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31 janvier 2015

Acualités récentes du Front National ( -vidéos - communiqués -)

Éditorial de lucienne magalie pons



Florian Philippot, Vice-président du Front National, était l’invité du Grand décryptage sur I>Télé.le 29 janvier 2015 Thème : FN: A la présidentielle comme aux européennes ?
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L’actualité du Front
 

Alors Adieu _ Alain Barrière -

Éditorial de lucienne magalie pons





Paroles de Alors Adieu 




Mon amour, mes yeux fixent le fil de l'eau

Mon amour, ce coup de poignard dans le dos

Mon amour, où ça commence, où ça finit

Faut-il accepter que la vie

Ne soit qu'un jeu

Mon amour, ce vide immense autour de moi

Mon amour, l'indifférence de ta voix

Mon amour, trop tard pour demander pourquoi

Puisque tu penses que c'est mieux

Alors adieu, alors adieu

Je ne croyais pas ces mots-là

Fait pour nous deux

Moi qui ne vivais que par toi

Que pour nous deux

Moi qui ne vivait que par toi

Moi qui ne vivait que pour toi

Alors adieu

Mon amour, j'ai déjà tout l'hiver en moi

Mon amour, mon sang se glace, il fait si froid

Mon, mon amour, qu'attendre encore de cette vie

Qu'attendre au bout de cette nuit

D'après l'adieu

Mon amour, faudra vivre de souvenir

Mon amour, pour ne pas complètement mourir

Mon amour, sans doute un peu plus en souffrir

Mais c'est ainsi que tu le veux

Alors adieu, alors adieu

Je ne croyais pas ces mots-là

Fait pour nous deux

Moi qui ne vivait que par toi

Que pour nous deux

Moi qui ne vivait que par toi

Moi qui ne vivait que pour toi

Alors adieu

Je ne croyais pas ces mots-là

Fait pour nous deux

Moi qui ne vivait que par toi

Moi qui ne vivait que pour toi

Moi qui ne vivait que par toi

Alors adieu, adieu..
 

Jean-Marie Le Pen - Journal de bord n° 390 - publié le 30 janvier 2015

Éditorial de lucienne magalie pons

Questionné d'abord par Marie d'Herbais sur l'incendie qui a entièrement détruit sa maison de Reuil-Malmaison , lundi dernier, Jean-Marie Le Pen nous a pleinement rassuré sur son état de santé, puis dans la suite de l'entretien nous retrouvons Jean-Marie Le Pen toujours aussi  précis  dans son analyse des actualités nationales et internationales.





Ajoutée le 30 janv. 2015
Retrouvez toute l'actualité politique de Jean-Marie Le Pen sur son site: http://www.jeanmarielepen.com

30 janvier 2015

Par Manuel de Diéguez : LE COMBAT DE LA RAISON - 4 - Le Dieu sanglant de la Liberté -

Éditorial de lucienne magalie pons

Nouveau sur le site de :

                      


LE COMBAT DE LA RAISON
4 - Le Dieu sanglant de la Liberté



1 - La terreur religieuse

  La semaine dernière je me demandais si notre future anthropologie critique pèsera la raison et la justice du XXIe siècle sur les plateaux d'une balance plus exacte que celle de Voltaire dans son Traité de la Tolérance.
Car celui qui daigne accorder à l'erreur le droit de s'exprimer garde seul le sceptre de la vérité entre ses mains. De plus, si la Liberté d'expression n'est pas une autorité philosophique, mais seulement l'apanage d'une subjectivité collective réservée soit à une société tout entière, soit à une fraction de celle-ci, la foi se trouvera aussi légitimée à la rejeter que la philosophie depuis Platon et Aristote; mais si la pensée rationnelle est en mesure de réfuter les cosmologies mythiques et les représentations magiques du cosmos, alors l'anthropologie distanciatrice verra un champ immense s'ouvrir au défrichage des ruses politiques et intellectuelles des sorciers de l'univers et la tolérance se ranger parmi les clés gentillettes du sacré - on ne décryptera rien à ranger un Dieu arrimé à sa théologie parmi les Rêveries d'un promeneur solitaire de Rousseau ou les Confessions d'un vicaire savoyard. Penser n'est pas un exercice paroissial.

Quels sont la nature et le poids de l'animalité spécifique d'une espèce qui se forge des dieux sanglants à l'image de ses codes pénaux? L'examen de la schizoïdie du Dieu des châtiments devant lequel les simianthropes se prosterneront nous éclairera-t-il sur la qualité et les failles de son cerveau à lui et sur les mérites du nôtre? Car le postulat selon lequel nos multiples croyances religieuses seraient universelles, unifiables sous un seul ciel et crédibles à ce titre nous renvoie à l'examen de la boîte osseuse d'une Europe agenouillée le front dans la poussière et en adoration de son maître d'ici-bas. Or, l'infirmité de l'embryon d'encéphale dont dispose notre espèce est censée nous enseigner à penser le monde avec droiture. La Liberté que brandit une divinité construite à notre image est-elle une massue ou un ostensoir, un glaive ou un bénitier, une épée ou une noblesse en attente de son épanouissement? 

Toutes nos théologies sont construites sur des châtiments et des prières alternés, toutes prétendent qu'il existerait, bien campés dans le néant un gigantesque acteur du cosmos et un protagoniste résolu de sa propre éternité. Cet Hercule se montrera-t-il soucieux d'imposer ses directives ou ses ordres à un animal en cours d'évasion des ténèbres du monde? Un axiome césarien fournit son assise métazoologique prometteuse à nos sciences dites "humaines"; et celles-ci sont devenues ambitieuses de nous distancier des mythes qui enivraient nos ancêtres mais les enchaînaient, en retour, à leurs élévations spirituelles faussées. Mais seule la tyrannie d'un ciel mieux armé que celui des titubants d'hier terrassera le Dieu fallacieux de l'occupant de l'Europe et l'expulsera de ses cinq cents places fortes enracinées depuis trois quarts de siècle sur notre sol.

2 - Châtiments et prières 

Depuis des millénaires, le personnage fabuleux, mais invisible évoqué ci-dessus dispose, hélas, de moyens de séduction massifs à notre égard. Nous avons longtemps jugé prestigieuses sa musculature et son armure en raison de la carrure de leur propriétaire. Le parfum de la Liberté, par exemple, fleurait bon dans nos esprits; mais sitôt que nous en ouvrions le flacon, ses senteurs faisaient de nous les fantoches, les pantins et les marionnettes d'un empire lointain, mais vorace; odoriférant, mais armé de pied en cap, apostolique, mais carcéral, messianique, mais auréolé de ses geôles. Pouvons-nous dévisager un souverain de cette dimension et prendre la mesure de la putréfaction de ce maître?

Remarquez que la méta-zoologie méditative en chemin sur notre astéroïde nous rend de plus en plus pensifs. Nos télescopent d'observer l'allure et la bannière d'une science nouvelle de nous-mêmes. Du coup, la simiohumanité embarrassée dont nos ancêtres faisaient flotter les oriflammes nous laisse tout pantois. L'observatoire de l'engluement de leur cervelle dans leurs draperies et leurs hochets nous montrent une bestiole en cours de disparition. Mais la lunette de notre astronomie la plus récente enregistre également la nature et les effets de l'effroi qui s'emparait de nous à l'égard des souverains oniriques que nous cachions craintivement dans les nues afin de les soustraire à nos regards apeurés.
Savez-vous que le despote américain que nous avions armé des foudres de son éthique politique depuis 1945 nous permet maintenant de fixer toute notre attention sur le ressort international de l'épouvante et de la vénération qui s'étaient emparées de nos pères depuis le Moyen-Age? Car notre terreur religieuse d'antan se nourrissait des châtiments les plus atroces dont nous nous croyions menacés et dont la sauvagerie se révélait proportionnée à l'auto-sanctification dont notre souverain de là-haut se glorifiait à nos dépens. Qu'en est-il désormais des vengeances que perpétuait autrefois sous la terre le tortionnaire promotionnel de l'immortalité de nos ossatures et que nous légitimions dans nos faux ciels de l'époque? Nos tremblements d'alors auraient-ils changé seulement d'apparence? Dans ce cas quelle est la chasuble nouvelle qu'arbore désormais notre Dieu de la torture? 

3 - La piété romaine 

Décidément, la fureur des dieux en chair et en os qui épouvantaient nos ancêtres n'était pas aussi effroyable qu'elle l'est devenue à l'école des trois principaux monothéismes du sanglant que nous leur avons substitués. En ces temps reculés, nous tentions seulement de calmer quelque peu les accès de rage bruyants et répétés de nos premiers Célestes - mais leurs verdicts criards et sporadiques demeuraient supportables à nos oreilles. A leur exemple, la piété modérée de nos Etats d'autrefois n'était pas hurlante, leur dévotion raisonnable nous ordonnait seulement des supplicationes de plusieurs semaines au besoin. Nous demeurions des malheureux murmurants et des maltraités rechignants, mais nos dieux nous témoignaient de grands égards et ne mettaient que rarement la main sur nous.

Aussi nos cerveaux ronchonnants achetaient-ils leur ciel à l'aide de cadeaux certes coûteux, mais jamais colossaux; et nos grommellements discrets suffisaient à alimenter le marché bien achalandé sur lequel nos Célestes venaient nous ravir de nos bestiaux . Nous allions jusqu'à égorger nos bœufs de trait (victimae), nous raconte le chef de l'expédition des Dix Mille, mais, le plus souvent - et surtout en temps de paix - notre petit bétail (hostiae) suffisait largement à nos oblations. Nous offrions en outre à nos implacabiles tapis dans les nues des repas somptueux, les lectisternes; et nous déposions respectueusement leurs effigies sur de riches coussins, les pulvinaria. Mais rien ne garantissait le succès de notre gastronomie rédemptrice. De plus, nous ne cessions de réduire la cherté de nos dissuasions cultuelles, comme si l'épuisement des ferveurs alimentaires de nos cités rendait nos concitoyens de plus en plus impécunieux.

Quant à la pitance exposée sur nos autels privés - arae - ils ne donnaient pas encore dans le fantastique et le verbifique d'aujourd'hui. Nous ne comblions pas de nos dévotions hurlées à pleine voix les chefs de notre ciel de la Liberté et leur stature n'était pas stellaire; car nous nous gardions bien de les installer dans un langage tonitruant du salut. Quant à notre mythe actuel d'une Liberté monopolisée et sotériologisée, nous n'aménagions pas les temples d'une Démocratie hypertrophiée à l'usage d'un géniteur somptueux du cosmos. Les cantiques mécanisés que nous adressons désormais sans bourse déliée à notre civisme américanisé sont dotés d'ubiquité et échappent à la domestication ancienne et modérée que nos têtes se partageaient avec nos poulets. Certes, nos prémices d'autrefois s'échelonnaient tout au long de nos rues et dans toutes nos demeures; mais nos immolations au compte-goutte de nos bœufs étaient devenues avaricieuses sur nos minuscules atria.

Et maintenant, notre Liberté d'expression réduit notre Liberté de penser à une mascarade. Nous constatons que le naufrage de notre civilisation conduit toute notre classe dirigeante à un rétrécissement hallucinant de son champ de vision . Du coup, on voit surgir sur nos pas des dessinateurs et des caricaturistes stupides, dont les crayons se prennent pour des télescopes de leur génie, mais dont l'univers mental se situe au niveau de la préadolescence. Ces héros d'une prétendue liberté de pensée n'ont jamais aperçu les cinq cents bases américaines qui occupent tout notre continent depuis soixante quinze ans; et ces moutons de Panurge entonnent les bêlements dont leur propriétaire leur dicte la mélodie. Au lieu de nous pencher sur nos neurones, nous dessinons un Mohammad cul nu. Quelle liberté de pensée que celle qui nous interdit d'élaborer une zoologie du langage simiohumain à l'école de l'ignorance et de la sottise des demeurés et des benêts de la tolérance!

4 - L'avènement du Dieu Liberté 

En vérité c'est dans les goussets de notre Liberté pseudo démocratique que le pain de nos piétés est devenu le plus amer. La radio et la presse ont pris à pleines pelletées le relais des oblations au rabais et tristement maigrichonnes des derniers Romains. Le roi américain du cosmos et de nos escarcelles est tombé dans l'obésité verbale; et le sang qui coule sur nos autels n'est plus celui de nos bœufs ou de nos poulets, mais celui de nos peuples et de nos nations vassalisées par l'étranger; et notre grand sacrificateur venu d'au-delà des mers, nous immole sur le gigantesque offertoire de notre soumission à son Verbe. 

Mais voyez comme le souverain de nos panerées de dévotions pseudo démocratiques répond, lui aussi, au modèle dichotomique et biblique des cantates de nos ancêtres. Les geôles américaines voient pourrir des centaines d'innocents, leur paradis fait monter dans l'azur des montgolfières gonflées à l'hélium de nos idéalités sacrées. La théologie de la Démocratie mondiale n'est plus que celle de notre vocabulaires messianisé - mais nos litanies sont calquées sur les sortilèges que nos pères appelaient leur Verbe du ciel et dont le démiurge omnipotent et omniscient leur tenait la dragée haute. Nous avons seulement changé de laisse et de propitiatoires.

Nous voici condamnés à mettre en parallèle les discours de notre créateur blanchi sous le harnais et ceux de nos démocraties du salut, tellement les deux messianismes aux cheveux blancs sortent d'un seul et même moule, celui de notre sénescence. Mais quelle chance, pour notre embryon de raison, de trouver dans la trousse de notre ciel, l'instrument chirurgical privilégié du Dieu des simianthropes et l'interlocuteur naturel de notre métazoologie: cet interlocuteur, vous l'avez reconnu - il s'agit de la torture sanctifiée dans un camp de concentration universel et enfoui sous la terre.
Qu'en est-il maintenant de nos assassinats sur l'étal d'un empire étranger? 

Le 30 janvier 2015

29 janvier 2015

GRECE : premières mesures anti-austérité

Éditorial de lucienne magalie pons

    Le gouvernement anti-austérité du  nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras a  pris mercredi ses premières mesures anti-austérité .

Hier Mercredi le gouvernement grec a annoncé d’importantes réformes notamment le  gel de privatisations, la hausse du Smic et des retraites, lors de son premier Conseil des Ministres.
 
Ces décisions sont la signature de la fermeté d’Alexis Tsipras qui confirme  qu’il appliquera comme il l’avait promis le programme électoral de son parti Syriza  , si certains dirigeants de ‘UE pouvaient encore ces derniers jours fanfaronner  en espérant  se placer  en conseilleurs  en rappelant à la Grèce ses obligations, ou  en écrivant ou disant " la Grèce devra payer sa dette ",  ou encore en voulant se  poser en  médiateur  entre la Grèce et l’UE pour négocier et  atténuer les effets sur l’UE et la zone euro du changement radical de régime grec, ils  se sont leurrés et il est temps pour eux de changer de ton et de revenir à la réalité que leur impose Alexis Tripsas.

Hier à l’occasion du premier conseil des ministres de la législature, dès le début de la matinée, le nouveau pouvoir a annoncé le gel de deux privatisations en cours, celle concernant lAutorité portuaire du Pirée, lautre concernant la vente de 30 % des parts de la principale compagnie d'électricité du pays, PPC.

Alexis Tripsa a affirmé que son gouvernement «était prêt à verser son sang pour rétablir la dignité des Grecs»,  en assurant   : «Nous sommes ici pour changer radicalement la façon dont les politiques et l'administration sont dirigées dans ce pays»

A la suite du conseil des ministres, plusieurs responsables ont multiplié les annonces de réformes économiques et sociales majeures, qui sont autant de coups   d’épée  tranchants dans le contrat passé par les précédents gouvernements grecs avec le FMI et l’Union européenne.

Panos Skourletis, en charge du ministère du Travail a  annoncé ses priorités, notamment  le relèvement du salaire minimum à 751 euros, son niveau d’avant la crise,  une loi relative au rétablissement des conventions collectives et la limitation des licenciements collectifs.

Le ministre grec des affaires sociales  a dit son intention de redresser le niveau des retraites les plus faibles.

Ces annonces radicales ont paniqué les investisseurs inquiets du coût   de ces premières mesures, et du bras de fer qui s’annonce avec les dirigeants européens.

En conséquence  à la Bourse d’Athènes   l’indice de référence ASE a reculé de 9,2 %, sous l’effet  de la chute des banques qui ont perdu jusqu’à 30 % de leur capitalisation boursière. Les rendements sur les obligations grecques à 10 ans ont repassé, mercredi, la barre symbolique des 10 %.

Passant outre les  déclarations des dirigeants européens qui se sont montrés  fermés   à tout effacement de la dette, le premier ministre Alexis Tsipras a martelé hier : «Nous sommes un gouvernement de salut national ... Nous nentrerons pas dans un affrontement mutuellement destructeur, mais nous ne poursuivrons pas une politique de soumission», a t-il ajouté

Evoquant sa prochaine rencontre avec Jeroen Dijsselbloem, président de l’Eurogroupe, il a promis que son gouvernement «viserait des budgets à l’équilibre mais ne cherchera pas à dégager des «surplus irréalistes»» pour servir la dette publique massive du pays.

 Alexis Tsipras  comme on le voit reste droit dans ses bottes et  n’a pas l’intention de soumette son pays,   comme l’ancien gouvernement le faisait ces  dans ses  négociations  avec la troïka, rappelons qu’en septembre dernier la troïka exigeaient  encore   de nouvelles coupes dans les retraites pour tenir les objectifs budgétaires de remboursement de la dette grecque.

Des économistes   aujourd’hui  reconnaissent que la dette grecque est un fardeau intenable, il suggèrent un allègement de 50 % de la dette grecque , et certains appellent   les pays de la zone euro à «surmonter ses tabous» sur un effacement de la dette grecque .

L'Allemagne  a  compris qu’elle devait changer  le  ton exigeant  qu’elle employait  vis-à-vis de la Grèce,  en effet le ministre  allemand de l’Économie  Sigmar Gabriel, vice-chancelier social-démocrate  du gouvernement Merkel, a déclaré  lors d’une conférence de presse, que l’Allemagne  respecte le choix démocratique des Grecs,  tout en plaidant  qu’  «il faut que soit respecté un principe de justice à l'égard de notre population» …… «des gens en Allemagne et en Europe qui se sont montrés solidaires» des Grecs avec les aides consenties depuis 2010.

La France  qui  prenait volontiers un ton directif  et très particulier   sur la question grecque comme si c’était son « affaire personnelle »,  semble  progressivement  feutrer son discours  ( si l’on peut dire ) et tenir compte des autres partenaires européens,  en effet il faut se souvenir de certaines déclarations socialistes qui affirmaient «  la dette doit être remboursée , … la Grèce doit faire face à ses obligations, …. », puis ensuite  "La dette doit être remboursée mais on peut discuter des conditions de ce remboursement, par exemple des délais",  comme l’a dit le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Harlem Désir, sur Radio classique et LCI, jugeant "insoutenable" le niveau actuel de cette dette., en ajoutant notamment "Avec les autres les partenaires européens, nous avons une préoccupation, c'est que la Grèce soit en situation le plus vite possible de rembourser les emprunts qu'elle a contractés auprès de l'Europe"
Mais tout de même, dans l’esprit  du secrétaire d’État Harlem  Désir,  il reste qu’il estime que François Hollande doit se poser en « médiateur  et facilitateur » … "c'est normal qu'il soit dans ce rôle de médiateur et de facilitateur", a dit Harlem Désir.

Là-dessus des ministres et des personnalités politique faisaient   concurrence de déclarations, en donnant chacun leur avis sur le remboursement de la dette grecque  en  modérant leur propos,  « il faut  rééchelonner , il faut renégocier,  … Y’a qu’à… on doit…on peut  »  et patati et patata , de telle sorte  que  la ligne de conduite de   la France sur la question grecque n’était pas clairement perceptible devant cette profusion de déclarations.
 
Toutefois on peut faire approximativement  le point de la position française sur la question grecque, en se référant aux déclarations  faites par Stéphane le Foll, porte parole du Gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres du  Mercredi 28 janvier, alors qu’il rapportait en point de presse,  devant les journalistes,  les questions évoquées en Conseil des ministres sur ce sujet .

Voici un extrait de ses déclarations sur la question grecque :

«  Sur la question de la Grèce  après les élections de dimanche, des contacts ont eu lieu, le Président de la République a eu Monsieur Tsipras et l’a invité ….,  donc notamment il  y aurait … il y aura une date de fixée, avant .. avant semble-t-il .. avant le prochain Conseil européen, et le ministre Michel Sapin a indiqué qu’il avait eu son homologue et que des discussions étaient engagées, avec cette idée d’accompagner la Grèce avec 2 principes simples, à la fois la solidarité de l’Europe pour trouver une solution nécessaire à la sortie de cette crise profonde que connait la Grèce, et en même temps la responsabilité qui doit être aussi de l’ensemble des pays européens et de la Grèce , par rapport aux engagements qui avaient été pris, donc on est sur cette ..... , elle a été réaffirmée, et les contacts commencent à être pris, soit que entre ..,  l’élection, la mise en place du gouvernement, les choses ont été vite »

Sur la question  de la Grèce on pouvait donc  retenir  essentiellement  dans les propos  lénifiants mais souvent imprécis  de Stéphane le Foll que   « des contacts ont eu lieu »,  qu’  « Alexis  Tsipras a été invité par le Président de la République » , « qu’il y aura une date de fixée  …, semble-t-il , avant le prochain Conseil Européen » , que  «  Michel Sapin avait eu son homologue et que des discussions étaient engagées avec 2 principes simples…. »,  etc ..

Mais tout  son exposé manquait de précisions,  et  finalement en écoutant Stéphane le Foll on perçoit que  la  position de médiateur ou de facilitateur que voulaient prendre la France reste suspendue  ou flottante.

Par la suite au cours du point de presse dans la séquence de questions des médias, un journaliste a interrogé le porte-parole du Gouvernement pour obtenir des précisions en insistant sur  la visite  envisagée d’Alexis Tsipras , notamment  si la Grèce a répondu favorablement  à cette invitation, et si l’objectif est de discuter  de la renégociation de la dette grecque .  ….

Mais la réponse de Stéphane le Foll  ne s’est pas démarquée de son précédent exposé sur la question grecque, aucune date n’est  fixée, selon lui l’’objectif est de trouver une date avant le prochain  Conseil européen, et encore l’objectif est  de discuter de  manière globale sur des sujets que sont l’ensemble des questions de croissances, et  des questions de la dette « qui de toute façon  aurait été discutées  …. »

Comme vous le verrez ci-dessous  en lisant  l’échange entre le journaliste et le porte-parole du Gouvernement ,  tout  tient  et reste encore  en  « objectif » :

- Échange entre un journaliste et Stéphane Le Foll sur la question grecque : 

Question : Juste une question sur Tsipras,  si nous comprenons bien une visite est envisagée avant le prochain Conseil européen, est-ce que la partie Grecque a  répondu favorablement à cette invitation d’ores et déjà ?

Stéphane Le Foll : Si j’ai indiqué que ce serait  avant le Conseil européen c’est  que la partie Grecque l’a indiqué..

Question :  il y a une  date de fixée ?

Stéphane le Foll :  pas encore de date de fixée, il faut comprendre j’imagine qu’en Grèce aujourd’hui les urgences sont d’abord de régler l’ensemble de la mise en œuvre d’un Gouvernement ,  et enfin  tous les sujets qui doivent l’être  devant le Premier  ministre grec,  mais il  y a eu un contact  qui a été pris entre le Président de la République et le Premier ministre grec, une invitation a été faite par le Président de la République,   et l’objectif c’est  qu’on trouve  une date avant le prochain Conseil européen, et  je répète aussi que le ministre des Finances Michel Sapin a eu son homologue.

Question : ….. et l’objectif  est également de discuter  de la renégociation de la dette grecque ?

Stéphane Le Foll :  l’objectif est de discuter de manière globale je l’ai dit, à la fois des sujets qui sont évoqués par la partie grecque,  sur l’ensemble des questions de croissances, des questions de la dette qui …, qui de toute façon auraient été discutées puisqu’il y avait des échéanciers qui arrivaient justement à l’échéance par définition, et donc c’est l’ensemble des discussions qui seront ouvertes.  La France je le dis, c’est à la fois la solidarité qu’on doit à la Grèce et au peuple grec, et en même temps la responsabilité qui engage chacun par rapport à la Zone euro et par rapport aux engagements qui ont été pris par l’Etat grec.

Fin de l’échange entre le journaliste et Stéphane le Foll


Les réponses de Stéphane Le Foll  restent  dans la banalité faute de pouvoir s’avancer  dans des précisions ,  résultat  on ne sait pas si la Grèce a oui ou non  favorablement  réagi à l’invitation du Président de la République, par contre   on sait que l'objectif est de  trouver une date qui n'est pas encore fixée , et que l'objectif des discussions est discuter de questions « qui de toute façon aurait été discutées  »

 Les réponses de Stéphane le Foll n’apportent  pas de réponse à la renégociation de la dette…,  donc on a l’impression que la France ne sera pas le médiateur facilitateur qu’elle visait d’être, de toute façon nous  savons de manière certaine  que  le Premier Ministre Alexis Tsipras   a évoqué sa prochaine rencontre avec Jeroen Dijsselbloem, président de l’Eurogroupe,  et qu’il a promis que son gouvernement «viserait des budgets à l’équilibre mais ne cherchera pas à dégager des «surplus irréalistes ...., pour servir la dette publique massive du pays. » …. , ce qui situe à la fois le  haut niveau où se situeront les discussions de renégociation de la dette  et  dans quel  contexte  il défendra les intérêts de son pays.

Il est bien certain qu’Alexis Tsipras à ses urgences et qu’il commence à discuter avec les instances européennes supérieures comme il se doit, on voit mal qu’il se mette à discutailler à priori avec chacun des dirigeants des pays de l’UE.

Cette propension   de la France qui consiste à vouloir faire défiler à l’Élysée des Chefs d’État et de Gouvernement,  comme pour indiquer qu’elle détient les clefs de l’UE et pourrait engager seule bilatéralement des discussions qui en fait doivent se traiter au niveau de l’Europe,  est caractéristique  de  sa  précipitation à vouloir s’interposer  et se  positionner au-dessus des autres, sans avoir pris le temps de mesurer  ses réelles  compétences par rapport aux organes décisionnel de l’UE et de l’Eurogroupe.

Je ne dis pas que Monsieur Alexis  Tripsas ne viendra pas en France répondre à cette invitation, mais rien ne le presse de ce côté-là, et il prendra le temps qu’il faut pour d’abord engager ses discussions au niveau de l’UE  et après il viendra ou ne viendra pas,  comme il lui conviendra à Paris,  c'est lui qui pilote son agenda..