Éditorial de lucienne magalie pons
Le tribunal administratif de Besançon a rejeté, ce mardi 28 janvier, les
requêtes de la famille expulsée en octobre 2013. Les refus de titres de
séjour, accompagnés d'obligations de quitter le territoire français et
fixant le Kosovo comme pays de retour, sont donc confirmés, même si la
décision peut encore faire l'objet d'un appel.
La justice Française a invoqué notamment !
* "l'absence d'obstacle à la reconstitution de la cellule familiale au Kosovo",
*"l'absence de perspectives d'insertion économique et sociale en France" du père de Leonarda, Resat Dibrani,
*"et de toute insertion dans la société française"
de la mère de l'adolescente.
Par ailleurs, l'institution judiciaire a également rappelé et noté :
* "l'absence de suivi dans la scolarité de leurs enfants" et "la possibilité pour les plus jeunes d'entre eux de poursuivre leur scolarité au Kosovo".
Les mesures prises par le préfet du Doubs ont été confortées et n'ont donc pas été jugées en contradiction avec les droits de l'enfant.
Réaction de la Famille Dibrani : :
Leonarda Dibrani depuis son arrestation en sortie scolaire, et son expulsion vers le Kosovo intervenues en octobre 2013., tient envers les dias qui la sollicitent, le rôle principal de porte parole de la Famille Dibrani , c'est elle que l'on voit le plus souvent dans les vidéos et en entretien.
Il faut dire que Leonarda a un sens tout à fait original de la communication, cette fois encore après la décision du Tribunal de Besançon , les médias l'ont rencontré pour recueillir ses réactions, à Mitrovica, au Kosovo où elle se trouve avec sa famille depuis leur expulsion.
Je crois sincèrement que les médias devraient s’abstenir de
recueillir les réactions et les avis de cette jeune fille mineure de
15 ans sur des décisions de justice qui dépassent son entendement, ce
n'est pas un bon service qu'ils lui rendent que de la mettre ainsi en
scène pour raconter tout et n'importe quoi, par exemple qu'elle va "se tuer" , elle pourrait finir par se
prendre au sérieux et passer à l'acte en espérant s'en sortir et
malheureusement y rester.
Les Dibrani eux aussi
oublient leur dignité d'adulte et de parents en mettant leur fille mineure de 15 ans
en avant pour apitoyer la galerie, cette instrumentalisation médiatique
est ignoble tant de la part des médias qui le provoque que de la part
des parents Dibrani , d'autant que ces derniers peuvent faire part de
leur réactions eux-mêmes directement, ou encore mieux par
l'intermédiaire de leur avocate.
Les déclarations de Leonarda :
Léonarda avait déjà déclaré : "Ils auraient mieux fait de nous tuer car ici, ce n'est pas une vie,
ce n'est pas de la justice mais de l'injustice, je vais me tuer car ici
nous n'avons pas de vie" ..... "Ma patrie, c'est la France.
Elle a complété son intervention par les déclarations suivantes sur son avenir :
script :
"Mon avenir franchement, je veux dire, mon avenir.., ah j'sais pas, y s'arrête aujourd’hui quoi: mon avenir , mais bon j'sais pas, l'avenir de mon fère et tout, on peut pas le savoir comme ça, au Kosovo, on peut pas le savoir, mais en France on le savait bien notre avenir, on savait ce qu'on voulait , ce qu'on voulait faire plus tard et tout, mais ici ( ndlr : elle émet un sifflement), j'sais pas on a.., voilà j'sais pas , on n'a même pas d'école ici, les gens .., on n'est pas en sécuritéici, j'sais pas, ben j'sais pas , je l'ai mal pris, avec mes parents , j'ai commencé à pleurer et tout, j'sais pas , j'ai, j'ai, j'sais pas comment, pour moi c'est un cauchemar quoi .."
Leonarda nous avait habitué à mieux dans le passé, mais cette fois elle n'avait sans doute pas eu le temps de réviser et d'apprendre par cœur ce qu'elle devait dire, c'est du moins l'impression qu'elle donne.
Mais en lisant d'autres dépêches nous relevons qu'elle a complété ses réactions par d'autres déclarations, ce qui laisse supposer qu'elle a été sollicitée pour de nombreux entretiens , voici ci-dessous quelques extraits qui se retrouvent avec quelques variations sur le web :
*"Ils auraient mieux fait de nous tuer car ici ce n'est pas une
vie, ce n'est pas de la justice mais de l'injustice
* " je vais me tuer car
ici nous n'avons pas de vie."
*"Ma
patrie c'est la France, ici nous mourrons de faim, ......
*." nous avons été
envoyés ici pour mourir. *"
* " L'avocat nous dit de ne pas désespérer car
nous avons le droit de faire appel mais je ne crois plus en la justice"....
REVUE DE PRESSE
A côté de ses frères et sœurs et de ses parents, Leonarda affirme
qu'elle n'est pas en sécurité au Kosovo. A propos de la décision de la
justice française, elle raconte : "Je l'ai mal pris avec mes parents, j'ai commencé à pleurer. Pour moi, c'est un cauchemar."
REGARDEZ LA VIDEO sur francetvinfo.fr
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