son fils, pour rejoindre l’Oued Guétérini et visiter les puits condamnés où l’on pouvait voir encore à leur alentour des amas de terre imprégnés de naphte et de vieux équipements pétroliers rudimentaires. En cette saison tout paraissait désolé, aride, désertique et leur première impression fût teintée d’un peu de déception qui céda bien vite devant le désir de se lancer avec détermination dans cette affaire, le site en effet "sentait" le pétrole.

Monsieur Pons âgé et déçu des lenteurs de l’administration était en principe disposé à abandonner ses recherches de pétrole contre une modeste indemnité, mais il lui tenait à coeur que des jeunes relève le défi et prennent la relève.

Armés de leur jeunesse, animés d’enthousiasme et de courage, nos trois amis convaincus que le pétrole existait, se donnèrent pour mission commune dans un premier temps de constituer une société et d’accomplir toutes les démarches nécessaires à cet effet. Ce fût alors, le début d’un "parcours du combattant" pour trouver des capitaux privés, un siège social et fournir la preuve qu’il y avait bien un gisement de pétrole à Oued Guétérini. Ils se partagèrent les rôles et pendant que l’un ou l’autre accomplissait des démarches administratives pour constituer la société et obtenir des permis de recherche et d’exploitation, le troisième prenait déjà des contacts pour choisir les matériels, engins et équipements adéquats, et les spécialistes pour constituer l’équipe de recherche et le chantier. Entretemps sous l’impulsion d’André Rosfelder, ils envisagèrent de créer à proximité du gisement un petite unité de raffinerie, ce qui crédibiliserait leur projet de recherche. Ils s’aperçurent qu’il leur fallait aussi trouver de l’eau ..... Bref après des mois de travail et démarches acharnés, avec des moyens financiers plus que limités, ils réussirent à installer un siège social à Alger, à constituer leur société anonyme RAFAL-Raffineries Algériennes", à obtenir une autorisation de recherche temporaire sur la région considérée, à constituer une première équipe de spécialistes et d’ouvriers, à trouver à proximité du gisement quelques hectares de terrain pour l’édification future de la raffinerie et ou tout laissait espérer que l’on pourrait trouver de l’eau nécessaire à l’exploitation. Et enfin le chantier démarra.......

Le premier puits creusé révéla à 1,50 m de profondeur une première imprégnation et plus profondément à 15 m une deuxième couche de 2 à 5 m d’épaisseur. Après quelques jours de travaux 500 litres de pétrole brut furent recueillis et soumis aux analyses et présentés en quelques petites bouteilles de liquide, aux actionnaires potentiels. Le résultat des analyses prouva qu’il s’agissait bien d’un pétrole brut d’excellente qualité.

Les travaux de puisage et de galerie purent alors avancer pour atteindre une production d’une tonne/Jour. La question du stockage fût résolue par l’achat d’occasion d’un lot d’une vingtaine de cuves métalliques de 150 hectolitres acheté chez un viticulteur. Ces cuves encore en parfait état furent installées sur les lieux de production pour une partie et pour l’autre partie sur le terrain destiné à la construction de la future raffinerie.

Les bons résultats des analyses des échantillons, les relations des fondateurs, l’appui moral du père d’André Rosfelder homme politique important et intègre, procurèrent à la Société anonyme une cinquantaine de souscripteurs, membres de leur famille et amis et le capital de l’affaire passa de sept millions d’anciens francs à vingt millions, ce qui à l’époque était suffisant pour envisager la poursuite des investissements

Ce n’était pas suffisant cependant pour construire la raffinerie. Mais le Dieu des pétroles régnait. Une "mine de pierres taillées «existait parait-il dans un site désertique de la Région et Jean Mazel en fût informé par un Caïd, noble arabe ami des Français, qu’il connaissait d’avant le début de l’exploitation et qui s’était toujours enthousiasmé pour le projet de recherche qu’il soutenait avec ardeur et fidélité. Une amitié et une estime indéfectible les liaient. Accompagné de son ami le Caïd, Jean Mazel décida d’aller à la recherche de la "mine de pierres taillées" et après un long périple, un parcours difficile et mainte difficulté, ils trouvèrent enfin "le trésor". Il s’agissait en fait des vestiges d’un ancien pont Romain totalement abandonné dans une sorte d’immense plaine nue aride et sans végétation(le cours que ce pont devait surmonter du temps des romains était tari depuis des centaines d’années)et il existait là bel et bien des pierres de taille parfaitement taillées. C’était inespéré ! Une bonne partie des pierres transportables furent récupérées et servirent ensuite a construire le soubassement de la Raffinerie. Autant d’économie réalisée et les anciens romains ont dû s’en réjouir dans leurs tombes, du moins espérons-le !

Au fil du temps les puits et les galeries progressaient et produisaient deux milles litres par jour , production écoulée tous les trois jours au moyen d’un gros camion citerne vers la Raffinerie Shell de Maison-Carrée, petite ville située à proximité d’ Alger, à quelques kilomètres d’Hussein-Dey.

La Raffinerie se construisait peu à peu, doucement mais sûrement.

Une organisation du chantier devenait nécessaire. Des repas chauds et des boissons fraîches transportés d’Aumale dans une camionnette étaient servis à l’équipe tous les matins vers dix heures. Comme dans toute entreprise le chantier connu quelques incidents, notamment sa première grève lors d’une panne de 48 h.de la camionnette. Un deuxième incident, tragique, dû à l’imprudence d’un ouvrier qui avait allumé une cigarette au fond du puits dans lequel il creusait provoqua une énorme explosion de gaz et la mort d’un collègue qui se trouvait sur l’échelle du puits et qui fût projeté, en raison du souffle, à une vingtaine de mètres au-dessus du puits. Une ventilation mise en place et un rappel énergique des consignes de sécurité évitèrent qu’un tel incident dramatique ne se reproduise......

La société progressait et commençait à prendre un bon rythme de croisière, mais il fallait encore la faire connaître par des conférences de presse, des articles dans les journaux et par des visites organisées sur le site de production. Monsieur Rosfelder père et son fils André Rosfelder s’employèrent à cette œuvre de communication. Des visites comprenant des souscripteurs, de futurs souscripteurs et de personnes intéressées par le développement de cette activité furent organisées et tout ce monde transporté dans un petit car affrété à son intention put visiter les lieux de production et la raffinerie en construction, avec en cours de journée une pause repas dans le restaurant de la place d Aumale ; au menu et au choix : brochettes d’agneau, méchoui, "chorba" etc. .. Le tout dégusté dans la joie du dépaysement et la bonne ambiance pied-noir de "là-bas". Le capital de départ de sept millions d’anciens francs passa à vingt puis à trente millions. Les recettes cependant restaient modestes face aux frais de fonctionnement et d’exploitation et le prix du baril de pétrole ne "fléchait" pas à l’époque !

Le Préfet d’ Alger à cette époque se décida à visiter officiellement le site. La visite fût organisée avec le plus soin, en présence des autorités locales, des journalistes, des responsables administratifs, il y eut de beaux discours célébrant les fondateurs, la France, l’Algérie, des visites commentées, et des photos furent prises et publiées dans les journaux. Cependant, dans le même temps de l’automne 1948 le Caïd qui suivait avec intérêt les travaux d’exploitation, avertit son ami Jean MAZEL de la présence de techniciens qui par voitures et camions sillonnaient la région sondant le sol au moyens de différents instruments et faisant sauter quelquefois des explosifs, manifestement des chercheurs géologues et géophysiciens. Cet avertissement précieux intrigua un peu sans plus les dirigeants de la RAFAL.

Et c’est alors qu’une nouvelle tenue secrète jusqu’alors, éclata au grand jour : La SN REPAL, société Nationale de Recherche et d’Exploitation des Pétroles en Algérie, société à capitaux essentiellement français et publics, venait d’obtenir du Gouvernement Général(le GG) un permis exclusif de recherches sur une immense zone qui englobait le petit périmètre qui avait été accordé à la RAFAL ! Il ne s’agissait pas de jouer "David" contre "Goliath", mais" ma parole d’honneur" il fallait savoir se faire respecter : Monsieur Rosfelder père accompagné par les parlementaires du département fût reçu sur sa demande par le Gouverneur Général pour protester contre ce procédé administratif émanant de la Haute Administration qui pouvait s’apparenter par la brutalité de son application à un "fait du Prince" alors que le secteur privé représenté par la RAFAL, aurait été tout à fait disposé, s’il en avait averti au préalable, à proposeret à trouver une formule de coopération avec l’ETAT. Cette protestation présentée fermement mais avec tous les égards et le respect du protocole d’usage en la matière fût entendue et comprise par le Gouverneur Général.

Sans entrer dans une polémique stérile, ce n’était ni le genre de Monsieur Rosfelder père, ni celui du Gouverneur Général, des pourparlers s’engagèrent entre les Rosfelder et Monsieur Armand Colot, Directeur Général de la SN REPAL. Monsieur Armand Colot, un polytechnicien qui avait été major de sa promotion, homme exceptionnel qui devait conduire plus tard la SN REPAL au sommet de la gloire au SAHARA en faisant découvrir à ses ingénieurs les immenses gisements de Pétrole à HASSI-MESSAOUD et les non moins immenses gisements de Gaz à HASSI R’MEL, doué d’une intelligence exceptionnelle négocia avec les Rosfelder la création d’une société mixte à capitaux souscrits par moitié par l’Etat et LA RAFAL, et c’est ainsi que naquit sans atermoiements, sauf ceux administratifs et juridiques qui furent de courte durée, La Société des Pétroles d’Aumale SPA qui conserva tous ses cadres et personnels sur le site pour lancer immédiatement une nouvelle campagne de sondages sur "OUED GUETERINI" Le Géologue en Chef de la SN REPAL, Monsieur ORTYNSKI , autre personnalité de premier rang connu des Géologues du monde entier pour son savoir géologique se tenait en relation avec Monsieur Yordachesco ingénieur plus que compétent de l’ex RAFAL, qui maintenant exerçait ses talents à la SPA, et tous deux parcouraient le site pour choisir l’implantation des nouveaux sondages.

Au cours du mois d’Avril 1949 l’un de ces nouveaux sondages atteignit 930 mètres après avoir traversé trois niveaux pétrolifères et dans une nuit des bruits sourds se firent entendre venant des profondeurs ; Monsieur KIEKEN ingénieur géologue fit prévenir immédiatement les dirigeants de la SPA qui se rendirent sur place pour se rendre compte de ce qui se passait. La sonde avait été arrêtée par mesure de précaution. Le lendemain dans l’après-midi ont entendi un fort grondement suivi d’un sifflement strident en continu puis on vit apparaître des jets de boues et soudain une longue colonne de boue puissamment éjectée sortit de la sonde, c’était le pétrole presque brun puis jaune clair qui jaillissait avec force ; l’équipe et les dirigeants qui se trouvaient là en furent couverts de la tête au pied, un vrai baptême à l’or noir ! ....Les ingénieurs et leur équipe domptèrent l’éruption et le puits fut mis en production. C’était le premier puits qui donnait un résultat productif intéressant. On fêta dignement l’évènement par des réjouissances à Aumale.

La SPA continua à sonder et à prospecter sur l’Oued Guétérini et en 1949/1950 la production s’élevait à 25O tonnes/Jour. La Raffinerie de 40 tonnes ne suffisait plus. Tous les jours un train complet de 300 tonnes partait de Bouïra (où se trouvait la gare la plus proche du Site) pour la Raffinerie SHELL d’Alger.

La SPA dans le giron de la SN REPAL connut par la suite de brillants succès ; les fondateurs de la RAFAL, incorporés aux effectifs de la SN REPAL ne furent pas les derniers à contribuer sous les ordres de Monsieur Armand COLOT aux immenses découvertes de la SN REPAL, tout en continuant à faire prospérer la SPA.

L’auteur de ces lignes qui a eu l’honneur de travailler dans les années 57/62 à la SN REPAL à Alger puis ensuite à Paris, tient tout les éléments de cet article de deux sources principales et non des moindres : premièrement directement de Monsieur Colot qui de son vivant, fervent pro-algérie française, était un AMI autant qu’un GRAND PATRON pour tous ses employés, cadres et non cadres, et secondement par divers écrits rassemblés au cours de ma carrière à la SN REPAL. Pour terminer j’ajouterai que bien que portant le même patronyme que Monsieur Louis PONS, fondateur initial du Site d’Oued Guétérini, je n’appartenais pas à la même branche familiale, mais je suis tout de même fière que par son savoir ancestral de puisatier, ce pied noir industrieux ait pu intéresser à son projet, en leur passant "la baguette" et le "flambeau", cette nouvelle classe d’homme jeunes, dynamiques et instruits qui après avoir combattu glorieusement de 1939 à 1945 pour défendre la France, de retour en Algérie à la fin de la guerre, se sont rendus immédiatement utiles au pays, en faisant confiance au "vieux puisatier" et à l’avenir.

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