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11 juillet 2012

Conseil des ministres du Mercredi 11 juillet 2012

Éditorial de lucienne magalie pons

Les actualités

François Hollande-David Cameron - Conférence de presse - Mardi 10 juillet 2012

Photo : à l'issue de la Conférence de Presse le Président François Hollande était invité au chateau de Windsor pour une tasse de thé avec la Reine Élisabeth II.
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Éditorial de lucienne magalie pons

Nous publierons la vidéo de la conférence dès qu'elle sera disponible.
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Conférence de presse conjointe de M. le Président de la République et M. David CAMERON, Premier ministre du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord

M. CAMERON -- Bonjour Mesdames et Messieurs.

Je suis ravi d'accueillir le Président HOLLANDE à Downing Street lors de sa 1ère visite présidentielle en Grande-Bretagne, bienvenue à François, c'est très agréable d'avoir votre visite.

Nous avons eu de très bonnes discussions sur tout un ensemble de questions, nos relations bilatérales, l'Union européenne, la zone euro et puis des défis essentiels en politique étrangère. La France est un partenaire essentiel et très apprécié de la Grande-Bretagne. Nos économies sont étroitement liées, les entreprises françaises emploient 180 000 personnes sur l'ensemble du Royaume-Uni, nous exportons davantage vers la France que vers la Chine, l'Inde, le Japon et la Turquie réunis.

Nous œuvrons ensemble pour satisfaire nos besoins énergétiques à venir, par une coopération étroite dans le domaine de l'énergie nucléaire. Des sociétés comme EDF et Centrica sont en voie de développer une centrale nucléaire.

Notre coopération dans le tunnel sous la Manche et les ports contribuera au succès des Jeux olympiques, en toute sécurité, et je suis ravi de savoir que François HOLLANDE va venir assister à certaines épreuves.

S'agissant des questions de défense, nous sommes deux grandes puissances militaires en Europe. Nous restons engagés et nous voulons construire une coopération plus étroite, comme nous l'avons décidé en 2010 à Lancaster House.

En fait, en ce qui concerne l'euro, nous avons convenu que ce qui a été décidé à Bruxelles le mois dernier, doit être mis en œuvre rapidement. Nous convenons que les pays de la zone euro doivent établir très rapidement une union bancaire avec la Banque centrale européenne comme étant l'entité de surveillance pour la zone euro. Pour ce qui est des perspectives financières européennes (2014-2020), la proposition est de dépenser 14 milliards de plus chaque année que ça n'est le cas aujourd'hui. C'est inacceptable, tant pour la France que la Grande-Bretagne, et nous allons exprimer notre position.

Il ne s'agit pas de dépenser davantage, il s'agit de mieux dépenser. Il y aura toujours des domaines où nous ne sommes pas nécessairement d'accord mais le terrain commun entre nous est très large, pas simplement sur la politique européenne mais sur la manière aussi dont nous allons développer ces politiques européennes, tant pour le Royaume-Uni que pour la France à l'avenir.

Nous avons parlé de la Syrie bien sûr, la Grande-Bretagne et la France ont un rôle très important à jouer pour mettre fin à la violence, créer une transition politique et ouvrir une nouvelle page de l'histoire de la Syrie après le départ d'ASSAD.

Egalement, nous avons parlé du Sahel. Nous voulons nous assurer qu'Al-Qaeda ne pourra pas s'y installer durablement et menacer la région et nous sommes convenus d'accélérer notre concertation dans ce domaine.

C'est un programme très chargé, nous voulons faire davantage ensemble dans les mois qui viennent : la lutte contre le terrorisme, la croissance, les énergies renouvelables et nous allons réexaminer nos progrès lors du prochain Sommet anglo-français, qui aura lieu au Royaume-Uni au début de l'année 2013.

François, vous avez la parole.

LE PRESIDENT -- Je remercie David CAMERON de m'avoir invité aujourd'hui au Royaume-Uni. Je voulais venir, j'aurai pu attendre les Jeux olympiques, mais j'ai voulu faire une épreuve d'initiation avant. Je reviendrai donc le 30 juillet pour assister à un certain nombre d'épreuves. Celle-là n'en était pas une, bien sûr. Cela a été un plaisir de me retrouver, ici, et en plus de pouvoir rencontrer la Reine dans quelques instants.

Nous avons avec David CAMERON une relation fondée sur une volonté commune: mettre nos 2 pays dans la voie de la croissance et du redressement. Nous avons de nombreux projets communs qui nous permettent d'y contribuer. D'abord sur le plan de la coopération industrielle. Nous avons évoqué ensemble, notamment en matière d'énergie, ce que nous pourrions, quand je dis nous pourrions faire ensemble -- nos entreprises pourront faire ensemble - et notamment ici, pour le nucléaire civil ou sur les énergies renouvelables où entreprises britanniques comme entreprises françaises ont un savoir-faire exceptionnel.

Nous sommes également engagés sur la voie d'une coopération dans le domaine de la défense. Nous sommes les deux grands pays en Europe qui avons un potentiel de défense et aussi une force stratégique nucléaire. Ça nous rend solidaires et en même temps ça nous rend responsables. Donc nous allons continuer à échanger nos informations, nos technologies, pour améliorer encore notre effort de défense, sans dépenser davantage. Et sur la question des instruments que nous pourrons utiliser à l'avenir, nous avons la volonté de développer des drones en commun et il y aura une visite du ministre de la défense français, bientôt, le 24 juillet à Londres, pour signer au moins 2 arrangements concernant ce matériel.

Je veux d'ailleurs associer les Britanniques à la préparation de notre propre Livre blanc sur la défense. C'est-à-dire notre programmation budgétaire qui viendra après le Livre blanc et je demanderai à David CAMERON de désigner un haut responsable pour qu'il puisse être associé à un certain nombre de réflexions.

Nous avons aussi des perspectives en matière de coopération dans le spatial. Parce que là encore nous pouvons développer des technologies de pointe. Devant la communauté française qui était rassemblée dans la résidence de l'ambassadeur, j'ai exprimé ma confiance dans les relations économiques et commerciales entre nos 2 pays. Nous sommes des partenaires, nous avons des échanges qui nous permettent d'avoir des investissements qui viennent d'entreprises françaises en Grande Bretagne et des investissements britanniques en France.

Je veux que nous puissions développer encore cette relation qui est profitable à nos 2 pays. Nous avons bien sûr évoqué les priorités européennes. D'abord, au-delà de nos sensibilités qui peuvent être différentes, nous nous sommes retrouvés au Conseil européen il y a quelques jours en parfaite harmonie sur la croissance et le pacte qui devait lier les 27 pour mobiliser davantage de fonds structurels, augmenter le capital de la Banque européenne d'investissements et également créer ces « Project bonds », nous verrons comment nous pourrons en faire le meilleur usage.

Nous sommes conscients que le rétablissement de nos comptes publics, indispensable, doit être accompagné par une politique de croissance si nous voulons être fidèles à nos propres engagements.

Nous avons également évoqué la stabilité financière de la zone euro. Certes la Grande Bretagne n'est pas membre de la zone euro. Mais elle est pleinement concernée. J'en remercie d'ailleurs le Premier ministre britannique pour son soutien, pour mobiliser nos instruments. C'est d'ailleurs ce que nous avons décidé d'engager au dernier Conseil de la zone euro qui a suivi le Conseil européen.

S'agissant des perspectives de l'Union européenne, nous ne sommes pas dans la même situation. La Grande Bretagne n'entend pas devenir membre de la zone euro ! La France souhaite une intégration solidaire dans la zone euro. Mais en même temps nous pouvons parfaitement comprendre la position respective de la Grande Bretagne et de la France. La Grande Bretagne n'entend pas empêcher, freiner, au contraire même, ce que doivent faire les pays de la zone euro et la France, dans la zone euro, n'entend pas obliger qui que ce soit à venir nous rejoindre. Donc nous devons concevoir l'Europe à plusieurs vitesses. Chacun venant à son rythme, dans le respect des autres pays. Et c'est ainsi que nous construirons une relation respectueuse et forte. Voilà le sens de ma présence ici et je veux terminer sur la parfaite convergence de vues de la France et de la Grande Bretagne sur 3 grands dossiers internationaux.

La Syrie, David CAMERON en a parlé, où nous faisons pression sur le régime syrien pour qu'il y ait une transition politique qui s'engage. Nous sommes pour un renforcement des sanctions, nous faisons en sorte avec les Russes et les Chinois de les convaincre que rien ne serait pire que le chaos, y compris pour leurs propres intérêts.

Nous travaillons en très bonne intelligence, France et Grande Bretagne, sur la question de l'Iran, pour éviter la prolifération nucléaire et là, ce matin, nous avons eu un échange de vues tout à fait utile, précieux, sur la question du Sahel et la lutte contre le terrorisme. Voilà pourquoi je souhaitais venir ici, à Londres, répondant à l'invitation du Premier ministre, pour dire que la relation franco-britannique est essentielle. Pas simplement pour l'Europe mais aussi pour le monde.

QUESTION - Est-ce que vous avez pardonné au Premier ministre cette idée du tapis rouge face aux entreprises françaises qui voudraient éviter les impôts ?

LE PRESIDENT - Je ne m'étais pas du tout senti offensé par un trait d'humour, moi j'apprécie beaucoup l'humour et surtout l'humour britannique ! Donc j'étais très heureux que l'on puisse m'offrir un tapis pour les prochains mois et les prochaines années. Et je ne pense pas que ça aura de conséquence, ni sur les mouvements de capitaux, ni sur nos relations.

QUESTION -- Une question qui s'adresse à vous deux, Messieurs. On vient de parler du tapis rouge mais vous n'aviez pas jugé utile M. CAMERON de rencontrer M. HOLLANDE quand il était venu en février. Donc est-ce que sur ces deux points là vous n'avez pas de regret ? Et vous, M. HOLLANDE, effectivement, êtes-vous ici sans rancune ?

LE PRESIDENT -- Si je devais avoir de la rancune à l'égard de tous les chefs d'Etat et de gouvernement qui ne m'ont pas reçu pendant la campagne, je serais fâché avec le monde entier ! Mais il y a des règles et moi je les comprends parfaitement. Dans une campagne électorale, il y a des sensibilités politiques qui créent des solidarités et puis ensuite il y a des relations d'Etat à Etat, de gouvernement à gouvernement, de chef de gouvernement à chef d'Etat, et qui font que nous nous connaissons maintenant avec David CAMERON, et moi j'ai tout à fait plaisir à travailler dans l'esprit que j'ai indiqué, avec lui.

M. CAMERON -- Merci François. Nous allons bâtir une relation solide avec des politiques solides qui veulent le meilleur pour leur pays et qui reconnaissent qu'il y a des liens étroits entre nos pays et des intérêts communs. Ce qu'on veut tous les deux, c'est la croissance européenne, on veut pouvoir se tenir droits dans le monde quand il y a des questions comme la Syrie, la Lybie ou l'Iran. Nos 2 pays veulent de la coopération entre nos gouvernements et nos peuples. Donc je suis très heureux à l'idée d'une relation plus étroite entre nous maintenant.

Quant à ces tapis rouges, il y en avait certainement un aujourd'hui, uniquement pour François ! Mais bien sûr je veux que la Grande Bretagne soit le pays le plus compétitif au monde, pour que nos entreprises croissent, soient crées et créent de l'emploi. C'est la raison pour laquelle nous avons réduit l'impôt sur le revenu, l'impôt sur l'entreprise. C'est mon travail finalement de me remonter les manches tous les jours et de me dire : « mais qu'est-ce que je peux faire d'autre pour s'assurer que la Grande Bretagne soit l'endroit le meilleur, non seulement en Europe mais au monde, pour faire du business ? »

LE PRESIDENT- Je pense que la Grande Bretagne a besoin d'une France qui soit dynamique, prospère et l'inverse est également vrai. Nous avons vraiment une Europe qui doit se redresser, qui doit améliorer ses performances, faire progresser son économie, rehausser son niveau de compétitivité. Chacun le fait avec ses moyens, avec ses ressources, avec ses sensibilités. L'aspect fiscal n'étant pas d'ailleurs, quoi qu'on en dise, ce qui nous différencie le plus. Quand je regarde le taux d'imposition maximal en Grande Bretagne, il est de 45% sur le revenu. En France il n'est que de 41%, aujourd'hui. Ça ne crée pas d'ailleurs l'installation de Britanniques sur notre territoire mais -- sauf pour des résidences secondaires que nous ne voulons pas d'ailleurs taxer davantage- mais je crois que nous avons des politiques fiscales, économiques, qui nous permettent d'être fidèles à ce que nous avons-nous-même dit dans nos campagnes respectives, lorsque nous nous sommes présentés devant les Français. Et d'être également performants. Nous avons besoin d'économie qui marche. Parce que c'est ça qui nous permettra d'avoir davantage d'emplois, chacun utilisant les moyens qui lui paraissent les plus appropriés.

Par ailleurs nous avons, et en Grande Bretagne et en France, la volonté de réduire nos déficits. Et nous allons le faire. Là encore chacun avec sa stratégie. Mais l'objectif est le même.

M. CAMERON -- Je disais à François que j'avais un officier de presse qui est à moitié français, j'ai un chef d'Etat-major qui a une femme française, un ambassadeur qui a une résidence secondaire en Normandie ; je pense que ça l'a rassuré, au moins il y a quelqu'un d'heureux dans cette salle.

QUESTION -- M. le Premier ministre, il semble que vous allez perdre le vote sur la Chambre des Lords. Est-ce que ça risque de mettre la coalition en difficulté ?

M. le Président, puis-je vous poser la question suivante : vous avez sans doute suivi le scandale financier concernant la Barclays à Londres ? Selon vous, est-ce que les régulations, les réglementations bancaires sont adaptées ?

M. CAMERON -- Je ne pense pas qu'il y ait de problème. Nous nous comprenons, l'Europe change très rapidement, la zone euro va devoir aller vers davantage d'intégration. Les changements qui sont en train de se mettre en place, cela signifie qu'il y aura des opportunités pour différents pays d'Europe ; pour établir des relations différentes. On peut appeler ça différentes vitesses, on peut appeler ça des adhésions différentes, de nature différente, mais ça sera possible à l'avenir. Je pense que la Grande Bretagne a besoin d'être au centre de l'Union européenne. On a besoin de ce marché et c'est important d'avoir un rôle dans les règles de ce marché.

Mais je pense que les relations actuelles avec l'Union européenne ne sont pas nécessairement très satisfaisantes, il faut effectuer des changements. Je me suis engagé dans le sens de ces changements et en fait je veux le consentement de chacun. Nous avons eu une discussion très intéressante à cet égard. On ne va pas nécessairement être d'accord sur tous les points. La France fait partie de la zone euro donc son avenir sera différent de celui de la Grande Bretagne en Europe mais nous avons eu une discussion très franche, très honnête là-dessus.

Pour ce qui est de la coalition maintenant, la mission principale de mon gouvernement, c'est une mission de sauvetage pour l'économie britannique. Rembourser notre déficit, s'assurer que notre économie va de l'avant, que les gens retrouvent un emploi et vont au travail.

Egalement, c'est très important, notre mission en matière de mobilité sociale. C'est la raison pour laquelle nous avons interrompu le monopole d'Etat sur l'éducation, sur la santé aussi. Et je pense que cela va rester un gouvernement réformiste mais c'est important aussi de ne pas oublier les engagements que nous avons pris en matière de réforme constitutionnelle et nous allons aller de l'avant dans ce sens-là.

Ce qui jusque-là échappait à ce pays, c'est une réforme de la Chambre des Lords, et nous avons maintenant une majorité importante dans la Chambre des Communes, c'est ce qui va être manifesté aujourd'hui donc un ensemble de propositions qui vont être lancées, qui vont emporter une grande majorité dans la Chambre des Communes. Si maintenant les Travaillistes, le Labor, pour des raisons opportunistes et partisanes veulent manifester leur opposition, ils devront être prêts à répondre à des questions sérieuses ultérieurement. Et je suis tout à fait prêt à faire progresser ce programme.

Je pense que c'étaient toutes les questions qui m'étaient adressées si je ne m'abuse ?

LE PRESIDENT -- Sur la régulation bancaire, c'est un objectif que nous pouvons partager. Il y a en ce moment même en Angleterre, un certain nombre de révélations qui justifient que nous soyons dans nos pays respectifs vigilants, voire même répressifs à l'égard d'un certain nombre de comportements de certaines banques.

Après, nous avons une place différente, la Grande Bretagne et la France. Nous, nous sommes dans la zone euro et la zone euro a décidé d'organiser une supervision bancaire, dont la Banque centrale européenne, qui est la banque centrale de la zone euro, sera en charge. David CAMERON d'ailleurs, au dernier Conseil européen, et je l'en remercie, a fait observer qu'il partageait les objectifs de la régulation bancaire mais que, n'étant pas dans la zone euro, il avait à organiser différemment dans son pays cette régulation ou cette supervision.

Donc pour ce qui concerne la France, nous sommes favorables à cette union bancaire qui doit être un étage de plus de l'Union monétaire et économique européenne et qui permettra d'avoir cette supervision bancaire, une meilleure régulation des banques et aussi de recapitaliser un certain nombre d'établissements qui en exprimeront le besoin, je pense notamment aux banques espagnoles. Nous avons -- ça permet d'illustrer ce que nous disions -- des positions différentes parce que nous ne sommes pas dans les mêmes situations. La France étant dans la zone euro, elle veut faire renforcer les règles de la zone euro, en termes bancaires.

Je vais donner un autre exemple, y compris dans la zone euro, certains pays ont décidé de mettre en œuvre une taxe sur les transactions financières. Ça n'engagera pas tous les pays de la zone euro, ça n'engagera pas du tout les pays qui ne sont pas dans la zone euro, cela s'appelle une coopération renforcée. Et je pense que c'est bien qu'il y ait cette possibilité en Europe de pouvoir nous organiser selon nos propres volontés, de manière à ce que nul ne se sente pour autant écarté ou mis en cause.

M. CAMERON -- Je voudrais vous remercier, François, de votre présence aujourd'hui ici. Merci d'avoir participé à cette conférence de presse. Je sais que le Président est invité à une tasse de thé avec la Reine. Donc je pense et j'espère que la circulation, du fait des Jeux olympiques, ne va pas trop lui compliquer les choses mais c'était un plaisir d'avoir sa présence ici aujourd'hui.

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Maintenant, "le président est invité pour une tasse de thé avec la reine", avait affirmé un peu plus tôt le Premier ministre britannique David Cameron, pour conclure une conférence de presse commune avec M. Hollande, à Downing Street

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Le président français François Hollande a été invité à partager "une tasse de thé" au château de Windsor, avec la reine Elizabeth II, mardi lors d'un tête-à-tête, sans traducteur, chacun des deux parlant la langue de l'autre

.Le chef de l'Etat et la reine se sont entretenus pendant trente minutes, sans témoins. Seuls deux photographes, l'un français, l'autre britannique, ont été autorisés, au début de l'entretien, à immortaliser cette rencontre.

Le président, qui rencontrait la souveraine pour la première fois, lui a serré cordialement la main. Souriante et vêtue d'une robe jaune pâle avec imprimés fleuris, la reine lui a présenté ses cadeaux: deux portraits encadrés et dédicacés, l'un d'elle-même, l'autre de son époux, le prince Philip

.Pour sa part, le président a offert à la souveraine, férue d'équitation et qui continue, à 86 ans, à monter à cheval, une statue de la manufacture de Sèvres (France) représentant Amphitrite, l'épouse de Poséïdon, le dieu de la Mer, assise en amazone sur son cheval marin, œuvre de l'artiste Antoine Orlandini

.Selon l'Elysée, "l'accueil de la reine a été extrêmement chaleureux, elle a affirmé avoir eu de bonnes relations avec les chefs d'Etat français successifs et s'est montrée très au fait de la politique française".


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Conférence Sociale : Les résultats permettent de dresser un calendrier, un premier pas constructif

Éditorial de lucienne magalie pons

La conférence sociale des lundis et mardi 9 et 10 Juillet n’avait pas pour objectif immédiat de régler des problèmes mais de réunir les partenaires sociaux, les élus et les responsables exécutifs dans un climat de concertation pour identifier les urgences sociales et économiques, et partant de là, à établir un agenda social tant pour les partenaires sociaux que pour le gouvernement.

Les parties en présence autour des sept tables rondes sont parvenus après concertation a des accords pour négocier sur plusieurs points à l’ordre du jour de l’une ou l’autre table ronde, ce qui a permis d’avancer sur le calendrier qui désormais est chargé de pain à pétrir sur la « planche » d’ici la fin de l’année 2012 .

Les avancées :

. Emplois, sécurisation des parcours professionnels, contrat d’avenir, compétitivité-emploi :

- Le principe du « contrat de génération » qui vise à créer un tutorat junior/senior dans les entreprises, assorti d'une aide financière de l'Etat a fait l’objet d’un accord entre les participants pour commencer une négociation à la rentrée.

Jean Grosset, secrétaire général adjoint de l’Unsa a déclaré … « Les participants sont arrivés à un accord pour commencer une négociation à la rentrée.

- Une négociation "sur l'évolution de l'emploi, les questions d'anticipation et de sécurisation des parcours professionnels" sera par ailleurs ouverte, a indiqué Laurent Berger (CFDT).

Cette négociation permettra de traiter la question des accords compétitivité-emploi, selon la CGT, elle inclura aussi un volet sur les licenciements économiques abusifs, notamment les « licenciements boursiers ».

. le calendrier : Par la voie de Jean Claude Ayrault, le gouvernement a invité les parties à négocier ces questions au niveau national et interprofessionnel d’ici la fin de 2012, notamment sur les modalités d’adaptation de ce dispositif à la taille des entreprises et leur secteur et une réflexion sur les emplois d’avenir une réflexion sur les emplois d’avenir dès cet été afin que le gouvernement en soit saisi à la rentrée parlementaire d’octobre. En matière d'emploi, le Premier Ministre a annoncé dès la rentrée, une amélioration du "dispositif du chômage partiel" afin de "lutter contre la précarité de l'emploi et trouver les moyens d'accompagner les mutations économiques".

. Financement de la Protection sociale

Avec l'abrogation de la TVA sociale, la question d'une alternative a été recherchée par les tables rondes, la piste d'une hausse de la CSG a été envisagée.

Ses partisans estiment qu'une hausse d'un point de CSG rapporterait au moins 10 milliards d'euros par an, mais certains, comme la CGT et FO, craignent qu'une augmentation de cet impôt n'affaiblisse encore le pouvoir d'achat des Français

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La CFDT demande un temps de réflexion.

Quand aux organisations patronales, la question du financement de la protection sociale est directement liée à celle du coût du travail et elles militent (comme toujours) pour une diminution des cotisations patronales qui selon elles minent leur compétitivité

- Le calendrier : "Le gouvernement engagera une concertation avec les partenaires sociaux, avec pour objectif une réforme législative en 2013"

.Rémunérations des dirigeants

- notons la volonté du gouvernement d'intervenir sur les salaires des grands patrons, à commencer par ceux qui dirigent des entreprises dont l'Etat détient la majorité du capital.

. Le calendrier : un projet de loi doit être présenté à l'automne, a annoncé Jean-Marc Ayrault. Il y sera, entre autres, question de la participation des salariés dans les comités de rémunérations.

Etudier une hausse du smic

Le smic est actuellement revalorisé chaque année pour suivre l'inflation.

• Le coup de pouce de 2% annoncé fin juin par Michel Sapin, ministre du Travail, Michel Sapin, avait plus ou moins déçu certains syndicats et surtout irrité les organisations patronales, toujours en alertes sur ce qui d’après elles selon leurs lamentations devenues classiques « minent » leur compétitivité.

François Hollande veut réformer le mode de calcul du salaire minimum en le liant aussi en partie à la croissance.

"Il y aura une véritable négociation pour travailler sur l'évolution du calcul du smic, a affirmé Pascal Debay, de la CGT. On a fait part de notre tiédeur à voir le smic complètement dépendant du produit intérieur brut. Selon nos calculs, si ce mode de calcul existait depuis vingt ans, le smic serait de 200 euros moins élevé."

Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, animateur de la table ronde, a évoqué des "convergences" entre partenaires "pour redéfinir les conditions de fixation" du salaire minimum.

• Le calendrier : pour le calendrier on peut noter que les syndicats sont pressés "A partir de l'automne", ont indiqué les syndicats et que le Gouvernement précise : "Avant la fin 2012", selon Jean-Marc Ayrault.

. Le dossier des retraites : toujours délicat

Rappelons que le dossier des retraites avait accru les tensions entre les syndicats et le gouvernement de François Fillon sous l’ancien quinquennat Sarkozy, notamment sur la question de l'âge légal de départ à la retraite.

A l’issue de la Conférence sociale différents responsables syndicaux se sont montrés prudents :

Pour François Chérèque , secrétaire général de la CFDT : …… "Il semble qu'il y a, en tout cas on l'espère, une acceptation qu'on mette à plat et qu'on étudie notre proposition d'autres systèmes"

Pour Jean Claude Mailly , de Force Ouvrière ….. "On ne peut pas dire que le consensus existe. Il n'existait pas avant, je ne vois pas pourquoi il existerait demain",-, qui met en garde sur ce "dossier rock 'n' roll"( d’après les médias)

• Le calendrier : selon l’AFP, de sources syndicales, un groupe d'experts chargé de proposer des pistes devrait voir le jour à l'initiative du gouvernement dès septembre avant une concertation et une loi sur le sujet.

Les médias rapportent que la "commission ad hoc" pourrait rendre des "éléments de conclusions à partir de février 2013", a selon Pascale Coton de la CFTC.

. Pérenniser le dialogue social

• "Il n'y aura pas de lois qui pourront être votées par le Parlement sans qu'il y ait eu une phase de concertation", a promis lundi François Hollande dans son discours inaugural.

Toutefois, l’évocation d'une inscription de ce principe dans la Constitution a divisé les syndicats :

Les secrétaires généraux de la CFDT, François Chérèque, et de l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), Luc Bérille, sont favorables à cet "acte de reconnaissance formelle", tout comme le Medef et la CFTC

En revanche :

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière (FO), a fait part de son désaccord sur cette mesure qu'il considère comme une perte de temps

Bernard Van Craeynest, le président de la CFE-CGC (syndicat des cadres), a déclaré : : "Le dialogue social est indispensable. De là à l'inscrire dans la Constitution…"

Sur cette question , dans son discours de clôture, en s’adressant à l’ensemble des participants, Jean Marc Ayrault, a souhaité que "l'esprit qui a guidé nos travaux se perpétue au sein d'une instance permanente", en ce sens il a proposé "outre le grand rendez-vous annuel auquel le président de la République vous a conviés, de créer - dans l'esprit de l'ancien Commissariat général au plan - un lieu de dialogue et d'expertise, ouvert à l'ensemble des acteurs sociaux, un Conseil ou un Commissariat du dialogue social et de la prospective".

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Discours de clôture de la Conférence sociale par Jean Marc Ayrault :

Nous ne reprenons pas ici l’intégralité du discours de Jean-Marc Ayrault que nous n’avons pu encore télécharger, mais nous en résumons ci-dessous quelques lignes :

A la fin de la conférence sociale, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est félicité de cet "authentique moment de démocratie sociale" , il a appelé au redressement du pays par des réformes structurelles, qui préservent "notre modèle social et républicain"."Nous prendrons le temps nécessaire du dialogue social", a-t-il prévenu, qui est "la seule marque de fabrique de mon gouvernement". Il a par ailleurs appelé à l'établissement d'un lieu "de dialogue et d'expertise permanent", "un commissariat du dialogue social et de la perspective".

Jean Marc Ayrault a ensuite développé la "feuille de route sociale" qui a été élaborée au cours de ces deux jours de travail.

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Vous retrouverez, dans la Revue de presse ci-dessous l’essentiel des informations sur le déroulement en deux jours de cette conférence sociale :

Jean-Marc Ayrault n'exclut pas une hausse de la CSG

Protection sociale : quels sont les avantages d'une hausse de la CSG ?

Conférence sociale : qu'en ont pensé les partenaires sociaux

Jean-Marc Ayrault dévoile la "feuille de route sociale"

Conférence sociale : premières fuites

La Croix a interrogé les différents syndicats sur la réforme qu'ils estiment prioritaire

Conférence sociale : ce qui a changé (ou pas)

10 juillet 2012

La France a emprunté Lundi à des taux négatifs

Éditorial de lucienne magalie pons

Paris a emprunté le lundi 9 Juillet près de 6 milliards d'euros à court terme à des taux négatifs, une première qui illustre l'attrait de la dette française auprès des investisseurs, a annoncé l'Agence France Trésor, dans un communiqué.

Paris a emprunté 3,917 milliards d'euros à un taux de -0,005% pour des titres de dette à échéance le 11 octobre. Elle a aussi levé 1,993 milliard d'euros à un taux de -0,006% pour des placements à échéance le 27 décembre

Lors de son adjudication hebdomadaire de Bons du Trésor (BTF), les taux des émissions à 13 semaines (3 mois) et 24 semaines (6 mois) sont ressortis à respectivement -0,005% et -0,006%. Le taux moyen de l'émission à 50 semaines (1 an) est tombé lui à 0,013%, un niveau considéré par les stratégistes financiers comme historiquement bas.

Il s’agit d’une bonne nouvelle, les spécialistes nous disent que la France a ainsi bénéficié d’un emprunt à un taux négatif, ce qui signifie que les investisseurs acceptent de perdre un peu d’argent pour protéger leurs avoirs, en prêtant de l’argent à un pays.

Les experts stratégistes de la finance nous expliquent aussi que dans la mesure où les rendements évoluent à l'inverse des cours, cette faiblesse des taux signifie que jamais le prix des obligations n'a été aussi élevé et que la demande bat des records ...

Jean-François Robin, stratégiste chez Natixis, estime que la baisse des taux d'emprunt concédés par Paris est amenée à se poursuivre

Patrick Jacq, stratégiste obligataire pour BNP Paribas a indiqué : «Cela prouve qu'en ces temps de turbulences financières, la France fait figure de pays sûr».

Bon en langage courant cela voudrait dire que la France économise à l’avance un peu de beurre pour agrémenter ses épinards qui sont en train de croitre, habituellement c’est le contraire qui se produit, on emprunte d’abord pour planter des épinards, mais ensuite si on veut emprunter pour les agrémenter de beurre, les investisseurs sont moins conciliants, c’est ce que m’a expliqué une personne avisée sans pour autant être experte dans la finance, mais je veux bien la croire autant que je veux bien croire les stratégistes financiers.

Nous ne terminerons pas sans noter les points financiers et politiques qui avantagent la France :

1) Les investisseurs institutionnels et professionnels sont obligés de détenir dans leur portefeuille des actifs notés "triple A" par les agences de notation. La France est encore bien placée pour inspirer confiance à ces investisseurs opérateurs financiers, en effet la dette française est encore notée triple A par deux des trois grandes agences de notation (Moody's et Fitch).

2) ce qui nous distingue de plusieurs pays du Sud de l’Europe c’est que notre pays n’est pas en récession et veut se replacer sur le chemin de la croissance, en effet il faut rappeler que le Premier Ministre français Jean-Marc Ayrault a annoncé le 3 juillet lors de son discours de politique générale que le gouvernement anticipait une croissance à 0,3% pour 2012 et à environ 1,2% pour 2013.

3) Enfin et surtout il faut convenir que les investisseurs, même si peu de personnes médiatiques l’affirment, font confiance à la politique conduite par François Hollande et le Gouvernement Ayraud, tout autant qu’ils tiennent compte de la nouvelle orientation de l’UE vers la croissance.

Enfin il faut aussi noter , comme le soulignent les observateurs, que depuis le début de l'année 2012, le coût d'emprunt moyen français est en nette amélioration il est de 2,14 %, il était de 2,80 % en 2011, de 2,95 % en 2009 et de 4,15 % en moyenne sur la période 1998-2007.

Il faut tenir compte aussi d'une manière générale, que les grands investisseurs institutionnels, assureurs ou fonds de pension, ont besoin de placer plusieurs centaines de millions d'euros par semaine

Les observateurs financiers nous expliquent aussi que "l'engouement des investisseurs pour la dette française est lié à la crise et aux craintes d'un éclatement de la zone euro. L'Allemagne est la première bénéficiaire de ces inquiétudes, mais les investisseurs se reportent aussi sur la France, qui fait office de « second meilleur choix » dans la zone euro tant sa dette est liquide."

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Ndlr : dans le premier paragraphe de notre Editorial nous citons l'Agence France Trésor (AFT). Il nous faut rappeler que cette Agence a pour mission de gérer la dette et la trésorerie de l'Etat au mieux des intérêts du contribuable et dans les meilleures conditions de sécurité, elle est chargée de la gestion de la dette et de la trésorerie de l'Etat. Elle a été créée le 8 février 2001 par arrêté du ministère de l'Economie, des Finances et du Commerce extérieur, sous la forme d'un service à compétence nationale (SCN) placé sous l'autorité du directeur du Trésor (aujourd'hui directeur général du Trésor) et dirigé par un directeur général.

Vous pourrez retrouver sur Internet le site de cette Agence où l’on peut consulter en cas de besoin des informations financières précises sur la gestion de la dette et de la trésorerie de l’Etat.






09 juillet 2012

Conférence sociale : Ouverture de la Conférence sociale par François Hollande - 9 juillet 2012 - le premier acte -

Éditorial de lucienne magalie pons

Le Président de la République François Hollande a inauguré aujourd’hui la première Conférence sociale de son quinquennat dans les murs du palais d’Iéna, qui abrite le Conseil économique, social et environnemental.

Le discours d’ouverture de François Hollande prononcé devant une très nombreuse assemblée qui réunissait les personnalités du monde politique, syndical, patronal et associatif

n’a pas laissé les médias indifférents, de nombreux articles sont consacrés à cet évènement social et économique d’importance, chacun des journalistes a insisté dans son article sur les points qui lui paraissaient essentiels en y ajoutant des commentaires.

Pour notre part, pour en revenir à notre méthode, nous préférons publier le discours d’ouverture du Président dans son intégralité afin de ne pas laisser dans l’ombre certains points que les journalistes n’ont pas pour le moment développés.

A la suite de la vidéo, nous avons aussi sélectionné quelques articles en Revue de presse , mais nous reviendrons demain sur notre site pour retracer la deuxième journée de cette conférence sociale qui se poursuivra en sept tables rondes appelées respectivement à discuter et à travailler sur les thèmes de la formation professionnelle, les salaires, l’égalité femmes-hommes, la protection sociale le redressement productif , la fonction publique, et l’emploi.

A l'issue de ces discussions, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, confluera par un discours de synthèse demain mardi en fin d'après-midi.

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Revue de presse :

Le Figaro

Conférence sociale : Hollande insiste sur la compétitivité

Le Figaro -

Un discours de la méthode concis, clair et précis. Voilà l'exercice auquel s'est livré lundi matin pendant une heure François Hollande, au Conseil économique, social et environnemental (Cese) en ouverture de la «grande conférence sociale» qu'il a ...

EN DIRECT - Hollande veut "mettre la France en mouvement"TF1

Hollande, du pompier à l'architecteLibération

Zone géographique : Haïti :Conférence sociale. Hollande expose sa méthode fondée sur le ...Ouest-France

Zone géographique : États-Unis :Dialogue social : les syndicats partagésleJDD.fr

Zone géographique : Réunion :"Il est temps de mettre la France en mouvement"Linfo.re

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Syrie : Monsieur Kofi Annan à Damas pour rencontrer le Président Syrien Bachar El Assad

Éditorial de lucienne magalie pons

Monsieur Kofi Annan est arrivé Dimanche à Damas dans la capitale Syrienne accompagné du ministre des affaires étrangères syrien, Faisal Mekdad, et s'est rendu à l'hôtel où se trouvent les observateurs de la Misnus, la Mission de surveillance de l'ONU en Syrie.

Un peu plus tôt dimanche, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères syrien, Jihad Makdissi, avait indiqué que cette visite devait permettre de réévaluer le plan de paix.

«Il est confirmé que Kofi Annan sera en visite, dans le cadre de sa mission, pour des discussions avec les responsables syriens au sujet de son plan» de sortie de crise, a indiqué Jihad Makdissi.

L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe est arrivé à Damas pour des entretiens avec le président Bachar al-Assad», a indiqué un porte-parole de l’autorité Syrienne sans autres précisions.

Ainsi on peut noter que Kofi Annan s’entretiendra d’abord avec le Président Syrien Bachar El Assad, mais on ne sait pas si à la suite il s’entretiendra ou pourra s’entretenir avec l’opposition Syrienne.

Ce pas en avant fera-t-il avancer les choses dans le sens de la mise en œuvre des principes de l’accord des participants de la Conférence de Genève pour la mise en œuvre des mesures destinées à permettrai la formation d’une transition politique faisant place aux représentants de l’opposition et du régime syrien dans le respect de la démocratie et des Droits de l’Homme, ou bien ce nouveau pas de Kofi Annan sera-t-il comme son plan de paix du 12 Avril voué à l’échec sur le terrain ?
Cette troisième visite intervient après que Kofi Annan ait admis samedi que son plan avait jusqu'à présent échoué à mettre un terme au conflit qui dure depuis maintenant 16 mois : «Des efforts importants ont été déployés pour essayer de résoudre cette situation de manière pacifique et politique. A l'évidence, nous n'avons pas réussi. Et peut-être n'y a-t-il aucune garantie que nous allons réussir», avait expliqué Kofi Annan dans un entretien au quotidien français Le Monde, en plaidant pour associer l'Iran aux discussions.

( Lire l’article avec Kofi Annan "Sur la Syrie, à l'évidence, nous n'avons pas réussi"

Le plan de paix de Kofi Annan accepté à l’époque par le régime comme par l'opposition, est théoriquement entré en vigueur le 12 Avril, ce plan prévoit la fin des violences, la libération des détenus, la liberté de circulation pour la presse et l'aide humanitaire, le respect du droit de manifester pacifiquement, et la mise en place d'un «processus politique ouvert dirigé par les Syriens», mais sur le terrain les combats et les violences loin de s’apaiser reprenaient le dessus après un bref cessez le feu pratiquement au lendemain du 12 Avril.et se sont depuis intensifiés faisant des dizaines de morts et blessés chaque jour.

A tel point que les 300 observateurs déployés par l'ONU pour surveiller la trêve ont du suspendre même leurs opérations mi-juin en raison de la poursuite des violences. De même que le plan de paix de Kofi Annan, l'accord des participants de la conférence de Genève du Samedi 30 Juin , sur les principes d'un processus de transition politique dirigé par les syriens et incluant des membres du gouvernement actuel, n'a pas eu pour effet de calmer les affrontements sur le terrain, les combats reprenaient au lendemain de son annonce, et plus récemment encore les recommandations des participants à la Conférence des Amis du peuple Syrien du Vendredi 6 Juillet à Paris sont restées lettres mortes, les combats, les affrontements, les violences se sont poursuivis

Dans la province de Homs, ou sont implantés deux bastions rebelles .à Qousseir et Rastane , l’armée Syrienne a lancé des attaques coordonnées. L’Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), fait état de 37 morts, hier dimanche, et samedi, les opérations des forces de l'ordre et les combats entre soldats et rebelles avaient fait au moins 77 morts, dont 39 civils.

Le bilan de l'OSDH, depuis 16 mois, fait désormais état de plus de 17 000 morts en Syrie.

ooOoo

ndlr : Bachard El Assad dont tous les occidentaux, à l’exception de la Russie et de la Chine, souhaitent qu’il quitte le pouvoir et même son pays, reste finalement un interlocuteur incontournable dans le processus de discussions engagé sur le terrain par Kofi Annan.

Discuter dans des grandes conférences et réunions, prendre des accords de principe à Genève, faire des recommandations et émettre des souhaits à Paris, faire des effets oraux pour « exiger » le départ de Bachar El Hassad, demander à l’Onu à se réunir d’urgence , sont certes des avancéees politiques indiscutables, mais sur le terrain en Syrie Monsieur Kofi Annan se retrouve seul en premier lieu face au dirigeant Syrien Bachar El Assad, peut-être en second lieu face aux dirigeants des groupes d’opposition s’ils acceptent de le rencontrer, pour tenter de faire redémarrer son plan de paix et cessez les combats, et là c’est autrement plus difficile et périlleux que de plaider des solutions ans les lieux de conférences et réunions internationales.

Revue de presse :

Quelques articles liés :

- Troisième visite de Monsieur Kofi Annan en Syrie

  1. SYRIE. Kofi Annan va rencontrer Bachar al-Assad
Le Nouvel Observateur‎ - il y a 8 heures
Il s'agit de la troisième visite de Kofi Annan en Syrie depuis qu'il a été désigné pour tenter de résoudre la crise en cours depuis mars 2011.
  1. Syrie: Kofi Annan est à Damas pour rencontrer Assad
Libération‎ - il y a 8 heures
  1. Au moins 37 morts en Syrie, Kofi Annan à Damas
La Voix du Nord‎ - il y a 14 heures

· Syrie : Kofi Annan en visite à Damas - Le Point

www.lepoint.fr › Monde
il y a 16 heures – Il s'agit de la troisième visite de Kofi Annan en Syrie depuis le début de sa mission. La dernière remonte au 29 mai. "Il est confirmé que Annan ...

· Syrie: Kofi Annan à Damas pour rencontrer le président Assad ...

www.lexpress.fr/.../syrie-kofi-annan-a-damas-pour-rencontrer-le-pres...
il y a 58 minutes – DAMAS - L'émissaire international Kofi Annan est arrivé à Damas où il ... Il s'agit de la troisième visite de M. Annan en Syrie depuis qu'il a été ...

· Kofi Annan est arrivé en Syrie pour s'entretenir avec Bachar el ...

www.lejdd.fr/.../Kofi-Annan-est-arrive-en-Syrie-pour-s-entretenir-av...
il y a 12 heures – C'est la troisième visite du médiateur international en Syrie depuis mars 2011. Kofi Annan est arrivée dimanche à Damas "pour des entretiens avec le ... "Il est confirmé que monsieur Annan sera en visite, dans le cadre de sa ...

· Au moins 37 morts en Syrie, Kofi Annan à Damas

www.linternaute.com › ActualitéMonde
il y a 14 heures – Le médiateur international pour la Syrie Kofi Annan est arrivé à Damas, ... Il s'agit de la troisième visite de M. Annan en Syrie depuis qu'il a été ...

· Kofi Annan se rend en Syrie pour la troisième fois

www.lemonde.fr/.../kofi-annan-arrive-en-syrie-pour-la-troisieme-fois...
il y a 14 heures – Kofi Annan, envoyé spécial conjoint des Nations unies et de la Ligue ... pour la Syrie, est arrivé dimanche 8 juillet à Damas, sa troisième visite ...

· L'Expression - Le Quotidien - Kofi Annan à Damas

www.lexpressiondz.com/.../156707-kofi-annan-a-damas.html - Algérie
il y a 6 heures – L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, est ... Il s'agira de la troisième visite de M.Annan en Syrie depuis le début ...

08 juillet 2012

Afghanistan : Une femme exécutée sommairement

Éditorial de lucienne magalie pons

L'horreur absolue de cet acte barbare :



Publiée le 8 juil. 2012 par euronewsfr

http://fr.euronews.com/ Ces mots sont une sentence.
Ils s'inspirent d'une sourate du coran condamnant l'adultère et scellent l'arrêt de mort d'une femme, recroquevillée à quelques mètres en contrebas.
On l'accuse de s'être enfuie avec un homme.

La scène se passe à une centaine de kilomètres de Kaboul, dans un petit village de la province de Parwan.

Deux coups de feu épargnent d'abord la femme, puis plusieurs autres, quasiment à bout portant, la tuent sur le coup.

Sur le flanc de la montagne, des dizaines d'hommes assistent à cette exécution sommaire.

"Ce sont des gens brutaux, assène le gouverneur de la province de Parwan, Abdul Basir Salangi. Ils se comportent comme des animaux sauvages, tuant leurs semblables ; ils sont clairement hors-la-loi et doivent être remis à la justice. Outre le tribunal et le président, personne n'a le droit de décider de tels actes, sans égard pour la culpabilité du suspect. Cette femme n'était pas coupable."

Le gouvernement afghan a condamné un acte "anti-islamique et inhumain".
Ce genre de crimes, visant les femmes, reste fréquent dans les campagnes.

"C'est très choquant, estime la député Fawzia Kofi. On doit appliquer une tolérance zéro vis-à-vis de ce genre d'actes et du silence du gouvernement. Il faut agir sérieusement contre cela. On doit se mobiliser, pas seulement en tant que femmes, mais aussi en tant qu'êtres humains."

Pointée du doigt, la duplicité du gouvernement, qui compose avec l'autorité religieuse des Oulémas, reléguant la femme au second plan, et les pressions de la communauté internationale quant au respect du droit des femmes.



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François Hollande et Angela Merkel célèbrent le 50° anniversaire de la réconciliation Franco-Allemande - Reims le 8 juillet 2O12 -

Éditorial de lucienne magalie pons

La France et l’Allemagne célèbrent une année franco-allemande, qui vient de s’ouvrir ce jour à Reims par la célébration du 50° anniversaire de la réconciliation franco-allemande, qui avait été scellée dans la cathédrale de cette ville le 8 juillet 1962 par le général de Gaulle et le chancelier chrétien-démocrate Konrad Adenauer , suivront d’autres célébrations et cérémonies commémoratives, notamment. le 22 septembre 2012, à Ludwigsbourg à l'occasion du 50° anniversaire du "discours à la jeunesse allemande" du Général de Gaulle, le 22 janvier 2013 à Berlin la célébration du cinquantenaire de la signature du traité de l'Elysée, et en juillet 2013 en France la commémoration du cinquantième anniversaire de la création de l'Office franco-allemand pour la jeunesse

Aujourd’hui à Reims le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel se sont retrouvés à Reims (Est France) pour célébrer le 50e anniversaire de la réconciliation franco-allemande.

Le Président Français et la Chancelière Allemande ont passé en revue les soldats de la brigade franco-allemande alors que la garde républicaine jouait les hymnes nationaux des deux pays, avant d'entrer dans la Cathédrale de Reims à l'occasion du 50ème anniversaire de "la messe pour la paix".

Le président français et la chancelière allemande ont ensuite pris la parole, sous la pluie et sur le parvis de la cathédrale, en louant les relations d'amitié franco-allemandes depuis plus de cinquante ans.

Reportage vidéos :


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extrait


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